par Votum le 28 Décembre 2012, 00:36
Je la regardais sans comprendre. Pourquoi vouloir mourir ? Je voyais bien qu'elle était grande et nullement enfant. Pourquoi était elle en colère ? Et le pire, c'est pourquoi je comprenais ce sentiment de haine ? Une haine qui alimente une vie, qui la nourrit et qui la surpasse en tout. Je regardais vers le sol, détournant mon regarde de cette femme étrange. Pourquoi me criait elle dessus ? Qu'est ce que je lui faisais de mal ? Rien. Certes, je la maintenais mais c'était tout simplement pour pas qu'elle fuit. Car je ne lui faisais aucun mal. Pour preuve, à chaque fois qu'elle se débattait mes ombres l'accompagnaient pour qu'elle se fasse le moins de mal possible. Et cela me prenait beaucoup d'énergie pour faire cela. Autant dire que ce soir, quand je rentrerais à la maison je serais bien à plat. Et il me faudrait trouver une excuse à Prometheus ... c'était pas gagné, je ne savais pas lui mentir ! Elle continuait de crier, de se défendre, de protester et je ne comprenais toujours pas. J'étais maintenant dans mon ombre, les gardes allaient entrer et elle serait à leur merci.
Je ne te veux aucun mal ... Je voulais ... Je voulais une amie c'est tout ...
J'enfonçais mon visage dans le noir et une larme coula sur ma joue. Nous étions semblable, nous avions le même pouvoir. Je pensais donc que nous avions un lien. Mais à priori, je me trompais. Je me moquais bien d'être plus forte ou moins forte qu'elle. Je ne cherchais pas à la ridiculiser, ou à être supérieure à elle. Je voulais juste m'amuser avec elle aux dépends des gardes. Mais au final, tout ne se passa pas comme prévu ... Et c'est d'un coup sec que mes liens la ramenèrent vers le mur pour qu'elle s'y engouffre à son tour. Au même moment les gardes pénétrèrent dans la maison. Ils trouvèrent le sang bien sûr, mais rien d'autre. J'usais d'encore beaucoup d'énergie et je trouvais un toit sûr, beaucoup plus loin que le marché. C'est là que nous sommes réapparus toutes les deux. Je n'avais quasiment plus de jus et elle, elle saignait. Et elle était très en colère visiblement. Je levais les mains au dessus de mes épaules et je déposais tout doucement la statue par terre.
Désolé si ... Je ne sais pas en fait pourquoi je suis désolée. Pourquoi devrais je l'être mhum ? Qu'est ce que j'ai fait de mal explique moi ? Car moi, je vois pas. Désolé !
Mince alors ! J'avais fait quoi moi pour mériter ce châtiment ? Je fis plusieurs pas en arrière, libérant la statue. Elle, elle avait suffisamment d'énergie pour partir, mais elle avait perdu pas mal de sang. Le désavantage d'être humain. Je finis par m’asseoir à même le sol et par souffler. J'étais vraiment épuisée.
C'est ... C'est amusant les ombres. Beaucoup de gens on peur du noir. Moi, il me rassure. J'ai l'impression que quelqu'un veille sur moi à l'intérieur. Tu as déjà tenté de te camoufler dans une cape qui est portait ? C'était ce que tu voulais faire non ? Je crois que je l'ai déjà fait, une fois. Mais ... Mais tu sais, mes souvenirs sont un peu surfaits. Je ne suis qu'une machine après tout. Je ne suis pas dupe. Des personnes viennent à moi et me donnent d'autres noms. Il n'est pas dur d'additionner un plus un. Mais ce n'est pas grave. Je crois que, comme tout le monde, je rêve de vivre une vie particulière. Je rêve qu'un jour on vienne me voir et on me dise : Tu es unique. Réveille toi !
Je la regarde en coin et je finis par lui sourire.
J'adore ton allure ! Et sauver la veuve et l'orphelin, c'est juste fantastique ! Tu ne serais pas une noble qui se cache sous son masque ? Non, ne me réponds surtout pas ! Je ne veux pas savoir, il n'y aurait plus de mystère ! Mais ... As tu besoin de soin ? Je peux essayer de nous y conduire si tu le souhaites ?
Je n'avais plus suffisamment d'énergie pour le faire, mais je pouvais toujours tenter. Après tout, elle serait sans doute déjà beaucoup plus loin sans moi.
J'aime beaucoup ma vie, mais, il me manque quelque chose. Ou quelqu'un. Je crois que je m'en souviens. Mais à chaque fois que j'ai l'impression de saisir ce moment, il s'enfuit. J'aimerais vivre comme toi. Sans me soucier des risques.
Je mis mes coudes sur mes genoux et mes mains sous mon menton. Je la regardais avec un regard attendri.
Tu es une héroïne !