[E4]Pour te remercier... [Caecilius] => Terminé

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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Clio Manilius le 18 Février 2013, 19:18

Je me sentais un peu maladroite face à Caecilius, enfin à côté de lui. Je le voyais détailler finement le poivron avec une dextérité étonnante. Au vu de sa réplique, il avait malheureusement dû se couper plusieurs fois avant de parvenir à maîtriser le couteau. Je m'en voulais un peu de ma phrase maladroite. Mais lui, ne semblait pas mal le prendre. Il y avait fort à parier que je ferais encore quelques maladresses. J'espérais juste que mon compagnon ne m'en voudrait pas et saurait me pardonner mes maladresses liées à sa cécité. Je faisais attention, sans faire totalement attention. Je ne savais pas trop comment l'expliquer mais tout ce que je faisais, je le faisais aussi en pensant inconsciemment à sa cécité. C'était comme de lui décrire les étoiles en les dessinant dans sa main. Cela m'était venu comme ça, d'instinct. Caecilius avait semblé apprécier l'attention. En tout cas, j'avais été très heureuse de lui faire découvrir le monde des étoiles.

Je virevoltais dans la cuisine comme une danseuse. Même dans ma démarche, j'avais l'impression de voler. J'attrapais les herbes et les épices dans le placard indiqué par Caecilius et je commençais à préparer l'omelette.


"Oh prends ton temps, on a toute la nuit? Et puis c'est toujours meilleur quand c'est coupé fin. Cela cuit plus vite. Pour l'omelette, je rajoute basilic et ciboulette. Cela rehaussera le goût des oeufs."

Je battais les oeufs avec une pointe de lait pour la rendre plus crémeuse. Je ciselais la ciboulette et le basilic. Même si je n'étais pas douée en cuisine, je connaissais parfaitement les herbes et je savais comment les accommoder. L'odeur des herbes fraîches embaumaient déjà la cuisine. J'adorais cette odeur. Je ne pouvais pas m'empêcher de le faire remarquer à mon compagnon.

"J'aime beaucoup l'odeur des herbes fraîches. Cela me fait toujours penser à l'odeur de l'herbe que l'on vient de couper ou l'odeur de l'herbe juste après la pluie. C'est de senteurs que j'aime beaucoup."

Je parlais avec une facilité déconcertante. C'était étonnant. Je parlais rarement de moi. J'avais toujours peur que les gens me prennent pour une espèce de folle. Il fallait dire que ma façon d'aimer les plantes et les fleurs était atypique. Mais les dieux avaient eu la merveilleuses idée de mettre ce jeune homme sur mon chemin. Il était comme moi, aimait les fleurs comme moi. C'était un miracle qu'il existe.

Je commençais à m'occuper de l'omelette quand il me complimenta sur l'odeur de mes cheveux et le fait qu'il me retrouvait facilement grâce à cela. Je n'aurais jamais pensé que mon shampoing pouvait ainsi embaumer et plaire à quelqu'un. C'était un produit de ma fabrication à base de citron et de quelques herbes qui donnaient cette même odeur fraîche. Je rougissais de nouveau mais je n'étais pas au bout de mes surprises. Voilà qu'il se penchait sur moi, ses lèvres rencontraient ma joue avant de glisser sur mes propres lèvres. Je répondais à son baiser même si j'étais timide et hésitante encore. J’aimais de plus en plus sentir sa bouche contre la mienne. Je frissonnais alors qu'il collait sa joue contre la mienne me murmurant combien il appréciait cet échange. Moi j'appréciais et de plus en plus, je dois bien l'avouer. Alors que cela m'était inconnu une heure ou deux plus tôt. Je m'amusais à frotter ma joue contre la sienne. J'aimais sentir sa légère barbe contre ma peau. C'était un peu idiot mais j'aimais bien cette sensation.


"Moi, non plus je ne pense pas m'en lasser. J'aime beaucoup quand... quand tu m'embrasses..."

Je rougissais en le disant et ma voix était toute faible, trahissant ma gêne. Mais j'arrivais quand même à le lui dire. Oui, j'aimais sentir ses lèvres contre les miennes, j'aimais sentir sa joue tout la mienne ou ses bras qui m'entouraient. J'aimais le sentir tout contre moi, sentir sa chaleur.

"J'aime aussi quand tu me prends dans tes bras."

Je murmurais tout juste ces mots regrettant presque aussi tôt de les avoir dit. Qu'allait-il donc penser de moi ? Mais pourtant c'était un fait, j'aimais bien être dans ses bras.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Caecilius le 18 Février 2013, 20:30

Je ne m’offusquais déjà pas quand d’autres personnes faisaient des maladresses à cause de ma cécité alors avec elle c’était impensable. Elle était toute excusée d’avance pour toutes les bourdes qu’elle pourrait commettre ! J’étais né aveugle, je ne l’étais pas devenu, les couleurs n’existaient pas vraiment pour moi, je ne les connaissais pas et en fait je m’en moquais complètement. J’imaginais aisément que quelqu’un devenu aveugle devait regretter beaucoup de choses, il y avait tant de choses qui m’échappaient et tant d’autres qui échappaient aux voyants mais qui m’étaient si présentes. Clio et moi nous connaissions en définitive très peu et pourtant nous étions si proches déjà, si complices, c’était vraiment agréable, pour moi qui n’avait jamais vraiment été à l’aise avec les femmes. Ma cécité pouvait être vue comme une tare, mes parents me l’avaient bien fait comprendre, moi j’en avais toujours fais une force, mais je pouvais comprendre que ça puisse gêner les autres. Oh d’avoir des yeux d’androïde me permettait d’avoir une apparence normale mais pas de voir, je m’en fichais … Enfin non pas vraiment, ce soir un peu moins que les autres jours de ma vie je m’en fichais, j’aurais voulu voir ce soir, pouvoir regarder Clio avec ma vue et pas juste mes autres sens. Je suis sûr qu’elle est magnifique, je demanderai bien à Flora mais cette dernière semble prise de sentiments pour moi qui ne devraient sans doute pas être, pas surtout avec ce que la petite humaine me fait ressentir et que j’ai envie de vivre. Alors je n’allais pas demander à Flora ça serait … cruel sans doute. Je souris à mon amie ? Petite amie ? Amante ? Non pas amante ça impliquerait … oublions ça, petite amie c’est parfait. Bizarre mais parfait. Je ne pensais pas un jour penser à une femme en tant que petite amie et pourtant je ne pourrai imaginer que Clio soit autre chose :

- Basilic et ciboulette ça sera dans ce cas !

Bonne humeur, sourire, j’aimais cuisiner mais si j’y trouvais toujours du plaisir, ce soir j’y trouvais aussi quelque chose de très amusant. Et tandis que j’entendais la jeune femme casser les oeufs, chose que je ne faisais pas souvent car la majeure partie du temps l’omelette était croustillante de coquille, je commençais à dresser la table. C’était une petite table de cuisine en bois clair, rien d’extraordinaire, petite de taille, idéale pour un diner en tête à tête finalement, le premier que je ferai à cette table et avec quelle invitée ! Assiettes, fourchettes, couteaux, verre à vin, vin rouge que je laisse un peu « prendre l’air » et je rajoute pour ce soir une bougie que je dispose de telle façon à savoir son placement et ne pas la mettre entre Clio et moi. Je n’oubliais pas que si je ne la voyais pas, elle devait sans doute regarder dans ma direction, au moins de temps en temps j’imagine. La table mise je reviens vers elle, un sourire apparaît sur mon visage en l’entendant :

- Décidément … Tu ne serais pas télépathe par hasard ? J’adore ces odeurs moi aussi, marcher dans l’herbe juste coupée et respirer un grand coup ou la forêt juste après une pluie, le vent dans les pins en été.

J’avais la brulante envie de lui proposer une promenade à l’occasion, tous les deux, main dans la main, juste après une pluie, dans la nature. Je n’osais pourtant pas, il y avait sans doute une différence entre être en tête à tête, s’embrasser et se câliner et se montrer main dans la main. Pour moi il n’y avait pas la moindre hésitation, mais dans la voix de ma douce Clio je pouvais entendre le son de la timidité, je ne voulais pas la brusquer, je voulais que tout aille naturellement, sans forcer les choses. Cela me plairait vraiment énormément que tout se fasse aussi naturellement que ce soir et ça semblait tellement facile et tellement évident que je ne voyais pas comment ça pourrait ne pas arriver.

J’ignorais également ce que mon petit baiser allait provoquer comme trouble chez elle mais de l’entendre de sa petite voix si faible, comme si elle était intimidée c’est tellement agréable. Je caresse doucement sa joue qui me semble vraiment brulante, je l’imagine alors avec les joues « rouges », ça n’a pas beaucoup de sens pour moi, le rouge c’est la couleur du feu, de la chaleur, ça doit être beau je pense, j’ai toujours aimé entendre le feu crépiter. Sa nouvelle remarque me fige une brève seconde et puis avec beaucoup de douceur je m’approche un peu plus d’elle, avec beaucoup de délicatesse je passe mes mains sur ses hanches, les posant au milieu de son dos, l’invitant contre moi avec prudence, plus par peur d’être maladroit que de lui faire mal. Joueur je murmure à son oreille après avoir glissé une mèche de cheveux derrière celle-ci :


- Comme ça ?

Je la serre contre moi avec beaucoup de douceur laissant comprendre qu’à tout instant elle pouvait se dérober à cette étreinte si elle n’en voulait pas. Dans un geste de tendresse mes lèvres se posent à nouveau sur sa joue.

- Ta peau est si douce et chaude.

Un nouveau baiser très léger que je cherche sur ses lèvres :

- Merci d’être venue.

Je repose ma joue contre la sienne, j’aimerai la remercier d’être … simplement elle-même, de partager tout ça avec moi de … tellement de choses. Mais je me contente d’un sourire et d’un baiser qui se prolonge un peu, se permettant même de lui proposer de devenir un peu moins chaste mais encore une fois c’est uniquement si elle le souhaite.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Clio Manilius le 18 Février 2013, 22:06

Je souriais et écarquillais les yeux alors qu'il me disait aimer les mêmes chose que moi, les mêmes odeurs. Avec un autre, j'aurai pu croire qu'il disait cela juste pour se faire bien voir mais je savais qu'il pensait ce qu'il disait. Je souriais de plus belle. A croire que je ne savais plus que faire cela, sourire et rougir. Je me sentais un peu idiote mais en même temps, j'étais si bien, comme hors du temps et sans aucune envie d'y retourner. J'aurais presque envie qu'il se mette à pleuvoir juste pour pouvoir aller dehors et sentir toutes les odeurs de la terre se mêler. C'étais si agréable. J'aimais la pluie même si on ne la voyait pas très souvent. Heureusement assez souvent pour les cultures quand même.

Je préparais notre omelette alors que Caecilius mettait la table. Je tournais plusieurs fois la tête dans sa direction. Je notais la bougie. Cela me faisait penser à un dîner entre amoureux. Nouvelle rougeur sur mes joues. Des amoureux. Était-ce ce que nous étions ? Oui, cela m'apparaissait comme une évidence. Je l'aimais, cela j'en étais certaine et j'avais de plus en plus l'impression que c'était réciproque. C'était si étonnant, si rapide, si inattendu et pourtant c'était un fait. Cela c'était passé sans que nous nous en rendions compte. En tout cas, moi je ne m'en étais pas rendue compte. Et pourtant cela m'apparaissait comme le nez au milieu du visage. Je m'arrêtais un bref instant, prenant le temps de couver d'un oeil adorateur le jeune homme qui était entré dans ma vie et que je ne voulais désormais plus quitter. Non, je ne voulais plus le quitter même si je savais que ce n'était pas totalement possible. Il me faudrait retourner chez moi après le dîner. Cela m'attristait mais je ne voulais pas gâcher ma soirée, notre soirée, notre première soirée.

Et puis, il revient vers moi, m'embrasse, dit qu'il aime cela et je lui dis aimer cela et aussi quand il me prend dans ses bras. J'ose à peine le dire pourtant je les prononce ces mots qui me semblent presque indécent pour moi qui n'ai jamais connu d'homme avant lui. Je ne sais même pas s'il le sait. Mais peu importe. Joueur, il me prend au mot et m'entoure de ses bras. Si j'hésitais sur les mots, je n'hésitais pas longtemps dans ses bras, je me serrais contre lui, l'entourant aussi de mes propres bras. Je me serrais tout contre lui, j'entendais son coeur battre contre mon oreille, alors que ma tête se posait sur son torse. Mais ma tête y reste pour peu de temps, ses lèvres cherchent de nouveau les viennent et je m'empresse d'aller les rejoindre. Trop heureuse d'à nouveau pouvoir les sentir.


"Non, merci à toi d'avoir été là quand j'en ai eu besoin. Merci d'être là avec moi. Merci pour ces moments, merci pour ses baisers. Merci pour tout."

Oui c'était plus à moi de le remercier qu'à lui. J'étais venue pour le remercier. Si j'avais pu, si j'en avais eu le courage, je serais venu plus tôt. Mais je voulais tellement lui offrir ma fleur, ma belle orchidée. Pendant trois semaines je l'ai élevé, faites grandir avec tout mon amour naissant pour Caecilius comme une mère l'aurait fait avec un enfant sauf que cela prenait plus de trois semaines pour un enfant.

Sa bouche revint se poser sur les miennes et je sentais qu'il allait un peu plus loin que nos chastes baisers. Je ne savais pas trop quoi faire. Mais j'avais confiance en lui. Je savais qu'il n'essayerait pas de profiter de la situation. Ce n'était pas son genre. Alors je le laissais faire. Je n'y connaissais rien mais je me doutais que lui devait en savoir plus que moi alors je le laissais me guider.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Caecilius le 18 Février 2013, 22:33

Cette soirée se passait si vite et si bien. Nous semblions nous accorder sur pratiquement tout, nous aimions les mêmes choses, j’avais l’impression d’être tombée sur mon double angélique, pas que je sois diabolique mais Clio est un véritable petit ange. Ca me semble presque sur-réaliste cette façon que nous avons de nous entendre, je ne peux pas dire que je n’en ai pas rêvé, trouvé quelqu’un qui me ferait écho de la sorte. J’avais parfois un peu envié mon frère, lui et sa femme avaient toujours formé un couple si parfait, ils s’accordaient sur tout et quand ils étaient en discordance, ils faisaient des compromis avec une aisance prodigieuse, pas une ombre au tableau et quand c’était le cas, ils savaient l’effacer comme si ça n’avait jamais existé. Je dois le dire, si c’est là ce que j’ai trouvé avec ma belle petite Clio, elle est en train de faire de moi le plus heureux des hommes, bien que je doutais de pouvoir être encore plus heureux que lors de ce premier baiser que nous avions partagé. Enfin en fait non, je suis presque certain que je pourrai être encore beaucoup plus heureux et que ça allait évoluer dans ce sens avec Clio, je voyais mal comment les choses pourraient évoluer autrement. Je ne comptais pas la brusquer, je voulais prendre vraiment mon temps, tout en douceur et cela me plaisait vraiment, j’espérais que Clio voit les choses de la même façon mais je n’en doutais pas.

Je découvrais quelque chose de nouveau chez moi en tout cas, une âme romantique ou au moins tentant de l’être. Un désir de plaire que je n’avais jamais vraiment connu, je faisais du sport oui, je m’entrainais, méditais et priais mais jamais dans l’espoir de plaire à quiconque. Pourtant je dois dire que si en cet instant Clio me regarde en me trouvant beau, je ne pourrai qu’en être vraiment heureux. Evidemment je ne peux pas savoir ce que disent ses yeux, si elle aime ce qu’elle voit, mais je crois que ça doit être le cas, ou au moins je l’espère. Je prépare une belle table, par habitude bouquets et bougies en sont bannis le temps du repas, le meilleur moyen de renverser quelque chose qui n’est pas habituellement là en voulant prendre son verre. Tout était un apprentissage et un éternel recommencement en un sens, j’avais mémorisé ma maison dans son intégralité, chaque plus petit objet et sauf quand Flora se faisait plaisir de me tendre un piège, je ne renversais jamais rien. A table c’était différent, comme quand j’étais invité, la soirée commençait comme les repas, par l’apprentissage de la table, localisation des couverts, des verres, des convives, de tout ce qui peut potentiellement provoquer une chute ou être renversé, apprendre en temps réel. N’aimant pas me laisser guider j’évolue donc d’abord au ralenti mais à table j’avais appris des astuces. Les couverts posés avec le bord de la table, juste sous les bords de l’assiette, le verre posé de façon à frotter très légèrement contre l’assiette pour le retrouver sans avoir à le chercher plus d’une seconde. Je crois que ça aurait rendu du monde complètement fou mais moi c’était simplement mon quotidien.

Aujourd’hui mon quotidien évoluait en bien, tenir dans me bras Clio c’était une nouveauté à laquelle je me ferai sans doute très, très vite ! La sentir contre moi est une chaleur douce et très agréable, respirer le parfum de ses cheveux un vrai délice et l’embrasser n’a rien de quelque chose qu’on peut définir ou dont on peut parler. Ses remerciements me font chaud au coeur même si ils me semblent hors de propos, j’ai tellement de chance de l’avoir là avec moi à m’embrasser ! Je ne réponds pas, baissant un peu la tête face à ces compliments qui me gênent vraiment, si elle avait le rouge aux joues, je ne devais plus y échapper en cette seconde, ça c’est certain ! J’espérais au moins ne pas avoir trop l’air d’un idiot ainsi !

Un nouveau baiser qui a l’envie d’être moins chaste, Clio semble si timide, si gênée, j’ai bien compris ou plutôt deviné que cela devait être la première fois qu’elle était ainsi « intime » avec un homme. Me voilà donc avec une sacrée responsabilité sur les épaules ! Alors c’est d’une façon très timide que ma langue vient jouer avec la sienne, juste quelques très brèves secondes pour ne pas lui faire peur. Puis je lui souris :


- Clio si … enfin j’ai deviné que je dois être le premier ou un des premiers alors … ne te sens pas obligée de quoi que ce soit. Crois-moi, juste de te serrer contre moi, de savoir que tu es là dans la même pièce que moi … Tu n’as pas idée combien ça me rend heureux, je n’ai pas besoin de plus et certainement pas de quoi que ce soit que tu ne veuilles pas. Alors si quelque chose te dérange ou que tu n’as pas envie, tu dois me le dire d’accord ?

Je lui adresse un petit clin d’oeil et un autre sourire rassurant avant de faire en sorte de nous ramener un petit peu à la réalité, je désigne le plan de travail d’un petit geste de tête :

- Je crois qu’il y a une omelette qui nous attend.

Je voulais éviter d’aller trop vite, de la brusquer par maladresse, je voulais que nous allions à son rythme, aussi doucement et tendrement qu’il le faudra parce que … elle me faisait sentir une chaleur étrange en moi, un quelque chose que je n’avais jamais connu, qui me faisait sourire et sentir bien à la savoir juste à côté de moi, contre moi, quelque chose qui me donnait l’envie de la protéger de tout.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Clio Manilius le 18 Février 2013, 23:41

C'était si inattendue. Je ne savais pas bien comment ça se passait entre un homme et une femme. Enfin si, dans les grandes lignes, mais dans les très très grandes lignes. Mon père ne m'en a jamais trop parlé. Je l'avais toujours senti très mal à l'aise dans ces moments. Mais je me doutais qu'il ne tenait pas vraiment à s'imaginer sa petite fille chérie dans les bras d'un homme à faire... Bref, c'était Senecca qui s'y était collé et bizarrement, je ne l'avais pas sentie tellement plus à l'aise que mon père. Mais n'ayant guère le choix, il s'était plié à l'exercice mais sans pour autant s'étendre sur le sujet. Il avait expliqué dans les grandes lignes, les bases de la reproduction humaine mais c'était tout. Les détails, il avait omis d'en parler se disant que j'aurais bien le temps d'apprendre ça plus tard. Je pense qu'il m'en aurait plus parlé le jour où je lui aurais dis que j'avais quelqu'un dans ma vie mais, malheureusement, il ne connaîtrait jamais Caecilius. Pour le coup, je me retrouvais donc seule devant le plus parfait inconnu.

Inconnu qu'allait devoir combler mon compagnon. Le baiser se faisait étrange pour moi. J'avais déjà vu des gens s'embrasser mais pour moi, c'était juste des lèvres qui se touchaient. Rien de plus. Mais là, Caecilius semblait vouloir rajouter une nouvelle donnée. Je sentais sa langue venir caresser mes lèvres. Pourquoi faisait-il ça ? Je ne savais pas trop quoi faire. Mais j'avais confiance en lui alors je le laissais poursuivre, laissant sa langue pénétrer ma bouche et toucher son homologue. Je sursautais légèrement. Surprise par la sensation. J'avoue que je ne m'attendais pas à ça. C'était étrange de vouloir mettre sa langue dans la bouche de quelqu'un d'autre. Je ne comprenais pas bien mais je me laissais pourtant faire. Les yeux clos, j'essayais de comprendre avant d'abandonner, ne trouvant pas de raisons logiques à cela. Alors je me laissais juste guider par mes sensations. Le contact n'était pas désagréable et une fois la surprise passée, j'avoue que j'aimais bien ça. J'osais même bouger un peu ma langue contre la sienne avant qu'il ne se sépare de moi.

Ces mots me firent rougir. Je me sentais terriblement gênée. Il avait compris qu'il était le premier. Je ne savais pas trop si je devais m'en réjouir ou pas. Je ne savais pas quoi lui répondre. J'avais aimé cet échange même si au début cela m'avait surprise. Mais comment le lui dire ? Oui avec des mots mais rien ne sortait de ma gorge. Je n'arrivais pas à répondre à sa question et soudain il ramena la discussion sur l'omelette ce qui me fit sursauter.


"Ohlala Par Cérès ! L'omelette ! J'espère qu'elle n'a pas cramé."

Telle une ballerine, je m'écartais doucement de Caecilius pour m'occuper de notre dîner qui avait continué de cuire sans se préoccuper de nous. Je soulevais délicatement l'omelette avec une spatule et constatait que si elle était légèrement brunie, elle était encore consommable. J'attrapais un plat et déposais la malheureuse omelette délaissée dessus. Je la déposa sur la table en regardant, un peu désolée mon compagnon.

"J'espère que tu ne les aimes pas trop baveuses parce que je crains qu'elle ne le soit plus."

Personnellement, ça ne me gênait pas. Je préférais bien cuit que pas assez. Mais j'avoue que même si je l'avais aimé baveuse, elle m'aurait semblé la meilleure omelette du monde vu qu'elle avait été faite par nous deux et que c'était notre premier repas à deux. Le premier et je l'espérais pas le dernier. J'espérais que nous allions nous retrouver tous les soirs pour manger ensemble et même les midis. Mais je me doutais que ce ne serait peut-être pas le cas tout de suite. Je m'installais et coupais l'omelette en deux, lui donnant une moitié et prenant l'autre. J'avais bon appétit. On me l'avais toujours dit. J'espérais que ça ne choquerait pas Caecilius. D'habitude, les femmes faisaient attention à leur corps mais je devais avouer que je n'y faisais as grand cas. Par chance, Cérès avait bien fait les choses et je ne prenais pas de poids. Peut-être aussi parce que je passais mon temps à courir dans tous les sens avec mes chères fleurs.

"Bon appétit mon am...Caecilius..."

Misère qu'est-ce que je disais là ? J'allais dire "mon amour". Cela me semblait si normal pourtant. Mais peut-être que lui ne le voyait pas ainsi enfin pas aussi vite. On agissait comme un petit couple. Du moins c'était l'idée que je m'en étais toujours faite. Deux personnes qui vivent ensemble, cuisinent en,semble, s'embrassent, mangent ensemble et passent leur temps à sourire et à se dire qu'ils s'aiment. C'était une vision très idyllique et peut-être faussée mais c'était mon idée et je l'aimais cette idée et cette vision des choses. Elle était comme moi, un peu naïve peut-être mais si belle.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Caecilius le 19 Février 2013, 08:07

C’était une osmose surprenante et très agréable, quelque chose que je n’avais jamais ressentis. En réalité j’avais déjà été avec des femmes, Vita était la dernière d’ailleurs, mais c’était tellement différent avec Clio. Il y avait quelque chose qui n’était pas comme d’habitude, ce n’était pas juste une soirée agréable non, c’était plus chaud plus … indéfinissable mais tellement agréable. C’était comme s’il y avait quelque chose entre elle et moi, quelque chose qui nous liait, qui nous unissait, nous rapprochait inévitablement et je n’avais de toute façon aucune envie de lutter contre ça. Je n’étais pas toujours à l’aise avec les autres, ma cécité semblait les gêner plus que moi alors ça devenait bizarre, j’avais toujours été très introverti, je parlais peu, uniquement en ayant quelque chose à dire, rarement en d’autres circonstances alors oui je devais l’avouer avec Clio c’était tellement étrange. Je m’ouvrais complètement, pas en parlant sans cesse non mais à ce que je ressentais, je laissais ce sentiment de bien-aller me porter complètement, m’entrainer avec lui, je le savourais totalement et je le vivais … comme il se devait de le faire. Enfin en tout cas comme je pensais qu’il fallait le vivre. Le plus rassurant dans tout ça était de sentir que la belle jeune femme semblait vivre cela de la même façon que moi et si j’ignorais complètement ce qui était en train de se passer, en fait que je refusais de le comprendre, ça n’en était pas moins ce qui devait être le plus beau jour de ma vie.

Ma pire crainte demeurait de vouloir aller trop vite avec Clio, par exemple ce baiser que je veux découvrir avec elle, que je lui propose, je crains vraiment qu’il ne soit décalé, qu’il la gêne ou la fasse fuir, c’est pour ça qu’il reste bref, c’est pour ça que je le regrette bizarrement très rapidement. C’est aussi à cause de ce baiser, ou peut-être grâce à lui d’ailleurs, que je décide de prendre la parole et de lui dire qu’elle ne doit en aucun cas se risquer à quoi que ce soit qu’elle ne veuille pas. Je voulais que nous gardions cette osmose qui semblait s’installer et régner entre nous, ce quelque chose qui s’était crée de façon spontanée et semblait vouloir demeurer et se perpétrer. Ce n’était peut-être pas ma plus brillante idée ou alors c’était un instant de génie, le temps seul le dira mais pour ce soir, je voulais être avec Clio et je voulais qu’elle se souvienne de n’avoir envers moi absolument aucune obligation, de ne devoir se sentir obligée de rien qu’elle ne veuille pas. Et puis, en un sens pour fuir tout cela, je décide de parler de l’omelette dont la cuisson risquait de devenir douteuse pour ce que mon nez en disait. Je connaissais la Clio triste, la Clio souriante, la Clio qui m’embrasse, celle qui se sert contre moi, celle qui frotte sa joue contre la mienne, la Clio gênée et timide, et désormais je découvrais la Clio … stressée ? Le mot est peut-être fort mais sa réaction est prompte et pourtant son pas reste incroyablement léger. D’habitude les pas des gens me sont très reconnaissables, chacun le sien et tous bruyants même quand ils veulent être discrets mais la jeune femme est d’une légèreté terrifiante.


- Non rassure-toi, pas encore.

Je la rassurais de quelques mots tandis que je l’entendais retirer la poêle du feu et détacher l’omelette de la poêle afin de s’assurer de sa cuisson. Sa remarque me fait sourire, elle a vraiment un don pour ça je crois, oui c’est sûr cette omelette n’est plus baveuse mais très sincèrement je m’en fiche pourvu que je peux la partager avec elle.

- Je suis sûr qu’elle sera délicieuse.

*Je ne vois pas comment elle pourrait ne pas l’être.*

Je m’assois face à la place de Clio, la laissant servir l’omelette alors que je sers le vin. C’est l’avantage d’être chez moi, chez les autres avec des verres que je ne connais pas, c’est un index habilement placé qui m’indique quand ne plus verser mais chez moi je connais mes verres et ce bruit qu’ils font en se remplissant. Je sais donc quand m’arrêter, espérant puisque je n’avais pas demandé, que la fleuriste aime le vin rouge. Il était fruité et assez sucré, pas très agressif en bouche, idéal selon mon palais pour accompagner une omelette mais les goûts et les couleurs … Et puis peut-être qu’elle ne boit pas d’alcool et préfèrera un verre d’eau ? Cela dit toutes ces considérations s’envolent quand je l’entends qui se rattrape dans sa phrase. Pas besoin d’être un grand savant ou un grand-prêtre de Venus pour savoir ce qu’avait commencé à dire la jeune femme. Pour le coup je ne sais pas quoi dire, ma langue passe sur mes dents, cherchant quelque chose à répondre. Comment répondre ? En lui faisant comprendre que je partageais ce sentiment ou en prenant le parti de répondre en me souvenant qu’elle s’est rattrapée ? Et puis zut hein, pourquoi les gens ne disent jamais ce qu’ils ressentent ? Posant ma main sur la table, je l’approche de celle de Clio, caressant doucement ses doigts alors qu’avec un petit sourire je lui dis :

- Bon appétit mon coeur.

C’était osé je le savais mais les gens passent leurs temps à ne pas dire ce qu’ils ressentent. Et quand je les entends qui se disent ce qu’ils ressentent je sais à leur intonation que ce n’est pas vrai les trois quart du temps. Alors je dis ce que je pense mais surtout je pense ce que je dis.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Clio Manilius le 19 Février 2013, 11:19

Ainsi, tous les deux attablés devant notre omelette, nous formions un vrai petit couple. C'était l'image que j'en avais et une si belle image. Je n'étais pas très différente des jeunes filles de mon âge sur certains points. Et comme beaucoup d'entre elles, j'avais rêvé au prince charmant. J'avais rêvé au jeune homme que j'aimerais avoir un jour à mes côtés pour toute la vie. Mais dans aucun de mes rêves mon prince n'avait jamais été aussi merveilleux que celui qui se trouvait en face de moi, nous servant du vin. Si pour certains, sa cécité pouvait être un handicap, ce n'était pas mon cas. Je le prenais comme il était et l'aimait aussi pour cela. J'étais aux anges, ravie qu'un tel prince charmant puisse exister. Quelqu'un qui était aussi proche de moi. Je me doutais bien que nous avions certainement des différences mais je voyais cela aussi comme une chance. En fait, tout me convenait dans cette relation. Mes sentiments étaient de plus en plus forts pour Caecilius sans que je comprenne ni comment, ni pourquoi. Mais pourquoi chercher à comprendre quand une si belle chose vous arrivait ? Il valait mieux laisser les choses aller comme elles voulaient et simplement suivre le mouvement.

Mais dans ce divin moment, je me rattrapais sur un mot malheureux. Quoique malheureux n'était pas le terme. J'avais juste suivie mes envies. Le mot était venu tout seul se mettre dans ma bouche mais je m'arrêtais net, cherchant un dérivatif. Pourquoi m'être retenue ? Peut-être parce que je craignais de l'effrayer. Après tout, "mon amour" c'était fort comme mots. C'était peut-être un peu trop pour notre première soirée. Je vissais mon regard à mon assiette osant à peine le regarder. c'est ses doigts qui vinrent me faire relever la tête alors qu'ils touchaient délicatement les miens. Je relevais mon regard émeraude alors qu'il m'appelait "mon coeur". Ainsi, lui osait le dire. C'était certainement la plus belle manière qu'on a jamais eu de m'appeler. Je retrouvais mon sourire. Là, c'était clairement évident. Lui aussi éprouvait des sentiments pour moi et visiblement les mêmes que les miens. Ma main vint s'emparer de la sienne, la serrant doucement, tendrement.


"Bon appétit mon amour."

Prenant mon courage à deux mains, j'avais dit les mots que je ressentais au plus profond de moi et je me sentais terriblement heureuse de les dire. C'était là encore la première fois où je disais cela à quelqu'un et c'était si naturel, si simple. Je restais quelques instants avec sa main dans la mienne et je contemplais mon compagnon, un sourire béat aux lèvres. Mais je revins à notre dîner, abandonnant sa main pour un moment. Je commençais à couper mon omelette et en dégustais un premier morceau. Elle était un peu cuite mais absolument délicieuse.

"Hummmm... c'est très bon. On l'a bien réussit je trouve. Qu'est-ce que tu en penses ? On renouvellera l'opération ?"

J'espérais bien que nous ferions encore plein d'omelettes et d'autres plats ensemble. Je prenais le verre en main et j'hésitais. Je ne buvais pas de vin habituellement mais je voulais quand même goûter. L'arôme m'attirait. Les senteurs étaient agréables.

"Je n'ai pas l'habitude de boire du vin mais l'odeur est vraiment délicieuse - je buvais une petite gorgée pour tester et appréciait le goût - Humm... c'est bon. Entre l'odeur et le goût, je peux presque voir les grappes de raisins qui mûrissent sous le soleil d'été. Mais je vais faire attention, je n'ai pas l'habitude de l'alcool."

Il ne manquerait lus que je finisses ivre. Mais je me doutais, enfin j'espérais, qu'il me faudrait quand même plus qu'un verre de vin pour rouler sous la table. De toute façon, je prenais soin aussi de manger. Senecca m'avait dit que de manger aidait à absorber un peu l'alcool. Et puis l'omelette méritait d'être honorée comme il se doit.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Caecilius le 23 Février 2013, 17:13

Des mots. Les gens ont tellement peur des mots. Pourtant quand on leurs demande si ils veulent la vérité, toujours la vérité, ils disent tous qu’ils veulent la vérité sans pourtant ne jamais la dire à quiconque d’autre ou en tout cas pas assez régulièrement à mon goût. Alors ce petit mot, cette façon que j’ai de définir la gentille petite Clio, c’est ce que je ressens, la vérité tout simplement, un signe d’affection très grand, un signe que je ne pensais pas un jour avoir pour quelqu’un. Pourtant je l’ai pour elle, alors la question était « mais pourquoi m’en cacherai-je ? ». Je ne voyais aucune raison à cela alors je pris le parti de ne pas m’en cacher et puis après tout, elle avait failli « gaffer » la première de toute façon donc le risque était véritablement très mesuré et j’espérais que ça l’encouragerait à ne surtout pas hésiter à dire ce qu’elle pensait, ce qu’elle ressentait. Intelligent ? Peut-être pas mais ça faisait beaucoup de bien, pouvoir s’ouvrir sans réfléchir à quelqu’un c’est vraiment très agréable, ça chance de tous ces secrets, ces non-dit et tout ce qui tourne autour de cette idée, en plus de ça, même si je n’ai pas le luxe de pouvoir voir Clio et sa réaction, je devine facilement son sourire. Le même grand sourire qu’elle m’avait offert quand mes doigts l’avaient découverte. C’était sans doute plus facile pour elle, moins gênant en tout cas, puisque je ne pouvais pas la voir, je ne la verrai jamais véritablement pour tout dire mais je m’en fichais, après tout mon bonheur semblait venir d’en-dedans et non de dehors. Elle me rendait heureuse et souriante, je n’avais pas besoin de beaucoup plus pour être à l’aise avec elle. Juste d’entendre son sourire dans sa voix, son pas si léger et qui semble danser, sentir l’odeur de ses cheveux qui se répand partout autour d’elle quand elle bouge. J’appréhendais un peu sa réaction à ce que je venais de dire mais à sa réponse, c’est un nouveau sourire qui illumina mon visage, un sourire un peu stupide et niais, celui qu’ont les gens amoureux. Son mot est peut-être même plus fort que le mien mais au fond de moi je sais qu’il définit très précisément ce que je ressens sans que je ne veuille véritablement l’admettre.

Je ne réponds plus, ne voulant pas risquer un mot malheureux qui briserait cet instant devenu si agréable et puis finalement nous nous lançons à l’attaque de l’omelette. Un plat très simple mais les champignons et les poivrons étaient là pour l’agrémenter, il paraît que les poivrons de trois couleurs ça donne un résultat esthétique et joli, très honnêtement je sais juste que c’est bon et franchement je m’en contente ! Parfaitement en accord avec son avis, je hoche la tête après avoir gouté le plat que nous avions préparer :


- Oui en effet, on pourra remettre ça ! Mais peut-être qu’on pourra essayer de faire quelque chose d’un peu différent, je veux dire on ne va pas vivre que d’omelette ?

*Non d’amour et d’eau fraiche aussi. Surtout d’amour et d’eau fraiche*

Pour un peu je me ferai peur à moi-même à penser de la sorte mais sincèrement ça me suffirait amplement si c’est aux côtés de Clio. J’écoute ce qu’elle me dit sur le vin, elle n’en boit que très rarement mais apparemment elle trouve ça bon, au moins je n’avais pas fais une erreur en la servant sans lui demander.

- Faire attention ? Mais enfin … Zut alors … Mon plan était justement que tu boives un peu trop !

Je lui tire rapidement la langue, joueur et un peu moqueur, plaisantant évidemment :

- Je ne bois pas souvent non plus, jamais quand je suis seul en fait ce qui fait que du coup je ne bois pas trop souvent. Et puis je dois dire que ça serait dommage que l’alcool me fasse oublier une seconde de cette soirée avec toi.

Petit clin d’oeil à nouveau avant de reprendre :

- En tout cas tu n’imagines pas combien je suis heureux que tu sois venue ce soir. Ces dernières semaines tu as occupé … beaucoup de mes pensées. Enfin pratiquement toutes. Où peu s’en est fallu. C’est la première fois que quelque chose comme ça m’arrive et c’est vraiment … très agréable. Et un peu inquiétant aussi. Tu sais « si elle ne veut pas de moi ? » et « si elle ne pense pas à moi ? », alors je suis quand même sacrément rassuré de voir que je ne suis apparemment pas le seul à avoir pensé à l’autre. Et je crois que je suis en train de beaucoup trop parler, c’est souvent comme ça que je suis en présence d’une belle jeune fille.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Clio Manilius le 23 Février 2013, 21:28

Je ne pus m'empêcher de rire. Oui il était certain qu'on pourrait faire autre chose la prochaine fois qu'on cuisinerait ensemble. Ce qu'il me dit me fait énormément plaisir. Il parle de ne "pas vivre qu'avec des omelettes". Cela voulait dire se revoir et peut-être bien plus que cela. L'idée de vivre avec Caecilius devrait m'effrayer, tout allait si vite, et pourtant cela me paraissait soudain si simple et si évident. Rien que l'idée me faisait rêver. C'était étonnant, incroyable, improbable comme histoire pourtant c'était la nôtre. Je regardais mon compagnon avec tendresse et amour. J'étais si heureuse d'être là avec lui. Mon père serait heureux aussi. Tout comme Senecca d'ailleurs. Je suis certaine qu'ils l'auraient apprécié. Mon père lui aurait certainement fait passer un interrogatoire et Senecca aurait analysé chacune de ses réponses. Mais cela aurait été juste pour la forme. Ils l'auraient aimé tout de suite.

J'éclatais de nouveau de rire à sa remarque sur le vin. avec un autre homme, j'aurai pu mal le prendre, croire qu'il aurait voulu me saouler pour... Mais pas lui. Je savais qu'il plaisantait surtout quand il me tira la langue. J'adorais le voir plaisanter. Je lui répondais aussi en tirant la langue. Je sais bien qu'il ne pouvait pas me voir mais ça ne m'empêchait pas de le faire quand même. J'avais l'impression de redevenir une petite fille.

Je rougissais quand la discussion redevins sérieuse. L'entendre me dire qu'il avait pensé à moi, me remplissait de joie. Moi aussi j'avais beaucoup pensé à lui. En fait chaque jour, chaque soir, je pensais à lui. C'était son visage que je voyais avant de m'endormir le soir. J'avais aussi prier les dieux pour lui, pour qu'ils veillent sur lui. Il me disait ses craintes. Elles étaient identiques aux miennes. On se compliquait vraiment la vie parfois. Mais je ne voulais pas lui faire de peine ou quoique ce soit du genre en lui disant ce que je ressentais pour lui. Mais finalement, il avait pris les devants et en parlait presque simplement. Je ne suis pas certaine que j'aurai été capable de faire la même chose. Mais il avait pris les devants et désormais je savais que nous éprouvions la même chose lui et moi. Mais je savais aussi que j'aurai un peu de mal à m'exprimer parfois. Mais j'essaierai de faire comme lui, d'être honnête et directe avec lui. Je posais ma fourchette et buvais une gorgée de vin avant de répondre.


"Moi aussi j'ai beaucoup pensé à toi ces dernières semaines. J'aurai voulu revenir plus tôt mais je devais m'occuper des funérailles de mon père - ma voix se fit triste - et je pense que ma compagnie n'aurait pas été très agréable. Et puis je me suis dis que je voulais t'offrir quelque chose pour l'aide que tu m'avais apporté. Et j'ai commencé à faire pousser l'orchidée. J'ai pensé à toi tous les jours. Je ne voulais venir que quand la fleur serait éclose. J'avais peur de te déranger aussi. Comme toi, je... je craignais que tu ne penses pas à moi, que peut-être tu m'avais oublié ou même que tu avais quelqu'un dans ta vie. Mais je suis si heureuse d'avoir trouvé le courage de venir ce soir et maintenant de savoir que tu ressens la même choses pour moi, que moi pour toi."

Moi aussi j'avais beaucoup parlé. Trop peut-être mais j'étais heureuse de l'avoir fait. Je me sentais bien. Enfin presque. J'avais envie de dire autre chose. J'hésitais un bref instant. Mais je m'étais promise d'être honnête avec lui et de parler avec autant de sincérité que lui. J'avançais ma main et touchais ses doigts avant de délicatement les prendre, un peu timidement. Je regardais sa main dans la mienne et je voulais que nos mains restent ainsi tout le temps.

"Caecilius, je t'aime."

Je rougissais jusqu'aux oreilles en le disant pourtant je le regardais en le disant. Certes sa cécité m'aidait un peu mais je savais que même s'il n'avait pas été aveugle, je l'aurais regardé bien en face pour lui dire les mots les plus importants qui soit. Je serais ses doigts en espérant qu'il ne le prendrait pas mal. Je savais qu'il éprouvait les mêmes sentiments que moi mais il aurait peut-être pas voulu que je dise ça. C'était rapide. Pourtant c'était venu tout seul, comme tout le reste de la soirée. C'était comme une évidence. Je l'aimais et désormais je le lui avais dit.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Caecilius le 24 Février 2013, 02:38

Je n’étais pas prêt d’oublier cette soirée, ça c’est sûr ! Elle avait commencé avec la visite de Clio, une visite inattendue, après tout je ne pouvais pas franchement être grand chose pour elle, moi qui avait simplement fait acte de présence à un moment douloureux de sa vie. Je m’étais sentis bien, à l’aise avec elle dès la première seconde mais je devais forcément savoir que ça n’était peut-être pas réciproque, comme je savais que quand quelqu’un entre dans notre vie à un moment douloureux, ce n’est jamais une personne qu’on peut associer à un possible bonheur. Alors j’avais dû entrer dans sa vie au pire moment possible, un moment où de toute façon je n’avais aucune chance de pouvoir construire quoi que ce soit avec elle, oui mais voilà, ça c’était finalement fait. Pas forcément de façon volontaire, je crois que nous étions tous les deux aussi perdus l’un que l’autre face à ce qui arrivait, à ce qui nous dépassait. Jamais je n’avais demandé à qui que ce soit le droit de voir cette personne et encore moins j’avais été du genre à venir embrasser une jeune femme que je connaissais juste à peine mais avec Clio, ça semblait tellement facile, tellement naturel. Je ne savais plus trop quoi croire, ni à quel Dieu je pourrai demander conseil, je suis plutôt maladroit en général avec les jeunes femmes mais j’avais l’impression de toujours trouver le bon mot, avoir le bon geste quand c’était avec Clio. Je m’étonnais moi-même et surtout je restais étonné de tout ce que j’osais faire, dire et ce à quoi je me risquais.

Comment tout cela allait encore pouvoir évoluer, comment allions-nous vivre ? Je me posais tellement de questions d’avenir que j’étais complètement en train d’oublier ce qui importait le plus, le moment présent. Cela semblait si simple, ça semblerait sans doute si simple à n’importe qui d’autre mais à moi, ça me semblait compliqué, j’avais l’impression d’être en plein dans un parcours du combattant, j’avais peur de gaffer, d’avoir un mauvais mot, pire un mauvais geste. Comme ce baiser plus osé, n’aurais-je pas dû l’éviter ? J’avais eu envie d’y goûter, un « french kiss » comme on le faisait en France autrefois. Je « lisais » trop. Oui un aveugle qui lit, mais j’aime rester assis à écouter tandis qu’on me lit un livre, un roman ou une oeuvre plus intellectuelle d’ailleurs. Non je ne proposerai certainement pas ça à Clio ce soir, j’avoue que l’idée de me retrouver dans ce canapé où nous étions il y a quelques semaines, elle contre mon corps, m’emballait plus. Juste à la sentir contre moi et pourquoi pas à commencer à rêver ensemble des jardins et ce que nous allions en faire. J’étais donc en train de devenir un doux rêveur amoureux et cela me plaisait, pourvu que ça soit aux côtés de ma belle Clio.

Lorsque j’avais ouvert mon coeur et mes pensées, j’avais été parfaitement sincère, je pensais à elle, j’avais pensé à elle, sans doute méritait-elle de le savoir mais je taisais la raison un peu honteuse de notre rencontre. C’était quelque part un intérêt égoïste qui m’avait mené à elle, les fleurs qu’elle faisait pousser en un chemin derrière elle, le fruit apparemment de ses larmes. Je préférais qu’elle l’ignore, je n’en étais pas fier, je préférais qu’elle imagine la belle petite histoire de celui qui volait à son secours comme ça, sans raison. Bien sûr que c’était finalement ce que j’avais fais mais sans les fleurs pour me guider à elle … peut-être que je serai passé à côté d’elle. Peut-être oui. Alors ses mots enflamment mon coeur d’une chaleur si douce et agréable que j’ai peine à la croire vraie, je ne la mérite peut-être pas mais c’est tellement, tellement agréable.


- Je suis désolé pour ton père, Clio. Tu sais, si tu voulais que je sois là avec toi pour l’enterrement, tu n’aurais eu qu’à demander.

Oui, comme ce soir-là, sans hésiter un instant je serai venu avec elle, sans même que ça ne soit de ce que je ressentais mais pour être là, à ses côtés, qu’elle sache que quelqu’un est là pour elle, un ami puisqu’elle semblait si inquiète de ne pas en avoir. Elle en avait désormais un. Même un peu plus qu’un ami. Ses doigts sont doux et chauds, je les caresse doucement avec les miens tout en entendant cette déclaration qui me laisse sans voix. Je souris, un petit sourire bienheureux, le genre super niais qu’on ne se rend pas compte qu’on affiche, le genre qui prouve que les mots qu’on vient d’entendre nous touche. Je n’eus pas d’hésitation à lui répondre doucement, comme si le dire fort aurait pu être dangereux :

- Moi aussi je t’aime, Clio.

Je l’avais dis et je n’en revenais pas de l’avoir fais. Je n’avais jamais cru à tout ça, le coup de foudre et tous ces trucs, Venus qui vient insuffler l’amour entre deux inconnus, j’avais toujours pensé que c’étaient des romances exagérées mais là j’en étais témoin et j’en avais la preuve. Je n’oublierai pas de remercier la Déesse de l’amour pour ça. Je m’inquiétais un peu de la suite des évènements, Clio avait besoin de signe d’affection, de preuves, non que je ne veuille lui en donner loin de là, mais comment savoir lesquelles seraient les bonnes et lesquelles ne le seraient pas ? Ca m’inquiétait, être maladroit, mal faire, la blesser. Me levant sans lâcher sa main pour autant, je contourne habilement la table pour venir quêter un léger baiser sur ses lèvres avant de me rassoir face à elle. Le repas se termina sans que nous lâchions nos mains, après tout une omelette ce n’est pas vraiment difficile à manger à une main. Et puis j’eus un peu peur qu’elle ne s’enfuit, je ne pensais pas qu’elle le ferait mais une petite partie de moi avait encore peur de se réveiller soudainement de ce merveilleux rêve. Aussi c’est avec le sourire que je proposais :

- Aimes-tu lire ? Je pense que tu te doutes que les écrits me donnent quelques légères difficultés mais j’ai toujours aimé lire. Enfin façon de parler. Plutôt quelqu’un qui me fait la lecture. J’ai beaucoup de vieux livres, des romans, des contes, des nouvelles. Je suis sûr qu’avec ta voix pour les raconter ils seront encore bien plus merveilleux qu’avec la voix d’un autre. Si tu as envie bien sûr, sinon on peut faire … ce que tu as envie. Ou si tu préfères rentrer je … il se fait tard et … c’est comme tu veux.
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