[E4]Pour te remercier... [Caecilius] => Terminé

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[E4]Pour te remercier... [Caecilius] => Terminé

Messagepar Clio Manilius le 16 Décembre 2012, 16:17

Presque trois semaines c'était écoulée depuis la mort des miens. Trois semaines depuis que Caecilius et Votum m'avaient trouvée errante et perdue, qu'ils m'avaient ramenée et aidée autant qu'ils avaient pu. Trois semaines qui m'avaient paru une éternité. Pourtant le temps avait filé comme le sable d'un sablier. Quand Caecilius et Votum m'avaient ramenée chez moi, le lendemain de notre rencontre, il m'avait fallu organiser les funérailles de mon père. C'était le seul corps que l'on m'avait rendu. Le corps de Senecca, ou ce qu'il en restait, servirait à la réparation d'autres androïdes. La crémation eut lieu rapidement. Je priais ardemment Pluton de l'accueillir dans son royaume. Lui ainsi que Senecca.

Les jours suivant, j'avais du régler bon nombre de choses. Faire le tri dans les affaires de ma famille, voir ce qui je pouvais garder ou pas, et voir ce qui devais être revendu. Mon père avait peu d'argent. Il s'était endetté sans que je le sache pour m'acheter ma petite boutique. Je n'eus d'autre choix que de vendre la petite maison que nous possédions ainsi qu'à peu près tout ce qui s'y trouvait. Ainsi j'arrivais péniblement à régler tous les frais qui restaient en suspend. Il ne me restait plus que quelques affaires et mon magasin. J'avais choisis de conserver ma boutique plutôt que la petite maison où j'avais grandit car c'était là le dernier vœux de mon père. De toute façon je n'avais pas besoin de deux maisons, une seule me suffisait.

C'est aussi dans cette période que je rencontrais Tétris, une androïde que je ramenais chez moi et que je gardais à mon service. J'avais encore du mal avec son attitude si différente de celle de Senecca mais je faisais de mon mieux et elle aussi pour que nous parvenions à nous comprendre et à vivre ensemble. Elle m'aidait et faisait les livraisons et tous les travaux pénibles pour moi. Je m'en sentais coupable mais elle, elle en semblait heureuse au contraire. Je la laissais donc faire.

Je dus aussi répondre à la demande du consul Ignis qui voulait refaire tout son jardin. Je fis la connaissance de son frère, Proteus. Un jeune homme difforme et malheureusement attardé mais pour lequel je me prenais d'affection et lui aussi m'aimait bien. Nous avions travaillés ensemble pour refaire le jardin comme il en avait envie. Des fois cela n'avait pas été des plus simples mais au final, on avait fait une très bonne équipe et le jardin était magnifique.

Tous ces évènements me permirent d'oublier un peu ma douleur et ma souffrance. Celle-ci ne revenait que le soir quand je me couchais, quand je n'avais plus rien à faire si ce n'est attendre le sommeil plus ou moins réparateur selon les cauchemars que je ferais. Souvent je pleurais la perte des êtres qui m'étaient si chers. Alors je me rappelais la douceur d'un jeune homme aveugle qui avait eu la bonté de me recueillir et de m'aider autant par des paroles que par des gestes simples mais réconfortants. Je pensais tous les jours à lui et à sa gentillesse à mon égard. Cela me faisait toujours bien.

Je me rappelais aussi combien il aimait les fleurs. Il les aimait comme moi je les aimais. C'était bien loin d'être anodin. Nous avions une manière bien spéciale d'aimer nos plantes. Nous les aimions comme s'il s'agissait de vrais êtres humains. On les aimait d'ailleurs bien plus que si c'était nos semblables. J'avais l'impression de ne pas être comprise par les êtres humains jusqu'à ce que je le rencontre. Je ne savais si c'était pareil pour lui mais pourtant j'en avais l'impression. J'aurai voulu aller le voir, le revoir mais je ne voulais pas y aller les mains vides. Je voulais le remercier pour la nuit où il m'avait recueilli. Vu qu'il aimait les fleurs, le cadeau était tout trouvé mais je voulais quelque chose de spéciale pour lui, quelque chose d'unique.

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Ces trois semaines me furent nécessaire pour arriver au résultat voulu ou espérer. J'avais fait pousser une fleur qui restait très rare à Rome, une orchidée. Et j'avais réussi à mélanger plusieurs couleurs pour parvenir à un très beau résultat. Je savais qu'il ne pouvait voir mais cela n'empêchait pas. Je savais qu'il verrait la beauté de ces fleurs à sa manière.

Satisfaite du résultat, j'attendais avec impatiente la fin de la journée. Une fois la boutique fermée et les consignes données à Tétris, je prenais le pot où ma plante vivait et me dirigeais vers la demeure de Caecilius. J'espérais qu'il serait chez lui et que je ne me dérangerais pas. J'aurai peut-être du lui envoyer un message ou le prévenir mais c'était un peu tard pour y penser. J'arrivais devant sa maison et toquait à sa porte, un peu nerveuse. Il avait dit qu'il serait mon ami mais peut-être que depuis cette nuit où nous nous étions rencontrés, trouvés, il m'avait oublié. Anxieuse, j'attendais que la porte s'ouvre.
Dernière édition par Clio Manilius le 05 Mars 2013, 00:15, édité 1 fois.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Caecilius le 16 Décembre 2012, 17:04

On m’avait confié les grands et beaux Jardins Suspendus de la ville, je dois dire que je ne revenais toujours pas de l’honneur que l’on m’avait fait en faisant cela ! Pouvoir m’occuper de ces jardins était un véritable rêve devenu réalité, c’était le plus bel endroit de la ville et certainement celui que je préférais. Pour cause il y avait des fleurs magnifiques et la monotonie des odeurs qui y régnaient m’avaient toujours un peu gêné aussi j’étais fier de pouvoir changer un peu l’endroit, de le rendre plus vivant. Enfin plus vivant pour moi car pour les voyants il paraît que le décor était absolument magnifique et somptueux mais pour ceux qui ne voyaient pas comme moi, les odeurs étaient trop monotones, trop peu de mélanges et pour les rares mélanges ils étaient maladroits, mal maitrisés, ils irritaient le nez, on sentait qu’ils n’étaient pas volontaires et que la personne qui avait choisis de disposer les fleurs n’avaient pas songé une seconde au désagrément que ça serait pour un nez habile et fin comme le mien. Il faut dire aussi que sur les plantes et les parfums de celles-ci, j’étais horriblement exigeant, je ne voyais qu’ainsi les fleurs, avec bien sûr également mon toucher peu commun mais malgré tout je voyais principalement les fleurs par leur odeur alors de voir des mélanges désagréables, ce n’était pas franchement pour me ravir. Quoi qu’il en soit, j’étais aux commandes et je dois dire que je me devais de m’entourer un peu même si en réalité il n’y avait qu’une seule personne avec qui j’avais envie de travailler. Non je n’allais pas faire renvoyer les androïdes qui plantaient les fleurs cela va de soi, mais je voulais quelqu’un à mes côtés, quelqu’un qui voyait pour harmoniser les couleurs puisque je ne peux le faire et pour cette tâche je ne pouvais imaginer qu’une seule et unique personne, une personne comme moi inconditionnelle des fleurs. Une personne comme moi un peu folle de parler aux fleurs, de les aimer aussi passionnément que je le fais, une belle petite plante que j’avais rencontré voilà trois semaines, une douce et belle personne du nom de Clio.

Non je n’avais pas oublié ce petit ange qui avait le coeur en peine lorsque je l’ai rencontrée, je l’ai consolée, cajolée, gardée avec moi, je suis devenu son ami. Je savais combien il importait pour la jeune femme que je lui ais dis cela, que je lui ai promis de toujours être là pour elle, je savais qu’elle avait besoin de cela car elle se sentait seule. Elle m’avait touchée plus que personne ne l’avait fait, simplement pas sa détresse, sa tendresse et toute son humanité, par son amour si intense des fleurs et je n’avais pour envie que de la revoir un jour. Pourtant je n’avais jamais osé aller la voir dans sa boutique, j’aurais dû sans doute, d’autant que j’avais appris qu’elle y vendait puisqu’elle avait dû vendre la petite demeure de sa famille faute de dettes. Si la situation allait mal pour elle, j’entendais bien entendu l’aider, même anonymement, je n’étais pas homme à me vanter et m’enorgueillir de ce que je faisais. Même lorsqu’on me parlait des jardins et de ma tâche je restais modeste et simple, je n’aimais pas qu’on me juge sur ces choses comme je n’aimais pas qu’on me juge sur ma cécité. Clio ne le faisait pas et cela me plaisait chez elle mais je n’étais pas allée la voir, je n’osais pas car la jeune femme me plaisait beaucoup, m’avait énormément touchée par son innocence et surtout cette ressemblance que nous avions, ce point commun si inattendu et surprenant. Je devrai le faire, m’assurer qu’elle va bien, autrement qu’en demandant à Flora de jeter un oeil de temps en temps sur elle mais je peinais à m’y résoudre, j’avais peur de la faire fuir, mes amitiés avec les femmes étaient assez rares comme cela pour ne pas en gâcher une en protégeant trop quelqu’un.

Allongé dans ce canapé où nous avions été elle et moi, j’entends le feu crépiter dans la cheminée, son odeur venant me chatouiller les narines tandis que je semble regarder un plafond que je n’ai jamais vu. Je repense à cette soirée, les bras croisés derrière ma tête, je repense à elle, à son parfum, ce mélange de tellement de fleurs, sa détresse et cette façon dont j’avais été là pour elle comme si j’avais été un héros. Flora n’est pas là ce soir, occupée à autre chose, je lui laisse beaucoup de libertés faute de parvenir à totalement me faire à la présence d’une androïde à mes côtés, lui laisser des libertés comme si elle était humaine rend ça plus aisé à vivre. Pourtant on toque à la porte ce qui a le don de me surprendre. Avec une habileté qu’on n’attendrait pas vraiment d’un aveugle, j’enjambe la table basse et me déplace en évitant tous les obstacles sans le moindre effort pour ouvrir la porte. Odeur de fleur, d’abord celle de l’orchidée puissante et dominant les autres puis avec un peu de concentration un subtil mélange que je reconnais :


- Je ne me souviens pas avoir commandé d’orchidée. D’ailleurs, qui êtes-vous, est-ce que je vous connais ?

Ce ton était sérieux mais rapidement un énorme sourire orne mon visage car je sais que Clio pourrait mal vivre cette plaisanterie de mauvais goût je dois dire :

- Non Clio, je ne t’ai pas oublié, je suis toujours ton ami et je ne saurai pas te dire combien ta présence remplie mon coeur de bonheur. Mais viens entre ne reste pas dehors, tu es toujours la bienvenue ici.

Mon sourire est grand et communicatif de mon bonheur à la voir ici, je suis vraiment heureux de sa présence.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Clio Manilius le 28 Décembre 2012, 21:16

Un large sourire s'afficha sur mon visage quand je vis Caecilius ouvrir la porte. Mon cœur se mit à battre plus fort et plus vite alors que je le voyais là, sur le pas de la porte. J'étais si heureuse de le revoir. Je ne savais pas trop bien pourquoi cela me mettait dans une telle joie mais j'appréciais ce sentiment. Mais soudain, tout sembla s'effondrer quand il dit ne pas avoir commandé d'orchidée et surtout ne pas connaître la personne qui la lui envoyait. Je savais qu'il ne voyait pas mais tous ses autres sens étaient développés. Je pensais qu'il m'aurait reconnu. M'aurait-il déjà oublié ? Mes yeux commençaient à s'embuer.

"Mais je..."

Mais un sourire habilla bien vite ses lèvres, preuve qu'il plaisantait. J'en éprouvais un soulagement sans borne. L'espace d'un instant, mon cœur avait raté quelques battements. Mais non, il se souvenait bien de moi. Il me voyait toujours comme son amie et semblait heureux de me voir. Tout aussi heureux que je pouvais l'être visiblement.

"Tu m'as fait peur. J'ai vraiment cru que tu ne te souvenais pas de moi. Moi je aussi je suis très heureuse de te revoir Caecilius."

Sur son invitation, j'entrais en sa demeure. Je le suivais, faisant attention de ne rien toucher. Je me doutais qu'il connaissait par cœur sa maison vu l'aisance avec laquelle il se déplaçait mais je me doutais qu'un seul objet bougé pouvait entraîner des conséquences terribles et des blessures. Il me guida jusqu'au canapé que j'avais déjà occupé quelques semaines plus tôt. Je m'asseyais et il fit de même. Je gardais le pot sur mes genoux pour le moment.

"Je suis vraiment contente de te revoir. Je voulais venir plus tôt mais je voulais venir avec un cadeau pour te remercier de m'avoir aider la nuit où nous nous sommes rencontrés. J'ai voulu faire pousser une fleur pour toi. Les orchidées sont rares à Rome et celle-ci est unique. J'espère qu'elle te plaira."

Doucement, je passais le pot sur se genoux, prenant délicatement une de ses mains pour la poser sur le pot. Pour le reste, je le laissais découvrir à sa façon. Je devais sembler bien naïve ou gamine, je ne sais pas trop bien. Mais je m'en rendais toujours compte après, quand il était difficile de revenir en arrière. J'enviais les femmes qui faisaient femme et pas gamine comme moi. Du moins, je les enviais pour ça, pour leur façon de s'exprimer et d'être à l'aise dans toutes les situations. Moi, je me sentais toujours très gauche, très maladroite. C'est pour ça aussi que je préférais les fleurs. Elles ne me jugeaient jamais.

"J'espère qu'elle te plaira."

Une nouvelle fois mon cœur battait à tout rompre, attendant son verdict.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Caecilius le 29 Décembre 2012, 00:39

Clio était comme un petit ange tombé du ciel. Je n’avais pas eu la chance de la connaître un jour de grand sourire et de grand bonheur, non ce jour-là elle était en pleurs, endeuillée de la mort d’un proche, une douleur que je connaissais bien, qui nous avait rapproché et je ne peux pas dire avoir oublié la belle jeune femme depuis ce jour. Elle avait eu besoin d’un réconfort dont j’avais eu besoin sans avoir la chance de le trouver, alors je le lui donnais en espérant que cela puisse suffire et pour mon plus grand bonheur, et mon soulagement car je me sentais ce soir-là terriblement maladroit avec elle, ça avait été un vrai succès. Je l’avais donc raccompagnée le lendemain matin chez elle, après une bonne nuit à dormir et être réconfortée, elle semblait déjà aller un peu mieux et c’était bien là quelque chose de rassurant non ? Je lui avais dis qu’à compter de ce jour j’étais son ami, visiblement elle avait eu besoin de l’entendre, j’avais promis qu’elle serait toujours la bienvenue mais étrangement si une partie de moi avait vraiment envie de la revoir, une autre n’y croyait pas vraiment. Si sa préférence affichée pour les fleurs sur les humains lui avait valu la solitude, ma cécité ne m’avait pas aidé, alors non je ne m’attendais pas vraiment à revoir ce petit ange chez moi de si tôt et pourtant quand j’ai ouvert la porte, je l’ai reconnue en quelques ridicules secondes. Le temps pour mon nez de d’abord reconnaitre une orchidée puis le parfum de sa peau qui mélange tellement subtilement son parfum à l’odeur de toutes les plantes qu’elle côtoie. Devinant que ma blague d’humour douteux peut la blesser je passe rapidement dessus et lui souris quand elle dit que je lui ai fais peur :

- Mais enfin Clio, comment veux-tu que je t’ai oubliée ? Ma jeune femme aux fleurs, la première personne qui aime les fleurs d’une façon aussi peu ordinaire que moi, il n’y a aucune force sur Terre ou chez les Dieux qui pourrait me faire oublier cette jeune femme.

Je l’invite à entrer en hôte parfaitement avisé des bonnes manières. Peu de personnes peuvent se vanter être entrées chez moi, c’est plus fort que les gens, ils touchent, bougent les objets et puis aveugle de naissance j’avais parfois du mal à avoir pleine confiance dans les voyants. Je n’avais en tout cas pas assez confiance pour en laisser entrer beaucoup, seulement certains élus et si Clio semblait ne rien avoir fais d’extraordinaire, elle doit pourtant être la plus privilégiée de tous puisqu’en elle j’avais envie de placer une confiance sans fin. C’était une chance trop unique de trouver quelqu’un qui aime les plantes de la même façon que moi pour la laisser passer, pas question de perdre contact avec elle, au contraire j’avais envie de la voir et la revoir pour parler de fleurs et de mille et une choses, qu’importe, passer du temps avec cette jeune femme. Aussi sa présence, bien qu’improviste, n’aurait pas pu me faire plus plaisir que c’était le cas, c’est simple je suis aux anges. Et pourtant gêné aussi lorsqu’elle me fait comprendre que l’orchidée est un cadeau, je me sens rougir un peu, je n’ai jamais aimé recevoir des cadeaux ça me met toujours mal à l’aise :

- Merci c’est gentil mais tu n’aurais pas dû, vraiment ce n’était pas la peine, avoir fait ta rencontre c’est le plus beau cadeau que tu pouvais me faire.

Timidement je découvre la plante de mes doigts avec toute la douceur et l’habileté que les voyants jugent souvent prodigieuses venant d’un aveugle, je découvre la plante. Une orchidée qui semble magnifique, l’image que je m’en fais est absolument somptueuse et je souris à sa remarque sur le fait qu’elle me plaise, comment pourrait-il en être autrement ?

- Je ne sais même pas comment te remercier … Ah si ! Tu vas être la première à y mettre les pieds !

Attrapant le pot pour le poser avec douceur sur la table basse je prends la main de la jeune femme et l’emmène avec moi vers une petite cour discrète et effacée, un sanctuaire :

- Mon palais de solitude, je n’ai jamais emmené personne, tu es la première, c’est l’endroit où je viens me reposer et me ressourcer.

Un parterre de fleurs diverses et variées s’étend devant nous, pour les couleurs je ne sais pas si elles s’accordent mais l’odeur est envoutante et extrêmement apaisante. Un petit passage d’un gazon d’une douceur absolue mène au coeur de ce champ de fleur, ici un petit lit d’herbe toujours douce, je me suis déchaussé pour sentir l’herbe sous mes pieds et j’ai invité Clio à faire de même. Au coeur de ce carré de nature, je m’allonge, comme si je regardais la voute céleste et j’invite bien sûr Clio à faire de même :

- Je m’excuse ce n’est pas très large, tu risques de devoir te serrer contre moi, si tu préfères rester debout ou que tu veux que je me lève, tu n’as qu’à le dire, n’hésite surtout pas.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Clio Manilius le 01 Janvier 2013, 16:58

J'étais ravie que la plante lui plaise. J'y avais mis tout mon cœur. Je savais que les gens disaient parfois des mots qu'ils ne pensaient pour faire plaisir aux autres mais je savais que Caecilius ne me mentait pas. Il trouvait vraiment l'orchidée belle et l'appréciait. Je ne doutais pas qu'il saurait la rendre heureuse. Oui, je voyais les plantes comme des personnes. Le jeune homme avait la même vision des choses que moi concernant les fleurs alors j'étais certaine qu'il s'en occuperait bien.

"Mais... Mais tu n'as pas à me remercier. C'était le contraire. Tu as fait quelque chose pour moi et je voulais te faire plaisir en retour..."

Je le laissais me saisir la main cependant et me guider au travers de sa demeure. S'il voulait me remercier, j'allais devoir faire de même. Nous n'allions pas nous en sortir comme ça. Mais cela me faisait sourire. J'avais l'impression qu'on était comme des enfants. Du moins, c'était l'impression que j'avais de moi. J'étais comme une petite fille toute heureuse d'avoir un nouvel ami.

Je le suivais dans le lien qu'il avait nommé "son palais de solitude". J'avais les joues rouges de savoir que j'étais la première à y mettre les pieds. J'en avais presque les larmes aux yeux. Je me sentais tellement privilégiée. J’écarquillais les yeux en découvrant le lieu. C'était magnifique. Les parterres de fleurs étaient merveilleusement agencés. Tout semblait en parfaite harmonie. Je fermais les yeux pour mieux ressentir l'endroit. Les odeurs étaient comme les couleurs, parfaitement accordées. J'aurai du m'en douter. Caecilius s'était basé sur son odorat pour disposer les parterres. La nature était magnifiquement faite. Odeur, couleur, forme tout allait de pair.

Imitant mon compagnon, j'enlevais mes chaussures, avançant pieds nus sur le gazon. C'était si doux. Je lui suivais et me retrouvais près de lui, allongée sur l'herbe. L'odeur des fleurs et de l'herbe se mêlaient intimement. J'aimais ces senteurs. J'observais le ciel. Il n'y avait aucun nuage et les étoiles brillaient. Je me serrais doucement contre Caecilius. Je ne voulais pas l'embêter par ma présence mais il était hors de question que j'abîme la moindre fleurs qui se trouvaient autour de nous. Il avait du en passer des heures à tout planter.


"Ne t'excuses pas ! Cet endroit est magnifique. Je n'ai pas la chance d'avoir un tel espace chez moi. C'est vraiment un petit paradis !"

Je me serrais un peu plus contre lui et c'est presque naturellement que je posais ma tête sur sa poitrine. J'observais le ciel. Senecca m'avait appris les noms des différentes constellations. On avait une vue imprenable sur la grande ourse.

"Les étoiles sont très belles ce soir. La grande ourse est en plein milieu et à côté il y a le petit lion, le lynx et le dragon mais on en voit qu'un bout. Autour il y a aussi le chien de chasse et la couronne boréale mais on ne peut pas les voir d'ici. Mais c'est simple de les imaginer."

A chaque constellation que j'évoquais, je la dessinais du bout du doigt dans la paume de la main de mon compagnon. Je faisais les différentes étoiles et je les reliais de la pointe de mon doigt. J'avais fermé les yeux. Je n'avais pas besoin de voir le ciel. Je connaissais trop bien chaque étoile et son emplacement. J'espérais que Caecilius puisse ainsi en profiter.

"Si on était sur les remparts, on pourrait en voir plein d'autres : le cygne, Céphée, Cassiopée... On dit que c'est dans l'ancien temps, il y a des milliers d'années, que les étoiles ont été nommés. Les dieux, à la mort de certains héros, les plaçaient parmi les étoiles afin que tous se souviennent de leurs exploits et des valeurs que les hommes devaient posséder. Le courage de Persée et d'Andromède, la force d'Hercule, la noblesse de Pégase. Souvent, je regarde le ciel et je m'imagine mon père et mon mentor tout là-haut. Je sais que ce n'est pas possible mais j'aime le croire et que du ciel, ils veillent sur moi."

L'eau salée s'invita toute seule dans mes yeux et coula sur mes joues. La douleur de la perte des miens était toujours aussi présente. Je me serrais un peu plus contre Caecilius comme la nuit de notre première rencontre, je recherchais sa chaleur pour me réconforter.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Caecilius le 03 Janvier 2013, 10:44

J'ai toujours détesté recevoir un cadeau sans en avoir un à offrir, cela me semblait tellement le début de la politesse que lorsque Clio vint avec sa magnifique création, je me sentais comme un idiot. Je savais qu'elle voulait par ce geste me remercier d'avoir été là pour elle, lui avoir donné la main, l'avoir serrée contre moi alors qu'elle était en pleine peine mais je n'arrivais pas à apprécier son cadeau, c'était si gênant. Je n'avais même rien à lui offrir, rien du moins qui soit matériel, mais je pouvais lui faire un cadeau d'un autre genre, l'emmener dans un endroit secret et intime connu de nul sinon moi et où je suis seul et unique à avoir droit de m'y rendre. Je crois qu'avoir menacé Flora de la transformer en presse-papier si elle entrait avait porté ses fruits, evidemment je ne l'aurai pas fais mais avec cette androïde, je me méfiais, elle était si imprévisible qu'on ne pouvait pas savoir.

- Je n'aime pas recevoir un cadeau sans avoir quelque chose à offrir, je me sens chaque fois comme un vrai crétin, ça me gêne et puis j'ai envie de te faire plaisir.

Peut-être ces dernières paroles étaient-elles sorties trop vite, je les pensais mais est-ce que cela ne pouvait pas effrayer ma douce amie et la faire fuir en courant ? Je l'ignorais, ça ne semblait pas le cas et puis la belle n'avait en aucun cas eu la chance de dire quoi que ce soit que je prenais déjà sa main pour l'emmener à ma suite. Je me sentais un homme différent avec elle, comme si rien n'existait sauf elle et moi, je voulais lui faire plaisir, partager quelque chose avec elle, quelque chose de fort, de puissant, d'unique et cela allait être le cas. Pourquoi elle ? Un mystère auquel je ne saurai répondre, qu'importe d'avoir une explication, j'aime sa présence, son amour des fleurs, nos similités, son parfum, sa voix, tout dans sa présence en réalité est fait pour me plaire. Serrant sa main avec douceur pour ne pas lui faire mal, elle semblait si fragile et si douce que malgré mon agilité et mes doigts habiles je craignais de la blesser, je la fais entrer dans ce petit sanctuaire de fleurs et de calme. Mon lieu préféré après les jardins de la ville, un havre de paix et de détente ou rien n'a d'importance que de s'allonger, profiter du soleil et de l'odeur des fleurs, de la douceur du gazon, en somme apprécier le lieu et le moment, chose que j'avais vraiment envie de faire avec elle. Il est rare que je dise cela, mais je paierai très cher pour pouvoir voir Clio en cette seconde, d'une pour pouvoir voir son visage que j'imagine angélique et de deux pour voir son expression en entrant dans cet endroit, hélas je ne la verrai jamais, c'était vraiment dommage mais qu'importe je voyais déjà tant de sa beauté sans mes yeux.

Je l'entends se déchausser comme je l'ai fais alors que nous nous aventurons sur le fin petit chemin d'herbe qui mène au coeur de ce petit jardin sur un carré d'herbe grand pour une personne et demi capable de s'y allonger. J'espère que ça lui plait sans en douter véritablement, elle aime tant les fleurs que je la vois mal ne pas aimer cet endroit unique de végétation. Elle est tout à côté de moi et je n'ai pas osé quitter sa main, la gardant dans la mienne, petite main apparemment si timide dans ma main d'homme. Je n'avais jamais eu de grandes paluches de guerrier, mais des mains assez grandes, notamment par mes doigts longs et fins, des doigts d'herboristes qui glissent entre les épines et sont empreints d'une douceur infinie. Ou des doigts de fille comme disaient mon frère.


- Et je suis très heureux de le partager avec toi. Je n'ai jamais rencontré personne avec qui le partager mais avec toi ça semble si naturel de le faire.

Le dire me venait tout seul et quand je la sens serrer contre moi, sa tête sur mon torse, mon bras libre vient doucement l'envelopper, comme une façon de la garder contre moi mais d'une façon si douce et légère qu'il n'y a aucune obligation que de rester. J'écoute attentivement ce qu'elle dit sans mot dire même lorsqu'elle parle des étoiles, je trouve normalement toujours un mot d'humour pour rappeler ma cécité et donc les étoiles que jene les ai jamais vues. Avec elle je n'ai pas envie de le faire, ça pourrait la toucher, la blesser, d'habitude je m'en moquerai éperduement mais avec Clio, les choses sont différentes, je la vois comme une amie précieuse, presque comme une de mes fleurs, que je dois protéger, veiller, aimer, pas comme un humain dont je n'ai vraiment grand chose à faire. Et puis Clio avait eu ce réflexe de dessiner dans la paume de ma main chaque constellation dont elle parlait, je pouvais donc découvrir les étoiles grâce au doigt de la blonde qui dessinait dans ma main les étoiles. Je me laissais faire docilement, souriant au contact si doux de Clio eet écoutant ses mots avec attention, la sentant toucher par ce qu'elle finit par dire, je devine ses larmes et serre doucement mon bras sur elle la rapprochant encore de moi, posant mes lèvres dans ses cheveux pour y déposer un baiser :

- Tu es la première à me faire voir des étoiles tu sais ? Beaucoup m'en ont parlé mais me les montrer, ça tu es la toute première. J'aime beaucoup de que tu crois, parfois j'ai le sentiment que mon frère m'observe et me surveille du ciel quelque part, qui sait si ils ne sont pas tous une étoile quelque part dans cette immensité ? Pour deux personnes qui aiment les fleurs au point de discuter avec elles, je crois qu'on a le droit de croire ça, on est sans doute assez fou pour avoir le droit ! Et si on a pas le droit et ben ... on prend le gauche !

Je souris, embrasse le front de la belle jeune femme et de ma main libre, je caresse tendrement sa joue. Agiles et souples mes doigts glissent sur sa joue et se figent soudainement quand je réalisais ce que je voulais faire. Je les retire lentement avant de demander :

- Je ne demande jamais ça normalement mais ... accepterais-tu que je te regarde comme je sais le faire ? Ne te sens surtout pas obligée de dire oui, au contraire.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Clio Manilius le 07 Janvier 2013, 21:44

J'étais heureuse. Simplement heureuse, là, dans les bras de Caecilius, couchée sur l'herbe moelleuse, à regarder les étoiles. Je les dessinais dans sa main pour qu'il puisse en profiter. Même si j'étais parfois tête en l'air, je n'oubliais pas qu'il était aveugle. Mais je ne trouvais pas ça très agréable pour lui, si je le lui rappelais tout le temps par des remarques ou autre. Je savais qu'il ne voyait pas et c'était presque d'instinct que je transposais tout ce que je voyais pour lui en le décrivant par la voix ou avec mes doigts. J'étais attentive à lui comme je l'étais avec mes fleurs même si je me doutais qu'il était bien moins fragile.

J'étais touché par ses mots. Que je sois la première à venir ici me faisait comme une grande bouffée d'oxygène. D'autres auraient pu douter de ses propos mais moi, je croyais toujours les gens. Je les considérais toujours de bonne foi. Peut-être quelqu'un un jour en profiterait mais pour le moment cela n'avait jamais été le cas. J'étais touchée d'être là, avec lui, contre lui. Je sentais son bras autour de moi mais sa douceur faisait que je ne me sentais nullement prisonnière. J'étais simplement bien. Je me sentais comme à ma place. Comme si j'avais toujours voulu être là.

Une nouvelle fois ses paroles me touchèrent. La première a lui faire découvrir les étoiles. Là c'était moi qui avait des étoiles pleins les yeux, ravie, heureuse de lui avoir permis de découvrir ces petits points brillants si habituels pour tout le monde que la plupart des gens n'y faisaient plus attention. C'était dommage. Oui, pourquoi n'aurait-on pas le droit de rêver ? Ce droit qu'il nous accordait de croire que les êtres que nous aimions tous deux et que nous avions perdu, séjournaient tout là-haut me faisait un bien fou. Je retrouvais mon sourire et essuyais mes larmes. Il n'y avait pas à dire, il savait comment faire pour me rendre mon sourire, m'aider et me consoler.

Je rougis à son baiser sur mon front. Pourtant, je ne me sens nullement agressé. Je suis juste bien, toujours aussi bien. Je ne suis pas gênée quand je sens ses doigts sur mon visage. Je sais que c'est sa façon à lui de voir. J'aime bien d'ailleurs sentir ses doigts. Il est si doux, si délicat. Je lui offre mon plus charmant sourire.


"Oh non, non. Vas-y. Ne te gênes pas. Tu n'avais pas besoin de demander. J'avais compris et cela ne me gêne pas du tout. Fais comme tu as envie ou comme tu as l'habitude."

Je me redressais pour lui permettre d'agir selon son bon vouloir. Avec ses deux mains libres ce serait plus simple. Je restais assise, bien droite, le sourire aux lèvres. Je ne voulais pas qu'il me voit triste. Je voulais lui offrir un joli visage, un visage heureux, heureux d'être là ce soir avec lui.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Caecilius le 08 Janvier 2013, 19:32

Pourquoi avait-elle ressenti le besoin de me remercier ? Qu'importe cela me plait énormément de la savoir là. Je n'ai pas franchement eu le temps de l'oublier et je dois même dire que j'aurai eu bien du mal quand elle occupait mes pensées avec insistance depuis que je l'avais rencontrée. Clio est une jeune femme surprenante, pleine de vie, même si je l'avais rencontrée alors qu'elle était en deuil, je pouvais sentir ce côté pétillant et vivant de sa personne, et c'était cet aspect de sa personnalité que je voulais découvrir désormais. Ce soir elle était là, rien que pour moi, pour me remercier mais cela comptait à peine, le plus beau cadeau qu'elle pouvait me faire était d'être présente tout simplement, cela emplissait mon coeur d'une douce chaleur peu habituelle qui me faisait sourire. Comme un petit ange tombé du ciel, Clio était là, souriante et je l'entendais dans sa voix, accompagnée d'un cadeau absolument somptueux et je trouverai une place unique pour cette fleur pour la faire grandir et la sentir s'épanouir. Quand à Clio et bien j'espérais qu'elle puisse s'épanouir dans cette amitié qui grandissait entre nous et qui semblait pourtant déjà si forte.

L'avoir invitée dans mon endroit le plus secret était un symbole extrêmement fort de notre amitié, nul n'y avait jamais eu droit, même Flora avait compris que cet endroit lui était défendu. Pourtant malgré mon manque d'amour et de confiance dans les androïdes, j'avais confiance en elle, plot défaillant ou pas, catastrophe ambulante qu'elle était ou pas. Je lui avais fais comprendre que ce jardin lui était entièrement interdit sous quelle raison que ce soit, quand à Clio et bien elle avait un passe-droit absolument unique, la première et seule qui pourra pénétrer dans cet endroit, et le moment que je vis avec elle en cet instant ne va clairement pas me faire changer d'avis. C'est tellement agréable de la sentir contre moi, avec moi, blottie dans mes bras tandis qu'elle se met en tête de me faire découvrir les étoiles d'une façon surprenante. Elle dessine les constellations dans le creux de ma main, me faisant ainsi découvrir le spectacle du ciel de nuit. Même en usant de mon pouvoir je ne parvenais à voir le ciel et distinguer les étoiles, même avec beaucoup de bonne volonté, alors découvrir le ciel étoilé, c'est surprenant et très agréable, d'autant plus que c'est avec la jeune femme aux fleurs.

Son parfum est un véritable envoutement, toutes ces odeurs de fleurs qui se mélangent d'une façon si parfaite, je pourrai respirer son parfum pendant des heures comme si ça m'était vital. Et je suis tellement bien installé avec elle contre moi que je ne veux pas que ce moment s'arrête, j'espère que mes mots la touchent tout en sentant que c'est bien effectivement le cas. C'est agréable de savoir que j'arrive à la toucher de la sorte, un sourire apparait sur mon visage et tandis que je me laisse emporter un peu dans le moment, mes doigts se posent sur sa joue, commençant doucement à caresser sa peau et rapidement à vouloir la découvrir, avide de voir cette jeune femme si sympathique et gentille et qui me touche tant. Je retire mes doigts pour demander la permission, ce genre de choses que je ne fais pas d'habitude mais que j'avais envie de faire d'habitude. Je souris à ses mots, qu'elle accepte de se laisser faire :


- Si je fais comme d'habitude, je n'oserai pas te regarder avant que tu me supplies de le faire. Les gens n'aiment pas trop qu'on les touche de la sorte, pas tous, mais toi ... j'ai envie de te découvrir.

Avec douceur mes doigts se posent sur ses joues. Tout en douceur je découvre son visage très lentement, prenant tout mon temps, savourant le contact doux et chaud de sa peau. Chaque trait de son visage, commençant par son front, ses yeux avec beaucoup de précautions, ses joues, son nez, son menton puis finalement sa bouche ornée d'un énorme sourire :

- Un si grand sourire pour moi ? Tu vas me faire rougir.

Et puis ses cheveux dans lesquels mes doigts passent tout du long, mes yeux fermés je lui souris, mes doigts venant se poser avec douceur sur ses épaules :

- Tu es une magnifique jeune femme, ta peau est vraiment très douche et ton sourire incroyablement communicatif. J'adore aussi tes cheveux, doux et ils sentent si bons les fleurs.

Tout en parlant je m'étais approché d'elle lentement, sentant son souffle sur mon visage, nos lèvres sans doute à quelques millimètres seulement, je m'arrête un instant, me demandant ce que je suis en train de faire, espérant ne pas la faire fuir tandis que mon coeur bat d'une façon étrange que je ne lui connaissais pas mais qui se veut délicatement agréable.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Clio Manilius le 12 Janvier 2013, 18:23

Je me sentais si bien auprès de ce jeune homme qui aimait les fleurs aussi passionnément, aussi follement que moi. C'était si inattendue et si merveilleux. Je ne croyais pas cela possible mais pourtant je me retrouvais là, auprès de lui, dans ses bras, à regarder le ciel pleins d'étoiles. Elles brillaient si forts comme si elles voulaient être les plus belles pour le couple que nous formions. Et si effectivement les gens qu'on aimait tant étaient parmi elles, alors c'est eux qui permettaient à cette nuit de se montrer si magique. Magique, oui c'était bien le mot qui me venait à l'esprit. C'était magique et merveilleux. Je me sentais si bien, si heureuse. La mort s'effaçait devant la joie que j'éprouvais à être auprès de Caecilius.

Je fus ravie qu'il veuille me découvrir, voir à quoi je ressemblais. Étant aveugle, il lui fallait se servir de ses doigts pour explorer mon faciès. L'espace d'un instant, je craignais de ne pas lui plaire. Je me considérais comme très banale et ordinaire. Peut-être que je ne serais pas à son goût. Mais pourquoi le préoccupais-je soudain de cela ? Je n'avais jamais voulu plaire à quelqu'un en particulier. C'était la première fois que je m'inquiétais de mon apparence vis-à-vis d'un autre.


"Je t'en pris, n'hésites pas. Fais comme tu as l'habitude."

Assise, je le laissais faire. Ses doigts étaient chauds et doux sur ma peau. C'était agréable d'être ainsi regarder. Je fronçais le nez quand il le touchait, trouvant que cela me chatouillait un peu mais je ne bougeais pas d'avantage. La pulpe de ses doigts achevèrent leur exploration par mes lèvres. Je trouvais cela vraiment très agréable. Je fermais les yeux pour mieux ressentir son contact délicat. Je ne les rouvris que lorsque les doigts quittèrent définitivement mon visage. J'aurai bien aimé qu'il continue juste pour avoir le plaisir de sentir ses doigts sur mon visage. Cela faisait comme de douces caresses. Je n'avais jamais connu cela avant mais c'était vraiment très agréable. Je ne pus m'empêcher de rougir à sa réplique sur mon sourire.

"C'est moi qui rougis en fait. Mais si je souris autant c'est parce que je suis très heureuse d'être avec toi, auprès de toi. Je me sens étonnamment bien. Surement parce que tu es probablement le seul qui me comprends."

Je ne pouvais que rougir d'avantage alors qu'il disait me trouver belle. Je m'étais inquiétée pour rien finalement. Mon cœur battait à tout rompre à la seule idée qu'il me trouvait jolie. J'avais tellement crains le contraire. Mais non, il me trouvait jolie et j'en étais si heureuse. Tous les compliments qu'il m'adressait ne faisait que renforcer le rouge de mes joues.

Je remarquais alors qu'il s'était rapproché et que nos visages, face-à-face, n'étaient séparés que de quelques centimètres. Personne ne s'était trouvé aussi proche de moi de toute ma vie en dehors de ma famille. Je pouvais presque sentir la chaleur de ses lèvres. son souffle me caressait doucement. Mon cœur s'était de nouveau emballé. S'il continuait à battre aussi vite je n'étais pas certaine que j'y survive. Malgré la proximité de nos deux visages, je n'avais pas envie qu'il s'en aille. Bien au contraire. De drôles de frissons me parcouraient sans que je n'en comprenne le sens. J'avais juste la curieuse envie qu'il se rapproche encore un peu juste pour pouvoir sentir ses lèvres contre les miennes. Je continuais de rougir devant cette idée. Personne ne m'avait jamais embrassé.

Je n'osais plus rien dire. Mon souffle s'était accéléré, espérant qu'il m'embrasse tout en redoutant un peu le moment. Je savais pas comment faire et je ne m'étais jamais posé la question avant de comment faire la chose. J'espérais juste que Caecilius le saurait en admettant qu'il ait envie de m'embrasser aussi.
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Re: [E4]Pour te remercier... [Caecilius]

Messagepar Caecilius le 14 Janvier 2013, 13:49

Il était très rare que je veuille de moi-même découvrir quelqu'un. Ce n'était arrivé que rarement par le passé, en fait de ma mémoire je dirai que Clio est peut-être bien la première que j'ai ainsi envie de découvrir. J'ai toujours envie de découvrir les gens, forcément eux me voient, savent à quoi je ressemble, moi je ne peux que supposer, imaginer, et puis un jour ils finissent eux-même pas me proposer de les voir et les découvrir mais Clio c'était personnel, je voulais la découvrir, par curiosité oui mais aussi et surtout par envie. J'avais envie de la voir, de savoir à quoi elle ressemble, de poser un visage sur cette personne que j'appréciais énormément. Sa voix est douce et un peu timide j'imagine des traits tout aussi doux et chauds, il y a des sourires dans sa voix quand elle parle j'imagine un beau sourire sur ses lèvres, elle l'air tellement délicate que je l'imagine fragile et tendre, mais je ne veux pas qu'imaginer, je veux toucher, je veux découvrir, savoir, comprendre. Alors je brise une règle que je me forçais à respecter depuis toujours, forcer le destin, demander l'autorisation de toucher, de pouvoir la découvrir, jamais je ne l'avais fais aussi spontanément et voilà qui est chose faite. Désormais c'était à elle de décider si elle acceptait que je la découvre ou non, si elle acceptait que je la vois comme je sais le faire et je dois dire que je détesterai que ça ne soit pas le cas car pour une fois que j'en ai l'envie, ça serait ... le comble. Pour mon plus grand bonheur, elle m'invite à le faire, à la découvrir, je souris avant de répondre tout en posant avec délicatesse mes doigts sur ses joues :

- D'accord, ne bouge pas, ça ne fait pas mal.

Ca peut paraitre étrange de dire cela mais un jour on m'avait demandé si ça faisait mal. Non ça ne fait pas mal, ça chatouille un peu je crois mais ça ne fait pas mal et je sais bien assez y faire. De mes quatre sens j'avais longtemps cru que c'était mon ouïe qui s'était le plus développé en l'absence de ma vue mais j'avais compris depuis que c'était faux, mon sens le plus évolué était celui du toucher. Chaque aspérité d'une surface apparemment plane je pouvais la sentir, j'avais même appris à écrire grâce au toucher même si j'écrivais rarement cela va de soi. Je sens Clio réagir quand je passe sur son nez, apparemment chatouillée par mes doigts qui font pourtant particulièrement attention de garder ce moment aussi doux et agréable que possible pour elle. Je suis conscient que ça ne doit pas être totalement agréable d'avoir quelqu'un qui vous découvre de la sorte, alors je faisais toujours en sorte de m'appliquer pour surtout ne pas faire de faux mouvements. Je suis habile et adroit avec mes dix doigts, elle n'a pas grand chose à craindre et elle est si détendue que c'est touchant, je ne la sens pas nerveuse du tout et quand je découvre son énorme sourire, je me sens rougir. Je retire une main mais l'autre reste sur sa joue tandis qu'elle parle, provoquant un petit sourire chez moi, ce qu'elle dit est très agréable à entendre en réalité :

- Tu sais, tout le plaisir est pour moi, ta présence est très agréable, elle est apaisante, chaude et ton parfum de fleurs est vraiment très délicat. Je suis heureux que tu te sentes bien avec moi, je ne pouvais pas en espérer tant, ça me fait plaisir.

Je la trouve belle mais qui ne le ferait pas ? Elle est très belle mais ce n'est pas simplement physique, je ressentais cette beauté bien avant d'avoir vu son visage, je la ressentais alors qu'elle était en pleurs ce jour où nous nous étions rencontrés, je la ressentais simplement dans sa présence à mes côtés, c'était tellement étrange mais parfaitement plaisant, pour rien au monde je ne troquerai ma place et ma situation actuelle, au contraire ! Est-ce pour cela que je m'approche de plus en plus d'elle ? Non je l'ignore, je ne sais pas trop, peut-être bien, mais je m'approche d'elle lentement, très naturellement, ma main a abandonné sa joue à regret et elle me brule de l'y remettre, simplement pour la toucher encore, sentir encore sa peau contre la mienne. En dépit de mon besoin de toucher pour voir, je n'ai jamais été extrêmement tactile avec les gens, réservant souvent ces gestes à quelques rares occasions, avec elle j'avais envie que les contacts se multiplient. Juste ce genre de petit contact, comme quand j'ai regardé son visage, comme quand elle dessinait les constellations dans ma main. Je m'approche donc d'elle, lentement, sans la brusquer, m'arrêtant près d'elle, très près puisque je peux sentir son souffle sur mon visage, je devine ses lèvres à quelque petit espace des miennes mais je n'ose pas franchir les quelques derniers millimètres qui doivent rester.

Je reste immobile, figé comme si j'attendais une autorisation et puis finalement c'est ma main qui retrouve sa joue, descendant avec douceur pour caresser son cou, mes doigts s'y immobilisent, mon pouce caresse avec tendresse sa joue, mes doigts jouent doucement de la peau de son cou. Je n'ai pas envie de reculer, j'ai peur de mal faire en m'approchant et en l'embrassant. Alors j'hésite, et puis je sens son souffle devenu si rapide, sous mes doigts dans son cou, son coeur qui bat la chamade, c'est presque comme une invitation brulante et tentante. Alors je franchis les derniers millimètres, je pose mes lèvres sur les siennes juste deux petites secondes, puis je me recule à peine. Ma main remonte sur sa joue, la caressant tendrement alors que je viens quêter un second baiser sur ses lèvres, tout aussi doux et chaste, puis je me recule à nouveau :


- Clio je ... euh ... enfin ... si tu ne veux pas ... mais j'aime beaucoup ... Ne te sens pas forcée ... Encore ?
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