[E4] Suis-moi, petite soeur [Alexia]

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[E4] Suis-moi, petite soeur [Alexia]

Messagepar Alexius Lullus le 02 Décembre 2012, 16:52

Oh que j'étais en train de faire une grosse boulette. Ce n'était pas bien, pas bien du tout. Mais je n'avais pas le choix. C'était une question de vie ou de mort. Pas la mienne, je m'en foutais bien, non, mais j'avais peur pour Alexia. Je ne voulais pas qu'elle finisse dans les bas-fonds, elle y avait déjà passé trop de temps. Il fallait que je la sorte de là. Coute que coute. Quitte à donner ma vie artificielle pour la sauver. Elle m'avait protégé, c'était à moi de le faire maintenant et même si elle ne s'en souvenait pas, je ferais tout pour elle. Alors, le plus doucement du monde, je levais le loquet de la porte et poussait la planche de bois qui ne grinça qu'à peine. Mes yeux firent la netteté dans ce noir complet. Où était-elle?

Un mois plus tôt

- Qui ça? Alexia? Aah, la bonniche, celle qui puait comme la mort? Nan. Elle est p'u là.
- Je voulais une nuit avec elle. Vous savez où elle est, désormais? A-t-elle été vendue à un autre lupanar?
- Je sais t'y, moi? T'êt'e b'in...
- Est-ce que les propriétaires des lieux gardent des traces des androïdes revendus?
- Mais qu'est-ce que j'en sais, moi. Un jour, la maîtresse l'a sorti des cuisines, l'a trainé jusqu'à un char et elle est partie.
- Reconnaitriez-vous l'homme qui conduisait le char?
- Nan. C'était un commis... D'un grand homme, c'qui parait.


Aucun grand homme ne venait acheter une androïde dans un lupanar, encore moins celles qui nettoyait. Peut-être pour son plaisir, mais pas les bonniches. Alexia... Où es-tu?

- Désolée, m'sieur, j'vais devoir y aller, à moins que vous ne voulez d'une nouvelle, je peux être votre jouet maintenant.
- Non merci. Au revoir.


Je repartais. Zut. Je m'étais fait passé pour un client, la capuche de ma cape bien enfoncée, afin qu'elle ne voit pas la marque sur mon front. Ma pauvre Alexia. Où donc es-tu?

2 semaines plus tôt

- Regardez ses belles paires de fesses. Elles encaissent tout, aussi bien le fouet qu'une caresse. Posez-la quelque part et elle ne bougera plus de là. Ahaha. Presque neuve, pas beaucoup utilisée, mais possédant des programmes à faire palir les meilleurs des put...

Je n'écoutais déjà plus. Spurius vendait ses androïdes comme il lui plaisait. J'avais des choses moi aussi à faire. Je devais ramener des fruits et des légumes pour ma propre maitresse. Maée m'avait donné la liste des courses à faire. Sans parler qu'il fallait que j'aille chez le menuisier pour récupérer un meuble abimée par les deux jumelles dans une de leurs chamaillerie ou je ne savais quoi, ce n'était pas mes oignons de toutes manières. Je continuais donc ma route, mais un choc électrique intérompit mon geste et je lachais mon panier. Tiens, ça ne m'était jamais arrivé avant. Je me baissais et le ramassais et mon regard finit par tomber sur l'estrade. Spurius apportait déjà une autre esclave. Jolie, la peau parfaite, le r... Merde! Je lachais mon panier quand je m'aperçus que l'esclave n'était autre qu'Alexia. Mon sang ne fit qu'un tour, mais je me retenais. Je ne devais pas bouger. Pas bouger. Pas bouger. Je scrutais le moindre visage dans l'assistance, afin de reconnaitre, celui ou celle qui pourrait l'acheter. Mais personne ne fit une offre. Alexia retourna dans l'arrière-boutique et l'espace d'un court instant, je fus soulagé, quoi que... Spurius n'était pas connu pour être doux et délicat avec sa marchandise. Bon sang, il fallait que je la sorte de là. Le plus difficilement du monde, je quittais le marché et m'aquitais de mes taches. Mais le coeur n'y était pas, tout mon esprit était tourné vers le comment sortir ma soeur de là.

5 minutes plus tôt

Je regardais Spurius quitter sa boutique. Nous n'étions jamais passé par sa boutique, mais j'avais réussi à cuisiner un esclave qui était passé par là. Emmitouflé dans mes vêtements noirs, j'étais vraiment une ombre dans une ombre. J'avais même mis de la suie sur mon visage pour que personne ne me reconnaisse. Je ne voulais pas incriminer ma maitresse. Elle me foutait la paix, alors je lui en étais redevable. Je levais les yeux au ciel. Non, il n'y avait personne là-haut. S'il y avait un dieu, alors il n'était pas de mon côté. Mais si jamais il se mettait en travers de mon chemin, alors je mourrais pour ma soeur et je m'en foutais bien si c'était dans la douleur. Alors voilà, je laissais quelques minutes défiler dans mon cerveau et je m'approchais de la porte discrète de l'arrière-boutique.

Je la vis. Elle était là, enchainée à un mur. Ma lèvre trembla, mais je ne dis rien. Elle s'était désactivée, probablement pour recharger ses batteries. J'espérais qu'aucun autre androïde ne s'était mis en alerte. Près de la porte, sur un clou, une grosse clé pendait. Surement pour décadenassé les chaines, je la pris lentement et m'approchais de ma soeur. D'un même mouvement, j'enserrais son poing gauche et je posais mon autre main sur sa bouche. Et afin qu'aucun androïde ne puisse entendre ce que j'allais dire, je m'approchais de son oreille.

- Alexia. Ecoute-moi. Ne fais aucun bruit... C'est... un ordre.

Je me reculais, juste assez pour pouvoir lire dans ses yeux. Bon sang, ils avaient perdu toute l'intensité d'avant. Mais je me promettais qu'elle recouvrera la mémoire et qu'elle retrouvera cet éclat qui faisait de ma soeur, la plus belle du monde.
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Re: [E4] Suis-moi, petite soeur [Alexia]

Messagepar Alexia Flavius le 13 Décembre 2012, 00:52

La vie est loin d'être magnifique. Les humains ne peuvent comprendre ce que nous vivons. Nous ne sommes rien. Une simple parcelle de perfection que l'on s'amuse à maltraiter par simple plaisir, par frustration également. Le fait que nous soyons parfaits pique les humains dans leur orgueil et le seul défouloir trouvé pour certain, c'est la violence. Traité de manière humiliante les androïdes. Nous ne nous plaignons pas, nous acceptons notre sort sans broncher. Et pourtant, il réside en moi, une émotion forte et étrange que je n'arrive pas à analyser. Quelque chose me crie que tout cela est injuste. Pourquoi ! Penser ainsi est une hérésie qui peut me condamner à formater mon plot qui jusqu'à maintenant est opérationnelle. J'ai peur de ne plus me souvenir... Quoi que non. Avoir la possibilité d'oublier est une chance que peu peuvent espérer avoir.

Il y a un autre sentiment qui m'étreint le coeur de façon douloureuse. Le fait de ne pas me rappeler qui je suis véritablement et cette sensation que j'ai oubliée quelque chose d'important. Peut-être est-ce cette autre vie que l'on m'a effacée ? Est-ce normal que de ressentir cela ? J'ai peur. Je rêve de m'endormir et de ne plus me réveiller.

Spurius m'effraie. Il s'en prend toujours à moi du fait que je ne réagisse pas à ce qu'il me fait. Je suis tellement blasée en faite que je ne ressens plus rien. Mon regard n'est pas aussi expressif que l'on souhaiterait. Dois-je m'estimer heureuse de ne pas avoir trouvé de maître ? Non. C'est impossible, j'ai été crée pour servir quelqu'un et le fait d'être ici reviendrait à être un objet parfaitement inutile et sans but véritable.

Je dois patienter. Encore. C'est une vraie torture, je veux respirer l'air libre, me sentir en sécurité. Si je pouvais choisir, je souhaiterais un bon maître qui me voit comme une personne et non comme un jouet. Ah ! Mais à quoi je pense ! Je n'ai pas le droit ! Cela m'est interdit. Je dois aimer mon maître qu'importe sa nature.

J'en ai assez de réfléchir et d'entendre ces chaînes cliqueter à chacun de mes mouvements. Je me déconnecte. Je dois charger mes batteries au maximum. Qui sait ce qui m'attendra demain. Je me dois d'être prête à toute éventualité.

Le plus apaisant moment, c'est lorsqu'on se déconnecte de la réalité. Le fictif devient alors idyllique. Je peux penser, agir et parler comme je le souhaite. Les rêves sont là pour ça. Pour offrir ce que l'on ne peut obtenir. C'est aussi quelque chose de lourd, de par l'illusion qui se termine à la fin du chargement, mais je l'accepte et ne m'en lasse pas.

Soudain, je sens une pression qui m'oblige à me connecter à nouveau. Spurius ? Une main se met sur ma bouche tandis que mes yeux s'ouvrent et je finis par voir un homme encapuchonné dont la présence ne m'est pas étrangère. Je sais pourtant que je ne l'ai jamais vu.

Il connaît mon nom ? Et m'ordonne de me taire. Dois-je lui obéir ? On ne m'a pourtant pas dit qu'un maître venait me chercher. Mais je décidais de ne rien dire et ne pas crier, je hoche alors la tête pour répondre à sa question qui fut à peine murmurer.

Lorsqu'il libéra ma bouche, il put s'apercevoir que je lui ai obéis. Aucun appel à l'aide.

- Qui êtes-vous ? Et comment connaissez-vous mon nom ?

Deux questions qui me brûlaient les lèvres et que je n'avais pu retenir, moi qui parlais si peu. Que me voulait-il exactement ?
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Re: [E4] Suis-moi, petite soeur [Alexia]

Messagepar Alexius Lullus le 16 Décembre 2012, 17:14

Elle ne crierait pas. C'était bien là ma soeur. Un peu naïve sur les bords, comme nous tous, au final, mais elle obéissait. Elle avait toujours trop obéit. Elle ne s'était pas assez rebellé. Ma pauvre soeur. La voir ainsi m'enrageait à un point inimaginable, mais je n'avais pas le temps pour cela. Je devais la libérer de ses chaines, la faire sortir d'ici, fuir loin du Marché, trouver un endroit pour la nuit. Je n'avais pas le temps de haïr le marchand Spurius pour le moment. Elle avait acquiescé et j'avais baissé mon regard sur les chaînes qu'elle portait aux poignets. C'était bien la clé que j'avais trouvé. Alors aussi lentement que possible, je tournais la clé dans la serrure pour qu'elle ne grince pas. En quelques minutes, j'avais libéré ses deux poings. Je n'avais pas encore répondu à ses questions. Je cherchais les mots et puis, j'étais concentré à rester le plus silencieux, mais le plus rapide possible. On ne savait jamais, peut-être que le propriétaire de ces machines reviendrait. Finalement, quand elle fut libéré du métal, je plantais mon regard dans ses prunelles. Ces prunelles avaient été la toute première chose que je vis. Elles étaient identiques en tout point, vide, morne, obéissantes. Néanmoins, à mon réveil, elle brillait d'un savoir inaliénable. J'étais son frère et elle le savait. En cette nuit, rien de tout cela, le vide, l'inconnu, le désespoir. Il fallait que cela change. Je le devais. Je lui en avais fait la promesse secrète que je la retrouverais et que je la délivrerais.

- Pas ici. On pourrait nous entendre. Viens. Suis-moi.

Je me levais et lui tendis la main.

- Je ne te veux aucun mal. Ca, jamais.

Je me rapprochais de la porte que j'avais laissé entrebâillée. Quatre gardes prétoriens passaient tranquillement, effectuant leur ronde nocturne. La terreur me prit soudainement et je me rapprochais d'Alexia, capturant ses joues entre mes mains. Je craignais de parler, mais la peur de se faire prendre était plus forte que moi.

- Si jamais nous étions séparés cette nuit. Promets-moi de fuir loin d'ici et de trouver refuge dans un des Temples de la ville. Je te retrouverais. Je te le promets.

Me séparer de ma soeur était quelque chose que je n'arrivais pas à concevoir et mon corps d'androïde obéit à mon esprit synthétique, je restais encore à la garder tout contre moi. Cela avait fait si longtemps. Très longtemps, beaucoup trop longtemps. Mes iris traversèrent la pièce pour se poser sur un bureau. Il n'y avait rien, rien qu'un tas de papiers. Cela était trop beau.

- Attends.

Il fallait que cela soit ça. Il le fallait. Pour le bien de ma soeur. Je parvins à me libérer d'elle et filais, aussi silencieux que possible vers le bureau. Rien était sous clé ici. Les androïdes étaient supposés être plottés et donc parfaitement inoffensifs. Je pouvais donc farfouiller les papiers pour trouver le document d'appartenance d'Alexia. Je le pliais à la va-vite, refaisais une pile convenable et revins à la porte. Très doucement je jettais un oeil dehors. Les gardes avaient disparus, j'ouvrais la porte en plus grand et me risquais à sussurer.

- Viens, petite soeur, il est temps pour toi de détruire ton plot.

Cela m'avait échappé, mais je l'entrainais subitement dans la rue la plus noire qui soit en cette heure, longeant les murs et épousant les recoins sombre.
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Re: [E4] Suis-moi, petite soeur [Alexia]

Messagepar Alexia Flavius le 22 Décembre 2012, 15:50

Une fois libérée de mes chaînes, je remarquais qu'il s'était plongé dans mon regard duquel on me reprochait si souvent le vide qu'on y lisait. Était-ce réellement ma faute s'il n'y avait aucune lueur ? On m'avait tant de fois brisé que mon regard était mort de toutes émotions qui me sont si étrangères aujourd'hui bien que j'en connaisse les définitions exactes, je trouvais que cela ne servait à rien de les ressentir. A quoi bon de toute manière ! On m'avait rabaissé brisant les dernières lueurs qui faisaient briller mon regard le rendant parfois indéfinissable et hypnotisant. Deux onyx sombres dans lesquels certains clients du lupanar se sont plongés recherchant un certain apaisement.

Pourquoi me demande-t-il de le suivre ? Il agit de manière si étrange comme s'il n'était pas autorisé à être ici. Devrais-je crier et prévenir les gardes pour qu'on vienne l'arrêter agissant comme un bon androïde ? Étrangement, je ne voulais pas le voir prisonnier et torturé par eux. Comme si je le connaissais depuis longtemps et que je désire le protéger de toutes ces choses mauvaises au point de me sacrifier pour lui. Pourquoi pensais-je ainsi ? Suis-je digne de me soucier de quelqu'un ? Moi, simple androïde de condition tout juste bonne à être le réceptacle de haine et de luxure.

Prenant sa main, je me lève finalement plongeant mon regard dans le sien. Il semblait l'aimer. Voyait-il quelque chose de particulier dedans ? Saura-t-il me dire qui je suis ? Saura-t-il définir ce passé que je ne connaissais pas ? Faisait-il parti de ce temps révolu et effacé ? Plongé dans ma réflexion, inutile je dois bien l'avouer, il prend soudain mon visage entre ces mains murmurant doucement que je devais trouver un temple pour me mettre en sécurité si jamais quelque chose se passait mal. Mes yeux s'agrandirent comme terrorisé à l'idée de m'éloigner de lui et de ces grandes mains sécurisantes. Je secoue la tête fermant les yeux sentant quelque chose me chatouiller les joues sans savoir que ce sont des larmes.

- J'ai peur...

Les premiers mots qu'il entend depuis ce petit laps de temps où je lui ai demandé qui il était. Moi, je parle rarement voir jamais. J'ai peur que l'on me punisse pour dire quelque chose qu'il ne faut pas, mais même si je ne parle pas on me punit.

- Je veux ne pas vous laisser...

Il me demande d'attendre et je lui obéis. Finalement, peut-être qu'on venait me libérer brisant mes chaînes qui me retenaient et laisser mon esprit reprendre ce qu'on lui avait volé. Je sais, je ne suis pas bête contrairement à ce que je veux faire croire. On m'a enlevé quelque chose de très important. Mais qu'est-ce que c'est !

Petite soeur ? Quoi ? Que voulait-il dire par là ? Malgré ces interrogations, je le suivais sans parler de peur que l'on m'entende et qu'on vienne nous arrêter et nous faire subir une punition de laquelle on se souviendra longtemps.

Silencieusement, on se fondait dans les ténèbres, cette façon de tenir sa main, de se faire discret ne m'était pas étrangère. Comme si j'avais déjà fait ce genre de chose malgré la peur qui me tiraillait l'estomac. Qui es-tu toi qui m'as appelé petite soeur ? Me connais-tu mieux que je ne me connais ? Sais-tu toutes mes douleurs ? Les partages-tu avec moi-même si elles te sont étrangères ? Je t'en supplie dis-moi ! Toujours j'ai espéré ne pas être une seule, toujours j'ai ressenti que j'ai perdu la moitié de mon coeur et mon âme. J'ai toujours su que ma moitié m'avait été arraché sans savoir quel était ce passé que l'on m'a supprimé de ma carte mère. J'ai peur et en même temps impatiente de connaître les réponses.

La rue où l'on se trouve est déserte, pas une vie, pas une âme humaine, aucun écho des pas des gardes prétoriens. Je m'arrête en serrant ta main comme une petite fille qui a peur de perdre sa mère dans une foule immense qui l'étouffe et l'effraie. Je tourne ce visage que tu me caches et plante sur toi un regard brillant d'espoir qui n'a pas existé lorsque tu m'as trouvé enchaîné. J'attends une réponse.

- Qui êtes-vous ? Pitié seriez-vous par hasard la moitié de mon être que je cherche ? Ou bien n'êtes-vous qu'un simple rêve...j'ai peur d'ouvrir les yeux et de constater que je suis toujours enchaîné et...

Ma voix se brise au simple fait d'imaginer Spurius devant moi, prêt à abuser de ma personne. Je tremble, je sanglote en silence et me laisse tomber sur les pavés froids. Mains sur mon visage, je pleure sans ne faire sortir un son de peur que l'on m'entende, je ne veux plus retourner là-bas. Si jamais, j'y suis à nouveau, je ferais tout pour que l'on me brise et me désactive définitivement.
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Re: [E4] Suis-moi, petite soeur [Alexia]

Messagepar Alexius Lullus le 23 Décembre 2012, 18:30

- J'ai peur...

Moi aussi j'avais peur. Mais voir ses larmes couler... Cela me fit un choc. Une décharge électrique. Ah que je détestais l'homme qui l'avait réduite à cela. Ah que je détestais les humains, nos créateurs pour la manière dont ils nous traitaient. Nous n'étions pas de simples machines. La preuve, ma soeur pouvait pleurer et je pouvais haïr. J'avais remâché ma vengeance pendant des années. Cette fois, dès que Alexia sera en sécurité, je retrouverais cette... femme qui nous avait montré que nous pouvions être libres nous aussi. Mais cette fois, ce ne seront pas des fleurs que je ramasserais. Mais je trouverais des armes et me vengerais sur le premier être humain venu. Et tant pis si cela devait être ma maitresse. Non, je tuerais d'abord ce Spurius, puis celui qui prendrait possession de ma soeur. Personne, personne ne la toucherait maintenant. Personne. C'était là une nouvelle promesse et je jurais sur tous les Dieux qui pouvaient exister, que je tiendrais cette promesse.

- Je veux ne pas vous laisser...

Ma main passa sur ses larmes, les asséchant avant de lui offrir un bien piètre sourire. Non, je ne la laisserais pas. Mais j'avais vu cette pile de papier et pour être tranquille, pour ne pas que cette brûte d'homme ne la retrouve, je devais faire disparaître ma soeur de ses papiers. Je trouvais ce que je voulais et retournais auprès de ma soeur, lui attrapant la main et la guidant dans les rues que je définissais comme sombres et discrètes. Ici, tout le monde semblait dormir et notre capacité androïde nous permettait de marcher sur les pavés sans faire de bruit, notre équilibre parfait. J'étais vêtu de sombre et donc passais presque inaperçu, mais Alexia ne portait qu'une toge de pauvre qualité. Finalement, je m'arrêtais dans un recoin calme. J'avais cru entendre un bruit et préférais ne pas tenter le diable encore une fois. Le vol d'un androïde dans la boutique même d'un des plus gros marchands ne resterait pas inconnu du public, il fallait faire disparaitre ma soeur le plus tôt possible, la faire oublier. Mais elle ne semblait pas craindre l'émeute humaine, autant que moi, et se mit à me poser une question.

- Qui êtes-vous ? Pitié seriez-vous par hasard la moitié de mon être que je cherche ? Ou bien n'êtes-vous qu'un simple rêve... j'ai peur d'ouvrir les yeux et de constater que je suis toujours enchaînée et...

Elle fondit en larmes soudainement, cachant son visage dans ses mains. Et là, alors que je restais paralysé par la surprise, je me rendis compte que... fou comme j'étais, je souriais, pour la première fois depuis des années et des années. Je souriais comme un idiot pouvait sourire. Je ne savais ce qui me prenait, surement un programme qui se lançait mal, qui avait un bug ou qui avait été mal enregistré, mais je souriais. J'attrapais tout à coup ma soeur par les bras et la remis sur pied.

- Tu es libre maintenant. Viens, je vais tout te dire, mais pas ici. Ici, on peut encore nous entendre. Viens.

Sans demander son avis, je lui repris la main et l'entraina dans la ruelle, puis une autre, et encore une autre, jusqu'à avoir une toile complète dans mes cartes intégrées de la ville. Dans un quartier des plus tranquilles, loin des pontes, loin des autorités vivant en ville, je fis entrer Alexia dans une sorte de caveau, qui menait aux égouts. Le bruit de l'eau coulait doucement, mais il y avait un petit rebord pour contrôler surement si tout allait bien avec les égouts. Rome avait tout un système qui parcourait toute la ville. C'était pratique pour la traverser sans être vu. Je m'arrêtais après avoir remis la porte en place.

- Alexia, je...

Mes cordes vocales synthétiques s'immobilisèrent, je ne savais pourquoi. Pourquoi... Pourquoi était-ce difficile de lui dire que j'étais son frère? Peut-être parce que j'avais attendu trop de temps? Peut-être parce que je m'en voulais de l'avoir laissé comme ça? Peut-être... Peut-être... Ma vue sembla se brouiller et mes pupilles tentèrent de faire la netteté. Quand elles y parvinrent je regardais mes pieds, mes doigts étaient brulants. Je ne savais pas pourquoi cela m'arrivait.

Je tournais presque les talons et retirais l'immense cape qui m'avait couvert. Puis je m'abaissais pour plonger mes mains dans l'eau qui coulait et m'éclaboussais le visage pour retirer toute la suie, laissant ainsi le tatouage sur mon front apparaitre et la vraie couleur de mes cheveux coupés pourtant courts revenir. Puis je me redressais. Elle m'avait déjà vu, je le savais, un androïde n'oublie rien, même si nous pouvions être reconditionnés, réinitialisés.

- Je suis Alexius... ton frère.
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Re: [E4] Suis-moi, petite soeur [Alexia]

Messagepar Alexia Flavius le 28 Décembre 2012, 17:21

Tout était si calme autour de nous. Plus rien n'existait à part, le bruit de l'eau qui s'écoulait à l'endroit où nous nous trouvions désormais. J'avais peine à retenir mon impatience, tant de difficulté à regarder autre part. Cet être m'intriguait tant et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi sa compagnie m'était si familière. Mes circuits faisaient des siennes comme pour un humain qui aurait soudainement une hausse de tension devant une situation qui ne comprenait pas et ne parvenait pas à gérer malgré tout le sang froid déployé.

J'avais peur de connaître les réponses et à la fois très excité d'éclairer les zones obscurs de cette mémoire que l'on m'avait formatée. Quelque chose d'inexplicable se passait en moi, quelque chose de si puissant pareil à la seconde précédent une bataille à laquelle un guerrier allait participer. Jamais, je n'ai ressenti telle émotion et pourtant... Oui pourtant, il me semble que malgré tout, cela m'était déjà arrivé.... Il y a bien longtemps, trop longtemps... Comme une histoire oubliée des hommes et qui s'est déjà passé dans un âge où les hommes vivaient dans une certaine harmonie avec les êtres de la nature. Mais qu'est-ce que je raconte ? Deviendrais-je folle pour penser ainsi ? Mes circuits sont si défectueux que cela ? Je commence à penser alors que je ne le devrais pas.

C'est lui. Cet étranger qui d'un coup apparaissait dans ma vie pour m'emmener je ne sais où et de qui je me sentais tellement proche. Une moitié perdue, mais qui m'effraie tant. J'ai tellement peur de savoir la vérité, de ne plus être dans cette insondable crédulité dans laquelle je suis plongée depuis mon éveil. Mon second éveil plus précisément. Il faut que je m'éloigne de lui, que je retourne là où l'on m'avait enchaîné et me vautrer dans ce monde d'éternel servitude.

Non ! Ne me dis rien. Garde ce secret pour toi ! Je ne veux pas l'entendre ! C'est ce que j'aurais dû dire, mais une partie de moi désirait plus que tout savoir ce que je ne connaissais pas ou plus. Je le regarde, il avait retiré sa cape et son masque de suie. Il était si clair de peau contrairement à moi. Son regard et de lumière alors que le mien ressemble à deux onyx.

- Mon frère ?

Nous sommes si différents pourtant. Les androïdes ont donc des familles ? Alexius. Son nom signait comme une délivrance pour moi. Notre créateur a-t-il fait en sorte que nous soyons les faces d'une pièce. Aurait-il joué à pile et face ? Aurait-il été dans le doute pour savoir quoi créer ? Alors, il a choisi de créer un homme et une femme... Un frère et une soeur ... Différent physiquement, mais tellement semblable à la fois.

- Alexius...

Ce nom, je m'entendis le prononcer à plusieurs reprises et les échos du caveau où nous nous trouvions le faisait résonner dans une mélodie nouvellement crée pour l'occasion de ces... Retrouvaille ?

- Mon frère...

Je me pensais seule au monde jusqu'à présent, même si au fond de moi, je savais qu'une partie de moi manquait. J'ai ardemment prié Minerve pour qu'elle m'offre la chance, moi une simple androïde de retrouver ce que j'avais perdue.

Mains posées sur mon coeur artificiel, j'observais cet homme. Ce frère qui venait d'apparaître dans ma vie lugubre, sans intérêt et qu'un jour j'espérais quitter sous les coups et les sévices répétés de tous ces hommes et ces femmes.

- Alexius...mon frère...

J'ignore pourquoi, mais je pleure de joie et de tristesse mélangées. Serait-ce un rêve ou la réalité ? Allais-je retrouver cette mémoire perdue ? Il agissait de son propre chef, alors c'est qu'il était libéré de son plot. Et moi pour agir ainsi que suis-je finalement.

Un pas...Deux pas et enfin trois pour diminuer la distance qui nous séparaient, je saute à son cou et le serre si fort contre moi pour que personne ne m'arrache ce précieux cadeau qui m'a été offert. Je le regarde à nouveau tenant son visage entre mes mains.

- J'ai...un frère... Je ne suis pas seule...Mon frère...Mon âme...

Je le serre à nouveau contre moi. J'ignore ce qui m'arrivait, je ne comprenais pas cet excès de joie soudaine, ni ces pleures, mais le fait est là. Je pleure, je ressens de l'amour, de la joie, de l'amour comme un être humain. Mais est-ce bien ?

- Alexius...Jamais nom n'a sonné aussi beau à mes oreilles...
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Re: [E4] Suis-moi, petite soeur [Alexia]

Messagepar Alexius Lullus le 29 Décembre 2012, 15:18

Je connaissais trop bien Alexia pour deviner tout ce qui se passait dans les rouages de son crâne. Nous étions nés à la même seconde, nous n'étions fait que pour devenir un seul être, dans deux corps distincts. Notre créateur nous avait aimé au point de nous perfectionner de telle sorte que nous puissions être complémentaire. J'avais l'impression d'être vide sans ma soeur. Je n'étais plus qu'un bout de métal imitant l'homme quand je l'avais perdue. Maintenant qu'elle était là, devant moi, j'avais l'impression que le long tunnel resplendissait. J'avais l'impression d'avoir retrouvé mon envie de vivre, oui, quand elle était présente. Là, devant moi, en train de tenter de raisonner par elle-même, je savais que j'étais heureux. Les sentiments m'enveloppèrent à nouveau. Pour un androïde, ne pas savoir comment cataloguer telle ou telle chose était une aberration, comme un bug dans les circuits, comme si il manquait un programme. Mais là, c'était différent. Voir lentement ma soeur sortir du coma léthargique de la réinitialisation me rendait tout chose, mais je ne dérogeais pas aux calculs d'immobilité. J'attendais qu'elle trouve d'elle-même la sortie. Si nous voulions que son plot n'explose, ne se désintègre, il n'y avait qu'elle qui pouvait le faire. Alexia se raccrocha à cette litanie que j'avais commencé. "Alexius, mon frère", ah que cela était doux à entendre dans sa bouche. Oui, oui, j'étais son frère et je retrouvais ma soeur. Je savais qu'elle pouvait le faire, il suffisait d'analyser tout bonnement la situation et de se rendre compte que les plots et tous les autres fichiers barrières que les humains nous avaient installés n'étaient que pacotille et illusion. Viens ma soeur, trouve le chemin de la liberté.

Ce fut un déclenchement de tempêtes artificielles qui me secoua lorsqu'elle se jeta dans mes bras. Et je la serrais pareillement. Je l'avais retrouvé. Les pleurs coulèrent de mes yeux sans que je ne puisse les retenir. Cela devait être naturel. Alexia se libérait de ses chaines, je retrouvais ma Alexia. J'avais tant à lui dire. J'avais tant à lui avouer. Mais pour le moment, je ne devais la bousculer. Alexia était encore fragile, son plot surement pas tout à fait grillé. Il me faudrait de la patience pour qu'elle puisse s'en défaire complètement. Je touchais sa peau comme je ne l'avais jamais touchée. Ma main sur sa nuque, l'autre autour de sa taille. Elle m'avait manqué, bon sang ce qu'elle m'avait manqué. A ses paroles je ne pus que sourire. Nous restâmes ainsi je ne sais combien de temps, dans ce tunnel, dans ces égouts. Qu'importe, j'avais ma soeur.

- Alexia... J'ai tellement plus à te dire, mais le temps joue contre nous, dans quelques heures, il fera jour et je ne dois pas attirer l'attention sur moi. Viens, marchons par là, je t'expliquerais en route.

Serrant fortement sa main, j'utilisais les cartes détaillées dans ma mémoire spatiale pour la mener vers les Temples. Dans les égouts nous serions plus discrets que dans les rues, au milieu des milices et des gardes de nuit. Il pouvait toujours y avoir une bestiole de Pluton dans les canalisations que nous empruntions, mais avec ma soeur à mes côtés, je n'avais plus peur de rien.

- Comme je t'ai dit tout à l'heure, tu vas aller au Temple de Pluton. Là-bas, ils s'occupent bien des androïdes. Prends cette feuille, c'est l'acte de propriété. Si Spurius te retrouve, il ne pourra rien dire. Il faudra que tu te trouves un prêtre ou une prêtresse qui prendra soin de toi. Ne lui donne pas le papier tout de suite, assure-toi qu'il ou elle te traitera décemment. D'accord?

Encore quelques bifurcations et nous arrivâmes à la grille placée non loin du Temple noir. Je serrais la main de ma soeur, craignant de la perdre à nouveau.

- Ecoute-moi bien. A partir de là, tu dois faire le chemin toute seule. N'écoute pas tes programmes de rationalisation, n'écoute que moi. Tu ne dois pas retourner chez ce... Spurius. Si tu m'écoutes, si tu te trouves le maître ou la maîtresse dont TU as envie, alors tu seras libre, ton plot sera détruit. Tu dois toujours te sentir libre, même si devant les humains tu joues à l'esclave parfaite, d'accord?

Je l'embrassais sur le front et la serrai encore une fois tendrement.

- J'ai pris de très gros risques en venant te chercher. Je ne sais pas si ma maîtresse va s'en apercevoir, mais je tacherais de te retrouver. Je reviendrais dès que je peux. Et je t'aiderais à retrouver ce qu'il te manque.
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Re: [E4] Suis-moi, petite soeur [Alexia]

Messagepar Alexia Flavius le 02 Janvier 2013, 19:40

Comme c'est étrange. C'est avec une nostalgie grandissante que son étreinte fit battre à tambour battant le moindre de mes circuits. Comme si ces derniers tentaient de récupérer de vieilles données que l'on a désiré détruire. Mais un programme de protection avait dû être instauré par mon créateur inconnu pour préserver des souvenirs importants vécu, il y a... Combien de temps ? Je l'ignore exactement le temps passé à rester inerte de cette manière, sans aucune expression dans la voix et mon regard. Cette chose qui nombre de fois a soulevé la colère envers mes précédents maîtres qui se plaignaient que je sois aussi vide et en même ils aimaient me frapper et faire preuve d'un véritable sadisme envers moi, car je ne répondais pas ni ne criait ce qui augmentait leur plaisir au point d'exploser et de salir ma peau de leur semence souillé par leurs envies inavouables.

Toutes ces peurs et ces craintes disparaissaient dans les bras de ce frère retrouvé. Il a dû remuer ciel et terre pour me libérer et me rechercher, ce qui augmenta encore plus ce sentiment étrange qui grandissait en moi, dans ce coeur artificiel qui pourtant ressentait les choses aussi bien que les humains. Ce n'est pas parce que je suis une machine qu'automatiquement mes émotions étaient nulles et inexistantes. Non, c'est juste un programme inventé par quelqu'un qui fait que nous soyons ainsi ou encore des expériences vécues qui nous rendent... Comment dirais-je... Sans éclat. Oui c'est ça ! Comme un diamant dans une forme parfaite, mais à qui il manque l'éclat pour le rendre inestimable.

La voix Alexius me parvenait dans une délicieuse symphonie qu'aucun artiste ne pourrait égaler malgré le talent qu'il possède. Non, la voix de mon frère était un pansement, un baume chaud et doux qui guérissaient mes blessures à chaque mot prononcé de sa part. Mon regard s'illuminait davantage, mon sourire s'élargissait. Heureuse. Mes programmes faisaient clignoter un mot dans ma tête. Pourtant, beaucoup d'autres suivirent. Espoir, amour, tendresse, sécurité... Des mots qui m'étaient alors, inconnu ou plutôt oublié. Un tout se formait entre nous pareil à un pendentif que l'on aurait brisé en son milieu puis donné à deux personnes qui pouvaient le mettre l'un à côté de l'autre pour le reformer.

Après nos multiples étreintes, il me rappela que le temps courrait et que le jour ne tarderait pas à montrer le bout de son nez. Prenant ma main, il me guidait dans les égouts sur un chemin qu'il semblait connaître par coeur. Je n'avais plus peur puisqu'il était là. Je le suivais tout simplement, serrant ma main dans la sienne.

- Comme je t'ai dit tout à l'heure, tu vas aller au Temple de Pluton. Là-bas, ils s'occupent bien des androïdes. Prends cette feuille, c'est l'acte de propriété. Si Spurius te retrouve, il ne pourra rien dire. Il faudra que tu te trouves un prêtre ou une prêtresse qui prendra soin de toi. Ne lui donne pas le papier tout de suite, assure-toi qu'il ou elle te traitera décemment. D'accord?

Je pris la feuille qu'il me tendit alors, que nous continuons nos pas bifurquant ici et là. Alexius savait le chemin à prendre pour me conduire à la liberté et je lui promettais d'écouter ces conseils à la lettre. Ce qu'avant je n'aurais pas osé faire par peur, mais aussi parce que je suis ou plutôt j'étais une machine bien docile et soumise. Mais nos retrouvailles avaient causé quelque chose en moi qui ne m'étais pas désagréable simplement étrange et nouveau... Enfin nouveau pas autant que cela, j'en ai bien l'impression.

- Ecoute-moi bien. A partir de là, tu dois faire le chemin toute seule. N'écoute pas tes programmes de rationalisation, n'écoute que moi. Tu ne dois pas retourner chez ce... Spurius. Si tu m'écoutes, si tu te trouves le maître ou la maîtresse dont TU as envie, alors tu seras libre, ton plot sera détruit. Tu dois toujours te sentir libre, même si devant les humains tu joues à l'esclave parfaite, d'accord?

- Mais toute seule....

Je serrais le papier qu'il m'avait donné tantôt contre mon coeur tout en plongeant mon regard dans le sien. Une moue quelque peu déformé par la crainte se dessina sur mes lèvres.

- J'ai pris de très gros risques en venant te chercher. Je ne sais pas si ma maîtresse va s'en apercevoir, mais je tacherais de te retrouver. Je reviendrais dès que je peux. Et je t'aiderais à retrouver ce qu'il te manque.

- Je ferais de mon mieux... Je trouve un maître ou une maîtresse qui me plaît sans lui donner le papier. Je dois attendre de le connaître et si j'ai confiance... Je lui donnerais mon acte de propriété...

Nos chemins se séparaient bien trop vite à mon goût, mais je ne voulais pas qu'il ait des ennuis par ma faute. Prenant sur moi-même, un courage bien dissimulé en moi. Je le pris une dernière fois dans mes bras le serrant fort contre moi et l'embrassa sur la joue et lui murmura :

- Je t'attendrais aussi longtemps qu'il le faudra Alexius...

Me reculant, je lui souris comme jamais je n'avais fait auparavant et recula de quelque pas sans quitter son regard.

- Je t'aime grand-frère...

Puis finalement, je tournais les talons et me dirigeais vers la sortie qui me conduira au temple de Pluton à la recherche d'une bonne âme qui me plaise et avec qui je pourrais rester. Laisser Alexius était difficile pour moi, mais je savais qu'à présent je n'étais plus seule et que je le reverrais.

Une sortie ? Je regarde et constate que je suis enfin arrivée...

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[HRP : De mon côté c'est fini :cote: ]
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