[E4]Drôle de trouvaille ! (PV Deserta) (terminé)

[Spurius Aebutius]

Maudites convenances. Je me rend à reculons au temple de Jupiter. Qu'ils aillent tous se faire voir après tout. Prier, c'est pas mon truc mais ça fait bien. On doit me voir, c'est important pour mes affaires. Putain de conneries surtout ! Allez, un effort pour avoir des témoins. Cela ne va pas me tuer non plus. Une heure et une bonne quinzaine de personnes prêtes à jurer que je suis venu. Mon échoppe est fermée aujourd'hui. Direction ma demeure. Luxueuse, de quoi faire s’étrangler tous ces crétins qui me prennent pour un imbécile. Je traverse le marché, saluant qui doit l'être, ignorant les autres. Tous des hypocrites ! Moi le premier. Un arrêt à la taverne pour me désaltérer et discuter des derniers événements. Entre le corps expéditionnaire, la mort du l'autre grand con de prêtre de Venus, la disparition du Consul Proteus, il y a de quoi faire. Une chose est certaine, Mettius a bien fait les choses. Plus aucun gêneur sur ma route pour développer sa petite entreprise.

C'est quoi ce truc ? Certainement une machine tombée en panne. Ah ben non, c'est humain ça et femelle vu les courbes. Je m'approche de la femme avec prudence. Elle peut être un piège ce ce voyou de rebelle qui veut ma peau. Elle est couverte de sang, en piteux état. Inconsciente et armée ! Non de dieu, d'où elle sort elle ! Un rapide examen, le lieu ne se prête pas à plus. Vivante, pas trop mal foutue et quelques cicatrices. Rien de bien méchant. Sauf que je n'ai pas la moindre idée de qui elle est. Habillée comme une gueuse et... c'est quoi ça ? Des lames dans ses orifices ! Putain, quel est le cinglé qui lui a fait ça ? Un rapide coup d’œil aux alentours. Personne. Je charge l’étrange colis sur mon épaule, poids plume en plus, avant de rentrer rapidement chez moi. Faut que je tire ça au clair. Une humaine comme elle, j'en ai jamais vu avant.

Aboyer. Les androïdes ont l'habitude. Je ne parle que comme ça. Déshabiller, désarmer, nettoyer et soigner. La femelle ne réagit toujours pas. Curieux. J'étudie ses armes. Bonne facture, travaillées. Une mendiante comme elle n'a pas pu se les acheter même en faisant la pute ! Va falloir tirer ça au clair et vite ! Tiens, une machine couine. Je vais voir. Pas mal la donzelle ! Pâle, fine, musclée et quelques cicatrices. À croire qu'elle a jamais vu le soleil ! Des traces de coups, nombreuses. Toujours en vie alors qu'elle a visiblement subi un tabassage en règle. On va voir si il y plus. J'écarte ses cuisses avant de mettre deux doigts en elle. Plus vierge. Je m'attendais à quoi ? Elle y avait un poignard de dissimuler ! Mais aucune réaction. Bon dieu, elle a du tomber sur des rebelles à tous les coups. Au moins, mes esclaves ont suivi les ordres : ses deux poignets sont attachés au mur par des chaînes.

--Préviens-moi quand elle ouvre les yeux !

Je sors, récupérant ma femelle au passage. Étudier l'inconnue m'a filé une putain d'envie de me vider ! Tant qu'elle pionce, l'autre ne me sert à rien. Je sais pas ce que je vais en faire mais faut qu'elle me dise qui elle est et d'où elle vient.

[Deserta Sulpicius]

Trou noir... Où suis-je ? Mon corps n'est que douleur. Ne pas bouger, garder les yeux fermés. Des doigts qui me fouillent, une voix inconnue. La sensation de l'acier sur mes poignets, attachée ! Le noir de nouveau. Réveil cotonneux. Souvenirs confus. L'attaque. Deux hommes... Non ! Deux machines ! Je ne savais pas... Leur force physique, IL ne m'en avait jamais parlé. Leur puissance, supérieure à la mienne, m'a surprise, m'a prise en défaut. Je dois LUI en parler. Mon entraînement doit être revu et adapté.

La mission ! Je rentrais après ma dernière exécution lors de l'attaque. Mes armes ! Je ne les porte plus, ça je le sais. La voix inconnue les a forcément prises. Les récupérer à tout prix et rentrer. Je dois faire mon rapport. Si je ne suis pas chez moi à SON arrivée, il sera furieux et ma punition sera amplement méritée. Entrouvrir les yeux et observer. Seule, attachée au mur, nue. Quelques bandages posés. L'homme m'a soigné... Pourquoi ? Ma potion le fait. Il me suffit de la prendre. Le noir de nouveau.

Consciente... Des mains sur moi, sur les bandages. Je reste immobile, cachant mon réveil. Étudier, observer et agir en fonction. Douceur dans les gestes. Leurs tailles m'informent sur celui qui me soigne mais pas sur sa nature. Humain forcément. Le combat, leurs paroles, leur haine aussi. Incompréhension. La ruelle, l'agression sans raison. Ils ont voulu me tuer ! Le voile se déchire. La raison, je suis humaine. Pour rien d'autre. Je les tuerai tous !

De nouveau seule. J'ouvre les yeux. Observer. Un lit, pas de fenêtre, les chaînes et une table avec du matériel de soin. Minimaliste. Je me redresse avec précaution. Ne pas faire tinter les chaînes. Je tire dessus. Solides ! Bilan rapide : côtes fêlées, hématomes divers, entailles aussi mais rien d'irréversible. Impossible de me lever par contre. Les entraves sont trop courtes. Je ramène mes jambes sous moi. Elles fonctionnent. Mes lames me manquent. Elles sont une partie de moi.

Du bruit. Le rideau s'ouvre. Un homme m'observe... Non c'est une machine ! Mes poings se serrent de rage. Il disparaît. Je l'entends annoncer mon réveil. Des pas. Son regard se pose sur moi. Je le fixe avant de baisser les yeux. Je suis et je reste une esclave. Il semble surpris que je sois assise... Je ne dis rien. Immobile comme enseignée depuis si longtemps.

[Spurius Aebutius]

Les armes semblent avoir été faites pour elle... Je les étudie dans mon bureau. Si bien faites que je suis prêt à jurer que c'est l’œuvre de Maximus ! Toujours aucune info sur l'inconnue par contre. Aucun de mes réseaux ne semble avoir eu vent de son existence. Une machine m'informe qu'elle a ouverte les yeux. Et bien, allons chercher les réponses. Va bien falloir qu'elle s'explique sur sa présence dans cette ruelle et sur le reste. Dans l'encadrement de la porte, je l'observe. Assise !

Pas un mot ! Elle ne hurle pas, ne demande rien. Non, tout juste son regard croise le mien avant qu'elle le baisse. C'est quoi ce truc ? Pas une androïde, j'en suis certain. Et j'ai jamais vu une humaine aussi soumise. La femelle ne semble même pas souffrir ! J'approche avant de tirer sur ses chevilles pour la rallonger de force. Même pas une grimace ! Elle est insensible ou quoi ? Elle ne me regarde toujours pas, comme absente à ce qui peut se passer.

--Ton nom !

Ben quoi, j'ai quand même le droit de savoir qui est cette donzelle des plus étranges ! Elle ne réagit pas. Elle est cinglée ou juste limitée ? Ah non, elle a compris. Mais sa réponse apporte encore plus de questions. Chose ou esclave ? Des machines dociles à ce point, j'ai en stock mais ça, c'est humain et ça se comporte comme une machine. Sa voix est hyper rauque pour une femelle en plus. Elle ne doit pas parler souvent celle-là !

Doit surtout être encore secouée par son agression. Je donne des ordres pour m'assurer qu'elle soit nourrie et soignée. L'interrogatoire reprendra quand elle aura retrouvé ses esprits. Elle risque pas d'aller bien loin de toute façon, les chaînes sont prévues résister à la force d'un androïde. Aucun risque qu'elle se fasse la malle ainsi. Retour à la paperasserie. Jusqu'à ce que des bruits violents attirent mon attention. Ça vient de la pièce où se trouve la « chose ».

Le spectacle me laisse sans voix ! Elle tire comme une malade sur ses entraves. L'androïde ne sait même pas comment l'arrêter. Je hurle à l'inconnue de cesser mais rien n'y fait. Bon, on va employer la méthode forte ! Un ordre et la machine s'oppose à elle pour la maîtriser. Ce qui déclenche la fureur de la donzelle bien moins fragile que son apparence au final ! Elle finit par se calmer, enfin elle perd conscience. Vérification rapide de ses plaies. Quelle idiote ! Son agitation en a rouvert deux et pas des moindres.

Les ordres tombent. La voilà saucissonnée sur la paillasse. Pas prête de bouger la donzelle ! Ben voyons, elle se met à délirer. Une adresse ? C'est quoi encore cette histoire ? La machine part voir sur mes ordres et doit me ramener tout ce qu'elle y trouvera. On verra bien à son réveil si elle es plus loquace !

[Deserta Sulpicius]

Je grave l'image de l'homme dans ma mémoire. Grand, une impression de force physique dont il faut tenir compte, barbe mal taillée et un regard perçant. Allongée de force. La douleur me laisse indifférente. Qu'il fasse ce qu'il veut, je m'en moque. Une question. Hors de question que je réponde. Je réfléchis pour savoir quoi dire sans commettre d'impair qui puisse me mettre en danger. Ai-je seulement une réponse valable d'ailleurs à fournir. Oui, une seule, la seule logique.

La chose ou l'esclave.

Parler m'est difficile. Il faut que je boive. J'écoute les ordres. Il est sorti. La machine ne peut éviter le coup de pied que je lui balance, ni même ceux qui suivent. Tiens, ça braille et ça rend pas les coups ! Bizarre... L'homme revient, me hurlant de cesser. Je n'obéis qu'à LUI ! La machine réplique. Je rends coup pour coup. La douleur progresse rapidement, mes plaies s'ouvrent à nouveau. Où est ma fiole ! Sans elle, je ne peux guérir. Le noir de nouveau.

Réveil. Quel idiot ! Attachée sur le lit par de vulgaires cordes. Quelques contorsions plus tard, mes bras sont libres. Plusieurs minutes plus tard, je suis libre. Debout. Mes jambes me portent peu mais je dois rentrer. La porte est verrouillée. Deux tentatives pour l'ouvrir sans résultat. Un de mes bandages saigne. J'écoute. Des voix, des transactions, des androïdes. Où suis-je ? Retour sur le lit. Trop faible. Il me faut ma potion !

Rentrer à tout prix. IL va venir pour le rapport. Ne pas le décevoir. Encore le noir. Images furtives du combat. Je ne savais pas. Humaine : la raison. Rage démesurée ! Mon entraînement est incomplet. Ouvrir les yeux. Des chaînes cette fois. Mes affaires ! Non ! Ce n'est pas possible ! La déception de trop. IL m'a vendue. Je ferme les yeux. Indigne et misérable. Je ne bouge plus. Ma vie est ici maintenant. La machine revient, refait mes bandages.

Dis au maître que je suis réveillée.

[Spurius Aebutius]

J'étudie ce que la machine a ramené : d'autres armes, quelques fioles dont le contenu m'échappe. Rien sur l'identité de la folle furieuse par contre. Sa maison, un taudis d'après les explications ! Logée comme un vulgaire animal. Bon, une fiche pour la petite nouvelle. Allez, 107228195436. Va falloir lui tatouer ça sur le poignet. Un code-barre androïde. On ne sait jamais, ça peut servir. Petit tour de passe-passe pour devenir le propriétaire légal de cette « chose ».

Elle vous fait savoir qu'elle est réveillée, maître.

Je fixe la machine. Bon, au moins, elle parle à nouveau. Ordre de la nourrir et de la laisser seule. La machine disparaît. Faut que je finisse ces papiers sans tarder moi ! Je suis un faussaire d'exception ! Personne ne soupçonnera quoi que ce soit. Et voilà, manque son nom et ce sera complet. Des clients. Affaires vite réglées, rentables et trois androïdes en moins en stock. Le départ des soldats a augmenté le besoin de machines de travail. J'avais prévu le stock.

La journée a été longue. Les affaires bonnes. De quoi m'enrichir un peu plus. Bon, je mange et ensuite la donzelle. Verre de vin à la main, je la regarde. Elle ne bouge pas. En même temps, si elle brise ces putains de chaînes, je suis mal. Potable physiquement mais va falloir l'arranger un peu. Je sais où l'emmener pour ça. Elle a mangé. Pas de questions toujours. D'habitude, les femelles, ça braille, ça hurle ! Pas elle ! Non, pas un bruit, pas un mouvement.

--Alors la chose, calmée ?

J'aboie après la machine. L'androïde mâle arrive et la détache, restant dans le coin. La donzelle reste impassible. Avec des mots simples, je l'informe de la situation. Au moins, elle écoute. Me fout mal à l'aise cette gourde ! Je la laisse pour la nuit. Tatouage demain et mise en condition. Retour à mon bureau. Une missive à rédiger. Bon, tout est réglé, je choisis une femelle dans le stock pour la nuit. Je la fais gueuler tout ce qu'elle peut jusqu'au matin.

Réveil en fanfare ! Midi ! C'est quoi ce bazar à la boutique ? Nu comme un ver, je file voir. La donzelle a fait des siennes ! Va falloir que je vois ça. Magie ? Mais c'est quoi ce rapport à la con ? La porte heurte le mur à mon entrée. C'est quoi ce bordel ? Trop abusé du vin moi ! Debout, mains dans le dos, elle ne bouge pas mais... plus un seul bandage, pas une seule cicatrice ! Je suis tombé sur sur quoi au juste ?

[Deserta Sulpicius]

Vendue. Ce mot tourne dans ma tête. Je mange ce qu'on m'apporte. Ce qu'on me donne pour être juste. Les chaînes ont remplacé les cordes. L'homme revient. Mon nouveau maître de ce que je comprends. J'écoute ses explications. Ses questions aussi. La machine me détache. Aucun mouvement de ma part. Nouvelle demeure, nouveau propriétaire et un code-barre que je retiens : 107228195436. Ce qui fait de moi une esclave à part entière.

Seule, il fait nuit. Pas de bruit. Je me lève avant d'ouvrir une fiole. Boire le contenu et attendre. Deux petites heures. Les bandages sont retirés. Plus de trace. Vérifications d'usage. Tout fonctionne. Dans mes mains, mes lames. Elles tournent, fendent l'air, rapides et silencieuses. Me rassurent aussi. Je suis elles et elles sont moi. La porte est ouverte, je sors étudier les lieux. Une boutique ! Et des machines ! Armée, je suis prête à en découdre.

Le jour arrive. Retour dans la pièce. Mes armes sont rangées. Les lieux mal sécurisée mais je peux faire mieux. La machine entre. Elle me regarde avant de débiter des inepties. Je ne bouge pas. En position d'attente. Mon nouveau maître arrive. Il ne comprend pas. Personne ne le peut. Je m'incline face à lui. Parler. Il le faut. Ne rien lui cacher, jamais. Aucun état d'âme, sentiment superflu. Se déplacer, saisir et donner. Dans ma main, une fiole.

La potion me guérit. De tout. La chose peut être utilisée, blessée, torturée selon votre bon vouloir maître. La potion répare la chose.

La machine ne réagit pas. Une lame dans ma main. Le sang coule de mon bras. Juste un peu, ça suffira. Le sang reflue. Plus de trace. Poser le tout et attendre. J'écoute. Nouvelles consignes. Ne pas quitter la boutique. Le suivre. Je m'exécute. Une autre pièce. Donner mon poignet gauche. Marquée. Pas un cri, pas un frémissement. La douleur est minime, inexistante. Mon identité, ma nouvelle vie. Tatouée comme une machine. Je souris. Chose rare chez moi.

Suivre de nouveau. Mon maître me montre son chez lui. Me donne un lieu où vivre. Le jardin. Lieu de mes futurs entraînements. Je note les failles mentalement. En charge de sa sécurité. Je m'incline en signe d’acquiescement. Ne pas me montrer, rester dans l'ombre. Je sais faire. Retour à la boutique. J'y passe la journée, invisible. J'écoute, j'enregistre. Les noms, les adresses, les machines. Suivre le maître. Il veut voir. Armes en mains, je montre sans rien cacher.

[Spurius Aebutius]

C'est bien ma veine de tomber sur un tel phénomène ! L'inconnue est debout, guérie ! Encore un mystère de plus la concernant... C'est quoi ce salut ? Je la regarde. Elle m'explique pour les fioles. Intéressant. Elle est givrée ou quoi ? La voilà qui se coupe... avant de me faire une démonstration. Un truc a changé chez elle. Direction mon bureau. Enfin son nom : Deserta. Tatouée rapidement sans réaction. En voilà une qui ne semble pas craindre et ressentir la douleur... Docile, obéissante. Elle me pense son nouveau maître. Parfait. L'ancien ? Je m'en fous royalement.

En avant pour la visite ! Elle regarde partout. Va falloir qu'elle m'explique. Son occupation est toute trouvée par contre. Elle surveillera mes biens. Après, je verrai. Retour à la boutique. Beaucoup de ventes encore. J'ai beau cherché, je ne la vois pas traîner dans le coin. Où est-elle ? Elle réapparaît à la fermeture. Questionnement de principe. Bluffé ! Rien ne lui a échappé ! Une vraie perle la petite Deserta. Dans le jardin. Ses armes y sont. Pas un mouvement, pas une parole.

--Montre-moi ce que tu sais faire !

Verre de vin en main, bien installé, je la regard. Rapide, silencieuse, une attitude quasi-animale dans ses déplacements. Les lames bougent, prolongement direct de son corps. Elle est douée ! Bien plus que ça encore. Une vraie guerrière. Si elle est aussi bonne partout, ça promet. Courte ou longue, en main ou en lancer, ses lames n'ont aucun moment d'arrêt. Non, Deserta continue. Un mot, un ordre, elle se fixe, immobile. Va m'être bien utile la donzelle dans l'avenir.

--Pose tes armes et approche ! Où as-tu appris à te battre ainsi ? Et dans quel but surtout ?

J'écoute la réponse. Encore mieux que ce que je pensais. Un assassin, voilà donc ce qu'elle est... En avant pour ses autres aptitudes. Mouais, question cul, va falloir revoir pas mal de choses. Faut que je pense à l'habiller aussi à l'occasion. Elle semble pas pudique. Sur demande, elle me montre comment les armes tiennent dans son cul et dans sa chatte. Astucieux, discret.

--Tu seras désormais en charge de la sécurité de mes biens. Suis-moi, je vais te montrer.

La donzelle me suit jusqu’au magasin. Son regard sur les androïdes m’inspire. Elle va faire un excellent chien de garde ou devrais-je dire... chienne de garde. Elle sera bientôt une chienne tout court une fois confiée aux bons soins de Lucia.