Maudites convenances. Je me rend à reculons au temple de Jupiter. Qu'ils aillent tous se faire voir après tout. Prier, c'est pas mon truc mais ça fait bien. On doit me voir, c'est important pour mes affaires. Putain de conneries surtout ! Allez, un effort pour avoir des témoins. Cela ne va pas me tuer non plus. Une heure et une bonne quinzaine de personnes prêtes à jurer que je suis venu. Mon échoppe est fermée aujourd'hui. Direction ma demeure. Luxueuse, de quoi faire s’étrangler tous ces crétins qui me prennent pour un imbécile. Je traverse le marché, saluant qui doit l'être, ignorant les autres. Tous des hypocrites ! Moi le premier. Un arrêt à la taverne pour me désaltérer et discuter des derniers événements. Entre le corps expéditionnaire, la mort du l'autre grand con de prêtre de Venus, la disparition du Consul Proteus, il y a de quoi faire. Une chose est certaine, Mettius a bien fait les choses. Plus aucun gêneur sur ma route pour développer sa petite entreprise.
C'est quoi ce truc ? Certainement une machine tombée en panne. Ah ben non, c'est humain ça et femelle vu les courbes. Je m'approche de la femme avec prudence. Elle peut être un piège ce ce voyou de rebelle qui veut ma peau. Elle est couverte de sang, en piteux état. Inconsciente et armée ! Non de dieu, d'où elle sort elle ! Un rapide examen, le lieu ne se prête pas à plus. Vivante, pas trop mal foutue et quelques cicatrices. Rien de bien méchant. Sauf que je n'ai pas la moindre idée de qui elle est. Habillée comme une gueuse et... c'est quoi ça ? Des lames dans ses orifices ! Putain, quel est le cinglé qui lui a fait ça ? Un rapide coup d’œil aux alentours. Personne. Je charge l’étrange colis sur mon épaule, poids plume en plus, avant de rentrer rapidement chez moi. Faut que je tire ça au clair. Une humaine comme elle, j'en ai jamais vu avant.
Aboyer. Les androïdes ont l'habitude. Je ne parle que comme ça. Déshabiller, désarmer, nettoyer et soigner. La femelle ne réagit toujours pas. Curieux. J'étudie ses armes. Bonne facture, travaillées. Une mendiante comme elle n'a pas pu se les acheter même en faisant la pute ! Va falloir tirer ça au clair et vite ! Tiens, une machine couine. Je vais voir. Pas mal la donzelle ! Pâle, fine, musclée et quelques cicatrices. À croire qu'elle a jamais vu le soleil ! Des traces de coups, nombreuses. Toujours en vie alors qu'elle a visiblement subi un tabassage en règle. On va voir si il y plus. J'écarte ses cuisses avant de mettre deux doigts en elle. Plus vierge. Je m'attendais à quoi ? Elle y avait un poignard de dissimuler ! Mais aucune réaction. Bon dieu, elle a du tomber sur des rebelles à tous les coups. Au moins, mes esclaves ont suivi les ordres : ses deux poignets sont attachés au mur par des chaînes.
--Préviens-moi quand elle ouvre les yeux !
Je sors, récupérant ma femelle au passage. Étudier l'inconnue m'a filé une putain d'envie de me vider ! Tant qu'elle pionce, l'autre ne me sert à rien. Je sais pas ce que je vais en faire mais faut qu'elle me dise qui elle est et d'où elle vient.