(Terminé)[E4] Dis-moi que tout va bien [Mortis]

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(Terminé)[E4] Dis-moi que tout va bien [Mortis]

Messagepar Valeria le 05 Novembre 2012, 15:08

Rome basculait dans une noirceur qui m’effrayait. Je n’étais pas dotée de pouvoirs psychiques ou tout autre mais j’avais toujours su écouter mes pressentiments. Et depuis presque cinq cent ans, j’avais pris l’habitude de décoder mes intuitions. Notre Grand prêtre avait disparu depuis des semaines Le corps expéditionnaire était parti vers des contrées inconnues. Le Prélat, fier de cette mission et de ses soldats, agrémentait les diverses conversations de la cité. Il était même venu me voir pour consulter nos archives et des vieilles cartes. Moi seule, sous l’autorité de notre Dieu, Pluton, pouvait en donner l’autorisation. Et j’avais été réticente à lui donner ce qu’il voulait. Je ne me mêlais guère de la politique. Mettius Aurelius ne m’avait rien fait personnellement mais ce n’était pas pour cela que je disais « oui » à tout et pour tout.

J’avais besoin de lui parler. De discuter avec celui qui serait me comprendre. Celui avec lequel j’avais tissé depuis des années un lien indéfinissable et sans faille. Il était respecté. D’autres en avait peur. Certains craignaient sa colère et le son de sa voix. Derrière son masque de fer, ses yeux intenses en déconcertaient et en troublaient plus d’un. Je connaissais le vrai visage de cet homme comme je connaissais aussi sa vraie identité. Je ne m’étais jamais habituée à l’appeler Mortis. Je le faisais durant des cérémonies, devant les fidèles du Temples mais quand nous nous retrouvions seuls, tous les deux, en privé, son prénom se faisait entendre. Néro ... Il n’aimait guère cela mais je ne pouvais m’en empêcher. C’était comme un lien immuable entre nous deux, quelque chose qui n’était qu’à nous.

Marchant d’un pas aérien et rapide le long des couloirs du Temple, la nuit venait de tombe sur Rome. La came régnait entre les murs du Dieu des Enfers. Chacun vaquant encore à ses occupations, à ses priorités ou ses envies. Ma longue toge noire flottait à mes mouvements. Ma capuche sur mes cheveux tout aussi brun, j’entamais les dernières marches qui m’amèneraient jusqu’à son appartement privé. J’espérai le trouver. Cela faisait plusieurs jours que je n’avais pas eu le plaisir de croiser Mortis, et lui seul était capable de me donner des réponses aux questions que je me posais. Et puis, discuter avec lui, il n’avait rien de plus agréable. Enfin, j’arrivais devant la porte du prêtre. Je pouvais tout aussi bien tomber sur son esclave. Masi ce n’était pas là mon envie ni mon désir. Je pris une grande inspiration, chassant toute nervosité et toquant deux fois à la porte. Le silence tomba tout autour de moi. C’était terrifiant et angoissant. Aucun bruit derrière la porte. Ma crainte était donc bien fondée. Il n’était toujours pas là. Mes doigts effleurèrent le bois vernis. Où pouvait-il bien être ? Allait-il bien ? Je fermais mes yeux un instant, me remémorant la journée d’aujourd’hui et toutes les précédentes. Il n’y avait rien eu de particulier au Temple. J’aurai été avertie s’il y a eu un souci important. J’inspirai nerveusement, virevoltant sur moi-même pour me retrouver devant la stature imposante de celui dont j’étais venue quémander sa présence et un peu de son temps libre. Mes yeux s’ouvrirent en grand. Il était là, silencieux. Son regard me détaillant avec attention. Mon sourire se dessina sur mes lèvres.


- Tu…
Tu es là !
Je suis si heureuse de pouvoir enfin de voir.
Je voulais discuter un peu avec toi. J’allais retourner dans mon appartement.


Je me déplaçais sur le côté pour lui donner accès à la porte de son appartement. Impatiente d’avoir de ses nouvelles, je poursuivis, ma main se posant tendrement sur son bras.

- Tu vas bien ?
Je ne te vois plus guère depuis ces derniers jours …


Ce n’était pas une curiosité de ma part mais bien un désir de lui faire comprendre qu’il pouvait tout me dire, tout me raconter et se confier à moi comme nous l’avions toujours fait.
Dernière édition par Valeria le 13 Mai 2013, 18:24, édité 1 fois.
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Re: [E4] Dis-moi que tout va bien [Mortis]

Messagepar Nero Horatius le 13 Novembre 2012, 16:11

La journée s’achève enfin. Je retrouve enfin le calme du Temple de Pluton, ses couloirs pour la plupart déserts, vides, sombres. L’obscurité latente qui y règne m’apporte étrangement réconfort et bien-être. Ici je suis à ma place, je me sens chez moi. Beaucoup trouvent pourtant le confort assez spartiate dans les appartements qu’abrite le Temple. Ce n’est pas un palais, un lieu de villégiature, mais bien un sanctuaire avant tout. Il faudra que je leur explique prochainement, ce qu’implique la fonction de prêtre du dieu Pluton et ce qu’elle demande. J’approche à pas feutré de mes quartiers et je ne peux m’empêcher de contempler la silhouette qui se tient là devant les portes, m’attendant visiblement. La personne se retourne en m’entendant arriver, je reconnais naturellement aussitôt Valeria…

- Tu…
Tu es là !
Je suis si heureuse de pouvoir enfin de voir.
Je voulais discuter un peu avec toi. J’allais retourner dans mon appartement.


Elle libère le passage, je continue de la contempler avec tendresse, affection. J’ai beau porté ce masque souvent effrayant, presque toujours intimidant, Valeria et moi sommes unis par un lien que peu ici ne peuvent comprendre. Je sais qu’en cet instant, elle voit davantage le regard de l’homme présent sous ce masque, que celui du prêtre. Je lui adresse un sourire, même ci elle ne peut guère l’admirer, le regarder, avant de réciter une formule magique, pour ouvrir enfin les portes solides de mes appartements, à l’apparence pourtant si fragiles. J’ai toujours aimé jouer sur les apparences. D’un geste amical, je l’invite à entrer à l’intérieur, avant de refermer les portes qui nous séparent du vrai monde, de la réalité. Ainsi dans mes quartiers, je suis totalement libre de mes mouvements. Ici, je suis seul maître à bord, ne rend de compte qu’à Pluton en personne et parfois oui, il faut bien l’avouer, à Euterpe. Je me dirige calmement vers la première sur laquelle donne l’entrée, qui semble être un salon…

"Je suis heureux de te voir aussi Valeria… justement, depuis quelques jours, je pensais toujours plus à toi. Pluton une fois encore a su nous entendre on dirait."

Je peux parfois paraître fanatique. Il me plaît de souvent citer Pluton dans mes conversations. J’ai été marqué par mon aventure, mon expérience, mon voyage dans l’Autre Monde. Mais ça, une fois encore, personne ne peut me comprendre. J’ai rencontré en personne le dieu des Enfers, je me suis tenu debout face à lui et j’ai tremblé sous son regard, face à sa présence divine. Je me suis réveillé sous terre, enfermé dans cette boîte en bois. J’ai du lutté pour revenir dans ce monde que j’avais quitté si tragiquement, j’ai du lutté pour retrouver une place parmi les vivants, alors que je venais de perdre tout en ce que je croyais. Mon histoire est celle d’un être damné, revenu hanter les vivants, pour accomplir une mission, confiée par Pluton lui-même. Mon obstination n’a d’égale que ma dévotion pour lui…

Mes quartiers sont à mon image. Les murs sont de pierres apparentes, d’une teinte sombre ce qui plonge l’ensemble dans une luminosité faible, dérangeante presque. Le sol est composé de marbre blanc, qui contraste fortement avec la teinte des pierres aux murs. Le mobilier est sommaire, confortable mais surtout fonctionnel. Maintenant que nous sommes à l’abri de ses murs, je m’autorise à retirer mon masque, laissant tomber en arrière mon capuchon pour dévoiler, mon visage, ma tête. Je me tourne vers Valeria, m’approche d’elle pour la prendre dans mes bras, la blottissant contre moi au chaud affectueuse, lui offrant là une douce et tendre étreinte comme j’en ai l’habitude avec elle. Un cours instant ainsi, je reste là, parcourant son dos de délicates caresses, déposant un tendre baiser sur sa chevelure. J’ai vu dans son regard, senti dans sa voix que quelque chose n’allait pas. Je crois bien connaître Valeria, aussi bien qu’elle, me connait…

"Je vais bien Valeria. Excuse mon absence de ces derniers jours… je n’ai pas pris le soin de t’informer c’est vrai, j’en suis désolé."

Je l’invite à s’asseoir sur une banquette, approchant une corbeille de fruit de celle-ci avant de servir deux coupes d’un bon vin, puis je viens m’installer assis sur le bord de la banquette où elle a prise place. Je pourrais m’installer sur celle face à elle, comme je le ferais avec une invitée banale, mais Valeria n’est pas de celles-ci. J’aime la proximité qui nous relie…

"Je travaille actuellement sur le livre des Morts. J’imagine que tu en as entendu parler Valeria ? Je touche au but et bientôt, le culte de Pluton reviendra à ses sources, ses origines. C’est un grand moment que nous allons vivre. Mais parle-moi de toi Valeria. Tu sembles inquiète, angoissée… quelque chose ne va pas ?"

Ma coupe de vin dans une main, j’effleure sa longue chevelure de l’autre, la contemplant avec un regard bienveillant, fraternel, tendre et affectueux. Femme d’une grande beauté, Valeria demeure secrète, mystérieuse. J’aime son caractère et surtout sa présence à mes côtés. Même si parfois, le temps semble vouloir nous éloigner, nous réussissons toujours à nous retrouver, quoiqu’il arrive. Elle est une aide solide dans ce Temple. Je sais que je peux compter sur elle, comme elle sur moi. Nous formons un duo efficace je crois. Euterpe doit être un peu jalouse d’elle je crois, car j’ai souvent vu une mimique sur son visage quand je lui parlais d’elle. C’est touchant, Euterpe est unique, mais Valeria est une amie précieuse pour moi…

"Je voulais te faire prévenir mais puisque tu es ici… il te faut redoubler de prudence Valeria. Sois sur tes gardes en permanence. Quelque chose se trame dans le désert mais aussi ici. Je n’arrive pas à mettre des mots sur l’angoisse que je ressens. C’est comme un danger qui se profile à l’horizon, que je ne parviens pas encore à voir mais je le sais bien présent. Je ne veux pas qu’il t’arrive malheur, alors promets moi de faire attention à tes fréquentations de ses prochains jours d’accord ?"
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Re: [E4] Dis-moi que tout va bien [Mortis]

Messagepar Valeria le 04 Décembre 2012, 15:30

Le soulagement que je venais de ressentir en le voyant devant moi était indescriptible. Nero était comme moi : mystérieux, solitaire, indépendant. Il pouvait disparaitre ainsi pendant des jours, et réapparaitre comme si rien ne c’était passé, comme maintenant. Mon cœur continuait pourtant à marteler contre ma poitrine, vrillant mes yeux bleus à ses prunelles émeraude qui étaient dissimulées derrière ce masque de fer. Ce n’était pas ce monstre que je percevais mais bien l’homme que je connaissais depuis très longtemps. Je n’étais pas femme à tenir compte des bruits de couloirs et de tous ces commentaires sur telle ou telle personne. Je me faisais mon propre jugement. Je le laissais déclencher le sort magique pour libérer les portes de ses quartiers privés. Je le suivis à la suite menant tout droit vers le salon. Sa phrase ne pouvait être que plus mystérieuse.

- Tu as pensé plus à moi ces derniers jours ? Le Maitre des Enfers nous guiderait-il vers une voie inconnue que l’on doit emprunter ensemble ?

Et comme à chaque fois qu’il retirait cette entrave de son visage, je restais silencieuse, contemplant avec vénération cet homme. Je ne saurai quel lien nous unissait vraiment. Je n’en cherchais pas vraiment les réponses. J’étais certaine d’une seule chose : c’était qu’il comptait beaucoup pour moi. Je détaillais enfin son vrai visage, alors que je me sentais attirer tout contre lui, prise dans l’étau puissant de ses bras. Par rapport à lui, j’étais plus petite. Ma silhouette frêle et gracile se fondait contre son corps robuste. Nous restâmes ainsi, un petit moment, appréciant ce moment de tendresse partagé avec lui avant qu’il ne relâche son emprise. Son baiser me fit sourire, calmant mes angoisses par la même occasion. Je redressais mon visage vers lui, laissant le revers de ma main caresser tendrement sa joue.

- Ne sois désolé pour ton absence. Je connais tes habitudes. C’était moi qui avais besoin de toi. Un petit moment égoïste où je te voulais près de moi.

Je le suivis jusqu’à la banquette, prenant place à ses côtés. Il n’y avait plus de protocoles entre nous. Personnes du Temple pour nous observer. Nous étions loin des regards indiscrets à cet instant, l’intimité prenant une place plus importante. Je pris entre mes doigts la coupe de vin qu’il me servit, écoutant avec attentions ses mots. Le livre des Morts ? Recueil extrêmement ancien, regroupant des textes et des incantations très puissantes.

- Oui je le connais. Je connais aussi sa puissance comme la tienne. Ce livre est l’une des sources de notre Temple, te reliant plus facilement au royaume de Pluton. Comment le temple peut revenir à ses origines, tu veux dire quoi par-là ?

Je ne préférai pas m’avancer plus, entendant de nouvelles explications de sa part. Quant à moi …

- Les ondes magiques du Temple ont changé, tu as dû t’en apercevoir depuis le départ du corps expéditionnaire. Je ne sais pas d’où cela vient. De plus, le Prélat est venu me voir, il y a quelques jours me demandant la permission de se rendre dans la grande salle des archives et des cartes. J’ai refusé. Un acte qui lui a fort déplu. Peu importe ce qu’il pense. Seul Pluton peut me donner l’ordre, et pour le moment, notre Maitre n’a pas semblé vouloir aider ce cher Mettius.
La question est : pourquoi avoir besoin des archives ?


Pensive, sa main dans mes cheveux me fit sortir de ma léthargie, souriant à sa caresse. Je penchais légèrement mon visage sur le côté pour apprécier encore plus son ondulation dans mes cheveux. Geste apaisant et très plaisant. Son sérieux me fit prendre conscience que tout ce que je ressentais depuis ces derniers temps, lui aussi l’avait perçu à sa manière. Je fronçais les sourcils, inquiète et surprise à la fois.

- Le désert ? Tu veux dire que les soldats sont partis tout droit vers un danger qui a été mis là sur leur route par la seule ambition d’un homme ?
Et qui pourrait s’attaquer au Temple ? Ne penses-tu pas que Pluton n’aurait pas ressenti un quelconque danger dans sa propre demeure ? Les prêtres et les prêtresses sont puissants. Tu es puissant. Je le suis tout autant que toi. Es-ce que c’est ce livre des Morts qui a libéré quelque chose que tu n’aurais pas souhaité ?


J’entrelaçais mes doigts aux siens, soupirant discrètement. La situation n’était facile pour personne.


- Tu sais bien que je ne sors quasiment jamais d’ici. Alors mes rencontres sont assez limitées et nouvelles. Par contre, toi, c’est très différent. Notre Grand Prête a disparu. Tu es l’homme a abattre si on veut s’en prendre au Temple. Alors fais très attention surtout quand tu disparais pendant des jours sans laisser de nouvelles… D’accord ?
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Re: [E4] Dis-moi que tout va bien [Mortis]

Messagepar Nero Horatius le 15 Décembre 2012, 11:15

Ses questions sont naturelles, ses interrogations me renvoyant aux miennes, demeurées secrètes, intérieurs. Je ne peux que lui sourire, continuant d’effleurer sa longue chevelure soyeuse, croisant affectueusement mes doigts aux siens, pour serrer ma main à la sienne, dans cette union amicale, silencieuse. Je la contemple, observe son visage qui me renvoie l’image, la vision d’une jeune femme d’une grande beauté, d’une amie sincère, proche. Valeria, confiante, amie proche, que j’aime à rencontrer, demeurer en sa compagnie de longs moments. Elle m’offre cette paix de l’esprit. Je lui souris avec tendresse…

"Je ne saurais traduire mon angoisse précisément, mais sache qu’elle n’a rien à voir avec le Livre des Morts Valeria. C’est plus… diffus… comme une tempête à l’horizon que tu sentirais approcher. Tu le sais au fond de toi, mais il t’est impossible de te l’expliquer. C’est là ce que je ressens."

Ses inquiétudes sont légitimes. J’aimerais lui dire que je suis à l’origine de la disparition du Grand Prêtre, lui avouer que je travaille pour Pluton en personne, que je suis en mission. Si je peux avoir confiance en une personne en ce Temple, c’est bien en Valeria. Et puis, intérieurement, au fond de mon cœur, je sais qu’elle ne fera jamais rien pour me nuire. Elle est une alliée, aussi surement qu’Euterpe, même si la relation n’est, effectivement, pas du même ordre. Chacune a sa place dans mon cœur, à mes côtés, à sa façon. Il faut de tout pour faire un monde…

"Concernant le désert, je ne sais pas trop… je n’ai pas de nouvelles, mais je n’aime pas l’idée de cette expédition. C’est trop tard maintenant tu me diras, mais… je pressens que quelque chose n’est pas normale… et je me suis sentie incapable d’empêcher les hommes de partir, comme-ci… étrangement, cela faisait partie d’un tout. Ca doit te paraître étrange…"

Je suis embarrassé, un peu gêné même. Il est bien rare de me voir, m’entendre réfléchir ainsi à haute voix, exprimer mes opinions aussi aisément, facilement. Mais Valeria n’est pas une romaine, une prêtresse ordinaire. Elle est la gardienne des cartes, et à ce titre, conserve un rôle précieux entre ses murs. L’évocation du nom de Mettius, m’irise un peu le poil, je dois bien le reconnaître. Je n’aime pas qu’un homme, qui n’est en rien un religieux, s’intéresse d’aussi près à nos archives, nos documents. Il me tarde que Pluton me choisisse comme Grand Prêtre, s’il veut toujours de moi à son service, naturellement…

"Tu as bien fait de lui refuser l’accès Valeria… d’ailleurs, à ce sujet… j’aimerais que tu me consultes avant d’autoriser les accès à tes cartes au préalable désormais. Je sais que tu n’en es pas obligée, que je ne suis pas Grand Prêtre… mais, j’ai besoin de ta confiance, de ton soutien, ton aide."

Mystérieux, je dois passer à ses yeux en cet instant pour un comploteur, intriguant. La vie religieuse n’est pas si différente de celle des sénateurs, de la politique. Il me faut sans cesse anticiper, prévoir les futurs coups tordus de mes ennemis, adversaires. Je dois prévoir à l’avance mes prochains coups. Avec le temps, je suis devenu très doué. Le Grand Prêtre d’ailleurs en a fait l’amère expérience. Il a disparut avant d’avoir eut le temps de me nuire, de m’évincer. Valeria doit se poser de questions, j’en suis convaincue, je me dois de lui répondre, de l’éclairer si je veux la voir à mes côtés, sans cet ascension…

"Tu es ma confidente, tu le sais Valeria, quelqu’un qui compte beaucoup pour moi, à qui je tiens profondément. J’ai besoin de toi"

Je la fixe avec tendresse, affection, viens effleurer son visage de mon autre main, dessinant les traits sensuels de sa joue…

"Je ne suis pas revenu de l’Autre Monde par hasard. Si je passe beaucoup de temps sur le Livre des Morts, à le retranscrire, rechercher les textes originaux, à déchiffrer les formules oubliées, à collecter tout ce que je peux sur l’ancien culte, rite, ce n’est pas pour rien, pour passer le temps. A ce stade, j’ai les mains liées, ou presque, mais j’espère que l’avenir me donnera raison. Bientôt, je ferais rouvrir le puits des âmes et notre Temple amorcera un virage, nécessaire pour l’avenir justement. Notre monde va changer, nous devons nous y préparer."

Bien énigmatique tout ceci. Beaucoup, au sein même du Temple de Pluton, continuent de me croire fou, me qualifie d’original, d’excentrique, sans même prendre le temps de venir parler avec moi. J’aurais tellement de chose à leurs apprendre, révéler. Les ignorants sont les faibles de ce monde. Ils ne me sont d’aucune utilité. Aussi, il me faut commencer à illuminer, éclairer les personnes dont je souhaite m’entourer pour la suite des évènements, qui sont proches maintenant, trop proches. J’espère être prêt à temps…

"Le Temple de Pluton va connaître un renouveau, au moment voulu, je souhaiterais que tu m’assistes, sois à mes côtés Valeria. Notre Grand Prêtre était un idiot, un sot, un être corrompu par le pouvoir, qui pervertissait notre culte. Sa seule présence ici était un affront envers notre dieu, un blasphème !"

La haine couve sous mes mots. Tous ici le savent, je détestais l’ancien Grand Prêtre. Je suis et demeure un très bon suspect, peut-être le seul véritable concernant sa disparition. Mais il n’y a aucune preuve, c’est bien là le problème…

"Un nouveau culte va voir le jour, très bientôt. Je sais que je te demande beaucoup, surtout après ce que tu viens d’entendre Valeria. Mais sache que j’ai toute confiance en toi, je ne t’ouvrirais pas mon cœur de la sorte si ce n’était pas le cas. J’ai besoin de toi, j’aimerais que tu m’accompagnes dans ce renouveau."

A-t-elle compris que j’étais à l’origine de la disparition du Grand Prêtre ? Son regard certainement me répondra…
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Re: [E4] Dis-moi que tout va bien [Mortis]

Messagepar Valeria le 30 Janvier 2013, 12:59

Ses mots, son aveu achevèrent mes doutes et tous ces bruits de couloirs qui ne cessaient de s’amplifier depuis des mois. Je n’étais pas naïve. Ce n’était pas vraiment l’adjectif qui pouvait me définir mais lorsqu’on est proche d’une personne, qu’on le côtoie depuis de très nombreuses années, on essaye par tous les moyens de le préserver et de le protéger, de ne pas croire à toutes ces calomnies. Mes doigts qui durant un long moment s’étaient liés aux siens, je m’en étais détachée. Ce que Nero venait de me dévoiler était terrible.

- Tu ne peux pas me laisser dans l’exactitude. Tu ne te rends pas compte de la crainte que tu éveilles en moi avec tes mots ? S’il se passe quelque chose tant au temple qu’à Rome, tu dois m’en dire plus. Quel désordre, quel tourbillon peut te mettre dans cet état ? Aurais-tu eu un message précis de notre Dieu ?

L’expédition était ans les esprits de tout le monde. Sujet de conversation fébrile car beaucoup y voyaient autre chose que celle de vouloir trouver de nouvelles terres. Mais sans preuves nous ne pouvions que spéculer.

- Il ne faut pas se leurrer. Cette expédition n’est là que pour masquer autre chose. Et sincèrement, j’aimerai que ces hommes et ces femmes reviennent pour prouver à tous ceux qui ont magouillé dans leur dos, qui ont joué avec leurs vies puissent les défier en face.

Quand l’envie est plus forte que la raison et les obligations, cela devenait un véritable dilemme. J’avais eu la même réaction que Mortis lors du départ des fidèles de Pluton dans cette mission suicidaire. Mais comment s’y opposer et de quel droit ?

- Je te comprends. Je t’avouerai qui j’ai voulu, moi, retenir nos soldats, tous ceux qui ont pris ce chemin. Mais qui suis-je pour les faire dévier de leurs destins ? Pluton n’aurait pas apprécié ma démarche. J’avais les mains liées. D’ailleurs, c’est pour cela que je n’ai pas assisté au départ. Mon image de femme distante et froide m’aidant beaucoup pour cela. On ne sait pas trop posé de question sur ma non présence.

Je parlais de la visite de Mettius au sein de nos murs, et je lui avais refusé l’accès à notre bibliothèque. La réaction de Mortis me troubla, fronçant imperceptiblement les sourcils. Je ne comprenais pas son comportement envers moi.

- Te consulter ? …
C’est bien la première fois que je dois passer par toi pour tenir mon rôle.


Même lui, ne pourrait m’y obliger. Pluton m’avait confiée ce domaine et j’avais carte blanche depuis des années. Je ne m’en référai auprès de notre Dieu. Et même si cette demande venait d’un ami comme lui, je ne pouvais pas.

- Non… Je suis désolée. Mais même notre Grand prêtre n’avait aucun pouvoir sur moi pour décider ou pas des archives et de notre bibliothèque. Il n’y a que Pluton qui peut me donner cet ordre. Ne mélange pas la confiance et le lien qu’il y a entre nous et nos devoirs et nos obligations. Je ne peux pas, Néro. Je suis vraiment navrée.

Un chamboulement, un tourbillon allait venir bousculer Rome et ses habitants. Je serai à, là mon poste, prête à aider, à combattre

- Tu sais que je serai toujours auprès de toi. N’en doute jamais.

Plus la conversation avancée entre nous deux, moins, je parvenais à saisir les intentions de Mortis qui se révélait bien ambigu. Encore plus lorsqu’il m’expliqua sur quoi il travaillait depuis pas mal de temps. Il y avait bien un but derrière tout cela.

- Le puit des âmes ?
Il est scellé depuis des siècles … Pourquoi aujourd’hui ?
Le livre des Morts est à la fois puissant et mystérieux. Je ne te prends pas pour un fou qui passe son temps à étudier ces textes anciens. Mais tu le sais aussi bien que moi que certaines magies et secrets doivent être pratiqués de façon très minutieuse.


J’espérai qu’il ne mettait pas en avant notre amitié pour me manipuler. Ce mot revenait sans cesse dans notre tête-à-tête, et cela me mettait de plus en plus mal à l’aise.


- Je n’ai jamais quitté mon poste. Je n’ai jamais tourné le dos au Temple et à notre Dieu. Que notre culte connaisse un renouveau, je me tiendrai à tes côtés, et j’avancerai avec toi. Mais si tu voulais bien être un peu moins flou et énigmatique ça m’aiderait bien, tu sais. Je ne suis pas télépathe … Et je suis encore plus déconcertée maintenant que lorsque j’attendais ton retour.

La suite de ses paroles m’étaient incompréhensible. En quoi un nouveau culte nous intéressait-il ?


- Un nouveau culte ? Et en quoi Pluton et nous tous en aurions besoin ?

Et je revins sur ce que j’avais occulté lorsqu’il m’avait présenté ses sentiments envers notre ancien Grand Prêtre. Il avait disparu depuis plusieurs mois sans nouvelles, rien. Et soudain ce fut comme une révélation.

- Notre Grand Prêtre … Tu ne le portais pas dans ton cœur … comme beaucoup d’entre nous …

Une question sous-jacente était là quelque part dans mes mots : Est-ce toi qui l’a éliminé ? Et quand bien même tu l’aurais fait, je ne te jugerai pas, et ça aussi tu le sais. J’aimerai avoir des réponses précises, plus claires à toute cette situation qui devient de plus en plus complexe. Je me redressai de la banquette m’approchant doucement de la fenêtre qui donnait sur les jardins privés du Temple.

- Je ne peux pas te suivre aveuglément sans savoir … Tu ne peux pas mettre notre amitié et notre confiance l’un envers l’autre comme ça sur le tapis.
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Re: [E4] Dis-moi que tout va bien [Mortis]

Messagepar Nero Horatius le 13 Février 2013, 16:22

Valeria a toujours été la voix de la raison pour moi. Plus qu’une conseillère, je vois en elle une sagesse, retenue, discrétion qui m’échappe trop souvent, dont je n’use que trop peu. Elle est comme une sœur, bienveillante, qui sait me conseiller, m’écouter, me guider lorsque cela est nécessaire. Peut-être ne le sait-elle pas, mais je lui dois déjà tellement, beaucoup. Je l’écoute réagir à mes propos et certains de ses mots me font sourires. Néanmoins, je vois combien je viens de l’inquiéter, alors que mon but était tout autre. Mes vieux réflexes ne doivent pas être appliqués avec elle, j’en prends conscience en cet instant. Ma main se pose sur la sienne, la serre tendrement, affectueusement, la garde précieusement au chaud, tandis que j’effleure sa joue de l’autre, dans un geste tendre, délicat…

"Excuse-moi… tu as raison, je n’aurais pas du chercher à t’inquiéter. Ce sont de vieux réflexes… n’en m’en veut pas."

Je lui souris alors avec douceur, mon regard se plongeant dans le sien, échangeant avec elle, cette affection, ce respect, cette complicité que nous avons toujours éprouvé l’un pour l’autre. Valeria m’est précieuse, pas uniquement à cause de sa fonction ici, mais bien pour la personne qu’elle, son intégrité, son caractère, sa compréhension. Elle ne me juge pas, me connaît, elle est l’une des rares. Je voudrais la protéger, jouer mon rôle d’homme à ses côtés et pourtant, j’ai trop souvent l’impression que c’est bien elle qui veille sur moi, à la manière d’une mère ou d’une grande sœur…

"Très bien, puisqu’il le faut, puisque je te dois la vérité Valeria, parce que tu as toujours été là pour moi… le Grand Prête devait disparaître, il compromettait notre avenir. Il est passé dans l’Autre Monde."

Irais-je jusqu’à lui révéler le lieu de son dernier soupir ?

"Il repose dans mon bureau, enfin, dans le mur de mon bureau devrais-je dire, derrière l’emplacement de mon énorme miroir."

La vérité est un cadeau, que l’on n’offre qu’à quelques privilégiés, surtout pour quelqu’un comme moi, avec ma situation. Je délaisse sa main pour me lever. J’ai besoin de marcher, faire les cent pas pour évacuer le stress, afin de mettre de l’ordre dans mes mots, ceux que je veux lui dire, prononcer. Il me faut organiser mes idées mes pensées. Les mains dans les dos, je marche, de droite à gauche, de gauche à droite, inlassablement sous ses yeux, face à elle, mon visage plongé vers le sol…

"Nous nous sommes égarés Valeria… le culte de Pluton ne se résume pas qu’à la protection de nos murailles, de nos portes, de notre cité ou de ses soldats… il est plus que cela… Trop longtemps, nous avons occulté son besoin de sacrifice, de sang, d’offrande. Pluton n’est pas que le protecteur de notre cité"

En réalité, ma volonté de réformer son culte est tout autre. J’ai besoin de sang, de sacrifices pour servir notre dieu, afin d’accomplir sa mission, son projet, celui qu’il a pour moi, qu’il m’a révélé. Puis-je tout dire à Valeria ? Non et j’en suis le premier peiné. Mais il y a des choses si terribles dans notre monde, qu’il faut savoir préserver ceux qu’on aime…

"Je l’ai vu et il m’a parlé, lorsque j’étais mort, face à lui. Je ne peux te dire ce qu’il m’a révélé, je te demande juste de me faire confiance Valeria. Tu sais que je ne ferais jamais rien qui puisse te nuire, te blesser n’est-ce pas ? Le changement est proche, il faut nous y préparer. J’aimerais t’avoir à mes côtés, le moment venu, pouvoir compter sur toi, ton soutien."

Je me rapproche d’elle, m’agenouille face à elle, prend ses mains dans les miennes et lui souris, me voulant rassurant, tâchant de la réconforter, dissiper ses angoisses, ses craintes, ses peurs…

"Ne t’inquiète pas, je sais ce que j’ai à faire, comment y parvenir. Je n’agis pas pour moi, mais pour notre dieu. Bientôt, je serais nommé Grand Prête, bientôt, je réformerais le culte de Pluton, nous sacrifierons des taureaux en son nom, des condamnés, des gens de couleur noir, car Pluton est la noirceur, tout comme la lumière. Nous lui offrirons des âmes, à travers le Puits aux Âmes. Les Romains se souviendront de nouveau que, ce que la vie offre en ce monde, Pluton le réclame de l’autre côté. Chaque action de note vie à son prix, ses répercussions. Il est temps de le rappeler. Tu es à mes côtés Valeria ?"
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Re: [E4] Dis-moi que tout va bien [Mortis]

Messagepar Valeria le 07 Avril 2013, 16:47

Ses aveux me troublèrent, et sa main sur ma joue, caresse agréable me permit de calmer mes doutes et mes craintes. Notre conversation était sérieuse et je ne sais pas vraiment à quoi je pensais à venant le trouver. Avais-je cru que sa disparition et son éloignement étaient dus à toute autre chose de plus simple ? Peut-être. Néanmoins, maintenant, il me dévoilait tout, et j’avais encore beaucoup de mal à faire le tri dans ma tête.

- Comment t’en vouloir … Tu sais très bien que je ne peux pas … après autant d’années ensemble, à se connaitre.


Ses yeux se fixaient, me détaillaient, et je me perdais dans leur éclat particulier. Avec précaution et cette sorte de protection qu’il avait toujours eue envers moi, comme un grand frère, Mortis commença son récit à propos de l’ancien grand prêtre. Je buvais chacun de ses mots comme une vérité que je n’avais cessé d’imaginer et de croire.

- J’ai l’impression de l’avoir toujours su … J’avais des doutes mais aucune preuve tangible.
J’attendais que tu viennes m’en parler, que tu viennes m’expliquer tout cela avec tes propres mots. Pluton ne t’aurait certainement pas laissé faire cela sans réagir. Je dois donc conclure que le Maitre des Enfers te soutenait.


Mais le dernier aveu fut encore plus immense, vrillant mes prunelles aux siennes, je cherchais à comprendre pourquoi il l’avait enfermé dans son bureau.

- Dans ton bureau ?? !
Derrière ton miroir ? ! Ho mais c’est… C’est… assez morbide comme trophée. Pourquoi as-tu enfermé son corps dans cette pièce ? Tu ne veux pas qu’on découvre sa dépouille ? Mais toi, que vas-tu faire de lui ? Le garder ainsi ? Pourquoi ne le remets-tu pas à Pluton ? Tu veux le punir ? Punir son âme de ne pas trouver le chemin de notre Dieu ?


Je n’arrivais plus à réfléchir, tout se bousculer dans ma tête : notre culte, notre Dieu, tous ces derniers évènements et ce que venait de m’avouer Néro.

- Pas que le protecteur de notre cité ? Il est bien plus que cela… On ne peut pas reléguer le Maitre des Enfers a simplement la protection de nos murailles, de nos portes, de notre cité ou de ses soldats. Il est le gardien des âmes … Mais, je pense que tu as autre chose à me dire, non ?

J’étais incapable de rester passive près de lui, me redressant de la banquette. Me demander de fermer les yeux, juste au nom de notre amitié. Comment pouvait-il me demander cela ? J’avais peur, une peur sombre de le voir s’éloigner de moi, de nous tous.

- Je ne t’obligerai pas à me révéler quoi que ce soit. De toute façon, comment le pourrai-je. Mais j’ai l’impression que tu fais tout en cachette, que tu t’éloignes de tout le monde. Nous sommes un TOUT. Nus vénérons un même Dieu et toi, tu es solitaire de ton côté… Alors, dis-moi comment pourrai-je te suivre si tu ne me donnes pas quelques indices ?

Je secouais ma tête, l’observant de nouveau, détaillant le moindre de ses gestes. Je ne pouvais me taire et laisser ainsi s’achever notre conversation.

- Il n’est pas question d’avoir ou pas mon soutien. Tu l’auras toujours mais donne-moi quelques informations. Tu ne peux pas me laisser ainsi aveugle avec tout ce que tu viens de me dévoiler ! Si je dois avoir confiance en toi … Alors, toi aussi, tu dois avoir confiance en moi… C’est comme ça que ça marche, non ?

Il se rapprocha de moi, de toute sa silhouette puissante et magnifique avant de s’agenouiller devant moi et de prendre mes mains dans les siennes. Moment solennel qui perturba les battements de mon cœur, affolés par ce tête à tête étrange et si lourd de vérité. J’inspirai profondément, l’écoutant attentivement avant de lui répondre.

- Je serai toujours là pour aider à préserver notre culte. A ne pas le laisser s’enfoncer, ou encore le laisser s’oublier face à d’autres. Je serai à tes côtés pour l’avenir. Notre avenir.
Lève-toi Nero, s’il te plait.


J’embrassais alors délicatement et tendrement son front, puis ses paupières et ses lèvres de doux baisers.

- Je suis navrée de t’avoir ainsi dérangé. Mais j’avais besoin de réponses à mes questions. Je vais te laisser te reposer. Les nuits sont courtes ces derniers temps.

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Navrée pour ces longs mois. J'ai eu beaucoup de soucis et après, une difficulté à me replonger dans mes rps.
J'espère que tu ne m'en veux pas.
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Re: [E4] Dis-moi que tout va bien [clos]

Messagepar Nero Horatius le 13 Mai 2013, 15:12

A sa demande, je me lève donc, me laissant embrasser par cette femme, si proche de moi, occupant une place important dans mon cœur. Notre relation est unique et je suis heureux de cette discussion avec elle, en tête à tête. Il me faudra songer pour l’avenir, à la tenir plus informer de mes faits et gestes. Je le lui dois. D’ailleurs, plus qu’une amie proche, une confidente, elle demeure un pivot central du nouvel ordre que je veux faire naître ici-même, au cœur de ce temple. Son pouvoir, sa fonction sont essentiels. Je continue à m’en vouloir, sur le fait de lui avoir caché autant. Comment ai-je pu croire un seul instant, que j’arriverai à la berner elle, à lui faire des cachoteries ? Je me montre si stupide parfois, que cela pourrait me coûter cher si je n’y prends pas garde dès à présent. Un sourire adressé, affectueux et complice et j’effleure sa joue une dernière fois…

"C’est toujours un plaisir Valéria… tu m’apportes tant. Prend soin de toi et passe une bonne nuit. Merci pour ta présence, ton amitié."

Je l’accompagne jusqu’à la porte, la laissant rejoindre sa chambre seule. Beaucoup de questions demeurent en suspens, sans réponse. L’avenir est en marche, ça je le sais, mais la tournure qu’il va choisir de prendre, reste un mystère pour moi. Valéria m’a assuré de son soutien, je devrais me sentir rassuré, pourtant, je garde en moi de nombreuses craintes. Mon projet est tout simplement révolutionnaire et les changements aussi brutaux, violents, ne s’opèrent jamais sans dégâts, sans morts. Il y a déjà eu un mort d’ailleurs. Je me rassure en me disant que j’œuvre selon la volonté de Pluton. Après tout, je suis toujours vivant, je ne suis pas retourné dans l’Autre Monde et il n’est pas non plus apparut pour me réprimander, ou me faire la leçon. Je sais que ma marge de manœuvre est très limitée, mais je suis un homme rusé, intelligent. Je saurais faire face. Petit à petit, je place mes pions, mes pièces sur l’échiquier géant. La partie sera difficile à remporter mais j’ai le goût de la compétition. Un dernier culte rendu à Pluton et, à mon tour, je file rejoindre Euterpe au lit…
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