[E4] Feriae Imperativae [OUVERT A TOUS]

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Re: [E4] Feriae Imperativae [OUVERT A TOUS]

Messagepar Decima le 13 Novembre 2012, 21:54

J’observai tranquillement les pièces de l’échiquier se mettre en place. J’aimai le rôle de la cavalière, celle qui surgissait de l’ombre pour asséner une frappe mortelle. À l’évidence, le Consul Prometheus voulait jouer le rôle du fou sur l’échiquier. Je ne pus cacher mon étonnement quand il se présenta nu comme un verre. Ridicule fut le premier mot qui me vint à l’esprit. Mais il avait réussi son tour de force. Lucretia n’accueillit pas la grande prêtresse, mais salua le Consul. Quel drôle de jeu ! Se ridiculiser pour détourner l’attention de la grande prêtresse de Jupiter, il fallait oser. Mon voisin, le sénateur Pastoris provoqua mon rire quand il me fit remarquer l’empressement du consul à entamer la troisième mi-temps.

Je rejoins tout le monde et salua d’une légère révérence notre hôte, Lucretia, puis Melusine. Notre invité donc puis la figure la plus prestigieuse. Mais ma révérence fut interrompue brutalement.

Un étrange souffle balaya les lieux. J’eus le temps de détourner le regard, ma main protégea mes yeux du sable qui fouettait mon visage. Une verrière explosa au dessus de nous. J’eus à peine le temps de réagir qu’un corps chuta du haut du temple pour s’écraser sur une table. Je clignai des yeux face à l’incrédule ! Le grand prêtre Tiberius n’était donc pas mort. Quelle fut ma surprise, moi qui avait commandité son assassinat.

Si les androïdes que nous avions reconditionnés avaient parfaitement joué leur rôle, force était de constater que nous n’étions point parvenus à éliminer Valentina et Tiberius. Aucune importance de toute façon. La cour suspectait Mettius de cette vague d’assassinat et c’était là le but recherché. Mais j’allais de surprise en surprise. La soirée était fabuleuse. Alors que les convives se remettaient du choc, je constatai l’harmonie des tenues du grand prêtre et de son homologue.

Autour de moi, des rumeurs commençaient à courir. Colère des dieux, choc des titans, cri de créatures du désert, liaison adultère entre Tiberius et Melusine, mariage entre Venus et Jupiter. Mais j’étais désormais dans une situation délicate. À qui devais-je tendre la main ? À Melusine pour l’inviter à pénétrer le temple ? À Tiberius pour l’aider à se relever ? Une légère douleur détourna mon attention. Du verre avait légèrement entaillé le revers de ma main. Une fine poussière de verre couvrait les pans de ma robe. Un sourire se dessina sur mes lèvres : Est-ce que le verre brisé avait tailladé notre exhibitionniste ?

Tiberius ! Je vous pensai mort ! Pluton vous aurait-il fermé les portes de son royaume ?

Heureusement qu'une note d'humour auréolait mon exclamation. Pourquoi avais-parlé de la sorte ? Discipliné, calme, patiente, je n’étais guère enclin à parler de la sorte. Une sombre colère me gagnait. D’où venait-elle ? Certainement pas de la survie de Tiberius, j'en étais ravie. J'avais besoin de sa mort, car il était l'ennemi déclaré de Mettius. Alors pourquoi cette colère ? Je regardai autour de moi. Quelque chose se passait, la foule s’énervait, une bagarre éclata entre deux hommes un peu plus loin. Qu’était-ce donc là ? Qui osaient se battre dans le temple de l’amour ? Médusée, je restai interdite, la main sur la bouche !
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Re: [E4] Feriae Imperativae [OUVERT A TOUS]

Messagepar Tiberius le 14 Novembre 2012, 21:26

J'observai l'horizon et vit une sorte d'onde de choc fondre sur la ville. Elle approchait si vite qu'elle me privait de toute chance de m'en cacher.

-- Oups...

L'onde de choc frappa les remparts dans un bruit assourdissant. Ils tinrent bon, mais vent et sable passèrent par dessus avec violence. Le vent me souleva tel un fichu de paille et me projeta contre la verrière. Elle ne se brisa pas aussitôt. J'eus tout le temps de réaliser combien la situation devenait inconfortable. Le verre se fissura. Et au premier mouvement pour me sortir de cette affaire, ile implosa, je voyais déjà le trou béant que j'avais formé dans cette oeuvre d'art. J'atteris sur une table qui se brisa sous l'impact. Voilà une entrée tonitruante ! J'adorais cela. Réflexion faite, la douleur en moins, j'adorais cela.

-- À vos souhaits Jupiter ! marmottais-je.

Je me redressai. J'avais l'impression d'avoir passé la nuit avec Aquila ! Me tenant l'arrière du crâne, je regardais autour de moi. Decima, Lucrétia, Melusine, Prometheus, Sylvia, quelques sénateurs, d'autres consuls et surtout le peuple romain. Je n'étais pas le seul à avoir accusé le coup de cet onde de choc, apparemment. Me relevant je fis face à la grande prêtresse de Jupiter. Très belle femme ! Sa tenue ne passa pas inaperçue. Elle portait un tissus de même confection que mon costume. Moi qui voulait me différencier avec l'aide de Melina, c'était raté. Mais je remarquai surtout le bleuet ornant sa robe. Ce matin, Thalie avait déposé un bouquet de ces jolies fleurs dans ma chambre. Je ne croyais pas aux coïncidences et compris l'avertissement qui se cachait derrière cela.

-- Il faudrait des tournesols dans ma chambre ! L'idée de voir Melusine porter une fleur de Tournesol me fit sourire. Je continuais de me caressaer l'arrière du crâne, faisant croire que je divaguais sous le coup du choc.

Le ton changea alors avec la pique de Decima et moi de répondre.

-- Vous pensez qu'il n'a pas apprécier que je fasse découvrir monts et merveille à sa femme ?

Pourquoi éprouvais-je tant de colère que je ne puisse la contenir ? La foule aussi commençait à s'emballer. On me traitait de menteur. Pas faux ! On traitait Prométhée de blasphémateur. Un soupçon de vérité. On m'accusait de coucher avec Melusine. Qu'est-ce qui nous en empêchait d'abord ? Aucun de nous deux n'était marié que je sache. Je commençai à comprendre. On insultait Melusine de faire ombrage à Venus. Aucune chance ! C'est Venus quand même ! Et là je compris, la foule semblait sonnée, elle divaguait. Loin encore de me douter que les jumelles se cachaient derrière cela, je comprenais néanmoins l'absence de logique dans leur propos et qu'ils étaient sous le coup d'une panique frénétique.

-- Lucretia, Melusine, veuillez m'excuser, je n'aime pas trop le bordel dans mon temple.

Bordel, temple de Venus... Humour quoi. Non ? Non ! Raté ! Complètement raté même ! La première semblait en rogne, la seconde ne bronchait même pas. Je me déplaçai jusqu'à l'autel. Une bagarre avait éclaté entre deux hommes. Quelle mouche les avait piqués ? Je commençai à comprendre qu'une malicieuse magie se cachait derrière cette agitation. Arrivé derrière l'autel, je levai les bras en demandant le silence pour attirer l'attention. Tout ce que je réussis fut l'esquive d'une chaussure.

-- Merci de ton aide Venus !
-- Tu as insulté Pluton, débrouille-toi !

Ça me semblait mal parti. Qui voulait donc saccager cette réception pour laquelle Sylvia avait organisé avec tant de coeur... Une sincère tristesse m'envahit et submergea ma colère.
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Re: [E4] Feriae Imperativae [OUVERT A TOUS]

Messagepar Julia Flavia le 15 Novembre 2012, 03:03

Cette nuit le Temple de Vénus ouvre ses portes pour une grande fête. La nouvelle m’est parvenue par hasard alors que je retournais au Temple de Jupiter. Je suis tenue de consacrer la moitié de la semaine à des activités liées au Temple. Parfois je dois simplement faire acte de présence là bas et essuyer un sermon dont je me moque bien. D’autres fois, je me trouve une tache qui m’intéresse bien plus. Une fête impromptue au temple de Vénus ? Parfait ! Ce sera l’occasion pour moi de représenter Jupiter. Après tout, ne sommes nous pas censés vivre en bonne intelligence ?

La véritable raison c’est que pour une fois je ne devrais pas assister à une fête qui ne concerne que la haute société mais à une fête dédiée à tous et à toutes, sans aucune discrimination. Je ne suis pas une adepte de Vénus et j’avoue que les rumeurs que l’on entend sur ce qui se passe là bas ne sont pas toutes fantaisistes mais j’ai envie d’y aller. Oh et puis si je vois des choses qui me mettent le rose au joues, je n’en mourrais pas, non ?

Que vais-je porter ? Je n’ai pas envie d’y aller en guerrière consacrée à Jupiter… Pas de lance difficile à cacher sous mes atours, ni de bouclier ou d’armure… pas même une tenue masculine comme celles que j’affectionne d’ordinaire… non pour une fois, j’ai envie d’essayer de ne pas me faire remarquer.

Je n’ai pas beaucoup de robes habillées. La plupart me viennent des longs conseils patients de Valentina. Je remercie les dieux de lui permettre de supporter mon caractère un peu vif parfois.

Je choisis une longue robe bleue en soie et lin qui a l’avantage de couvrir ma peau sans rien cacher de ma féminité. Elle descend à mes pieds, sans traîner sur le sol. Elle n’a pas de décolleté, mais ses manches amples laissent entrevoir mes bras et ma peau nue en dessous de la robe. D’ailleurs, j’ai fait cette réflexion à Valentina. Si l’on se tient au bon endroit et que l’on penche la tête pour regarder au travers des ouvertures béantes de mes manches on peut vois la peau de mon flanc voire mes seins…

C’est une robe légère qui me va comme un gant. Je ne l’ai pas serrée autour de ma taille par une ceinture large comme je l’aurais fait d’ordinaire mais au contraire, je la laisse flotter et épouser mes formes souples à chaque mouvement. Elle est ornée de liserés d’or et possède une traîne de voiles qui laisse comme un halo mystérieux derrière moi lorsque j’avance...

J’attache un collier en or serti de pierres précieuses que je tiens de ma mère. Ce n’est pas un bijou très à la mode mais il me va parfaitement et de toute façon je l’aime parce qu’il a été porté par l’une des plus belles femmes que je connaisse, maman…

Je ne porte rien d’autre apparemment si ce n’es des bottes haute et montante de cuir noir dans lesquelles j’ai néanmoins glissé deux dagues. Ce n’est guère nécessaire mais je me sens nue sans une arme sur moi… Valentina dirait que je suis incorrigible…

Je m’apprête, usant avec parcimonie d’un parfum aux senteurs de lavande. Je dénoue mes tresses, passant une bonne heure à peigner mes cheveux pour donner l’aspect qui convient à ma crinière de lionne. Je me regarde dans le miroir et je dois avouer que je n’en revient pas moi-même… je n’ai plus l’air d’être une grande perche sur le point de casser en deux mes partenaires d’entraînement… Non, j’ai l’air d’une femme toute simple… Si ce n’est ma taille qui dépasse celle de la plupart des hommes…

Je commande une voiture et pour une fois je me laisse emmener. Je n’ai pas envie de sentir le cheval… Lorsque ma voiture arrive enfin au temple, je reste un instant sans voix devant les efforts merveilleux qui ont été réalisés. Je descends de ma voiture au milieu d’une haie de fleur et de lampions. Mes pieds foulent un épais tapis rouge qui mène à l’entrée du la salle de réception. La façade du temple resplendit dans la nuit. Les lampions et les lumières donnent aux murs blancs l’apparence d’une demeure de conte de fée.

Des carillons mélodieux tintent à mes oreilles, mêlés au bruit des sabots du cheval qui tire ma voiture pour laisser la place aux autres convives. J’avance d’un pas hésitant émerveillée par tant de beauté qui s’étalent devant mes yeux. J’oublie parfois que la guerre et le combat n’est qu’une infime partie de la vie et que celle-ci recèle des beautés insoupçonnées. Je me fraye un passage au milieu des nouveaux arrivés, rougissant parfois lorsque j’aperçois un sein nu dans une robe au décolleté trop ouvert ou des baisers échangé au coin d’une colonne. Je ne sais où donner de la tête… C’est si différent de ce que je connais…

J'entends un brouhaha s'élever et soudain les doux murmures, les rires et les chants s'éteignent pour laisser place à la surprise, à la colère et au ressentiments. Que se passe t'il ? Je ne comprends pas. Un homme me bouscule et d'un revers de la main je l'envoie s'écraser contre une colonne. Je secoue la tête sans comprendre. Un homme tout nu s'exhibe sans la moindre pudeur alors je détourne le regard. j'avance sans comprendre ce qui se passe autour de moi. Des objets volent et je dois parfois esquiver un convive trop empressé... Je me suis rapprochée de l'autel sentant la colère monter en moi sans que je ne sache ce qui la cause. Personne ne semble m'avoir remarquée...

Mes yeux se posent sur l'autel et je vois le grand prêtre Tibérius en personne ! Comment est ce possible ? Il est mort pourtant... Ma colère s'efface sans que je sache pourquoi elle est venue et je m'approche de lui, heureuse de le voir en vie.

"- Tiberius ? Est ce vous ? Je suis heureuse de vous voir en vie ! Tout le monde vous croyais mort, vous savez ? "
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Re: [E4] Feriae Imperativae [OUVERT A TOUS]

Messagepar Nox le 15 Novembre 2012, 09:48

Dernière édition par Nox le 17 Novembre 2012, 20:47, édité 1 fois.
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Re: [E4] Feriae Imperativae [OUVERT A TOUS]

Messagepar Thalie Helvius le 15 Novembre 2012, 14:36

Si j’avais trouvé l’idée géniale, excellente, surtout en ce temps d’incertitude, de crise, la soirée semblait échapper progressivement à tout contrôle. Je ne suis véritablement pas une proche de Sylvia, je la connais à peine, mais j’imagine sans grand mal que son souhait en imaginant cette fête, ne correspondait pas à ce qui se déroule ici, en cet instant, en ce lieu sacré qu’est le Temple de Vénus. Notre déesse doit pester de colère en nous observant en cet instant, depuis l’Olympe. Si je respecte la dévotion de tous, ici en ce monde, je ne peux permettre pareil affront, manque de respect au sein même du lieu qui symbolise si noblement ma vie, mes croyances, mes convictions. Entre le Consul qui anime la soirée avec ce spectacle tout à fait impressionnant et Tiberius qui fait une entrée fracassante, je crois que chacun oublie l’origine, la fonction du lieu qui les accueil en cette nuit. J’aurais cru Tiberius plus malin que cela, mais je comprends son intervention. J’ai salué beaucoup de monde, offert des sourires à des romains que j’étais contente de voir ici ce soir. Beaucoup ne sont pas des habitués, des familiers du Temple, de ses adeptes. Chacun est libre de ses croyances. Nous serons seule le jour de notre mort, face à nos juges de toute façon. Il nous faut agir en cette vie, en notre humble conscience. Mais là, tout ceci va beaucoup trop loin. Je m’approche des musiciennes d’un pas rapide, furieuse de la tournure des évènements. Je ne suis pas Grand Prêtresse, j’ai écouté, respecté le choix de Festus quant à son souhait de voir Lucretia prendre cette fonction. J’ai participé à un mensonge, pour le bien des adeptes de Vénus alors que Tiberius était mort. J’ai bu du poison en découvrant son corps et plus encore quand celui-ci est venu me rassurer, après avoir cru qu’il valait mieux m’écarter de son plan. J’ai beau être une prêtresse proche des novices, des autres prêtresses et prêtres de Vénus, de ses adeptes et de la déesse elle-même, je crois n’être en rien une simple potiche ou gourdasse…

"ARRETEZ LA MUSIQUE !!!! ARRETEZ TOUT !"

Des regards surpris, intrigués se tournent vers moi. Je suis trop en colère pour respecter l’étiquette, le protocole pompeux et totalement absurde, inutile en cet instant. Tout le monde semble ignorer les règles de bienséances, de politesses, le respect du à la déesse que je sers, que je représente. Je lance un regard furieux à la musicienne qui anime le groupe d’artistes venus animer la soirée pour réclamer séance tenante le silence de sa part. De plus en plus de personnes se tournent vers moi. Ce soir, je me suis faite discrète. Je n’étais pas à l’origine de cette initiative, de cette fête, j’ai laissé faire. J’ai trouvé l’idée amusante, sympathique. Une fois encore, j’ai voulu penser au bien être des romains avant tout. Je suis trop naïve, imbécile heureuse qui pense que les romains ont besoin de notre aide, notre soutien en ces temps difficiles. Ils ne sont pas différents des bêtes sauvages qui menacent les remparts de notre Cité. Malgré les gardes, les morts dans leurs rangs, elles continuent inlassablement à attaquer, toujours et encore, avec la même hargne, la même fureur. Les romains me donnent cette impression. Ils sont inconscients de ce qui se trame au sein même de la Cité, préférant toujours et encore s’amuser, créer le trouble. C’est un peu un sentiment contradictoire que j’éprouve là. J’ai toujours été la première à vouloir faire la fête, fuir le quotidien en ne pensant qu’à l’amour, au bonheur, m’oubliant dans quelques ébats charnels passionnés. La politique n’a jamais été mon fort, je dois bien l’avouer. Tiberius a toujours été là pour assurer la pérennité de notre Temple…

"Pour qui vous prenez vous tous ici ? Vous êtes gracieusement invités à cette soirée, au sein même du Temple de Vénus, déesse de l’amour. En ces temps de crises, Sylvia vous a offert le temps d’une soirée, la possibilité d’oublier un peu les dangers qui nous entourent, ceux qui se profilent à l’horizon, les malheurs qui peuvent frapper nos proches, à chaque instant. Et vous, vous venez ici pour vous repaître comme des animaux, sans aucune once de respect pour notre déesse ?! De quel droit vous vous permettre pareil outrage !? Parce que votre dévotion, vos prières sont destinées à un autre dieu de l’Olympe, cela vous donne le droit à tout ici ? NON !"

Ici, c’est ma maison, mon lieu de vie, là où j’ai grandit, où je possède d’excellents souvenirs. Un lieu que je ne voudrais quitter, de moi-même, pour rien au monde. Bien sur, si Vénus venait à exprimer un souhait contraire à ce que je souhaite pour moi, alors il va s’en dire que je serais la première à lui obéir. Ma dévotion est totale pour elle. Mais je ne peux permettre pareille injure. Peut-être que ma réaction est exacerbée oui, peut-être que Tiberius viendra me faire la morale, cela est très même sur à vrai, peut-être que je blesse en cet instant Sylvia et toutes celles qui l’ont aidé à organiser cette soirée. J’espère que je saurais m’excuser auprès d’elle comme il se doit. Lucretia, en tant que Grande Prêtresse, n’appréciera pas mon intervention. Nous devons savoir rester à notre place. C’est un manque de respect évident pour sa fonction, j’en suis consciente. Mais trop c’est trop…

"Vous n’êtes pas dignes en réalité de jouir des bienfaits que l’on souhaitait vous offrir. Tiberius, quelle entrée fracassante. Tu as toujours su improviser des entrées qu’on n’est pas prêt d’oublier. Celle-ci est celle de trop à mon avis. Consul Prometheus, pouvoir fascinant et oh combien impressionnant. Merci pour votre offrande envers notre déesse. Votre tenue est tout à fait appropriée, rassurez-vous. Vous n’êtes vêtu comme tous lors de notre venue au monde. Il n’est de plus sincère et authentique tenue. Combien d’entre vous ont pensé à remercier notre déesse pour cette soirée, cet instant ?"

Je cherche Justina du regard. Je vais avoir besoin d’elle d’ici très peu de temps. Je sens les larmes me monter aux yeux, mon corps est parcourut de frissons, je tremble comme une feuille. Symptômes évidents dus à mon stress, ma colère…

"Que Vénus me pardonne mon intervention, mon manque de respect envers notre Grand Prêtresse, notre Grand Prête revenu d’entre les morts et surtout, envers Sylvia qui s’est donnée tant de mal pour organiser dans le secret cette soirée, mais je préfère encore vous quitter que d’assister à cette farandole grotesque, irrespectueuse. Que chacun prenne ses responsabilités. Amusez-vous bien."

J’ai mise au pied du mur ceux qui recherchent le pouvoir, les responsabilités, les titres mais qui n’assument pas leur rang et surtout, les devoirs qui en découlent. Je n’ai jamais cherché le pouvoir. Je vis et me laisse guider dans ma vie pour satisfaire toujours un peu plus la déesse Vénus. J’adresse une légère inclinaison de buste à Tiberius, puis à Lucretia qui reste ma supérieur pour le moment, puis, je tourne le dos à l’assemblée, sans aucune gêne, ni once de remords, avant de m’engouffrer dans le couloir qui mène à mes quartiers, afin de m’y enfermer. La soirée peut bien se passer comme elle se passera, ils peuvent bien mettre le feu au Temple, je n’en ai cure désormais. Je périrais s’il le faut dans l’incendie, mais je ne sortirais pas de mes appartements avant le lendemain, j’en fais le serment.
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Re: [E4] Feriae Imperativae [OUVERT A TOUS]

Messagepar Lyssa Lullus le 15 Novembre 2012, 15:07

Nous sommes discorde et colère. Quel autre endroit en cette soirée de mieux pour libérer notre pouvoir, user de notre don ? Les romains se pensent à l’abri de tout et de tous derrière les remparts, ils vivent dans une inconscience parfois bien déconcertante. Il nous faut animer cette fête à notre manière. Plongées dans la foule, nous ne sommes guère visibles. Tel est ainsi notre pouvoir. Parmi les invités, effleurant les consciences, les caractères de notre toucher, nous chuchotons aux oreilles, aux consciences et inconsciences, aux idées et pensées, aux sentiments. Nos sommes belles et désirables, nos corps sont uniques et sensuels et pourtant, ici, personne n’a ce soir la possibilité de vraiment nous admirer. Nous ne croyons pas en ces divinités. Nous sommes le fruit de la cupidité, de l’avarice humaine, de son fort sentiment de supériorité. Il fut un temps où les hommes se sont crus l’égal des dieux, ils ont voulus créer la vie. Ainsi sont venus au monde les androïdes. Eris chuchotte à des oreilles, insinuant sa discorde dans les esprits. J’erre également à mon tour au sein même de la foule, toujours en contact avec ma jumelle, même si nous ne sommes plus en contact physique elle et moi. Quoiqu’il arrive, de toute façon, nous sommes liées pour l’éternité. Je sais ce qu’elle pense, ce qu’elle fait, où elle se trouve à chaque instant, il en est de même pour elle vis-à-vis de moi. Nous ne sommes qu’une après tout…

"Prometheus cherche à retenir toute l’attention pour lui… il dit honorer Jupiter mais en cette soirée, il vole tout le mérite pour lui seul… alors que toi, tu es présente Julia, toi, la championne de Jupiter, celle qu’IL a choisit pour le représenter en ce monde. Trouves-tu cela judicieux ? Ton instinct de guerrière ne t’incite t’il pas à corriger cet impétueux jeune homme ?"

Mes mots sont susurrés à l’oreille de la championne de Jupiter, afin de provoquer, faire naître chez elle l’étincelle de la colère. Son caractère, sa fougue si elle en possède suffisamment, saura faire grandir cette étincelle en flammes infernales en son cœur brulant. J’aimerais secrètement la voir battre le Consul Prometheus, le corriger physiquement devant l’auditoire. J’erre, je glisse, j’effleure les consciences, les pensées, je me dirige lentement mais surement vers Thalie, cette prêtresse délicieusement ravissante, au cœur débordant d’amour, d’affection. La parfaite petite poupée de Vénus. A son oreille, je lui fais prendre conscience de la soirée qui devient de plus en plus calamiteuse. Tout ce manque de respect, ces blasphèmes qui ne demandent qu’à s’expriment tout haut, alors qu’ils sont déjà présents dans toutes les pensées. Qui honore Vénus ce soir ? Peut-être bien elle seule…

"Thalie… enfant chérie de Vénus, vois le peu de dévotion, de respect qu’éprouve toutes ces personnes venues uniquement s’amuser, se moquer, rivaliser d’audaces, d’impolitesses ici, en ce lieu qui t’a vu grandir, t’épanouir. Ils foulent ce sol sacré de leurs pas lourds et irrespectueux pour celle qui t’a comblé d’amour. Ne sens-tu pas cette colère qui monte en toi ?"

Je le sens en elle, il va lui en falloir encore peu pour littéralement exploser. Notre soirée à nous est parfaitement réussit. De ce qui devait être amusement, festivité, nous allons assister à un règlement de comptes, à des échanges verbaux prodigieusement violents, crus, agressifs. Nous sommes la discorde et la colère. Je souris à ma sœur, croise son regard. Elle le sait, je suis toute excitée à l’idée de voir tout ce beau monde, si bien habillés, si proprement afférés, se préparer à se sauter à la gorge. Je me délecte des tensions qui s’amplifient au fur et à mesure. Mais avant de partir, je m’approche d’une dernière personne, la Grande Prêtresse de Vénus. A son oreille, mes mots se font plus sournois, pernicieux, tandis que la jeune prêtresse de Vénus vient d’exploser, de libérer sa colère. J’exulte intérieurement…

"Laisseras-tu Thalie, cette jeune prêtresse, amante de Tiberius, te parler ainsi devant tous ici présents ? Elle te jalouse et te le prouve ce soir en te manquant ouvertement de respect. Pour qui se prend-elle ? N’es tu pas la Grande Prêtresse ? Ne te doit-elle pas le respect ? Son manque de politesse restera dans les mémoires de tous les invités présents ce soir et portera préjudice au Temple pour de nombreuses années encore. Elle mérite une correction."

La soirée a déjà prise un tournant décisif. Je rejoins ma sœur, mon double pour lui prendre la main. Il nous faut quitter cet endroit maintenant. J’aimerais me régaler du spectacle à venir, mais cela serait bien trop dangereux. Nous nous dirigeons vers la sortie, pour disparaître dans la nuit, satisfaites de notre mission ce soir. Nous sommes discorde et colère.
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Re: [E4] Feriae Imperativae [OUVERT A TOUS]

Messagepar Sylvia Lullus le 25 Novembre 2012, 14:47

Rien ne se déroulait jamais comme les humains le prévoyaient dans la belle cité de Rome. Les dieux en étaient quotidiennement témoins.

La stratégie convenue avec Tiberius avait un sens et ne pouvait fonctionner qu’en étant préservée le plus longtemps possible. Dans un premier temps l’arrivée des convives avait occupé les vénusiens. Ils étaient nombreux très nombreux les romains à venir ici. Fort heureuse les victuailles l’étaient aussi. Un rassemblement pareil allait sans doute alléger les cœurs.
Sylvia savait, que ses consœurs ne seraient pas toutes très enthousiastes à l’idée de cette Feriae, raison supplémentaire qui avait motivé son silence. Elle était, de toutes les façons, prête à endosser la responsabilité de cet événement impromptue. L’objectif principal valait bien quelques critiques. Elle avait passé l’âge de demander la permission de servir Vénus. Les esprits mécontents se calmeraient dés qu’un certain individu se présenterait aux portes.

Ce n’était pas la première que le Temple ouvrait ainsi ses portes. Les filles sauraient comment agir au mieux. Mêler les communs aux riches était le choix personnel de la Prêtresse qui rêvait d’annihiler la fraction sociale inhérente à leur société. Cependant la Lullus était connue pour son infatigable optimiste. Elle du assister, quelque peu impuissante à l’apparition, non pas d’un miracle, mais des défauts de l’humanité. Rivalités ranimées en une étincelle, tensions réveillées en une phrase, transformait le temple en arène. Tout s’embrasait.
La surprise si soigneusement orchestrée virait en un improbable cauchemar. La magie de la soirée s’envolait en quelques minutes à peine.

- « Vénus je ne comprends pas … »

Il risquait d’y avoir des blessés. Sylvia cherchait, le nouvel androïde à son service, pour le solliciter. Ils étaient bien souvent les seuls à pouvoir agir quand leurs maîtres se comportaient en imbéciles ! Qu’importe où celle-ci posait les yeux. Elle croisait uniquement des regards effrayés ou belliqueux. Comment était-ce possible ?
Le silence qui envahissait brutalement la grande salle, paralysait le cœur de la dame. Un très mauvais pressentiment, la forçait à rejoindre les abords de l’autel. Quelqu’un devait désamorcer cette situation.
L’intervention de Thalie avait au moins l’effet de surprendre tout le monde. Il n’en demeurait pas moins que quelque-chose leur échappait. Ce qui se passait ici n’était pas normal.

- « Pourquoi ruiner « cela » ? »

Une femme seule ne pouvait apaiser une foule aussi massive. D’un regard alentour Sylvia repérait les grandes figures. Elle entrevoyait les pires expressions de colère. Les romains étaient redevenus des animaux.

- « Cette discorde de n’est… »

La lucidité frappait sans compromis. Bien sûr.
Lyssa. Eris.
Elles étaient au courant de cette soirée. La stupeur paralysait la Crus sur place. Trouver un sens à cette apocalypse rassurait quelque peu la prêtresse. Le monde n’était pas devenu fou sans raison. On l’y avait poussé. Mais Sylvia n’aurait jamais imaginé que les filles se permettent une chose pareille, ce soir, en plein temple, alors que le but était la paix. Quelle méchanceté.
La déception venait s’abattre sur la sœur de Juluis. Elle qui avait si bien maîtrisé sa frustration, devant se désordre, ouvrait la porte à la colère. Son visage perdait l’expression d’inquiétude. Elle se remettait en mouvement à travers l’assemblée. Cette intervention égoïste gâchait ce pourquoi elle avait travaillé.
Les jumelles n’avaient de respect pour rien. Quelle injustice, quand les Lullus les avaient accueilli avec amour et bienveillance, dans leur maison.

Sylvia se plaçait devant l’autel contournant la belle Julia sans un mot. Là elle rejoignait le ressuscité sur le promontoire improvisé. La colère était palpable mais elle était, fort heureusement froide et dirigée.

- « Tiberius, je suis désolée, je n’avais pas prévu « ça ». »

Les jumelles assumeraient ce jeu cruel. En attendant la bombe devait être désamorcée avait que quelqu’un fasse une folie. Sylvia était prête à endosser la responsabilitécette catastrophe. Elle protégerait les filles. Le ressentiment offrait une formidable énergie, dont elle allait se servir. Après, dix secondes de concentration, la belle blonde faisait porter sa voix dans la grande salle.

- « SILENCE !
Romains Romaines vous êtes envoutés !
ARRETEZ-VOUS ! Ignorez la Litanie. N’écoutez pas les MURMURES !
Prenez le temps de sonder votre cœur ! On vous manipule ! Je vous en prie ! Soyez adultes !
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Ils devaient ouvrir les yeux s'ils voulaient avoir une chance de sauver la Feriae.
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Re: [E4] Feriae Imperativae [OUVERT A TOUS]

Messagepar Melusine le 25 Novembre 2012, 15:51

Tout s'enchaîne. Tout s'affole. Tout explose.

Elle regarde Decima et son regard s'accroche à elle un instant. Mais bien vite, son regard revient à Sylvia. Sylvia est la Maîtresse de Maison ce soir. Celle qui gouverne tout et sa parole est d'or. Mais elle n'en use pas, pour l'instant, en tout les cas.

Elle entends parfaitement la réplique sur la fleur de la part de Tibérieus, mais elle ne lui jette aucun regard. Après tout, elle était déjà au courant qu'il était toujours en vie. Et elle était aussi au courant que toute cette fête n'était que pour lui. Oui, Sylvia voulait faire plaisir à Tibérius. S'en rend il compte seulement ? Cependant, elle note la boutade sur la femme de Pluton. Intéressant. Très intéressant. Mais est ce vrai ? Là, c'est une autre question. Mais il y a des choses qu'il vaut mieux se garder de dire, même si l'on est l'élu des Dieux ! Il l'apprendra bien vite à ses dépends, elle en est certaine.

Et elle continue de regarder la mascarade ce jouer devant ses yeux. Tibérius s'éloigne, Julia apparaît, et Thalie explose. De nouveau, les yeux de Melusine quitte Sylvia pour ce porter vers cet enfant. Cet enfant est perdue, elle ne comprend pas tout, mais Melusine la regarde avec tendresse. Pauvre petite fille. Se doute t'elle ... Non, bien sûr que non. Melusine porte ses mains à son coeur et de la souffrance se lit sur son visage. Pourtant, aucun coup ne lui a été porté au coeur. Elle sent la main de la prêtresse blonde de Jupiter se poser sur son épaule.

Vous ... Vous allez bien ?

Elle sert ses deux mains et elle fait non de la tête. La détresse de Thalie la touchait en plein coeur. Elle se sent défaillir. Pourquoi ? Pourquoi jouer ainsi avec eux ? Ses mains se crispent et la violence se lit sur ses traits. Elle voudrait balayer toutes ces personnes d'un geste de la main pour que Thalie ne ressente plus aucun mal, plus aucune douleur. Pauvre enfant ...

Et Sylvia reprend la parole, mais ce n'est pas pour l'inviter à entrée ... Ses mains retombent et un prêtre vint lui remettre sa cape sur ses épaules. Melusine relève la capuche et elle se tourne vers le bas des marches. Elle attend que les huit personnes reprennent leurs places. Elles remontent dans un même mouvement leurs capuches et le cortège se remet en route. Ils quittent le temple de Venus. Sylvia ne les a pas invité à entrer, elle est bien trop occupée actuellement. Et cela fait maintenant dix bonnes minutes que Melusine attend cette invitation. Elle avait mis les formes, mais si l'on est pas capable d'y répondre, même rapidement, alors elle ne s'invitera pas elle même dans le sein de Venus.

Des rumeurs vont courir ... Mais voilà, ceux ne sont que des rumeurs. Quelle est la vérité au finale ? La véritable vérité ? Elle est si loin de ce que vous pensez ...
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Re: [E4] Feriae Imperativae [OUVERT A TOUS]

Messagepar Lia le 27 Novembre 2012, 14:48

Tout Rome sait qu'une feriae imperativae se déroule ce soir chez les prêtresses de Vénus. Mon maître, le prélat Aurélius, a bien naturellement entendu parler de cette soirée. Habitué des lieux, il aurait voulu participer à l’évènement ne serait-ce que pour se faire mousser auprès des invités. Il est l'homme le plus puissant de Rome. Si ses plus proches collaborateurs connaissent son fond véritable, il n'en est rien du peuple qui l'envie et l'admire. Seulement, il est retenu pour des affaires importantes. Cependant, il veut quand même faire preuve de politesse et offrir un présent à ces prêtresses.

Il m'a donc appelé il y a quelques heures. Il m'a demandé de réunir les présents d'usages à une telle fête. J'ai pour mission de me rendre au temple et de déposer les offrandes à l'organisatrice de l'évènement, Sylvia Lullus. Pour faire cela, je suis accompagnée de deux autres androïdes. Nous sommes dans notre plus bel apparat. Comme toujours, le prélat fait attention à l'image qu'il projette et cela passe même par ses esclaves. Il nous a inspecté chacune notre tour avant notre départ.

Quand j'arrive au temple je suis surprise de la scène qui se joue devant mes yeux. Une femme cri de toutes ses forces d'arrêter, d'arrêter la musique, tout ! Soit j'arrive encore beaucoup trop tôt, soit je dois remercier les dieux que mon dominus n'ait pas assisté à la petite sauterie organisée par mesdames. Ça sent l'embrouille à des kilomètres. J'attends donc sagement dans l'encablure que les choses se calment avant de me présenter. Je peux voir des visages que je connais et des corps nus que je découvre. Parmi tous ces gens, un seul attire mon attention. Tibérius Scribonius, cette fouine est toujours en vie. Je dois prévenir Mettius le plus rapidement possible. Cela change énormément de choses. Je remarque l'organisatrice lorsque celle-ci prend la parole.

Il est marrant de voir qu'il suffit de mettre des humains ensemble avec un peu de vin et d'ivresse pour que tous ceux-ci partent en folie. Parfois je me demande pourquoi nous faisons tant d'effort avec la rebellion pour faire valoir nos droits. Il suffit d'attendre qu'ils se détruisent eux-mêmes, car c'est bien ce qu'il va finir par se produire. Le spectacle que j'ai sous les yeux, ne fait que me confirmer que nous sommes de mille lieux supérieur à eux.

Une femme que je ne connais pas quitte les lieux escortée d'un cortège. Elle passe devant moi alors que je me pousse pour lui laisser la place. Elle est mystérieuse et m'intrigue. Qu'est ce que cette mise en scène ? Je croise son regard un instant avant de baisser les yeux. Le regard de Sylvia se portent vers notre direction et c'est ce moment que je choisie pour faire mon entrée.

Je passe au milieu de tous ces gens suivie de mes deux camarades. À ses pieds nous déposons nos paniers de fruits, de fleurs et de parfums. Quand je me redresse, je m'adresse à la jeune femme.

Je viens de la part de mon dominus, le prélat Mettius Aurélius. Il a entendu votre invitation et ne pouvant pas venir, vous remercie par ce présent.

Je fais ma révérence et prends bonne note de son message à l'intention de mon maître avant de repartir comme j'étais arrivée. J'ai accomplie ma mission. Dans tout ce capharnaüm, c'est encore le prélat qui passe pour le plus civilisé d'entre tous.

Je m'arrête cependant avant de quitter définitivement les lieux devant le grand-prêtre Scribonius.

Vous semblez aller parfaitement bien Grand-Prêtre. Mon dominus sera ravie d'apprendre cette nouvelle.

Une révérence de plus et cette fois je m'en vais rejoindre le prélat pour lui faire part de ma grande découverte. Au moins, je ne serais pas sortie pour rien ce soir. Cependant, je me dois de découvrir certaines choses et je vais m'y mettre au plus vite.

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Re: [E4] Feriae Imperativae [OUVERT A TOUS]

Messagepar Tiberius le 05 Décembre 2012, 17:02

Je regardais mes mains. Si elles avaient pu étrangler quelqu'un, elles l'auraient fait. Cela ne me ressemblait pas. Déterminé, orgueilleux, j'allais au bout des choses, mais je prenais toujours soin d'agir sans violence. Pourquoi étais-je pris d'une telle envie de meurtre ? Je me sentais différent, manipulé, comme si une colère était sur le point de dicter ma conduite.

Quittant mes mains des yeux, je tentais d'observer par delà la fumée de ma colère intérieure. Je reconnaissais certains visages pris de colère. Thalie n'avait jamais crié de la sorte, Sylvia non plus. Je clignai des yeux et observai la statue de la déesse. Son visage semblait calme et serein. J'usai de mon don pour percevoir les sentiments. Tout n'était que colère. Seule la statue semblait calme et pleine de tendresse et de compassion. Cette colère ne venait pas des dieux. J'en avais désormais la conviction. Je pris soin de calmer ma respiration, de me détendre, de relâcher mes muscles, de desserrer ma mâchoire.

Deux femmes se tenaient devant moi et semblaient calmes. Elles m'avaient toutes deux parlé mais je n'avais pas entendu les mots prononcés. Je pris la main de l'une d'elle et son calme me gagna. Aussitôt mon regard parcourut sereinement et en silence l'atrium. J'observais les visages où la colère se lisait toujours. Certains romains se battaient encore. Et je fis le point. La femme dont je tenais la main m'entendit prononcer les prénoms de toutes celles qui ne me semblaient pas affectées.

-- Les jumelles, Nox, Melusine, Lia et ...

Mes yeux revinrent sur la femme dont je tenais la main.

-- ... Julia.

Mes premières suspectes. Pourquoi étions-nous tous en colère, mais pas elles ? Je fermais les yeux. La pièce disparut, mais mon don me montrait toujours les sentiments éprouvés. Un autre don s'activa en moi. Je faisais rarement appel à lui, car il s'agissait d'une forme de manipulation mentale. Il me faudrait tout d'abord capter l'attention de tout le monde. Un signe fort et glaçant. Aux pieds de Julia, il y avait deux grands seaux remplis d'eau. Ils étaient sous une table et servait à remplir les vases quand on nous offrait des fleurs. Ce soir, nulles fleurs, mais des bagarres qui avaient fait volé les tables et avaient saccagé le temple. Je pris un grand seau rempli d'eau. Accompagnant mes gestes d'un clin d'oeil, j'invitai Julia à faire de même.

Je pris le premier seau et le lançant sur une groupe d'une douzaine de bagarreurs qui furent trempés de la tête au pied. Ils se figèrent un instant, durant lequel je pris une profonde inspiration. Mon don de présence à son paroxysme, ma voix tonna dans l'atrium. Et son écho se réverbéra de mur en mur.

-- Comment osez-vous un tel comportement dans le temple de Venus ?

Un homme plus déterminé à se battre que d'autres protesta. Je repris avec la même force.

-- Comment osez-vous ?

Mes bras s'écartèrent et présentèrent le massacre. Sylvia avait prévu une magnifique réception, des dons pour tout Rome, et tout avait été saccagé. Un dernier groupe s'arrêta à son tour. Je continuais de puiser dans mes ressources pour prolonger cette présence. Tous les regards se tournaient désormais vers moi.

-- Vous êtes les invités de Venus ! La déesse vous accueille à bras ouvert ! La déesse vous fait don de tout ce qui peut vous manquer ! La déesse vous témoigne de son amour et vous ? Oui ! Vous là ! Et vous là ! Et toi aussi là ! Comment osez-vous ?

Les couleurs rouges de la colère s'estompèrent. Une forme de culpabilité se manifesta au sein de tout un chacun.

-- Venus, que doit-elle en conclure ? Prêtres et prêtresses, nous allons tout nettoyer et rendre à Venus la propreté de sa demeure. Sortez tous ! Nous ne voulons plus voir !

Ma main serrait celle de Julia de plus en plus fort, car je commençai à défaillir. J'abusai de mon don de présence et une grande faiblesse me gagnait. Il n'y avait plus que ma foi et cette main providentielle qui me permettait de tenir debout. Le don portait ses fruits. La honte se levait de la foule. Chacun se relevait, se regardait timidement. Plus personne n'osait me regarder dans les yeux. Quelques badauds quittèrent les lieux. Mais la plupart demandèrent pardon, en s'agenouillant ou en ramassant quelques bibelots jonchant le sol après la bataille. La présence s'arrêta, mais ses effets perdurèrent. Je détestai avoir usage à ce don, mais entre deux maux, je dus choisir le moindre.

Je relâchai la main de Julia et posa l'autre main sur une table renversée pour ne pas perdre l'équilibre. Mes yeux noirs de jais s'ouvrirent de nouveau sur la communauté et leur couleur habituelle reprit le dessus. Je regardais au loin Melusine qui s'éloignait. Je devais me rendre en personne au temple de Jupiter pour demander pardon pour cette immense impolitesse. Face à la réaction des romains, la stupéfaction avait tellement touché Sylvia qu'elle en avait oublié d'accueillir la grande prêtresse jovanienne. Je comprenais Sylvia. Mais certains politiques se serviraient de cela pour rompre les liens entre nos deux Temples. Il en était hors de question.

Je me tournai vers Julia et lui dit un simple merci. Je la connaissais guère si ce n'est par sa grande réputation. Le caractère qu'on donnait à cette femme me plaisait beaucoup. J'avais souvent eu écho de ses frasques et j'adorais celle-ci ! Lia quittait le temple sans y avoir été invitée. Aller-retour comme on dit et cela ne m'avait pas échapper. L'androïde allait conter à Mettius ma «renaissance». Bonne nouvelle ! De tous ceux qui étaient au courant, j'avais quasiment la certitude qu'aucun n'avait vendu la mèche à Mettius.

Même si je ne connaissais peu Julia, je lui tins quelques mots forts de sens

-- Je ne sais pas encore qui a voulu saccagé cette réception, mais je trouvais.
-- Tu trouveras Tiberius

Tellement habitué à entendre la voix de Venus, je ne réagis pas. Mais je lus la surprise sur les traits de Julia. Elle aussi avait entendu la voix de Venus. Je revins vers Sylvia et posa ma main sur son épaule.

-- Je suis navré Sylvia, nous allons nettoyer cela, va prendre un peu l'air ou recueille toi dans ta chambre, tu n'y ai pour rien. Nous trouverons... Et je ne voudrais pas être à la place de celui qui a fait cela quand Venus lui tombera dessus.
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