[E4] La chute d'un ange. [Event]

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Re: [E4] La chute d'un ange. [Event]

Messagepar Katla Buskvej le 19 Décembre 2012, 15:20

Haha ! Ils faisaient moins les malins, ces insectes à deux ronds ! Vlan, un grand coup de plasma dans leur tête avait littéralement vitrifié le sable et transformé deux de ces bestioles en une sorte de bouillie ardente et rougeoyante. Le son avait fait vibrer le désert sur un bon rayon, autant dire que j'avais fait l'effet espéré.

- Пыротекниске, битч ! criai-je avec un sourire sardonique au visage, l'air très fière de moi, vers les scarabées visiblement intimidés.

Maintenant, il ne me manquait plus qu'à...

-- Un ver des sables ! se mit à crier un des soldats.
-- Ouais, les vibrations... grommela alors le grand balèze qui était venu me parler un peu plus tôt.

Je ne pigeais pas grand chose à ce qu'ils racontaient, mais je venais de comprendre pourquoi les sonorités m'étaient familières : le latin est omniprésent dans le vocabulaire scientifique, et ces types parlaient un truc qui ressemblait à du latin. C'était étrange, car cette langue avait disparu des milliers d'années auparavant... J'avais un lexique complet de latin dans une de mes bases de données, mais vu que c'est de la culture générale plus qu'autre chose, ce lexique était hautement compressé (et non indexé) pour gagner de la place.

Je n'eus en tout cas pas trop le temps d'y réfléchir plus, car alors que j'avais donné l'ordre aux ordinateurs de commencer à extraire et décompresser la base de données linguistique latine, le vaisseau se mit à bouger. Vu qu'il n'était pas doté d'une conscience propre, je me doutais bien qu'il y avait un problème, et manifestement, monsieur marmonneur aussi vu qu'il me tira brutalement en arrière pour me faire descendre, posant la main sur la zone que j'avais soudée, au passage.
Ne semblant pas préoccupée par le danger, je tirai une grimace en regardant sa main qui aurait du rester collée au métal ardent... Visiblement, ces paysans avaient des capacités inattendues.

Le problème était que le Survipak était dans le cockpit...

- Åх хелведе ней, инген фуцкинг мåде ! lançai-je avec un air énervé, bien déterminée à le récupérer.

Mais ce soldat me tenait d'une poigne surprenante et je n'avais pas le temps de me battre pour me libérer et retourner en arrière. Alors que la cabine de pilotage commençait à s'enfoncer, je tirai mon bras libre vers l'avant, les "os" metalliques se réorganisant à toute vitesse pour me faire gagner de la portée. Je terminai avec un bras mesurant 1m60 de long, attrappant le pack du bout de la main, juste à temps. Alors que je retirai le précieux paquet, ce qu'il restait du vaisseau fut englouti par le ver des sables.

-- Tu es une androïde ? sembla me demander le type, alors que mon bras se remettait en place.

Le peu que j'avais décompressé me permit de comprendre qu'il demandait si j'étais une machine.

- Non. Plus compliqué, répondis-je alors, utilisant le peu de mots latins que j'avais à ma disposition.

La situation ne s'améliorait pas, avec les scarabées... Pendant que j'étais occupée à extraire le Survipack de la cabine, ils avaient décidé de changer de direction et de foncer en avant, ralentis par les archers. Ma lance ne disposait pas de suffisamment de munitions pour repousser tout ce petit monde, et visiblement mon numéro d'intimidation éloignait les petits insectes pour en attirer des plus gros encore. Il fallait fuir, et vite.
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Re: [E4] La chute d'un ange. [Event]

Messagepar Caius Aquilius le 21 Décembre 2012, 15:39

J'écoute les soldats, je comprends le doute qui enserre les hommes de l'expédition. Lorsque le centurion Titus Acilius fait part de ses doutes, de son rêve, je ne peux qu'approuver ses dires. Ce voyage est, depuis le début, bien trop mal préparé et j'en suis conscient. Mais qui suis-je pour me rebeller contre les décisions du sénat, représentants politiques des dieux sur terre ?

Nous ne pouvons pas faire demi-tour, centurion.... Pas sans avoir quelque chose à rapporter de ce voyage. Le peuple de Rome compte sur nous et si nous revenons vaincus... Peu à peu Rome sombrera. Vous et moi, dans un pareil cas ne le verrions pas car le prélat n'attend que notre échec pour décapiter l'armée de ses officiers compétents , nous accusant de trahison et nous condamnant à mort.

Je me montre réaliste.... Sans résultats, nous mourrons.... Dans le désert ou en ville, notre condamnation est déjà écrite pour les intérêts d'un tyran. Maximus, lui s'est éloigné préférant prendre la tête de l'expédition vers l'étrange structure tombée du ciel...

Je m'avance en direction d'un poste de guet où un homme doté d'un don de vue lointaine observe ce qui se passe au loin. Par le menu, il me compte l'apparition de cette femme étrange avec qui le consul semble converser.... Autour de nous tout semble calme, trop calme pour durer....

Titus a raison lorsqu'il parle du désert.... L'endroit est dangereux et ce calme ne marque que le présage d'autre chose.... Pas très bonne pour nous.


Que tous les centurions mettent leurs hommes en alerte maximale..... Portez ce message à la sénatrice Camilla en toute urgence.

Je tends un rouleau de parchemin à un de mes hommes. Je sais qu'il faut éviter de demander à la sénatrice d'user de son don pour protéger le camp et je compte bien limiter le besoin de ce dernier mais mon intuition me dit que cela pourrait être le bon moment... Silencieusement je prie les dieux de faire en sorte que cela ne nuise guère à la santé de la demoiselle, estimant sa survie vitale pour Rome.

Des scarabées.... Une arme étrange.... Voila ce que me dit l'observateur. L'arme en elle même ne m'étonne pas. Contrairement à beaucoup d'autres Romains, j'ai eu une enfance studieuse et mon tuteur n'a pas oublié de me parler de l'époque où la science était reine, cette science qui a donné naissance aux androides.

Et le ver décida d'attaquer la structure.... Il ne faut que peu de temps à mon instinct tactique pour se mettre en branle et prendre une décision. Les vers des sables ont beau être des créatures redoutables, elles ne se guident qu'aux vibrations faites dans le sol.


Tous les cavaliers en selle. Chaque escouade galope dans une direction différente. Je prends le commandement de la première avec qui je vais récupérer les éclaireurs. Que les gardes de Pluton et de Minerve se tiennent prêt au cas où...

Faire des dizaines de sources de vibration, perdre le ver dans une multitude de bruits pour laisser le temps de récupérer les survivants me paraît une bonne tactique.... Comme j'ignore si le pouvoir de Camilla sera efficace.... Je préfère mettre le reste des hommes en alerte si il nous faut lutter contre le ver.

Me voilà en selle.... Ma monture, étalon musculeux et puissant est béni par Neptune lui même dit-on. Ce fidèle compagnon est capable de porter la charge d'un androïde fait de métal sans ralentir un seul instant. A la tête de mes hommes, je galope vers Maximus, l'étrangère et les hommes....

Ma stratégie semble porter ses fruits. Le sable bouge montrant que le ver est perdu, ne sachant faire le tri dans toutes les vibrations que la cavalcade des multiples patrouilles de cavaliers autour de lui fait naitre, juste le temps pour moi d'arriver avec mes hommes à la hauteur de la patrouille....

Chaque cavalier se charge d'un homme et me voilà face à la demoiselle étrangement vêtue échappée du vaisseau. J'espère qu'elle est un peu athlétique car nous n'avons guère de temps à perdre....


Montez.

C'est tout ce que je lui dis.... Pas le temps de finassez alors que Maximus est déjà pris en charge par mon second. Il nous faut nous échapper et vite avant de poser toute question pendant que le ver est toujours perdu par le bruit des vibrations le rendant sourd et aveugle.... Quand aux scarabées, je sais qu'ils sont moins rapide que mes cavaliers...

Mais au fond de moi, j'espère que cette femme est une envoyée des dieux, un moyen d'en finir avec cette expédition suicide....
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Re: [E4] La chute d'un ange. [Event]

Messagepar Katla Buskvej le 21 Décembre 2012, 22:48

- Мен икке уден грисери детте ? grommelai-je alors que je voyais le cheval, l'air sidérée.

Je pèse un quart de tonne et lui il veut me faire monter sur un cheval ? Mais sans rire quelle idée, je vais le casser en deux son foutu canasson. D'après les documents que j'avais sur ces animaux, ils ont été longtemps été utilisés pour le transport, il y a des milliers d'années, mais ils ne pouvaient pas transporter trop de poids. Visiblement, au moyen-âge, il fallait des chevaux bien spécifiques pour porter les chevaliers en armure de plaques, et ils ne dépassaient pas les 120-140 kilogrammes... Alors moi et en plus monsieur beau gosse latin ? La bestiole va finir avec la colonne écrasée, pas de doute.

Sans compter que c'est débile, je peux courir jusqu'à des pointes de 80km/h alors pourquoi m'emmerder la vie à aller sur son fier destrier...
Oui, mais note, attends... Je ne suis pas dans la Citadelle, là. Courir à 80 kilomètres par heure, c'est bien joli, mais ça consomme de l'hydrogène... oh, pas des masses, mais courir 30 kilomètres à cette vitesse consommera facilement deux jours d'énergie, au minimum... Et ce n'est pas comme si je pouvais récupérer une cartouche d'hydrogène à la station la plus proche. Je suis chez les paysans là, ces types ont probablement découvert la roue il y a quelques années. Nan, je suis mauvaise langue... mais le souci reste entier. Traiter de l'hydrogène demande des installations complexes qu'ils n'ont pas.

Alors tant pis, je vais tenter ma chance sur son espèce de carne. Je tendis ma lance vers l'un des scarabées qui s'approchait un peu trop à mon goût, celle-ci éjectant quatre petites sphères d'un jaune brillant qui allèrent lui brûler la tête. Effet intéressant : sous le coup de l'intense chaleur produite par le plasma, l'intérieur de la carapace prit feu et des flammes ardentes sortirent de sous les ailes de l'insecte géant, qui se mit à courir au hasard, manifestement paniqué. Visiblement, ces machins contenaient des gaz hautement inflammables, probablement issus de leur alimentation dans le désert. Peut-être avais-je trouvé une source d'énergie intéressante ?

Cela fait, je me hissai sans trop de mal sur le dos du biquet qui, à ma grande surprise, tint le coup. Clairement ça ne l'enthousiasmait qu'assez peu vu qu'il grogna l'air mécontent, mais se mit malgré tout à filer vers le camp où Caius lui ordonnait de courir.
La base de données de langage se décompressait. Je n'apprenais pas le latin, car ce n'est pas aussi simple que ça, mais je disposais d'un traducteur qui au fil des jours serait de plus en plus opérationnel. Bon, mon vocabulaire leur paraîtrait sûrement vieillot, mais ça, je n'y pouvais pas grand chose.

- Fameux roncin ! lançai-je au cavalier avec un sérieux accent, tout en désignant sa monture.

Ce vocabulaire vieillot me poserait peut-être des problèmes pour me faire comprendre, car en général on me disait assez grossière voire grande gueule. Du coup, parler avec un vocabulaire qui leur paraîtrait soutenu risquait fortement de poser des problèmes de nuances... Mais je ferais avec j'imagine.
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Re: [E4] La chute d'un ange. [Event]

Messagepar Titus Acilius le 23 Décembre 2012, 18:10

Titus ne supportait pas qu'on lui dise ce qu'il devait faire. Si c'était un officier, plus gradé que lui, il obéissait, évidemment. Mais si c'était quelqu'un d'inférieur au sein même de l'armée, là, c'était inadmissible, mais un civil. Non, il ne pouvait pas. C'était presque viscéral. Et tant pis si la personne en question était Sénateur, Pape ou Dieu... Il n'avait d'ordre à recevoir de personne, seul Pluton, le Prélat et les officiers plus gradés pouvaient se le permettre. Il se tut néanmoins et retourna à son camps. Les paroles de Caius encore dans son crane...

Nous ne pouvons pas faire demi-tour, centurion.... Pas sans avoir quelque chose à rapporter de ce voyage. Le peuple de Rome compte sur nous et si nous revenons vaincus... Peu à peu Rome sombrera. Vous et moi, dans un pareil cas ne le verrions pas car le prélat n'attend que notre échec pour décapiter l'armée de ses officiers compétents , nous accusant de trahison et nous condamnant à mort.

Ne pas pouvoir faire demi-tour? Il était toujours possible de faire demi-tour. Même en route pour le Sanctuaire de Pluton, il était encore possible de faire demi-tour. Quant à rapporter quelque chose, il avait déjà. Il y avait eu des morts, ils avaient des corps à rapporter aux familles qui attendaient. Mieux vallait revenir sans objet de conquête, mais en vie, plutôt que de faire lambiner ceux qui patientaient et craignaient pour leurs vies. Rome sombrera? Seul l'avenir et les Dieux pouvaient prédire cela. Pas les simples mortels. Le Prélat? Pourrait-il vraiment faire cela? Titus n'était qu'un centurion, il ne s'immisçait pas dans la politique et ne pouvait donc pas dire si le Prélat pouvait ou non les faire décapiter parce qu'ils étaient rentrés "bredouille".

Les hommes de Pluton lui firent oublier les paroles viles échangées avec l'homme de haute stature, le civil. Il oublia également les dires de son supérieur. Non, il fallait continuer. Jusqu'où iraient-ils? Impossible de savoir. Mais un civil surgit de nulle part c'était déjà quelque chose. Devant un petit laraire en l'honneur de Pluton, le Centurion se laissa tomber à genou.

- Que dois-je faire maintenant? Les fils de Minerve ne possèdent aucune humilité. Les autres sont aveugles ou ont été aveuglés par la toute puissance de la Déesse Guerrière. Ô Pluton, que j'ai besoin de ton aide. Comment leur faire comprendre?

A cet instant même, un guetteur se rua sur Titus, pointant l'horizon, bien au sud, en direction de la sacro-sainte ville de Rome. Des scarabées? Des dizaines. Bon sang... Il n'avait pas besoin de cela maintenant. Un ordre arriva également de la tente du Préfet. Alerte maximale? Les Plutoniens l'étaient déjà, à partir du moment où ils avaient quitté les murailles de Rome, ils avaient été en alerte générale. Déjà les Gardes attrapaient leurs lances, leurs boucliers, les quelques archers se positionnèrent derrière la rangée de métal et reculèrent lentement, tous ensemble, comme une seule armée, resserrant leurs rangs, fortifiant leurs défenses. Quelques soldats de bas rang et les dernières recrues plièrent les quelques tentes, rangèrent le matériel sur les chars et se mirent à la bride des animaux de bas. Ils n'iraient pas loin sans eau dans le désert. Le fait de garder ces animaux étaient plus que vital. Non seulement pour le moral des troupes, mais également pour leur survie.

- En retrait. Vers les rochers là-bas.

Le message avait été murmuré. Les Plutoniens n'avaient aucune envie que les sales bêtes les entendent. Les scarabées n'étaient peut-être que des scarabées, mais elles étaient des créatures de Pluton, et donc dotées d'intelligence. En quelques longues minutes, alors que les premiers soldats de Minerve se lançaient aveuglément contre les créatures, les Gardes avaient posé le pied sur une formation rocheuse. Les bestioles ne pourraient pas apparaitre dans le sable maintenant. Et puis, au sein même de la pierre, ils ressentirent un grondement terrifiant. Bon sang. Titus chercha du regard l'imposante bestiole qui allait bientôt apparaitre. Les vers des sables étaient des créatures plus affamées que ne l'était Cerbère. Leurs machoires imposaient et terrifiaient le plus hardis des Gardes de Pluton. Un bruissement de métal se fit entendre puis une plainte stridente du fer qui plie, qui se déforme et qui s'enfonce dans le sable. Les Minerviens n'étaient pas si loin. Le sol était devenu prairie pour étoile filante. Des dizaines de flèches enflammées illuminaient le ciel. Titus n'en revenait pas. Il y avait des points positifs au feu, mais ils y en avaient également d'autres bien négatifs. Il se rendit compte que les Gardes et les Soldats n'avaient pas du tout la même façon de se battre. Si les Plutoniens frappaient pour tuer, les Minerviens tiraient et voyaient qui étaient morts après. Ils gaspillaient énergie, munition, terrain et même certains périssaient n'ayant pas été assez vigilants. Il n'eut pas le temps de continuer d'observer la scène que les scarabées, énervés par ces volées de flèches se lancèrent sur les Plutoniens.

Ils n'étaient pas beaucoup, mais ils étaient parfaitement organisé. Un tireur et de chaque côté, deux hommes, boucliers et lances prêtes faisaient le lien. Si un tireur tuait un scarabée d'un pilum en pleine bouche, tout le cercle se déformait et ils allaient, ainsi récupérer la lance, toujours défendant le tireur, ne le laissant jamais seul. Ils avaient appris, avec l'expérience, les meilleurs endroits pour éradiquer les scarabées : dans la bouche, à l'abdomen ou sous les jonctions des cuirasses. Vu que les scarabées attaquaient, ils visaient la bouche, grande ouverte, mandibules de sortie. En quelques minutes, le cercle de protection des Plutoniens tenait toujours, mais les hommes commençaient eux aussi à s'épuiser. Ils avaient marché toute la journée sous le soleil ardent, n'avaient eu que peu d'eau et portaient des armures lourdes. Leur moral au plus bas n'aidait aucunement. Au centre du cercle, les ânes et les boeufs piaffaient, mugissaient et s'apeuraient face aux cris des bestioles. Un autre ver des sables surgit quelques dizaines de mètres plus loin. Il ne tarda pas à leur foncer dessus. Il fallait un changement de tactique. Un sifflement suffit et cinq hommes qui étaient restés au centre, afin de remplacer un homme mort ou éreinté entourèrent Titus. C'était à eux d'entrer en piste.

Tous les six traversèrent leurs propres lignes et courrurent vers l'énorme bestiole dévorante. A ce moment, ils n'avaient pas peur des scarabées, car ces derniers connaissaient la puissance d'un ver et les craignaient, ils ne risquaient donc rien. Les hommes se séparèrent et entourèrent la tête du ver, afin de ne pas risquer une mort en groupe. Pendant qu'un Garde de Pluton attirait l'attention du ver, les autres visait les yeux et les nerfs de la bestiole sous la peau, la perforant de toutes leurs forces. En quelques minutes et après beaucoup de sueur, le ver gisait, deux soldats seulement furent blessés, envoyés valdingués par la puissance du corps du ver. Titus s'était foulé le poignet et maintenant pestait. Une blessure bête, faite en essayant de relever l'un des deux soldats. En moins d'une minute, ils étaient de nouveau au centre du cercle et les deux soldats reprenaient leurs esprits. Les relèves dans le cercle se firent de plus en plus nombreuses. Il fallait vraiment changer la donne, mais tant que les Minerviens feraient n'importe quoi, ils ne pourraient pas aller bien loin. Titus, épuisé par l'attaque du ver, chercha du regard le Préfet, mais ne vit que du sable soulevé par le galop des chevaux un peu plus loin.

- Centurion, le civil est là!

Titus tourna le regard. Maximus n'était vraiment pas loin, encore en train d'attaquer une colonie de scarabée avec une petite unité. Dos à dos ou tout seul, ils allaient tous mourir. Titus grommela encore une fois avant d'avancer vers eux, gardant les pieds toujours sur les rochers. Il leur lança.

- Ne restez pas dans le sable! Ils seront encore plus nombreux si vous les énervez comme ça!

Il alla jusqu'à chopper deux soldats de Minerve par le col et les envoyer vers le cercle défensif des Plutoniens. Puis il tendit le bras à Maximus, sans un mot, paume vers le ciel, le regard sévère et sans émotion.
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Re: [E4] La chute d'un ange. [Event]

Messagepar Maximus le 23 Décembre 2012, 18:52

Maximus réussit à revenir jusqu’à une zone rocheuse. Il remarqua la façon admirable dont les gardes de Pluton réussirent à neutraliser l’un des deux vers des sables. La stratégie des cavaliers portait ses fruits et le second vers semblait se perdre parmi les vibrations des sabots. Il finit par charger en direction d’une zone vierge de tout romain. Maximus entendit un soldat le traiter de civil. Il réglerait ses comptes avec lui plus tard. L’important n’était pas de rappeler les rangs militaire mais de sauver le maximum d’humains de cette situation.

Un scarabée fonça sur eux. Loin de tout androïde, Maximus usa de son don et envoya voler la créature à plus de trente mètres de là. Ce fut une erreur car le vers des sables au loin changea de direction pour revenir vers des cavaliers. Décidément, le désert se montrait sans pitié. Il tendit la main vers Titus mais ne la prit pas. À la dernière seconde, il montra le ciel. Il s’enflammait, les mêmes flammes que celles faites par l’engin en perdition fondaient sur eux. Il y avait au moins une vingtaine de boules de feu incandescente qui fondait sur eux.

Maximus regarda de l’autre côté. Des milliers de scarabée sortait du sable. Il n’avait jamais vu cela. Deux vers des sables au loin semblait fondre aussi sur eux. Et des tigres des sables bondirent sur les rochers où les gardes de Pluton avaient eu la bonne idée de trouver refuge. S’il y avait une créature qu’il savait vaincre, c’était bien les tigres. Maximus dégaina son épée et conserva le bouclier improvisé.

-- Je me charge des tigres...

Il traça dans les rangs plutoniens et remarqua leur discipline. Quelques secondes plus tard, il était sur les tigres et protégeait le flanc des plutoniens pour qu’ils puissent se concentrer sur leur ligne défensive face aux scarabées. Le vers des sables morts, les scarabées n’avaient plus de raison d’épargner les gardes.

Puissant guerrier, il vint à bout des cinq tigres et fut très agréablement surpris par la légèreté et la résistance du métal qui lui servait de bouclier. Maximus saignait abondamment du bras, mais il ne doutait pas qu’un prêtre de Jupiter saurait le soigner en temps et en heure. Mais pour le moment ce qui l’inquiétait, c’était ce qu’il prenait pour d’autres vaisseaux tombant du ciel. Mais Maximus se trompait. Cette tempête de boule de feu n’avait rien à voir avec Katla.
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Re: [E4] La chute d'un ange. [Event]

Messagepar Minerve le 23 Décembre 2012, 19:44

La bataille faisait rage. Les pertes allaient croissantes et je souriais, car j’arrivais. Parmi les boules de feu, je me lançai comme du temps des grandes batailles contre les Nephilim. Tombant du ciel, ma voleuse d’âme à la main, j’accompagnai ces roches en fusion que j’avais arrachées à l’Olympe. Je sentais la présence de Pluton. Je donnerai cher pour enfoncer ma lame dans ses entrailles et lui voler son pouvoir de Kabbale. Mais ce ne serait pas pour aujourd’hui, cher «frère». Comment Elohah, enfin Jupiter, avait pu nous allier à ce faux dieu de Nephilim ? J’aurais trahi ce pacte signé avec le seigneur des Enfers depuis longtemps pour ma part.

Mais au diable les rancoeurs. J’avais accumulé suffisamment de prières pour que mon pouvoir jadis perdu me revienne. Il était temps de montrer aux humains que Sainte-Lame était de retour. Dans ma chute, j’observais la zone. Il y avait Maximus, le Consul qui se laissait insulter de civil, des soldats minerviens qui me faisaient passer pour une apprentie face au professionnalisme des gardes de Pluton et Titus, un centurion particulièrement impressionnant, dont la seule erreur fut de prier le faux dieu. Mon amie colère croissait en mon for intérieur. Ma puissance gagnait et ma rage allait s’abattre sur le désert. Les roches en fusion pulvérisèrent une centaine de scarabées, les deux vers des sables partirent en charpie. J’en avais volontairement préservé un. Une onde de poussière se leva. Voilà comment on mène bataille ! Observez votre déesse, humains !

Ma colère s’abattit sur les scarabées. De puissantes boules de feu partaient de mes mains et les brûlaient douzaine par douzaine. D’un souffle, je désarçonnai volontairement Caius et l’Athé Katla en prenant soin d’épargner le cheval. Neptune renaissait de ses cendres, ce n’était pas le moment de m’attirer des ennuis. J’avais déjà assez à faire avec Père.

Je pris ma voleuse d’âme à deux mains et quand le sable retomba, que les humains purent m’admirer, je chargeai la féroce créature. Un éclair rougeoyant prolongea ma lame qui s’allongea d’une dizaine de mètres et se fracassa sur le vers que je pus décapiter d’un geste. Le sable se releva sous la force du coup. J’étais déjà à une lieue de là pour me retrouver face à Maximus. Deux tigres nous bondirent dessus. D’un coup de poing, j’explosai le crâne du premier. Ayant lâché ma voleuse d’âme, je la vis se dresser seule et couper la tête à la seconde créature de Pluton. Il les aimait tant que je ne pouvais les laisser vivre. J’observai Maximus. Il avait de la chance que ma traînée de frangine ait le béguin pour ses sentiments, sinon je l’aurais balancé au milieu des scarabées pour qu’il s’y fasse dévorer. Vivement que la trève cesse.

Je disparus des rochers pour réapparaître au milieu du sable, à côté de Katla et de Caius. Mon regard se porta sur l’élu de Neptune et je lui tendis la main pour qu’il se relève. Un sourire narquois se dessinait sur mes lèvres. Une centaine de scarabée nous chargeait tous les trois. Je fermais les yeux, inspirai et sentis le souffle des prières humaines autour de moi. Les soldats m’avaient reconnue. Je sentis le pouvoir grisant de leur prière. J’invoquais contre moi de puissantes cuirasses de feu, ma lame s’enflamma et je poussai un rugissement emportant la dévotion de mes adeptes. Je bondis et m’écrasais dans une secousse sismique sur les scarabés, les faisant tous sortir du sable.

-- Petit enfoiré, Pluton, tu m’avais dit une centaine, ils sont un millier...

Ma lame volait ça et là et des morceaux de scarabées volaient en tout sens. J’en lançais de ci de là pour en donner aux soldats comme aux gardes. Esseulés, les scarabées ne représentaient plus de danger pour eux. Au bout d’un quart d’heure qui me semblait bien trop court, nous vinrent à bout de toutes les créatures du désert. La fumée avait gagné le champ de bataille, des corps de scarabées en feu finissaient de se consumer.

Immaculée, impécable, je revins triomphante parmi mes troupes. Les humains se prosternèrent. Bien leur en pris, je n’avais pas envie d’en décapiter un pour leur rappeler le respect qu’il me devait. J’avançai vers Caius, l’élu de Neptune. Les prières de cet homme avait réveillé mon frère et son pouvoir commençait à se faire sentir. Je lui fis signe de me suivre vers le centre d’impact. De l’eau surgissait.

-- Voici l’espoir de Rome, Caius Aquilius Eques. Fais-en bon usage en rentrant à Rome...

Je remarquai Titus et m’approchai de lui. Au passage, je bousculai Aquila pour la projeter au sol. Une femme dans l’armée ? Croit-elle pouvoir m’égaler ? Je ne m’arrêtai pas sur celle qu’ils avaient nommé prêtresse guerrière contre mon gré. Arrivant à Titus, j’attrapai sa mâchoire entre mon pouce et mon index pour qu’il me regarde dans les yeux.

-- Les vrais guerriers ont le droit de me regarder dans les yeux. Si tu décides un jour de me vouer culte, je ferais de toi le plus puissant des combattants et peut-être même t’ouvrirais-je les portes du Panthéon.

Je continuais sans attendre de réponse. Mieux valait pour lui de réfléchir. Une décision immédiate, quelle qu’elle soit lui coûterait très chère, certainement la vie, voire son âme s'il me choisissait moi. Mes pas me menèrent vers les tentes encore debout malgré les initiatives des gardes. Je passais devant celle où se cachait Pluton et entrait à l’intérieur. Mon «frère» était là et cette traîtresse de Camila ne l'était plus. Finalement, Pluton lui avait accordé la mort. Il ne savait pas résister à ceux qui lui vendait leur âme.

-- Tu as vieilli «frangin».

Le voile de la tente fut alors emporté par une bourrasque me révélant à côté de Pluton aux yeux de tout le corps expéditionnaire.
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Re: [E4] La chute d'un ange. [Event]

Messagepar Titus Acilius le 23 Décembre 2012, 20:28

Le bras ne fut pas attrapé, ce qui fit froncer les sourcils de Titus. Il avait tenté une réconciliation en plein coeur de la bataille, mais non. Visiblement le civil n'était pas de cet avis. Maximus avait beau être un Consul attentionné et reconnu, mais l'Univers des militaires était bien loin de celui des androïdes. Titus Acilius était un centurion des Portes de Pluton. S'il avait des androïdes, il ne les différenciait pas vraiment des êtres vivants, tant que ceux-ci faisait leur travail. Protéger la ville était le plus important. Protéger les habitants était ce qui passait en deuxième. Tout le reste, pour des militaires de l'étoffe de Titus, n'existait pas. Alors que Maximus soit un Consul, un Sénateur ou un civil, cela n'était pas important pour lui. Encore une fois, il fonctionnait, si l'on pouvait dire ainsi, avec ce qu'on lui disait. Déjà qu'il n'avait aucune idée de comment Maximus était arrivé là, de pourquoi il avait des informations sur la chose qui était tombée du ciel et pas les militaires, il ne savait pas non plus. Alors pour l'instant, un problème à la fois. Le problème du moment, c'était les bestioles. Tout à coup, toute la faune de Pluton semblait s'être donné rendez-vous ici. En ces quelques petits mètres carrés, on avait pu dénombrer deux vers des sables, une centaine, voire un millier de scarabées, maintenant des tigres, il ne manquait plus que les rapaces monstrueux et les poissons des profondeurs. Le sol trembla alors que la défense de Pluton tenait bon. Les Gardes des Portes, loin de ces dernières connaissaient parfaitement leur environnement et savaient ce qu'ils devaient faire. Malgré la présence des tigres, ils restèrent sur la formation rocheuse. Pas question de se faire encore plus d'ennemis. Les tigres n'étaient qu'un problème passager et puis Maximus semblait contrôler la situation. Le sol trembla, l'air s'électrifia, la chaleur se fit ressentir, les monstres de Pluton furent rapidement écraser, décimer, éviscérer, écrabouiller, dépecer en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire. Ce n'était pas par la volonté du Saint Esprit, mais bien par une présence divine et incroyablement fantastique. Les Plutoniens étaient toujours d'un même corps, regroupés, calmes malgré la présence de nombreuses nouvelles recrues, mais ils avaient limité leurs pertes. Quelques morts, de nombreux blessés, tous fatigués, mais tous sur pieds et prêts à continuer de plus belle. Les Minerviens semblaient éparpillés et à la recherche de leurs propres centurions. Mais Titus n'eut pas le temps de réfléchir que la présence divine se fit connaître.

- Minerve...

Un nom à peine prononcé, à peine susurré. Il avait beau croire et donner son âme à Pluton, il n'en respectait pas moins la Déesse Guerrière. Comme d'un seul bloc, les Gardes de Pluton s'agenouillèrent à leurs habitude. Le genou gauche toucha le sol alors que le droit pointait vers le ciel. La main gauche elle aussi se posa par terre et la droite, tenant leurs armes dressa ces dernières vers les cieux. Leurs têtes s'abaissèrent en signe de respect et dans le silence absolu, malgré la fascination et l'effroi causés par la présence divine, ils attendirent. Le Centurion entendit bientôt les pas à la fois lourds de puissance et légers par la force divine de Minerve qui s'approchait de lui. Elle lui fit relever la tête et il ne résista pas.

-- Les vrais guerriers ont le droit de me regarder dans les yeux. Si tu décides un jour de me vouer culte, je ferais de toi le plus puissant des combattants et peut-être même t’ouvrirais-je les portes du Panthéon.

L'homme n'avait pu résister à laisser parler ses émotions dans ses pupilles. Ce n'était pas tous les jours qu'une déesse vous parler personnellement et reconnaissait sa valeur. Mais il ne répondit pas. D'ailleurs, dans sa fierté, elle n'attendit pas de réponse et quitta l'endroit. Titus, toujours silencieux, la suivit des yeux. Non, il ne vouerait pas un culte à Minerve, car il ne voulait pas être le plus puissant, loin de là. Il avait toujours aspiré à protéger Rome, il ne voulait pas être le plus reconnu, le plus fort ou le plus aimé. Non, Pluton lui avait appris à rester humble et c'était bien ce qu'il désirait. Il remercia la Déesse Guerrière pour une pareille offre, mais en son fort intérieur, il refusa. Il trouverait, lui-même, le chemin du Panthéon, telle était la preuve de la valeur d'un homme. Il le trouverait en priant Pluton. Titus vit Minerve entrer dans une tente et le vent, probablement divin, fit s'envoler la toile. Minerve n'était pas seul et ce fut avec un regard parfaitement surpris qu'il fixa Pluton pendant une longue seconde éternelle. Il baissa la tête de nouveau et serra le poing sur son épée dont la lame pointait vers le sol, toujours agenouillé, toujours pour marquer son respect envers les deux divinités. Un murmure passa dans les rangs des Plutoniens. Pluton était parmi eux. Titus ferma les yeux, repensant à son rêve prémonitoire. Par pitié, si Pluton était présent ici, qui protégeait la ville de Rome bien loin de là?
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Re: [E4] La chute d'un ange. [Event]

Messagepar Katla Buskvej le 24 Décembre 2012, 02:21

Bon, le cheval avançait à une sacrée vitesse, c'était très très bon signe. Visiblement, malgré le fait que ce mode de transport soit pour le moins primitif, il suffirait amplement à ficher le camp d'ici à temps, avant que le désert ne soit totalement envahi de ces foutus insectes géants. Car autant le dire, même si je ne me sentais pas menacée outre mesure par ces créatures -j'étais assez indigeste- je savais pertinemment que je ne pourrais jamais les tuer toutes. Leur carapace résistait très bien, même aux tirs de plasma, et je n'avais plus qu'une vingtaine de coups en réserve plus un chargeur. Vu que mourir en héros, c'est mourir quand même, l'idée de s'en aller lâchement me convenait très bien.

Mais là, surprise : des boules enflammées se mirent à pleuvoir. Ma première pensée fut que le satellite Genova, qui était en orbite dans cette région, était tombé. Mais très rapidement je réalisai que c'était impossible : déjà il n'y avait aucune raison qu'il ne chute, et ensuite il y avait bien trop de débris. Genova était un satellite d'observation, de très petite taille.
J'eus très rapidement ma réponse : une femme finit par tomber au sol avec les sortes de projectiles enflammés, et m'envoya voltiger avec mon sauveur.

Les gyroscopes s'activèrent immédiatement, et après avoir roulé rapidement sur un mètre ou deux, je me retrouvai instantanément sur mes deux pieds, même si un peu désorientée. Il y avait de la poussière partout, et une fois celle-ci dissipée je pus apercevoir la guerrière avec son arme si singulière en train de foncer sur un ver survivant. Mon esprit naturellement et maladivement curieux se mit en route tout seul : mes capteurs optiques se mirent à passer de mode de vue en mode de vue, pour analyser cette femme et accumuler des données. Rayon X. Sonar. Résonance magnétique. Infra-rouge. D'un geste vif, j'ouvris le Survipak pour récupérer la tablette et y condenser autant d'informations que possible.

Ses capacités étaient parfaitement explicables par de la technologie avancée, mais ce n'était pas une technologie qui m'était familière : je devais et voulais donc en savoir plus. Je fus assez surprise, néanmoins, quand elle disparut d'un coup, pour réapparaître juste derrière : en une fraction de seconde, je me retournai pour pointer ma lance vers elle, clairement surprise par cette apparition miraculeuse. De la téléportation ? La situation devenait de plus en plus intéressante, je ne devais rien rater du reste de la scène. Baissant la lance, je continuai alors mes analyses, et alors que tout le monde s'agenouillait, je la fixais du regard sans une seconde de répit. Elle parla à Caius, puis à Titus, puis à... ce type dans la tente. De qui s'agissait-il encore ?

Au dessus du petit ordinateur apparaissaient dans le vide les données que je récupérais. Des photos de cette guerrière tombée du ciel, des relevés, des scanners, ... Il fallait que je fasse des prélèvements. Le moment me semblait peu opportun et elle avait l'air encore plus méprisante que moi -c'était pourtant pas facile- donc je me voyais assez mal aller lui demander quelques tubes de sang. D'autant que je n'avais pas de matériel pour faire des analyses donc je devrais toucher le sang en question pour en récupérer le contenu. C'était... un peu creepy, et risquait fort de faire peur à mes "hôtes" d'infortune.
Mais je n'aurais peut-être jamais de meilleure occasion d'en apprendre plus sur elle. Je manquais de mots, mais je demandai à Caius, en la montrant :

- Qui est ? Son nom ?
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Re: [E4] La chute d'un ange. [Event]

Messagepar Julius Lullus le 25 Décembre 2012, 10:29

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Re: [E4] La chute d'un ange. [Event]

Messagepar Aquila le 26 Décembre 2012, 21:26


ou http://grooveshark.com/#!/s/Arise/3TQoA7?src=5

Aquila n'était pas une guerrière comme les autres. Depuis toujours, elle se cherchait une identité et c'est seulement maintenant qu'elle commençait à la toucher du bout des doigts. Prêtresse de Minerve était un titre qui lui plaisait, mais qui lui demandait tous les jours de se surpasser encore et encore. Cela ne la dérangeait pourtant pas le moins du monde. La jeune guerrière avait toujours eu à vivre en prouvant sa valeur. Elle n'avait que vingt-quatre ans et elle pensait que son ascension était encore loin d'être terminée.

Quand l'expédition avait été annoncée, elle avait senti de l'électricité la parcourir des pieds à la tête. C'était pour elle une magnifique opportunité. Elle aimait se battre plus que tout et il n'y avait pas meilleur endroit que le désert pour cela. Nombreuses avaient été ses sorties par le passé et jamais aucune d'elles ne s'étaient révélées sans surprise. Quand vous quittiez les remparts, vous étiez toujours sûrs et certains que des créatures vous suivaient des yeux déjà prêtes à vous attaquer. Il n'avait jamais était utile d'aller loin pour capturer des créatures qui serviraient aux jeux.

Pourtant, cette expédition était différente des autres. Il avait fallu plusieurs jours de marches avant que les créatures ne viennent à se montrer, non sans venir y déposer un petit cadeau. Elle avait été des premières sur les lieux lorsqu'ils retrouvaient le consul Maximus et son androïde. Elle avait eu l'opportunité de le voir combattre dans les arènes de Rome. Sans parler de respect à son égard, elle avait retenu son nom... Ce qui en soit, était un honneur. La prêtresse ne portait aucun intérêt, si ce n'est, aux personnes capables de lui être utile un jour ou l'autre. Elle pensait que cela pourrait être le cas du consul un jour.

Si sa ferveur à retrouver le consul n'était pas feinte, elle se fichait cependant de tout le patacaisse qui entourait l'objet de métal échoué dans le désert. Ce n'était pas une créature et encore moins ce qu'ils étaient venus chercher. Elle n'avait rien d'une scientifique passionnée par l'archéologie. Cependant, elle respectait la hiérarchie et suivrait les ordres de Caïus et Varro quoiqu'il en coûte et aiderait le corps expéditionnaire dans son entreprise. Elle s'était quand même retenue de sauter au cou du centurion de Pluton lorsque celui-ci remit en cause la toute puissance de sa déesse. Elle lui ferait payer ses dires le moment venu. Aquila était une femme très rancunière et si son entourage le savait, le centurion finirait par le découvrir aussi.

Elle ne faisait pas partie du cortège de scientifiques envoyés en mission vers l'objet échoué. Aquila ne faisait pas partie de cette mission qui ne portait que peu d'intérêt à ses yeux. Cependant, lorsqu'elle croisait sa soeur au milieu du camp, un malaise avait plané à plusieurs mètres à la ronde. Les relations entre Aquila et Camila étaient plus que tendues. La prêtresse avait toujours reproché à la sénatrice de lui avoir volé l'amour de son père. Malgré les années, ce sentiment perdurait toujours plus intense de jour en jour. Aucunes paroles n'avaient fusées entre les deux soeurs, seuls des regards pleins de haine et de rancune. La prêtresse essayait plus que possible de ne pas croiser la route de cette voleuse ou en tout cas, de n'avoir rien à faire avec elle.

Quand les vers de sables se mettaient à attaquer l'équipe scientifique, c'est un sentiment de soulagement qui l'envahissait. Elle allait pouvoir mettre toutes ses pensées loin d'ici et combattre pour oublier qui elle avait été et prouver ce qu'elle était devenue... si seulement elle avait su. Caïus était déjà parti à leur rencontre, mais cela ne serait pas suffisant. Comme elle l'avait pressentit depuis le début, les ennuis arrivaient. Les créatures avaient attendues qu'ils soient faibles et vulnérables pour les attaquer en masse. Une frappe chirurgicale au milieu du désert sans possibilité de retraite. Voilà ce qui se projetait à leurs yeux alors que la prêtresse suivait Varro à l'avant du combat. Même si elle refuserait de l'avouer, son attachement pour le préfet n'était pas innocent à ses décisions même au milieu d'une guerre. Elle progressait en direction du chef des armées, gardant toujours un oeil sur lui. Il n'y avait qu'une seule présence capable d'éclipser toutes les autres et jamais ô grand jamais, Aquila n'aurait pu croire un tel moment possible...

Sa déesse venait de faire son apparition. Aucun mot n'existe pour dire ce que ressentait la prêtresse. Minerve écrasait les créatures comme s'ils n'étaient que des insectes. Le combat fut court, mais Aquila y avait donné tout ce qu'elle avait, poussée par cette ferveur en sa déesse. Plus que jamais, elle la pensait déesse au dessus de tous les autres. Elle savait qu'elle avait fait le bon choix. Qui pouvait rivaliser avec elle ? Personne. Elle était intervenue et leur avait tous sauvé la vie. Cela, personne ne pourrait le nier. Minerve était la déesse qui venait de sauver Rome.

Immaculée, magnifique, elle les rejoignait et Aquila se prosternait devant sa déesse. Minerve s'adressait à Caius, lui demandant de la suivre. Elle avait fait jaillir de l'eau du point d'impact. Ils en auraient bien assez pour rentrer sains et saufs à Rome. Sans cela, ils auraient certainement périt sur le chemin du retour. La jeune femme était en admiration devant la bonté de sa déesse. Elle savait que cette dernière ne faisait rien par hasard et quand Minerve poussa Aquila, la projetant de sa force divine sur plusieurs mètres jusque sur les tentes du campement, jamais elle ne douta de la déesse. Elle n'avait pourtant pas fait dans la dentelle et l'atterrissage avait été rude, mais Aquila n'était pas un oiseau. Elle était une louve et ne reprochait à personne de la traiter de la sorte.

Quand elle ouvrait les yeux, elle comprit qu'elle n'était pas là par erreur. Minerve venait de lui faire un cadeau. Elle lui donnait le choix. Devant elle gisait le corps de sa soeur. Sa chute l'avait projeté sur la tente de Camila. La prêtresse ne réagissait pas, allongé près du corps de la personne qu'elle détestait le plus au monde. La sénatrice était à sa merci. Elle avait le choix de la laisser mourir ou bien même de l'aider à rejoindre les portes de Pluton. Elle se retrouvait au dessus d'elle. Elle attrapait un poignard qu'elle décrocha de sa cuisse. Elle la regardait, haletante... hésitante. Elle aurait pu lui faire payer tout le mal qu'elle lui avait fait.

Pourtant, contre toute attente, elle n'en ressentait plus la force. Dans toute cette haine qu'elle avait ressentie pour elle depuis toutes ces longues années, il y avait le souvenir d'un amour fraternel enfouit au plus profond d'elle-même. Le souvenir d'une main tendue après une chute. Celui d'une soeur ressuyant ses larmes... Finalement, elle n'allait pas la tuer, bien au contraire. Elle se mettait à s’inquiéter pour elle alors qu'elle comprenait qu'elle avait utilisé son pouvoir pour les aider. Elle avait vieilli et en était peut-être morte. La panique la gagnait, elle pourtant si calme dans ce genre de circonstance. *Shadow, vite ! Viens me rejoindre. J'ai besoin de toi mon ami.* De son pouvoir elle appelait son cheval qui se mis à traverser le camp pour la rejoindre.

Sa soeur avait besoin de soin. Il serait plus facile d'aller chercher un médecin avec sa soeur dans les bras plutôt que d'attendre que celui-ci les trouve dans tous ce chaos. Alors, elle portait son aînée dans ses bras pour la porter hors de la tente, mais à peine l'avait-elle touché que les ténèbres l'envahissait. Elle s'effondrait avec sa soeur tout en sentant peu à peu sa vie s'échapper de son corps comme un souffle.
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