[E3] Je serais tes yeux, si tu le désires

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[E3] Je serais tes yeux, si tu le désires

Messagepar Laelia le 04 Octobre 2012, 16:20

Je savais ou le trouver. Ce n'était pas très difficile, pour qui le connaissait un peu. Et je pensais pouvoir dire sans me tromper que je connaissais Caecilius. Au moins un peu. Suffisamment pour savoir ou je pouvais le trouver. Dans les jardins suspendus. C'était là qu'étaient les plantes, et là ou il y a des plantes, de l'herbe, ou une simple pousse de pâquerette, on avait des chances de tomber sur Caecilius. Alors, dans un endroit qui était exclusivement dédié à la Nature, pensez donc!

Il me manquait. Il y avait définitivement trop longtemps que nous ne nous étions pas vus. L'occasion d’ode à la solitude. Je suis comme ça, moi. Dès qu'une émotion grandit un peu trop, je joue du violon. C'est pour ça que je joue très souvent. Je lui avais apporté des gâteaux au miel que maman avait fait. J'espérais que ça lui ferait plaisir. J'aime beaucoup sourire, mais ce que je préfère, c'est de voir le sourire des autres.

Mon violon à la main, joyeuse comme à mon habitude, je me mis en route. Et le vis, de loin, entouré des plantes qu'il aimait. M'avançant à pas de loup, je tentais de le surprendre, comme à chaque fois. Et comme à chaque fois, il y avait bien peu de chances que j'y arrive. S'il n'avait pas la vue, son oreille était si développée que je l'enviais parfois. Posant le violon au sol, je lui sautais sur le dos avant qu’il ne se retourne, sans savoir si pour une fois, j’avais réussi à triompher de son ouïe trop aiguisée, ou s’il avait fait semblant de rien pour me faire plaisir.


- Caecilius !

Je lui plantais un baiser sur la joue, mes bras passés autour de son cou, restant presque pendue à lui pendant quelques secondes. Lorsque j’apprécie quelqu’un, c’est toujours de toute mon âme. Le laissant respirer, je lui dit d’un air faussement boudeur :

- Tu m’as manqué.

Je lui ébouriffai les cheveux avec bonne humeur, avant de m’asseoir en tailleur devant lui, lui tirant la main pour qu’il vienne près de moi.

- Comment vont tes fleurs ?
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Re: [E3] Je serais tes yeux, si tu le désires

Messagepar Caecilius le 04 Octobre 2012, 16:53

Toutes les rencontres que l’on fait ne sont pas prévues, certaines sont inattendues et surprenantes, souvent ce sont même les plus intéressantes que l’on fait. Si j’étais aujourd’hui dans les jardins suspendus, ce n’était pas par hasard, du moins pas si je m’y trouvais en l’endroit où j’étais. Nous étions mardi, mardi n’était pas un jour exceptionnel en quoi que ce soit. Le lundi l’était par la présence en ma boutique de Vita, une androïde désireuse d’en apprendre plus sur les fleurs. Le jeudi était exceptionnel car c’était le jour où je venais écouter dans les jardins suspendus une jeune violoniste particulièrement talentueuse du nom de Laelia. L’endroit où j’étais était le premier où je l’avais entendu. Pour une raison que j’ignorais faute de jamais lui avoir demandé, elle venait jouer dans les jardins tous les jeudi à la même heure, et je venais l’écouter. La première fois, elle jouait ici et je l’avais entendue par un heureux hasard, je m’étais assis et j’avais écouté sagement en silence, sans me faire voir ou même faire remarquer ma présence. Puis pendant trois mois ce petit jeu avait duré. Tous les jeudi je me fiais à mon oreille pour l’entendre, je m’asseyais à une petite distance qui me permettait de ne rien rater de sa représentation chaque fois unique et jamais je ne venais lui parler. C’était comme si j’avais eu peur qu’à venir lui parler j’allais la faire fuir, que jamais elle ne reviendrait et que je n’entendrai plus la douce musique de son violon. Je m’étais cru discret, j’avais pensé qu’elle n’avait jamais dû me voir pour ne jamais venir me parler ou même pour ne jamais s’arrêter comme si elle avait été prise en faute. Quelle faute aurait-elle commise ? Celle de plaire à mes oreilles et mes sentiments par la musique qu’elle savait jouer ? Ca serait une bien triste faute je dois dire.

Comme un pèlerinage en ce mardi, je venais à l’endroit où je l’avais entendue jouer pour la première fois. Un bel endroit, parterre de fleurs aux couleurs diverses et variées à en croire ceux qui voyaient, aux odeurs riches et agréables à en croire ma façon de voir. Je comprenais que ce lieu lui ait inspiré une musique aussi entrainante et joyeuse ce jour-là. Je me souviens de la première fois qu’elle était venue me parler, j’avais dû être rouge comme une tomate, notez que pour moi cette expression est ridicule. Elle était curieuse de savoir qui j’étais et pourquoi je l’écoutais avec tellement de régularité. Sa bonne humeur et son trop plein d’énergie aidant énormément j’avais rapidement sympathisé avec elle jusqu’à me lier d’une amitié vraiment agréable. Laelia semblait toujours rayonnante, elle semblait toujours en pleine forme, comme si rien ne pourrait jamais lui faire du mal. Seulement dans sa musique j’avais parfois l’impression d’entendre des sentiments plus ombres, elle parlait avec sa musique, ses émotions se communiquaient énormément quand la musique de son violon se laissait entendre. Je disais rarement quelque chose, me disant stupidement que si elle n’allait pas bien, elle allait me le dire et m’en parler mais parfois j’avais le sentiment de discerner de la tristesse ou de la solitude dans sa musique. C’était rare et souvent la fois suivante ça avait totalement disparu. En tous les cas, j’étais chanceux de connaître cet énergique brin de femme qui visiblement ne manquait pas de plaire à la gente masculine, comme avec tant de personnes que je connais, je n’avais pas voulu la voir. Elle insistait parfois mais je refusais, j’avais toujours un peu peur de le faire, pas d’être déçu mais que ça ne soit pas agréable pour la personne me laissant la voir avec mes doigts. Je la sens venir, son parfum si parfaitement en adéquation avec elle se porte à mes narines, je l’entends venir de son pas si léger, elle saute sur mon dos, sans doute espérant me surprendre comme chaque fois qu’elle le fait. Comme de nombreuses fois je me laisse faire, feignant la surprise. Mon prénom, prononcé avec toujours beaucoup d’énergie :


- Doucement avec mes tympans Laelia, j’en ai besoin pour t’entendre jouer tu sais.

Je me fais un peu moqueur, lui adressant un grand sourire tandis qu’elle dépose un baiser sur la joue un baiser qui me fait rougir quelque peu. Elle descend de mon dos et je me tourne vers elle, du moins je me retourne là où elle devrait logiquement être, je souris, visiblement heureux de sa présence :

- Et toi donc ! Il faut vraiment qu’on se voit plus souvent, ta bonne humeur est très addictive tu sais ?

Elle tire ma main et je me laisse entrainé, me retrouvant assis à côté d’elle :

- Et bien je dirai qu’elles vont très bien mais tu sais ce n’est pas moi qui m’occupe des jardins suspendus, même si je dois dire que j’adorerai ça ! D’ailleurs tu sais quoi, j’ai eu une idée, un petit quelque chose pour toi, une surprise que tu auras très prochainement. Enfin si tu es bien sage. Ce qui dans ton cas n’est pas forcément garanti.

Toujours moqueur je lui souris. Une petite surprise qui lui plairait j’espère. Elle n’était pas encore totalement prête mais j’y travaillais sérieusement.

- Alors dis-moi, quel bon vent t’amènes dans ces jardins ? Une folle envie créatrice ? Une irrépressible envie de me voir ? A moins que tu ne te sois perdue ?
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Re: [E3] Je serais tes yeux, si tu le désires

Messagepar Laelia le 07 Octobre 2012, 12:58

J'avais une affinité vraiment particulière avec cet endroit en particulier. Je ne saurais d'ailleurs pas dire à quoi cela tenait. La composition des parterres floraux? Cet arbre, là-bas, si majestueux qu'il paraissait protéger ce pan du jardin? L'allée régulière, les papillons qui virevoltaient à droite et à gauche, le chant des oiseaux? Sans doute un mélange de tout cela, une addition de petits rien qui rendait cet endroit si beau à mes yeux. L'endroit m'inspirait, systématiquement. Souvent, je jouais pour les arbres, animant mes poupées autour de moi, pour le plaisir de les voir danser. Il n'y avait pas grand monde qui passait dans cet endroit, j'y étais plutôt tranquille. C'était mon havre de paix, mon berceau naturel, le seul endroit de Rome ou je sentais la pulsation sourde de la terre, ou j'entendais la respiration de l'arbre, ou les chuchotis me berçaient. Et quand j'avais fini de jouer, je me roulais en boule tout contre les racines et, les yeux fermés, j'écoutais. J'essayais de comprendre la Nature, et de vivre à son rythme.
C'était un exercice atrocement reposant, et je ne me l'accordait qu'une fois par semaine... Il ne faut pas abuser des bonnes choses.

J'avais mis très longtemps avant de découvrir, totalement par hasard, que j'avais un auditoire. La première fois, je me contentais de l'observer du coin de l'oeil, ravie de voir que ma musique touchait. Je le pensais auditeur occasionnel, et me disais qu'une conjecture du hasard l'avait mené ici. Mais il revint. Tous les jeudis, il était là, m'attendant, attendant ma musique. Il ne m'adressait pas la parole, et s'en allait une fois le 'concert' terminé. Je lui ai souris, plus d'une fois, m'étonnant de ne pas avoir de réaction. Je finis par comprendre que toutes les pitreries que je faisais, ses yeux ne pouvaient pas les voir. Mon spectateur était un aveugle venu régaler ses oreilles. Cela me toucha. Je crois que lorsqu'un sens est frustré, les autres sont d'autant plus sensible, et qu'il vienne m'écouter prouvait que ma musique lui plaisait. J'ai finis par me présenter, simplement. Bonjour, je suis Laelia, et je suis très heureuse que tu aimes ma musique. Une phrase toute banale, en somme. De fil en aiguille, nous étions devenus amis. Véritablement. Et ça me faisait chaud au coeur.

J'adore le voir rougir dès que je montre mon affection. Je trouve ça attendrissant. Son bonheur me réchauffe l'âme... Je crois que je suis gaudiavore, je me nourris de la joie des autres. L'empathie dont je fais preuve m'y oblige : je suis nettement plus heureuse quand les gens autour de moi le sont aussi! C'est pourquoi le sourire qui pare mes traits s'élargit, jusqu'à se ressentir dans ma voix même.


- Une surprise? J'adore les surprises. Quand sera-t-elle prête?

L'impatience de l'enfance. Ce que je suis, au final, une enfant dans un corps de femme. Je fais une moue, et rétorque que je suis toujours sage.

- Ce n'est pas ma faute si la conception des autres du mot "bêtise" diffère de la mienne!

Je ris. Je ris parce que le bonheur est là, bien installé au fond de mon être. Je ris parce qu'il fait beau, parce que mon ami est près de moi.

- Réponse B! Tu me manquais trop. Je n'ai pas pu venir jeudi dernier, les prêtresses de Vénus ont demandé après moi... Alors je me rattrape! Oh, avant que j'oublie.

Je lui fourre un gâteau dans la main, et en prends un moi aussi.

- Cadeau de Maman! Elle veut savoir quand tu te décidera à venir à la maison.

Caecilus, ce nom a si souvent franchi mes lèvres chez moi! C'est que je peux être très bavarde. Maman veut le connaître, ce garçon qui me rends heureuse. Je crois qu'elle s'imagine beaucoup de choses. Il faudra que je pense à mettre les choses au clair. J'aime tout le monde. Je n'aime personne.
Pourquoi, parce que j'ai 21 ans, elle s'imagine que je dois vite me marier?
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Re: [E3] Je serais tes yeux, si tu le désires

Messagepar Caecilius le 07 Octobre 2012, 14:03

Si je devais choisir une personne pour en dire qu’elle est un ange, je serai partagé entre Thalie et Laelia. Les deux jeunes femmes sont des amies très proches et très proches. La première est toujours très douce, très câline et affectueuse, c’est un ange par son caractère et son attitude, un ange dans tout ce qu’elle fait, le genre de femme qui semble incapable de pouvoir même faire du mal. Laelia est toute aussi douce et affectueuse, et elle a pour elle de régaler les oreilles des mortels, mais j’en suis sûr des dieux également avec sa musique enivrante. Je crois que toutes deux méritent le titre d’ange, l’une de la douceur, l’autre de la musique. Ca n’était pas pour rien que j’étais venu chaque jeudi pendant plusieurs mois pour écouter la charmante Laelia jouer. Elle n’avait pas eu besoin de me parler pour me convaincre que revenir serait toujours agréable, tout ce qu’elle avait eu à faire c’était d’être elle-même, de sourire, de jouer sa musique. Bien sûr je ne voyais pas ses sourires et j’avais beaucoup rigolé quand finalement nous avions commencé à parler, enfin qu’elle était venue me parler et qu’elle m’avait confessée qu’elle m’avait fait souvent de grands sourires et des signes pour que je vienne lui parler. Pas évident d’attirer l’attention d’un aveugle en s’agitant et en faisant de grands sourires ! Le comble était que Laelia était si pleine de vie et parfois si gamine que je pourrai même l’imaginer me faire un grand signe un jour dans la rue tout en étant parfaitement consciente de ma cécité. Elle est adorable, le genre de petit brin de femme qui rentre dans votre vie sans que vous vous y attendiez, un instant vous vous dites que c’est une bête rencontre qui ne conduira à rien et puis le jeudi suivant pour la première fois vous osez applaudir au concert qu’elle a offert. Elle était entrée doucement dans ma vie, je me souviens c’était un jeudi et depuis, chaque jeudi je venais l’écouter, elle jouait désormais plus pour moi que pour les fleurs je crois.

Désormais c’était devenu un véritable rituel pour moi de venir chaque jeudi, de l’écouter enchanter mes oreilles de sa musique divine. Je crois que si je devais être un Dieu, je passerai ma journée à écouter Laelia jouer. Sa musique était toujours pleine d’émotion et comme elle débordait toujours de bonne humeur et de grands sourires qu’on entendait sans cesse dans sa voix, sa musique était enjouée, rythmée, parfois mélancolique mais toujours j’avais peur de demander si elle allait bien. Pourtant jeudi dernier, elle n’avait pas été là et je me souviens de l’inquiétude que ça avait fait naitre en moi, j’étais passée chez elle pour savoir si elle allait bien. Occupée au temple de Venus, je ne sais pas avec qui j’ai parlé qui m’a demandée si j’étais un ami à elle, mais je me souviens ne pas avoir répondu sauf par ce « oh » de déception en apprenant que je ne l’entendrai pas jouer. Alors la retrouver aujourd’hui me fait plaisir. Comme toujours elle déborde d’énergie, un baiser sur ma joue me fait rougir, je crois que ça l’amuse de me faire rougir de la sorte. La surprise capte toute son attention et je souris :


- Bientôt, ne t’en fais pas. Il faut un peu de patience parfois.

Et de toutes les qualités de l’adorable jeune femme, la patience n’en était pas une. Je ris à sa remarque sur les bêtises et le fait qu’elle soit sage, je prends l’air sérieux du philosophe venant de comprendre une profonde vérité sur l’univers :

- Alors c’était donc ça qui m’échappait depuis tout ce temps ! Ce n’est pas toi qui fait des bêtises mais ce monde qui juge mal tes actes ! Oui tout est clair maintenant.

Je me moque un peu mais c’est de bonne guerre, elle joue à me faire rougir, je joue à me moquer un peu d’elle. Elle m’explique son absence de la semaine passée avant de mettre un gâteau dans ma main en expliquant que c’est un cadeau de sa mère et qu’elle veut savoir quand je passerai chez eux. Voilà qui est pour le moins surprenant ! Je crois que sa mère se trompait sur Laelia et moi, nous étions des amis, nous passions beaucoup de temps ensemble parce que nous apprécions notre présence mutuellement mais Laelia n’était pas femme à prendre racine si l’on peut dire. Elle est comme le vent, libre, sauvage, elle va au gré de ses envies et même si l’idée de me promener avec elle main dans la main et de l’embrasser peut être plaisante, ce n’est pas ce que nous sommes :

- Et bien dans ce cas tu n’as qu’à lui demander quand elle veut que je vienne. Après tout, elle fait de très bons cadeaux, elle a une fille vraiment attachante et adorable, je ne vois pas pourquoi je ne la rencontrerai pas !

Je souris, mangeant un autre petit morceau du délicieux gâteau :

- Que te voulaient les prêtresses de Venus ? Que tu fasses un concert en l’honneur de Venus ? Ca serait un honneur que tu mériterais vraiment pour récompenser ta magnifique musique !
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Re: [E3] Je serais tes yeux, si tu le désires

Messagepar Laelia le 20 Octobre 2012, 14:08

Allongée dans l'herbe, les bras passés sous ma tête pour former un coussin, je regarde le ciel et les ramages touffus des arbres se confondre dans une étrange perspective. Je suis bien. Tout simplement. Caecilius se moque un peu de moi, c'est vrai, mais je le lui autorise de bonne grâce... Chacun notre style : lui maîtrise l'ironie, moi j'embête les gens. C'est peut-être pour ça que nous nous apprécions : nous avons l'un et l'autre des compétences de moquerie passive différentes. Le fait est que j'aime passer du temps avec Caecilius. Il est calme, et ça me repose presque autant que cet endroit. Pour une fille qui ne peut rester en place comme moi, un ami comme lui est un véritable paradis. Il faut dire que ça me change, et que je dois dire que c'est vraiment plaisant.

- Tu sais, Maman ne bouge pas de la maison, elle passe ses journées à s'inquiéter pour moi en brodant. Donc il n'y a pas grand risque qu'elle soit absente. Alors que si on la prévient, elle va vouloir préparer un grand repas et s'enfoncer dans une illusion qu'elle s'est forgée.

Je ris un peu. Ma mère est une femme adorable, mais spéciale... enfin, c'est elle qui m'a offert mon violon, et pour ça, je ne peux que la bénir toute ma vie durant. Et puis si elle se mets en tête que c'est une présentation officielle, elle va en parler à Papa et il va sortir le numéro du grand méchant et tenter d'impressionner ce pauvre Caecilius avec sa grosse voix de forgeron... je ne peux décemment pas lui imposer ça, à mon botaniste préféré!

- Elle croit que toi et moi sommes amoureux. Je pense qu'elle a tellement envie que je me marie qu'elle prends n'importe quelle amitié pour plus que ça ne l'est!

Toujours couchée, je porte mon violon du bout des bras et le tends vers le ciel, vérifiant les cordes une à une, testant l'archet avec de jolis sons bien vite emportés par la brise. Et puis d'un bond, je me lève, et commence à jouer tout doucement, une lente mélopée qui s'enfonce sous les feuillages alentours.

- Malheureusement, non! Elles voulaient de l'aide pour une cérémonie. Une jeune prêtresse s'est blessée et ne pourra pas assumer sa part de travail, pour préparer la salle... Donc elles m'ont demandé si j'acceptais de la remplacer.

J'admire ces femmes, qui mettent leurs corps et leurs âmes au service de Vénus. Mais jamais je ne pourrais les imiter. Si mon âme lui est dévouée, mon corps, lui, n'appartient qu'à moi. Et si le déesse a besoin d'Orgone, je laisse bien volontiers à d'autres le soin de lui en procurer. En pensée, je lui demande de me pardonner mon manque de foi totale. Mais je suis fille de l'air, et préfère jeter mon corps avec ardeur dans l'ivresse de la musique que dans celle des sens. En parlant de musique... je positionne mon instrument et pose mon archet sur les corde. Au bout de quelques notes, je m'interromps, et me rassois devant Caecilius. Mes mains viennent prendre les siennes, doucement.

- Dis...

Je me tais un instant, par peur de l'ennuyer. Je prends beaucoup de précautions dès que j'aborde ce sujet avec lui.

- Je sais que tu m'as beaucoup offert... Et j'aimerais te faire un cadeau à mon tour...

Un cadeau? L'est-ce vraiment, au final? Peut-être que c'est moi qui suis égoïste en lui demandant ça, au final...

- J’aimerais que tu utilises ton pouvoir quand je joue. J’aimerais que tu puisses voir ça, vivre ça…
Dernière édition par Laelia le 01 Novembre 2012, 00:15, édité 1 fois.
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Re: [E3] Je serais tes yeux, si tu le désires

Messagepar Caecilius le 21 Octobre 2012, 15:19

Indéniablement ma journée préférée que le jeudi, retrouver Laelia pour l’écouter donner un concerto rien que pour moi, c’était toujours un moment magique et extrêmement agréable que j’adorais. Quand je repensais à comment tout avait commencé de cette amitié, il y avait de quoi mourir de rire mais en définitive je ne regrettais pas de l’avoir rencontrée ainsi par hasard. Ni qu’elle ait eu l courage de venir me parler et que nous nous soyons revu si souvent. Elle me manquait quand elle ne pouvait pas être là les jeudi mais elle faisait toujours en sorte d’être là et bien présente pour mon plus grand plaisir et celui de quelques passants en règle général. Son invitation à rencontrer sa mère est pour le moindre surprenante mais n’a rien de désagréable, elle est juste surprenante. Je n’aimerai pas que les parents de la musicienne se méprenne sur mes intentions quand à elle, elle est une amie que j’aime énormément mais je n’ai aucunement dans mes plans de finir par l’embrasser ou lui tenir la main. Elle est une amie très chère à mes yeux mais je n’en suis pas amoureux et je doute que l’inverse ne se vérifie. Etrangement pour je ne sais quelle raison, je ne parvenais pas à imaginer Laelia se retrouvant dans une relation de ce genre comme si … Je ne sais pas, comme si elle était tellement en symbiose avec ce monde et tout le monde que ça serait ridicule de la voir en couple. Enfin la voir, façon de parler cela va de soi pour moi que ce n’est qu’une image :

- Dans ce cas tu as raison, mieux vaut que je vienne un jour à l’improviste. Tu n’as qu’à me dire quand tu as envie de me revoir et je viendrai.

Après tout le but n’était pas de me retrouver en tête à tête avec sa mère, son père voir les deux en même temps si ? Je manque de m’étouffer en terminant le morceau de gâteau qu’il me restait quand elle dit que sa mère nous imagine amoureux et qu’elle pourrait même considérer un éventuel mariage.

- Et bien voilà qui est sacrément surprenant ! Visiblement ta mère a une imagination débordante, amoureux nous deux, voilà qui serait amusant. Et te marier, drôle d’idée, moi qui croyait que tu étais déjà mariée à ton violon.

J’entends à côté de moi quelques sons alors que Laelia semble vérifier les cordes de son violon et son archet. Je souris, conscient que cela signifie que bientôt elle commencera à jouer, cette idée me plait énormément, l’entendre jouer est toujours un plaisir en tout temps et en toute heure. Elle commence très doucement à jouer tout en m’expliquant ce que lui voulaient les prêtresses de Venus, c’est sûr qu’on est loin des chansons à la faveur de Venus pendant un rite mais si personne n’est là pour préparer les réceptions pour sa déesse, il n’y aurait pas de réception !

- Donc elles demandent à quelqu’un qui a du goût de les aider, ça semble parfaitement cohérent.

Soudainement elle reprend son jeu mais s’arrête rapidement, je l’entends s’asseoir face à moi et prendre mes mains. Un bref instant je m’attendrai presque à ce qu’elle fasse ce que sa mère voudrait la voir faire et me demande ma main, je crois que ça serait le coup de grâce de la journée une demande pareille ! Le pire est que sa façon hésitante de demander, comme si elle avait peur de le faire, prête lourdement à confusion ! Finalement non ce n’est pas ça, elle propose que je regarde avec ses yeux lorsqu’elle joue. La proposition me fait sourire, je n’ai pas l’habitude de demander ce genre d’autorisation, ni même d’en profiter. Rougissant quelque peu je réfléchis :

- Je n’ai pas l’habitude de le faire Laelia. Mais si c’est vraiment ce que tu veux, alors je le ferai. Je me suis toujours demandé comment tu faisais pour jouer aussi vite et bien d’aussi belles mélodies.

Je lui souris, si elle me dit qu’elle est ^sure d’elle alors je le ferai, mais si elle hésite alors ça sera tant pis.
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Re: [E3] Je serais tes yeux, si tu le désires

Messagepar Laelia le 12 Novembre 2012, 22:57

- Je ne suis pas mariée à mon violon, je suis mariée à l'air, à la Terre, à l'eau, mariée au vent!

Je suis fille d’homme, mais j’ai toujours trouvé que je n’avais pas les mêmes motivations, les mêmes ressentis que les humains. Enfant, je rêvais souvent que j’appartenais au monde céleste, que j’étais nymphe, Muse, peut-être, et qu’un jour, ma vraie famille viendrait me chercher. Ce n’était pas très gentil pour ma famille qui m’a donné tout l’amour dont j’aurais pu avoir besoin. Mais qu’y pouvais-je, moi, si je ne me sentais pas à ma place ? Au fur et à mesure que je grandissais, j’ai fini par comprendre que j’étais simplement faite différemment que les autres, que je voyais bien plus la beauté qu’eux. Je ne pensais pas que beaucoup de personne soit capable d’entendre les paroles du vent qui discute avec le fleuve, de comprendre la beauté d’une fleur qui éclot… et d’être capable de le transcrire avec un autre type de discours : la musique. Sans vouloir me vanter, je connais la valeur de mon don.

Sa dernière phrase me fait réfléchir. Est-ce ce que je veux vraiment qu'il voit par mes yeux? Oui, je le veux, je le veux pour lui faire découvrir ce monde qui semble danser lui-même avec ma musique. Je le veux pour lui. Mais je ne souhaite pas qu'il prenne cela comme une contrainte, ou comme une faveur. C'est une prière que je lui adresse, parce que j'espère que l'expérience lui plaira, et qu'il voudra peut-être la renouveler. Je trouve tellement dommage qu'il ne puisse pas admirer toutes ces choses qui font mon ravissement! La beauté des arbres, l'intensité et le mariage des couleurs, tout en ce jardin, tout en cette ville est une ode à l'art et une raison de s'émerveiller. Bien qu'il connaisse toutes ces choses bien mieux que moi, d'une certaine façon, lui qui les sent, qui les entends, je voudrais qu'il puisse voir, aujourd'hui.


- Si tu acceptes, j’en serais vraiment honorée.

Considérant donc les choses comme réglées – n’allons pas tergiverser pendant des heures encore ! – je me lève et tends la main vers lui : je sais qu’un contact physique est nécessaire. Une dernière phrase est lancée dans le vent :

- Si aujourd’hui je suis tes yeux, jeudi prochain… tu pourras être ma cécité ? Tu as la chance d’avoir une ouïe et un odorat si developpé… Tu crois que tu pourrais me faire comprendre comment tu vis, si je bandes mes yeux ?

Une idée loufoque bien digne de moi. Mais après tout, il n’y a pas de raison.
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Re: [E3] Je serais tes yeux, si tu le désires

Messagepar Caecilius le 14 Novembre 2012, 13:41

- Ne t’en fais pas Laelia, je sais bien que tu es mariée à tout ce qui vie et qui est beau sur cette Terre, je me plaisais juste à te charrier.

Laelia est de loin la jeune femme la plus insaisissable que je connaisse, totalement imprévisible, toujours en train de me surprendre, de surprendre tout Rome en réalité. J’aime l’entendre passer dans les rues de la ville, son violon à l’épaule, jouant encore et encore des mélodies dont seule elle a le secret et que personne jamais ne saura lui imiter. Ou peut-être essayera-t-on pour mieux se rendre compte que c’est toujours et encore la même rengaine avec la musique de Laelia, souvent imitée, jamais égalée. J’aimais l’entendre jouer parce que c’était une musique à son image, pétillante, débordante de vie et d’énergie. Si on pouvait parfois dire de moi que j’étais doué d’un vrai don avec les fleurs, Laelia avait le don de la musique et celui d’enchanter les oreilles de tout un chacun. Loin de ces musiciens qui ne jouent que lorsqu’il y a argent à la clé, elle joue pour tout le monde, pour le plus riche citoyen de Rome qui l’entendra passer sous sa fenêtre jusqu’au plus pauvre pour qui elle pourrait s’arrêter et lui donner un concerto comme s’il fut un noble et respectable citoyen. Elle enchante par sa musique, transporte, fait sourire, rire et parfois ses accords laissent entendre des émotions plus tristes, elle joue avec son cœur et le don que sa déesse lui a fait à sa naissance, c’est sans doute là ce qui rend sa musique si magnifique.

Aujourd’hui pourtant, la belle jeune femme insiste pour que je vois à travers ses yeux, je sais que le fait de voir comme je vois à tendance à gêner les gens. Voir avec ses yeux est une chose, voir comme je vois en est une autre que souvent les voyants ont du mal à appréhender et pourtant c’est du pareil au même. Ce qu’ils voient je le vois, si ce ne sont les couleurs cela va de soi. Parfois je vois plus de détails qu’eux, un tapis qui peut leurs sembler magnifique, j’en sentirai tous les défauts sous mes doigts. Sa remarque me fait sourire, l’honorer ainsi est quelque chose d’étrange, l’honneur est plutôt pour moi qu’elle me laisse faire. Elle tend sa main vers moi et je tends la mienne, la laissant poser sa main contre la mienne. Ce qu’elle dit alors me touche énormément, ornant mon visage d’un sourire, il est rare qu’un voyant joue selon ces règles-là, le fait même qu’elle le propose est pour le moins touchant :


- C’est d’accord, la semaine prochaine je t’emmènerai dans mon monde où tes yeux ne te serviront à rien.

Je ferme un bref instant mes yeux puis les rouvre, usant de mon pouvoir pour voir à travers son regard. Comme chaque fois il est étrange de me voir, oui souvent au moment où j’utilise mon don pour la première fois, les gens me regardent alors forcément je me vois à chaque fois, je lui souris, enfin en un sens je me souris, c’est un peu gênant en fait :

- Je ne veux pas sembler méchant mais est-ce que tu peux regarder ailleurs que de me regarder moi, c’est un peu gênant de me voir comme ça.

Je dois rougir quelque peu, même en voyant de cette façon, je ne vois pas les couleurs, juste un dégradé de gris, je vois parfaitement dans un cercle central mais la vision périphérique est floue. Peu habitué à trop utiliser ce pouvoir, j’apprécie toutefois ce que Laelia vient de faire :

- Merci Laelia. Et si tu m’emmenais dans la ville me montrer ce que tu aimes le plus ?
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Re: [E3] Je serais tes yeux, si tu le désires

Messagepar Laelia le 11 Décembre 2012, 13:25

Il accepte de me faire comprendre quel est son monde, son quotidien. Cela promets d'être une expérience fort intéressante. Je me suis toujours demandé comme ceux qui n'avaient pas le don de la vue faisait pour y pallier. Je veux dire, comment, réellement. Je sais qu'ils utilisent les autres sens qu'ils ont à leur disposition, mais pour moi qui ait toujours pu voir, c'est un peu irréel. C'est pour cette raison que j'ai demandé a Caecilius de me montrer. Donnant, donnant. Je lui dépose un baiser sur la joue, et tant pis si ça le gêne de se voir. Et puis, souriante comme toujours, je lui prends la main et, m'efforçant de regarder ailleurs que dans sa direction (réflexe pas naturel pour une personne comme moi) je tente de lui montrer tout ce que je peux.

- Dis moi si je vais trop vite... tu sais que j'ai tendance à fuser dès que je m'emballe!

Je ris, et l'emmène au pied de l'arbre sous lequel je m'étendais, au début, avant de jouer pour lui. Je me couche et regarde le feuillage, qui bruisse doucement. Je lui parle, doucement, de la paix que ça m'apporte, et je reste en silence quelque seconde couchée ainsi. Avant de me lever subitement :

- Hé, t'es déjà monté dans un arbre?

Je saute sur mes deux pieds et vais enlacer le tronc puissant de ce protecteur naturel. Puis je commence à grimper, mon violon confié aux mains de mon ami. Ce n'est pas un exercice qui m'effraie, je suis assez agile, mince et souple comme un roseau. Je m'élève graduellement parmi les branches, nombreuses : l'escalade est relativement simple. Si je fais tout ça, c'est pour lui montrer les merveilles d'une vue du ciel, et celle de la vie naturelle vue de l'intérieur. Sous les branchages , la lumière devenue verdâtre me nimbe d'un halo végétal. Je me crois nymphe des bois, soudain. Et je monte, toujours plus haut, jusqu'à ce que, perchée sur les branches plus souples de la cime, mon visage troue le feuillage et que Rome s'offre à ma vue. Même pour moi, c'est à couper le souffle.
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Re: [E3] Je serais tes yeux, si tu le désires

Messagepar Caecilius le 12 Décembre 2012, 19:39

Au grand jeu de la vie, il est évident que Laelia a tiré les bons numéros, et comment dire le contraire ! Souriante, avec une voix magnifique, un don pour le violon et la musique sans nul pareil, en plus charmante, accueillante, abordable, attachante, un véritable petit ange de sympathie. Son offre est pour le moins impressionnante, très agréable à entendre, voir avec ses yeux, mais que pourrai-je voir à travers les yeux de ce petit ange ? Elle veut aussi que je lui montre un jour comment je vois moi, sans ma vue, ma façon de voir à moi, ce petit truc personnel que je faisais pour pallier à ma cécité. C'est entendu, je lui montrerai si c'est là ce qu'elle veut car je ne suis pas contrariant et que j'ai envie de lui faire découvrir mon monde. Un univers à part, probablement improbable pour beaucoup de personnes mais Laelia voulait le découvrir et moi l'entrainer dans mon monde un peu fou, pour mon plus grand plaisir et ma plus grande joie. Son baiser sur sa joue me surprend, pas de sursaut pourtant, je me suis habitué aux contacts surprises car souvent les voyants ne pensent pas que même un geste doux et tendre comme un baiser peut faire sursauter quand on ne le voit pas arriver. Quoi qu'il en soit, j'apprécie ce petit baiser alors qu'elle attrape ma main et me demande de la prévenir si elle va trop vite. C'est vrai qu'elle s'emballe souvent rapidement mais ça fait parti des choses les plus adorables chez elle !

- D'accord, je te préviendrai.

Elle regarde partout autour riant tout en m'entrainant vers l'arbre sous lequel je devinais qu'elle jouait au début. Elle s'allonge et je fais de même à côté d'elle, l'écoutant me parler, la façon dont elle se sent apaisée sous cet arbre, soudain la vue devient floue, je m'inquiète une seconde avant de réaliser qu'elle s'est relevée en catastrophe pour me demander si je suis déjà monté à un arbre. Je pense que la tête que je fais répond déjà à ma place, toutefois je réponds quand même :

- Non jamais et quand bien même je n'aurai pas pu en profiter mais tu n'es pas obligée de ... grimper.

Il est vain ce dernier mot puisque la jeune femme se lance déjà dans une ascension que j'estime plutôt risquée tout ça pour faire voir le monde du haut d'un arbre à un aveugle. Seulement je sais que rien n'arrête Laelia quand elle a une idée en tête et puis elle monte rapidement avec beaucoup d'agilité, c'est un spectacle très plaisant à regarder avec ses yeux. Je la découvre pour partie quand son regard passe sur son corps, je l'imagine soudainement plus belle encore que je ne l'avais cru, et si j'acceptais sa proposition de la regarder comme je sais le faire ? Non ça ne serait pas bien, je profiterai et je n'aime pas ça. Je ne veux pas abuser de mon don comme une excuse pour me défiler aux taches ardues, je refuse d'en abuser pour profiter d'avantages que je ne devrai pas avoir non plus. La voilà bientôt en haut de l'arbre, son visage se faufile entre les feuilles et soudainement c'est une magnifique vue sur Rome qu'elle m'offre. Assis au pied de l'arbre, je profite pleinement du spectacle, me délectant de la vue, la savourant, c'est tout simplement hors norme et magnifique. Comment pourrai-je la remercier pour cela un jour ? Je l'ignore encore, je trouverai. La vue est magnifique, envoutante et je la savoure pleinement, pas question d'en perdre une miette ! Puis elle redescend et je lui fais face, avec mon pouvoir je me fais face, ce qui est déroutant :

- Merci, Laelia.

Je souris et m'approche d'elle, je coupe mon pouvoir parce que ... disons que voir face à moi et dire "Merci, Laelia" était étrange mais pour venir en prime déposer un léger baiser sur ses lèvres faute de savoir comment la remercier autrement.

- Tu es un vrai petit ange tu sais. Merci beaucoup pour cette vue et ta musique. Ta présence tous les jeudi juste pour moi. Et simplement d'être comme tu es si pleine de vie. J'avais déjà aucune idée pour te remercier de tout ça avant mais maintenant avec le cadeau que tu viens de me faire ... Si je peux faire quoi que ce soit qui te ferait plaisir, tu n'as qu'à demander.
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