[E7] Un tête à tête intense [Tibérius]

Ancienne demeure de Sertorius, un érudit passionné de reliques du passé, le temple de Venus en a hérité à sa mort. La demeure a été transformée en musée dont la conservatrice est Melina.

Re: [E7] Un tête à tête intense [Tibérius]

Messagepar Camila le 27 Novembre 2013, 13:12

Même dans une situation aussi intime, nous trouvions le moyen, aussi bien que moi, d’amener une pointe d’amusement pour défier l’autre. Pourquoi ? Etait-ce pour se protéger ? Non pas l’un de l’autre mais d’une situation qui était aussi inconnue pour Tibérius que pour moi ? Certainement … Son rire à mes mots me fit sourire. S’il adorait m’agacer par des remarques, j’aimais tout aussi le titiller avec mes paroles. C’était bien ce que je cherchais de toute manière : réveiller son égo. Ma robe s’échoua à mes pieds, mourant en lambeaux sous ses gestes vifs. Mes boucles brunes dissimulaient mes seins et un tout dernier tissu fin cachait mon intimité. Etrangement, je n’avais plus rien avoir avec une guerrière mais avec une Nymphe. Je l’écoutais, sans jamais l’interrompre ou lui répondre. Je ne me sentais ni vexée, ni attaquée dans mon égo. Ce n’était pas le moment, ni la situation pour cela.

Tibérius avait cette manière bien à lui de savoir manipuler les mots, leurs sens. J’avais appris depuis longtemps avec lui, il fallait chercher leur vraie nature au-delà de l’expression qu’il donnait surtout lorsque nous étions seuls, en tête à tête. Je laissais ses mains, ses doigts caresser effleurer ma peau nue, dévoiler mes seins à ses yeux. A sa question, je ne lui répondis pas tout de suite. J’attendrai. Il me fit basculer sur le dos, sa bouche marquant mon corps nu, le galbe doux de mon sein.

- Tu devrais te douter que les défis ne me font pas peur … Vénusien …

Ma voix trahissait à la fois le plaisir de ses lèvres sur ma peau mais aussi la force de la guerrière qui s’éveillait. Mes mains sur ses hanches descendirent sur ses fesses musclées.

- Et si j’essayais de nouveau ce pouvoir ? J’ai désintégré ta toge mais tu n’es pas totalement à mon gout de cette manière-là.

Mes paumes plaquées sur ses fesses ressentirent aussitôt sa peau nue et non plus le tissu de son sous-vêtement.

- Voilà qui est beaucoup mieux !

Un coup de rein alliant l’agilité de la guerrière que j’étais et la souplesse de mes entrainements, et nous changions de place sur cette couchette dont j’aurai aimé qu’elle soit légèrement plus grande. Je me redressais entre ses cuisses, à genoux.

- Si je n’étais qu'une une sénatrice, qu'une femme politique, tu aurais pu avoir très facilement le dessus sur moi. Mais je suis avant tout une combattante et une prédatrice … Et tu es tout disposé à être ma victime aujourd’hui …

Ma main se posa presque de force et d’autorité sur son torse l’empêchant de bouger et de se relever.

- Oh non ! Tu ne bouges pas … Tu ne bougeras plus …

La plus grande majorité des hommes aiment dominer, prendre les rênes d’un tel corps à corps. J’avais toujours imaginé Tibérius guider et maitriser sa partenaire. Peut-être me trompais-je mais il allait vite découvrir que je n’étais pas juste une amante qui restait passive attendant les caresses et les baisers de son amant. Mes seins ronds plaqués contre son torse ferme l’effleuraient dans pudeur. Mon sourire se fit gourmand. Mon bassin se mouvait lentement et indécemment contre lui, attisant encore bien plus sa virilité contre mes cuisses que je sentais s’éveiller. Mes lèvres distillaient de petits baisers au creux de son cou, sur son épaule, mordillant parfois sa peau chaude. Je prenais tout mon temps de le découvrir et de le savourer. Ma bouche frôlait ses lèvres, jouant, agaçant, charmant de mon souffle impatient qui venait mourir tout contre lui sans jamais l’embrasser. J’entendais ses soupirs, sa respiration plus erratique tandis que ma bouche descendait sur son ventre qui se contractait sous mes attentions. Je l’observais d'un regard gourmand, dans ce moment unique que nous partagions, mes prunelles plongeant dans les siennes par moment. Je m'accroupissais au fur et à mesure devant lui. Ma langue dessinait des arabesques autour de son nombril, coulant à l’intérieur de sa cuisse, avant de jouer avec son gland, me délectant de sa saveur. Je prenais tout mon temps pour lui faire perdre la réalité de l’instant. Ma langue serpentait autour de sa hampe de chair lentement avant de succomber et de le rendre prisonnier de ma bouche totalement et de le libérer aussitôt. Je recommençais cette même caresse, me régalant de sa vigueur. Ma main accentua ses mouvements et ma bouche le happa violemment. De ma main de libre, mes ongles se plantèrent dans sa hanche pour le tenir contre moi et appuyer mes vas et viens. Sa virilité glissait entre mes lèvres avides de lui. Ma main lui imposait mon rythme, une cadence que je voulais parfois lente, parfois plus prononcée pour lui faire perdre la notion du temps, pour l’amener lentement vers ce fil si infime qui le sépare de la libération. J’aimais le regarder vaciller, voir cette facette de lui plus vulnérable et si personnelle …il était devenu ma victime. Une proie gouteuse. J’écoutais son souffle, je m’abreuvais de son râle. C’était si excitant, si intense comme sensation de le sentir totalement abandonné et à moi.

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Re: [E7] Un tête à tête intense [Tibérius]

Messagepar Tiberius le 03 Décembre 2013, 01:27

Non mais forcément, c’était facile là ! Tout de suite, la fellation ! Et pas la fellation, vite faite, mal faite. Non celle réalisée avec passoin, envie et une addictive patience pour éveiller mon impatience. Oui, ce côté mauvais perdant me caractérisait encore un peu. Quel homme face une guerrière réputée ne rêvait pas de la retourner, de la plaquer et de la prendre avec virilité, de la sentir accepter son mentor en elle ? J’en avais rêvé. Oui, j’avouai, j’avais souvent rêvé de tenir dans mes poings la chevelure de Camila et de la prendre avec puissance en levrette. Je l’avais imaginé hurlant mon surnom et me suppliant à chaque assaut de toujours plus de puissance. Comme tous les hommes, j’avais rêvé de dominer une prédatrice, alors “la” prédatrice… Mais l’une des qualités d’un vénusien était d’accepter le cadeau de l’autre.

Elle m’avait plaqué à mon tour sur la couchette décidément trop étroite. J’aurais pu essayer de résister. J’aurais échoué. Roenna m’avait inculqué un peu d’humilité face à des guerriers entraînés. Je ne faisais pas le poids et je l’acceptai bon gré, mal gré. Mais, j’étais un vénusien, leur grand-prêtre même, je savais donc non pas m’avouer vaincu, mais accepter le don de ma partenaire. Car il ne s’agissait pas que d’une spartiate domination. Derrière j’y découvrais un cadeau. Je m’abandonnais donc volontiers à son don, à ses lèvres délicieuses, et à cette main donnant un rythme à me rendre fou. Quand je voulais plus de vitesse, elle se faisait lente provoquant mon impatience. Et quand je souhaitais un instant de repos, elle reprenait un rythme à me faire chavirer.

Et à propos de chavirer, je commençais non pas à perdre pied, mais à ne plus du tout résister. Je crois que chaque coup d’oeil sauvage lancé signait un peu plus ma mise à mort. Ce regard embrasé me plaisait énormément, mais le plaisir s’instensifiait. Ma tête bascula en arrière, je remarquai un instant une constellation dessiné au plafond, mais l’oubliait aussi rapidement. Je fermais les yeux et observais toujours un millier d’étoiles. S’abandonner avait été difficile pour un galopin comme moi. Nombre de maîtresses avaient voulu m’enseigner ce don de soi à l’autre. Peu avait réussi et une fois Venus m’avait révélé qu’il fallait aimer l’autre pour un abandon total. Je n’avais aucune idée du rythme de mon souffle, de la force de mes râles. Je vivais l’instant, j’ouvris les yeux à nouveau, au bord de l’orgasme et m’appuyais sur les coudes, dans un sursaut de maîtrise de moi. Je voulais la voir.

S’abandonner, c’était avoir confiance en l’autre. J’allais jouir. Certaines femmes n’aimaient pas cela, d’autres faisaient semblant d’aimer et se forçait, d’autres aimaient. Certaines en jouait, d’autres avait recours à des stratagèmes. Au début, je me demandais souvent si je pouvais, si je devais prévenir. Avec Camila, je savais exactement. Je lui faisais confiance. Ma virilité ne craignait pas de jouir prématurément. Il n’y avait aucune prématurité à jouir quand une femme faisait tout pour vous offrir ce plaisir. Elle était mon otage pour un moment, son tour viendrait et plus d’une fois (ça c’est pour rassurer ma virilité quand même un peu). Je disais donc qu’avec Camila, je savais. Elle dominait la situation, elle agirait au mieux pour mon plaisir, pour mon orgasme comme pour son plaisir de me voir jouir. Je ne dis donc mot, je me laissais emporter par l’orgasme, la lumière devint si intense que j’en fermais les yeux alors que ses mains et ses lèvres m’offraient l’un des plus beaux orgasmes mais surtout le plus unique qui soit et sans doute le meilleur, le plus confiant.
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Re: [E7] Un tête à tête intense [Tibérius]

Messagepar Camila le 04 Décembre 2013, 18:52

Le défi était lancé mais il n’y avait rien d’un combat quelconque entre nous deux. Bien sûr, c’était moi qui dominait, pour le moment, nos ébats mais sans autres pensées que de lui donner un plaisir intense, de le voir s’offrir et s’abandonner entre mes lèvres. Il y avait si longtemps que je le désirai. Je pouvais être têtue, bornée, une charmante emmerdeuse, mais je ne m'étais jamais leurrée sur mes sentiments pour Tibérius. Redressant mon regard vers lui, mes prunelles ne le quittaient pas des yeux. Sa chair tendue, gorgée de tout ce désir puissant, allait et venait dans ma bouche. Je l’aspirai, je le suçais avec une énergie féroce et passionnée. Je le défiais du regard sans pour autant me défaire de ce moment. Il était à moi, et chacune de ces minutes entre nous reflétaient la puissance de notre attachement et de cette attirance qui nous consumait peu à peu. Chacun de mes gestes étaient précis. Ils étaient étudiés pour le rendre encore plus dépendant de moi et l’entendre abdiquer de la plus belle des façons. J’écoutais son souffle, accentuant mes vas et viens sur sa verge, m’appliquant à le rendre totalement soumis à moi. Mes yeux ne le quittaient pas, et j’aimais voir luire le désir dans ses prunelles magnifiques surtout lorsqu’il se redressa sur ses coudes. Je ressentais chaque vibration de son corps, tendu et possédé par ma bouche. Et lorsque son orgasme le transperça, j'en fus secouée tant il était beau et terriblement violent. Je pus me délecter de sa semence dans une gourmandise non feinte.

Je le libérais ainsi, et du revers de ma main, je caressai tendrement son ventre chaud, ne perdant pas une miette de la vision de son visage détendu et repu de cette jouissance… Telle une liane, mon corps glissa sur le sien. Mes seins lourds et tendus par tant d’excitation, effleuraient sa peau. Mon propre plaisir brulait en moi, au creux de mon ventre, entre mes cuisses. Ma respiration était aussi chaotique que pouvait être les battements de son cœur que je percevais contre sa poitrine qui se redressait au rythme incessant de son souffle. Ma bouche le goutait encore et toujours, parsemant de petits baisers. Sa peau comme tout son Être, avaient une connotation addictive qui se répercutait dans tout mon corps.

Je retrouvais sa bouche avec une envie folle qui ne dissimulait rien de cette émotion qui nous avait unis. Mes ongles s’arrimaient à sa nuque pour donner à mon baiser une ascendance fiévreuse et violente. Ma langue dévorait la sienne sans retenue, reflétant mes émotions à fleur de peau, pour lui. Enfin, mes lèvres glissèrent contre son cou, le mordillant doucement pour y graver ma morsure. Joue contre joue, mes seins plaqués contre son torse, je lui murmurai d’un feulement de voix ces quelques mots :

- On ne réveille pas impunément une guerrière sans en connaitre les conséquences.
Demanderais-tu grace où dois-je de nouveau t’infliger une nouvelle torture ?


Je jouais à le provoquer. Il en était conscient car notre corps à corps ne s’arrêterait pas là…
Pas tout de suite …
Pas maintenant …
Tout le reste pouvait attendre aujourd’hui …

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Re: [E7] Un tête à tête intense [Tibérius]

Messagepar Tiberius le 08 Janvier 2014, 00:23

-- Demander grâce ?

Un rire m’échappa. Si nous avions bien un point commun il s’agissait de notre «tétuosité» comme j’aimais le dire. Ce mot n’existait pas, mais mon obstination à dire qu’il se trouvait dans le dictionnaire avait fait douter de nombreux nobles de la cité. Ni elle ni moi ne cédions facilement et j’imaginais mal un romain parvenir à nous faire plier. Tel le chêne, elle et moi, nous nous briserions sous les coups. Mais jamais nous le plierions, jamais nous ne courberions l’échine. Alors ce n’était pas demain la veille que nous demanderions grâce.

Faudra en faire un peu plus !

Moi aussi je savais provoquer. Mes dents saisirent ses lèvres avant de les embrasser. Ma cuisse remonta entre les siennes pour qu’elle y plaque son sexe.

-- Tu sais que je n’avais jamais imaginé notre première étreinte ainsi…

Ma main dessinait les courbes de ses seins.

-- Non vraiment pas ! Je nous voyais dans un bureau à nous engueuler. J’ai bien failli avant ton départ… Je nous voyais nous engueuler, je te voyais bien me gifler avant que nous nous embrassions sauvagement.

Étant deux êtres animés par une passion dévorante de la vie, cela ne m’aurait pas choqué et mon affirmation ne devait pas la surprendre beaucoup plus. Alors que je dessinais ses seins de l’autre main, une lueur bleuté commençait à s’en dégager et à parcourir son corps. J’avais déjà connu cela. C’était d’ailleurs très étrange, car ce n’était arrivé qu’une fois, avec la première femme qui avait partagé mon lit : l’ancienne grande prêtresse de Venus. J’avais désiré cette femme des années. Lors de ma première union, j’avais dû choisir une prêtresse. Non par arrogance, non par élitisme, mais par un réel désir j’avais demandé à la grande prêtresse d’être ma première femme.

Je fus troublé par cette aura qui dessinait le corps de Camila. Elle avait une silhouette à
damner. Je posai ma main à plat sur son dos et appuyait légèrement pour que son sexe s’appuie un peu plus sur ma cuisse et qu’elle commence à onduler seule dessus. Je jouais mais sans moquerie aucune. Comme elle avait aimé me voir jouir, j’avais envie de l’observer décoller tout doucement. Je la retournais ensuite, pour qu’elle s’allonge et ma main glissa entre ses cuisses.

Mais nulle habilité ne pourrait lui offrir ainsi le plaisir qu’elle m’avait offert. Et rapidement, le feu me gagna. Je la soulevais et la plaquais sans douceur dos à la porte de la cabine. Mes deux mains, outrageusement plaquée sur son cul, la laissèrent descendre pour que mon sexe s’invite en elle. Non jamais je n’avais imaginé ou fantasmé tel plaisir. La suite ne fut que joute entre deux corps à la recherche du plaisir de l’autre, une joute à l’intensité rare, dévastatrice même.

Maintenant que j’émerge, je suis au sol, sur le dos. Elle était à genoux au-dessus de moi. Son côté amazone avait finalement eu le dessus. Je cherchai quand. Quelques moments me passaient par la tête. Elle, à quatre pattes devant moi. Mmmmm …. Moi, me cognant dans un meuble, ma tête faisant un drôle de bruit sourd. Aïe…. Son rire quand nous glissâmes simultanément et nous ramassèrent par terre. Un «aïe» qu’elle a prononcé quand son genou a heurté la table. Elle aura un bleu, j’en suis sûr. Mon sexe entre ses seins… Ses mains me griffant le dos… De très nombreux baisers plus intenses les uns que les autres...

Notre envolée a duré un moment, mais sa voix pendant l’orgasme est certainement ce qui m’a le plus surpris. Sa voix résonnait encore en moi. Son orgasme, sa voix m’avaient même fait jouir !

Maintenant au calme, je passais ma main dans ses cheveux. Dire qu’elle avait les tifs en bataille aurait été un euphémisme. Elle ressemblait à la fois où je l’avais espionnée. Elle avait livré un combat d’entraînement avec une dizaines de soldats et avaient gagné après une bataille épique. Sa coiffure était dans le même état. Son visage en nage, idem ! Je sortis de ma rêverie quand mes doigts raccrochèrent à différents noeuds et je dus les retirer sous peine de lui arracher une touffe de cheveux. Je ris en les retirant.

-- Je te savais bestiale… Pas à ce point. Mais j’aimais cela, énormément.

Son caractère n’était jamais feint, au lit, elle était la même : flamboyante, dévastatrice et elle s’était donnée et m’avait offert énormément. Dehors il devait faire nuit. Cela témoignait que cette joute s’était terminée quand nous fûmes à bout de souffle. Je ne sais pas d’où sortait ce grand voile de soie… merde le rideau de soie… bref, j’en couvris son corps. La soie glissait sur elle.

-- Silhouette à damner disais-je plus tôt, je confirme. Ma main se reposa sur ses fesses et je l’embrassais avec une passion amoureuse, plus calme donc moins avide de sexe, mais plus forte en sentiments…
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Re: [E7] Un tête à tête intense [Tibérius]

Messagepar Camila le 13 Janvier 2014, 12:55

Je fis une petite moue désagréable quand ses doigts essayèrent de se frayer un chemin entre mes mèches totalement désordonnée par ce corps à corps qui ressemblait presque à un combat entre deux fauves enragés. J’étais courbaturée et certainement pour un bon moment. Je me remémorai ce qu’il m’avait dit avant que le feu nous gagne et que la brulure de l’étreinte se fasse dévorante. J’étais restée à plat ventre sur une sorte de tapis confortable. Sa main redessinée insolente, les courbes de mes fesses. Je riais à l’écoutant m’avouer que j’avais un corps à damner tout comme il était étonné de me découvrir aussi animale. Je lui rendis son baiser avec la même passion avant de me retourner sur le dos et de passer mon bras sous ma nuque, remontant un peu plus sur moi le drap ? La toile de soie ? … dont il venait de m’envelopper.

- Je dois t’avouer que moi non plus je n’ai jamais imaginé notre première étreinte ainsi … mais pas dans mon bureau non plus … Avant de partir, j’étais tentée … très tentée … Mais je ne voulais pas que tu prennes mon geste pour de la pitié ou je ne sais quoi d’autre parce que je n’allais peut-être pas revenir. Alors, je t’ai offert ce petit médaillon, ce lys recouvert d’or.

Bizarrement Tibérius et moi n’étions pas de grands bavards ensemble. Nous connaissions peu les gouts et les envies de l’autre, comme le passé et l’adolescence, ce qui nous avait marqué, des souvenirs heureux comme ceux plus tristes. J’espérai qu’enfin on puisse vraiment devenir plus proches au-delà bien sûr de faire l’amour comme des fous.

- Cette aura bleutée … Je l’ai vue à un moment donné… quand tu me caressais. Tu m’avais confiée un jour que tu ne pouvais voir les sentiments qu’on les autres pour toi, même les plus sincères. Est-ce un autre moyen pour toi de combler ce manque ?

Les heures s’étaient écoulaient et je n’avais aucune envie de sortir de ce petit cocon qu’on venait de se créer rien que pour nous deux. Néanmoins, je me redressais, cherchant un peu partout des lambeaux de tissus. Ma toge ne me servirait plus à rien. Par contre j’avais encore une cape intacte. Au moment où j’allais la ramasser …

- Tu devrais peut-être penser à faire quelques travaux, ça tombe en décrépitude tout cela !

D’un geste de ma main, je balayais la poussière qui ressemblait plus à du ciment ou quelque chose dans ce genre-là et qui venait de tomber sur mon épaule nue. De nouveau, ce sable venu de nulle part m’effleura et à ce même instant je redressais mon visage vers le plafond.

- Ti…bérius … ?

Je reculais pour mieux voir ce qui se passait au-dessus de nos têtes. Soit j’étais devenue totalement folle en quelques heures seulement, soit une puissance esquissait un dessin. Je plissais mes yeux pour mieux me concentrer sur les lignes parfaites qui se formaient. Une cité. Je reconnus sans peine Rome et ses remparts. Le Tibre. Le désert sans fin que j’avais traversé avec l’expédition militaire… Et face à tout cela des silhouettes …

- Les Kohriens… Ce sont ces fameuses créatures dont nous parlait l’inconnue que l’on a ramenée avec nous à Rome.

Ma main et mon poignet me brulèrent subitement. Une lumière incandescente se forma pour s’élever jusqu’au plafond et venir se poser en un point précis qui s’illumina au cœur du dessin. Tout autour, il y avait 5 autres points mais plus sombres. Soudainement, un autre point s’illumina à son tour. Cela pouvait faire penser à des petites lucioles. Un bruit sourd se fit entendre derrière nous. Un petit recueil à la couverture bleue tomba au sol. Il n’y avait pourtant que nous deux. Intriguée, je le ramassais, l’ouvrant à la première page. Le prénom de Sapiens apparut dans une police d’écriture délicate. A l’intérieur les pages du livre étaient toutes vides. Instinctivement, je pris le bras de Tibérius et un autre phénomène se produisit devant nous. Mon talisman tatoué sur mon poignet et sur ma main s’étira jusqu’à celui de Tibérius. Le dessin était différent mais on pouvait aussi y lire « Protectionne » comme sur le mien. Une nouvelle aura s’éleva du talisman de Tibérius vers le plafond, illuminant à son tour un troisième point. J’observais plus attentivement ce dessin qui tentait de nous parler, de nous révéler quelque chose

- Sapiens vénère Jupiter. Toi, Vénus. Moi, Minerve. Il y a en tout six points sur ce dessin. Ils représentent les temples ! Il reste celui de Pluton, de Vesta et de Neptune pour compléter cette étoile à six branches !

Que se passait-il dans cette pièce ? Etait-ce là un message de Sapiens ? En tournant de nouveau les feuilles du recueil, le même dessin qui s’était formé au plafond se traça sur les pages blanches. Ça ne nous aidait pas vraiment … Je tournais une nouvelle page qui était blanche.

- Sapiens … j’aurai bien aimé qu’il soit là pour …

Des mots, une phrase s’écrivit devant mes yeux. Une réponse à ce que je venais de dire tout haut. Sapiens communiquait avec nous avec ce petit livre. Mon regard alla de Tibérius à ces mots. J’espérai ne pas me tromper.

- Pourquoi ce dessin ?

Cette fois-ci rien ne se passa. J’en étais presque agacée. Ok ! Connaissant Sapiens, il ne répondait jamais à des questions aussi simples.

- Ce dessin, ces petits points lumineux représentent-ils bien tous les temples réunis ?

La réponse fut affirmative. Et je souris. Maintenant, il restait à savoir vers quelle voie le scribe des Dieux désirait nous amener.

- Les élections pour le nouveau prélat nous ont complétement aveuglées ! Elles nous ont dispersés, formant des clans politiques mais ce n’est pas là la véritable priorité ! Voilà ce que Sapiens veut nous montrer ! Il n’y a que dans l’union de tous les temples que nous pourrons faire face à ce danger …

Une douleur atroce vrilla ma tête soudainement, lâchant aussitôt le livre qui tomba à mes pieds sous mon cri. La souffrance était insupportable, et je perdis connaissance quelques secondes après …

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