[E3][FB] Le paradis avant l'Enfer [Tiziana]

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[E3][FB] Le paradis avant l'Enfer [Tiziana]

Messagepar Titus Acilius le 22 Octobre 2012, 17:38

Marchant en direction de sa demeure, loin de la foule et du centre-ville, Titus se frotta la nuque. Il était tard dans la nuit, très tard dans la nuit et il avait passé en revue tout ce qui n'allait pas dans ses troupes, surtout celle qui partirait, le lendemain, avec lui, avec le Corps Expéditionnaire. Il ne portait pas son armure, il l'avait laissé le matin dans les mains de Tiziana pour la nettoyer jusqu'au moindre grain de poussière entre deux plaques de métal. Il n'avait pris que son épée, jetée sur son épaule, pour la journée. Il était également passé par le barbier pour que tout soit parfaitement impeccable pour la cérémonie au Colisée, ses cheveux étaient rasés de près sur les côtés et ses tresses étaient parfaites. Dans ses vêtements de lin noir, il marchait aussi silencieusement qu'un chat. Il n'y avait personne dans les rues, car l'heure était tardive et tout le monde, même si personne ne dormais pas, attendait le petit matin. Son coeur battait à vive allure, attendant impatiemment le clairon qui fêterait le départ du Corps dans le Grand Désert.

- Est-ce que tout va bien, Dominus?

Titus redressa le visage pour s'apercevoir qu'il passait son propre porche et que Cocles s'inquiétait loyalement. Le centurion reprenant ses esprits se rendit compte qu'il avait toujours sa main sur la nuque. Il se redressa un tant soit peu avant d'affirmer du chef et de continuer sans ouvrir la bouche. L'androïde retourna à sa ronde et l'humain traversa l'atrium. Une fois dans la partie réservée aux humains, il s'arrêta et observa les chambres proches de là. Il y avait encore dans la lumière dans la chambre de Tana. Son mari partirait avec le Corps et il entendait les pleurs de sa soeur. Titus baissa les yeux un instant, il y avait quelques jours, Tana était venue le trouver, déjà en pleurs, lui ordonnant de protéger son époux. Il avait lu l'amour qu'elle portait à son mari et toute la peur qu'elle abritait, la peur de ne plus le revoir. Il avait hoché la tête, mais n'avait rien dit. La chambre de son père était elle aussi éclairée par une bougie, il vit d'ailleurs la silhouette de son père dans l'encadrement de la porte. Ils se regardèrent un moment, inclinèrent leur tête et son père disparut, refermant la porte. Il n'avait pas d'autre choix que d'accepter la décision de son fils. Oui, Titus partirait avec le Corps alors qu'il aurait pu rester là. De la chambre de son frère, il n'entendait que les ronflements d'un homme qui se fichait pas mal de l'esprit de famille. Titus reprit son pas et passa la porte de sa propre chambre. Sans un mot, il s'assit sur le bord de son lit, posant l'épée sur une chaise non loin. Tiziana était là, d'un geste de la main, il lui demanda de s'approcher. Son regard se posa sur le visage féminin, avant de descendre lentement dessinant les formes. Finalement, il posa une main sur sa taille et l'attira contre lui, toujours assis sur le lit. Sa main alla à la rencontre de sa joue et il déposa ses lèvres contre les siennes. Il se redressa et pivota sur lui-même. Toujours sans un mot, il retira les vêtements qu'elle portait et la fit s'asseoir à son tour, sur le lit. Ses lèvres retrouvèrent les siennes, d'un baiser plus osé, plus ardent, et définitivement plus impatient, allant chercher sa langue pour une danse enivrée. Titus prit alors appui sur le lit allant jusqu'à repousser, sans se séparer, Tiziana, pour grimper à son tour sur le lit, l'androïde désormais allongée et lui en appui sur ses genou et un bras. Sa main de libre se mit alors à découvrir le corps magnifique de sa propriété, comme un aveugle découvre une sculpture.
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Re: [E3][FB] Le paradis avant l'Enfer [Tiziana]

Messagepar Tiziana Acilius le 31 Octobre 2012, 11:52

Depuis quelques jours l'atmosphère à la villa Acilius est des plus particulières. Chacun semble affecté différemment par le départ prochain des hommes de la maison. La tristesse ambiante Tiziana la ressent un peu, elle lui laisse comme une sensation désagréable au creux du ventre. Une sensation qui ne devrait pas être là. L'androïde s'efforce de cacher au mieux cette défaillance derrière des sourires et les efforts qu'elle déploie avec toujours plus de détermination pour s'acquitter des tâches que son maître lui a confié. Jusque là il semble qu'elle fasse bien illusion et ses différentes occupations la tiennent suffisamment active pour qu'elle n'aie pas le temps de réfléchir à ce phénomène étrange.

Elle a rapidement pris ses marques ici, ayant à cœur de faire de son mieux pour que son maître ne veuille plus jamais se débarrasser d'elle. Voilà pourquoi elle se plie aux consignes du dominus, les respectant à la lettre. Elle a d'ailleurs pris ses habitudes en s'organisant pour être la plus efficace possible. Comme chaque jour, à présent que le soir est tombé sur la demeure et que chacun s'est enfermé dans sa chambre, Tiziana se sent un peu plus libre. Elle ne doit plus éviter les gestes déplacés des mâles comme le lui a ordonné son maître. C'est à ce moment qu'elle s'octroie un peu de temps pour faire sa toilette, se changer histoire d'être fraîche au retour de ce dernier. Puis comme à son habitude elle va chercher le plateau de fruits et la carafe d'eau aux cuisines qu'elle apporte dans les quartiers de Titus. Son regard se pose sur l'armure qu'elle a briqué avec soin et elle traverse la pièce après avoir déposé son plateau sur la petite table. Vient alors le moment de l'attente patiente. Elle se pose sur un siège, se mettant en veille. Son programme l'alertant du moindre bruit trahissant le retour de celui à qui elle appartient. L'androïde reste immobile dans un coin de pénombre de la chambre.

Les minutes passent alors sans compter, plus rapidement même qu'une seconde. Et quand le bruit caractéristique des pas du romain se fait entendre dans le corridor, les paupières de Tiziana s'ouvrent comme si elles ne s'étaient jamais fermées. Elle avance de quelques pas, le sourire revenant fleurir sur ses lèvres à l'idée que son possesseur franchira bientôt le pas de la porte. Plus fidèle encore qu'une épouse, plus loyale qu'un vrai ami, elle a attendu ce moment depuis qu'il est parti. Et enfin le voilà, elle sait qu'il part demain. Cette pensée la... chagrine oui elle pense que c'est le mot juste. Mais elle ne doit rien en montrer car ce serait se condamner à l'oubli. Encore.

Sans un mot, car elle sait qu'il n'attend pas d'elle des paroles futiles, elle le suit des yeux. Et même si elle n'esquisse pas l'ombre d'un mouvement tout son corps est prêt à réagir au moindre signe, à la moindre exigence de Titus. Alors quand d'un geste il l'appelle elle franchit la distance qui les sépare. Pensant d'abord qu'il souhaite son aide pour le débarrasser de ses vêtements Tiziana se retrouve légèrement surprise lorsque la main puissante se referme sur sa hanche et que les lèvres du romain viennent conquérir les siennes qui de toute façon lui appartenaient déjà. Sa bouche y répond avec tendresse et ses mains se déposent sur les épaules de son maître. Docilement elle se laisse dévêtir, lui souriant toujours de son air doux. Elle se souvient qu'il lui avait dit la trouver désirable. Elle s'allonge guidée par lui et le laisse découvrir à loisir, dans des caresses qui trahissent tant l'impatience du désir que la fermeté de l'homme, le corps qui est sien. Puis dans des gestes délicats elle le débarrasse à son tour de ses vêtements de lin. Les paumes fines de Tiziana viennent à leur tour couvrir le corps musclé du garde de Pluton. Elle le laisse néanmoins guider la danse, attentive à ses envies, s'offrant à lui toute entière.
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Re: [E3][FB] Le paradis avant l'Enfer [Tiziana]

Messagepar Titus Acilius le 21 Novembre 2012, 13:00

Il n'était pas facile d'abandonner le pourquoi on se battait. Titus était de la race des têtus et des téméraires. Il était Garde des Portes de Pluton, il devait rester Garde des Portes de Pluton. Il était un militaire, il devait rester un militaire. Jusqu'au bout. Alors partir pour le Grand Désert, comme un simple militaire en expédition et non plus comme un Garde de Pluton, cela était presque... impossible à accepter, encore moins à réaliser. Oui, mais voilà, les Dieux en avaient décidé autrement et Pluton était venu lui parler en songe. Un vrai merdier, parlant poliment. S'il restait, Rome périrait. S'il partait, il mourait très certainement, en route vers l'Olympe. Il préférait se sacrifier, plutôt que d'imaginer perdre sa ville. Il était certain que Pluton ne se déplaçait pas pour rien dans les rêves des simples humains. Il devait prendre au sérieux cette vision et devait s'y plier. Voilà pourquoi, après plusieurs rêves identiques, il avait fini par se décider. Il était allé au Praefectus et s'était joint avec l'expédition, prenant en charge l'arrière du convoi. Là, avec quelques uns de ses hommes, il serait plus à même de défendre les soldats.

Mais cette nuit était surement la dernière qu'il passerait ici. Ici, à Rome. Les soldats envoyés avec l'expédition passerait très probablement leur nuit avec leur femme, leur épouse, leur amante, leur fiancée. Ils avaient besoin de leur courage et le visage d'un être cher suffisait à cela. Titus, pas encore marié, s'était donc tourné vers la seule présence féminine de la maison qui n'était pas sa soeur. Tiziana était peut-être officiellement une androïde, une esclave aux yeux des humains, elle n'en restait pas moins une femme aux yeux expressifs et il avait besoin de sa douceur. Cette dernière, il la retrouvait dans ses boucles brunes, dans son visage avenant, dans ses mains contre sa peau alors que ses vêtements avaient eux aussi fini abandonné par terre. Les doigts du militaire parcoururent l'entièreté du corps délicat de l'androïde, sans route distincte, sans chercher un but spécifique, étonnants par leur douceur quand on connaissait le militaire. Les yeux fermés, il sépara leurs lèvres et posa son front contre le sien.

- Fais-moi oublier que je dois partir demain. Retiens-moi ici.

Il en avait besoin. S'il voulait revenir, s'il voulait avoir la force de se battre pour revenir, il avait besoin d'une attache, de quelqu'un qui le ramène entier dans sa ville. Il avait besoin de cette envie de rentrer. Ses lèvres glissèrent alors des lèvres féminines pour s'accaparer de son cou, de sa nuque, de ses épaules. Ses mains s'agrippèrent à ses hanches, caressèrent son ventre. Ses doigts coururent vers ses cuisses, tout contre son entre-jambes. Il voulait oublier son devoir du lendemain, il devait oublier son aria. Dormir était improbable, impossible, vu la tension de la ville et au lieu de se lamenter sur le sort de Rome ou des militaires, il avait besoin d'oublier, se préparer mentalement à perdre tout ce qu'il avait de plus cher, y compris sa vie, si besoin. Pour cela, il avait besoin de Tiziana. A aucun moment il ne s'occupa de l'entité mécanique en elle, en cet instant, elle était un refuge de douceur et celle qui le ferait oublier, juste un peu, ce qu'il s'apprêtait à faire au lever du soleil.
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Re: [E3][FB] Le paradis avant l'Enfer [Tiziana]

Messagepar Tiziana Acilius le 28 Novembre 2012, 14:25

Lorsque l'on est une androïde, programmée pour paraître humaine mais sans pourtant maîtriser toutes les subtilités du cœur, du cerveau de l'être fait de chaire et de sang que l'on est censé imiter, il est une difficulté toute particulière. Cette difficulté Tiziana la connaît très bien pour s'y être confrontée plus d'une fois. Il s'agit des images qu'emploient parfois les Hommes pour demander une chose ou exprimer un sentiment. Cela rend les échanges d'autant plus pénibles lorsqu'en plus d'être attentive il vous faut déchiffrer ce qui peut se cacher derrière une phrase. Par exemple, en cet instant précis son maître lui demande de le retenir ici. Chaque exigence a valeur d'ordre à ses yeux. La phrase est analysée tant dans sa sémantique que dans son ton. Retenir, attacher, lier, emprisonner... Le premier réflexe serait donc d'user de force ou de cordes pour empêcher que Titus quitte cet endroit. Cette supplique ravirait l'esclave qui n'a aucune envie de voir celui à qui elle appartient partir le lendemain sans être autorisée à le suivre et à veiller sur lui. Cependant l'interprétation la laisse penser qu'il s'agit encore d'une image que les humains apprécient tant. Comprendre l'âme humaine dans toute sa complexité n'est pas aisé. Il le faut malgré tout pour obéir et combler les attentes de son possesseur. Il faut au moins faire illusion si l'on n'y parvient pas.

Si les mots sont parfois traîtres et vous induisent en erreur, le corps lui, les gestes, ne vous trompent que rarement. Le désir de Titus est indéniable en cet instant. C'est une exigence facile à contenter et qu'elle a envie de contenter. Peut-être que ce qu'il attend d'elle c'est simplement cela, que par le plaisir et la douceur elle parvienne à lui faire oublier quelques heures le départ et la crainte. Les capteurs sur sa peau réagissent au contact de la bouche et des mains de l'homme. Les réactions répondent aux sensations, le corps féminin se cambre un peu pour mieux s'offrir aux caresses, aux baisers. Mais il ne s'agit pas là que de mécanique quand cela devrait se limiter à cela. Tiziana ressent l'envie, elle apprécie cet échange vraiment et pas juste parce qu'un programme interne le lui dicte. Ce sentiment est assez curieux, autant l'éprouver que de le sentir là en elle si réel. Les doigts fins guidés par la connaissance du corps humain et de ses zones érogènes s'aventurent à leur recherche. Attentive au moindre souffle, au moindre frisson, aux battements du cœur. Ils s'attardent aux endroits les plus sensibles.

Avec délicatesse, l'androïde invite son maître à s'allonger sur le dos pour venir se placer légèrement au dessus de lui. Elle ne force rien, l'amenant juste à se laisser aller entre ses bras. Les lèvres pulpeuses viennent frôler la bouche du garde, jouant sensuellement tandis que le corps aux rondeurs toutes féminines se pressent un peu contre la fine musculature. Ses seins ronds et fermes épousent les pectoraux puissants alors que le baiser se fait plus appuyé, plus langoureux. Comme si elle dansait, ses hanches ondulent légèrement pour sentir la virilité frotter délicieusement entre ses cuisses. Ses lèvres viennent pincer l'une de celles de Titus avant de glisser sur sa mâchoire puis le long de sa gorge. Elles taquinent la peau, la langue venant y laisser parfois son empreinte humide. Les mains de l'esclave ne sont pas en reste, errant sur les hanches ou le ventre de l'homme. Lentement elle descend, sa bouche continuant à explorer le corps offert, s'affairant à aiguiser les sens et l'envie. Avec une certaine expertise elle continue son chemin vers le bas ventre, s'attardant sur le nombril ou la langue taquine vient s'amuser à nouveau. C'est l’aine ensuite que les lèvres viennent conquérir d'une pluie de baisers sensuels. Tiziana relève les yeux vers celui à qui elle appartient pour s'assurer qu'il apprécie, que le désir monte un peu plus et qu'elle peut poursuivre ses attentions encore plus bas.
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Re: [E3][FB] Le paradis avant l'Enfer [Tiziana]

Messagepar Titus Acilius le 26 Décembre 2012, 19:39

Comment pouvait-on créer une machine avec tant de perfection? Titus aurait bien voulu connaître la réponse, car il n'arrivait pas encore à intégrer que Tiziana était une androïde. Ou plutôt que l'androïde agissait comme un être humain. Il y avait quelque chose qu'il ne comprenait pas, ou qu'il refusait de comprendre. Toute sa vie, il l'avait vécu au milieu des androïdes, des êtres basiques, obéissant, silencieux à leurs taches. Certains mourraient, d'autres revenaient le soir. Même les militaires, les androïdes formés aux combats ne bronchaient pas. Ils faisaient leurs boulots et c'était tout. Rien de bien vivant dans leurs pupilles mécaniques. Mais Tiziana était... était différente. Elle avait la douceur d'une femme, la délicatesse de l'innocence et le professionnalisme d'une femme mure, un mélange des plus étranges, des plus énigmatiques. Qu'importe, il n'était pas le temps de philosopher sur la condition androïde.

Tiziana lui fit changer de position, le ramenant plus proprement sur le lit, la tête contre un coussin. L'homme se laissa faire, appréciant plus que de raison la douceur de sa peau parfaite, ses gestes légers, délicats, presque fragiles. Entre ses doigts graciles, il sentait qu'il allait passer une merveilleuse nuit. Leurs lèvres se scellèrent et les doigts de Titus caressèrent l'arrête de sa joue pour finir dans ses cheveux, cherchant à capturer toutes les secondes possibles. Son corps tout contre le sien le rendait presque fou. Ses sens s'exacerbèrent subitement, sa peau frissonna contre la douceur de pèche de Tiziana, son envie de la posséder entièrement se fit connaître à l'instant où l'androïde se mit à danser légèrement contre ses cuisses. Il sentait aussi ses seins se tendre et caresser son torse au fil de ses ondulations. Sa main de libre vint en attraper un et joua un peu avec avant d'aller explorer son dos, ses côtes, son cou et pour de la laisser s'éloigner alors que ses lèvres quittaient les siennes.

Le Centurion garda sa main contre la nuque de son androïde aussi longtemps qu'il le put, alors que l'autre s'était échouée dans les draps. Instinctivement son corps se contractait sous les baisers de Tiziana. Alors qu'elle s'occupait de jouer avec son nombril, il ferma les yeux, l'esprit serein, le corps libre de ses réactions. Cela faisait bien longtemps qu'il n'était allé dans un des lupanars de la ville et la sensation que Tiziana lui offrait était au décuple, si ce n'était au centuple. Il n'avait pas à payer pour qu'une esclave ne s'occupe de lui, Tiziana était sienne, cela changeait toute la donne. Il ne savait pas si elle voulait faire tout cela ou si elle s'y pliait bon gré mal gré, mais c'était... le paradis avant l'enfer.

Pitié, qu'elle ne s'arrête pas. Il était temps d'oublier l'enfer dans lequel il allait mettre les deux pieds, il était temps d'oublier les futurs cris d'agonie, les plaintes des blessés et l'âpreté du soleil ardent. Il ne fallait plus y penser. Tiziana embaumait des rêves si réalistes qu'il se perdit quelques secondes, entre réalité et imaginaire. Etait-elle vraiment là, était-elle en train de le rendre fou? Fou de désir, d'envie, de gourmandise? Il avait faim, faim de son corps à elle et déjà, il languissait de ses baisers. Fièrement dressée, sa virilité n'attendait qu'un réceptacle. Tiziana avait des dons d'ensorceleuse pour l'entrainer dans une noyade sans eau, dans un vol sans aile.

Après de longues minutes intenses de pur féerie, il l'attira à lui, la forçant à revenir tout contre lui, ses lèvres glissèrent sur les siennes avant qu'elle ne termine dans son cou. Ses doigts, pendant ce temps, allèrent à la rencontre de ses autres lèvres, glissant avec impatience, découvrant comme un sculpteur aveugle épouse les contours de sa dernière création. Puis, alors qu'il découvrait l'entrée de son antre, il s’immisça en elle, de toute sa virilité. Ses doigts prirent possession de ses seins ronds, tendus, pointus et les portèrent à sa bouche, les suçotant alors doucement.
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Re: [E3][FB] Le paradis avant l'Enfer [Tiziana]

Messagepar Tiziana Acilius le 12 Janvier 2013, 16:43

Tizina s'affaire à combler les attentes de son maître avec beaucoup de dévouement. Ses capteurs transcrivent les réactions de l'épiderme et les tensions des muscles, ils perçoivent aussi les battements du cœur humain qui accélèrent. Toutes ces données lui indiquent que le garde à qui elle appartient semble apprécier ses attentions, ce qui ne peut que la ravir. Soudain il l'attire à lui et elle se laisse guider un peu plus haut pour le rejoindre. Elle réagit à ses caresses en jouant à son tour l'excitation et le plaisir. Elle se cambre légèrement au contact du torse viril. Tandis que les doigts glissent entre ses cuisses elle les entrouvre un peu plus largement pour accueillir les hanches de l'homme. Il coulisse en elle et d'autres capteurs entrent en scène, apportant à chaque stimulation la réponse adéquate. Son bassin suit le mouvement imprimé par les reins de son maître, accompagnant ses vas et viens. L'androïde pousse de légers gémissements tandis que ses mains viennent glisser le long de la colonne de son partenaire. Elles terminent leurs courses sur les fesses fermes qu'elles agrippent un peu comme pour mieux le guider plus profondément en elle.

Le rythme accélère un peu, son corps épouse celui de Titus délicieusement. Sa peau s'offre à ses baisers, ses caresses, en redemandant même. Elle ressent certaines émotions qui n'ont rien d'artificielles. Elle sait qu'elle ne devrait pas. Mais emportée dans cet élan étrange et inattendu mélange de ce qui doit probablement être du plaisir et de la chaleur aussi, elle savoure simplement ces sensations. Il sera toujours temps de se préoccuper de la défaillance de ses systèmes plus tard. D'autant que si elle ne veut pas qu'on la mette au rebut mieux vaut réussir à le cacher. Redoublant d'ardeur, ses hanches dansent et dansent encore contre le romain avec une sensualité que bien des femmes pourraient lui envier. Sa main remonte jusqu'à sa nuque qu'elle caresse. Les doigts fins glissent dans la chevelure et sur le crâne partiellement rasé. Tiziana joue de ses lèvres sur celles de son amant avant que sa langue ne vienne chercher la sienne pour une valse fiévreuse. Elle répond à chacun des désirs de son maître, cherchant à deviner au moindre mouvement ce qu'il attend d'elle. Ses doigts errent le long de son corps tout comme sa bouche quand la sienne ne la capture pas pour aimer chaque parcelle de sa peau, de son corps. Elle a à cœur de lui procurer le plus de plaisir, de répondre à ses moindres envies pour faire de cette nuit un moment inoubliable comme il le souhaite.

Si le garde partira dès le lendemain en cet instant il est bien ancré en elle. Elle espère qu'il aura encore et encore le désir de lui revenir. Que la chaleur de cette étreinte, de leurs baisers laissera en son âme un souvenir si fort qu'il pourra s'y réfugier quand il sera loin. Bien que la complexité des sentiments humains lui soit pour beaucoup un mystère, elle sait que lorsqu'ils s'en vont ils ont toujours besoin d'une raison pour revenir. Tiziana voudrait être cette raison. Sa vie n'est dédiée qu'à servir celui à qui elle appartient et elle aimerait penser qu'un jour peut-être un maître pourrait être impatient de la retrouver comme elle attend chaque soir leur retour.
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Re: [E3][FB] Le paradis avant l'Enfer [Tiziana]

Messagepar Titus Acilius le 14 Février 2013, 10:59

Tiziana était une amante experte. Surement des programmes ou il ne savait pas quoi d'autre. Il ne s'était jamais intéressé à la nature exacte des androïdes. Tant qu'on exécutait ses ordres il était content. Et Tiziana ne l'avait pour le moment jamais trahi ou déçu, elle semblait même devinait, en cet instant, ce qu'il attendait, ce qu'il recherchait. Ses soupirs, ses gémissements, ses caresses, tout cela semblaient tellement vrai. Comme si elle ne simulait pas. Mais simulait-elle? Il ne pouvait le savoir. Après tout, n'était-elle pas une machine? Les rares fois où il s'était rendu dans un lupanar, il ne s'était jamais posé la question. Aujourd'hui, Tiziana n'était pas une prostituée que l'on payait, elle n'était pas une androïde programmée pour attiser l'envie des hommes. Alors prenait-elle véritablement du plaisir, elle aussi? Il ne pouvait pas se prononcer, en tout cas, lui, était aux anges. Il voguait dans un paradis que Tiziana avait réussi à créer. En elle, il se sentait tellement bien, sa peau de nacre, sa douceur de pèche, ses caresses suaves, il n'en demandait que plus encore, en devenait avare et jaloux.

Ses douces jambes entourant sa taille, il la serra aussi contre lui, par ses mains contre sa nuque, sur sa poitrine, dans son dos, se melant aux draps qui d'ordinaire lui paraissaient rèches et insipides, aujourd'hui, ils se transformaient en soie la plus douce qui soit. Ses va-et-vient continuèrent jusqu'au point de non-retour où il offrit à l'androïde ce qui faisait de lui un humain. Et dans un dernier baiser, il se sépara d'elle, reprenant sa respiration et un rythme cardiaque plus équilibré. Sur le dos, Titus fixa le plafond. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas ressenti cela, avec autant de passion, d'envie et de désir. Le garde de Pluton attira Tiziana tout contre lui, ses doigts glissant sur sa peau, au creux de ses reins. S'il devait vraiment se marier, alors oui, peut-être qu'il choisirait une épouse comme l'androïde. Tiziana, mis à part sa nature artificielle était presque parfaite. Il se tourna sur le côté, face à l'androïde, caressant les traits de son visage. Dans quelques heures, il devrait partir. Partir et peut-être ne plus jamais revenir. Telle serait la volonté de son Dieu. Car tout le Corps Expéditionnaire irait dans Son royaume même. Combien de temps le Centurion resta ainsi? Probablement bien plus longtemps qu'il n'aurait dû, car quand le coq chanta sa première rengaine, il regardait toujours le visage de Tiziana. Sans un mot, il se leva. Il était temps.


[HRP : Il me faut cloturer au plus tôt mes E3 et mes E4 pour commencer les E5, mais bonne nouvelle, je vais bientôt revenir rien que pour tes beaux yeux. ^^. Dis-moi si je dois éditer!]
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