[justify]Sylvia n’avait plus qu’à croire en la parole donnée par cet humanoïde dont elle ne savait presque rien. C’était un pari qu’elle avait déjà accepté de faire plusieurs fois. Chaque fois qu’elle se rendait au marché aux esclaves elle prenait une décision similaire. Elle lui sourirait donc tout en se demandant, si le fait de prendre un homme sous sa protection, allait changer quelque-chose ?
Vénus ne s’était pas manifesté ce qui voulait dire qu’elle avait bien fait. Comme ses sœurs partaient également, avec l’Expédition, impossible d’avoir plus de renseignement.
C’était une maison en pierre, avec de solides fondations et une architecture plutôt simple.
Les deux portes en bois noir de l’entrée, étaient grandes ouvertes, leurs battants avaient été repoussés aux maximum le long des murs. Le soleil pouvait directement investir les lieux. Il éclairait une cour de taille modeste au sol crayeux, autour de laquelle s’organisaient les trois bâtiments principaux.
Une femme [PNJ] d’entre deux âges, arrivait de la droite et avançait dans leur direction, visiblement pour les accueillir. La première androïde, que Sylvia avait eu les moyens de sortir du marché, la plus entêtée aussi. C’était une androïde à la peau mâte, plutôt petite avec les hanches larges et les bras courts. Tout indiquait qu’aucun plot ne contrôlait ses actions. C’était le cas. Une expression avenante illuminait son visage rond.
- « Maée, voici celui dont je t’ai parlé, Alexuis.
Alexuis, je vous présente Maée. Si vous avez la moindre question, sur le fonctionnement de la maison, elle est la deuxième personne la plus indiquée pour vous aider. » Quant aux deux jumelle -Eris et Lyssa- Vénus seule, était en mesure de dire ce qu’elles étaient en train de faire, de si bon matin. La demeure des Lullus, était majoritairement habitée par des femmes, qui plus est des androïdes. Cela créait une ambiance particulière et plus légère que dans les Casernes.
Il n’était pas rare que la prêtresse offre gite et couvert, à quelques romains, sans que cela soit prévu. Ici, la priorité, n’était pas d’être riche. Cette famille vivait sans véritable excès et avec le respect des choses. Ce qui la différenciait de beaucoup d’ambitieuse.
Ils se dirigeaient tous les trois vers la bâtisse centrale. Le hall ouvrait directement sur une pièce collective où les murs étaient couverts de tapisseries. La salle était chauffée par imposante cheminée. Une bibliothèque, qui atteignait presque le plafond, était chargée de volumina et de codices. C’était l’accumulation de plusieurs siècles de connaissance, dont l’importance trahissait l’appartenance au culte de Minerve.
- « Avant toute chose, j’aimerai, que vous laissiez Maée vérifier votre état général.
Nous avons tout ce qu’il faut ici pour soigner les androïdes. Je crains, qu’un si long séjour avec ces soldats, ait eu des effets peu désirables. » Un chat indolent venait se frotter aux longues jambes de la Crus. La prêtresse avait apprit à aimer tous les êtres vivants de la planète. Les animaux en faisaient partis. En dehors des pas feutrés de l’animal la pièce était plongée dans le calme. Une odeur de pain chaud, très discrète arrivait de la droite. C’était encore le matin tout somnolait.
Sylvia se saisissait d’une grosse clé en fer qui était sur un meuble à l’entrée. Elle était froide et pesait son poids.
- « Voici la clé de votre chambre personnelle. Vous pouvez y recevoir qui vous le désirez. Tout ce que je demande, c’est que nous soyons prévenus, si jamais votre invité(e) reste coucher ici.» Sylvia se demandait si le plot était encore actif. Il était trop tôt pour aborder le sujet de façon direct. Elle ne voulait pas prendre le risque de le braquer. Les premières formalités d’usage étaient donc faites. Alexuis avait toutes les informations primaires pour débuter une nouvelle étape de sa vie.
L’humaine posait ses deux mains contre son bas ventre dans une attitude détendue. Une fois chez elle une partie de sa réserve disparaissait. Elle était plus à son aide et plus libre dans sa façon d'être et de paraître... beaucoup moins impressionnante. Elle avait l’air heureuse de le voir ici. Les choses s’étaient passées comme prévues. Maintenant il ne restait plus qu’à découvrir si la cohabitation était possible. Sur ce point il n’y avait pas de raison de s’inquiéter.
- « Maée, vous donnera un peu d’argent, pour que vous puissiez vous faire une garde robe à votre convenance. Nous vous avons mis quelques tenus de mon frère de côté en attendant.
» Oui tout avait été organisé. Il avait été attendu.
- « Mes revenus sont limités pour ce mois-ci. La préparation du départ de mes frère et sœurs à demandée pas mal d’argent. Mais votre travail sera rémunéré dés que ce sera possible.
Avez-vous… des requêtes, avant que je retourne au Temple ? » Ce n’était pas une question de politesse. C’était une question honnête. Elle le traitait comme son employé parce que c’était sa fonction à ses yeux.
Sylvia savait que les filles ici prendraient soin du nouveau venu. Elle pouvait le laisser ici sans aucune crainte. Il avait été averti des règles les plus importantes. A présent il devait surtout se faire à l’idée que sa vie allait changer. Pour ça il devait expérimenter. [/jutify]