[E3]F... GUILILING [Sylvia]

Ce forum contient les archives de tous les RPs ouverts par les personnages durant les préparatifs et le départ du corps expéditionnaire.

[E3]F... GUILILING [Sylvia]

Messagepar Alexius Lullus le 19 Octobre 2012, 20:03

Alexia... Son regard me hantait. Avant, c'était sa silhouette qui s'enfuyait, attirant les prétoriens, ses longs cheveux qui volaient au vent, son visage qui se tournait vers moi et ensuite... j'avais tourné au coin de la rue, la perdant de vue. Elle s'était sacrifiée pour moi. Elle nous avait sauvé. Et voilà qu'elle se retrouvait dans l'endroit le plus vile au monde, pire que le plus terrible des Enfers. Les humains étaient tous des lâches et des imbéciles. Mon poing se serra, les jointures des doigts devinrent blancs et mes muscles se crispèrent alors que mes ongles entraient dans ma peau. J'avais mal, mais je refusais de montrer cette douleur sur le visage. Que tous ceux qui affirmaient que les androïdes n'avaient pas d'âme me trouvent, je n'avais pas peur d'eux et je leur montrerais que je pouvais avoir des sentiments. Mais eux non plus n'avaient pas d'âme pour oser détruire un être qui ne souhaitait que vivre. Alexia était innocente, nous étions, à cette époque tous innocents, nous ne faisions du mal à personne. Mais quelqu'un avait décidé qu'un androïde n'était qu'un esclave, alors, comme les moutons de Parnurge, les humains obéissaient. Mais qui était plus humain? Les androïdes qui voulaient vivre tranquillement dans le respect de tous, ou ces êtres de chair et d'os qui ne souhaitaient que nous anéantir et nous asservir? Et les Dieux? Tous aveugles, autant les uns que les autres. Ils ne nous entendaient pas, ils ne nous écoutaient pas, à croire que nous n'étions que des mécréants... Il était hors de question que je m'agenouille devant l'un d'entre eux.

- Alexius! Au pied!

Je me tournais vers la voix et mes pieds s'y dirigèrent sans qu'il n'y ait d'instant de répit. Le Centurion en charge de cette unité me traitait comme son chien, comme il avait l'habitude de le faire depuis mon achat. Je n'avais jamais répliqué. J'aurai pu, mon plot défaillant me le permettait désormais. J'analysais son humeur du jour, il était bien luné. J'allais peut-être ne pas subir autant que les jours précédents. Je m'approchais, l'air neutre, le regard voilé, le visage absent. Placide comme une vache regarde passer une caravane. C'est ce qui me qualifiais depuis la perte d'Alexia. Je passais pour un androïde servile.

- Aujourd'hui, tu éviteras les coups.

J'attendais la chute. Avec un sourire sur sa tronche de traitre, il y avait forcément une chute. Il indiqua les nouvelles recrues qui se préparaient. Ils étaient là-bas, de l'autre côté de la cour en train de préparer leurs armes. Des arbalettes. Une étincelle réveilla tous mes circuits. Si jamais je me prenais un carreau entre les deux yeux, je signais mon arrêt de mort. Bien entendu que j'éviterais. Je me devais de les éviter. Il fallait que je me sorte de là d'abord, que je retrouve Alexia et que je puisse l'emmener loin de ce coin sordide où elle avait atterri. Ce n'était pas un droit, c'était un devoir. Alors je devais me sortir de cette épreuve en parfaite condition physique.

- Alors les bleus? Prêts? En position!

Je restais où je me trouvais et me tournais lentement vers les jeunes soldats. De loin, j'étudiais l'arme qu'ils portaient, tentant d'appréhender la vitesse finale d'un carreau d'arbalette. Cela ne me laissais, vu la distance qui nous séparait, seulement 2 secondes maximum pour m'écarter de quelques dizaines de centimètres. Faisable, mais difficile.

- En joue!

Ils levèrent tous leurs armes et un vent de panique s'empara de moi, bien que mon corps ne bougea pas, mon esprit fustigea. Une colère noire m'emporta. Comment voulait-il que j'arrive à tous les éviter, il faudrait qu'ils soient vraiment nuls pour me rater. Je pouvais me concentrer sur deux voire trois carreaux, mais douze... Cela était impossible, même pour un androïde doué.

- F... GUILILING

Les élèves baissèrent leurs armes alors que le centurion détournait son attention. Mes épaules s'abaissèrent un tantinet et mon regard se dévia également. La lourde porte de bois menant à la civilisation civile de Rome s'était ouverte et la cloche d'appel avait été sonnée. Qui donc venait déranger l'exercice matinal?
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Re: [E3]F... GUILILING [Sylvia]

Messagepar Sylvia Lullus le 21 Octobre 2012, 14:32

Sylvia se tenait à l’entrée de la caserne aussi immobile qu’une sculpture en attente d’être contemplée. Elle portait une robe sobre, qui en société, indiquait son statu religieux. Les premiers rayons du soleil dessinaient les lignes de son corps avec élégance. Ceux-ci mettaient également en valeur, la couleur solaire de ses longs cheveux, qu’une paire de mains avait artistiquement coiffés en hauteur sur le crâne. Elle n’avait pour bijoux, qu’un bracelet en or, hérité de ses parents.
Ses yeux en amandes suivaient les lignes de la façade avec une touche de nostalgie. Fut une époque, ces lieux, lui avaient étés plus familiers. Pendant une bonne décennie, Sylvia avait été rendre visite aux soldats. Ces esprits jeunes et avides formaient, pour la plupart, la Legio Civitas. Ils devaient être au fait, de la façon dont Vénus voyaient les fils de Minerve, et combien le respect et l’harmonie des cultes étaient indispensables à la paix civile.
On n’écoutait pas toujours une jolie femme avec une voix calme. La prêtresse avait comprit que les principes étaient inculqués bien plus tôt chez les romains. C’était donc vers les enfants qu’elle s’était progressivement tournée. Plusieurs petits vagabonds et voleurs des rues, avaient reçus sa protection, ainsi que la possibilité de trouver une place parmi les recrus. Il était aussi vrai, qu’avoir deux sœurs et un frère adaptes de Minerve, facilitait toute cette philanthropie.

Le son de la cloche brisait la tranquillité matinale, avec beaucoup plus d’efficacité, qu’un coup de tonnerre. Sur un signe de tête du soldat, qui te tenait à sa droite, Sylvia se mettait en mouvement, pour rejoindre la coure intérieure du bâtiment. Ses pieds faisaient à peine crisser le sable tant son pas était délicat.
Les recrues s’écartaient en silence pour lui permettre d’aller devant le Centurion et son Androïde. Juluis ne lui avait rien dit de particulier sur cette unité là. D’ailleurs, ce n’était pas lui, mais Nerassa, qui lui avait demandé d’aller voir de ses propres yeux. Ce détail avait pour le moins éveillé la curiosité de Sylvia. Il était bien rare que l’une de ses sœurs fassent de l’ingérence. A croire que le discours progressif de l’aînée des Lullus faisait peu à peu son œuvre.

- « Centurion, je désire vous racheter Alexius. Quoi qu’il vous ait coûté je vous en donne le double immédiatement. »

La voix était plus franche que douce. Cette femme avait grandie dans le culte de Minerve pendant les dix-huit premières années de son existence. Elle n’était pas intimidée par les armes, les armures, les grosses voix. Dans son regard pouvait se lire la sérénité de son âge et la détermination qui faisait d’elle l’un des piliers d’une pensée.

Sylvia était surtout connue pour avoir beaucoup d’esclave à son service. Cependant ses méthodes étaient entourées de flou. Point indispensable, pour que ses pratiques peu orthodoxe, ne soient pas découvertes et condamnée.
Elle choisissait exclusivement des femmes. Elle les éduquait, grâce à des précepteurs qui partageaient sa vision des choses. Puis elle laissait le choix à ses protégées de casser leur plot ou non. Dans un cas comme dans l’autre, ces Androïdes, étaient obligés de rester sous nom Lulus. Mais celles-ci avaient un emploi et un revenu qui en secret restaient leur.

Derrière le masque de politesse, se dissimulait la femme profondément croyante, guidée par un grand sens éthique. Lorsqu’elle croisait le regard de l’androïde ce fut pour le signifier un respect égal à celui de n’importe quel être humain. Il serait l’exception à sa règle.

- « Alexuis veuillez aller chercher vos affaires pendant que nous finissons de régler la transaction. »

Sylvia avait amené assez de pièces d’or pour satisfaire le plus cupide des militaires. Peu dépensière, elle avait accumulée une belle somme, mise de côté précisément pour ce genre de situation.
Les négociations débutaient. Le centurion se rendait rapidement compte, que la servante de Vénus possédait des connaissances, en termes d’économie et de valeur. Sylvia avait géré une maison pendant la fin de son adolescence elle savait ce que coûtait la vie… même si une âme n’aurait jamais du avoir de prix. Il était clair qu’elle ne quitterait pas cet endroit avant d’avoir obtenu ce qu’elle était venue chercher. De quoi abîmée de fantasme collectif de l’adepte placide et complètement déconnectée de la réalité. Vénus n’agissait jamais par hasard.
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Re: [E3]F... GUILILING [Sylvia]

Messagepar Alexius Lullus le 22 Octobre 2012, 13:28

Tous s'étaient arrêtés et tous regardaient l'apparition divine qui venait de se produire. Moi y compris. C'était une véritable apparition divine, et même si je ne croyais en aucun dieu, je devais avouer qu'une apparition de telle envergure était une sorte de bénédiction. La femme captait toute l'attention de l'assistance : les nouvelles recrues, les centurions-enseignants, les androïdes qui passaient par là pour laver les lieux ou pour raporter les draps propres. Les arbalettes qui étaient meurtrières étaient tenues n'importe comment, un simple spasme pouvait les déclencher à tout instant. Mes systèmes d'alerte m'avertirent que toutes s'étaient baissées et que je n'étais dans aucune trajectoire. Aussi reportais-je mon attention sur la femme. Cette dernière s'approcha du centurion. Ce dernier était au bout de la lignée des hommes et pendant tout le temps qu'elle défila devant eux, mon programme d'observation compta le nombre d'oeil libidineux et les répertoriait. Il y avait douze bleus. Il y eut 24 yeux libidineux. Plus ceux du centurion, mon maître.

- « Centurion, je désire vous racheter Alexius. Quoi qu’il vous ait coûté je vous en donne le double immédiatement. »

- Alexius?

Il avait crié suffisamment fort pour que moi-même puisse l'entendre et comme tout bon androïde chienchien à son pépère, je redressais le regard vers lui, démontrant que j'obéissais, malgré le ton interrogatif de mon maître. Ce dernier se tourna vers moi, moi toujours isolé à l'autre bout de la Cour d'Entrainement. D'un index relevé, il m'ordonna silencieusement à venir jusqu'à lui et j'obéis dans la seconde qui suivit, m'approchant à pas lents. Le Centurion quant à lui reporta son intérêt vers la femme.

- Et pourquoi vous le voulez?

Ma mémoire analytique et ma vue perçante m'avaient permis de lire sur les lèvres de l'apparition féminine dans la Cour alors qu'elle s'était adressée pourtant uniquement à mon maître. Je n'avais rien dit, je n'avais rien montré non plus, mais la curiosité me piqua également et la réponse sous forme de question du centurion aurait été ma propre réaction. Je ne la connaissais ni d'Eve ni d'Adam, alors pourquoi me vouloir, moi?

- Et puis... d'abord... Nous en avons besoin, ici. Il permet à la bleusaille de s'entrainer, sur qui le feront-ils s'il partait, hmm?

Pas faux non plus. J'étais à présent arrivé à leur niveau et entendait parfaitement, je me plaçais dans le dos de mon maître, un pas en retrait, un pas sur le côté.

- « Alexius veuillez aller chercher vos affaires pendant que nous finissons de régler la transaction. »

Mon regard placide se posa sur la femme. Elle semblait vraiment vouloir m'acheter et j'en étais plus que content, mais je ne pouvais pas bouger, me faisant encore passé pour un androïde au plot plus qu'actif. J'avais le choix. Soit j'imprimais immédiatement que ma servitude allait uniquement à mon maître et ne bougeait pas, puisqu'elle n'était pas ma maitresse, soit j'obéissais et montrais que je me détachais complètement du centurion. J'évaluais en un quart de seconde les probabilités. Celle de mon achat, celle du fait que je resterais ici. Les chiffres étaient clairs, avec sa présence magnifique, elle aurait rapidement le dessus. J'inclinais la tête et répondit simplement.

- Je n'ai pas de possession, madame.

Je n'étais pas encore son chienchien à elle, je n'avais donc pas le droit de l'appeler "Domina". Le Centurion était aux anges à ma phrase, croyant bien faire, il confirma mes dires en acquiesçant vivement du chef.

- Même la toge qu'il porte appartient à la Caserne.

Mon regard se posa sur l'arrière de son crane, les données étaient claires, ses mots énoncèrent directement qu'il n'était intéressé que par l'argent. Cela ne tarda pas, quand il continua.

- Comprenez qu'il est très utile ici et puis il appartient à la Caserne, un androïde comme lui vaut des fortunes.

Il m'avait bien acheté pour trois fois rien, à moitié sans énergie. Mais je venais de perdre Alexia et mon ancien maître n'y était pas allé de main morte.

- Il faudrait... peut-être...

Et il donna un chiffre qui intérieurement me fit sursauter. Cela était 5,3 fois plus cher que ce que je lui avais couté! Elle ne m’achèterait jamais à ce prix-là.
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Re: [E3]F... GUILILING [Sylvia]

Messagepar Sylvia Lullus le 22 Octobre 2012, 22:34

Sylvia pouvait sentir les regards peser sur sa nuque. Ils étaient pareils à beaucoup de ceux qu’elle croisait dans le temple de Vénus. Elle ne s’en offusquait pas, sachant que sa silhouette était telle, qu’elle suscitait le désir. La croyance populaire prêtait du pouvoir à la beauté. C’était vrai. Un pouvoir plus délicat, que celui des armes ou des poings, dont ils se servaient ici.
L’Histoire était incrustée des exemples de ces femmes, qui d’un sourire, avaient fait prendre les plus folles décisions à leurs compagnons. C’était une question d’harmonie. Les romaines d’à présent possédaient des atouts supplémentaires… la prolongation de leur vie, l’éducation et des dons que les Dieux avaient placés entre leurs mains.

Elle souriait à son interlocuteur sans le moindre signe d’animosité. Lorsque l’on dépassait les soixante dix ans la bêtise humaine était, sinon moins grave, un peu plus facile à pardonner. Le temps offrait la possibilité de prendre de la distance. Qui plus est, il était inutile d’entrer en conflit avec un homme, qui n’avait même pas la capacité de comprendre un discours novateur.
D’un mouvement de la tête la prêtresse signifiait qu’elle avait entendu la remarque de l’androïde. Elle n’était pas surprise. Certains Dominateurs aimaient abuser de leurs droits sur leurs esclaves. C’était une méthode efficace pour les maintenir dans un système de servitude. Encore une raison supplémentaire de combattre cette hiérarchie archaïque.

Sylvia éludait volontairement les questions dont le militaire n'avait pas à connaître les réponses et se contentait d'une rhétorique pleine de calme.

- « Je comprends tout à fait dans quelle position délicate je vous met monsieur. Mais voyons personne n’est irremplaçable. L’un de vos apprentis, pourra tout aussi bien tenir ce rôle, avec une bonne armure. N’est-ce pas la meilleure façon de leur apprendre maîtrise de soi et agilité ?
Pour ce qui est, de l’investissement financier, j’attends votre prix. »


Les yeux de Sylvia trahissaient, un court instant, son intelligence. Elle savait très bien que ce centurion profitait de la situation.
Elle savait aussi qu’elle aurait pu négocier d’avantage et faire baisser la somme d’un quart. Mais c’était prendre le risque de contrarier un fils de Minerve. Mieux valait demeurer en bon terme avec eux. Bien trop de personnes chères au cœur de cette dame étaient dépendant de la déesse de la guerre.

- « Marché conclu. Plus une pièce d’argent, pour la toge, qu’il a sur le dos. »

C’était moins élevé que le prix d’achat d’origine du vêtement. Cependant son état ne valait même pas cinq pièce de cuivre. La confiance avec laquelle Sylvia extrayait le comptant, de sa bourse encourageait à aller dans son sens, sur ce dernier point. Elle était une Lullus et pouvait concéder à son adversaire, un gain malhonnête, mais pas deux.

- « Ce fut un plaisir.
Alexuis ? »


Dans un demi-tour parfait elle se détournait du soldat. Elle suivait exactement le même trajet qu’à son arrivée. Ses yeux s’attardaient sur quelques recrues. A chaque fois qu’ils croisaient son regard la servante leur souriait, avec une étrange bienveillance, car un jour peut-être que ce souvenir, leur ferait avoir un peu plus de respect envers Vénus.

Ce ne fut, qu’après avoir la caserne dans leur dos, en tournant à un carrefour, que les traits graciles du beau visage reprenaient tout leur naturel. Sylvia avait plus d’un demi-siècle, mais elle n’aimait toujours pas ces petits jeux mesquins de manipulation. Elle ralentissait un peu le pas pour pouvoir être à la hauteur de cet androïde.
Avant toute chose Alexuis avait droit d’avoir une réponse à la question qui avait été posée.

- « Pour répondre tout de suite à la question que vous allez vous poser : non je n’exigerais rien en échange. J’ai agis ainsi pour que vous ne soyez plus maltraité.
Me laisser vous libérer de ces brutes, est tout ce que j’étais prête à vous demander. Mes motivations vont au-delà du cas individuel. Considérez, que vous venez de mettre une pierre de plus, à la construction de mon Utopie. »


Sylvia, avait très à cœur de mettre les choses au clair, avec chacun des androïdes qu’elle prenait avec elle. Elle ne voulait pas qu’il y est de place au moindre quiproquo ou malentendu, sans cela la confiance était impossible. Et la confiance était la fondation de toute son entreprise. Certes son comportement était trop étonnant pour qu’ils y croient instantanément. Mais rien ne pressait. Le temps et les actes feraient leurs effets. Si Alexuis ne parvenait pas à lui faire confiance, elle ne lui en voudrait pas et lui donnerait le choix de son avenir.
Elle avait commencé sa révolte silencieuse à l’approche de ses cinquante ans et ne s’était jamais arrêtée depuis. De quoi lui donner de l’expérience en la matière. C’était donc sans la moindre inquiétude qu’elle prenait le chemin de la demeure familiale.

- « Nous serons plus tranquille chez moi.
Avez-vous des questions ? »
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Re: [E3]F... GUILILING [Sylvia]

Messagepar Alexius Lullus le 23 Octobre 2012, 12:06

Elle était véritablement le centre de toutes les attentions et moi-même avait grand mal à ne fixer que le parterre. Mes yeux semblaient vouloir se lever à chaque seconde et je dus user de toute mon énergie pour me concentrer sur le sable de la cour d'entrainement. Elle parla alors et le centurion perdit royalement son sourire. Remplacer un androïde par un humain? Cela ne s'était jamais vu! Pas chez lui! Il risquait d'avoir une bleusaille à l'infirmerie, cela ne faisait pas bien dans son rapport. Alors il allait lui donner un prix exorbitant et comme ça, il allait me garder. Elle était bien jolie, mais elle n'y connaissait rien en matière militaire. Je ne voyais pas le visage de mon maître, mais j'étais bien persuadé que c'était ainsi qu'il pensait, je le connaissais depuis bien trop longtemps pour attendre ses paroles de but en blanc. Je gardais la tête basse, me préparant psychologiquement à l'exercice qui avait été interrompu. Car une fois qu'elle serait partie, j'aurais toujours les douze carreaux à éviter et si je voulais revoir Alexia, je me devais de sortir vivant de cet exercice. Non seulement vivant, mais avec mon plot toujours défaillant et toute ma mémoire, car personne ne savait où elle se trouvait, il n'y avait que moi et je ne voulais à aucun prix la laisser dans ce lupanar. Le centurion annonça un prix impossible. Toutes les statistiques frisaient le zéro quant à la possibilité d'un prochain achat.

- « Marché conclu. Plus une pièce d’argent, pour la toge, qu’il a sur le dos. »

Ma tête se releva sans perdre une milliseconde. Pour une fois mon visage s'exprima avant que je puisse me contenir. La plus grande des surprises peignit mes traits avant que je ne m'en rende compte et aussitôt je baissais de nouveau le visage pour que personne ne me voit. Mon maître ouvrit la bouche, la referma, la rouvrit, la rereferma. On aurait dit un poisson hors de l'eau. D'un certain côté j'étais on-ne-peut-plus content, mais d'un autre, je ne savais pas à quoi m'attendre avec cette femme.

- « Ce fut un plaisir. Alexius ? »

Mes pieds s'élancèrent avant que je ne pus les contrôler et laissais donc en plan mon ancien maître et la troupe des bleus qui regardaient encore bouche-bée, ma nouvelle maitresse. Je n'avais jamais été au service d'une femme, en tout et pour tout, j'avais eu trois maîtres et désormais, cela serait une maîtresse. Mes circuits imprimèrent dans ma mémoire tout ce qui la concernait, allant de son sourire à la couleur de sa robe en passant par la légèreté de sa démarche ou du parfum qu'elle portait. Tout cela, il faudra peut-être le restituer si jamais je devais la présenter ou m'en rappeler. J'étais en train de reclasser les informations, envoyant le centurion dans mes archives personnelles quand elle se mit à ralentir l'allure et les yeux plantés sur le sol, regardant où je mettais les pieds, je ne la vis pas à mon niveau. Je ne comprenais pas vraiment ses paroles. Certes oui, je m'étais demandé pourquoi elle était venue me chercher moi, peut-être cherchait-elle à m'amadouer pour X ou Y raison, mais elle venait de dire le contraire. Elle n'aurait pas ma confiance avec de simples paroles. Pour le moment, tout ce qui comptait à mes yeux, c'était que j'étais sorti de la Caserne. L'étape suivante était de me familiariser avec l'endroit où j'allais désormais servir et surtout, savoir si je pourrais sortir. Je devais trouver un bon maître pour Alexia et je devais trouver un moyen de la faire sortir de ce bastringue. Je m'imaginais déjà en train de recommencer les exercices pour briser son plot. Mais j'avais promis, j'avais promis de toujours, toujours la protéger et je le ferais, quoi qu'il m'en couterait.

- « Nous serons plus tranquille chez moi. Avez-vous des questions ? »

- Votre nom, Domina. Sans cela, je ne peux vous enregistrer dans mes programmes.

Il valait mieux jouer l'androïde serviable dont le plot était plus qu'actif. Nous étions sur le trottoir, se dirigeant, je le supposais vers la demeure familiale, vu qu'elle en avait parlé. J'enregistrais également tout ce qui se passait autour de nous, cela faisait des mois que je n'étais sorti de la caserne. Je n'avais aucun espoir de croiser Alexia. Aucune catin ne sortait des lupanars, ma soeur ne sortirait pas de là, sauf si je l'y aidais. Je trouverais un moyen, une fois que j'en saurais un peu plus sur mes corvées dans sa demeure. J'avais une autre question et je m'attendais à un piège, mais je préférais la poser plus tard, à l'abri de toutes les oreilles indiscrètes de Rome.
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Re: [E3]F... GUILILING [Sylvia]

Messagepar Sylvia Lullus le 24 Octobre 2012, 23:11

Sylvia était observatrice. Probablement parce qu’observer était le premier signe d’intérêt envers autrui et qu’il permettait de faire naître la compassion. Elle n’était donc pas très facile à duper. L’embryon d’un soupçon s’implantait dans son esprit, sans se montrer, sur ses traits gracieux. Elle était une fille de Vénus, et avait autant de savoir-faire pour la dissimulation, que ses compagnons les voleurs.

- « Oh oui bien sûr. Excusez-moi. Lullus. Je m’appelle Sylvia.
Peut-être, avez-vous eu l’occasion de croiser mon frère, Juluis Lullus ? Il est centurion. »


Rome était une cité de taille respectable. Mais, les plus érudits savaient, que l’Italie avait été plus grande et majestueuse encore. A force d’entendre les hommes parler de l’expédition beaucoup plus de gens osaient aborder le sujet. La prêtresse les écoutait sans participer. D’après elle la conquête était une perte de temps et d’énergie, quand tant d’imperfections persistaient, au sein même de leurs propres maisons.
L’itinéraire n’était pas d’une longueur excessive. Mais il l’était suffisamment pour pouvoir profiter des premiers rayons de la journée. Le matin était le moment le plus calme. Les rues étaient moins fréquentées. La dame préférait aux avenues, les petites rues dans lesquels les commerçants commençaient le travail.

- « Nous vivons touts les deux, dans la maison, où nous nous rendons. Il y a aussi deux jeunes androïdes qui sont sous sa responsabilité. Plus une autre est sous la mienne.
Vous verrez, les règles de vie, sont principalement là pour maintenir le respect de la collectivité.
Juluis n’a pas le droit de vous forcer à faire quoi que ce soit. Il le sait. Ne vous laissez pas embobiner. »


Une petite fille se présentait juste devant eux, avec des fleurs à vendre. L’humaine s’arrêtait sortait de quoi acheter une fleur pour chacune des filles de la demeure veillant même à ce que les couleurs correspondent au goût de chacune.
Ce court intermède, était aussi l’occasion de vérifier, que l’enfant ne soufrait pas de sous-alimentation ou de maladie. L’auscultation, se faisait sans que rien n’y paraisse, de quelques regards attentifs et des pressions innocentes. C’était un réflexe qui était quasiment inscrit dans le code génétique de cette centenaire. Le soin était l’un des devoirs qu’elle s’était inculquée. Sans doute parce qu’elle était consciente d’avoir grandie dans un cadre matériel et affectif privilégié.

- « Justement, Juluis part bientôt. Vous le remplacerez pour les quelques travaux physiques, que nous sommes incapables de faire nous-mêmes.
En dehors de cela vous êtes totalement libre.
Je serais obligée de vous réquisitionner pour quelques événements mondains. Cela permet d’endormir la méfiance et d’éviter les suspicions des personnages importants. »


Ils marchaient toujours à la même allure. Une fois de plus la femme ne se hâtait pas.

- « Vous comprendrez vite, que je ne suis pas une maîtresse très conventionnelle. »

Sylvia s’arrêtait en haut de la rue où se trouvait la bâtisse familiale. Elle se tournait et attendait que son interlocuteur face de même. Pour la première fois, depuis qu’ils s’étaient rencontrés, il n’y avait pas de sourire aux lèvres charnues. Un air plus grave, trahissait la prudence et la lucidité que cette femme avait développé, au et à mesure de son existence. L’espoir, le vrai n’était pas à mêler à la naïveté. Il était forgé par les épreuves.

- « Tout ce que je vous demande c’est de ne jamais, en aucun cas, mettre ma famille en danger. C’est tout. Il me semble que c’est somme toute raisonnable. »

L’intuition murmurait à la prêtresse que cet humanoïde pouvait entendre tout cela.
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Re: [E3]F... GUILILING [Sylvia]

Messagepar Alexius Lullus le 25 Octobre 2012, 11:29

Sylvia Lullus. Je gravais dans tous mes processeurs ce nom. Je ne devais pas l'oublier et surtout je devais paraître à ses yeux comme le plus parfait des androïdes si je voulais voir un peu de lumière du jour. Il me faudrait du temps pour retrouver Alexia, la sortir de là-bas et lui briser son plot. Et du temps, je n'en aurais que si j'arrivais à me faire passer pour un androïde au plot actif. J'inclinais simplement la tête et repris ma place en retrait par rapport à l'humaine, regardant par terre, l'oeil vide. Il n'y avait qu'ainsi qu'on oubliait ma présence et je restais discret, oublié de tous. Son frère? Je ne connaissais que son nom et tous ce qu'on disait de lui, dans la caserne où j'étais. Julius Lullus était un Centurion qui dirigeait la Legio Civitas. Un centurion qui menait à la baguette des jeunes recrues qui se révélaient de braves soldats. Mon ancien maître détestait cet homme et souhaitait montrer que sa caserne à lui était la meilleure, voilà pourquoi les androïdes servaient de cibles. C'était ainsi qu'il travaillait et qu'il dirigeait ses hommes.

- Je ne connais le Centurion Lullus que de nom, Domina.

Je continuais de marcher derrière elle, analysant le chemin que nous prenions. J'avais créée un plan de Rome dans ma carte graphique. Ainsi, je pouvais retrouver Alexia. Elle était loin d'être complète, mais j'avais imprimé depuis le moment où je l'avais croisé, la maison close dans laquelle elle vivait et je connaissais donc la route depuis la Caserne. Il ne me suffisait que d'ajouter le chemin jusqu'à ma nouvelle demeure. Je repris certaines de mes données avec les paroles qu'elle ajouta. J'allais vivre sous le même toit que ce centurion, même si Sylvia restait ma Domina officielle. Je m'attendais à ce qu'il se serve de moi comme de cible, comme je l'avais été. Mais d'après les mots de ma nouvelle maitresse, j'avais le droit de refuser. Je ne demandais pas mieux et si je pouvais rendre la pareille, elle ferait de moi un androïde heureux. Mais avait-on déjà vu un androïde pouvoir frapper un humain? Cela n'était qu'un rêve et une utopie. J'enregistrais également que je ne serais pas le seul androïde. Vu l'argent qu'elle avait déboursé pour m'avoir, je ne doutais pas du potentiel pécuniaire de la famille. Sylvia s'arrêta brusquement alors qu'une enfant s'approcha, plein de fleurs à la main. Celle qui venait de m'acheter comme on va chercher son pain prit son temps pour choisir de jolies fleurs aux couleurs différentes. Je n'avais pas dans mes programmes de fichiers correspondant à l'art. Je ne savais pas si c'était joli ou non, ce furent ses paroles qui m'indiquèrent qu'elle aimait les fleurs choisies. Mais les paroles ne se dirigeant pas vers moi, je n'y répondais pas et restais cloitré dans le silence soumis. Elle finit par reprendre sa route, une fois la transaction terminée et je repartais également à sa suite.

- « Justement, Julius part bientôt. Vous le remplacerez pour les quelques travaux physiques, que nous sommes incapables de faire nous-mêmes. En dehors de cela vous êtes totalement libre. Je serais obligée de vous réquisitionner pour quelques événements mondains. Cela permet d’endormir la méfiance et d’éviter les suspicions des personnages importants. »

Libre? Quand on est acheté ainsi, on ne pouvait pas être libre. J'avais vécu suffisamment pour savoir que nous ne serions jamais libre. Les humains ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Ce n'était pas une nouvelle pour moi. Mon créateur nous l'avait bien dit. Il nous avait éduqué dans le respect des lois, même s'il ne les acceptait pas. Il n'avait pas été mauvais et il avait tout fait pour que nous restions ensemble, Alexia et moi. Aujourd'hui, sa mémoire était bafouée. Sylvia Lullus n'avait pas l'air d'être une maitresse autoritaire et difficile, mais je ne pouvais pas lui faire confiance. On ne disait pas à quelqu'un qu'il était libre en lui donnant des entraves. Mais en effet, elle ne semblait pas être une maîtresse conventionnelle. Je restais soumis, n'ajoutant rien, inclinant simplement du chef pour faire comprendre que j'entendais parfaitement et me soumettais à ses paroles. Elle s'arrêta de nouveau et j'en fis de même. Mon regard balaya l'endroit où nous nous trouvions, mais il n'y avait pas de porte proche pour affirmer que nous étions arrivés. Elle se tourna vers moi et me regard d'un air sérieux, trop sérieux pour ne pas mettre en alerte tous mes systèmes d'observation. Je me plaçais donc en face d'elle, parfaitement à l'écoute, les yeux plantés dans son regard. Elle indiqua que la sécurité de sa famille comptait pour elle, plus que tout. J'inclinais lentement la tête et rajoutais les paroles qui allaient.

- Il sera fait comme vous le désirez, Domina. Je ferais tout mon possible pour ne pas mettre votre famille en danger.

Soit j'obéirais en effet et ne mettrais pas sa famille en danger, soit je tenais ma promesse le temps que je sorte Alexia de là et que je m'enfuis avec elle. Pour le moment j'obéirais, car je ne voulais pas qu'on me retire de cette maison si elle disait la vérité et me laissais plus ou moins libre de mes mouvements. Cela m'arrangeait, je respecterais donc son ordre.
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Re: [E3]F... GUILILING [Sylvia]

Messagepar Sylvia Lullus le 26 Octobre 2012, 17:19

[justify]Sylvia n’avait plus qu’à croire en la parole donnée par cet humanoïde dont elle ne savait presque rien. C’était un pari qu’elle avait déjà accepté de faire plusieurs fois. Chaque fois qu’elle se rendait au marché aux esclaves elle prenait une décision similaire. Elle lui sourirait donc tout en se demandant, si le fait de prendre un homme sous sa protection, allait changer quelque-chose ?
Vénus ne s’était pas manifesté ce qui voulait dire qu’elle avait bien fait. Comme ses sœurs partaient également, avec l’Expédition, impossible d’avoir plus de renseignement.


C’était une maison en pierre, avec de solides fondations et une architecture plutôt simple.
Les deux portes en bois noir de l’entrée, étaient grandes ouvertes, leurs battants avaient été repoussés aux maximum le long des murs. Le soleil pouvait directement investir les lieux. Il éclairait une cour de taille modeste au sol crayeux, autour de laquelle s’organisaient les trois bâtiments principaux.
Une femme [PNJ] d’entre deux âges, arrivait de la droite et avançait dans leur direction, visiblement pour les accueillir. La première androïde, que Sylvia avait eu les moyens de sortir du marché, la plus entêtée aussi. C’était une androïde à la peau mâte, plutôt petite avec les hanches larges et les bras courts. Tout indiquait qu’aucun plot ne contrôlait ses actions. C’était le cas. Une expression avenante illuminait son visage rond.

- « Maée, voici celui dont je t’ai parlé, Alexuis.
Alexuis, je vous présente Maée. Si vous avez la moindre question, sur le fonctionnement de la maison, elle est la deuxième personne la plus indiquée pour vous aider. »


Quant aux deux jumelle -Eris et Lyssa- Vénus seule, était en mesure de dire ce qu’elles étaient en train de faire, de si bon matin. La demeure des Lullus, était majoritairement habitée par des femmes, qui plus est des androïdes. Cela créait une ambiance particulière et plus légère que dans les Casernes.
Il n’était pas rare que la prêtresse offre gite et couvert, à quelques romains, sans que cela soit prévu. Ici, la priorité, n’était pas d’être riche. Cette famille vivait sans véritable excès et avec le respect des choses. Ce qui la différenciait de beaucoup d’ambitieuse.
Ils se dirigeaient tous les trois vers la bâtisse centrale. Le hall ouvrait directement sur une pièce collective où les murs étaient couverts de tapisseries. La salle était chauffée par imposante cheminée. Une bibliothèque, qui atteignait presque le plafond, était chargée de volumina et de codices. C’était l’accumulation de plusieurs siècles de connaissance, dont l’importance trahissait l’appartenance au culte de Minerve.

- « Avant toute chose, j’aimerai, que vous laissiez Maée vérifier votre état général.
Nous avons tout ce qu’il faut ici pour soigner les androïdes. Je crains, qu’un si long séjour avec ces soldats, ait eu des effets peu désirables. »


Un chat indolent venait se frotter aux longues jambes de la Crus. La prêtresse avait apprit à aimer tous les êtres vivants de la planète. Les animaux en faisaient partis. En dehors des pas feutrés de l’animal la pièce était plongée dans le calme. Une odeur de pain chaud, très discrète arrivait de la droite. C’était encore le matin tout somnolait.
Sylvia se saisissait d’une grosse clé en fer qui était sur un meuble à l’entrée. Elle était froide et pesait son poids.

- « Voici la clé de votre chambre personnelle. Vous pouvez y recevoir qui vous le désirez. Tout ce que je demande, c’est que nous soyons prévenus, si jamais votre invité(e) reste coucher ici.»

Sylvia se demandait si le plot était encore actif. Il était trop tôt pour aborder le sujet de façon direct. Elle ne voulait pas prendre le risque de le braquer. Les premières formalités d’usage étaient donc faites. Alexuis avait toutes les informations primaires pour débuter une nouvelle étape de sa vie.
L’humaine posait ses deux mains contre son bas ventre dans une attitude détendue. Une fois chez elle une partie de sa réserve disparaissait. Elle était plus à son aide et plus libre dans sa façon d'être et de paraître... beaucoup moins impressionnante. Elle avait l’air heureuse de le voir ici. Les choses s’étaient passées comme prévues. Maintenant il ne restait plus qu’à découvrir si la cohabitation était possible. Sur ce point il n’y avait pas de raison de s’inquiéter.

- « Maée, vous donnera un peu d’argent, pour que vous puissiez vous faire une garde robe à votre convenance. Nous vous avons mis quelques tenus de mon frère de côté en attendant.
»


Oui tout avait été organisé. Il avait été attendu.

- « Mes revenus sont limités pour ce mois-ci. La préparation du départ de mes frère et sœurs à demandée pas mal d’argent. Mais votre travail sera rémunéré dés que ce sera possible.
Avez-vous… des requêtes, avant que je retourne au Temple ? »


Ce n’était pas une question de politesse. C’était une question honnête. Elle le traitait comme son employé parce que c’était sa fonction à ses yeux.
Sylvia savait que les filles ici prendraient soin du nouveau venu. Elle pouvait le laisser ici sans aucune crainte. Il avait été averti des règles les plus importantes. A présent il devait surtout se faire à l’idée que sa vie allait changer. Pour ça il devait expérimenter. [/jutify]
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Re: [E3]F... GUILILING [Sylvia]

Messagepar Alexius Lullus le 27 Octobre 2012, 22:53

A ma phrase, ma nouvelle maitresse reprit sa route, mais nous n'allâmes pas bien loin, car elle s'engouffra sous un porche tout proche. J'en concluais donc que nous étions arrivés à destination. La maison était grande, belle, parfaitement entretenue, cela sous entendait de l'argent, de l'argent qui coulait à flot, et donc... des maîtres un peu timbrés, comme ceux que j'avais avant. Cela ne m'étonnerait pas en tout cas. Mais bon, il fallait croire que ma condition d'androïde leur autorisé à faire ce qu'ils voulaient. Qu'importe. Ils me le payeront une fois que je serais plus libre. J'étudiais l'endroit qui allait m'accueillir, que je supposais en tout cas. Les deux immenses portes semblaient résistantes et la cour était propre, de chaque côté, il y avait un bâtiment, les trois étaient reliés entre eux. Une femme s'approcha. Maîtresse de maison? Non, je pensais que c'était ma maitresse la Domina. Elle n'avait pas non plus la tête d'être la Mater Familiae. Ce ne fut que lorsqu'elle fut toute proche que je remarquais le code barre. Mince alors, elle pouvait en bluffer plus d'un si elle le cachait. Elle marchait comme une humaine et semblait ne pas subir la hiérarchie comme nous autres. Sylvia parla et je tournais la tête instinctivement vers elle pour l'écouter et qu'elle voit que elle recevait toute mon attention. Maée. C'était le nom de cette androïde. C'était vers elle qu'il fallait que je me tourne si j'avais une question. C'était elle, donc, également la responsable des androïdes, c'était en tout cas ce que je supposais. Domina m'entraina vers le bâtiment, en face de l'entrée, le plus imposant. La pièce était confortable et bien aménagée, une bibliothèque immense trônait là. Ma nouvelle maitresse était une véritable prêtresse ou au moins adepte de Vénus. Elle semblait vénérer les arts pour amonceler autant d'ouvrages.

- Aucun de mes systèmes ne montre de défaillance. Mes capacités physiques sont également toutes opérationnelles.

Néanmoins, je levais les bras, me tournant donc vers l'androïde appelée Maée. Si elle voulait m’ausculter, qu'elle le fasse, tel était le commandement de Domina et même si je n'en avais nullement envie, j'agissais comme si mon plot fonctionnait parfaitement. Maée s'approcha, mais mon regard resta porté sur l'humaine. Cette dernière s'occupa d'un chat et quand l'androïde finit ce qu'on lui avait demandé, Sylvia me tendit une clé.

- « Voici la clé de votre chambre personnelle. Vous pouvez y recevoir qui vous le désirez. Tout ce que je demande, c’est que nous soyons prévenus, si jamais votre invité(e) reste coucher ici.»

En une micro seconde, mes processeurs analysèrent la situation. Si j'avais un plot actif, j'agirais exactement comment mes maîtres le désiraient, c'était à dire que personne ne pouvait entrer, vu qu'un androïde au plot actif ne devait déranger personne. Et puis avoir une "relation" avec un autre androïde prouvait que mon plot n'était plus actif. Une chambre? Pourquoi avais-je besoin d'une chambre? Je n'avais aucun objet personnel, sans parler du fait que "personnel" décrivait une propriété, chose que j'étais et non que je possédais. De plus, je n'avais pas besoin de lit, vu que je me déconnectais simplement, le temps que mes batteries ne se rechargent. Bah, je n'allais pas repousser son geste. Je pris la clé dans la main, mais n'avais aucune intention de m'en servir. Ma réaction arriva quelques millisecondes après le fait qu'elle m'ai tendu la clé. Je la portais à ma ceinture, là où elle ne me dérangerait pas pour le reste de la journée.

- « Maée, vous donnera un peu d’argent, pour que vous puissiez vous faire une garde robe à votre convenance. Nous vous avons mis quelques tenus de mon frère de côté en attendant.
»


Les surprises n'étaient pas terminées. Visiblement, Domina traitait décemment les androïdes. Je n'avais pas l'habitude. J'inclinais la tête, peut-être pour la remercier, peut-être pour tout simplement prouver que j'avais entendu les paroles, mais n'ajoutais rien. Pourquoi voulait-elle que je change de vêtement? Ceux-là montraient bien mon appartenance à la caste des intouchables, des androïdes. Sylvia ajouta qu'elle me payerait. Me payer? A quoi cela rimait? Se moquait-elle? Peut-être, mais mon visage n'exprima rien, le regard perdu dans le vide, l'air absent. Pourtant, j'inclinais de nouveau du chef. Moins j'en savais et plus on m'oublierait.

- Je n'ai pas de question, Domina. Je n'attends que vos ordres.
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