[E3] La brebis au milieu des loups [Prometheus] => Terminé

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Re: [E3] La brebis au milieu des loups [Prometheus]

Messagepar Clio Manilius le 16 Janvier 2013, 15:29

Je me concentrais sur le visage du consul Ignis, les joues toujours aussi cramoisies. Vu ma gêne je pensais qu'il irait enfiler une toge ou quelque chose d'un peu plus important qu'une simple petite serviette de bain. Sa question m'étonna un peu.

"Non... Non... jamais, jamais."

Ben oui, je devais être une sacré exception dans la cité de Rome. Vingt ans et non seulement vierge mais en plus sans avoir ne serait-ce que découvert un minimum la chose ou même le corps d'un homme. J'étais ignorante de toutes ces choses. Je n'avais jamais flirté. Par conséquent, difficile de gérer une situation dans laquelle Prometheus me mettait. Je ne savais vraiment pas bien quoi et comment faire. J'avais peur de l'offenser. J'étais si mal à l'aise.

J’écarquille les yeux alors qu'il me propose de... de... Non, il ne me propose quand même pas de... Son air sérieux me fait peur comme pas possible mais soudain il sourit et indique qu'il plaisante. Je mets un moment à comprendre qu'il dit vrai. Je pousse un long soupir en fermant les yeux. C'est alors que je sens mon corps qui tremble un peu. Il m'avait vraiment fait peur. Je me voyais déjà presque violée, obligée de subir sa personne. J'en ai même mal au ventre. Je mets encore quelques instants à me calmer. J'avais été stupide de paniquer comme ça. Mais je n'avais tellement pas l'habitude de ce genre de chose.


"Je... Je n'ai rien contre la nudité. Je me doute que les dieux nous ont voulu ainsi mais je n'ai pas l'habitude du tout, du tout. Oui les fleurs viennent nues mais nous ne sommes pas des fleurs et je suis pas à l'aise avec ça."

Je ne savais pas trop comment faire ou comment lui expliquer les choses. J'étais aux antipodes du consul. Lui était on ne peut plus à l'aise alors que moi je me sentais vraiment très mal même si j'essayais de me reprendre au fur et à mesure. J'essayais de calmer les battements de mon cœur mais ce n'était vraiment pas gagné.

"Je suppose que vous êtes un bel homme, monsieur le consul."

Je n'avais pas vu d'autres hommes avant lui alors je savais pas trop s'il était beau ou non. Il m'aurait demandé de dire sur une fleur était belle, ça aurait été tellement plus simple. Toutes les fleurs étaient belles. Chacune à leur manière. Vu qu'il avait parlé de fleurs, je pouvais peut-être faire comme s'il en était une ou quelque chose comme.

"Je suppose que vous êtes beau à votre manière consul."

Ma voix s'était faites toute petite. Je ne m'étais jamais posée la question sur la beauté des gens alors je devais vraiment être très très maladroite. Et ma phrase n'était probablement pas appropriée. Mais je ne voyais pas trop quoi dire d'autres. Mes fleurs me semblaient tellement plus simples à comprendre que les êtres humains. Je rougis pire qu'un coquelicot alors qu'il m'embrasse sur le front. Les seuls à faire ça avaient été mon père et Senecca. Je ne sais alors plus quoi dire.

Il s'éloigne alors pour s'habiller et je me glisse alors derrière un paravent pour en faire de même. Je me déleste de ma tenue mouillée pour revêtir une tenue blanche très jolie, blanche et toute brodée de jolies fils rouges. Elle est un peu grande pour moi. Je n'ai pas vraiment les formes pour la remplir comme il faudrait. Mais cela irait bien comme ça. Au mois j'étais habillée. J'entendais, dans le même temps, les questions du consul.


"Je... je ne sais pas monsieur le consul. Je ne me suis jamais intéressée à qui que ce soit. Mes fleurs m'ont toujours suffis. Je suis bien avec elle. Je n'ai pas vraiment besoin d'autres choses."

Enfin non c'était pas tout à fait exact. J'avais bien rencontré un jeune homme très gentil mais je ne l'avais vu qu'une fois. Je comptais bien le revoir dès que mon cadeau serait prêt. Mais je ne savais pas du tout comment cela allait se passer. Je l'aimais bien. Il avait été si gentil avec moi. Il avait pris soin de moi lors de cette nuit maudite où j'avais perdu les miens. Je sortais de derrière le paravent, ma tenue noire à la main. Mes joues étaient toujours rouges.

"Enfin j'ai rencontré quelqu'un il y a quelques jours mais je... je ne sait pas bien ce que je ressens ou quoi en penser. Il s'est occupé de moi la nuit où ma famille est morte."

Les larmes me montèrent immédiatement aux yeux. La douleur fut fulgurante et transperça mon cœur. C'était encore si récent. L'eau salée coula sur mes joues et je les essuyais du revers de ma main. J'essayais de les retenir. Le consul n'avait pas besoin d'avoir une employée pleurnicheuse.

"Je suis désolée. Ils ont disparus il y a peu et ça me fait toujours aussi mal. Je suis désolée."

Les larmes coulèrent de plus belles. Je cachais mon visage dans ma tenue pour essuyer mes larmes. J'essayais de me clamer et de me reprendre mais j'avais si mal. J'aurai tant aimé que Caecilius soit là. Il aurait su quoi me dire. Sa simple présence m'aurait fait du bien. Mais il fallait que j'apprenne à gérer ça seule. Mais c'était si dure.
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Re: [E3] La brebis au milieu des loups [Prometheus]

Messagepar Prometheus le 02 Février 2013, 21:14

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Re: [E3] La brebis au milieu des loups [Prometheus]

Messagepar Clio Manilius le 06 Février 2013, 16:34

Je pleurais tant mon chagrin était grand. Déjà sensible à la base, je ne pouvais me retenir au vu des circonstances. D'autres que moi auraient plus fortes, elles auraient affronter la mort des leurs avce plus de courage sans pleurer devant un inconnu. Mais je n'étais pas ces filles fortes qu'on pouvait admirer pour leur courage et leur caractère bien trempée. J'étais tout le contraire, petite et effacée. J'essayais de mener ma vie. Une vie bien mal en point en ce moment. Une vie défaite et que je peinais à reconstruire. Chaque jour était une épreuve que j'essayais de surmonter tant bien mal. Tétris me faisait du bien à la maison. Sa présence me faisait parfois sourire et pour ne pas trop la perturber, j'essayais de me montrer un peu heureuse, moins triste. Je me forçais pour ne pas la voir triste aussi mais je remarquais que cela me faisait du bien aussi.

Le consul essayait de me réconforter. Moi qui le prenais pour quelqu'un, pas de méchant, mais de très impressionnant. Mais au final, il était bien plus gentil et plus accessible qu'il ne le montrait au premier abord. En même temps, je m'en doutais déjà. Il n'y avait qu'à voir son attitude avec son frère. Combien de personnes auraient laissé de côté quelqu'un d'aussi différent ? Peu de gens en vérité. La plupart des Romains étaient très égoïstes et ne voulaient voir que la beauté autour d'eux. S'intéresser aux gens en difficulté n'était pas vraiment leur préoccupation principale. Cela était fort dommage car c'était les pauvres qui avaient souvent le plus à donner.

Soudain, je me retrouvais dans les bras du consul. Je ne m'attendais pas une telle réaction de sa part et la surprise fit stopper mes larmes. Ses paroles ramenèrent un léger sourire sur mes lèvres. C'est alors qu'il s'amusa à jouer les magiciens. Il s'écarta un peu de moi et brusquement des flammèches apparaissent au bout de ses doigts et prennent vie sous la forme de petits esprits féminins. Mes larmes s'arrêtent pour de bon alors que je regarde le spectacle, les yeux pleins d'étoiles. Etant une fille simple, il me fallait peu de choses pour être heureuse ou pour retrouver mon sourire. Je ne pouvais m'empêcher d'applaudir mon magicien.


"Magnifique ! Vous avez un don magnifique !"

Peut-être me trouverait-il stupide de réagir ainsi, comme une petite fille. Mais c'était ma nature, ma façon d'être et d'agir. Je ne savais être autrement. Même si souvent j'avais souhaité être plus forte, ma nature c'était moi, mon moi profond. Nier cela aurait été nier tout ce que j'avais fait et été toutes ces années. Au final, j'étais très bien comme ça. J'applaudissais de nouveau.

Comment vous faites ça consul Ignis ?"

Comme tout enfant, je voulais connaître le secret du magicien tout en me doutant qu'il conserverait son secret pour préserver sa magie.
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Re: [E3] La brebis au milieu des loups [Prometheus]

Messagepar Prometheus le 23 Février 2013, 19:44

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Re: [E3] La brebis au milieu des loups [Prometheus]

Messagepar Clio Manilius le 23 Février 2013, 21:48

Comme une enfant, je regardais les petits personnages enflammés danser pour moi avec des petites étoiles dans les yeux. C'était un véritable tour de force. Le feu ne semblait pas faire le moindre mal au consul. Il le manipulait comme si ça n'était pas dangereux, comme si ça ne brûlait. c'était un vrai talent. Un prodige. Je continuais d'observer, mon sourire s'étirant d'une oreille à l'autre. Je tapais dans mes mains, soudain toute heureuse. C'était comme si mon chagrin et mes craintes s'étaient envolées comme la fumée de ses flammèches. Je retrouvais ma bonne humeur et le consul en semblait ravi.

"Les dieux sont vraiment impressionnants. Quel don incroyable et magnifique ! Vous êtes gâté consul Ignis."

Je lui souriais de plus belle quand il me dit préférer mon sourire et mes larmes. Je le remerciais de me laisser finir de m'apprêter seule. Mais j'étais presque déçue de voir les petits personnages de flamme disparaître. J'espérais qu'il voudrait bien me remontrer cela un jour. C'était stupide. Il était consul et moi juste une petite fleuriste. Il n'allait pas passer son temps à me faire des tours de passe-passe, le pauvre.

Je finissais de m'habiller, pliais mes affaires sur mon bras et le rejoignais dans le jardin. Il avait retrouvé son frère ou c'était peut-être l'inverse. Je souriais avec tendresse à Proteus et hochais la tête à ce que me disait le consul. Je ne dirais jamais rien de Proteus à qui que ce soit. Il méritait bien de vivre en paix.


"Je vous le jure consul. Personne ne saura jamais rien sur Proteus par ma bouche. Je reviendrais demain avec des échantillons de fleurs et nous choisirons ensemble quoi mettre et où les mettre."

Je fis un grand sourire à Proteus avant de lui faire un petit câlin quand il me déposa un baiser sur ma joue avant de retourner auprès de son frère. Je leur souriais. Je m'inclinais devant le consul pour le saluer avant de faire un baiser sur la joue à mon tour à Proteus.

"A demain Proteus. Au revois consul Ignis. A demain."

Je faisais un petit au revoir de la main aux frères avant de me diriger vers la sortie. Je rapporterais la tenue demain. J'aurai le temps de la laver et de la sécher d'ici à demain après-midi.
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