[E3] Ton nouveau chez toi si tu veux bien [Tétris]

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[E3] Ton nouveau chez toi si tu veux bien [Tétris]

Messagepar Clio Manilius le 17 Octobre 2012, 15:09

Clio et Tétris viennent d'ici : viewtopic.php?f=38&t=177&p=13124#p13124



Je lui souriais tant bien que mal et reprenait le chemin de ma boutique qui était aussi ma maison. Sur tout le trajet, je ne disais rien. Ma bonne humeur, je ne l'avais toujours pas retrouvé. Je me forçais devant les gens mais c'était une attitude que j'avais du mal à conserver en permanence. Là, je ne me sentais pas le courage. J'avançais en contemplant le sol et ce n'est que devant ma boutique que je me rendis compte que l'androïde était là.

« Je suis désolée, je ne suis pas très drôle en ce moment. »

J'affichais un triste sourire avant d'ouvrir la porte. Au dessus de la devanture, on pouvait lire « Le jardin de Cérès ». Un hommage à celle que je vénérais. Mon père avait toujours honoré Minerve. C'était d'une grande logique quand on était un combattant. Mais pour ma part, je ne me sentais pas vraiment attirée par elle même si je la respectais, elle et tous les autres dieux. J'étais très croyante et je priais régulièrement. Malgré les pertes qui m'avaient si durement touchées, je n'avais pas perdu la foi. Je croyais encore et toujours en les dieux. Mais celle que j'avais choisit faisait partie des dieux mineurs. Très peu de personnes honoraient Cérès, déesse de l'agriculture, des moissons et de la fécondité. Pourtant, elle aurait du figurer parmi les plus aimés des divins car sans elle, sans sa protection, il n'y aurait point de cultures et les Romains ne pourraient se nourrir. Mais les autres dieux avaient supplantés la belle et douce Cérès. Mais je croyais toujours aussi fort en elle.

C'était Senecca qui m'avait compté son histoire alors que j'étais enfant. J'avais fait un rêve étrange et avais vu une femme en blanc, aux traits doux et maternels. Elle était si belle. Tenant des gerbes de blé, elle m'avait simplement sourit et je m'étais étrangement senti bien. J'en avais parlé à mon père qui m'avait simplement rétorqué que j'avais du m'imaginer ma mère dans mes rêves. Je en l'avais jamais connu. Elle était morte à ma naissance. Mais Senecca avait voulu en savoir plus. Alors il me parla de la déesse des blés, me raconta son histoire et je sus que c'était elle que je vénèrerais toute ma vie. Mon père ne s'y opposa pas. En homme bon et sage, il avait toujours voulu que je suive les élans de mon cœur car c'était le seul moyen d'être heureux selon lui.

Quand mon père m'offrit cette petite boutique, le choix du nom fut rapide. Ma protectrice et aussi ma déesse se devait de figurer dans le titre. L'endroit était peu important mais les fleurs que je cultivais l'avait toujours égayé. Une porte jouxtait une fenêtre immense qui servait de devanture. J'avais posé plusieurs jardinières devant où je faisais pousser des fleurs de pavot, les fleurs préférées de Cérès. Selon ce que Senecca m'avait raconté, Jupiter avait fait manger des graines de pavot à la déesse afin de l'endormir et de calmer sa peine d'avoir vu sa fille, Proserpine, se faire enlever par Pluton et conduite aux Enfers. Cérès avait alors abandonné les hommes, laissant les moissons dépérir, provoquant disettes et famines jusqu'à ce que le père des dieux ne tranche et laisse Proserpine à Cérès le temps du printemps et de l'été.

D'habitude, je mettais également des fleurs à l'extérieur mais comme je m'étais absentée, j'avais tout rentré pour le moment. J'ouvris la porte et fit découvrir l'intérieur de l'endroit à celle qui m'accompagnait. Les tables et les étagères supportaient toutes sortes de plantes et de fleurs. On avait l'impression d'être dans une serre ou un grand champs. Malgré la petitesse de l'endroit et l'impression de désordre floral, tout y était parfaitement harmonisé. Dans le fond, un petit comptoir me permettait de composer les bouquets voulus par les clients. Une petite table derrière supportait quelques flacons et sachets. En plus des fleurs, je confectionnais aussi des baumes, des tisanes et d'autres potions. Au dessus, dans une niche creusée dans le mur, la statue de Cérès trônait.

Je traversais la boutique et franchit une arche voilée par un rideau beige assez épais. Derrière se trouvait la petite cuisine. Elle servait à al fois à faire les repas qu'à préparer les potions. D'ailleurs des fils tendus en l'air supportaient de nombreuses plantes, racines, feuilles, fleurs en train de sécher. L'endroit n'était pas grand. Quatre personnes au maximum pouvait tenir dans l'endroit. Une petite table dans un coin possédait trois chaises. Trois chaises dont deux n'étaient plus utilisées désormais. Je ne pus que laisser quelques larmes glisser de mes yeux en voyant les deux chaises qui progressivement se couvraient de poussières et que ni mon père, ni Senecca n'occuperaient plus jamais. J'essuyais mes yeux rapidement avant d'emprunter le petit escalier en colimaçon qui conduisait au premier étage et à ce qui me servait de pièce de vie et de chambre. Très lumineuse, les fleurs y avaient aussi la part belle. Mais les fleurs, les plantes étaient comme moi. Elles semblaient moins lumineuses, les têtes penchées, les corolles tombantes comme si elles se fanaient. Une chose assez inhabituelle. Les fleurs avaient tendance à avoir une durée de vie bien plus longue en ma présence mais depuis la mort des miens, elles mourraient prématurément. Le reste du mobilier était très spartiate. J'avais peu de besoin. Une petite table et une chaise devant la fenêtre, une paillasse qui me servait de lit dans un coin, dans un autre coin un paravent de bois masquait bassine et broc. Je n'avais pas les moyens d'avoir une salle d'eau. Je prenais mes bains aux bains publics comme beaucoup de Romains peu fortunés. Enfin, en face de la fenêtre, un petit autel supportait une statue de Cérès un peu plus grande que celle de la boutique. J'avais déposé des fleurs sauvages, celles qui poussaient dans les champs de blé, devant la statue. Deux pots de terres cuites entouraient la divinité. Dans l'un je faisais pousser du blé et dans l'autre des fleurs de pavot, les deux symboles majeurs de ma déesse. Un morceau de tissu blanc était aussi soigneusement plié dans un coin. Il me servait à couvrir mes cheveux lorsque je priais. Le blanc était aussi l'apanage de Cérès et en signe de dévotion, je me couvrais toujours les cheveux pour ainsi lui rendre hommage chaque soir.


« Je ne possède pas grand chose. Tes autres propriétaires devaient être plus riches que moi. Navrée de ne pas pouvoir te donner plus. On ira demain au marché pour te trouver un lit. Tu peux poser le sac si tu veux. »

J'essayais tant bien que mal de me donner une contenance et de ne pas trop lui montrer ma peine.

« Si tu veux rester et que le marchand veut bien aussi, tu es la bienvenue ici. Je n'ai pas grand chose à t'offrir mais ce que j'ai, je le partagerai volontiers avec toi. »

Une nouvelle fois, je lui souriais comme je pouvais. J'avais toujours été d'un naturel généreux. Le partage était une valeur importante pour la déesse que je vénérais et pour moi, cela allait tellement de soi.

« Tu pourras toujours m'aider à la boutique et au marché. Mais je voudrais que tu m'appelle par mon prénom, Clio. Je n'ai pas l'habitude qu'on m'appelle Domina. Je suis pas une maîtresse du tout ! »

Une relation amicale m'allait parfaitement. Je ne me voyais pas donner des ordres secs comme certaines matrones que j'avais croisé au marché. Les androïdes n'étaient pas des objets et méritaient beaucoup plus de respects que ce qui leurs étaient donnés.

« Soyons amis si tu veux bien. »

Spontanément je lui tendais la main en signe de bienvenue et d'amitié future. Non je ne voulais pas d'une servante, j'avais plus besoin d'une amie, mais je ne le savais pas trop alors. Ma souffrance était certainement encore trop grande.
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Re: [E3] Ton nouveau chez toi si tu veux bien [Tétris]

Messagepar Tetris le 01 Novembre 2012, 16:04

La chance est avec moi. D'ailleurs, je suis certaine qu'elle ne m'a jamais quitté malgré tout ce que l'on pourrait penser en regardant mon passé. Tout ce qui m'arrive est dans un but précis. Je suis sûre et certaine que rien n'arrive par hasard et que mon destin est de rencontrer toutes ces personnes qui entrent dans ma vie. Ma nouvelle Domina est l'une d'elle. Elle va jouer un grand rôle dans ma vie, tout comme j'espère en jouer un dans le sien.

Je ne peux cacher le sourire qui illumine mon visage alors que l'on prend le chemin vers sa demeure. J'espère la combler de bonheur pour qu'elle abandonne l'idée de me rapporter chez Spurius. Ce n'est pas que je ne l'aime pas ce monsieur. C'est juste qu'il essaye tout le temps de me bidouiller. Il veut changer celle que je suis alors que si mon créateur m'a fait comme il m'a fait, c'est qu'il y a bien une raison. Si j'ai survécu jusque là ce n'est pas pour rien. Personne ne pense comme cela. C'est ça que moi, je trouve bizarre.

À un certain moment, la gentille jeune femme se retourne vers moi et s'excuse. Pourquoi s'excuse-t-elle ? Ce n'était pas de sa faute si elle était triste non ?

Vous avez fait quelque chose de mal ?

C'est vrai, je me le demande, sinon pourquoi s'excuser d'être ce que l'on est. Je ne peux m'excuser d'être comme je suis. Ce n'est pas de ma faute. Je ne l'ai pas choisi. J'ai été créée comme cela. À quoi bon refuser d'être tel qu'on nous a fait ?

Sans m'en rendre compte, on est déjà arrivée. Nous sommes devant une jolie boutique. Je comprends que c'est la sienne une fois qu'elle y glisse une clé dans la serrure. Je suis excitée. Que va-t-elle vouloir que je fasse pour l'aider ? Les plantes, je connais. Il y a jadis très très longtemps, mon créateur me laissait aller en cueillir pour lui. Si seulement, je n'avais pas écrasé mes souvenirs, je serais capable de me souvenir de son visage. Malheureusement, cela fait bien longtemps que tout mon passé est devenu flou dans ma tête.

C'est votre boutique ? Comme elle est jolie... Mes yeux se posent partout avec émerveillement avant de se poser sur elle. Comme vous.

Un large sourire illumine mon visage. Elle ne peut douter de ma sincérité, tout simplement, car je ne suis pas programmée pour mentir. Un détail qui m'a souvent porté préjudice auprès de mes anciens propriétaires. Aller savoir pourquoi dire la vérité est si souvent devenue un crime. Je ne peux rien y faire. Même si je devais me dire qu'il serait judicieux de taire telle ou telle information, je ne le pourrais pas.

Il y a encore quelques minutes, j'avais des poubelles comme simple demeure. Votre boutique que vous pensez si modeste est de loin une demeure des plus magnifique pour moi. Je ne peux que m'y sentir bien, j'en suis sûre.

Je pose les paquets à sa demande. Il y a quelque chose qui me frappe chez elle. D'habitude, quand j'arrive chez quelqu'un, il me cite tout ce que je vais devoir faire pour eux. Certains y mettent des gants, d'autres pas. Avec elle, c'est complètement différent. Elle parle de partage et tout cela avec plaisir. Cela aurait de quoi déstabiliser n'importe quel androïde. D'ailleurs, je ne sais quoi répondre et ne fait que hocher de la tête. Tout ceci ne m'inspire rien de bon. Je n'arrive pas à répondre à ses questions et je pressens que mon logiciel ne va pas apprécier cela. Alors, que des milliers d'information se déroulent dans ma tête pour savoir quoi lui répondre, j'arrive tout de même à continuer la conversation en même temps.

D'accord Clio. Mais si vous n'êtes pas ma maîtresse je dois dire quoi quand on me posera la question ?

Je suis une machine. J'ai obligatoirement un maître, c'est comme ça. Ce sont les règles de ce peuple et cela depuis aussi loin que je me souvienne. J'ai besoin qu'elle m'explique ce que je suis alors ? Qu'est-ce que je dois dire quand on me demandera à qui j'appartiens. Ouhlala, je me pose beaucoup de questions. À la requête que je viens de lancer, une autre s'y ajoute. De nouveau, je recherche la solution parmi des milliers de possibilités. Je sens de plus en plus que mes circuits chauffent. Cela fait beaucoup à assimiler d'un coup. Une petite odeur de chaud commence à se faire sentir et je me mets à rougir.

Amis ? Qu'est-ce que c'est, Ami ?

Et voilà, c'est la goutte d'eau. D'un coup, sans même pouvoir y faire quoique ce soit, je m'éteins. Je vais me réinitialiser tout doucement et me réveiller d'ici une heure ou deux... si tout se passe bien.
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Re: [E3] Ton nouveau chez toi si tu veux bien [Tétris]

Messagepar Clio Manilius le 07 Novembre 2012, 20:28

Les questions de Tetris me décontenançait au plus haut point. Visiblement, je devais être aussi surprise qu'elle par nos questions réciproques. Je n'avais jamais eu d'autres androïdes que Senecca et je ne l'avais jamais considérer comme un androïde. C'était mon ami, comme un père pour moi. Son plot étant inactif, cela le rendait très humain. D'ailleurs, on ne voyait nullement la différence entre lui et un être humain. On ne voyait d'ailleurs pas la différence entre un humain et un androïde en général maintenant à y réfléchir. Tetris paraissait très normale et humaine sauf qu'elle ne comprenait visiblement pas certains concepts très humains. J'étais bien embêtée pour le coup. Je ne savais pas quoi faire. Je respirais un grand coup.

« Je suppose que pour tout le monde, dehors, je serais ta domina, ta... propriétaire. »

Je n'aimais pas ça du tout comme terme. Propriétaire, cela ramenait l'androïde au rang de simple objet. Je ne voyais tellement pas les choses ainsi. C'était presque une insulte à mes yeux. Non ce n'était pas presque, c'était une insulte. Comment aurais-je pu dire de Senecca ou de Tetris qu'ils étaient des objets ? C'était inhumain. Malheureusement, dans la cité, cela fonctionnait ainsi. Je ne tenais pas à faire avoir des problèmes à celle que je venais de ramener chez moi.

« Juste qu'à l'intérieur ou quand on est que nous deux, ce sera juste Clio. »

Mais soudain autre question déconcertante. Elle me demandait ce qu'était être « ami ». alors là je savais plus quoi dire du tout. Cela me paraissait tellement simple. Mon visage devait refléter ma surprise et mon incompréhension. Elle ne comprenait pas et moi, je ne savais pas bien comment expliquer les choses.

« Ami... euh.... je ne sais pas comment dire... »

Brutalement, tout bascula. Tetris sembla s'arrêter de fonctionner et tomba au sol devant moi. Mais qu'est-ce qui lui arrivait ? Je me précipitais sur elle et essayais de la réveiller.

« Tétris ? Tétris ? Tu m'entends ? Tétris ?... »

Rien. Impossible de la réveiller. Qu'est-ce que je pouvais bien faire ? Un instant, je sautais sur mes pieds pour aller chercher un médecin. Mais je m'arrêtais brutalement. Non. Tetris était une androïde, pas une humaine. Le médecin ne pourrait rien pour elle. Je revenais alors vers elle, m'agenouillant à ses côtés et caressant ses cheveux. J'avais les larmes aux yeux. Avait-elle un dysfonctionnement et est-ce que c'était pour ça qu'on l'avait mise au rebut ? C'était méchant pour elle ! Étais-ce moi qui avait provoquer ce souci ? Peut-être vu qu'elle ne semblait pas tout comprendre de ce que je racontais.

Que pouvais-je bien faire pour elle ? Pour la ramener à la vie ? Je ne savais pas du tout mais je me rappelais qu'elle avait brusquement ouvert les yeux quand j'étais passée dans la rue. Peut-être allait-elle revenir seule ? De toute façon, je ne pouvais pas faire grand chose pour elle pour le moment. Je ne pouvais qu'espérer. Je restais donc près d'elle, relevant mes jambes contre ma poitrine et je les entourais de mes bras. Ainsi, j'attendais son retour. J'aurai pu aller m'occuper de mes fleurs mais j'étais bien trop inquiète pour cela. Je préférai attendre qu'elle revienne si jamais elle revenait. Je l'espérai de tout mon cœur et priais ma déesse pour la voir ouvrir les yeux.
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Re: [E3] Ton nouveau chez toi si tu veux bien [Tétris]

Messagepar Tetris le 27 Novembre 2012, 12:48

Les requêtes étaient trop nombreuses et trop approchées en peu de temps. Je n'ai pas été conçu pour supporter autant d'interrogations. Alors que beaucoup de mes congénères ont été créés pour être intelligent et autonome, ce n'est pas mon cas. Mon créateur n'avait pas besoin d'une bibliothèque sur pattes, d'un ami ou d'une amante. Son seul désire était que j'exécute des tâches simples et que je résiste aux vents et marrées.

Pour beaucoup je suis obsolète, mais pour mon premier maître, j'étais précieuse et d'une grande aide. Il était vieux et ne pouvez plus porter ni marcher comme dans sa jeunesse. À l'époque, les dieux n'étaient pas encore à Rome. Tout le monde craignait pour l'espèce humaine. Mon maître savait qu'il allait mourir un jour ou l'autre et il a voulu me faire indestructible pour laisser une trace de lui sur cette Terre. Il m'a créé par amour et je l'ai toujours bien servi. Je n'ai pas changé depuis ce jour et je ne comprends pas pourquoi cela ne colle jamais avec mes propriétaires. Je m'efforce d'exécuter les ordres comme on me l'a appris. Je ne sais ce que va penser Clio de moi, mais je n'ai même pas le temps d'y songer que je surchauffe et qu'en un instant je m'éteins.

La température de mes circuits étant revenue raisonnable, je reviens à moi. Je suis interloquée quand je vois ma domina les larmes aux yeux. Je ne sais pas combien de temps j'ai été sans connaissance. Quand je suis éteinte, le temps ne passe pas pour moi. J'ai l'impression que je me suis reboutée il y a quelques secondes et j'ignore qu'il en est tout autre.

Pourquoi pleurez-vous ?

Je me relève à la recherche d'un intrus ou de quelqu'un ayant pu lui faire du mal. Je ne suis pas un androïde de combat. Je n'ai pas été crée pour protéger, mais mon instinct de survie me pousse quand même à surveiller mon foyer et par conséquence ma sécurité.

Suite à ses explications, je comprends que c'est à cause de moi. Je n'avais jamais vue quelqu'un pleurer pour moi auparavant. À cause de moi oui, mais pas pour moi. Cette maîtresse était vraiment bizarre ma foi. Je ne comprends pas ce qui est cassé chez elle, mais cela me fait sourire. Je ne souris pas par méchanceté. Je viens juste de comprendre que je viens de rencontrer quelqu'un comme moi et cela me rassure encore plus dans ma conviction qu'elle est parfaite et qu'enfin, j'ai peut-être trouvé la domina qu'il me faut.

Il ne faut pas vous inquiéter pour moi Clio. Je suis indestructible. C'est ce que les gens disent sur moi. On a essayé de me détruire des milliers de fois, mais ils n'ont jamais réussi. On ne peut pas s'insérer dans mes circuits non plus. C'est pour cela qu'on dit que je suis cassée. Personne ne peut me réparer. Pourtant, je ne comprends pas ce qui ne va pas chez moi. Je suis certaine d'être toujours comme mon créateur m'a créé et ce n'est pas de m'être fait écraser sous le temple de Pluton qui a changé cela. Vous trouvez vous aussi que je suis cassée ? Vous allez me remettre avec les ordures ?

Je n'ai pas peur. Je ne suis pas inquiète. Je suis un robot, une machine. Je ne peux pas ressentir un sentiment humain. Je peux les observer et les détecter, mais je suis incapable de les imiter. Par contre, je suis apte à me poser des questions. Je n'arrive que très rarement à analyser correctement certaines situations autre que celles qui peuvent me mettre en danger. Je reconnais la colère, la peur, la tristesse, la joie, mais jamais je ne pourrais l'expliquer.
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Re: [E3] Ton nouveau chez toi si tu veux bien [Tétris]

Messagepar Clio Manilius le 08 Décembre 2012, 12:59

Le temps passait et je ne bougeais pas. Je restais prêt de mon androïde comme si j'étais sa gardienne. Mes yeux restaient humides et je continuais de prier en moi; Je priais pour son retour et me sentait tellement responsable de ça. Je ne sais pas bien pourquoi mais je sentais que j'avais du faire une bourde à un moment donné. J'imaginais tous les androïdes comme Senecca. J'oubliais que comme les hommes, ils sont tous différents. En plus, ils possèdent un plot qui les conditionne selon la volonté de leurs propriétaires ou concepteurs. Le plot, lorsqu'il devient inactif, leur donne leur libre-arbitre. C'était certainement le cas de mon mentor. Mais c'était loin d'être le cas de tous les androïdes et ce n'était probablement pas le cas de Tétris. Elle ne devait pas comprendre de quoi je parlais un peu plus tôt. Il allait me falloir agir différemment avec elle mais je ne savais pas vraiment comment faire.

Après trois bonnes heures, j'eus le soulagement de voir les yeux de mon androïde s’ouvrir et je poussais un soupir de soulagement. Elle avait l'air d'aller bien mais je n'étais pas experte du tout dans ce domaine. Je me rapprochais d'elle et elle sembla surprise de me voir pleurer. Elle me posa d'ailleurs la question et je la vis regarder autour d'elle. Que cherchait-elle donc ?


"Je m'inquiétais pour toi. D'un seul coup, tu t'es éteinte et tu es tombée au sol. J'ai eu peur pour toi. J'ai cru que tu n'allais plus te réveiller et je ne savais pas bien quoi faire. Cela fait environ trois heures que tu as perdu connaissance. C'est long. Mais je suis heureuse que tu sois revenue dans ce monde."

J'essuyais mes larmes et un sourire vint orner mes lèvres. L'inquiétude était passée et faisait place au soulagement. Elle allait bien. Maintenant, il allait falloir aller de l'avant et essayer de trouver comment lui parler, lui expliquer les choses. D'ailleurs, je ne savais pas du tout comment faire. Mais au moins elle m'expliqua son côté indestructible et j'en fus soulagée. Mais je m'interrogeais.

"Oh non, non, ne crains rien. Je n'irais pas te remettre dans les poubelles. Je te l'ai dit tu es chez toi ici. Tu resteras avec moi."

Je n'aimais pas me montrer possessive mais comme je craignais qu'elle ne comprenne pas forcément les choses, j'optais pour cette option. J'allais devoir la "domina" dans une certaine mesure. Je serais jamais capable d'en être vraiment une mais je voulais que Tétris se sente à l'aise et si c'était comme ça et bien soit.

"Je pense, effectivement, que tu es telle que ton créateur t'a voulu et moi, je ne vois rien de défectueux chez toi. Tu es très bien comme ça. Par contre, comment ça se fait que tu es été bloquée sous le temple du dieu Pluton ? Comment est-ce possible ? Qu'est-ce qui t'es arrivée ?"

Oui, j'étais curieuse et ce fait me faisait me poser des questions. Comment avait-elle pu se retrouver bloquer sous un temple ? C'était une énigme complète pour moi. Mais j'espérai qu'elle pourrait me donner quelques explications si elle pouvait.
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Re: [E3] Ton nouveau chez toi si tu veux bien [Tétris]

Messagepar Tetris le 31 Décembre 2012, 13:14

Je ne comprenais pas ses larmes. Jamais personne avant ne s'était inquiété pour moi. Pour la première fois, je me dis, que peut-être, j'ai enfin trouvé la personne qu'il me faut.

Quand je suis éteinte, je n'ai aucune notion du temps qui s'écoule. Pour moi, je n'ai fait que fermer les yeux, alors qu'elle me dit que je suis restée inactive durant trois heures... bon il est vrai que même trois heures pour moi, ce n'est rien. Quand on a dû attendre que le temps passe comme je l'ai fait et quand on a mon âge, les heures n'ont plus vraiment d'importance.

Pour le moment, tout ce qui m'inquiète, c'est qu'elle veuille se débarrasser de moi. Maintenant, elle sait que j'ai des problèmes de circuits et que je ne suis pas en bon état. Elle va faire exactement comme les autres, se débarrasser de moi. Pour la première fois, je n'en ai vraiment pas envie. Ce n'est pas qu'avec mes anciens propriétaires, ce fut le cas. C'est juste que ça n'avait pas vraiment d'importance. Je faisais ce que l'on me demandait sans broncher, ni même réfléchir. Seulement, avec elle, c'est différent... elle s'inquiète pour moi. C'est bizarre et inattendu, mais je veux en découvrir plus sur elle.

Je souris à pleines dents quand elle me certifie que je suis maintenant sienne et chez moi. C'est un geste qu'elle attendait et pour une fois je le trouve en osmose avec mes circuits.

Je ne sais pas vraiment ce qui a pu se passer. J'étais parti sous l'ordre de mon créateur... il me semble... cueillir des plantes. Je pouvais partir des jours entiers. Seulement, cette nuit là, un monticule de roches est venue s'écraser sur mon corps. Je ne savais pas ce qu'il se passait avant que des siècles plus tard, on vienne me déterrer. J'ai attendu tout ce temps qu'on vienne me chercher et on l'a fait.

Je suis une personne d'un naturel confiant. Je suis positive et toujours charmée de tout. Allez savoir si mon créateur avait la même fraîcheur ou si ce n'était qu'un besoin pour lui, mais cette patience dont il m'a doté et cette attitude positive, m'ont certainement aidé à tenir tout ce temps.

Maintenant, qu'elle a dit que je pouvais rester et que je lui ai raconté mon histoire, je veux savoir les tâches que je vais être amenée à faire.

Vous avez un mari et des enfants ? Il va falloir que je m'occupe d'eux aussi ?

Mes yeux se portaient déjà depuis le début sur toutes les petites choses qu'il allait falloir que je répare dans cette boutique.

J'irai vous chercher des planches pour réparer ces étagères si vous voulez. Je sais faire tout ça.

Il est vrai qu'en général, tout ce que je touche n'est pas forcément sauvé, mais au moins j'essaye. Personne ne pourrait venir me dire que je ne mets pas de coeur à l'ouvrage.

Oh, mais je n'avais pas vu l'heure ! Où est la cuisine, que je vous prépare un repas ?

Je ne savais pas encore ce qui pouvait se trouver dans le garde manger, mais cela n'avait pas d'importance, je saurais me débrouiller. J'étais un vrai petit cordon bleu... enfin il y a des siècles. Les plats et les goûts ont désormais changé et allez savoir pourquoi, la topinambour n'a plus le même succès que dans le temps.
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Re: [E3] Ton nouveau chez toi si tu veux bien [Tétris]

Messagepar Clio Manilius le 08 Janvier 2013, 11:17

Eh bien Pluton n'avait pas fait dans le détail en faisant écraser son temple sur cette pauvre androïde. Cela m'étonnais beaucoup qu'un dieu commette une erreur comme ça. A moins qu'il n'est pas de considération pour une androïde comme certains humains qui ne voient en eux que de vulgaires machines ? Ou alors c'était volontaire mais je ne voyais vraiment pas pourquoi.

Et bien qu'elle histoire ! Tu as eu une sacré patience pour rester aussi longtemps sous le temple. Et oui, heureusement que tu es indestructible. C'est une chance pour toi. Moi je crois que je n'aurais pas supporter de rester comme ça sous la terre. Je serais devenue folle et je serais morte de chagrin et de solitude.

J'oubliais que je n'étais pas une androïde et que comme tout humain lambda, je serais morte au mieux écrasée, au pire de faim et de froid. Mais ce genre de détails me passaient au-dessus de la tête. Un androïde était un être vivant au même titre que les humains. Mais cela tout le monde ne le concevait pas.

Je la regardais observer mon lieu de vie et ce qui allait être le sien. Ses questions et ses commentaires me déstabilisèrent un peu au début. Je n'avais pas l'habitude qu'on me demande ça. Mais la plupart des gens que je côtoyais, me connaissait bien et depuis longtemps. Les autres ne s'intéressaient pas plus à moi que ça et ma vie privée n'avait aucun intérêt pour eux et heureusement pour moi d'ailleurs.

J'étais heureuse. Tétris semblait prendre ses marques en tout cas. Elle semblait déjà trouver des choses à faire. C'était tant mieux vu que je savais pas trop bien ce que je pouvais bien lui donner comme ordre. Je me relevais, désormais soulagée de la voir revivre.


"Non je n'ai ni mari, ni enfants. Un jour j'espère que j'en aurais. Mais pour l'instant, je n'ai pas rencontré quelqu'un qui veuille de moi au point de devenir sa femme."

Ce n'était pas tout à fait vrai. Il y avait bien Caecilius mais je ne l'avais rencontré qu'une seule fois pour le moment. Il m'avait fait une très bonne impression mais la nuit où nous nous sommes rencontrés n'était pas vraiment favorable à l'amour. Je venais de perdre ma famille. Mais j'espérai bien revoir le jeune homme. D'ailleurs j'avais décidé de faire pousser une fleur pour le remercier de sa gentillesse. Mais je revenais à ma nouvelle compagne.

"Oui, n'hésites pas si tu vois des choses à réparer ou à arranger. J'avoue qu'à part les fleurs et les plantes, je ne suis pas douée pour grand chose d'autre. Il est vrai que beaucoup de choses auraient besoin de quelques réparations. Pour les planches, il y a une petite remise derrière la cuisine. Tu y trouveras peut-être ton bonheur. Sinon il faudra en acheter. La cuisine est en bas. Il n'y a pas grand chose dans les placards. J'ai fait quelques courses. Elles sont en bas sur la table. Viens."

Je réempruntais l’escalier pour revenir dans la cuisine du rez-de-chaussée. Un endroit bien modeste mais suffisant pour moi. Je lui montrais les provisions.

"Voilà, je sais pas ce que tu peux faire avec ça. En ce moment, je n'ai pas très faim mais agis comme tu en as l'habitude."

Si elle tenait à faire la cuisine, je n'allais pas l'en priver. Je ferais même l'effort de manger pour ne pas lui faire de peine même si me nourrir n'était pas ma préoccupation première. J'avais perdu l'appétit depuis la disparition des miens. Mais Tetris était si gentille. Je ne pouvais pas ne pas manger sa cuisine si elle souhaitait en faire. Je m'asseyais sur l'une des chaises et l'observait de nouveau.

"Tu sais cuisiner alors ?"
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Re: [E3] Ton nouveau chez toi si tu veux bien [Tétris]

Messagepar Tetris le 15 Janvier 2013, 12:56

Ma nouvelle maîtresse se fait beaucoup de soucis, trop de soucis. Je suis une androïde, de plus indestructible, je ne devrais pas faire naître ce genre de sentiment chez mes maîtres. Elle me parle comme si j'étais humaine, comme si j'étais comme elle.

Je ne peux pas mourir maîtresse Clio. Quant au chagrin et la solitude, j'avoue ne pas connaître ces sentiments. Croyez-vous que c'est une lacune condamnable ? Les sentiments c'est quelque chose d'important non ?

Malgré tout ce que je suis et ce que je peux faire, mon désir est toujours de bien faire. Rendre mes maîtres heureux est ma seule raison de vivre. Pour en avoir eu de nombreux, je sais que tous sont différents et que je me dois de répondre aux exigences de chacun, différemment. Clio me paraît être une femme à la sensibilité accrue. Je n'en connais pas la raison et me demande si cela pourrait venir de cette maison vide de rires et d'amour. Je lui demande donc si un mari ou des enfants font vivre ce lieu et vibrer son coeur. La réponse, bien qu'elle ne puisse m'attrister, fait éveiller en moi, le devoir de remédier à sa solitude. Après avoir tout remis en ordre dans sa maison, j'irai lui trouver un mari. Un homme bien qui puisse l'aimer, toute l'éternité que durera leur amour.

Mes yeux s'attardent sur les nombreuses réparations qu'il va me falloir effectuer. J'adore avoir les mains occupées. Cette maison est parfaite pour moi. Si je n'ai pas connu l'ennui durant mon emprisonnement sous le temple grâce à mes désactivations, je suis plus qu'heureuse de pouvoir me servir de nouveau de mes capacités et aider autrui.

J'irai voir dans la réserve après dîner.

Sous sa demande, je la suis jusqu'à l'endroit où elle a déposé ses achats. Des vivres débordent des paniers. Cela, à mon avis, sera plus que suffisant pour faire quelque chose de potable à dîner.

Merci bien Clio.

À sa demande sur mes talents de cuisinière, je ne sais quoi répondre. La vérité risque de l'effrayer et pourtant, je ne songe pas un seul instant à lui mentir.

Je connais beaucoup de recettes. Cependant, les goûts changent avec les âges. Beaucoup de saveurs supplémentaires sont venues agrandir vos recettes alors que les miennes n'ont pas changées depuis des siècles. Ma cuisine est riche et goûtue, mais il me faut parfois réveiller les papilles de certains avant que mes plats soient appréciés. Il y a t'il des ingrédients que vous détestez plus que tout ?

Il serait dommage de commencer avec quelque chose qu'elle n'aime pas. Cependant, comme ces courses ont été faites de ses mains délicates, je sais que mon premier repas ne pourra contenir que des ingrédients qu'elle apprécie. À moins de les marier aux bons soins de ses désirs.

Savez-vous cuisiner ? Je peux vous apprendre si ce n'est pas le cas ?

Plus que toutes autre choses, j'ai remarqué la détresse qui l'habite. Je ne sais pas encore la raison, mais je compte bien la chasser à coups de pelles et la remplacer par de la joie. La cuisine peut faire naître ce sentiment chez les humains.
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Re: [E3] Ton nouveau chez toi si tu veux bien [Tétris]

Messagepar Clio Manilius le 16 Janvier 2013, 16:49

Ainsi elle savait bien cuisiner. J'avoue que je m'y connaissais un peu aussi. Mais bien mois qu'elle surement. Quand je vivais avec mon père, c'était Senecca qui faisait les repas. Il m'avait un peu appris pour que je puisse réaliser quelques plats mais il savait que les fleurs étaient ma seule passion. Il plaisantait souvent là-dessus, me disant qu'il n'y avait pas que les fleurs dans la vie et qu'il serait bon que je m’intéresse un peu aux jeunes gens de mon âge. Mais j'éludais souvent la question. Je n'aimais pas trop aborder le sujet des relations amoureuses. Cela me gênait beaucoup. Heureusement Senecca n'avait jamais insisté. Mon père avait aussi essayé mais en vain également. Je vivais avec et pour mes fleurs. Pourtant, je n'avais jamais repoussé l'idée d'avoir un mari. Bien au contraire. Mais je ne pensais pas forcément que quelqu'un me correspondrait. Enfin, maintenant elle avait rencontré Caecilius mais ils ne se connaissaient pas bien encore. Ils leur faudrait du temps pour se lier mais ce n'était pas le propos de la soirée.

"N'hésites pas à préparer des plats. Il n'y pas d'aliments que je n'aime pas. Du moins, rien qui ne me vienne à l'esprit. Mon père et Senecca ont toujours voulu que je mange de tout. Et j'ai toujours apprécié les plats que j'ai mangé. Donc si tu aimes cuisiner, n'hésites pas."

Je la regardais faire. Elle semblait trouver ses marques. J'en étais heureuse. J'espère qu'elle se sentirait rapidement comme chez elle. A priori, c'était en bonne voie.

"Oui, je sais cuisiner un petit peu. Senecca m'a appris. Mais je préférais mes fleurs. Alors il n'a pas insisté. Il voulait que je puisse cuisiner un peu pour mon mari dans la mesure où un jour j'en aurais un. - je me levais et allais à ses côtés - Mais si tu veux m'apprendre, j'en serais ravie. Dis-moi ce que je peux faire pour t'aider."

Cela aurait en plus le mérite de me changer les idées. J'appréciais la présence de Tétris. Elle était si pleine de vie. C'était communicatif. J'avais même envie de sourire. Je voulais qu'elle se sente bien et j'espérais que Spurius voudrait bien me la laisser. Il faudrait que je règle ce problème au plus vite. Je ne voulais pas rester dans l'illégalité. J'avais été élevé dans le respect des lois et des règles. Alors je me devais de respecter ce qu'on m'avait appris.

"Alors dis-moi tout ? Que comptes-tu faire ? Et comment veux-tu que je t'aide ?"
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Re: [E3] Ton nouveau chez toi si tu veux bien [Tétris]

Messagepar Tetris le 30 Janvier 2013, 21:09

J'ai eu beaucoup de maîtres. Tous plus différents les uns des autres. Clio est de loin l'une des plus gentilles et charmantes que j'ai pu servir. Cependant, c'est aussi l'une qui a le regard le plus triste. J'ai connu beaucoup d'humanoïdes et j'arrive à reconnaître la peine quand je la vois. Pourtant, j'ai l'impression qu'elle n'est pas prête à donner la raison de ses tourments. J'ai déjà effleuré la question pour me voir diriger sur toutes autres choses. Peut-être la solitude lui pèse-t-elle ? Je ne sais pas. Je ne peux pas savoir comment fonctionne l'esprit humain. Tout ce que je peux dire, c'est que je vais m'évertuer à lui faire retrouver le sourire. Pour cela, il n'y a rien de mieux qu'un bon repas.

Quand je lui demande qu'il y a des aliments qu'elle n'aime pas, elle me chante les plus douces paroles qui existent pour une cuisinière. Je mange de tout. Si ce n'est pas beau. Je sais qu'elle ne va pas me freiner dans mes créations culinaires et plus encore, qu'elle y mettra tout son coeur et sa franchise pour m'aider à m'améliorer. Je sais que j'ai dormi longtemps et que j'ai des mises à jour à effectuer. Peu à peu, mes vieux programmes seront remplacés par les nouveaux et peut-être que d'ici plusieurs siècles, j'aurai récupéré mon retard.

Je vais donc vous cuisiner une frigousse bourguignotte. C'est bon pour les tripes. Ça tient bien chaud où il faut.

Mon sourire est franc et à ce moment, elle ne peut plus se dire que je viens d'une famille noble et prestigieuse. De toute évidence, j'ai plus souvent fréquenté les paysans que les aristocrates. Je commence à tourner dans le garde mangé et fouille dans les provisions qu'elle a rapportées du marché. J'en sors des oignons, du lard et tout un tas d'autres viandes. Ce plat est riche, comme pratiquement toute ma cuisine. Il va falloir qu'elle s'habitue au rouge aux joues.

Elle se propose de venir à mon aide et je n'y vois aucun inconvénient. Comme j'ai compris qu'elle est fleuriste de profession et certainement herboriste, je n'ai aucune crainte à lui demander de m'apporter des aromates.

Il me faudrait du Thym, du romarin, du laurier et puis aussi de la cannelle.

Quand j'attaque la découpe de l'oignon, là voilà qui revient avec tout ce dont j'avais besoin. J'ose alors lui poser une question.

Qui était Senecca ? Votre mère ?

Elle en parle au passé, je suppose donc qu'elle n'est plus de ce jour. Je me dirige vers une marmite en fonte dans lequel je mets les ingrédients. La chaleur du feu fait son oeuvre et les odeurs commencent à inonder la cuisine.

Des marrons maintenant, il me faut des marrons.

Telle une pile électrique que ne sait pas rester en place, je tourne partout à la recherche de mes précieux.

Si vous le désirez, vous pouvez remuer la marmite. Il ne faut pas que la viande colore sinon, c'est un jeu d'enfant.

Discrètement comme si de rien était, je commence à prendre des informations pour réussir à merveille ma mission futur.

C'est quoi votre type d'homme ma dame ?
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