[E3] Nouvelle journée solitaire... [Caecilius]

[Flora Aurele]

Flora était bien évidemment tellement bien dans les bras de son maître... Il savait si bien chercher à la découvrir, c’était surtout ce qu’elle attendait depuis longtemps. Elle voulait surtout apporter du plaisir à son maître mais recevoir ce plaisir était tout nouveau pour elle... C’était surtout nouveau dans les sensations qu’elle découvrait, qu’elle ressentait, ce toucher si doux, ses doigts faisant éveiller ce corps qui ne cessait de trembler de désir, ce corps qui s’excitait au contact des doigts de son maître... Ses seins réagirent sous ses caresses, leurs têtons se dressant aussitôt, gorgés de désir...

Elle avait posé sa tête contre son torse et avait fermé les yeux pendant que son maître découvrait sa peau et s’attardait sur sa poitrine puis laissant une de ses mains enveloppant totalement un de ses seins, elle pouvait ressentir les doigts de sa main droite glissés vers son intimité... Bien naturellement, elle écarta ses jambes et ses doigts caressèrent son pubis, puis son clitoris se gonfla sous ses caresses... Elle gémissait encore, bombant parfois sa poitrine sous le bras qui tenait sa poitrine... Elle glissa tout naturellement ses mains sur les jambes de son maître sans chercher à le caresser... Il lui en avait pas donné l’ordre encore mais elle en rêvait de lui apporter ce plaisir...

Elle écarta un peu plus encore ses jambes, laissant aisément toute la place qu’il voulait pour amplifier ses caresses... L’eau faisait barrage de certaines sensations mais elle pouvait les ressentir fortement... Son corps s’embrasant de plus en plus... Elle releva un de ses bras qu’elle glissa en arrière pour l’y glisser autour de sa nuque et ondula son corps sous le sien... Elle put ressentir son sexe si droit et si grand... Elle sourit à cette pensée et ouvrit les yeux puis tourna légèrement son visage vers le sien... Elle pouvait le voir, voir ce plaisir de la découvrir lorsqu’il lui murmura doucement ces mots qui la firent sourire... Elle lui répondit en bougeant sa joue contre la sienne dans une caresse légère et tendre...

Oh oui mon maître, je l’ai tellement souhaité... C’est tellement délicieux ce que vous me faîtes, j’apprécie cet instant auprès de vous... souffle-t-elle avant de déposer un délicat baiser sur le bas de sa joue...

Elle laissa pourtant son visage tourné vers lui, son regard posé sur sa bouche... Cette bouche qu’elle trouva désirable et qu’elle avait envie d’embrasser... Tous ces bouleversements la rendaient fragile et vulnérable... Son maître avait fait un premier pas vers une autre intimité qu’il n’avait jamais réclamée jusqu’à maintenant... Son corps privé de caresses et d’amour depuis si longtemps était à nouveau excité et prêt à vibrer pour les caresses de son maître... Elle ressentait une envie, un désir inconnu jusqu’à présent... Les sensations que son corps, que ses mains et que sa bouche éveillaient en elle étaient indescriptibles...

Continuez à me caresser, je suis entièrement à vous mon maître... dit-elle en glissant sa main sur celle qu’il avait sur son intimité, là où ses doigts avaient glissé à l’intérieur d’elle... Elle pressa sa main doucement contre son intimité, cherchant à ce qu’il continue à la caresser encore profondément...

[Caecilius]

Je ne la comprenais pas, que voulait-elle vraiment ? Que désirait-elle ? L'évidence s'imposait, non à mes yeux car je ne voyais pas, mais bien à tous mes sens qu'elle mettait si aisément en éveil. La belle androïde semblait jouir de certaines libertés dont elle entendait profiter, ignorant quelle fut sa conception première, je ne pouvais la blâmer de son attitude mais j'aurais aimé savoir comment elle avait été conçue dans ses débuts. Je l'avais réparée, mais tout avait-il bien été réparé pour autant ? Rien ne me prouvait que son attitude actuelle, cette façon de parfois sembler vouloir et désirer, ne trahissait pas en réalité un plot inactif ? Rien ne me prouvait que ce n'était pas simplement ce que son premier Maître avait voulu, et elle savait se rendre si douce et tendre que je me voyais mal l'envoyer chez le Consul Maximus pour m'assurer de l'activité de son plot. Un comble pour moi qui ne me cachait pas de ne pas être le plus grand amoureux des androïdes, Vita elle-même n'avait-elle pas eu toutes les peines du monde à parvenir à obtenir de moi ce qu'elle semblait avoir voulu ? Je ne comprenais pas toujours parfaitement tout ce qui se passait avec Flora, elle savait être la plus docile pendant un temps puis soudainement n'être plus qu'une androïde libre et débordante d'idées pour ré-aménager ma demeure et la transformer en un véritable champ de mine dans lequel je n'ai aucune chance d'évoluer sans marcher sur toutes les mines disposées. Sa dualité m'inquiétait quelque peu mais je la sentais, l'entendais sincère dans sa façon de me parler, de s'excuser, de vouloir me faire comprendre qu'elle ne mentait pas, que c'était vraiment de bonne volonté qu'elle gaffait.

Là, en cet instant, à la sentir contre moi, je me sentais pourtant parfaitement bien, ma situation était enviable lorsqu'on y réfléchissait bien, j'avais contre moi une androïde magnifique dont je redécouvrais le corps. Pour la première fois depuis sa réparation d'ailleurs je la découvrais ainsi, avec ma façon de voir si particulière qui en gêne certains et semble déchainer des passions chez d'autre. C'est bizarre que je repense à Vita, ce moment avec elle avait été unique c'est vrai, l'androïde avait son caractère il faut dire, et sa détermination a avoir ce qu'elle voulait forçait indéniablement le respect, je n'oublierai pas cela, c'est certain. Je n'oublierai sans doute pas ce moment non plus, pas qu'il soit déclencheur de quelque chose de nouveau mais simplement parce que je contemplais le fruit de mes prières, de la reconstruction que m'avait accordé Pluton et je me plaisais à découvrir l'androïde de mes mains. Son corps frémissait et réagissait sous mes mains même lorsqu'elles étaient encore décentes, elle s'ouvrait à moi, s'offrait complètement, sans réflexe ou pudeur, sans crainte ou inquiétude. C'était agréable de la sentir ainsi en confiance, un vrai plaisir de la torturer de mes mains et des attentions, je savourais, je profitais, je m'amusais énormément en réalité. Pourtant je restais calme, sans trahir le plaisir que je prenais vraiment à ce jeu. Dur de rester de marbre avec une androïde comme Flora plaquée contre vous et ma virilité en témoignait mais mon visage lui semblait distant, comme s'il agissait mécaniquement, en un sens ce n'était pas totalement faux, mes pensées étaient ailleurs.

Les choses se bousculaient un peu dans ma tête, n'étais-je pas en train de jouer un jeu stupide avec l'androïde ? Je m'y attachais, je ne pouvais pas le cacher car je m'en rendais bien compte mais alors que faire ? Continuer ? Arrêter ? Sentir son corps chaud, vibrant contre le mien est un réel plaisir, une vraie source d'excitation mais je doute que ça ne soit vraiment "bien". En dépit de mon manque de sympathie pour les androïdes, je réalisais que je m'attachais lentement à Flora, sa bonne humeur et son énergie se communiquaient par ondées agréables et ce n'était pas bien, je ne voulais pas lui faire mal. Je ne serai jamais son ami, je ne serai jamais autre chose que son Maître mais elle semblait ne pas vouloir que nous restions à cette relation, je ne pouvais pas la laisser continuer sur ses pensées, ça serait la torturer finalement, ni plus, ni moins.

C'est son baiser sur ma joue qui me ramène à la réalité, je n'ai même pas vraiment entendu ce qu'elle me disait, je reprends doucement pied dans la réalité, sentant son corps plus éveillé et alerte que jamais, entendant ses mots qui ne manquent pas de me surprendre. Je réalise soudainement toute la situation, mais qu'est-ce qui m'est passé par la tête ? Je dois vraiment être ... Flora est belle oui c'est vrai mais elle est une androïde, une esclave, et si je dois rester à vivre avec elle ... Non en fait je ne le dois pas, je suis son Maître oui ou nom de Zeus ? Arrêtant mes caresses, je récupère ma main et me lève, l'abandonnant dans l'eau tout en attrapant une serviette, comme quoi Flora faisait des efforts, je la trouve sans tâtonner au bon endroit ! Et je l'enroule rapidement autour de ma taille :

- Je te ramènerai au marché demain. Crois-moi cette relation n'est pas faite pour marcher, tu es une androïde et je suis ... moi, il n'y aura rien de bon à retirer de tout ça. Profite du bain et pour le reste de la soirée, fais ce que tu as envie. Crois-moi c'est pour le mieux. Le mien et le tien.

Je l'abandonne dans la salle d'eau. Mais à quoi je pensais en l'ayant garder dans un premier temps ? Je ne suis pas fais pour vivre avec une androïde, pas plus aujourd'hui que demain. Regagnant ma chambre, je passe juste un pantalon avant de me laisser tomber sur le lit, les yeux clos bien que ça ne me soit pas franchement nécessaire et je repense à ce moment dans l'eau. Je suis un crétin fini.

[Flora Aurele]

Flora attendit qu’il continue ce qu’il avait si agréablement commencé et ferma les yeux un instant pour ressentir ses sensations délicieuses et excitantes qu’il avait commencé à lui procurer avec ses doigts... Mais en quelques instants, il retira sa main et se redressa en la bousculant un peu pour pouvoir sortir du bain... Flora fut stupéfaite par sa réaction et surtout par ce qu’il lui dit en enroulant une serviette autour de sa taille...

Elle eut juste le temps de lui répondre ce qu’elle ressentait qu’il avait quitté la salle de bains pour s’enfermer dans sa chambre à coucher...

Non non !!!! Je vous en prie, ne m’abandonnez pas !!!...

Elle se retrouva seule et resta un instant dans l’eau encore tiède du bain et se remit doucement à pleurer... Elle ressentit le besoin de pleurer, son cœur s’était serré et elle avait ressenti de la peur, de la solitude et surtout elle avait été peinée et frustrée qu’il l’abandonne ainsi... La peur de se retrouver au marché dès demain, abandonnée à son sort... Elle pleura un moment et finalement se glissa sous l’eau et resta quelques secondes avant de ressortir... Elle se leva et prit une serviette de bain et se sécha puis prit une serviette plus petite pour sécher ses cheveux... Ensuite, elle vida la baignoire et la nettoya avant de ramasser ses vêtements et de se rendre dans sa chambre...

Elle ne prit même pas la peine de s’habiller... Elle déposa ses vêtements sur le fauteuil et se glissa dans son lit, complètement nue... Puis elle se tourna sur le côté et les larmes coulèrent à nouveau le long de ses joues... Elle pensa à demain, ce qui la terrorrisait... Elle allait être vendue au marché et elle n’avait pas envie de quitter son maître... Elle l’aimait tant... Elle ne connaissait pas vraiment le sens d’aimer mais elle ressentait des choses pour son maître qui n’étaient pas uniquement amicales... Elle aurait tout fait pour lui, elle aurait continué à veiller sur lui, même si elle n’avait pas toujours suivi ses règles, elle l’aurait protégé même si apparemment il n’en avait pas besoin, elle aurait continué à s’occuper de sa maison, en faisant attention à ce qu’elle déplaçait, laissant sa maison telle qu’il l’avait laissée quand elle l’a découverte la première fois... Elle aurait continué à lui faire ses repas pour qu’il puisse toujours être bien rassasié et satisfait... Elle aurait tout fait pour lui, même l’aimer jusqu’à ce qu’il l’accepte un peu plus et qu’il l’aime un tout petit peu à son tour... C’était peut être ça l’amour... Prendre soin de lui, de sa personne et satisfaire ses moindres désirs... ou peut être se trompait-elle sur le sens d’aimer mais elle savait qu’elle ne pourrait jamais l’oublier ou même cesser d’aimer son maître... Il avait besoin d’elle, elle en était persuadée, il ne voulait pas le voir, il ne voulait pas l’accepter ou peut être qu’il n’avait pas envie d’elle, elle n’était qu’une androïde après tout... Ses larmes coulèrent à nouveau sur son visage... Elle ne supporterait pas qu’il la vende au plus offrant... Qu’adviendrait-il d’elle si son prochain maître s’avérait violent ou irrespectueux ?... Elle ferma les yeux et essaya de penser à un endroit où elle pourrait aller se cacher demain matin... Elle ne voulait pas s’enfuir, mais il avait vraiment été catégorique en lui disant qu'il l'amènerait au marché... Elle se dit qu’elle se réveillerait tôt demain matin avant l’aube et elle disparaîtrait de sa vie puisqu’il en était ainsi et que c’était le désir de son maître...

Elle ferma les yeux et, malgré ses larmes, elle réussit à s’endormir… Ses songes étaient pleins de douceur et d’amour... Elle se retrouvait dans les bras de son maître et celui-ci prenait soin d’elle, de son corps, sa bouche remontait vers sa poitrine et il emprisonna un de ses seins avec l’une de ses mains, son corps vibrait de désir et il lui murmurait des mots doux... jusqu’à ce qu’un bruit la fasse sursauter et elle se réveilla brusquement... Elle se redressa sur son lit, ses couvertures ne cachant plus sa superbe poitrine... Flora écouta ce qui l’avait réveillé et son cœur se mit à battre plus vite encore...

[Caecilius]

Que pouvais-je y faire ? Plus je la côtoyais plus je me rendais compte que j'étais incapable de gérer une esclave, ce n'était pas pour moi, je n'étais pas fais pour vivre avec une androïde à mes côtés alors que ça me mettait mal à l'aise ! Pourtant je suis bien dans ce bain, en fait j'y suis peut-être même trop bien, je prends peur à réaliser combien il est confortable d'avoir une androïde douce et obéissante avec qui passer un moment agréable. Vita en témoignerait, il est rare de me voir aussi aisément emporté par mes envies, avec Flora, c'était presque naturel, peut-être parce que je l'avais réparée, peut-être parce que en tant qu'homme j'avais largement de quoi vouloir profiter de la situation. Je préfèrerai toutefois qu'elle vive sans moi ou plutôt en réalité que je vive sans elle. En tous les cas, je l'abandonne dans le bain malgré sa vive protestation, je ne vais quand même pas plier devant une esclave, il ne manquerait plus que ça tiens ! Et l'abandonnant là, je regagne tranquillement ma chambre, la tête bien trop pleine de pensées pour dormir, mais j'avais vraiment besoin de réfléchir à la situation, je ne savais pas vraiment quoi faire, l'abandonner au marché ne me plaisait pas outre-mesure, qui pouvait savoir ce qui allait arriver ? Bah au moins, elle ne sera plus mon soucis, j'en serai débarrassé et tant mieux pour moi, je préférais largement cela ! Copiner avec une androïde, il ne me manquait vraiment plus que cela, d'accord Flora fait preuve de dévotion, de bonne volonté et autre mais malgré tout, je n'étais pas emballé et puis je m'en sortais bien dans ma petite vie avant qu'elle y entre. La faute à qui hein ? Plus jamais je répare une androïde !

Allongé dans mon lit, bras derrière la tête et semblant fixer un plafond que je n'ai jamais vu, blanc à ce qu'il parait le plafond, blanc comme les flocons de neige, comme le lait. Je pense un peu à tout ça, trop perturbé pour dormir même si finalement je trouve le sommeil une heure plus tard, quand je commence à parvenir à faire le vide et oublier tout ça. De toute façon ma décision est prise et arrêtée, je ne reviendrai pas dessus sous aucun motif qui puisse exister ! Flora ou moi, un de nous est de trop dans cette maison, puisque je suis l'humain et que la maison m'appartient, ce n'est surement pas moi qui vais partir sacrebleu ! Sauf que je ne suis que moyennement fier de la ramener au marché, je n'ai pas franchement envie de le faire, j'ai entendu comment les choses s'y passent, pas le genre de choses qu'on veut faire subir à une androïde dévouée et capable de sympathie comme elle. Et voilà, elle avait déjà commencé à me toucher, je la déteste, je la déteste ! Qu'elle aille se faire griller les circuits dans son coin et qu'elle me foute la paix ! J'étais perdu, je cherchais une solution qui ne semblait pas exister, il parait que la nuit porte conseil, aussi il n'y a plus désormais qu'à vérifier cela ! Fermant les yeux je me laisse porter par le sommeil dans ce que j'espère une nuit apaisante et calme, mais on peut rêver, ma nuit ne fut ni apaisante, ni calme, ni tranquille mais complètement agitée de rêve avec en star ? Flora ! Flora au marché aux esclaves, Flora et Caecilius, Flora et le maître diabolique, Flora et la maîtresse ultra-violente ... Toute une gamme d'aventures qui finit par me réveiller, c'était n'importe quoi, d'accord Flora avait ses défauts, dont celui de se faire sa place dans ma petite vie bien tranquille et organisée et c'était sans doute le pire.

Finalement je me lève et marche vers sa chambre, je ne rencontre aucun obstacle en chemin, comme quoi Flora fait des progrès quand elle en a l'envie ! Je toque à la porte de sa chambre, difficile pour moi de savoir quelle heure il est mais bon c'est une androïde, elle ne va pas me faire le coup du "j'étais profondément endormie, je faisais de beaux rêves" pas vrai ? Finalement je pousse la porte pour m'aventurer dans son univers, quelques pas vers le lit, le temps de m'attraper les pieds dans ce qui ressemble beaucoup à une serviette comme quoi hein ! Suffit de dire qu'elle n'est plus bordélique et paf, étalé de tout mon long, au moins je n'ai cogné dans rien ! Avec ma tête s'entend parce que autrement je suis par terre et ce n'est pas franchement agréable. Je me relève, l'entendant bouger dans le lit :

- Pas de panique, ce n'est que moi.

Je m'assois au bord du lit, prenant garde de ne pas m'asseoir sur elle bien entendu :

- Je ne vais pas te vendre. Ne va pas croire que ça veut dire que je ne le ferai jamais, c'est juste que ... bref oublie ça. Sois rassurée c'est tout. Il faut que tu comprennes qu'essayer de devenir mon ami c'est impossible, pas contre toi personnellement mais les androïdes me donnent du mal en général. Essaye de penser à ne rien déplacer à l'avenir et tout devrait bien se passer, enfin mieux qu'en ce moment. Maintenant dors.

Je me lève pour la laisser, nous aurons toute opportunité d'en parler un autre jour.

[Flora Aurele]

Finalement, Flora finit par s’endormir, après avoir pleuré et imaginé sa vie sans son maître, Caecilius... Rien ne pouvait lui faire plus de peine que le fait que son maître envisage de se séparer d’elle et la vende au marché... Elle s’était donnée tant de peine pour lui plaire, de prendre soin de sa maison, même si, malgré elle, elle avait voulu faire quelques changements sans penser à mal... Mais elle avait bien compris au final que son maître était un homme qui n’avait plus de vue... Ses beaux yeux ne voyaient rien et elle avait fini par comprendre ce que la signification « aveugle » signifiait vraiment… Cela lui fit de la peine mais pas de pitié... c’était surtout le fait qu’il ne pourrait jamais la voir mais apparemment il pouvait l’imaginer rien qu’en la touchant... Elle avait tant aimé ce moment avec lui, partageant cet instant si intime où il avait découvert son corps, sa peau et ses seins... Mais aussitôt, il avait réagit d’une drôle de façon, comme s’il voulait la fuir et éviter de ressentir quoique ce soit envers elle ou même éviter de lui montrer ce qu’il ressentait...

Elle n’aurait jamais la possibilité de lui montrer combien c’était agréable de jouir, de faire l’amour, ou de ressentir un plaisir buccale... Elle ressentait l’envie de lui montrer tout ça, de le faire réagir, de le rendre plus vivant encore malgré sa cécité... Elle n’était pas non plus stupide, il avait sûrement expérimenté tout ça avec d’autres femmes... Elle n’était qu’une androïde comment pourrait-il aimer faire tout ça avec elle ou même ressentir quelque chose pour elle...

Toute la nuit avait été difficile pour Flora, elle n’avait jamais rencontré personne d’autre à qui se confier, à qui elle pourrait confier tout ce qu’elle ressent pour son Maître... La peine et les larmes eurent raison d’elle et elle finit par s’endormir profondément jusqu’au petit matin...

Ce petit matin où un bruit la fit réveiller en sursaut... C’était son Maître qui était rentré dans sa chambre et qui avait buté contre quelque chose… Elle s’était redressée sur son lit et elle le vit allongé au sol puis se relever aussitôt... Elle n’eût pas le temps de se lever, qu’il se redressa et vint s’asseoir sur son lit... Hier soir, elle avait laissé sur le sol sa serviette de bains et s’était glissée entièrement nue dans son lit... Elle avait plaqué sa main contre sa bouche en voyant son Maître s’étaler mais aussitôt, elle se sentit rassurée quand il se releva en la rassurant... Sa façon si attentionnée de la rassurer, la rendit si heureuse... Elle était touchée... Mais lorsqu’il lui affirma aussitôt qu’il n’allait pas la vendre au marché, un grand sourire se dessina sur son visage... Elle était soulagée et si heureuse à nouveau...

Oh merci Maître !!... dit-elle avant de réagir aux autres propos qui ne firent que la peiner... Il ne désirait pas qu’elle devienne son amie et cela confirma ce qu’elle avait pensé... Elle n’était qu’une androïde et rien de plus pour lui...

Après lui avoir signifier de ne plus rien déplacer à l’avenir et lui ordonner de continuer à dormir, il quitta la chambre si rapidement que Flora n'eût aucun loisir de lui dire ce qu'elle ressentait... Elle laissa son regard un instant posé sur la porte...

S’il avait pu la voir, il aurait vu son corps nu qui avait frissonné rien qu’à sa présence dans la chambre... Il s’était assis sur le lit et elle était si proche de lui... Elle avait ressenti l’envie de lui, rien qu’à sa présence dans la pièce... Mais hélas, Caecilius ne pouvait pas la voir... mais peut être qu’en la voyant, il aurait eu envie d’elle... Elle ne pouvait le forcer à l’aimer, ni à vouloir d’elle... Comme il l’avait si bien répété, elle n’était qu’une androïde...

Elle ne pleura pas… Elle ne s’endormit plus... Elle s’était juste allongée en regardant le plafond... Elle pensait finalement à la chance qu’elle avait de rester auprès de lui, de pouvoir continuer à s’occuper de sa maison, de lui...

Peut être qu’avec le temps, il finirait par lui laisser une place dans son cœur, dans sa vie, être son amie, le rendre heureux, tel était son désir si cher... Jamais elle n’avait eu à ressentir toutes ces choses qui faisaient petit à petit parties d’elles... Vouloir réaliser quelque chose avec une telle frénésie, un tel bonheur était un sentiment nouveau également... Elle appréciait de plus en plus ses nouveaux « pouvoirs », comme elle les appelait... Ces nouveaux sentiments qui constituaient toute une personnalité d’un être, ces émotions qui apportaient autant de bonheur que la vie elle-même...

Elle finit par se lever du lit, ne voulant plus dormir... Ne se souciant pas de s’habiller, elle enfila juste un peignoir en soie qu’elle attacha et alla en cuisine préparer du café... Elle se doutait bien que son maître ne dormirait plus et qu’il aurait besoin d’un bon café...

Elle ne trouva pas son maître dans la cuisine et aussitôt elle s’activa pour préparer un petit déjeuner qu’elle espérait qu’il apprécierait malgré tout ce qui s’était passé...