[E3]Réception du consul

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[E3]Réception du consul

Messagepar Prometheus le 14 Octobre 2012, 17:36

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Re: [E3]Réception du consul

Messagepar Sylvia Lullus le 14 Octobre 2012, 19:13

Sylvia rabattait la large capuche de son vêtement d’hiver avant de sortir à l’air libre. L’air s’était rafraichi au cours de la semaine. Un petit vent soufflait sur la ville à la nuit tombée. Il était plus sage de se protéger d’un éventuel coup de froid. Le pas de la prêtresse, était fluide et régulier, alors que l’ombre du temple disparaissait dans son dos. Une Androïde était à deux mètres sur ses arrières. Une précaution superflue, mais qu’elle avait consentie à suivre, pour rassurer ses deux jeunes sœurs.
Il était déjà arrivé quelques sordides affaires nocturnes, de femmes abusées. Il était impossible de surveiller toute la ville en permanence. L’approche de l’expédition rendait les gens impatients et un peu fous. Les hommes, en particuliers, étaient animés par l’idée de la conquête. Jupiter et Pluton devaient être ravis de voir autant d’enthousiasme.

Sylvia avait décidé d’accepter l’invitation du Consul Ignis. Bien qu’elle participe rarement aux mondanités de la cité, c’était l’occasion de connaître un peu mieux le frère de Proteus. Les murmures, qu’elle entendait parfois, évoquaient un homme dépourvu de considération pour la gente féminine. Une espèce de goujat dont le statu permettait toutes les incartades. L’opposé de tout ce qu’elle avait pu imaginer du jumeau de son protégé. Ce n’était pas ainsi que le dépeignait son petit frère non plus. Ce contraste piquait sa curiosité.

- « Je continue seule à partir d’ici, rentres, tu as ta soirée ma belle. »

Sylvia s’arrêtait face à l’atrium de la demeure. Naturellement son regard se portait en direction des cuisines et de ce qui les surplombaient. Elle aurait aimé profiter de cette visite pour passer un moment avec Proteus. Mais elle doutait que cela soit possible. D’un commun accord ils se voyaient uniquement lorsque personne d’autre n’était présent. Cette relation était la leur et n’avait pas besoin d’être connue des autres.
L’un des androïdes de la famille venaient dans sa direction. Elle lui adressait le sourire poli et bienveillant habituel. Ils s’étaient vus régulièrement au cours des quarante dernières années. Moment, à partir duquel, la prêtresse avait apprit l’existence du frère de son hôte. Ce secret avait été ébruité par le plus grand des hasards. Mais la servante du Vénus y avait vue un signe. De fait elle adorait l’infirme.
Toutes ces années de complicité lui réchauffait le coeur.

Elle suivait le protocole en rigueur et s’avançait entre les murs de la coure pour être reçue. Elle s’était un peu intéressée au travail d’Incendium avec les androïdes. Elle avait songé, à en faire un allié, dans sa lutte mais avait tout aussi vite abandonné l’idée. Ce genre de combat était mené par des individus convaincus. Lui avait déjà le sien…
La lumière inondait les dalles. Sylvia quittait sa cape dans un mouvement lent et gracile, telle que seule savaient le faire les filles de Vénus. Ses longs cheveux pouvaient ainsi librement cascader dans son dos. Ils attrapaient la lumière et brillaient autour de son visage. Elle avait quitté sa robe de prêtresse pour une robe de soirée. La tenue restait d’une sobriété pleine d’élégance. Les tissus vaporeux entouraient sa taille de guêpe plutôt joliment. La longue fente au niveau du bas dévoilait l’une des jambes qui avait créé sa légende.
D’une charmante inclinaison de la nuque l’aînée des Lullus donnait le bonsoir à l’homme auprès duquel elle était introduite.

- « Bonsoir. Merci de votre invitation Consul Ignis. Je suis enchantée de mettre enfin un visage sur votre nom. »

Le sourire qu’elle lui adressait était parfaitement adapté. Cependant ses yeux ne pouvaient retenir l’éclat de la curiosité et de la bienveillance qu’elle éprouvait. Pendant quelques secondes Sylvia se contentait d’échanger ce regard. Il avait les mêmes yeux que Proteus. Voila la première chose qui lui traversait l’esprit. Il était également beau.
Un deuxième sourire, charmé et charmeur, achevait les présentations. La prêtresse s’éloignait ensuite pour laisser la place aux autres invités.
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Re: [E3]Réception du consul

Messagepar Nero Horatius le 15 Octobre 2012, 16:31

La demeure du Consul Ignis est enfin en vue. Nous y sommes accueillis comme l’exige le protocole. Les androïdes sont très doués pour cela, bien plus que les simples humains. J’aime la façon qu’ils ont de toujours donner le meilleur d’eux-mêmes. Cela à beau être une fonction programmée quelque part dans leur tête, ça reste toujours assez impressionnant. Pourquoi suis-je ici en cette soirée ? Parce qu’une fête s’y donne, ou plutôt, une réception est organisée. Tous les « grands » si je puis m’exprimer ainsi ont été convié à cette soirée. Bien sur, il ne faudra pas compter sur la présence du Grand Prêtre de Pluton, son corps termine sa décomposition quelque part dans les entrailles du Temple qui a été le symbole de son pouvoir. Il n’en reste aujourd’hui que pourritures, insectes et os. Habillé d’une cape noire, couvrant mes épaules, tandis que le reste de mon être est entièrement vêtu de noir, je fixe intensément l’androïde qui vient à notre rencontre pour nous accueillir. Je vois à sa réaction soudaine, la surprise qui est sienne, lorsque celui-ci croise la vue de mon masque. Il ne doit pas me connaître. A mon bras droit, Euterpe, habillée somptueusement, illumine l’endroit de sa grâce et sa beauté. Je tourne la tête vers elle, ne pouvant m’empêcher de l’admirer, lui adressant un sourire, qui, je le sais, sera rapidement deviner d’elle…

"Je suis le Prêtre de Pluton Mortis. Voici Euterpe, ma fidèle dévouée."

"Par ici Madame, Monsieur."

L’androïde nous conduit au sein même de la demeure. Euterpe reste fidèlement à mon bras, m’accompagnant avec élégance. Elle ne peut que sublimer cet endroit. A ses côtés, je suis fier de la compter dans mon cercle intime. J’ai toute confiance en elle. C’est un privilège, car ma confiance, je ne la distribue qu’à petite dose. Je souris en détaillant de mon regard vert émeraude, le décor de ce lieu que je découvre pour la première fois. Je n’ai pas l’habitude de me rendre en ce genre de soirée. En réalité, je déteste ce genre de soirée. Je préfère rester au Temple, à me plonger dans des ouvrages perdus ou oubliés des autres prêtres incompétents de Pluton. Mon attention est attirée par une ombre vaporeuse, se déplaçant avec volupté derrière les colonnades. Je n’ai pas le temps de savoir de qui il s’agit que l’entité se fond dans le mur, pour disparaître. Ainsi, le Consul ne vit pas seul ici visiblement. Mais ça, il ne peut le savoir véritablement. Un frisson me parcourt l’échine, assez violemment. Il en est toujours ainsi lorsque je suis au contact des Autres, ceux qui ne sont plus. Je ressens alors le froid, les émotions passées. C’est une expérience souvent désagréable, sauf en de rares occasions, exceptionnelles même…

Nous sommes conduits jusqu’au Consul. Une charmante demoiselle est déjà face à lui, semble discuter avec lui. En toute politesse, j’attends donc notre tour. J’en profite pour contempler cette femme discrètement. Les yeux servent à regarder, détailler, observer, contempler, admirer non ? Mon visage se tourne vers Euterpe et je l’imagine déjà me gronder de son regard. Cette réaction me ferait rire je pense. Je caresse sa main qui s’accroche à mon bras sensuellement, avec la délicatesse dont je fais preuve pour elle, toujours. En ma tête, je cherche d’où j’aurais pu connaître cette femme. Impossible de lui mettre un nom sur son visage. Mais vu sa beauté, j’opterais spontanément pour l’associer au Temple de Vénus. Toutes les prêtresses de Vénus sont généralement des femmes sublimes. Enfin, c’est ce qui se dit. En réalité, les femmes les plus belles sont surtout les androïdes. Et ça tombe bien, la plus belle est en ma compagnie en cet instant. Si je semble regretter ma présence ce soir en ce lieu, cette fête, je me réjouis intérieurement de la tête des invités lorsqu’ils croiseront mon regard, la vision de mon masque. J’espère réussir à couper quelques appétits et à mettre mal à l’aise certaines épouses de hauts dignitaires. J’ai envie de m’amuser à vrai dire, mais je suis là pour m’afficher, pour me faire connaître. En tant que futur Grand Prêtre de Pluton, j’ai une image à construire, entretenir, faire connaître…


"Euterpe, tu es encore plus belle que cette femme devant nous."

Je me suis penché pour lui murmurer quelques mots. Je ne pense pas qu’elle ait besoin d’être rassurée sur ce sujet, surtout vis-à-vis de moi. Je l’ai aidé d’ailleurs à choisir sa tenue. Mais j’ai envie de lui dire, de la complimenter. Je prends sa main dans la mienne, la porte à l’orifice de la bouche de mon masque, dépose un doux baiser dessus à travers le métal froid et rigide. Ma tête est toujours dissimulée sous l’épais capuchon obscur de mon vêtement, je ne l’ôterais pour rien au monde. L’androïde nous invite à avancer et ainsi, je puis nous présenter à l’ôte de la soirée. J’incline alors comme il se doit le haut du corps, plus justement le torse, croisant mon bras dessus à 45° en guise de salutations solennelles…

"Consul Ignis, merci de nous faire l’honneur de nous recevoir en votre somptueuse demeure. Je me présente à vous, Prêtre de Pluton Mortis. Et permettez-moi de vous présenter ma fidèle dévouée, Euterpe"
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Re: [E3]Réception du consul

Messagepar Euterpe le 15 Octobre 2012, 17:26

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Re: [E3]Réception du consul

Messagepar Cassiopea le 16 Octobre 2012, 13:17

Agenouillée à même le sol devant l'autel dédié à Vénus érigé dans le jardin intérieur, je rends hommage à ma déesse à travers ma prière. Les paupières closes, je sens les rayons du soleil dans mon dos, dorant un peu plus mes cheveux. Le doux bruissement de l'eau et le chant des oiseaux sont les seuls bruits qui me parviennent. J'aime cette quiétude propice à la dévotion. Ayant terminé je dépose aux pieds de la statue représentant la plus pure image de la beauté et de l'amour la rose blanche que je tenais dans les mains. Puis je me relève doucement et me dirige vers l'intérieur de la villa. Je pénètre dans le salon privé qui me sert de bureau et de salle de musique. Sur ma table de travail je vois posée une enveloppe. J'avance pour m'en saisir et armée de mon coupe-papier l'ouvre délicatement pour en extirper la lettre. Il s'agit d'une invitation à une soirée donnée par le consul Ignis. Je la parcours des yeux, un peu étonnée. Je n'ai jamais été présenté à ce romain, je ne le connais à peine plus que de réputation. Je trouve donc étrange d'avoir été conviée à un événement qu'il organise. Je repose le papier sur la table, songeuse.

Les mondanités ne sont pas vraiment ce que j'affectionne le plus. C'est néanmoins une façon de se faire connaître et il serait impoli de refuser une invitation. Je regarde la date, rien de prévu ce soir-là, pas d'excuse donc pour me dérober. Puis je suis assez curieuse de savoir ce qui me vaut d'être conviée. Est-ce parce que je suis de plus en plus connue en tant que musicienne ? Me montrer là-bas pourrait m'offrir quelques opportunités. Soit, je m'y rendrai alors.

**********

Le soir venu je revêts une de mes plus élégantes stola et pose sur mes épaules un châle turquoise assorti à ma parure de bijoux. Giulia a coiffé mes cheveux en un chignon, dégageant ma nuque. J'enfile mes sandales et m'assure que Tacitus est prêt à m'accompagner. Je n'aime pas beaucoup l'idée de me retrouver seule dans les rues le soir. Alors que nous quittons la villa je resserre un peu mon châle autour de moi. La fraîcheur du soir me fait frissonner et nous avançons dans le dédale des rues. Je connais bien la cité, me repérer même alors que l'obscurité est descendue sur Rome n'est pas difficile puis le lieu de la réception n'est pas si loin. Mon androïde marche sur mes talons, je préférerais qu'il avance à mes côtés mais les serviteurs avancent généralement à la suite de leur maître il en est ainsi depuis des générations.

Alors que j’aperçois la façade éclairée devant laquelle se presse déjà les convives, je sens mon cœur battre un peu plus fort et plus vite. Je suis toujours mal à l'aise dans ce genre d’événements pourtant des mondanités j'en ai vu et revu. Mon père adorait m'arborer comme un trophée lors des soirées qu'il organisait ou auxquelles il participait. Il le fait encore régulièrement d'ailleurs. Je suis donc passée maîtresse au jeu de porter le masque de la courtoisie et des sourires. Je sais évoluer parmi les êtres hypocrites, parmi les puissants, parmi ceux qui ne jurent que par le paraître. Puis parfois on a la chance et la surprise de faire une rencontre agréable, de celles qui illuminent la soirée. Peut-être que je croiserais ici une connaissance que j'apprécie, peut-être que je découvrirais quelqu'un de nouveau. Je viens sans aucune attente, seule Vénus sait ce que cette soirée me réserve.

On nous dirige vers les jardins où est dressé la table du buffet. L'endroit est richement décoré et les mets sembles des plus délicats. Je me faufile parmi la foule à la recherche d'un coin paisible. Mon regard se pose sur un homme élégant et plutôt charmant. Il est bien entouré. Je devine qu'il s'agit là de notre hôte de ce soir. Il me faudra aller le saluer tôt ou tard mais il semble déjà bien occupé. Je préfère donc attendre une meilleure occasion. Tacitus toujours aussi avenant se tient un peu plus loin en retrait, me laissant seule. Le brouhaha des discussions est assourdissant. Je lève le nez vers le ciel dégagé pour observer les étoiles en inspirant l'air frais.
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Re: [E3]Réception du consul

Messagepar Prometheus le 23 Octobre 2012, 16:31

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Re: [E3]Réception du consul

Messagepar Sophia Ignis le 25 Octobre 2012, 19:10

Trompettes de la renommée,
Vous êtes bien mal embouchées...



Ceci est une prise d'otage et je suis presque sûre que tu n'as pas le droit de faire ça...
Sophia est plantée devant un miroir, sous le joug d'une androïde très - trop - enthousiaste, qui refuse de démordre de son acharnement à la coiffer. Moult compliments sur ses cheveux se mêlent à des commentaires en tous genres sur la soirée qui doit se jouer, en un débit de paroles presque pathologique. Quelque part, la belle comprend pourquoi celle-là a été tenue de rester en coulisse le temps d'une nuit. Elle pourrait porter un panneau "plot inactivé et j'en suis fière" que ce ne serait pas beaucoup moins discret. C'en est presque gênant. Et lui avoir répété dix fois qu'elle était en retard et que la ponctualité était peut être prioritaire sur cette "fichue mèche qui ne veut pas se mettre comme elle veut", ça n'a eu pas l'air de beaucoup l'affecter...
Sophia perd patience quand elles en viennent à des conseils sur le comportement à adopter ce soir. Elle lui fait remarquer dans un souffle crispé qu'elle a servi un prélat pendant dans années et que sa réinitialisation date de bien avant : traduction, je me souviens encore comment avoir l'air d'une plante verte, merci.

"Ah oui, oui, c'est vrai, tu es une androïde d'honneur" serait-ce de la jalousie que l'on sent poindre ? Elle lui tire les cheveux un peu plus brutalement.
- Je dois y aller, Dominus m'attend."

De la colère, cette fois, carrément, à l'évocation de celui qui a visiblement osé l'évincer pour un soir. Maison de fous. C'est épuisant d'avoir l'air un peu discipliné au milieu de cette anarchie générale, quand même. Suis-je la seule à avoir un gramme d'instinct de survie dans cette foutue baraque ?
La demoiselle lui demande si le résultat lui plaît, Sophia répond en un sourire tendu que c'est sûrement très bien. Ce qui ne manque pas de rappeler le fameux plot à l'esprit de la petite puce, qui en profite pour lui saisir le visage et planter ses mirettes noisettes dans son regard froid. On va lui régler son compte, va, t'en fais pas. C'est ça. Essaye toujours, qu'on rigole, de me faire cracher mon plot...

Quelques passes d'armes plus tard, elle est enfin libre. Sophia avale les couloirs au pas de course, dévale les escaliers de marbre et ne s'autorise à s'arrêter qu'une fois derrière les portes. Le brouhaha de l'assemblée lui parvient, à peine étouffé par les lourds battants de pierre. La belle ferme un instant les paupières, le temps d'une inspiration profonde. Une poids insensé lui serre le coeur. Quelque part, cette nuit ne va pas être facile. Il va probablement falloir déjouer un certain nombre de pièges et sa réputation d'assassin, même réinitialisé, à tendance à rendre tous les interrogatoires assez insistants. Tout le monde ne se souvient pas de cet incident mais les quelques personnes qui s'en rappellent ne le lui pardonneront jamais. Un délit de faciès assez tordu, quand on y pense. Et puis, si elle devait être complètement sincère, elle admettrait avoir perdu l'habitude de ce genre de mondanités, depuis son ermitage avec un sculpteur qui rechignait à l'idée même qu'on pose un oeil sur elle - ce qui est assez paradoxal. On n'achète pas une plante verte qui coûte un bras pour la laisser dans un placard. Là dessus, au moins, le comportement du Consul est d'avantage cohérent. Pour le reste, c'est un peu plus alambiqué...

Elle fait son entrée dans une robe blanche, plutôt simple, cousue dans l'humilité, mais éternellement assez échancrée pour laisser voir la qualité de la marchandise. Principe de la plante verte, bis. Elle progresse au milieu des gens avec un sourire dont la douceur est voilée d'une couche d'humilité plus ostensible encore que d'habitude et tâche de repérer son maître. Presque aucun des visages présents ne lui évoque encore quelque chose. C'est que les choses tournent vite, à Rome. Les hommes vivent vieux mais ne durent pas longtemps. Assassinats, complots, réputation... la nature humaine dans toute sa splendeur. Elle n'a même jamais vu le Prélat qui a succédé à son ancien maître. Sa famille se serait étripée vive, à l'époque, plutôt que de recevoir ce tristement célèbre successeur et ils étaient bien aise, en un sens, que ce soit un artiste méconnu et reclus qui lui passe dessus après le très noble et défunt prélat de ces temps là...
Quelques prêtres, des politiques, de belles femmes, des artistes, un melting-pot du tonnerre pour cette soirée placée sous le signe de la réussite. Elle reconnaît un prêtre de Pluton à son immanquable masque, ainsi que l'androïde qui l'accompagne, pour les avoir déjà croisés lors de ses prières. Elle ne leur a jamais parlé mais l'allure de ces deux individus a quelque chose de touchant. Puis une femme dont la beauté fait passer n'importe quel androïde pour une poupée sans âme. Mon cher Consul, tu ne gagneras peut être pas le prix de la plus belle parure, ce soir.

Quand elle le repère enfin, Prometeus est en conversation avec une très jolie femme, d'une blondeur éclatante, que Sophia reconnaît très vaguement comme une artiste en vogue. Une inspiration plus brève que la précédente, plus intime, et elle traverse la salle à leur rencontre.
La première chose à savoir, dans ce monde là, c'est qu'il ne faut jamais regarder. Même quand on vous le demande, ne pas regarder. Laisser flotter dans son regard cette espèce de vide informe qui rassure tellement les hommes et les laisse penser qu'il n'y a rien à voir derrière ces beaux yeux. Les humains sont des êtres terriblement dépendants de ce qu'ils pensent être la réalité, et il suffit parfois de leur donner l'illusion que cette réalité est avérée pour les convaincre. Comme s'ils avaient perpétuellement peur que leurs confortables et partielles certitudes s'effondrent. Comme ce Consul qui se cache derrière des manières infâmes, garde jalousement les choses auxquelles il tient pour lui et se paye le luxe de voir le monde tel qu'il n'est pas complètement. Ce n'est pas tant que les Hommes sont faibles, c'est surtout qu'ils sont enfermés dans des choses un peu absurdes, parfois.

Arrivée près d'eux, elle s'incline devant l'inconnue qu'il vient de quitter avec un sourire paisible et avale les dernières mètres vers son maître pour le saluer avant de glisser d'une petite voix, en n'oubliant pas d'afficher, en plus de la désolation, une légère once d'inquiétude sur son visage, des fois qu'il faille assurer la réputation du Consul en matière de rigueur.

"Pardon, Dominus, je suis en retard. Une sombre histoire de coiffure. "

Ah, elle t'arrange bien mon obéissance, ce soir, au final.
Tu t'entêtes à te foutre de tout
Mais pourvu qu'elles soient douces...
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Re: [E3]Réception du consul

Messagepar Sylvia Lullus le 26 Octobre 2012, 12:38

En une phrase leur hôte ramenait à la surface l’inquiétude fraternelle. Juluis étaient de ceux qui là… ceux qui allaient dans le désert.

- « Je… (La promiscuité entre leurs deux corps aussi soudaine qu’abrupte suspendait la fin de la réponse. Sylvia pouvait sentir la chaleur qui circulait d’une peau à l’autre et la façon dont son interlocuteur s’amusait.) … vous remercie Consul. »

Incendium était bien trop fidèle à sa réputation. Il voulait plaire et charmer comme les courtisans d’une cour invisible. Pourtant il avait déjà toutes les clés pour y parvenir sans le moindre effort, le physique avenant, la situation sociale avantageuse, la connaissance…
Mais les hommes étaient animés par le désir de conquérir… femmes, terres, tout pouvaient se valoir, tant que le goût de la victoire venait sur leur langue. Sylvia se contentait d’un délicat sourire pour tout accord de principe. Elle avait accepté de venir principalement pour pouvoir s’entretenir avec lui. Elle libérait sa main avec l’élégance coutumière avant de libérer la place.

En périphérie, alors qu’elle s’éloignait, la silhouette de l’homme masqué, retint le regard de la prêtresse. La conversation eue avec Noxia n’était pas étrangère à la curiosité dont elle faisait preuve. Cette soirée serait peut-être l’occasion, d’en apprendre un peu plus, sur ce qui se passait dans le Temple du Pluton. Ce simple coup d’œil donnait déjà raison aux craintes de la plus jeune. D’où venait cet homme de foi ? C’était un mystère. Déviant un peu Sylvia tentait d’intercepter le regard de l’androïde qui était pendue à son bras, pour lui sourire.

Les jambes longues, paraissaient dorées, éclairées par les feux du jardin. Une légère poudre recouvrait la peau pour y attirer un peu de lumière. C’était du maquillage, un petit artifice, qui entretenait la petite réputation dont avait fait référence Prométheus.
Sylvia se mouvait sans hâte avec l’assurance de son âge.
Elle s’arrêtait, à une place visible, proche d’une table remplie de coupes. Ses cheveux blonds attiraient eux aussi la lueur crépusculaire. Ce soir, les quelques adeptes de Vénus étaient là pour rappeler les beautés de l’Amour. Les yeux paisibles, aussi gris que des perles, étudiaient les personnes qui arrivaient.

Helva venait d’être abordée par Ignis. C’était une belle jeune femme. La fille d’un commerçant de renon. Elle était l’une des femmes de la jeune génération.

Le geste du Consul provoquait un mélange de surprise et d’amusement. Il fallait un certain culot pour peloter une prêtresse ainsi. Son savoir était précieux en particulier pour les projets de cette femme. Il pourrait peut-être l’aider un jour. C’était une voie possible… Il avait ce sans gêne qui n’était pas sans faire penser à Juluis. Il avait quelque chose d’intriguant qui éveillait l’attention.
Juluis… pourquoi avait-il eu ce besoin de les quitter ? Heureusement qu’il restait les filles. La solitude aurait été affreuse.

Tout avait l’air délicieux à ce buffet. Il y avait des aliments qui n’étaient pas facile à trouver. Mais qu’elle était la raison exacte de cette soirée ? Sylvia n’était pas sûre. Elle prenait, un verre, puis un petit amuse-bouche. Son regard revenait sur la silhouette de la jolie adapte et de son Tacitus. Cela faisait quelques semaines qu’elle ne l’avait pas croisée.

- « Bonsoir mademoiselle Alestra. Comment-allez-vous ? »

En public l’étiquette était promue. C’était ainsi que fonctionnait les castes de Rome. C’était probablement une façon d’assurer la position et les forces de chaque camp.
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Re: [E3]Réception du consul

Messagepar Cassiopea le 08 Novembre 2012, 18:09

Mon regard détaille les constellations. Un sourire paisible vient fleurir sur mes lèvres alors que me revient un souvenir de mon enfance. Par les soirées les plus douces et les plus étoilées ma mère et moi aimions profiter des jardins. Elle me racontait l'histoire des étoiles, certaines tirées de légendes d'autres inventées, et moi je l'écoutais les yeux brillants en me laissant bercer contre elle. Encore aujourd'hui il m'arrive souvent de me perdre dans leur contemplation et de fouiller ma mémoire à la recherche d'un de ces récits. C'est d'ailleurs à la constellation de Cassiopée que je dois mon prénom, un mythe issu de la Grèce antique. Perdue dans mes rêveries j'en oublie presque où je suis et le bourdonnement incessant des discussions animées. Je ne perçois pas non plus d'ailleurs la présence de notre hôte. Ce sont ses paroles qui me ramènent vers la soirée. Je lui souris poliment, inclinant la tête.

« En effet vous avez vu juste. Je suis bien Cassiopea Alestra. Je suis ravie de faire votre connaissance Consul Ignis. J'en profite d'ailleurs pour vous remercier pour votre invitation.
Je souris amusée tandis qu'il parle des rumeurs à son sujet. Je ne doute pas que découvrir en quoi elles ont raison ou tort vaut bien un peu d'attente.

Je préfère de toute façon me faire ma propre idée. Dans ce monde d'apparence et de faux semblants il n'est pas si aisé de démêler la flatterie de circonstances d'un compliment sincère. Pour ma part je dis vrai, il m'intrigue et j'ai bien envie de découvrir un peu qui se cache derrière ce personnage. Je peux au moins dire que c'est un hôte délicat et attentionné. Saisissant le verre de vin qu'il me tend je l'en contemple la robe avant d'en sentir le parfum. Puis je porte le nectar à mes lèvres pour en savourer les saveurs fruitées. Mon père s'est donné beaucoup de mal pour que j'ai un apprentissage complet de tout ce qui pourrait me servir en société. L’œnologie en fait partie. Je n'ai donc pas grand mal à constater que le vin servi ce soir est de qualité, ce qui n'est pas une surprise. On dirait que je vais avoir un peu mieux l'occasion d'observer le consul plus tard dans la soirée puisque selon ses dires je me retrouverai proche de lui pour le souper.


Ce sera un honneur alors de partager un moment avec vous. Mais je ne suis pas certaine d'être très représentative des artistes en général. Et vous êtes bien évidemment tout excusé. Je vous dis donc à plus tard.

J'incline gracieusement la tête alors qu'il prend congé puis salue de la même manière une jeune femme inconnue en lui rendant son sourire. Elle s'empresse de le suivre, sa compagne sœur ou androïde peut-être. Je regarde vers Tacitus toujours aussi irréprochable et je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire. Je reprends une gorgée de vin. Mon visage se tourne vers la foule des invités et je vois venir vers moi un visage connu. Avec déférence j'incline la tête vers la romaine.

Bonsoir à vous prêtresse Lullius. Je me porte bien je vous remercie, un peu inquiète comme tout le monde je suppose aux vues des derniers événements. Je me penche un peu vers elle comme pour lui confesser la suite en abaissant la voix. Et je ne raffole pas des mondanités même si c'est le lot de cette grande cité qu'est Rome. Et vous-même comment allez-vous ? Êtes-vous une amie du consul ?
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Re: [E3]Réception du consul

Messagepar Decima le 09 Novembre 2012, 11:36

En début de semaine dernière, mon androïde m’avait porté l’invitation pour une réception organisée par le consul Prometheus Ignis Incendium. Mes petits soldats avaient reçu pour mission de se renseigner sur la liste non exhaustive des invités. Mais je devais reconnaître qu’ils avaient faits preuve d’une particulière incompétence. Jamais mieux servie que par moi-même, au sénat, j’appris que nombre de sénateurs et de hauts dignitaires romains avaient été conviés. Sibylla m'avait informé de sa venue. Je l'y retrouverai avec plaisir. Nous nous mîmes d'accord pour arriver vers la même heure, légèrement en retard, le fameux quart d'heure de courtoisie. Je ne pouvais décemment pas refuser une telle invitation. Le sourire aux lèvres, j’avais écrit au Consul pour lui répondre et l’informer de ma présence. J’aimais ces soirées politiques.

Je m’enquis ensuite de relire attentivement mes notes sur le Consul. Je n’avais rien oublié de son caractère, mais la bienséance m’obligeait à tout connaître de la bourgeoisie et surtout de la noblesse. Je devais savoir comment chacun se prénomme, se nomme, se surnomme, qui aime qui, qui cocufie qui, qui couche avec qui, qui déteste qui. Je reprenais mes notes, des noms entourés de cercles reliés à d’autres noms. Sur chaque trait, un symbole m’informait de leur relation. Grâce à mes dons, j’en savais plus que d’autres. Alors, je rangeai ses précieuses notes dans un coffre aux clefs complexes. Quelque part, rien n’empêcherait un androïde de le forcer ou d’user d’un don pour l’ouvrir. C’est pourquoi ce petit coffre était caché, contrairement à l’autre, plus visible, moins discret, plus alléchant. Il contenait quelques pièces d’or pour attirer les voleurs et les détourner de cet autre coffre aux informations plus précieuses à mes yeux.

Quelques jours plus tard, je commençais à me préparer. Pour rendre hommage au Consul, j’avais pensé opter pour une robe couleur rouge. Heureusement pour moi, j’avais envoyé un androïde reconnaître le terrain. Officiellement il était parti porté le cadeau que j’offrirai au consul. Officieusement, il devait m’informer des tenues, des couleurs de la soirée. Et grand bien m’en prit ! À son retour, il m’informa que les androïdes étaient eux aussi parés de rouge ! Une femme de mon rang ne pouvait décemment pas porter une robe de la même couleur. Que choisir ? Une robe couleur glace ? Non, mon hôte pourrait mal interpréter ce choix. Une robe aérienne ? Après tout le vent attisait le feu. Après avoir vidé mon armoire, je commençai à reprendre mes robes une à une. Je trouvai enfin mon bonheur sur une robe couleur orange. J’ordonnai à une androïde de venir sur le champ. Ses dons en couture furent mis à rude épreuve. Je lui fis retirer certains voiles pour les faire remplacer par des voiles jaunes et d’autres bruns. J’évitais le rouge dans cette robe terre et feu désormais flamboyante.

C’est ainsi vêtue et parée de bijoux que je me présentai aux portes du Domus Ignis. Le consul était parvenu à faire venir la haute noblesse. Je me demandai si la famille Aurelius serait présente. Mettius serait-il au bras de Cornelia ou d’une autre de ses catins ? À force de trop jouer, il allait se brûler les ailes. Il n’y avait pas meilleur lieu pour cela d’ailleurs. Les androïdes me saluèrent, je ne répondis bien évidemment pas. J’entrais et marchais vers le lieu du banquet que de nombreux invités avaient déjà gagné. Je regardais rapidement la foule, salua d’un sourire les hôtes les plus respectables, en prenant soin de respecter au mieux l’étiquette. Sibylla n'était pas encore présente. Quant à notre hôte, il semblait en prise avec la renommée musicienne Cassiopea Alestra Helva. Je fus heureuse de pouvoir attendre ainsi quelques secondes en haut des marches. J'attirai quelques regards. Puis, je descendis vers le Consul pour le saluer. De ce mot Domina, j'en déduis qu'il avait lui aussi choisi une plante verte au décolleté appétissant. Quand il approcha, mes deux androïdes, deux femelles, reculèrent encore de deux pas pour dissimuler leur faible rang à l’ombre de deux colonnades.

-- Consul Prometheus Ignis Incendium, vous me voyez ravie de votre invitation. Je vous remercie chaleureusement de votre invitation.

Je fléchis très légèrement les jambes une brève seconde pour le saluer, mais toujours sur une marche je ne m’abaissais pas trop. Sénatrice, je devais rappeler mon rang. Bien entendu, je ne prêtais plus la moindre attention à la plante verte. Ayant entendu les derniers mots échangés avec l'artiste, en descendant les marches à ses côtés, je profitai de la promiscuité pour lui demander :

-- Cette fabuleuse artiste aurait-elle enflammée vos sens ?

Mon sourire l’informait que cette question n’attendait pas vraiment de réponse. Mais je le laissai volontiers me faire part de son éventuel avis. Cassiopea se révélait être une bien belle femme, une musicienne de talent.

-- Pourriez-vous me présenter à Mortis ?

Cet homme suscitait toute ma curiosité. Homme de foi, prêtre du temple de Pluton, j’aimais l’aura mortelle qu’il dégageait et j’avais hâte de pouvoir discourir avec cet homme. J'espérai que nous partagions les mêmes convictions.
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