[E3] Une bombe à retardement [Terminé]

[Votum]

Le regard dans le vague, les mains sur l'enceinte de Rome, ma tête bougeait et mes épaules aussi, tandis que je dansais sur place sur une musique que me soit seul entendait. Les yeux fermés, je réfléchissais.


Leto


C'était terminé. Je n'étais plus retournée chez nous. Chez nous ? Est ce que cela l'avait été réellement ? Leto s'en allait de moi et il avait bien fallu que je me pose les bonnes questions. J'avais finit par comprendre pourquoi mes Créateurs faisaient toujours en sorte de me garder en leur sein. Ce n'était pas car j'étais précieuse à leurs yeux, ou que j'étais hors du commun, c'est que j'étais tout simplement une Bombe à Retardement. Il ne me redonnait pas ma mémoire car il le voulait, mais car avec elle j'étais plus sous contrôle. Avec une autre mémoire, une autre moi, je devais sans doute avoir trouvé le moyen de désactiver mon plot à chaque fois et de ce fait, j'explosais. Si tel était vraiment le cas, pourquoi ne pas me tuer ? Ce serait plus simple non ? De plus Leto ne me confiait à personne d'autre et lui, il continuait sa vie. Je ne lui en voulais pas, c'était un humain. Il avait raison. Mais moi, je me retrouvais seule. Et je ne voulais pas de cette solitude, car je devenais incontrôlable de ce fait.


Le Centurion.


Je ne savais pas qui il était, mais il avait perçu qui j'étais réellement. Une personne en colère. Peut être que je l'avais toujours été au fond de moi. Peut être que mes rires et mes sourires n'étaient que des simulations de vie. Et qu'est ce qui me disait que j'étais réellement moi ? Peut être que chaque soir mes créateurs s'amusaient avec mon corps pour que je sois comme ils veulent ? J'étais perdue et même à travers ce centurion, je n'avais pas pu me dévoiler. Pour la simple raison qu'il m'aurait réinitialisatié. C'était la meilleure chose à faire !


Les larmes des fleurs et son non voyant.


Des rencontres qui vous brisent et qui vous font prendre conscience que peu importe ce qu'il se passe en vous, autour de vous c'est encore pire. Alors comment faire pour se rattraper aux branches ? Comment faire pour croire ne quelque chose de plus ? De plus beau ? De plus joyeux ? De plus merveilleux ?


Le consul.


Mes yeux s'ouvrirent et je regardais au loin, vers ce désert. Mes mains serrant la pierre avec plus de hargne. Il avait tout déclenché. Il m'avait fait prendre conscience de qui j'étais réellement. Un danger pour tous et chacun. Et comme toute vérité, quand on ne veut pas l'entendre, et bien on donne sa haine à celui qui vous a ouvert les yeux. Je n'étais pas d'accord avec lui et avec ses paroles. Je n'étais pas d'accord avec sa manière de faire. Combien d'androïdes comme moi couraient dans les rues de Rome ? Il avait crée cela. C'était dangereux.


Rome


Je ne la connaissais que trop bien. Depuis combien de temps arpentais je ses rues ? Oui, j'étais enfermée. J'étais enfermée depuis que j'avais ouvert mes yeux sur ce monde. J'étais fatiguée.

Alors ma question était simple. Je posais mes avant bras sur le parapet et je regardais au loin.

Devais-je trouver un moyen pour rejoindre le corps expéditionnaire ou bien rester ici et exploser ?

[Prometheus]

[Votum]

???

J'entends sa voix et je tourne ma tête négligemment vers lui. Ai-je réellement besoin de compagnie ? Au vu de mon état et de ce qui s'est passé avec le Consul, je dirais non. Pourquoi ? Car je risque de le balancer par dessus les remparts juste parce que je trouverais cela drôle ! Pas vous ? On tente ?

Je suis assez surprise par ses mots et j'en oublie de regarder le personnage. Il va se faire chier ? Euhhh mais je ne lui ai jamais dit de venir moi. Je ne suis pas là pour amuser la galerie ni pour son plaisir ! Alors s’il n’est pas content, il va voir ailleurs ! Je fronce donc les sourcils et je continue pourtant de l'écouter. Et il finit par me faire sourire ! Un gigolo, voilà ce que j'ai à côté de moi. Un mec qui ne se prend pas au sérieux et qui n'est pas sérieux. N'est ce pas ce don j'ai besoin au final ? En ce moment je dirais oui ! Je me décale pour donc pour me tourner vers lui, je pose mon coude sur les remparts et je le regarde avec un demi-sourire affiché sur mon visage. J'en profite donc pour le détailler et je regarde avec convoitise cette barbe à demi-parfaite. Cela le rend sale gosse et ils sont amusants les sales gosses. Toujours à faire chier, toujours à pousser à bout et quand il se prenne une gifle, il joue encore plus le drame, le drame de leur vie. Mignon. Voilà le terme qui lui va bien. La personnalité semble allait avec le physique. Un corps plutôt mince, rapide et agile. Et cette tignasse de cheveux aussi indiscipliné que semble l'être cet homme. Malgré tout, il a finit par poser les questions du : Bonjour tu t'appelles comment et tu fais quoi ? C'est toujours comme cela que l'on se présente, après tout.

Je retourne tout de même à ma contemplation et je pose mon bras sur le rempart pour qu'il le voie bien.

Androïde. En fuite.

Je tourne de nouveau mon visage vers lui, et cette fois-ci mon sourire est ironique.

Toujours prêt à rester pas très loin de moi ? Moi, je serais toi, Mhum je me méfierais. Il paraît que je suis dangereuse maintenant que je n'ai plus mon plot actif. Et puis, comme personne ne répond à mes questions, j'ai bien envie de foutre un sacré bordel. Alors pour l'instant je réfléchis. Je pars dans ce désert en quête de la cité des Androïdes ou bien est ce que je reste ici avec le risque que je pète vraiment un câble et que j'explose tout ceux à côté de moi ? Le choix numéro deux et le plus facile. Car au moins, on en finira plus vite, tu ne trouves pas ?

A mon tour de le dévisager et d'attendra sa réaction. Sûr qu'il ne s'attendait pas à un discours pareil d'une fille sur les remparts. Et je retourne à la vision de l'horizon.

Au passage, la danseuse n'est pas là pour ton bon plaisir. Je ne l'ai jamais été et je ne le serais jamais pour Votre bon plaisir. Quand à l'horizon et les Dieux. Ils savent y faire pour sûr. Minerve m'a montré notre cité et elle me demande en échange de la prier. Facile pour elle non ? Je te montre la carotte, maintenant avance petit âne ! Et puis quoi encore ! Cependant, juste pour me faire chier, elle est bien capable de me la cacher et moi de tourner autour d'elle pendant cent ans ... Si je survis jusque là. Mais là bas, je n'embêterais personne et les humains seront tranquilles. Alors pourquoi ils ne nous laissent pas partir mhum ?

Je finis par me mettre dos à l'horizon, accoudé au rempart, je le regarde lui.

Et toi le Gigolo, tu pries un Dieu ? Tu suis l'avenir que ton tracé tes parents ? Tu vis chez ta femme ou ta maîtresse ? Ou ton amant peut être ? Tu fais quoi dans la vie l'emmerdeur ?

Je ne le lâche pas du regard. Il est venu, il a vu, et maintenant ? Il prend la fuite ou il reste ?

[Prometheus]

[Votum]

Un consul ... Est ce qu'il y a noté sur mon front : Abonné au consul ? Bizarrement, cette blague ne me fait pas rire du tout. Surtout qu'en prime il n'est attiré que par ma gueule ... Enfin plutôt mon corps. Il suffit de voir où il matte et il ne s'en cache pas. Est ce que cela va être un chantage à la con ? J'espère pour lui que son don est supérieur au mien, sinon, il risque d'avoir mal. Je n'ai toujours pas digéré ma rencontre avec Maximus et je suis toujours autant en colère, mais assagi pour l'instant. Pour combien de temps encore ? Il m'appelle chérie et je laisse couler. En fait, venant de lui, l'inconnu qui a un nom, cela me semble naturel. Après tout c'est un gigolo, toutes les femmes sont un trophée pour lui. Et à priori les Androïdes aussi. De toute façon, il faut de tout pour faire un monde. Mes épaules se relâchent, je n'avais pas l'impression d'être tendu, mais il ne m'impressionne pas. Dans le sens où je me sens en confiance avec lui. Peut être qu'il "m'enculera" comme il le dit lui même vu que l'homme agit de la sorte avec tous ses semblables, mais il aura intérêt à être bien caché ensuite. Car je suis plutôt rentré en mode oeil pour oeil ... Et il risque de ne pas aimer ce que je lui ferais en retour ... Et je finis par éclater de rire. Je ri le laissant jouer sur mon bras. J'admire ses mimiques, son comportement, ses gestes, ses paroles, son timbre de voix. J'aime sa personnalité, c'est indéniable.

Ton nom sonne comme une planète. J'aime.

Je m'approche de lui, du moins je le colle un peu plus. Mon visage va près du sien, encore quelques millimètres et nos lèvres se frôlent. Je le regarde dans les yeux, tandis que ma tête bouge parfois à droite, parfois à gauche, se demandant de quel côté l'embrasser ou non.

Un Consul qui ne remet pas les plots à ses Androïdes ? Est ce normal Prometheus ?

Je prononce son nom comme une promesse. Je me délecte de ce nom dans ma bouche et mes lèvres taquinent les siennes à ne jamais se poser réellement sur elles. Ma poitrine se presse contre son torse et je continue de parler.

Je ne suis pas détendue. Mais je simule très bien si c'est ce que tu souhaites.

Mon sourire s'agrandit, mon visage s'est arrêté face à lui. Je sens son souffle contre moi. Il est parfait. Il est mon type d'homme. Il est tout ce que je pourrais souhaiter pour un soir. Et il me l'offre sur un plateau d'argent. J'ai envie de le goûter, juste savoir quel goût il a. Mais une fois commençait, on ne peut revenir en arrière. Il faut terminer.

Je ne suis pas détendue. Mais tu es un beau parleur. Sais-tu ce que l'on dit des beaux parleurs ? Qu'il parle tout le temps pour que l’on n’ait jamais le temps de leur poser des questions en retour. Car ceux sont souvent les êtres les plus malheureux au monde. Sous leurs belles paroles, ils cachent de lourd secret.

Ma main glisse sur la sienne et je me détache de lui pour pianoter à mon tour sur son bras, pendant que je me place dans son dos. Je vois lui, le désert et Rome.

Depuis combien de temps vis tu ?

Je n'ai jamais rencontré d'humains aussi vieux que moi. Peut être que ma solution se trouverait là. Mon front se pose contre sa nuque et mon bras entoure sa taille.

Je ne prie aucun Dieu et j'aimerais que cela dure éternellement. Mais moi, je ne veux plus vivre éternellement.

Mon nez glisse dans cette nuque et ma bouche se pose pour l'embrasser à cet endroit. Ma main quand à elle hésite entre remonter sur son torse ou partir plus bas ... Alors, elle reste docile, bien à plat. J'aime les moments d'avant. Mais je ne sais toujours pas s’il y aura un après. Car une autre idée fait son nid.

Tu es un consul ... Alors fait ton travail.

Ms lèvres sont toujours posées sur sa peau. Mes je sens cette boule dans mon ventre. Je sens que les mots que je veux dire n’arrivent pas jusqu'au bout. Ma main sur son ventre se contracte un peu, ma respiration se bloque et mes yeux se ferment.

Réinitialise moi Prometheus.

Combien de chance puis je avoir pour tomber deux fois de suite sur un Consul ? C'est impossible ! Alors cela veut bien dire que je ne dois plus exister. A quoi bon vivre si je ne le veux plus ? Je ne manquerais à personne de toute façon. Alors autant en finir vite et bien. Je me détache légèrement de lui. J'aime l'entendre parler, j'aime le voir évoluer. J'aurais vraiment aimé le voir vivre.

[Prometheus]