[E3] Nuit de cauchemars [Justina]

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[E3] Nuit de cauchemars [Justina]

Messagepar Thalie Helvius le 02 Octobre 2012, 22:54

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Ce rp se situe juste après celui-ci : lien RP



Parfois, tout semble vouloir se compliquer. J’ai beau être d’une nature joyeuse, optimiste, il m’arrive néanmoins de craquer. La journée d’aujourd’hui a été horrible. Je n’ai cessé de repenser au corps de Tiberius parsemé de coups de couteaux, à la vue de Lucretia en tenue de guerrière, tout en pensant à cette expédition venant de quitter tout juste notre si belle Cité, pour affronter les dangers extérieurs. Le monde semble vouloir devenir fou depuis quelques jours et cela me pèse. Soit je suis trop fragile, soit je ne suis pas faite pour supporter tout ceci. Heureusement, il me reste Justina, l’androïde que j’ai sauvé d’un retour au marché aux esclaves. Qui aurait cru qu’un jour, moi, celle qui déteste ces machines, puisse voler au secours de l’une d’elle ? C’est dire comme je suis perdue en ce moment ! Allongée dans mon lit, je ne parviens pas à trouver le sommeil. Agitée, stressée, je tourne et me retourne sur ma couche trop grande et trop vide en cette nuit à mon goût. Le Temple me paraît bien silencieux, je n’aime pas cela. Pire que tout, je suis à l’affût de chaque bruit suspect que je parviens à entendre. Je ne suis pas rassurée, ça non. Mikalus, mon androïde à la si belle musculature, a beau être fort et musclé, je ne sais même pas s’il est présent au Temple ce soir. Oh je ne l’en blâme pas, je lui ai donné quartier libre chaque soir lors de son achat…

Allongée sur le côté, le drap couvrant juste la moitié de mon corps totalement dénudé dessous, je contemple la fenêtre de ma chambre donnant sur le jardin du Temple. Un doux et léger vent s’engouffre, se perd dans les teintures qui descendent en cascade du plafond vertigineux et je demeure pensive tandis que mon regard se perd dans la nuit bleutée. Une foule de questions assiègent mon esprit, m’empêchant de me reposer comme j’en aurais pourtant tant besoin. La vision de ce corps ressemblant trait pour trait au Grand Prêtre m’hante. Je ne comprends comment une telle chose a été possible. Il fallait être proche du vrai Tiberius pour connaître des détails que seules ses amantes pouvaient connaître. Tout le monde ne pouvait connaitre les tâches de naissance dissimulées sur son corps non. Et puis, pour obtenir une telle ressemblance, Tiberius avait du savoir longuement de modèle. Depuis quand d’ailleurs l’androïde avait remplacé le véritable Grand Prêtre ? Penser que Tiberius avait été depuis toujours un androïde m’est impossible, même si la réalité s’imposer d’elle-même…


"Je ne comprends plus rien…"

Je soupire, je ferme les yeux, je verse quelques larmes et mon esprit gagne enfin le repos tant attendu, le pays des songes. Combien de temps s’écoule ainsi ? Je ne puis le dire. Je sais que je me réveille subitement et soudainement, totalement désorientée, apeurée, la respiration coupée par le stress, tandis que je reste assise dans le lit, criant sans parvenir à me contrôler…

"AAAAAAAH au secours"

Mon regard encore plein de sommeil fouille inlassablement les environs, l’obscurité de ma chambre, cherchant la présence d’une personne qui n’y aurait pas sa place en cette heure tardive. Je frisonne et portant j’ai l’impression d’avoir de la fièvre. Ma main tremblante cherche à tâtons dans la pénombre de quoi me défendre. Hélas, je n’ai guère l’habitude de dormir avec une dague sous l’oreiller. Je ne suis pas une prêtresse de Vénus pour être prête à me défendre, à me battre, à protéger ma vie à chaque respiration. Je rapproche mes genoux contre ma poitrine, me recroqueville assise sur mon lit avant de fondre en sanglots. Un mauvais rêve. Je redoute l’instant déjà où je devrais de nouveau fermer les yeux pour trouver le sommeil. J’ai peur de cet instant, des visions qui m’attendent pour mieux m’effrayer, m’éreintant toujours plus. Un cycle vicieux et infernal. Et puis j’entends des pas, un bruit sourd. Mon cœur s’accélère si soudainement et puissamment, que j’ai l’impression que mes oreilles vont exploser de l’intérieur…

"Y a… quelqu’un ? Qui qui est là ?"

Je tremble, ma voix est paniquée, tremblante. Un autre bruit chose, quelqu’un ou quelque chose vient de cogner contre le meuble dans le couloir menant à ma chambre. Il me semble deviner une main effleurant le mur sur sa longueur, comme pour se guider dans le noir. Mon esprit suit cette avancée rapidement, échafaudant de sa propre initiative, mille et une thèses plausibles sur les causes et l’origine de tout ceci. Un assassin, venu finir sa mission en me tuant ici, dans mon lit. Je revois les nombreux coups de couteau parcourant le corps de Tiberius, j’imagine quelle mort horrible a du être la sienne. Un autre bruit sourd suivit aussitôt d’un bris de glace. Pour finir, j’entends comme des excuses. Là je comprends. Ca ne peut être qu’elle, Justina. La catastrophe ambulante de ce Temple…

"Justina c’est toi ?"

Un petit oui s’échappe de derrière la porte, me voici rassurée. J’ai presque même envie de rire. Surement les nerfs qui se préparent à lâcher le trop plein d’émotions. Cette androïde, entrée pour servir le Temple s’est rapidement faite connaître de toutes et tous ici. Dotée d’une maladresse sans limite, elle aura réussit à venir à bout de la patience de notre prêtresse la plus sage et calme du Temple. Et pour finir, alors qu’une prêtresse s’apprêtait à la ramener au marché des esclaves, j’ai eut la bonne idée de la garder à mon service. Non pas que j’avais besoin d’une androïde de plus à mon service, mais bien parce que sa détresse m’a profondément touché, interpellé. Oui, c’est bien moi qui dit ça. Les portes s’ouvrent lentement et j’implore déjà du regard Justina de venir me rejoindre. J’ai une envie folle et irraisonnée de me blottir contre elle, de sentir sa présence…

"Justina…"

Je retiens mes larmes, la fixe intensément…
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Re: [E3] Nuit de cauchemars [Justina]

Messagepar Justina Helvius le 03 Octobre 2012, 10:40

Et voilà ! Ca allait encore être de ma faute ! De toute façon ici, dès que quelque chose est cassé, c’est toujours de ma faute et c’est toujours comme ça depuis mon premier Maître de toute façon ! On trouve quelque chose de cassé ? Bah oui c’est Justina, pourquoi ça serait quelqu’un d’autre ? Après Justina c’est une catastrophe ambulante, elle fait tout le temps des bêtises, elle arrête pas de casser tout ce qu’elle touche, elle est pas capable de rester concentrée plus de dix secondes, elle finira par tuer quelqu’un sans faire exprès. Je ne suis pas toujours innocente de tout ce dont on m’accuse, mais cette fois c’est trop fort quand même, une prêtresse me demande de nettoyer ses cheveux comme je faisais depuis que j’étais devenue la propriété du Temple de Venus. Normalement je ne devrai plus le faire, je suis l’esclave de Thalie et de elle uniquement, la gentille Thalie qui m’a évitée de finir dans cet horrible marché ! Comme la prêtresse insiste et que je suis toujours une gentille, je dis d’accord et puis ensuite … Le sol est un peu glissant pour mes pieds, je parviens à me rattraper superbement et me remettre debout, je vais chez la prêtresse dans son bain, je ramasse la brosse, en me relevant je cogne ma tête dans le meuble sous lequel se trouvait la brosse, je recule en massant ma tête douloureuse et je tombe dans le bain en lâchant la brosse. Est-ce que c’est de ma faute si les brosses en argent du Temple sont aussi fragiles ? Moi si un jour je fais des brosses et bien elles seront complètement incassables ! Comme ça personne pourra dire que c’est « encore cette idiote d’androïde qui se fait remarquer ». Si les humains ils construisaient du plus solide et ben je casserai moins de choses, c’est une logique de base, un cqfd ! Quoi que remarquez j’ai jamais su ce que ça veut dire « cqfd » mais ça fait vachement classe à utiliser dans une phrase quand même !

Et maintenant je suis dans ma petite chambre à côté de celle de ma Maîtresse. Défense de sortir sans sa permission qu’elle a dit, je crois qu’elle s’inquiète quand même des ennuis que je pourrai lui attirer, mais je comprends pas tout correctement avec elle. Elle aime pas beaucoup les androïdes, ça faut pas être un génie pour le voir, mais moi elle m’a achetée, elle m’a évitée l’horrible marché, les fouets, les chaines et d’être toute nue devant plein de monde ! La pudeur a été une option très négligée par mon créateur je veux bien mais quand même toute nue sur une place pleine de monde ! Je bâille. Une autre lubie de mon créateur, je ressens les effets de la fatigue mais ça finit par passer rapidement, c’est idiot. J’écoute le sommeil agité de Maîtresse Thalie, elle m’inquiète un peu beaucoup, j’ai bien vu que la mort du Grand-Prêtre l’a beaucoup terrorisée mais elle me dit rien, elle me trouve sans doute trop gamine pour comprendre. Je vois bien qu’elle va pas bien mais qu’est-ce que je peux faire moi si elle veut pas me dire quoi faire ? Elle se tourne et se retourne, elle enlève les draps et les remets sur son joli corps si attirant … Non c’est pas le moment de penser à ça, je sais très bien que sinon je vais pas pouvoir me retenir à cause de mon créateur et ses idées folles et que je vais aller lui sauter dessus et que là, elle veut surement tout, sauf que je lui saute dessus ! Ma Maîtresse s’agite un peu mais à sa respiration régulière je comprends qu’elle dort finalement, pas longtemps, elle se met à crier et moi je sursaute si haut que je suis directement sur mes deux pieds, prête à courir la voir !

Pour faire un peu les choses bien, je décide de lui préparer une bonne tisane pour l’aider à se rendormir, après tout je suis une androïde prévenante et très professionnelle moi ! Je me dépêche de préparer la tisane et je prends la tasse entre mes doigts avant de me lancer dans les couloirs du Temple. Remarquez que dans le noir ce n’est pas facile mais Maîtresse Thalie, et les autres prêtresses d’ailleurs, ne veulent pas que j’ai une torche ou une bougie. Je comprends pas pourquoi elles sont comme ça avec moi, je ferai vraiment super attention avec ! Mais elles veulent pas, elles disent que « le feu ce n’est pas pour les enfants, Justina ». Je suis pas une gamine ! La tasse est brulante entre mes doigts et je souffle dessus tout en marchant vers la chambre de ma Maîtresse et puis soudain un meuble apparaît et agresse violemment mon pied ! Une attaque en traitre en plus, je l’ai pas vue arriver, enfin dans la pénombre on voit pas grand chose de toute façon. Je sautille sur un pied, un peu de tisane s’échappe de la tasse pour finir sur mes mains, je serre les dents pour ne pas crier sous la brulure, pourquoi mon créateur avait voulu que je sois si sensible ?! Pestant un petit peu mais pas vulgairement parce que je trouve que c’est pas bien d’être vulgaire, je continue ma marche. Avec la tisane la tasse glisse entre mes doigts, je tente de la rattraper tant bien que mal, et je me retrouve avec deux doigts dans la tasse encore chaude. Je retire ma main en reculant et je tombe sur mes fesses envoyant la tasse directement au sol. Rapidement et sans me relever, je ramasse les morceaux de la tasse en un petit tas que je dispose pour que personne puisse marcher dessus sauf en faisant exprès de bouger le meuble qui m’avait agressé un peu plus tôt. J’entends la voix de ma Maîtresse dans la chambre et je réponds timidement :

- Oui.

J’entre timidement dans la chambre, d’abord juste la tête pour voir ma Maîtresse et puis finalement je referme la porte derrière moi. Je la regarde sans trop savoir quoi faire et puis elle dit mon prénom, je tremble de la voir aussi apeurée et prête à pleurer. Dans un certain brouhaha, je pousse le bureau en bois massif devant la porte et lui fais un énorme sourire :

- Personne pourra venir vous faire du mal !

Doucement j’approche du lit, j’abandonne derrière moi la tunique je portais et je viens me glisser dans le lit, me collant contre elle alors que des larmes se mettent à m’échapper sans prévenir le moins du monde. Mes larmes entrainent les siennes, je la sers contre moi, je cherche quoi dire, je cherche quoi faire et puis finalement une chanson me vient, une chanson que mon créateur avait mise dans ma mémoire parmi d’autres. D’une voix légère, un murmure, je chantonne doucement, consciente de ne pas être la chanteuse la plus talentueuse mais j’espère au moins apaiser un peu la terreur qui règne chez ma Maîtresse.


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Re: [E3] Nuit de cauchemars [Justina]

Messagepar Tiberius le 04 Octobre 2012, 10:14

Le vent manqua de trahir ma présence. Je venais d'entrer dans la chambre. Je me cachai dans les tentures, car elle dormait. Je ne devais avouer à personne que l'assassinat n'avait fait que détruire un androïde. Mais je ne pouvais pas laisser plus longtemps Thalie pleurer de la sorte. Elle dormait, mais pour avoir pleurer sa mort quelques temps plus tôt, je savais combien la perte d'un être cher pouvait faire mal. Je ne supportais pas plus longtemps de la faire ainsi souffrir. Mais elle dormait alors, je la laissai. Je la réveillerai peu avant l'aube. J'aurai le temps de fuir par nos souterrains.

Et elle se réveilla, un cauchemar. Pardonne-moi Thalie. J'allais lui révéler ma présence quand elle demanda si l'intrus fut Justina. Je me figeai. Ses mots n'étaient pas prononcés en ma direction. Ils n'allaient pas tenter d'assassiner Thalie tout de même ? Je dégainai la dague à ma ceinture, espérant avoir retenu les enseignements de Roenna. Je repérais tous les reflets de cette pièce, j'en analysai chaque issue de secours. J'étais prêt à frapper. Mes yeux se firent noirs pour découvrir les reflets d'Orgone. Une femme se tenait prêt de la porte. C'était Justina, ou miss Catastrophe, au choix ! Elle entra avec une tisane. Je fus rassuré quand le vit la déposer. Elle se dévêtit et se glissa dans les draps de sa nouvelle Maîtresse. Thalie prenait soin de Justina, contrairement à moi, elle n'avait pu se résoudre à la laisser quitter le Temple. Aujourd'hui, je découvris que Justina aidait Thalie en retour. Je quittai les tentures et m'avança vers le lit où je m'assis en posant ma main sur la cheville de Thalie.

-- Je ne voulais pas que cela se passe ainsi. Je ne pensais pas que les assassins s'en prendraient à moi dès la première nuit. Mais ne t'inquiète pas. Ce n'était pas moi dans le lit...

J'avais eu tout le trajet entre la demeure de Sertorius et le temple pour réfléchir à ce que je dirais à Thalie. ce n'était pourtant pas très adroit.
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Re: [E3] Nuit de cauchemars [Justina]

Messagepar Thalie Helvius le 06 Octobre 2012, 13:23

Mes sens ne m’ont pas trompé, c’est bien Justina qui fait tout ce raffut avant d’entrer dans ma chambre. Je la contemple avec tristesse, bien incapable en cet instant de lui cacher la moindre de mes émotions. Mon regard la suit tandis que celle-ci se déshabille avant de glisser dans mon lit pour me prendre dans ses bras. Les androïdes semblent douées pour deviner quoi faire au bon moment et j’en suis particulièrement heureuse. Sans attendre, sans même hésiter, je viens me blottir contre elle affectueusement, déposant ma tête contre sa poitrine en fermant les yeux, écoutant sa chanson. Justina est touchante, même si dotée d’une maladresse exemplaire. Elle est venue à bout de la patience de la plupart des prêtresses du Temple, même de Tiberius. Et pourtant, si parfois, elle a le don de m’agacer également, au plus haut point, je le suis reconnaissante d’être là cette nuit pour moi. Je garde les yeux clos, soulagée lentement mais surement par cette mélodie chantée par ma nouvelle androïde, tâchant d’oublier toutes mes pensées du moment. Je sens un frisson me parcourir la jambe, la cheville. Une main vient de se poser sur ma peau. J’ouvre les yeux en pensant à un courant d’air, ou autre chose, tout sauf la main du Grand Prêtre. Mais sa voix ne fait aucun doute quant à son identité. Il est là, assit sur le bord de mon lit à me fixer. Mon cœur s’affole soudainement. Pas que je crois être en présence d’un fantôme non ! Car quelque part, au fond de moi, j’ai toujours refusé sa mort. Mais le voir là, ici, présent en chair et en os a le don de me soulager, de me combler de joie, tout comme de plonger dans une colère furieuse…

"Ne t’inquiète pas, ne t’inquiète pas ! Tu te fous de moi ?!"

Ma raison me dicte de baisser d’un ton et de murmurer, ce que je fais aussitôt. Tout le monde croit qu’il est mort, que ses obsèques auront lieu prochainement. Si je n’ai parlé à personne de mes doutes, c’est bien parce que je continuais de croire à un complot, ou un truc du genre. Et Lucrétia est du même avis que moi. Elle aussi a dévoilé sa part de mystère. A croire qu’ils ne valent pas mieux l’un que l’autre ces deux-là. Je le foudroie du regard durant quelques secondes. Je suis en colère. J’aurais aimé qu’il me tienne dans la confidence. J’aurais su tenir son secret ! Ma main se lève, je suis prête à la gifler. Mais ses mots ne peuvent, eux non plus, dissimuler son trouble, ses regrets. Lui et moi, nous nous connaissons que trop bien pour savoir ce que l’autre pense, ressent. Lentement, je dépose cette main menaçante sur sa joue, effleurant sa peau, sa barbe mal rasée…

"T’aurais pu me dire ! J’aurais compris, j’aurais gardé le secret… j’ai bien vu que ce n’était pas toi… même si j’ai eut du mal à y croire Tiberius."

Je n’arrive toujours pas à comprendre de quoi il en retourne. Justina doit se demander également ce qui est en train de se passer. Je tourne mon regard vers elle, dépose un tendre baiser sur ses lèvres…

"Justina… il ne faut absolument dire à personne ce que tu vois et entends durant cette nuit d’accord ? Pour ma sécurité, la tienne, celle du Grand Prêtre."

Avec ces mots, elle devrait comprendre la gravité de la situation je pense. Je me libère de son étreinte pour venir me blottir contre le Grand Prêtre. J’aime sentir son corps de nouveau contre le miens. Je l’étreins avec tendresse et affection, détaillant son visage comme pour chercher des traces de blessures, ou autres…

"Qu’est ce qui se passe Tiberius ? Le Temple est en péril ? Tu dois me le dire si nous sommes en danger aussi !"

Je pense aussi aux prêtresses, prêtres du Temple. Si certains pourraient être impliqués dans des intrigues, je concentre mes attentions sur les innocentes et innocents. Ils n’ont strictement rien demandé eux !

"Tu dois te cacher j’imagine maintenant ?"

Cette situation ne pourra pas durer éternellement. Si j’aspire à retrouver la paix et le calme, je ne suis plus certaine de vouloir savoir le fond de cette histoire désormais…
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Re: [E3] Nuit de cauchemars [Justina]

Messagepar Justina Helvius le 06 Octobre 2012, 14:09

Beh euh oui, bien sûr que je viens à la rescousse de ma nouvelle maîtresse, il ne manquerait plus que je ne le fasse pas tiens ! Elle m’avait évité l’horrible et cruel marché aux esclaves, alors être là pour elle quand elle n’allait pas bien c’était bien le minimum. En plus de ça, j’étais son androïde, elle me demandait de rester près d’elle et avec elle, alors ça devait aussi vouloir dire quand elle n’allait pas bien je crois. J’aurais peut-être pu être plus discrète pour me balader dans le couloir et la rejoindre si elle me faisait confiance pour me confier une petite torche ou même une bougie mais elle ne veut pas que j’approche de loin ou de près une source de feu et encore moins que j’en ai une avec moi. Qu’est-ce qu’elle redoute, que je mette le feu au Temple ? Je sais que je suis maladroite mais quand même … Bon d’accord c’est vrai que le risque ne peut pas être négligé, mais là je fais beaucoup de bruit quand même, je me suis cognée dans presque tous les meubles entre les deux pièces, j’ai renversé la tisane et cassé la tasse, sans oublier qu’il a été vraiment peu bruyant de bouger le meuble devant la porte. Quand même c’est plutôt impressionnant de me voir, frêle et pas très costaude mais qui arrive à beaucoup un gros meuble comme ça pour fermer la porte. Je me déshabille parce qu’elle dort nue et qu’il y a peut-être une règle qui dit qu’il faut dodoter nue dans son lit mais que je ne sais pas. Je la prends dans mes bras et je souris comme une enfant gâtée quand elle se sert tout contre moi. Sa confiance me fait vraiment plaisir, je sais qu’elle n’a pas toute confiance dans les androïdes, surtout depuis ce qui est arrivé au Grand-Prêtre du Temple. C’était un homme gentil, c’est vraiment pas drôle ce qui lui est arrivé. Je l’aimais bien moi, je me souviens de notre première rencontre, il venait de terminer de dessiner je ne sais quoi et m’avait demandée de lui servir un verre de citronade. Captivée par ses dessins que je ne comprenais pas le verre avait débordé et tout inondé ! Je crois que c’était de là que mes ennuis dans le Temple avaient commencé mais ça faisait quand même au moins trois bonnes heures que j’étais là et sans catastrophe ! Sauf le pli que j’avais fais dans le tapis et qui a fait tomber une prêtresse. Et la statuette que j’ai prise sur la tête. Et … Bon d’accord, je suis vraiment maladroite mais qu’est-ce que j’y peux si mon créateur m’a fait comme ça hein !

Et puis alors que je crois qu’elle s’apaise elle réagit quand en plus un homme se met à parler. Je sursaute et me mets comme je peux tant bien que mal entre eux. C’est très maladroit et je finis simplement par me retrouver allongée sur le ventre entre les deux humains. J’espère que ma maîtresse n’attendait pas de moi que je sois une protectrice parce que comme ange gardien je vais repasser, en fait un maître précédent avait même pour habitude de dire qu’un jour si il veut éliminer un opposant, il m’enverra chez lui avec pour ordre de prendre soin de lui. Je suis pas encore tout à fait sûre d’avoir bien compris ce qu’il voulait dire par là mais je crois que c’était sarcastique, enfin je crois hein. Je regarde l’homme en question, c’est bizarre comment il ressemble beaucoup au Grand-Prêtre mais il est mort pourtant ! Enfin je croyais qu’il était mort. C’est ce qu’on m’a dit. Mais on me dit de toute façon jamais rien à moi parce que soi-disant je sais pas tenir ma langue, je suis une vraie bavarde et je n’arrête pas de parler ! Alors quand maîtresse Thalie me dit que tout ça doit rester secret, je m’assois correctement sur le lit en prenant une attitude très adulte et mature et je hoche la tête, il en va de sa sécurité alors je ferai super gaffe !

- D’accord, maîtresse. Je dirai rien du tout à personne, comme si rien se passe !

Ma maîtresse a beaucoup de questions, quand à moi, je le regarde avec curiosité comme si c’était la première fois, pas franchement discrète, je scrute son visage avec beaucoup d’attention, maîtresse Thalie demande s’il doit se cacher et ça semble plutôt logique. J’avance un doigt vers son torse et appuie doucement avant de constater :

- Il est vraiment vrai, maîtresse, je suis presque certaine que c’est pas un fantôme.

Je m’approche encore un peu pour regarder son visage et la main de ma maîtresse me fait retrouver une position assise alors qu’elle me gronde du regard. Je baisse les yeux, intimidée :

- Pardon. Je ferai plus.

Pourtant je continue de l’observer. Moi on m’a dit qu’il est mort et hop pouf il est là bien vivant ! Parfois j’aimerai bien qu’on me fasse confiance et qu’on m’explique les choses !
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Re: [E3] Nuit de cauchemars [Justina]

Messagepar Tiberius le 14 Octobre 2012, 20:53

Je regardais Thalie et accusait le coup de ses invectives. Non mais genre... Je ruminai discrètement face à ses propos et réfléchissais déjà à ma répartie alors qu’elle grondait et commandait fermement son esclave. Je la laissai finir son laïus sans l’interrompre, j’avais pris l’habitude avec Éoce de la laisser vider son sac d’arguments pour la contrer ensuite plus facilement. J’adorai l’ennuyer et puis elle m’avait tiré la langue avec Heloïsa et j’étais diablement rancunier avec ceux que j’aimais.

-- T’es mal placée pour me parler de cachotteries. Tu ne m’as jamais dit que tu avais gardé Justina au temple. Pourtant elle a failli y foutre le feu.

Ok c’était vil et mesquin, mais Justina affichait une moue irrésistible quand la culpabilité lui faisait rentrer la tête dans ses épaules. Mais avec Éoce, j’avais un trop grand besoin de vérité. Je me penchai par dessus Justina et embrassa Thalie sur les lèvres avec une infinie tendresse.

-- Je comptais te le dire dès le jour du départ du corps, mais nous ne nous sommes pas croisés. Et tu peux demander à Octavius, je t’ai fait appeler plusieurs fois dans la journée. Nous n’avons fait que nous croiser. Je ne pensais pas que Mettius tenterait de m’assassiner dès le premier soir.

J’ignorai qui avait voulu m’assassiner, mais en dehors de Mettius, je ne me connaissais pas d’ennemis désireux d’en venir à mettre fin à mes jours. Ma main se posa sur le mollet de Thalie et commença à la carresser avec tendresse.

-- Et sauf ton respect, mais vous avez semblé vouloir cacher ma mort. Par chance, Sapiens m’a averti de la mort de son androïde. C’était un mille visages, il a copié mon apparence. Nous le réparerons. Mais pour le moment, enterrez-le... enfin enterrez-moi. Le temple n'est pas en danger, enfin je ne crois pas. La Légio Civila est partie et je soupçonne Mettius de tenter une vague d’assassinat. Il va faire accuser des androïdes, des rebelles et va enrôler une nouvelle milice qu’il commandera directement et qui le servira lui, avant de servir Minerve.

J’ignorai combien j'avais raison et tort à la fois. J'avais raison, c'était là une excuse imparable pour lever une nouvelle milice. J'avais tort, Mettius n'était pas exactement derrière tout cela. Peut-être quelqu'un agissant pour lui, ou pour le servir... Peut-être... S'il s'en était mêlé personnellement, il aurait envoyé Deserta. Tout cela je l'ingorai néanmoins. Mais il se servirait de cette vague d'assassinat. Car si Valentina avait officieusement survécu, de nombreux sénateurs étaient aujourd'hui décédés.

-- Lucrétia va prendre le poste de Grande Prêtresse, vous me ferez des éloges funèbres après deux ou trois semaines et je reviendrais à ce moment là. Prétexter d’autopsier mon corps ou je ne sais quelle connerie. En attendant, laisse ton poste à Lucrétia. C’est un cadeau empoisonné, mais elle sait mieux se défendre que toi. Et franchement Justina n’est pas un super garde du corps. Je ne pense pas qu’on lui en veuille. Je pense que mes frasques m’ont rattrapé. D’accord ?

Je l’embrassai de nouveau avant de me relever et de faire le tour du lit. Je m’y assis de nouveau et posa son visage sur mes cuisses en glissant et reglissant ma main dans ses cheveux.

-- Je vais dormir dans la maison dont je t’ai parlée. Il te suffira d’y laisser un mot et la nuit je passerai dans ton lit pour te parler ou plus si affinités. Je tiens à toi Thalie. Je voulais vraiment te prévenir au plus vite de cet androïde. Je sais que tu m’as pleuré et je m’en veux, crois-moi.

Je n’avais pas confiance en Justina, je parlai donc à demi-mot de la maison de Sertorius. Mais pour redonner un peu de baume au coeur à Thalie j'ajoutai avec désinvolture :

-- Et puis tu pourras toujours passer. Le plafond est moins haut qu'au temple, mais il y a vraiment moyen que tu grimpes aux rideaux...
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Re: [E3] Nuit de cauchemars [Justina]

Messagepar Thalie Helvius le 20 Octobre 2012, 09:13

Je ne saurais dire si je suis rassurée de savoir Festus vivant. Désormais, maintenant que je sais les dessous de l’histoire, j’avoue m’inquiéter encore plus pour l’avenir. Si on a tenté de tuer le Grand Prêtre de Vénus, qui me dit que d’autres attaques ne sont pas prévues en ville en cet instant même ou dans les jours à venir ? J’ai une pensé pour les futures victimes. Tiberius comme à son habitude essai de minimiser les choses, ou renvoi la faut ailleurs. Je le garde en fronçant le nez, visiblement pas vraiment contente de me voir accuser à mon tour, surtout en pareil moment ! Et Justina qui ne semble plus rien comprendre non plus. Tandis qu’elle s’assure à sa manière que cet homme est bien vivant, je la gronde par simple regard. Déjà que Festus ne voulait plus d’elle au Temple, si en plus elle se met à douter de son existence véritable, ou vient le provoquer…

"J’étais occupée ce jour là oui… c’était pas de chance, comme-ci les dieux avaient voulu que tout ceci se déroule ainsi… et laisse Justina en dehors de ça. Je réponds d’elle désormais."

Mine de rien, sa présence me rassure, me réconforte. J’apprécie ses caresses sur mon mollet, j’ai envie d’oublier tout ce qui nous entoure et passer la nuit dans ses bras, comme il m’arrivait de le faire avant cette nuit tragique. Mais si il croit que je vais le reconnaître, lui dire, alors là il peut se gratter le Festus !

"Un mille visages… qu’est ce que c’est que ce truc encore ? C’est super dangereux un androïde comme ça ! Festus, tu exagères ! Tu sais combien il en existe au moins ? Et puis c’est Lucretia qui a voulu de suite cacher ta mort, moi j’étais contre. Si ce Mettius est derrière tout ça, il faut agir avant que d’autres ne meurent !"

Je suis sincèrement et réellement inquiète. Je n’ai pas envie de savoir que d’autres romains vont périr dans les jours à venir à cause de cet homme, de son plan. Le Prélat, je ne le connais pas personnellement. La politique ne m’intéresse absolument pas, je n’en ferais jamais. Seul compte pour moi le Temple de Vénus, la déesse. Ma dévotion pour elle est entière et totale. Mais si je suis une prêtresse qui aime vivre dans la luxure, dans l’oisiveté, dans l’insouciance et la paresse oui, je suis également une femme qui fait attention aux autres, aux adeptes de Vénus, à ses sœurs, les autres prêtresses. Qui s’en prend à notre communauté, doit pouvoir répondre de ses actes ! Mais pire que tout, je crois que de savoir l’idée qu’il existe des androïdes aux mille visages me glace le sang. J’en crois peut-être tous les jours, certains ont déjà été placé à des postes clés. Mon regard se tourne vers Justina un long moment, la détaillant sous un œil nouveau…

"Lucretia, Grande Prêtresse ? Je ferais comme tu le demandes Festus. Je n’ai jamais eut envie d’endosser cette fonction, surtout pas après tout mon ami."

Ses baisers sont toujours aussi délicieux. Ils savent m’insuffler la joie, le plaisir et l’amour. Un bref instant, je voudrais lui dire que je viens avec lui. Je ne saurais pas le protéger je pense, mais j’aimerais veiller sur lui. Je sens que les jours, semaines à venir vont être longues et pénibles. Il me faudra informer Lucretia donc et faire attention à Justina davantage, histoire de voir si elle ne change pas de comportement durant les prochains jours, sait-on jamais…

"Tu sais Festus… je crois qu’il ne devait en être autrement, que ce qui s’est passé devait se dérouler ainsi. La prochaine fois que tu meurs, essais de me prévenir…"

Je rigole, amusée. Faut bien détendre l’atmosphère un peu. Ma tête posée sur sa cuisse, j’apprécie ses caresses dans mes cheveux, fermant les yeux un bref instant pour faire le vide, me plaisant même à ronronner délicatement et discrètement de bonheur. Justina demeure assise à côté. Je pose ma main sur sa cuisse nue, lui caresser sensuellement pour lui faire comprendre qu’elle a sa place à mes côtés, qu’elle ne doit pas douter malgré ce qu’elle a pu entendre ce soir…

"Espèce de vantard Festus…si Vénus t’entendait en cet instant, qu’elle te mettait au défi, tu auras l’air fin… et qui me dit que tu n’es pas un autre androïde à mille visages après tout ?"

Je me tourne pour m’allonge sur le dos, plongeant mon regard dans le siens tout en gardant ma tête couchée sur sa cuisse, souriante avec mon regard malicieux, tandis que je glisse ma main sous son vêtement pour effleurer l’intérieur de sa cuisse, remontant lentement et coquinement jusqu’à son entre-jambe, pour caresser sous mes doigts outrageusement et de façon provocatrice sa virilité…

"Tes autres maîtresses vont se sentir bien seules… je vais pouvoir prendre de l’avance sur elles, tant mieux…"
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Re: [E3] Nuit de cauchemars [Justina]

Messagepar Justina Helvius le 21 Octobre 2012, 15:21

Je me sentais doucement un peu de trop entre les deux humains. Ma Maîtresse ne m’avait pas congédiée alors je n’avais pas le droit de partir et puis je ne voulais pas la laisser avec cet homme armé même si je savais bien que je me défendais probablement aussi bien qu’un petit bébé. Je n’avais aucune notion de combat, aucun apprentissage sur le maniement d’une quelconque arme, en fait ma seule et unique arme c’était ma capacité destructrice de tout ce que je touche grâce à ma maladresse infinie. Comme a dit un jour un de mes Maîtres « si un jour je dois détruire la demeure de mon pire ennemi, je t’enverrai être son esclave avec pour ordre de t’occuper soigneusement de toute sa maison. » C’était plutôt un super compliment non ? Enfin je suis pas totalement sûre que ça ait été un compliment, bref peu importe, pour l’instant ce qui importait c’est que ma Maîtresse allait bien et que le Grand-Prête Tibérius qui était mort et ben il est revenu à la vie ! Vous vous rendez compte quand même ? Il était mort comme euh … ben quand on respire plus, qu’on bouge plus et puis il est revenu à la vie ! Avec la respiration, la parole et tout et tout, c’est quand même super fort, je savais pas qu’il pouvait pas mourir et que quand il mourrait il revient à la vie ! M’enfin quand même je ne suis pas très à l’aise entre les deux humains, peut-être bien que je devrai partir et les laisser, ils ont beaucoup de choses à se dire et je crois que le grand-prêtre ne veut pas que j’entende tout. Je pouvais comprendre hein, c’est un androïde qui l’a tué, c’est normal qu’il ne soit pas en confiance avec un androïde, je crois que ça serait pareil pour moi avec un humain si il me fait réinitialiser. Sauf que si il me réinitialise je m’en souviendrai plus que c’était lui, mais quand même, je lui en voudrai parce que c’est pas gentil de vouloir réinitialiser les androïdes comme moi qui veulent juste faire plaisir à leur gentille Maîtresse.

- J’ai même pas fais exprès.

Tout petit murmure pour ne pas es interrompre, petite réponse quand il dit que j’ai failli bruler le temple. c’était même pas totalement et entièrement vrai, ça avait été un malheureux concours de circonstance quasiment indépendant de ma volonté. Je passais le balai quand poum un petit coup dans le meuble avec les bougies et un peu de cire par terre. Alors j’ai bougé le meuble pour pas refaire, mais est-ce que c’est vraiment de ma faute si un petit courant d’air à fait venir les rideaux au-dessus des bougies hein ? Je suis quand même pas responsable du vent ?! Bon j’aurai pu y penser il paraît mais quand même, si il n’y avait pas eu de vent et ben il se serait rien passé et personne aurait osé dire « tu as failli bruler le temps espèce d’androïde dégénérée ! ». Je sais même pas ce que ça veut dire « dégénérée ». Je regarde le monsieur quand il dit que je ne suis pas une super garde du corps, apparemment ça ne lui avait pas échappé à lui aussi que je suis incapable de me défendre déjà moi, alors quelqu’un d’autre. Je pouvais toujours essayer d’être gentille avec l’agresseur, peut-être qu’avec ma maladresse j’arriverai à le désarmer et le mettre hors d’état de nuire par inadvertance en lui tombant dessus dans mon envie de bien faire ? On peut toujours rêver hein ? Je hausse un sourcil, dubitative au possible quand il parle de la faire grimper aux rideaux :

- Mais c’est super dangereux ! Imaginez qu’elle tombe !

Plus fort que moi, c’était sorti tout seul de ma petite bouche, mais quand même, la faire grimper aux rideaux si ils sont hauts, c’est dangereux ! J’étais déjà grimpée à des rideaux une fois et ben avec mon poids badaboum sur les fesses ! Et ça fait vachement mal ! Je finis par me lever du lit, regardant ma Maîtresse et Tibérius :

- Je crois que je vais vous laisser. Vous avez apparemment des choses à vous dire et euh … à faire.
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Re: [E3] Nuit de cauchemars [Justina]

Messagepar Tiberius le 02 Novembre 2012, 11:24

J’avais souri à la petite remarque de Justina. Non, elle n’avait pas fait exprès et en réalité, j’aurai parié gros qu’une prêtresse aurait gardé Justina en secret au Temple. Je n’aurai pas pensé que ce fut Thalie par contre. J’appréciai Justina, sa douce naïveté la rendait divertissante, fraîche et drôle à mes yeux.

-- Dangereux... Depuis quand le danger devrait m’arrêter. Et puis tu as bien dit toi-même que je suis inimittable. Il peut copier le visage, le corps, la voix, mais il me remplaçait uniquement durant mon sommeil. Tu crois vraiment qu’un androïde pourrait imiter avec succès ma personnalité ?

Je la rassurai rapidement et lui expliquai ensuite un peu plus d’où venait cet androïde. Sapiens m’avait aidé et il faisait parti des hommes de confiance que comptait le temple de Venus. Je me voulais rassurant mais je restai ferme dans mes décisions : Le danger, les risques ne m’arrêteraient pas. Je sentai que quelque chose se tramait. Mettius en était le porte étendard, mais je ne le trouvai pas assez malin, je le trouvai trop empêtrer avec ses maîtresses et ma discussion avec Cornelia me l’avait confirmé.

-- La prochaine fois je te préviens et comme cela tu me réanimeras.

Je finis ma phrase par un clin d’oeil. Prenant mes mots au premier degré, Justina me fit rire une nouvelle fois. Mais quand Thalie me demanda si j’étais un androïde ou non, je m’inclinai vers elle et l’embrassa quelques secondes. Le baiser fut long, tendre, exquis. Je reconnus sa façon d’embrasser, comme elle dût reconnaître la mienne.

-- Convaincue de mon identité ?

Mes yeux avaient viré au noir. Ce noir si particulier me permettait d’observer les champs d’Orgone nous entourant et je distinguais les émotions baignant la pièce. Mon orgueil se flattait de ce don inimitable lui aussi. La malice et le désir de Thalie ne souffrait du moindre doute et sa main fit clairement son chemin. Justina semblait gêné, l’Orgone me le confirmait.

Je me relevai et invita Thalie à en faire autant. Je regardai Justina et lui demanda ce qu’elle voulait faire.

-- Tu désires partir Justina ? Avant de répondre sur ce que tu désires, peux-tu me dire ce que tu répondras quand on te demandera ce que fait Thalie ?

J’observai Thalie avec malice également. De deux doigts, je fis glisser sa tenue pour qu’elle se retrouve nue. Ma main glissa autour de sa taille et je la serrai contre moi.
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Re: [E3] Nuit de cauchemars [Justina]

Messagepar Thalie Helvius le 07 Novembre 2012, 16:00

"Convaincue, c’est vite dit ça… après cette aventure, maintenant que tu sais que tu peux avoir des doubles de toi… "

Taquine, féline, je le contemple avec amusement, lui souriant de façon bien provocatrice. J’ai toujours aimé le provoquer, le pousser à bout, le faire enrager ou pire encore. Il est plus qu’un jouet pour moi, il est aussi un confident, un frère avec qui, certes, j’ai une relation particulière, mais mon attachement pour cet homme je crois ne peut être totalement, réellement compris, expliqué. Justina est naturellement mal à l’aise. Je ne peux guère lui en vouloir, je crois qu’à sa place, je le serais tout autant. Et puis après tout, c’est bien Festus qui voulait la chasser de ce Temple séance tenante. Il est évident que Justina cherche désormais à l’éviter afin de ne pas provoquer d’autres catastrophes en sa présence. C’est peut-être là que réside une solution possible pour sa maladresse en proie de devenir légendaire en Rome. Faire en sorte de toujours mettre Justina en présence de Festus, histoire de voir si elle serait capable de se maîtriser, ne serait-ce qu’un instant. L’idée me fait rire intérieurement. J’imagine sans mal Tiberius s’arracher les cheveux à cause d’elle après à peine une heure…

"Une nouvelle plaie s’abat sur Rome… plusieurs Festus…"

Je rigole amusée plus encore, cherchant à adoucir cette situation, le drame que j’ai connu en découvrant le corps sans vie de mon meilleur ami, confident, amant. Entièrement nue, collée contre lui sur son flanc, je laisse un bras venir l’enlacer au niveau de son cou, tandis que je l’embrasse le haut de l’épaule, du torse, venant engouffrer mon visage dans le creux de son cou pour y respirer son odeur qui me manquait, goûtant la douceur de sa peau. Mon ronronnement se fait à nouveau entendre aussitôt, signe de mon bonheur, de ma joie mais aussi de mon excitation. Me frottant contre le côté de sa cuisse sensuellement, ma poitrine se plaquant contre son bras, je demeure contre lui, au chaud, me plaisant à venir mordiller son lobe d’oreille, le sucer coquinement…

"Justina… tu souhaites me laisser ?"

Mon visage se tourne pour la contempler alors que je pose ma tête contre l’épaule de Festus, restant toute contre lui au chaud, affectueusement plaquée contre lui, ma main libre glissant sur son ventre chaud lentement, délicatement, sensuellement, avant de venir caresser son membre sans une once de gêne, de pudeur, de retenu, mes doigts se faisant légers, sensuels, délicats…

"De mon avis, tu pourrais rester Justina… tu es loin de me déranger, me gêner"

Je souris à mon androïde, lui adresse un clin d’œil coquin, provocateur, restant contre Tiberius, me plaisant à me frotter à lui lascivement, ronronnant d’avantage de plaisir, alors que je reviens couvrir le creux de son cou coquinement, mes doigts agiles et sensuels parcourant toujours son membre…
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