[e3] Autous du feu de camps [pv Titus]

Ce forum contient les archives de tous les RPs ouverts par les personnages durant les préparatifs et le départ du corps expéditionnaire.

[e3] Autous du feu de camps [pv Titus]

Messagepar Julius Lullus le 02 Octobre 2012, 21:05

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Re: [e3] Autous du feu de camps [pv Titus]

Messagepar Titus Acilius le 06 Octobre 2012, 13:41

Le magnifique Corps Expéditionnaire du Prélat Mettius Aurelius était parti. Ils avaient quitté la ville protégée de Rome pour les terres hostiles du Grand Désert. Mais quelle était cette folie? Pourquoi avaient-ils décidé de partir ainsi? Minerve avait été élue, oui, mais jamais les Dieux n'accepteraient qu'ils s'approchent de trop de l'Olympe, non? C'était... évident? Il y avait les hommes et il y avait les Dieux, il ne fallait jamais se mélanger. Titus n'était peut-être qu'un militaire, mais il pensait que c'était d'une évidence même. On ne mélangeait pas le peuple avec la noblesse, il en allait de même avec les Dieux. Pourquoi le très puissant Jupiter interdisait l'accès de l'horizon, et pourquoi sa fille le permettrait? Non, non, cette expédition allait tout droit au désastre. Alors pourquoi Titus en faisait partie? Il y avait des hommes qu'il désirait voir rentrer vivant. Et Pluton veillait sur lui, alors oui, il était parti avec eux pour être certain de se faire entendre et de ramener ses hommes avec lui. Vivants.

C'était justement vers un camp précis qu'il destinait ses pas en cette nuit. Vers un homme en particulier. Il ne connaissait pas grand monde, simplement ses hommes qui s'occupaient de l'arrière garde, certains soldats qui avaient quitté les Portes pour se joindre de leur plein chef au Corps et puis certains Soldats de Minerve qu'il appréciait vraiment. C'était vers cet homme qu'il marchait, quittant le camps des Plutoniens, parfaitement calme, les sentinelles aux aguets. Les Gardes de Pluton connaissaient chaque milimètre de ce désert, chaque bestioles s'y trouvant. Et un endroit aussi calme que cela ne présageait rien de bon. Malgré le froid et malgré la fatigue, les soldats restaient immobiles, droits et vifs à la moindre présence humaines ou animales voire même à une présence divine. Ils saluèrent le Centurion qui aussi silencieusement qu'un chat, quitta le camps pour traverser celui de Minerve.

Il ne tarda pas à voir les différences de caractères, d'expression, d'attitude entre Plutoniens et Minerviens. Ces derniers étaient des soldats fiers et robustes, légèrement fanatiques, mais surtout imbus. Ils voulaient la Gloire, le succès. Et même si les Plutoniens pensaient la même chose, jamais ceux-là ne le diraient. L'humilité était preuve parmi les rangs de Pluton. Titus priait Pluton avec une ferveur accrue, surtout depuis les étranges rêves qu'il faisait. C'était justement ça qui le poussait à se rendre auprès de son ami. Presque le seul et unique pour Titus. C'était étrange d'ailleurs. Tout aurait pu porter à croire qu'il s'intéresserait plus à ses collègues au Temple de Pluton, mais non, il avait placé son amitié et sa confiance dans un Soldat de Minerve, lui, le Garde de Pluton. Etrange, mais pas étonnant. Ils avaient le même caractère, ou presque, la même situation de famille, ou presque, le même rang, ou presque. En sommes, ils auraient pu être frères, ou presque.

Alors qu'il arrivait près du feu de camps en question, voyant son ami de dos, il remarqua rapidement la place laissée sur le rondin. Comme si Julius l'attendait, alors qu'ils ne s'étaient pas parlé depuis bien longtemps. Il prit place alors, sans un mot, saluant d'un léger signe de tête les deux autres personnes se trouvant non loin de là. Il ne les connaissait que de vue, très probablement les aides de camps ou des soldats de première classe. Titus portait son armure et toujours son épée, à sa taille, jamais il ne les retirait, encore moins son épée, car un militaire se devait d'être toujours prêt. Toujours. Et puis, l'armure lui tenait chaud. Raison de plus pour la garder. Il sortit de son sac, un bon saucisson et un couteau qu'il tendit à son ami. La nourriture militaire était certes infâme, mais elle tenait au corps, alors rien de mieux qu'un morceau de bon saucisson pour redonner courage à l'esprit. Et puis, en tant que Centurion et surtout devant se coltiner le chariot du cuistot à l'arrière garde, il en avait profiter pour voler discrètement, un morceau que le cuisinier se serait gardé de toute manière.


- Tiens, coupe-ça et tais-toi.
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Re: [e3] Autous du feu de camps [pv Titus]

Messagepar Julius Lullus le 08 Octobre 2012, 18:18

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Re: [e3] Autous du feu de camps [pv Titus]

Messagepar Titus Acilius le 08 Octobre 2012, 19:10

Le Centurion ne demandait rien de plus que la simple présence de son ami de toujours. Un militaire se contentait de peu. Lui, tout ce qu'il avait besoin, c'était son épée et quelqu'un sur qui compter. L'épée à sa taille, ce quelqu'un étant Julius, c'était donc suffisant pour Titus. Il s'était donc assis sur la buche et patientait que le Minervien ne coupe un morceau de saucisson volé. Cela ne tarda pas, il reçut même un verre de vin. Aaah, ça c'était du bon dessert. Même s'il n'appréciait pas le moins du monde le vin, il n'en buvait que lorsque l'occasion le lui permettait. Généralement, cela immortalisait les rencontres avec cet ami au caractère proche du sien. Le Garde de Pluton posa le verre entre ses pieds et se mit à grignoter le morceau de saucisson. Il fallait savoir apprécier les petites choses de la vie et le saucisson, c'était plus qu'une petite chose, c'était toute une institution. Le militaire, sans le saucisson, c'était comme... une couturière sans son fil ou son aiguille, il y avait quelque chose qui manquait.

Cela fait longtemps… Un peu, mon n'veu... Plusieurs mois, si ses souvenirs étaient bons. Mais il y avait eut toutes les préparations pour le Grand Évènement au Colisée, et puis aussi les attaques des vers des sables incessantes sur la muraille est qui avait rendu les champs presque inaccessibles et sous constantes surveillances. Si tu vois Neressa, si elle rigole comme une cruche, c’est qu’elle a toujours le béguin de toi. Titus s'arrêta dans ses agissements. Pardon? Il avait redressé le regard et fixait les deux recrues en face de lui. Mais rapidement, il tourna les yeux sur Julius. Neressa? Le béguin pour lui? Ah bon? Comme tout bon militaire, il ne l'avait jamais remarqué. C'était malin maintenant, il avait l'air de quoi. Non, pire, il AURAIT l'air de quoi quand il croiserait Neressa? Il se mit à fixer le bout de saucisson survivant. Neressa était bien jolie, elle était du culte de Minerve en plus. Il sentit la chaleur s'enflammer sur ses joues. Non, non, non. Il n'allait vraiment pas bien, là. Et puis quoi encore. Ils étaient en pleine campagne, ils risquaient leurs vies en plus, alors penser à ça, n'importe quoi. Il se reprit en bougeant les épaules, les déliant un tantinet, pour reprendre contenance et pour qu'on évite de fixer son visage.

- Faudrait voir à augmenter la paye de vos soldats. Tana s'est mariée l'année dernière et son mari n'arrive toujours pas à acheter une maison, je suis obligé de les héberger.

Tana était sa dernière petite soeur. La toute dernière à s'être mariée à un Soldat de Minerve. Les trois autres soeurs avaient pris leur quartiers chez leurs époux respectifs, des propriétaires terriens. La famille Acilius n'appréciait que les adeptes de Pluton, pour leurs champs et leurs militaires et que la voie de Minerve, ce qui de temps à autres créait des frictions. C'était totalement débile, mais Titus n'échappait pas. Surtout que Victorius, le patriarche s'était mis en tête de trouver la bonne épouse pour Titus. Même Tana n'avait pas réussi à le faire changer d'avis. Mais heureusement, avec l'arrivée de Tiziana, l'idée de mariage s'était légèrement atténuée, enfin, pour le moment, il repoussait encore l'échéance. Tant mieux. Titus repensa alors aux paroles de Julius sur ses soeurs. Sylvia... Une gorgone de toute beauté. Evidemment qu'elle était encore chez Vénus. Il ne pouvait que lui souhaiter du bonheur parmi les prêtresses. Et puis les deux autres garçons manqués, Neressa et... Ah non, il fallait qu'il arrête de penser à Neressa. Il se remit alors prestement à mâcher le saucisson et s'enquilla une bonne rasade de vin, ce qui le fit froncer les sourcils et présenter une moue désapprobatrice. Ne cherchez pas à comprendre pourquoi il boit quand même du vin, malgré le fait qu'il n'aimait pas ça du tout, c'était comme ça et puis c'était tout.

- T’en penses quoi de tout cela. De la présence des Minervins ? Je suis venus, parce que mes sœurs venaient, je ne compte pas les protéger, Minerve le fera pour moi. Je suis là pour ma déesse, mais je ne m’épanche pas comme ils le font tous. J’ai pensé que ma présence serait nécessaire plus qu’à mes recrues.

Le Centurion de Pluton garda le silence un long moment. Entre eux, le temps n'avait pas son importance. Titus n'aimait pas parler. Ses soldats le savaient parfaitement. Un simple geste suffisait tellement. Mais là, la situation était compliquée. Très, voire même trop. Mais il y avait autre chose également et il voulait en parler avec Julius, mais il ne savait pas, il ne savait jamais, comment démarrer une conversation. Alors pour le moment, il se contenta de répondre à la question de son frère d'arme.

- Minerve est celle qui peut nous sortir de Rome.

Vénus s'en fichait bien, Jupiter les tenait enfermé dans la ville et Pluton ne se préoccupait que de la bonne vie des citoyens. Il n'y avait que Minerve qui avait le courage d'aller plus loin, de découvrir des nouveaux mondes. Il n'alla pas plus loin, signe que malgré le fait qu'il respectait les autres dieux et déesses, il vénérait Pluton qui le commandait de construire des murs plus importants, plus résistants, autours des champs, des pâtures et des vergers. Il n'avait donc pas à juger de la présence du Corps hors des murs de la cité. En plus de cela, chacun était libre de choisir, s'engager ou rester en ville. Même si selon lui, les femmes n'avaient rien à faire dans l'armée, mais ça, c'était une autre question. Il soupira, niant lentement du chef, ce qui fit s'entrechoquer les longues tresses dans son dos.

- J'ai quelque chose à te demander. Tu vas peut-être trouver ça... bête et idiot, mais...
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Re: [e3] Autous du feu de camps [pv Titus]

Messagepar Julius Lullus le 12 Octobre 2012, 22:09

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Re: [e3] Autous du feu de camps [pv Titus]

Messagepar Tiberius le 14 Octobre 2012, 10:53

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Ce rapide passage fait suite à ce RP : Le moral des troupes

Loin du feu de camp, aux bords de la méditerranée et aux pieds de Rome, le grand-prêtre de Venus avait donné rendez-vous à la talentueuse Laelia. La violoniste l'avait rejoint et sans tarder, Tiberius lui avait montré l'un des pans de son don. Elle pouvait voir le monde sous un regard nouveau, celui des sentiments, des âmes. Mais plus que cela, Tiberius avait récemment découvert qu'au travers d'un focus, il pouvait faire passer des émotions. Et les deux feux de camp, le sien et celui des soldats servirait de foci. Il l'invitait à jouer pour les soldats et lui attestait que, si elle y croyait, ils pourraient l'entendre malgré la distance les séparant.

Alors que Titus et Julius discourait, le soldat qui reçut la pierre en plein centre de son front se tut. Il ne savait comment réagir entre la vexation de l'esprit, la culpabilité de son comportement, la beauté de la femme dans ses bras et ses verres de vin. Finalement, il prit la décision la plus sage et inclina la tête avec respect vers son supérieur. Il se tut ensuite quand il entendit une autre voix.

-- Si vous entendez leurs voix, il devrait entendre votre musique. Et la musique apaise et peut donner le moral aux troupes. Alors, s’il-vous-plait, je vous invite à jouer...

La voix semblait venir des flammes. Il se dit qu'il ferait mieux de ne plus boire d'alcool lors de cette expédition et offrit sa coupe à la jeune femme, espérant secrètement gagner plus facilement ses faveurs. Mais dans les flammes, il crut observer deux silhouettes. Il se tut et observa...
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Re: [e3] Autous du feu de camps [pv Titus]

Messagepar Titus Acilius le 16 Octobre 2012, 08:42

Il ne savait pas vraiment par où commencer. Il ne savait pas non plus s'il pouvait tout dire à Julius. Oh, ils se connaissaient bien, très bien, trop bien, mais là, il allait devoir bouleverser les codes de l'amitié et du respect, du moins, de son point de vue. Il prit un long moment, fermant son esprit à ce qui se passait autour. Le temps de réfléchir, c'est à peine s'il remarqua son ami balancer un caillou sur son élève, c'est à peine s'il entendit les bruits des pas, des rires, des crépitements des feux de camps, des bêtes qui paissaient un peu plus loin, de l'étoffe des tentes, des claquements métalliques des quarts et des gobelets. Non, il réfléchissait intensément, les yeux rivés au sol dans le sable du désert, le minuscule bout de saucisson dans ses mains, le verre à ses pieds. Allez, vaille qui vaille, qui ne risquait rien, n'aurait rien. Il s'enfila dans un geste brusque la dernière gorgée de vin avant d'enfourner le morceau de charcuterie dans la bouche et de mastiquer une bonne minute. Finalement, quand il se redressa, il prit une grande inspiration.

- Pluton m'a parlé en rêve.

Voilà qui énonçait le sujet. Il était on-ne-peut-plus sérieux et tout dans son attitude reflétait cet état d'esprit. Il fixait Julius d'un regard qui ne mentait pas, les épaules tournées vers lui, oubliant tout ceux autours de lui.

- Cette expédition n'ira pas plus loin que le Grand Désert. Et nous risquons la Mort si nous continuons. Les monstres vont attaquer. En nombre. En nombre important. Je connais ton attachement pour Minerve, pour la Legio Civitas et pour le reste de tous les hommes. Mais quand cela se produira. Il vous faudra apprendre l'humilité de la retraite.

Il se tut quelques secondes mais n'autorisa pas le moindre mot de la part de son ami, car il reprit très vite.

- S'il te plait, quand les monstres attaqueront fie-toi aux Gardiens des Portes de l'Enfer. Laisse-moi diriger les hommes.

C'était difficile de demander cela. Titus était un homme de commandement, il n'était pas Centurion pour rien, mais demander à son très cher ami de le laisser donner des ordres était tellement difficile, surtout que les Minerviens avaient leur honneur et ne supportait pas qu'un soldat d'un autre dieu ne leur donne des ordres. Mais Titus tenait plus à son ami et préférait le lui dire de face et directement. Il ne voulait pas laisser Julius au champ d'honneur, descendre vers l’Élysée et ne plus retrouver ses soeurs.

- Si je suis venu dans cette expédition, c'est à cause de mes rêves prémonitoires. Je veux que tu retournes en vie, à Rome, retrouver tes soeurs. Les Gardes de Pluton suivront mes directives, mais je ne veux pas qu'ils soient les seuls à rentrer... vivants.
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Re: [e3] Autous du feu de camps [pv Titus]

Messagepar Laelia le 17 Octobre 2012, 12:28

C'était donc ça. Le corps expéditionnaire. J'avoue que je m'étais peu intéressée à la question. Bien sûr, j'étais curieuse de savoir si ça mènerait à quelque chose. Fière aussi que les armes et armures forgées par mon père habillent les soldats. Un peu inquiète, tout de même, pour ces hommes et femmes qui s'aventuraient là ou personne n'osait aller. Sylvia m'avait dit que Julius, son frère, en serait. J'espérais qu'il ne lui arrive rien : je commençais à l'apprécier.

L'homme, à qui je n'avais pas demandé de nom, et qui n'avait pas jugé bon de m'en donner, me parla de son pouvoir. Je voulais bien le croire, j'avais assisté à des démonstrations tellement stupéfiantes de pouvoirs que celui-ci ne venait que s'ajouter à la liste. Ses mains sur mes épaules ne me dérangeaient pas. Il n'avait pas les idées mal placées, aussi je me laissai faire, et fermai les yeux comme il me le recommandait. J'entendis un mot, qui me fit sursauter. Non pas par son sens, mais parce que la personne qui l'avait prononcé n'était clairement pas à côté de nous.

Et pourtant...

Fermant les paupières une nouvelle fois, je me concentrais. Les mots surgissaient de bouches invisibles, et en ouvrant les yeux, je les vis. Des silhouettes de soldats, en plein bivouac, rassemblés autour d'un feu. C'étaient des corps en transparence, que je devinais impalpable.

Je souris, doucement, et empoignait mon violon, le calant sur mon épaule. L'archet vint frotter une corde. J'espérais que les soldats puissent m'entendre, j'espérais que je puisse leur insuffler l'espoir et le courage. J'espérais que j'en serais capable.

Curieusement, ce furent des notes assez lentes qui sortirent de mon instrument. Je ne les voulais pas empreinte de nostalgie, mais qu'elle insuffle la vaillance dans le coeur de nos soldats. Je fermai les yeux et laissai, comme à mon habitude, mon corps s'exprimer en même temps que la musique. Courbant mon corps au rythme du violon, je virevoltai autour des flammes. Le tempo lent de mon improvisation tirait sa force du feu, du bruit des vagues et du désert que je savais non loin. La chaleur aléatoire des flammes poussées par le vent chauffait mes bras nus. Mon cœur battait plus fort.

Soldats, c’est une partie de mon âme que je vous offre, venez tous puisez en moi, en ma musique, la force nécessaire pour continuer, pour Rome, pour les Dieux !

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Re: [e3] Autous du feu de camps [pv Titus]

Messagepar Julius Lullus le 22 Octobre 2012, 07:01

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Re: [e3] Autous du feu de camps [pv Titus]

Messagepar Titus Acilius le 22 Octobre 2012, 21:49

Conditionné dans sa nature introvertie, Titus n'entendait pas la musique qui s'élevait. Il laissa son regard balayer le feu de camps, les deux recrues de Julius et s'aperçut que les deux bonhommes étaient... à la limite de l'euphorie. Titus se tourna alors vers son ami et lui colla une baffe à l'arrière du crâne. Tiens, voilà, ça, c'était pour dire des conneries.

- Faut que tu sortes plus souvent de Rome, t'auras moins d'hallucination.

Rassuré par la décision de Julius, cependant, Titus laissa retomber la pression et ses épaules tombèrent lentement, sous son armure, il ramassa son verre, s'aperçut que le verre de Julius s'était répandu dans le sable et il le ramassa également. Les Minerviens semblaient joyeux ce soir, voire très joyeux. Titus regarda les alentours, surtout les étendus sauvages. Cela n'allait pas, pas du tout. Comment pouvait-on être aussi peu sérieux quand le désert leurs tendait un piège?

- Julius... tes hommes ne sont pas assez attentifs.

Titus se leva et se tourna pour observer les tentes des plutoniens. Non, ils étaient sages eux. Eux aussi, restaient parfaitement concentrés sur leur mission et tout ce qui appartenait au monde extérieur, ils avaient fermé les yeux. Rien ne devait les perturber. La joie des soldats de Minerve énerva légèrement le Centurion. Il posa la main sur l'épaule de son ami.

- Quand tes hommes seront sobres, je reviendrais.

Et il quitta lentement les lieux, il ne supportait pas les mauvais soldats. Les Gardes de Pluton étaient morts par dizaines par une faute d'inattention d'un soldat de Minerve. Il ne voulait pas que cela recommence. Une fois dans son camps, il s'occupa d'établir une meilleure veille et prit le premier quart, renvoyant dans leur tente certaines sentinelles. Observant le désert et l'horizon étoilé, il resterait prêt, quoi qu'il pouvait arriver. Il lui fallait toute sa tête pour contrer les épreuves du Désert. Combien d'hommes étaient morts pour sauver les fermiers dans les champs, non loin de là? Combien d'hommes étaient tombés pour protéger les murailles? C'était les Soldats de Pluton qui trinquaient pour le reste des habitants de Rome. Il avait conditionné ses hommes pour qu'ils ferment leurs esprits, pour qu'ils ne pensent qu'à la mission, pas aux femmes et enfants laissés dans Rome. Ce n'était pas ça qui leur donnerait courage. C'était se dire qu'ils étaient déjà morts et qu'ils n'y pouvaient rien qui leur donnerait la force nécessaire pour continuer d'avancer. Voilà pourquoi il n'avait pas promis à Nox de revenir vivant. Il serait avec elle, dans ses prières, mais il ne pouvait pas lui promettre de revenir.
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