par Mettius Aurelius le 01 Octobre 2012, 17:37
En prévision des festivités, la question s'était posée au palais du prélat, combien de musiciens et qui engager ? C'était toujours la même rengaine car il fallait non seulement prendre des valeurs sûres, mais aussi proposer des choses nouvelles, originales, qui feraient de cette soirée une pure merveille qui sortirait du lot. Oh, certes une soirée au palais, un banquet, sortait toujours du lot grâce au faste et au liuxe présent sur place, les grandes tentures, les tenues brodées d'or et d'argent, les objets précieux, les musiciens hors de prix les mets savoureux, voilà de quoi en épater plus d'un ! C'était en même temps le but, écraser les autres par l'opulence, la richesse ! Voilà le principal intérêt de ce genre d'événements !
Toujours est-il qu'il y avait un peu de difficulté, ayant d'autres activités à Rome, plusieurs musiciens avaient osé décliner la proposition du couple Aurélius, au grand dam des deux époux. Et comme un sauveur, un marchand de passage u palais pour affaires était venu proposer quelqu'un, il était venu voir l'un de ses meilleurs cliets, comme à l'accoutumée, pour présenter de nouvelles étoffes, et il avait surpris cette conversation concernant les musiciens. Sur le coup, Mettius fut ravi de savoir qu'il n'avait entendu que cela, devoir cesser tout commerce et toute relations avec un aussi bon marchad à la si bonne marchandise lui aurait vraiment donné des aigreurs d'estomac.
Mais il leur avait semblait-il, trouvé une solution, Il leur avait parlé d'une personne qui pourrait faire l'affaire. Intrigué, le prélat avait fait passer le marchand dans son étude privée pour s'entretenir plus au calme, lui proposant même une petite collation et un vin aux épices particulièrement réputé. Il lui avait parlé de sa fille et lui avait proposé même de l'acompagner jusque chez lui en attendant que sa fille y arrive. Oui, il s'agissait de sa fille cette perle dont il parlait.
Il avait commencé par prendre ses propos avec des pincettes, chaque père est particulièrement fier de sa fille – excepté lui – donc il ne fallait pas forcément prendre pour argent comptant ses paroles. Il avait simplement proposé au marchand de le rejoindre un peu plus tard, quelques affaires urgentes à régler auparavant, mais il se ferait déposer bien plus vite en palanquin quand il aurait fini. Cela laissit le temps au marchand de finir d'expédier ses affaires les plus courantres et les plus urgentes ainsi, comme lui, et accessoirement, de mettre au courant sa fille..
Maintenant qu'il y réfléchissait, il lui semblait que la fille du marchand ne lui était pas inconnue, Alestra était leur nom de famille et la fille,Cassiopea, n'était pas inconnue, de nom du moins, mais alors qui était-elle exactement ? Gros doute ! Mais au fond, cela lui importait peu, si elle était un joyau aussi rare que ce que lui avait assuré son père, alors elle serait la bienvenue partout ! Et il pourrait même peut être lui simplifier la tâche !
Deux bonnes heures plus tard il se présentait chez le marchand. Un androïde lui ouvrit et conduit le prélat dans une pièce richement décorée, mais piètrement exposée quand on avait sous les yeux tous les jours la magnificence du palais. Il n'y porta d'ailleurs aucune attention.
Ils n'eurent me pas le temps de finir la coll...euh les civilités que l'on annonçait la jeune femme, confortablement assis, il l'a vit arriver, ça y est il remettait un visage sur le nom. Et quel visage ! Il se sentait bête de ne pas s'en être rappelé, le dire aurait été insultant pour elle et pour la beauté même, mais bref !
Une fois les présentations faites – il s'était levé pour l'accueillir, un peu de civisme que diable ! - Il se rassit, ainsi, elle se souvenait de lui ? Normal, on oublie pas quelqu'un comme le prélat, un homme de pouvoir, un homme puissant et influent, l'oublier était une erreur grossière ! Oublier une muscienne, aussi mignonne soit-elle, n'avait rien de bien exceptionnel !
« Plaisir partagé, je vous assure ! »
Voilà tout ce qu'il répondit à ses aimables paroles de politesse mettant en avant un manque de savoir-vivre passé des plus grossiers ! Il inclina en même temps la tête, comme un signe de repsect, alors que d'un petit geste discret de la main, il congédia le marchand, sous son propre toit, oui, il pouvait se le permettre, mais il doutait que celui ci tolère un tel acte venant d'autres personnes.... Il s'excusa et les laissa seuls. Mais à peine étaient-ils seuls qu'elle entamma le vif du sujet, la raison de sa présence...fort bien !
« A vrai dire, je crois que vos paroles m'ont semblées assez claires, je crois que je vous dois des excuses pour mon comporteent antérieur à votre égard, mais même quand je suis à un banquet j, je travaille, ce n'est pas le lieu pour me détendre à bavarder agréablement avec des personnes de bonne compagnie, vous, votre travail c'est de divertir les gens par la musique, moi c'est de palabrer avec les personnes les plus ennuyeuses de Rome ! Mais sachez que si je suis là aujourd'hui, c'est pour vous ! »
Il sourit avant d'enchaîner.
« Je dirai bien que je ne suis là que pour la beauté des saphirs qui ornent vos yeux, mais vous ne me croiriez pas, et vous auriez raison. Il n'en restent pas moins magnifiques, entendons nous bien là dessus, c'est indéniable ! Mais en fait je pensais plutôt à la pureté de vos mélodies... Je suis à la recherche de quelques musiciens et musiciennes supplémentaires pour un banquet, et votre père a eu l'extrème amabilité de vous recommander. Qu'en pensez vous ? »
Tout reposait dans le bon dosage de flatterie. C'était la leçon une de la manipulation pour les gogos !