[E3] Révision discrète

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Re: [E3] Révision discrète

Messagepar Cicero Papirius le 21 Novembre 2012, 13:08

Cicero n'a peut-être pas participé à l'entière conversation entre les deux androïdes, alors qu'il boudait dans son coin, mais il n'a pas perdu une miette de leurs paroles. L'androïde parlait des morceaux de mémoire. Dans l'esprit de l'homme-enfant, il était donc normal que cela s'applique à l'androïde, non? Peut-être, bah, ce n'est pas important de toute manière, ce qu'il voulait, c'était bidouiller. En tout cas, ça semble fonctionner, puisque l'androïde fait demi-tour après avoir refermé la porte. Chouette, il va rester. Pour un peu, Cicero sautillerait de joie, mais il ne bouge pas et continue d'afficher un large sourire enfantin. L'androïde va jusqu'à aller ramasser le bras qu'il a fait tomber à terre et le pose sur un coin de table vide de toute chose. Puis il s'assoit sur un tabouret. Cicero se met à trépigner alors qu'il se tourne vers Laurane. Les questions d'argent, ce n'est pas pour lui. C'est avec elle qu'il faut négocier. Mais dèjà, le regard du seul humain présent se met à scintiller. Allez Lauuuuuuraaaaaaaane, dis ouiiiiiii. Il s'en fiche de l'argent, il veut bidouiller! Il n'attend que le moindre signe, positif ou négatif, il s'en fiche bien. Dès qu'il voit ce signe, il fonce en gambadant vers une étagère. Il a vaguement entendu les propos de Servius, mais ça non plus, ce n'est pas important. Il veut bidouiller. Bidouiller, bidouiller, bidouiller. En plus, c'est trop facile ce qu'il demande de faire. Mais d'abord, faut trouver la machine. Hmm... Où est-ce qu'il l'a rangé? Pourquoi Laurane devait toujours tout déranger? Il ouvre un placard. Non, pas là-dedans. Il se met à genou et farfouille dans une caisse coincée sous un meuble. Il tousse en essuyant la poussière. Non plus, pas là-dessous. Ah! A quatre pattes, il file sous la table, y'a un casier avec des bidules dedans, il a peut-être mis ça là? Il jette un objet bizarre, un fil qui traine, un machin qui fait "zbouing" et une chose assez endommagée.

- AHAH!

Il se redresse, se cogne contre le plateau de la table et finalement émerge en se frottant la tête et en tenant, dans son autre main, un truc qui ressemble à ce que nous nous pourrions définir comme un lecteur de code barre d'un grand magasin. Ce truc est raccordé à une petite boite et deux fils semblent être eux aussi raccordé.

- J'ai trouvé.

Un grand sourire radieux parcourt son visage. Peut-être que l'androïde fait une drole de tête, ou pas, mais Cicero hausse les épaules et explique.

- Je vais rien toucher, juste regarder. Ca fait pas mal et ça prend deux minutes.

Il branche ensuite un des fils à un petit boitier fixé à sa ceinture, puis sans demander l'avis de l'androïde il plugue l'autre fil dans son oreille. Le branchement est tel et la "victime" étant un androïde, qu'il n'y a aucune douleur. Puis l'humain fait pivoter l'androïde sur le tabouret et pose le lecteur contre son crane, comme si, de notre temps, un gynéco faisait une échographie. De son autre main, Cicero tourne un petit bouton sur la boite qui relie le tout et observe ce qui apparait sur le drôle d'écran. Ce sont des lignes de codes, mais avec le temps, Cicero a appris à les lire rapidement. Il fronce les sourcils.

- Haaaaaan. Comment que c'est tout mélangé...

Il reste comme ça une minute et cinquante huit secondes avant de tout débrancher et de ranger son étrange machine dans un panier au fin fond d'un placard.

- Y'a rien qui a été mis en plus, ça c'est sûr. C'est tes souvenirs. Mais il doit y avoir un problème avec l'enregistrement de tes données parce que y'a des morceaux en fait, que tu dois pas arriver à ouvrir, du coup, t'as pas toutes les informations.

L'homme revient et s’assoit, lui aussi sur un tabouret. Il regarde Laurane, comme pour lui demander son approbation.

- Comme j'ai dit, j'ai pas le droit de toucher à la mémoire, parce que c'est les Consuls qui font ça. Mais si tu reveux une bonne ligne de codes pour l'enregistrement, ça prendra longtemps. C'est pas facile à rectifier cela.
YATTAAAAAAAAAA
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Re: [E3] Révision discrète

Messagepar Servius le 03 Décembre 2012, 18:07

Les quelques pièces de cuivre dans ma bourse me semblaient bien ridicules. Je n'éprouvai aucune gloire à être esclave sexuel, et je n'avais évidemment pas droit à un salaire. Je considérai cela comme l'une des nombreuses injustices entre les humains et les androïdes. Esclave, j'étais. Certes, je devais avouer que Sibylla me traitait très respectueusement. Mais quoi qu'il en soit, je n'avais que ces quelques piécettes. Cicero observait Lauranne. Quelle étrange relation les liait ! C'est elle qui d'un hochement de tête donna son accord. La joie de Cicero envahit la pièce. Il se mit à farfouiller partout, un large sourire aux lèvres et trépignait d'une évidente impatience à triturer mes circuits.

De son bric-à-brac, il extrait, victorieux, une étrange machine. Je l'observai attentivement. Il me rassura en confirmant ce que j'attendais de lui : il observerait sans toucher. Je ne savais pas si je pouvais le croire ou non. En réalité, Lauranne m'inspirait une plus grande confiance. Je la percevais comme la mère qui gronderait son enfant s'il n'obéissait pas. J'avais vraiment le sentiment qu'il n'oserait pas aller plus loin par crainte de la punition. Je ne savais pas si j'avais raison ou tort. En tout cas, il commença et je ne ressentis rien, aucune douleur, aucune gêne.

Sa réaction ne m'étonna guère. Une centaine de réinitialisations ne pouvaient être sans danger pour l'esprit d'un androïde. L'inquiétude me gagna quand je le vis ranger l'appareil. Jusqu'à maintenant, il sortait, jetait toute sorte d'objets autour de lui et Lauranne semblait devoir tout ranger. Son geste témoignait-il d'un trouble ? Mais la phrase suivante me libéra d'un poids énorme. Ces souvenirs étaient miens ! Rien n'était inventé, ils n'appartenaient à personne d'autres, et d'aucuns ne m'avaient manipulé.

Que pouvais-je dire ? Je ne pouvais exprimer mon soulagement, sous peine de dévoiler l'absence de mon plot. Il avait peut-être découvert que je parvenais à le faire sauter sitôt ma réinitialisation terminée. Je me tus néanmoins. Un silence baigna la pièce quelques secondes. Je le brisai en me levant de ma chaise.

-- Je vous remercie beaucoup...

Je préférai ne rien dire. Le silence me protégerait plus que tout. Si on m'interrogeait officiellement, je mentirai en disant que je suis venu vérifier que les secrets de Sibylla seraient bien protégés après une réinitialisation. Je ne révélerai jamais ce que je venais d'apprendre. Il régnait un tel boxon dans mon crâne qu'un jour ou l'autre ces souvenirs me reviendraient. La proposition de Cicero demeurait néanmoins très intéressante. Mais accepter revenait à révéler ma nature d'androïde à réinitialiser. Sibylla ne risquerait rien. Je savais qu'elle saurait rejeter toute la faute à Spurius. Je me surpris sincèrement à penser à elle soudainement. Cinq minutes plus tôt, je pensais n'avoir rien à faire de son sort. Je me trompai apparemment. En nous libérant de notre plot, nous ressentions des émotions. L'attachement à ceux qui me côtoyaient semblait faire partie de ces émotions.

Je devais prendre plus de recul et enquêter sur cet homme avant de m'engager plus avant. Je sortis les quelques piécettes restantes et les donna à Lauranne en la remerciant. Si je venais à revenir, il me sera difficile de payer en monnaie sonnante et trébuchante. Peut-être pourrais-je vous ramener quelque chose, de la nourriture, des instruments pour lui ? Je gérerai cela en temps et en heure. Pour le moment, je ne devais pas céder à la précipitation. Après tout, j'étais immortel, mes souvenirs me reviendraient peu à peu, je devais juste veiller à rester indispensable pour Sibylla, veiller à son bien-être et les choses de me faire réinitialiser seraient dès lors très faible.

-- Je vous remercie encore. Je retourne au Sénat.

Observant l'expression de Cicero, je ne pus m'empêcher d'ajouter deux derniers mots me trahissant légèrement :

-- A bientôt!
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