E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

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E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

Messagepar Sapiens Inspectoris le 25 Septembre 2012, 23:16

Une nouvelle journée avait pointé à l'horizon depuis plusieurs heures déjà dans la ville de Rome. La délicate fraîcheur du matin flottait encore dans l'air alors que Phoebus trônait avec majesté sur le ciel azur. Attardée sur notre monde, l'Aurore aux doigts de rose avait dû pleurer ce fils qu'elle avait perdu depuis des milliers d'années plus que de coutume. Mais peu importe, la vie continuait inexorablement sa course et aujourd'hui les courses étaient une nécessité dont devait s'occuper Sapiens. Les placard de son domaine étaient aussi vide que son estomac. Ce dernier lui faisant clairement comprendre son mécontentement par de bruyant gargouillis. Il n'existait donc qu'un seul endroit pour le scribe saurait trouver satisfaction: le marché.

C'est en se saisissant de sa canne que l'homme aux allures juvénile sortie de chez lui pour s'engouffrer dans le dédale des rues de la ville. Son avancé se faisait lente de tranquille, ponctuée par le petit bruit sec de sa canne martelant de manière au rythme de sa marche. Ca et là la vie des romains se dressait à l'image d'un tableau finement réalisé. De la femme étendant son linge au bord de sa fenêtre en passant par les enfants courants dans la rue pris dans leurs jeux et leurs rires. Tableau touchant s' il en est et qui fît sourire l'ancien. Sur son passage les romains le saluaient avec respect. Car une fois passer le pas de sa porte, ce n'était plus Sapiens qui s'exposait à la vu du monde mais Atris, jeune élève suivant les traces de son maître. Atris était en somme le bras droit de "l'enfant du peuple" et possédait à ce titre des privilèges propre à sa fonction. Fier, il avait conscience de la chance que lui procurait ce ce statut et n'ignorait pas que cela impliquait également qu'il se devait de posséder une image publique irréprochable. Car faire une faute s'était entacher le nom de son maître. Aussi, malgré son esprit joyeux et facétieux il se contrôlait le plus possible même si la tentation de faire de bêtises était nombreuse en ce bas monde.

Pour trouver le marché vous n'avez pas besoin de carte, il vous suffit de vous servir de vos sens et principalement de l'ouïe. Plus vous approchez de l'endroit et plus les bruits se sont présent. Et une fois dans le quartier alors c'est à vous de vous débrouiller pour ne pas vous faire avoir et surtout pour en ressortir entier. Véritable artère de la ville, les étalages s'étendaient à perte de vue dans la rue. Les commerçants hurlaient plus qu'ils n'interpellaient les passants afin d'attirer leur attention et c'est un concours à celui qui serait le premier aphone. Ici se côtoyait fruits et légumes, viandes et poissons, bijoux et tissus. En clair tout ce dont vous aviez besoin ou non dans votre vie. Mais rapidement le ventre d'Atris lui rappela qu'il avait toujours fin et réclamait quelque chose pour se rassasier. Aussi c'est devant l'étalage de fruits que le jeune homme jeta son regard. Pourtant souriant il y a peu, son visage s'était progressivement durcit à la vue de toutes ces merveilles de la nature. Car ce n'était pas l'Homme qui avait pris les risques pour cultiver tout cela. Lui se contentait de vendre la marchandise pendant que les androïdes luttaient pour leur survie à l'extérieur des enceintes. Combien d'entre eux avaient perdu la vie juste pour récupérer cette simple pomme qu'Atris avait prise entre ses doigts ? Ce monde était à la fois beau et pourtant tellement d'imparfait. S'en était navrant.

Serrant le fruit un peu plus fort, l'élève paya son dû avant de s'enfoncer un peu plus dans le marché, à la recherche d'autres aliments à acheter ou mieux encore à faire livrer chez lui. On tenta de lui proposer des tissus de grandes qualités mais depuis le temps il avait appris les techniques pour échapper à l'emprise des vendeurs. En règle générale, il se contentait d'un sourire pour les dissuader. Mais parfois il fallait user d'autres artifices dont je ne peux en dire plus. A vous de vous débrouiller et de faire preuve d'imagination lorsque vous irez parcourir le marché à votre tour.

C'est au détour d'une rue que le jeune homme aperçut alors le visage d'une personne qu'il n'avait pas vu depuis longtemps. Mais il avait beaucoup aimé le temps passée avec elle, et à vrai dire c'était aussi l'une des autres raisons qui l'avait poussé à se rendre au marché ce jour là. Celui qui à dit que le hasard fait bien les choses est un sombre idiot car rien n'est dû au hasard, tout est provoqué , la preuve ! Retrouvant le sourire à la vue de la jeune femme, car oui il s'agissait d'une femme, Atris s'approcha silencieusement de cette dernière. De toute façon il aurait voulu le faire bruyamment qu'il n'aura pas pu avec tout le bruit autour de lui. Cela jouait en sa faveur dans un sens et ce n'était pas pour lui déplaire.

Arrivé à quelque centimètre de cette dernière, il approcha ses lèvres de l'oreille de la jeune femme


- Tu trouves ton bonheur ?
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Re: E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

Messagepar Amethyste Inspectoris le 26 Septembre 2012, 15:08

Les jours défilaient rapidement et je n'ai pas pu savoir si le mensonge a toujours habité ma vie. Moi, tellement habitué aux faux semblants, je tente désespérément de m'accrocher à un nouveau style de vie aux côtés d'Ailanda. L'inconnu m'effraie et m'attire à la fois, le souci, c'est que je ne sais pas comment m'y prendre pour apprendre à le connaître. J'ai peur que ma confiance trop facilement donné m'offre la déception. Je crois en Ailanda, car c'est mon système qui le veut, il est mon maître et je lui voue une fidélité sans faille.

Malheureusement, tant de fois l'illusion fut le présent le plus noir que m'offrait le destin. D'un sourire offert, je recevais ensuite des coups et des insultes sans avoir la possibilité ni le droit de me défendre. Je suis comme tous les miens, soumis à une existence de servitude. Nos programmes divers selon les nôtres, nous ordonnant de nous taire et de faire ce qui est le mieux pour nos propriétaires, même s'il s'agit de tuer.

Parfois, la folie gagnée lors d'une nuit sans sommeil, je vois sur mes mains le sang que j'ai fait couler. Homme, femme et enfant. Tous ont croisé ma route pour une ultime et dernière étape. Celle qui mène à la mort. Leurs fantômes me hantent ; leurs visages se gravent sur les murs de ma chambre. Lorsque le ciel grondent, j'ai l'impression d'entendre leurs cris, leurs pleurs, leurs haines à mon égard. Il est difficile de vivre une existence comme celle-ci. Là où on se condamne pour les fautes que l'on nous a obligées à commettre.

Mon maître s'abaissera-t-il un jour à me demander pareille infamie ? Me demandera-t-il d'être la main qui s'abaissera sur un ennemi ? Je ne le souhaite guère. Car, d'une part, je devrais lui obéir sans même demander pourquoi et de l'autre, car l'illusion parfaite se brisera et me fera voir le monstre qui a prit l'apparence d'un ange.

Pour le moment, je pense à ce qu'il n'y a lieu d'être. Des peurs qui n'ont pas leur place. Ailanda est bon et n'a encore jamais osé me demander l'impensable. Il me traite avec respect, chose qui m'est toujours difficile, car j'ai trop vécu au statut de bête pour me croire à l'égal d'un humain. Les personnes que j'ai croisés et desquels j'ai été au service m'ont toujours fait comprendre qu'un chien était bien meilleur que moi.

J'observe les gens autour de moi qui s'affaire, les androïdes qui achètent pour toute la maisonnée à laquelle ils appartiennent. Certain se montre assez horrible pour leur faire acheter et porter un lourd fardeau. Je les croise et leur regard est aussi vide que n'est le mien. A croire que c'est ce qui nous différencie des humains. Sans émotions, sans sentiments à part ceux que l'on incorpore dans nos programmes.

Il y a des choses que je ne parviens toujours pas à saisir. Des choses que mon maître fait et qui soulève en moi tant d'interrogation. Des questions que je n'ose pas lui poser de peur de paraître ridicule devant lui. Je tente de comprendre par moi-même, ce qui n'est pas chose aisé.

Je ne dois pas penser à cela. Le souci principal pour le moment est d'acheter de quoi remplir les placards de mon maître. Le gourmet qu'il est, aime avoir des nourritures diverses et variées dans son assiette. Il me permet de goûter aux choses que je prépare à la différence des autres, je n'ai pas à avoir peur d'une quelconque punition seulement à un sourire de sa part lorsqu'il me voit faire.

J'avoue aimer la nourriture à en apprécier la sensation que cela me fait connaître. Peut-on considérer la cuisine comme un art que sa Déesse offre. Il y a tant de domaine, de façon de faire, de comportement qui me dépasse. Je suis encore bien jeune et on ne m'a pas offert la possibilité de les comprendre me prenant toujours pour une androïde stupide seulement bonne à servir, à offrir un moment agréable au lit, à satisfaire les plaisirs noirs et inassouvie de certain.

Je n'ai plus à avoir peur. Il me le dit souvent, mais j'ai tant de mal à y croire et à m'y faire surtout.

Devant l'étalage de légume, je regarde et choisis les mets sous mes yeux réfléchissant à ce que je pourrais faire comme déjeuner et diner pour ce jour. Chaque jour, je me rends au marché pour qu'Ailanda ait toujours à disposition des fruits et des légumes frais. C'est bien meilleur, mais peu savent ce qu'il y a derrière. Peu connaisse comment on a la chance de se nourrir grâce à la bravoure et au sacrifice des miens qui sortent des remparts protecteurs pour permettre aux habitants de Rome de satisfaire leur estomac et leur palet.

Je suis tellement concentrée que j'entends et voit à peine ce qu'il se passe autour de moi. Mes sens sont endormis, voilà quelque temps que je n'ai plus à craindre de recevoir une gifle de la part d'un maître qui par jeu m'a suivi pour voir si je ne lui désobéis pas ou bien parce que pris d'une envie. Il me traîne dans une ruelle pour me prendre de force sans se soucier si on le voit ou non. Un jour, nous avons été surpris par un homme. J'aurai dû me sentir sale et humilié, mais ce genre de moment n'ont été que mon quotidien que je ne voyais pas le mal. Cet homme. Jamais je n'oublierai la lueur de dégoût qui est passé dans ses yeux, une leur qui passa inaperçu pour celui qui me prenait et jouissait de ce moment.

- Tu trouves ton bonheur ?

Je me fige restant un instant sans me tourner pour savoir qui s'est adressé à moi en murmurant à mon oreille. Une voix que je connais bien et que je ne crains pas. Lentement, je me tourne plongeant mon regard vers dans celui qui venait de m'aborder. Un sourire aurait pu apparaître sur mes lèvres en reconnaissant cet ami. Humain de surcroît. Le même qui a vu à quoi l'on m'abaissait dans cette fameuse ruelle.

- Vous ? Cela fait longtemps...

Un coup d’œil circulaire passa sur la foule, le transcendant de mon vert intense qu'est mon regard. Instinctivement, pris par les souvenirs d'un passé pas si lointain, je crus que quelqu'un allait apparaître pour couper court à cette rencontre et pourtant... Il n'en est rien. Simplement, le geste, d'un quotidien auquel je suis habituée, mais qui n'a lieu d'être.

- Dépérissez-vous encore, car vous n'avez pas fait attention à vos placards ?

A force de le voir, j'ai commencé à le connaître et à savoir qu'il se perd facilement dans ses réflexions au point d'en oublier son bien être. Je ne devrais pas me soucier et pourtant c'est le cas, même si je ne le montre pas. Cela doit venir de la signification « Se soucier d'un ami » comme je le fais pour mon maître.

- Je n'ai pas pu respecter la promesse faite lors de notre dernière rencontre. Mon ancien maître m'a remise sur le marché pour prendre à son service une nouvelle androïde.

La dernière fois que l'on s'est vu. Je lui ai promis que le lendemain je venais pour quelque emplette. Des emplettes que je n'ai pu faire, car l'on m'avait guidé tout droit vers le marché de Spurius. J'espère qu'il ne prendra pas à mal cela, mais rien n'est jamais sûr avec les androïdes. Notre destin est sombre de par le mystère qui nous entoure. Nous ne savons jamais de ce que lendemain est fait. Le destin ne guide pas nos pas, c'est les décisions des humains qui nous possédaient qui décidaient pour nous.
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Re: E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

Messagepar Sapiens Inspectoris le 29 Septembre 2012, 23:38

L'effet de surprise ayant eu raison de la jeune personne, Atris l'a vit avec amusement se figer pendant un instant. Mais comment aurait il pu en être autrement? Sans dire un mot, le jeune homme laissa sa victime lui faire volte face. La jeune créature portait le nom d'Améthyste et malgré sa physionomie dès plus agréable il était quasiment impossible de deviner au premier abord qu'il s'agissait d'une androïde. Elle possédait un regard d'un vert des plus intense, à vous sonder l'âme rien qu'en vous regardant. Et c'est ce qui avait interpellé Atris lors de leur première rencontre. Une première rencontre qui s'était faite de manière surprenante.

Jamais Atris ne pourrait oublié ce jour où, déambulant dans les rues de Rome ce dernier croisa l'androïde. Au détour d'une ruelle sans la moindre retenue Atris vu l'un des spectacles les plus affligeants de sa vie. Là, sans la moindre retenu ni même honte un homme était entrain de salir les pavés de Rome en laissant parler ses plus primaires instincts. Nul mot ne pourrait décrire un tel spectacle tant la bestialité dont il faisait preuve était digne des animaux. La jeune femme, soumise, ne disait rien, comme blasé depuis des années d'abus sur sa personne. Hôchant alors la tête par déception Atris croisa pendant quelques secondes le regard de cette pauvre créature entrain d'être souillée. Dans son regard luisait une expression de dégoût. Mais cette dernière n'était pas adressée à l'androïde, car oui à cet instant Atris savait pertinemment que ce n'était pas une femme ordinaire, mais à celui qui semblait être son maître du moment. Un tel comportement était une honte envers Rome et une offense envers les dieux et même Vénus pourtant déesse du plaisir n'aurait pu cautionner pareil acte...

Perdu dans les souvenirs de leur passé commun, ce dernier fût rappelé dans le présent par la voix légère de son interlocutrice. Une voix aux notes fatiguées. Sa réaction suivante confirma les pensées de l'élève de Sapiens. Améthyste n'avait connu que la peur par le passé et cela se ressentait encore aujourd'hui. Elle avait semble t il peur d'être battue pour avoir discuter avec quelqu'un sans autorisation. Même si elle n'était qu'un esprit artificiel, Atris se désolait de voir que l'être humain pouvait être aussi vil au point de traumatiser l'une de ses créations. Il n'y avait franchement rien de bon à retirer de cet espèce dont le jeune homme faisait à son grand regret partie...


- Oui Améthyste, cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vu. Mais j'étais sur de vous retrouver ici...

A sa phrase, la jeune femme devina sans difficulté de la raison de sa présence au marché. Et son estomac réclamant un nouveau morceau de pomme confirmait les dires de l'androïde. Riant d'avoir été pris la main dans le sac, Atris se frotta maladroitement l'arrière de sa tête. Véritablement gêné et pourtant amusé.

- On ne peut rien vous cacher ma chère. Je plaide donc coupable...

Pouvant être plongé dans de profonde réflexion pendant des jours entiers, il arrivait fréquemment qu'Atris en oublie de se nourrir voir même de dormir; Mais lorsqu'on est aussi vieux qu'il l'était ce genre de chose n'était plus un problème. Aussi se retrouvait il parfois sans nourriture lorsqu'il sortait de méditation. Il y avait un peu de ça, mais aussi du fait qu'il remettait souvent des choses à faire au lendemain. On a beau vivre depuis des siècles on ne se rapproche pas forcément de la perfection. La preuve avec notre cher Prélat...

La discussion pris une tournure plus grave et plus personnelle, lorsque la jeune femme s'excusa de ne pas être venue à leur dernier rendez-vous ajoutant que son maître l'avait tout simplement remplacée, probablement pour un modèle plus jeune... C'était écoeurant... Mais Atris savait qu'il avait eu une part de responsabilité dans cette décision prise par l'ancien maître d'Améthyste. En effet alors ce que dernier prenait du bon temps sans la moindre pudeur à la vue de tous, il avait finit par tourner la tête pour voir si quelqu'un ne les regardait pas. Ou plutôt ne le regardait pas puisqu'il était fort à parié qu'il ne se souciait pas de son androïde. Atris se souvint alors du regard de cet homme lorsqu'il le vit à la lumière de la rue.

Là, debout, dressé de toute sa hauteur, l'élève de "l'enfant du peuple" l'observait d'un oeil plein de dégoût et de honte. Ce même oeil qui vît la pâleur blanchir le visage de cet homme alors que dans ses yeux se dessinait la peur. Cette peur d'avoir été reconnue et du scandale que cela pourrait engendrer si d'aventure cela se savait. Immobile comme la grenouille hypnotisée par le serpent, il ne disait plus rien. Le silence s'était installé dans la ruelle, un de ses silences lourd et pesant. Mais pour toute réponse Atris s'était contenté de reprendre sa route, laissant pourtant traîner son regard accusateur sur le coupable...

Oui, il savait qui était cet homme et où il vivait. Il s'agissait d'un être peu recommandable dans la société romaine, connu pour ses frasques dans la ville.

Etre scribe avait plus d'avantages qu'on ne peut le croire car par ce titre, on pouvait avoir accès à bon nombres d'informations sur les citoyens romains. C'est ainsi que par la suite Atris fît la connaissance d'Améthyste et que quelques rencontres se succédèrent. Cependant le jeune homme n'ignorait pas que le maître de l'androïde finirait par savoir qu'ils se rencontraient au marché, la condamnant irrémédiablement à être revendu afin que nulle n'apprenne les moeurs de son ancien propriétaire.

Aux propos qu'elle lui adressa, Atris se contenta de hocher la tête de gauche à droite tout en lui souriant...


- Vous n'avez pas à vous excuser. Je savais qu'un jour ou l'autre cela risquait d'arriver... Mais je suis encore plus heureux de vous revoir maintenant.

Ils s'étaient donnés rendez vous au marché comme à leur principale habitude mais Améthyste n'était jamais venue. Il avait bien tenté de la retrouver dans la foule mais sa recherche fût veine. Pas la moindre trace de l'androïde. Aussi après un certains temps, Atris avait pris la direction des jardin des Cérès dans lesquels ils leur arrivaient de bavarder longuement. Il adorait chacun de leur moment passé ensemble car leur conversation était enrichissante pour celui qui recommençait à peine à sortir de son exil. Mais une autre chose liait les deux personnes, un secret que chacun avait deviné chez l'autre. Pendant toute la journée il l'avait attendu, assit sur un banc à regarder les romains passer devant lui. Mais alors que le Phoebus terminait sa course dans le ciel et que pointait déjà la nuit et son voile de ténèbres, Atris avait compris qu'Améthyste ne viendrait plus. Sans un mot il s'était levé laissant le martèlement de sa canne parler pour lui...

- Mais si vous êtes de nouveau ici, j'en conclus que vous avez un nouveau maître... Serait il cavalier de ma part de vous demander s'il est bon avec vous?

Comparé à son ancien maître il aurait été difficile de faire plus primaire. Mais Atris n'ignorait pas que dans les bas-fond de Rome il existait des hommes encore plus immonde. Et la réaction que l'androïde avait eu après lui avait adressé la parole la première fois ne présageait rien de bon...
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Re: E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

Messagepar Amethyste Inspectoris le 02 Octobre 2012, 15:15

Les choses avaient bien changé depuis notre dernière rencontre. Je n'étais plus un objet avec lequel on se plaisait à humilier et à faire subir toute sorte de sévices plus douloureux l'un que l'autre. Aujourd'hui, je pouvais me plaire à espérer pour la première fois depuis ma création à une existence calme et heureuse. Du moins, tant que maître Ailanda est encore de ce monde. Bientôt, il partira pour la grande expédition et il a pris soin de me confier à sa famille me demandant de les protéger durant son absence. C'était un ordre auquel je devais obéir et protéger une famille comme celle-ci ne me dérangeait pas. C'est avec eux que j'ai appris que les humains n'étaient pas tous aussi hideux. Je voyais certain de ces êtres comme des monstres cachant leur aspect repoussant sous un masque de beauté. Je voyais au-delà de ce que l'on voulait montrer me permettant ainsi de ne pas me faire avoir ou décevoir. Ma vie m'avait permise d'améliorer mon programme d'observation et je savais par avance que les bonnes paroles n'étaient qu'une excuse, une mélodie enchanteresse pour mieux soumettre un individu qu'importe sa nature.

Je regardais cette personne dont mon programme m'informait que je pouvais mettre dans la catégorie « ami ». Car, les moments passés en sa compagnie me fut plaisante. Avec lui, je n'avais pas ressenti de crainte. Me méfier de lui ne m'avait pas effleuré l'esprit, car c'était un être entier, sincère et bon avec ceux qui le méritaient. Bien entendu, il avait découvert les horribles choses que j'ai dû commettre, mais il ne m'avait pas jugé pour autant et de mon côté, je savais qu'il prenait un rôle qui n'avait pas lieu d'être, mais pour une raison que je ne pouvais toujours pas comprendre. Il s'était investi d'un rôle pour se cacher des autres afin peut-être de mieux observer l'évolution des romains. Un sage qui marchait tout en regardant. Parfois son regard juge, mais nul besoin de parler pour s'exprimer, la puissance de son regard valait mille épées.

- Mais si vous êtes de nouveau ici, j'en conclus que vous avez un nouveau maître... Serait il cavalier de ma part de vous demander s'il est bon avec vous?

Il me parlait toujours comme si je faisais partie de son espèce. Il ne voyait pas en moi un androïde soumis, mais une personne à part entière s'inquiétant de mes réactions ou de la manière dont je perçois certaine chose. Aucune différence entre lui et moi, parfois je trouve cela étrange. Mais au fond de moi, dans une partie dissimulée dans mon être, je ressentais un certain soulagement, une joie que je ne pouvais exprimer de peur de passer pour un androïde défaillant voir même sans plot. Je me sentirais ridicule de sourire et d'agir comme un être humain alors, que je n'en suis pas un. Était-ce mieux d'ailleurs la vie d'un être humain ?

- Maître Ailanda est un homme bon.

Ma réponse lui paraissait comme celle que l'on instaurait à un androïde lorsqu'on parlait de son propriétaire. Alors, il ne devait certainement pas me croire en ce moment. Je continuais donc mes achats payant le marchant qui ne m'offrit qu'un bref regard pour ensuite s'occuper d'un client tout ce qu'il y a de plus humain. D'un pas léger, je m'éloignais donc du marché flânant avec Atris comme nous le faisions autrefois. Nous éloignant ainsi de la cohue de la rue principale pour adopter des endroits plus calme où nous avions coutume de nous entretenir. Ici, je pourrais lui parler et nourrir sa curiosité et apaiser son inquiétude.

- Je peux espérer une vie normale avec Maître Aïlanda. Il n'est pas comme mes précédents maîtres. Il est d'un naturel doux, aimable, inquiet de mon bien être comme je le suis pour lui. C'est un artiste de grand talent et sensible.

Ma réponse était plus construite et sincère de quoi soulager Atris.

- Il me permet de faire ce que je souhaite et de parler avec qui je le désire.

Baissant la tête, je laissais mon regard se posa sur le panier garni de fruit et légume divers.

- Parfois, je me dis que c'est une illusion. Une simple illusion. Mais à chaque fois, il me prouve le contraire. Mais je compte toujours poursuivre ma pénitence... pour les actions que j'ai du commettre.

Il connaissait mon dégoût et les fantômes qui hantaient mon sommeil. Je n'ai jamais pu espérer un sommeil comme les autres. Je dors très peu, mais à cause de mes nombreux cauchemars, je n'ai jamais pu véritablement me reposer et recharger ainsi mes batteries. Peut-être que la défaillance vient de là. Toutes ces émotions inutiles provenaient de mon manque d'énergie.

Relevant la tête vers lui, je plantais mon regard dans le ciel, si vide d'émotion et pourtant, mon système en était surchargé.

- Dites-moi que tout cela est vrai... Ou bien giflez-moi pour me réveiller.

Ma voix sans émotion, mais dont le ton si doux touché pour une raison étrange celui qui l'entendait. Car, dissimulé derrière les mots, une émotion puissante presque palpable ne désirait que se faire connaître. Prenant son poignet, je posais sa main sur ma joue.

- Giflez-moi ! Réveillez-moi ! Secouez-moi, battez-moi ! Je veux savoir si tout cela est vrai ou bien une autre illusion qui me décevra....
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Re: E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

Messagepar Sapiens Inspectoris le 06 Octobre 2012, 15:41

C'est parmi les fruits et légumes qu'Atris et son interlocutrice venaient d'engager la conversation. Chacun faisant les achats dont ils avaient besoins, regardant les aliments, tâtant la fermentée d'un fruit, puis le reposer pour en choisir un autre. Des actes d'une banalité quelconque jusqu'à ce que l'on chasse que l'un réalisait ses courses pour lui même, l'autre pour le maître qu'il devait servir. Pourtant à les voir et les entendre comme ça, nul n'aurait pu deviner que l'un d'entre eux n'était pas fait de chair et de sang, mais de boulons et de vis. Malgré l'amertume qu'avait l'alter-ego d'Atris envers la race humaine, ce dernier ne pouvait qu'applaudir l'ingéniosité et la créativité de ce dernier dans certains domaines. L'illusion était totalement bleffante temps le réalisme du corps humains était proche de la perfection. Il était alors navrant d'apprendre par le suite pour quel besogne les androïdes étaient principalement conçu.

Comme pour les feux d'artifices détournée par l'homme pour créer des armes de guerres, les androïdes avaient été conçu à l'origine pour combattre sur les champs de batailles à la place des hommes. Ce dernier, ainsi protégé restait en arrière à regarder ces créatures de métal être mise en pièce sans le moindre remord. Car après tout ils ne ressentent pas la douleur alors pourquoi ressentir de l'empathie pour eux. Puis d'armes de guerres ils furent rétrogradé à simple objet sexuel ou pour "les plus chanceux" à travailleur de la terre. Enfin était ce vraiment une chance de risquer son existence tous les jours, permettez moi d'en douter. Certains eurent des tâches à accomplir encore plus monstrueuses. Améthyste fût de ceux là...

Mais à cet instant, Atris n'entendit qu'une seule chose:


- Maître Ailanda est un homme bon.

Comment aurait il pu en être autrement de la part d'un androïde. Eux qui étaient conçu pour satisfaire leur maître aussi bien en actes qu'en paroles. Il s'agissait donc de la réponse la plus basique que pouvait donner ces créatures artificiels à l'encontre de leur maître. Le doute traversa l'esprit d'Atris sans la moindre honte car c'était tout à fait normal de sa part. Cependant cela ne dura qu'un bref instant car connaissant Améthyste depuis leurs multiples rencontres, il y avait forcément une part de vérité dans la phrase qu'elle venait de lui dire. Un simple sourire sur le moment fût adressée à la jeune femme en guise de réponse.

Chacun continua ses achats respectifs avant de payer le marchand. Sortant un papier, Atris le tendit en direction du propriétaire.


- Vous remettrez tout ceci à cette adresse !

- Mais monsieur, commença alors à protester le marchand. Cependant sa surprise fût de courte durée car lorsque ce dernier vit l'écriture sur le petit morceau de papier, son visage se figea, son regard allant d'Atis à l'écriture. Saisissant d'une main tremblante l'objet de son inquiétude, il le regarda d'un peu plus près avant de déglutir avec difficulté.

- B...Bien monseigneur...

- Je vous remercie de votre compréhension...

C'était peut être puéril, mais Atris aimait ce genre d'instant ou l'incertitude se fige sur le visage des gens. La surprise et parfois même la peur qu'un simple morceau de papier pouvait susciter rien qu'en reconnaissant l'écriture appliquée dessus. Un sourire se dessina progressivement sur son visage. Mais c'était d'avantage par amusement que pour la compréhension du marchand.

Mais très vite, le jeune homme abandonna l'homme à ses autres clients, rattrapant Améthyste qui s'était déjà engouffrée dans la foule. Progressivement nos pas les éloignèrent de la foule et du marché pour goûter au joie du calme où il ne serait point utile de hurler pour se faire entendre. Toutefois Atris sentait que ce désir silencieux de s'éloigner de la cohue n'était pas dû au hasard et il n'avait pas tout à fait tord.

Améthyste lui donna une réponse plus détaillée sur son nouveau maître. Ses phrase étaient plus construites et l'on pouvait ressentir l'affection et la sincérité qu'elle éprouvait pour ce Aïlanda. Ce nom disait vaguement quelque chose à Atris, mais pour l'heure il se contentait d'écouter la jeune femme laisser libre court à sa verve et ses émotions personnelles. Oserait il dire qu'elle semblait heureuse ? Oui. Car il se dégageait de cet être particulier une paix qu'il ne lui avait encore jamais connu par le passé. Améthyste était comme transformée par sa rencontre avec son nouveau maître. Et ça, cela ne pouvait se feindre. Ce n'était ni mensonge ni tromperie mais réelle sincérité. Le jeune homme en fût soulagé. Améthyste méritait d'être heureuse malgré son passé sombre dont elle ne pouvait se détacher...

Quand je vous disais que certains androïdes devaient s'adonner à des tâches encore plus basse que simple objet sexuel, Améthyste rentrait dans cette catégorie. Par le passé ses mains avait souvent baigné dans le sang de victimes qu'elle devait supprimer au nom de son maître du moment. Elle avait fait couler le sang à de nombreuse reprise et cela ne cessait de la hanter. C'est d'ailleurs cette souffrance qu'Atris avait remarqué chez elle lorsque leur regard s'était croisé la première fois. Une souffrance perpétuelle que ses pupilles ne pouvaient dissimuler.

Silencieux, attentif, Atris écoutait d'une oreille attentive les propos que la jeune femme lui tenait. Elle avait peur que tout cela ne soit qu'un rêve, un bonheur auquel elle n'avait pas le droit après ce qu'elle avait fait. Elle ne pouvait admettre sa chance et n'avait de cesse de vivre dans la crainte. Dans ses yeux brillait l'insécurité. S'approchant alors de l'androïde, Atris fît une chose à laquelle Améthyste ne se serait pas forcément douté. Il l'a pris dans ses bras. Sa main se posant sur ses cheveux. Il fallait la calmer, la rassurer devant sa peur. Comme une enfant ayant peur d'être grondée l'androïde semblait tout simplement perdu.


- Calmes toi, respires. Tu n'es pas entrain de rêver Améthyste bien au contraire...

Relâchant son étreinte , ses mains posée sur les épaules de l'androïde et son regard plongé dans le sien, il poursuivit.

- Toi qui n'a vécu depuis tout ce temps dans les ténèbres, tu goûtes enfin à la lumière. Cependant tu te demandes si après tout ce que tu as fais, tu as le droit à cela, à ce bonheur. Tu ne dois pas avoir peur Améthyste, car ce que tu vis en ce moment est la pure vérité. Nul besoin de te gifler ou de te battre pour te prouver que ce n'est pas un rêve. Alors cesses d'avoir peur et commence à profiter de ce que tu possèdes: ta liberté.

Certes elle n'était pas libre à proprement parler, mais Atris ne doutait pas que son nouveau maître lui avait offert une plus grande marge de manoeuvre que tous ces anciens maîtres réunis. Lui souriant pour la rassurer, le jeune homme savait que cela ne se ferait pas du jour eu lendemain. Que l'androïde continuerait de ce demander si cette chance n'était qu'illusoire et c'était compréhensif. Mais seul le temps lui prouverait qu'elle aussi elle peut avoir accès au bonheur.

- Tu verras, un jour tu prendras conscience que ce n'est pas un rêve, qu'Aïlanda n'est pas une illusion et alors tu seras réellement heureuse. Pour le moment ta peur de retrouver ta vie passée brouille ta perception et te te refuses à recevoir cette chance. Pourtant elle sera pour toi comme une renaissance, un moyen de laver tes péchés passés.
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Re: E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

Messagepar Amethyste Inspectoris le 09 Octobre 2012, 13:03

Impossible pour moi d'accepter cela. Je me considérais comme indigne de recevoir une telle chance. Toutes ces vies que j'ai supprimées. Leurs visages me hantaient jour et nuit faisant monter une émotion qui devrait être inconnue pour un androïde. La peur. La nuit, je suis paralysé devant ces ombres qui dansent autour de moi, devant ce sang qui colore mes mains. Tout n'est qu'illusion, mais si vrai que cela m'effrayait au plus haut point. Savez-vous ce que c'est que de vivre avec le poids de tant de mort ? Savez-vous quelle odeur emprunte la mort et le sang ? Pouvez-vous vous pardonner si on vous oblige comme moi à supprimer une vie innocente ? Seriez-vous-même capable d'être celui qui donne l'ordre de commettre un acte d'une telle bassesse.

Atris connaissait mieux que n'importe qui, le tourment qui m'habitait depuis toutes ces années. Il tentait de me convaincre que je n'étais qu'une victime des plans machiavéliques de mes maîtres. Mais même si cela devait alléger le poids de mes fautes, ces mots étaient inutiles. Je ne pouvais et je ne voulais pas qu'on me pardonne. Je voulais souffrir encore plus que ceux à qui j'ai dû enlever la vie. Il m'est arrivé de suivre un ordre de mes maîtres. Faire souffrir autant que possible avant de tuer. Ma punition était de vivre avec le poids et la peur que la nuit arrive et que les fantômes de mes victimes viennent me tourmenter et m'empêcher de dormir.

Ce fut une surprise pour qu'Atris me prenne dans ses bras pour me réconforter. Encore et toujours, il se montrait bon à mon égard, mais pourquoi ? Est-ce simplement parce que je garde son secret ? Ou bien était-il simplement attaché à moi et qu'il ne supportait que je souffre pour les erreurs des autres ? Cet homme était une énigme à lui seul. Pourquoi autant de bonté envers moi, simple androïde crée pour satisfaire les lubies humaines.

En moi, naissait une émotion étrange. Je me sentais bien tout comme avec maître Ailanda. L'un comme l'autre, ils se ressemblaient aimant protéger et apaiser les douleurs des autres par quelques gestes ou quelques mots simplement murmuré comme un secret porté par le vent.

- Toi qui n'a vécu depuis tout ce temps dans les ténèbres, tu goûtes enfin à la lumière. Cependant tu te demandes si après tout ce que tu as fais, tu as le droit à cela, à ce bonheur. Tu ne dois pas avoir peur Améthyste, car ce que tu vis en ce moment est la pure vérité. Nul besoin de te gifler ou de te battre pour te prouver que ce n'est pas un rêve. Alors cesses d'avoir peur et commence à profiter de ce que tu possèdes: ta liberté.

Je portais un regard vers lui, en somme un regard vide et impassible, mais cette lueur désespéré et apeuré restaient enchaînées et ne voulait s'échapper pour rien au monde.

- Et si je prends goût à ce qu'on m'offre et qu'on me le retire après ? Qui me dit que je ne serais pas à nouveau abandonnée ? Je suis un androïde, je suis éternelle autant que me le permet ma constitution, mais l'être humain lui, finit par s'éteindre.

Je ne pouvais pas lui dire que je ne supporterais pas un changement supplémentaire et que la vie me serait sûrement trop pénible et que je préférais nettement être déconnecté. M'éteindre à jamais et m'endormir dans les bras maternel de la mer. Cette étendue bleue que j'ai toujours rêvé de voir, mais qui m'est impossible d'approcher.

- Tu verras, un jour tu prendras conscience que ce n'est pas un rêve, qu'Aïlanda n'est pas une illusion et alors tu seras réellement heureuse. Pour le moment ta peur de retrouver ta vie passée brouille ta perception et te te refuses à recevoir cette chance. Pourtant elle sera pour toi comme une renaissance, un moyen de laver tes péchés passés.

- Et si je ne veux pas de renaissance ? N'est-ce pas normal pour quelqu'un de vouloir souffrir pour des fautes graves ? Je ne suis qu'un androïde, mais....mais s'il y a une chose que je peux t'accepter c'est vivre dans la lumière. C'est un élément qui ne me convient pas. Je me suis habituée aux ténèbres et il est normal que j'y sois condamnée. Je ne suis peut-être pas celle qui a eu l'idée de tuer, mais je suis l'épée qui s'est abattu sur des vies innocentes et qui mérite la peine capitale. Je ne mérite pas votre bonté, je ne mérite pas que vous vous inquiétez pour moi Atris. Il y a des âmes qui ont plus besoin de votre aide que la mienne. Vous attachez à moi soulèvera nombre de rumeur. Vous le savez, je vous l'ai dit pourtant...

Je le regardais à la fois perdue, effrayée et incapable d'accepter ce que j'avais.

- Pourquoi vous intéressez-vous autant à moi ?
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Re: E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

Messagepar Sapiens Inspectoris le 20 Octobre 2012, 00:10

Depuis des années Améthyste s'était enfermée dans une spirale infernale. Se reprochant encore est toujours des crimes qu'elle avait commis au nom de la lâcheté de l'être humain. Mais qui aurais pu la blâmer de se flageller encore et toujours? Atris en tout cas n'en ferais rien car il pouvait comprendre les ressentis de l'androïde. Sentir cette culpabilité qui pèse sur nos épaules un peu plus chaque jours. Enfermé dans l'idée que désormais nous sommes des parias, des exclus et que le bonheur nous est inaccessible. Et qu'en bien même on aurait l'opportunité de l'effleurer du bout de nos doigts, on se contenterais de refermer son poing par peur d'y prendre goût et d'enfin, accepter la rédemption.

- Et si je prends goût à ce qu'on m'offre et qu'on me le retire après ? Qui me dit que je ne serais pas à nouveau abandonnée ? Je suis un androïde, je suis éternelle autant que me le permet ma constitution, mais l'être humain lui, finit par s'éteindre.

La remarque de la jeune créature faisait rendait encore plus tragique le chemin qu'elle avait décidé de suivre. Il est vrai que les gens de son espèce vivent beaucoup plus vieux que l'être humain. Aussi s'était elle déjà condamné à la damnation éternelle. Mais que pouvait on faire? Sa peur d'être de nouveau bazardée après avoir connu le bonheur la hantait jusqu'au plus profond de ses circuits. Bien que son regard restait neutre, Atris reconnu dans les vibrations de sa voix l'appréhension d'une rechute dans le meurtre et le sang. Pour que la jeune femme se montre à ce point angoissé par un avenir si sombre, c'est que le maître chez qui elle vivait devait l'avoir profondément marqué. Ce Ailanda était il aussi généreux et bienveillant à son encontre pour que la jeune androïde en arrive à ce point de questionnement. Le jeune homme en sourit intérieurement devant le réel attachement qu'Améthyste montrait vis à vis de son maître.

- C'est vrai, nous êtres humains ne sommes fait que de chair et de sang, et le temps bien ingrat nous rappel constamment notre état avec les années qui passent. Mais les dieux en ont décidé ainsi. L'homme ne peut être éternel car il est imparfait et doit perpétuellement s'améliorer. Les générations se précèdent les unes derrière les autres. Parfois plus sage, parfois régressant, nous suivons un chemin déjà tracé auquel nul ne peux échapper. Vous androïdes ne pouvez vieillir à proprement parlé et donc comme tu le dis assez justement, vous possédez la vie éternelle. Aussi votre vie ici bas et largement plus longue que celle d'un être humain ordinaire. Pourtant grâce au dieux certaine d'entre nous avons largement réduit les dommages du temps. Notre vieillissement est ralentie, la maladie ne nous atteint plus, aussi l'écart qui caractérisait nos espèces s'en est trouvé réduite.

Faisant silence, Atris se mit à scruter le ciel d'un regard vague. Ses yeux plongés dans l'immensité du voile azuré admirait sa beauté alors que dans son esprit, l'idée qu'il n'était qu'un grain de sable dans ce monde ne cessait de se rappeler à lui. Silencieux et comtemplatif, il se dégageait du jeune homme la sagesse des temps ancien. Un charisme renforcé par les âges derrière une profonde tendresse pour ce monde qu'il avait vu grandir tout autour de lui.

- N'en suis je pas la preuve d'une certaine façon? Améthyste, je vais te faire une promesse. Si jamais tu devais te retrouver seule, je te promet que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour êtres ton prochain maître.

Dans la voix de l'illusoire jeune homme on pouvait déceler l'assurance et la volonté de réaliser cette promesse tandis que sur ses pupilles se reflétaient la douceur et le réconfort. Au Atris ne souhaitait en aucun cas la mort prématurée d'Ailanda, mais il se voulait rassurant envers Améthyste. Lui faire comprendre qu'il serait là pour l'aider si d'aventure elle en avait le besoin. Cependant la créature ne cessait d'avoir à l'esprit les plus ténébreuses pensées vis à vis d'elle même.

- Et si je ne veux pas de renaissance ? N'est-ce pas normal pour quelqu'un de vouloir souffrir pour des fautes graves ? Je ne suis qu'un androïde, mais....mais s'il y a une chose que je peux t'accepter c'est vivre dans la lumière. C'est un élément qui ne me convient pas. Je me suis habituée aux ténèbres et il est normal que j'y sois condamnée. Je ne suis peut-être pas celle qui a eu l'idée de tuer, mais je suis l'épée qui s'est abattu sur des vies innocentes et qui mérite la peine capitale. Je ne mérite pas votre bonté, je ne mérite pas que vous vous inquiétez pour moi Atris. Il y a des âmes qui ont plus besoin de votre aide que la mienne. Vous attachez à moi soulèvera nombre de rumeur. Vous le savez, je vous l'ai dit pourtant...

Atris ne fût pas désolé par les propos qu'elle lui tenait, bien au contraire il afficha un fin sourire sur son visage. Non un sourire d'amusement mais de bienveillance. Améthyste était perdue et ne voulais pas que l'on s'intéresse à elle. Elle ne comprenais pas l'intérêt que pouvait lui porter un humain autre que le plaisir d'acte primaire. L'enfant du peuple ne pouvait la forcée à aller de l'avant car elle devait faire le premier pas et accepter de vouloir connaître le pardon. Néanmoins une remarque piqua le jeune homme au vif. Serrant un peu plus fort la paume de sa canne, ce dernier laissa un éclair de colère briller pendant une fraction de seconde dans son regard avant de disparaître.

- Les rumeurs ne sont bonnes qu'à distraire les simples d'esprits Améthyste. Celui qui y prête attention n'a donc que peu de vie sociale pour se raccrocher à de telle banalité. Je me moque du regard que pourraient porter les gens sur l'attachement que j'ai pour tels ou tels personnes, je vous l'ai déjà dit pourtant. Je fais ce que bon me semble. Je n'ai de compte à rendre à personne. Par ailleurs Améthyste il ne tient qu'à moi de juger qu'elle âme à besoin de mon aide et surtout si j'ai envie d'aider ces dites âmes. Ce monde dans lequel nous vivons a été construit sur des mensonges, des trahisons et des tromperies. La bassesse de l'être humain empeste derrière chacune des colonnes finement sculptées dans la ville. On peut embellir la saleté, la rendre présentable et essayer de faire oublier son origines première, elle reste à jamais de la saleté.

Calmement, Atris exposa son point de vue sur la société de Rome. Ces âmes dont parlait Améthyste ne méritaient par d'être sauvée aux yeux de l'ancien. Ce dernier avait exprimé avec finesse le dégoût qu'il éprouvait pour l'espèce humaine. Elle avait perdu toute valeur à ses yeux et rares étaient les personnes pour lesquelles il pouvait éprouver un intérêt dans ce monde chaotique. Peut être était ce son grand âge qui l'avait aigri à ce point. Ca et l'injustice dont avait fait preuve les romains à son époque. Les moeurs avaient peut être évoluée depuis les siècles passées, mais la rancunes et la cicatrices qu'il avait subit le brûlait encore.

- Je ne dois rien à l'espèce humaine...

Cette dernière phrase sonna comme un glas. Tranchante et glacée comme la lame d'une guillotine, sa réponse était irrévocable.

- Pourquoi vous intéressez-vous autant à moi ?

- Parce que ce n'est pas parce que tu es une créature artificel que tu n'as pas le droit au respect. Tu vaux bien plus que certains humains de Rome. Tu n'en as peut être pas conscience. Peut être que pour toi tu n'es qu'une créature programmée par une humain pour assouvir et obéir au désir des humains. Cependant moi je regarde au delà des fonctions que l'on a insérée en toi. Je vois des émotions, des expressions qui te rendre plus humaine que certains de mon espèce. Pour moi tu es une humaine à par entière et non pas un simple objet. Pour moi tu es mon égale.
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Re: E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

Messagepar Amethyste Inspectoris le 29 Octobre 2012, 12:08

La vie m'est trop étrange pour que je parvienne à la comprendre. Ces choses si banales pour les humains me sont un mystère si épais que je doute un jour pouvoir les comprendre. Je suis lasse de voir les humains jouer un rôle, de porter un masque puis de le retirer et faire souffrir autant les miens que les leurs. Je pense, mais mon plot n'est pas défaillant tout du moins je le pense. Je me soumets toujours autant aux humains, mais la liberté accordée avec Ailanda et Atris me permettent de franchir un stade bien au-delà duquel j'ai été soumise jusqu'à présent.

Les choses évoluent, les temps changent tout avancent sauf l'espèce humaine qui reste à un stade pour ma part bien décadent. Au lieu de s'améliorer et de tenter de changer, ils restent au même point. Comme si ces derniers redoutaient le changement que pourtant ils désirent. N'est-ce pas là un comportement étrangement incompréhensible ? Pourquoi tant désirer et finalement le repousser. Je ne le comprendrais jamais et je ne veux même pas le savoir, car j'ai l'intime conviction qu'il n'y a aucune réponse à apporter.

J'observe Atris me parlait, répondre à mes questions, mais malheureusement même si je buvais ces paroles comme une potion de savoir, je ne pouvais pas comprendre ce qu'il me disait. Il cherchait à éclaircir les points sombres, mais au lieu de cela il les assombrissait que plus encore. Cet homme m'apparaîtra toujours comme un être d'exception, mais d'étrangeté de par sa manière d'être. Il est craint et admiré à la fois par les siens, mais cet humain n'avait que peu de respect pour les hommes et les femmes de son espèce. Pour quelle raison ? Voici un autre point que j'aimerais connaître, mais en même temps, je me dis que chacun à ces raisons et qu'il ne désire pas toujours les partager.

- Vous êtes tellement étrange. Jamais de mémoire, je n'ai rencontré un être tel que vous et mon maître. Vous pensez la même chose de moi, de nous. Mais vous qui connaissez plus que moi, vous qui êtes si sage. Pouvez-vous me dire pourquoi l'humain prie pour que le monde change alors, qu'il ne donne aucun effort. Pourquoi désirez quelque chose alors, que l'on n'a peur du changement ? Les prières ne changeront rien si l'homme n'y met pas sien.

L'être humain est fragile de par sa conception. Même si sa vie est plus longue, il n'en restera pas moins qu'une créature qui de par sa peur et son incapacité à vouloir comprendre restera de par ce fait un être primitif. Beaucoup se croit puissant, mais même le plus puissant des hommes a un point faible. Fort et faible, quelle est la différence ? L'esprit est la meilleure des armes autant que l'observation. Je ne suis pas experte sur les sentiments et les émotions, mais la manière de mettre à bas un ennemi est l'un de mes programmes intégré lors de ma création.

- L'homme ne pourra se considérer comme meilleure s'il n'accepte pas de changer.

Moi-même je suis surprise par ma façon de penser et de parler. Ce n'est pas très prudent de se laisser aller ainsi dans une ruelle. Même déserte, les murs ont des oreilles, mais la présence d'Atris avec moi me confortait à l'idée que je pouvais parler sans crainte, car il me l'autorisait sans m'imposer de limite.

- Vous dites que j'ai des émotions et des expressions. Pourtant, l'on m'a dit beaucoup de fois que pour les choses les plus cruelles je semblais froide et vide de toutes pitiés. Ma voix est sans émotion lorsque je m'adresse à mon maître ou à vous. Alors, comment pouvez-vous me dire que mes émotions et mes expressions me rendent humaine ? Je n'arrive pas à comprendre cela.

Après moult observation de ma part, j'ai pu conclure certaine chose. Sommes-nous finalement réellement en droit de ne pas penser, de ne pas s'exprimer comme un humain, de ne pas avoir de sentiment, des émotions. De ne connaître ni haine ni amour. Devons-nous toujours être loyal et ce même si le maître est un véritable monstre tapi sous un masque aussi beau que celui d'un ange ?
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Re: E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

Messagepar Sapiens Inspectoris le 08 Novembre 2012, 17:46

Silencieux, Atris écoutait la jeune femme lui exprimait ses interrogations. Elle semblait perdue, vulnérable tant ce dont il lui avait parlé formait dans l'esprit de cette dernière plus de questions que de réponses. Amusé, le jeune homme observait l'androïde penser comme un être humain et non plus comme une simple machine programmée pour réaliser les basses besognes. Etait elle en train de s'ouvrir un peu plus? Il était encore beaucoup trop tôt pour donner une réponse définitive, mais de vrai progrès était à noter.

Améthyste lui fît part de ses questions vis à vis de l'être humain et de sa peur du changement. Désireux d'évoluer mais toujours angoissé par l'inconnu. Il s'agissait là d'une analyse plus que correct de l'être humain et Atris se félicitait d'entendre son interlocutrice lui exposer ce qui était pour lui une réflexion qui était devenu tout à fait naturel dans son quotidien. Elle le trouvait étrange également. Mais qui aurait pu blâmer la jeune femme de le qualifier de la sorte puisque Atris lui même avait depuis des années voulu cultiver cette image de lui même. Insondable et mystérieux, on pense connaître tout de lui et finalement il surprend avec une nouvelle facette. Mais n'est ce pas là le principe de la survie? Savoir s'adapter à n'importe qu'elle situation, ne jamais être pris au dépourvu et surtout, toujours avec plusieurs coups d'avance face aux autres. Elle lui avait posé des questions, aussi prendrait il le temps pour y répondre.


- Avant tout Améthyste, tu dois savoir que depuis la nuit des temps, l'être humain à toujours eu peur de ce qu'il ne connaissait pas et qu'il ne pouvait contrôler. Pour ce donner du pouvoir et ainsi avoir une maîtrise sur son environnement il a alors nommé toutes choses qui entourait son existence. Très curieux il a toujours voulu allez au delà de ses capacités mais paradoxalement, il subsiste en son coeur cette peur de l'inconnu qui l'empêche d'avancer. Ce qu'il ne comprend pas, il cherchera forcément à lui imposer sa façon de voir les choses et si ça ne fonctionne pas, alors il cherchera à le détruire. Voilà comment pense de façon général l'être humain. Des bases bien primaire je dois avouer. Néanmoins à notre époque l'humain et devenu un être fénéant, il veut que les choses évolue mais sans avoir à se salir les mains. Alors il prit ou créé pour ne plus avoir à faire certaines choses et pour se décharger. Il ne se salit plus les mains. Et si cela devait déraper ce ne serait pas de sa faute. Il pourrait se cacher derrière sa foi et ses créations avec cette célèbre phrase " ce n'est pas ma faute". Garde à l'esprit que l'être humain et une créature complexe, irrationnelle et surtout imparfaite. Elle veut tout mais sans fournir le moindre effort.

A ne pas en douter, Améthyste avait une soif nouvelle de connaissance et Atris était le premier à vouloir l'aider dans cette voix. Cependant aussi sage que la créature pensait qu'il était, lui aussi était un être imparfait, capable de colère et de vengeance. Mais comparé à certains humains, Atris s'était ouvert aux nouvelles formes de créations, il ne s'était pas contenté des acquis qu'il avait reçu, cherchant constamment à transcender et parfaire ses connaissances. Ses centaines d'années lui ayant permis d'acquérir une forme de sagesse.

- Mais rares sont les hommes qui veulent devenir meilleurs. Pour la plupart ils se complaisent dans leur égoïsme et leur petite vie "parfaite". Pourquoi vouloir le changement si l'on est si bien dans son petit cocon. Ils ont peur du changement car cela pourrait perturber leur petit train de vie. Tant qu'ils n'auront pas abandonné cette vie matérialiste pour essayer d'ouvrir leurs esprits alors jamais le changement ne sera possible.

Cette réponse avait un arrière goût de désolation dans la bouche d'Atris. Une profonde déception qui était en partie responsable de sa vision peu lumineuse de l'être humain en lui même. L'égoïsme de son espèce finirait un jour ou l'autre par détruire cette ville et plus encore.

Lentement la conversation s'était alors centrée sur l'androïde. Cette dernière ne comprenant pas pourquoi Atris avait dit qu'elle possédait des émotions et des expressions. Cette remarque, Atris baissa les yeux. Dans ses pupilles se reflétaient une peine sincère envers son interlocutrice car il soupçonnait que sa réponse la blesserait.

- Une voix peut être neutre pour certains mais dévoiler bon nombres de choses pour d'autres Améthyste. C'est cela qui fait également l'énigme de l'être humain. Sa subjectivité lui permet de percevoir des détails ou autres qui passerait inaperçu. Dans ton cas parce que tu es une "machine" tu penses que tu n'es pas doté de sentiment? Mais alors dit moi, comment qualifierais tu ce malaises que tu ressent en repensant à toutes les personnes que tu as du exécuter. Ces images qui hantes ton esprit et ce sentiment que tu as lorsque tu repenses à tout cela? Être froide au moment d'être cruelle envers d'autres personnes ne veut pas dire être dénué d'émotions bien au contraire. Si tu étais sans émotions ni sentiments, alors ce sang que tu as sur les mains te laisserait complètement de glace....

Atris aurait pu prendre un autre exemple pour lui expliquer pourquoi il l'a voyait plus humaine que ce qu'elle paraissait. Il aurait très bien pu lui parler de sa réponse de tout à l'heure lorsque la jeune femme lui avait fait part de son point de vue sur son nouveau maître, ou alors cette angoisse qu'elle avait eu tout à l'heure en se demandant si tout ce qu'elle vivait à ce moment n'était qu'un rêve. Non, le jeune homme avait choisi l'exemple le plus marquant pour tenter de faire comprendre à Améthyste qu'elle n'était pas seulement une être de fer. Il en était sincèrement désolé mais tandis qu'il levait de nouveau son regard vers la jeune femme. Autour d'eux ce n'était que silence et tranquillité. Pas un nuage dans le ciel mais un vent frais venait malicieusement caresser la peau...
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Re: E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

Messagepar Amethyste Inspectoris le 13 Novembre 2012, 15:44

- Avant tout Améthyste, tu dois savoir que depuis la nuit des temps, l'être humain à toujours eu peur de ce qu'il ne connaissait pas et qu'il ne pouvait contrôler. Pour ce donner du pouvoir et ainsi avoir une maîtrise sur son environnement il a alors nommé toutes choses qui entourait son existence. Très curieux il a toujours voulu allez au delà de ses capacités mais paradoxalement, il subsiste en son coeur cette peur de l'inconnu qui l'empêche d'avancer. Ce qu'il ne comprend pas, il cherchera forcément à lui imposer sa façon de voir les choses et si ça ne fonctionne pas, alors il cherchera à le détruire. Voilà comment pense de façon général l'être humain. Des bases bien primaire je dois avouer. Néanmoins à notre époque l'humain et devenu un être fénéant, il veut que les choses évolue mais sans avoir à se salir les mains. Alors il prit ou créé pour ne plus avoir à faire certaines choses et pour se décharger. Il ne se salit plus les mains. Et si cela devait déraper ce ne serait pas de sa faute. Il pourrait se cacher derrière sa foi et ses créations avec cette célèbre phrase " ce n'est pas ma faute". Garde à l'esprit que l'être humain et une créature complexe, irrationnelle et surtout imparfaite. Elle veut tout mais sans fournir le moindre effort.


Ne pas se salir les mains afin de ne pas être condamné. Instinctivement, je regardais les miennes toujours aussi rouge de sang pourtant invisible pour d'autre, mais bien visible pour moi. Jamais, je ne pourrais laver les fautes desquelles je suis coupable. Même si cet ordre a été donné par mes maîtres, je peux facilement me pardonner d'avoir enlevé la vie de femmes, d'hommes et d'enfants. Je frappais comme la peste ne relâchant jamais la proie que l'on m'imposait. Aujourd'hui les cris me hantaient, leurs visages jamais ne me quittaient. Ma punition pour avoir tué. Vivre éternellement avec cette faute.

- Mais rares sont les hommes qui veulent devenir meilleurs. Pour la plupart ils se complaisent dans leur égoïsme et leur petite vie "parfaite". Pourquoi vouloir le changement si l'on est si bien dans son petit cocon. Ils ont peur du changement car cela pourrait perturber leur petit train de vie. Tant qu'ils n'auront pas abandonné cette vie matérialiste pour essayer d'ouvrir leurs esprits alors jamais le changement ne sera possible.

- Tout est toujours compliqué avec vous. Tout est soit blanc ou bien noir. Tout doit être parfait d'apparence, mais pour arriver à cette perfection, il faut faire des choses qui ne sont ni rationnelle et encore moins juste. Pour la réussite de certain, il est parfois nécessaire de faire des sacrifices. L'humain ne se prendrait-il pas parfois pour un Dieu ? Ordonnant facilement, mais ne se disant pas un seul moment qu'ils ne sont en faite qu'un grain de poussière dans ce monde. Grain qui peut facilement être balayé de la surface de la terre ?

Question pertinente, mais qui ne devrait pas être énoncé à l'accoutumée. Un androïde dont le plot est actif ne se pose pas de question, il accepte et continue de vivre. Hochant la tête à chaque demande de son propriétaire. Arrache-toi le bras pour m'amuser et nous le faisons, nous hurlerons peut-être pour donner du plaisir à notre maître, mais la douleur n'est qu'un simple programme parmi tant d'autre inséré dans notre carte mère.

- Une voix peut être neutre pour certains mais dévoiler bon nombres de choses pour d'autres Améthyste. C'est cela qui fait également l'énigme de l'être humain. Sa subjectivité lui permet de percevoir des détails ou autres qui passerait inaperçu. Dans ton cas parce que tu es une "machine" tu penses que tu n'es pas doté de sentiment? Mais alors dit moi, comment qualifierais tu ce malaises que tu ressent en repensant à toutes les personnes que tu as du exécuter. Ces images qui hantes ton esprit et ce sentiment que tu as lorsque tu repenses à tout cela? Être froide au moment d'être cruelle envers d'autres personnes ne veut pas dire être dénué d'émotions bien au contraire. Si tu étais sans émotions ni sentiments, alors ce sang que tu as sur les mains te laisserait complètement de glace....

Tête penchée légèrement sur le côté, je l'écoutais buvant ces paroles, mais laissa des larmes couler sur mes joues sans m'en rendre compte. Le fait que je sois froide ne veut pas dire que je suis dénuée d'émotions ? Il me qualifie comme une humaine à part entière parce que j'ai sans doute plus de sentiment envers les autres qu'un réel humain.

Quand je me rendis compte que je pleurais, c'est lorsque quelque chose chatouilla mes joues. Ma main se porta vers mon visage pour capturer une goutte salé. Une larme. Un androïde pleure comme les autres ? Où est-ce un autre programme bien minutieusement crée que l'on nous aurait inséré. Faire de nous un humain pour nous fondre dans la masse avec pour seule distinction un ridicule code barre au poignet.

- Pourquoi je pleure ?

Je regardais ce doigt avec ma larme. Je ne comprenais pas ou peut-être que je ne voulais tout simplement pas comprendre qu'Atris m'avait touchée par ces paroles et que la réaction normal était de verser quelque larme.

Je regardais Atris comme pour lui demander s'il lui arrivait de pleurer. De ma main, je la portais à son visage pour dessiner le chemin emprunté par ma larme comme si j'allais réussir à avoir ma réponse à ce simple geste.

Cet humain craint et si étrange me portait une attention si particulière parfois qu'il m'arrivait de songer que j'étais une humaine parmi tant d'autre. Atris m'avait appris que j'en étais une qu'importe ce que les autres disent. Pleurer, rire, regretter, se poser des questions, songer toutes ces petites choses me rendaient aussi humaine que lui, mais c'était bien difficile à croire.
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