E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

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Re: E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

Messagepar Sapiens Inspectoris le 27 Novembre 2012, 16:21

- Tout est toujours compliqué avec vous. Tout est soit blanc ou bien noir. Tout doit être parfait d'apparence, mais pour arriver à cette perfection, il faut faire des choses qui ne sont ni rationnelle et encore moins juste. Pour la réussite de certain, il est parfois nécessaire de faire des sacrifices. L'humain ne se prendrait-il pas parfois pour un Dieu ? Ordonnant facilement, mais ne se disant pas un seul moment qu'ils ne sont en faite qu'un grain de poussière dans ce monde. Grain qui peut facilement être balayé de la surface de la terre ?

- La vie n'est ni blanche ni noire Améthyste, ce n'est qu'une succession de teintes de gris plus ou moins foncées. Mais tu as raison, certains ne savent pas faire dans la modération et partent dans les extrêmes de la vie se rendant dangereux pour les autres et pour eux même. Mais là encore il ne s'agit que de la subjectivité de l'espèce humaine. Son libre arbitre peut le rendre incontrôlable et parce qu'il a la capacité de choisir et de décider, il lui arrive de se prendre pour un dieu. Pourtant notre vie est bien peu de chose sur cette planète, comparable à un battement de cils. Pendant le court laps de temps où nous foulons cette terre, nous pleurons, sourions, dormons. Nous connaissons des moments de joies et de tristesses, le bonheur comme la trahison, nous apprenons à aimer. Mais dans ce monde tout n'est que fatalité et nous finissons tous par succomber au sommeil éternel. Homme, animaux, plantes, et même androïdes, personnes n'échappent à cette règle immuable. Voilà en quoi nous ne sommes pas des dieux et devons en prendre conscience.

Atris avait aimé le raisonnement qu'Améthyste lui avait présenté pour qualifier l'être humain. Un grain de sable. Oui, l'Homme n'était que cela, un simple grain de poussière balayé par les vents. Mais à notre époque certains avaient complètement oublié cette vérité. Se prenant pour les maîtres du monde, dictant leurs lois sans se soucier de la vie qu'ils pourraient piétiner sur leurs passage. Pourtant ils n'étaient que poussière et redeviendraient un jour poussière. Souriant face à la jeune femme, le jeune homme se sentait fier de l'androïde qui désormais commençait à se poser de véritable question. La réserve sur son identité commençait à s'étioler et Améthyste dévoilait de réelle capacité d'analyser personnelle et nous plus robotique.

Alors qu'il lui exposait les raisons qui le poussait à la voir comme une créature dotée de sentiments, Atris vit son interlocutrice pencher la tête sur le côté. Probablement intriguée par sa verve et les propos qu'il lui tenait quant à sa condition. Et c'est là qu'il l'a vit. Petite, cristalline. Une timide larme était apparue au coin de l'oeil de la jeune femme. Améthyste pleurait comme un être tout à fait ordinaire. Lentement elle se mit à glisser le long de la joue de sa propriétaire jusqu'à ce que cette dernière ressente son existence. Terminant sa course sur un doigt, Améthyste était focalisé sur ce dernier et finit par poser LA question.


- Peut être parce que tu es un être normal finalement et qu'il y a plus d'humain en toi que tu le pensais.

Le regard d'Améthyste changea alors, sortant du champ de vision de sa larme, elle fixait Atris avec insistance comme pour lui demander silencieusement si lui aussi était capable de pleurer. Si ça lui était déjà arrivé. Mais sur le sujet, le jeune homme resta de marbre, ne laissant transparaître aucune émotion sur son visage. C'est alors que l'androïde porta sa larme sur la joue de ce dernier. Silencieux il l'a laissa faire. Le contact de cette petite goutte d'eau salée lui était étrangère depuis bien des années. Aussi ferma t il les yeux pour en ressentir le moindre parcours. Lui glissant sur la joue, provoquant une légère sensation de chatouillement avant d'arriver à la fin et de s'écraser sans un bruit sur le sol. Puis une fois que tout cela fût terminé il réouvrit les yeux. Oui, Atris ne savait plus comment pleurer ou plutôt en avait perdu la notion. La tristesse, le chagrin ou la colère avait laissé la place à une indifférence envers le monde qui l'entourait. Il n'en avait presque plus d'attache. Depuis mintes années à présent ses larmes s'étaient taries.

- Pleurer montres que tu as des émotions, des sentiments en toi Améthyste. On ne peut créer ou obliger quelqu'un à pleurer, c'est instinctif. Tu peux pleurer de tristesse, de chagrin, de colère ou de culpabilité. Mais les larmes n'annoncent par forcément une mauvaise nouvelle car elles peuvent symboliser le bonheur, la joie ou le rire. Une larme et le reflet de ce que tu ressent en toi. Rien de plus, rien de moins.

Terminant son explication par un franc sourire, Atris avait chassé son air sombre et s'amusait à faire tournoyer sa canne dans sa main droite. Améthyste qui au début de leur conversation était fermée à l'idée d'être plus qu'une simple androïde s'ouvrait à l'humanité.

- Mais dit moi Améthyste, qu'est ce qui t'a fait verser des larmes? Quels sentiments, émotions ou si tu préfères sensations tourbillonnaient dans ta tête?

C'est exact, Atris était curieux d'entendre Améthyste lui répondre. Curieux de connaître les impressions de la demoiselle devant ce fait nouveau.
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Re: E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

Messagepar Amethyste Inspectoris le 13 Décembre 2012, 15:55

Ai-je vraiment des sentiments comme les humains ? Je me pose tant de questions. Il y a toujours des pourquoi en moi alors que normalement cela ne devrait pas me titiller autant. Je cherche à savoir à comprendre le pourquoi du comment. Serais-je défaillante ? Si l'on s'en rendait compte, on me devra me reformater. Pourtant, je percevais en Atris un contentement face à ma façon de déduire les choses, de les comparer et de lui dire ce que je pense. Et lui, il me répondait et éclairer mes interrogations. Il faisait partie de ces humains qui aimaient avoir une conversation profonde avec les androïdes, à vouloir les rendre libre de penser et de parler comme bon leur semblait.

Avais-je vraiment le droit d'avoir une telle liberté ? Moi. L'épée qui a tranché les fils de vies humaines. Je ne peux m'empêcher de penser que je devrais être enchaîné et torturer pour mes fautes passées. J'ai si peur de connaître les bons côtés de la vie. Je me suis habituée à vivre dans l'ombre et à accepter mes malheurs. Mais aujourd'hui tout change. La roue tourne. C'est ce que l'on dit dans ce genre de cas non ? Mais ai-je vraiment le droit ?

Toujours la même question qui me turlupine. Et voilà que des larmes coulent sur mon visage pour une raison que j'ignore. C'est si étrange de ressentir cette infime caresse faite par les larmes. Telle une rivière, elle coule et s'écoule. Lentement, très lentement jusqu'à s'écraser sur mon doigt. Je l'observe, la détail comme si le simple fait de la regarder m'apportera les réponses espérés.

Pleurer est le signe que j'ai des émotions ? C'est pourtant clair, mais je m'entête à ne pas comprendre ou plutôt à refuser de comprendre. Je regarde Atris, je l'écoute, je me nourris de ces paroles comme un humain se gaverait de nourriture. Pleurer signifie tant de chose pour lui, des sentiments autant bons que mauvais. Une seule chose qui en veut dire tant. Pleurer fait de moi une sorte d'humaine à part entière ? Avais-je été programmé pour cela lors de ma conception ? Mon créateur a-t-il mit cela dans ma carte mère ? C'est possible, mais hélas, cela remonte à trop longtemps pour que je m'en souvienne.

En moi, trop de questions naissent. Beaucoup trop. Saurais-je un jour apporter des réponses concrètes et compréhensibles pour moi. Peut-être que lorsque ce jour viendrait, je serais totalement différente. Une autre personne. Peut-être que je serais moi et non une personne que l'on me demande d'être.

Je ne pleure jamais en public, mais seule dans le noir lorsque les fantômes viennent me hanter ou que l'orage gronde dehors. Certains prétendent que c'est Jupiter qui fait éclater sa colère. Est-ce contre moi ? Non, il ne se préoccupe pas des androïdes. Nous ne valons rien à son divin regard.

- Qu'est-ce qui m'a fait pleurer ?

Je le regarde complètement dérouté par sa question.

- Je l'ignore, c'est tellement flou et étrange. Vos paroles sont aussi fluides et claires que l'eau, ils se sont écoulés en moi comme une vague puissante et là mes larmes sont apparues. Comme si ce que je refusais de comprendre ou d'admettre ressortais de moi et crie ces mots que je ne connais pas définition d'une émotion qui m'est étrange et inconnu.

Mon regard se posa sur le ciel si clair, d'un azur si profond. Où avais-je déjà vu cette couleur déjà ? La première fois. Ces yeux qui me semblaient si doux ne faisaient que cacher l'aspect noir de celui qui m'a crée. Au lieu de me répugner, ce bleu m'apaisait, car il me rappelle les couleurs de la mer. Cet endroit que je rêve de voir, de suivre les courbes avec mon regard et de m'y laisser sombrer et ne plus refaire surface. Oui. Sombrer dans cet élément pour me purifier des fautes commises, il y a quelque temps.

- Pleurer fait-il d'un homme un être humain ? Est-ce cela qui vous permet de définir avec exactitude que oui, je suis humain, j'ai des émotions. Je ris, je pleure, je crie, je m'énerve, je suis imparfait parce que je suis un simple être humain pouvant commettre des erreurs que l'on pourra peut-être me pardonner ?

Mon regard se plongea à nouveau dans celui d'Atris.

- Toi qui connais tant de chose pour avoir vécu aussi longtemps que moi. Comment pourrais-tu répondre à cette question. Qu'est-ce qu'un humain ? L'imperfection ou la recherche de perfection ? Et aussi me dire pour quelle raison j'ai tant d'interrogations en tête et tant de hargne à en chercher les réponses alors, que je suis crée pour ne pas réfléchir, mais pour obéir. Suis-je défaillante ? Ne suis-je plus la perfection que l'on a voulue que je sois ?

Ma voix s'éteignit laissant un océan de silence s'installer entre nous. Je pris alors le temps d'observer Atris qui se murait dans une réflexion intense pour me répondre.

- A force d'observer les humains, j'ai pu comprendre une question qui les taraude tous depuis la nuit des temps. Qui suis-je réellement ? Depuis longtemps maintenant, j'ai vu des hommes et des femmes agir et se conformer à l'idée que leur impose la société. Mais jamais ils n'ont eu le courage de passer outre cette limite et d'être ce qu'ils sont au fond d'eux. Le fait de leur imposer des choses leur font faire des choses si stupide et incompréhensible. Oh...Atris, ces pensées me donnent mal à la tête. Ma carte mère me hurle que je devrais stopper toute réflexion, mais je m'y refuse stupidement. Mon programme me rappelle que l'être humain est bon, mais j'ignore pourquoi je ne pense pas ainsi.

Je le regarde.

- Pourquoi souris-tu ? Ai-je dis quelque chose de stupide ? Je suis devenue ainsi suite à nos rencontres, je pense plus que je ne le devrais. Etrangement, je ne t'en veux pas, je me suis surprise à aimer penser et comprendre le pourquoi du comment. Je comprends maintenant pourquoi tu passes tant de temps à méditer sans faire attention autour de toi.

La rue était déserte. Il n'y avait personne. Tant mieux, la conversation leur serait étrange. Mais, ils ne peuvent pas savoir qui je suis sauf se l'on s'approche de moi et que l'on constate mon code barre sur mon poignet.

- Je me souviens de la seconde fois où je t'ai vu. Tu méditais sans faire attention autour de toi. Ton regard figé sur l'immensité du ciel. Tu semblais voir quelque chose que d'autre ne pouvait voir. Tu n'entendais rien, même pas ma voix. Te souviens-tu ce que j'ai fait ? Je me suis assise tout simplement à tes côtés et j'ai attendu que tu reprennes contact avec la réalité quand cela fut fait. Tu m'as souri, je peux encore revoir l'expression de ton visage à cet instant. Ton regard brillait de mille feux comme si tu venais de remporter une bataille avec un ennemi. J'ai ressenti....de l'admiration et de l'envie à ce moment-là et je me suis dit : Si seulement je pouvais en faire autant.

Ma voix restait neutre, mais si l'on y faisait attention, on pouvait y lire une certaine émotion. Chose que seul le plus fin des observateurs pouvaient percevoir. Atris faisait partie de ces gens qui observaient et écoutaient. J'aimerais devenir comme lui.

- Oui...j'aimerais devenir comme toi...
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Re: E3 Rencontre fortuite (Amethyste)

Messagepar Sapiens Inspectoris le 03 Janvier 2013, 13:25

La coquille venait de totalement se briser. Améthyste débordait de questions et cela, bien que la rendant plus heureuse que par le passé lui faisait peur. La peur, un autre sentiment que les humains connaissaient parfaitement pour ne vivre qu'avec ce dernier par moment. La jeune femme voulait comprendre, désirait apprendre, mais sa nature d'androïde lui posait problème. Toutes ces règles qui lui étaient implanté dans la carte mère se heurtant avec cette humanité qu'elle commençait à peine à effleurer du bout des doigts. Il était difficile de ne pas s'attacher à cette jeune femme. Comme un enfant réalisant ses premiers pas, il tombe, pleure, puis se relève pour finalement réussir. Améthyste se retrouvait dans la même situation. Non elle n'était pas un enfant je vous l'accorde. Mais elle titubait, apprenait à penser différemment de ce qu'elle faisait avant. Atris savait qu'un jour les efforts de l'androïde finirait par payer. Tout n'était qu'une question de temps et de travail. Mais avec un maître comme elle avait, Améthyste ferait assurément de rapide progrès.

La dualité entre machine et humain faisait rage dans tout son corps et les propos qu'elle tenait en face du jeune homme ne faisait que confirmer d'avantage cette perturbation interne. Pleurer faisait elle forcément d'elle un être humain, fallait il se contenter de si peu pour qu'Atris puisse affirmer avec exactitude qu'Améthyste était humaine?

- Un homme qui n'a pas d'émotions, qui n'est pas capable d'exprimer ou de ressentir des sentiments est d'une certaine façon une machine. Attention, ne vas pas retourner les mots que je te dis contre toi Améthyste. Je veux simplement t'expliquer qu'un androïde peut aussi bien être un humain, qu'un humain une machine. Ceux sont les émotions que l'on ressent qui nous rendent plus humain et nous aide à évoluer dans ce monde. Oh tu pourrais me dire que ces émotions que tu ressens ne sont pas réelles. Qu'elles t'ont été implanté lors de ta création, cependant je ne suis pas d'accord. Il y a des émotions qui ne peuvent se créer. Les émotions ne sont pas des suites de chiffres numériques que l'ont implanté dans un cerveau. Ca ne peut se contrôler. On peut simuler l'amour ou la colère. Mais la peur et l'espoir qui vivent en toi, au fond de toi sont des émotions impossible à créer.

Elle voulait des réponses, interrogeant directement son interlocuteur avec une hargne et une détermination nouvelle. L'Homme était le centre de toute la conversation. Et en parallèle, elle.

- Te dire comment je perçois l'être humain serait t'exposer un point de vue subjectif sur le sujet et donc tu ne pourrais t'y fier. Car ceux sont mes émotions et mes ressentis envers l'humanité que je t'exposerais et ces dernières orienteraient et influenceraient forcément ma réponse. Tu sais ce que je pense de l'être humain, néanmoins je me ferais un devoir de te répondre. Un humain est une chose complexe et imprévisible de nature. C'est un être totalement égoïste, imparfait et méchant. Et pourtant il est capable de douceur, de générosité et de bienveillance. L'être humain est un paradoxe ou le bien et le mal se heurte constamment. Mais c'est d'ailleurs son imperfection qui le rend si intéressant, car si l'imperfection laisse à l'homme sont libre arbitre. Il peut décider, faire des choix. Ils ne sont pas tout le temps bon c'est sur mais il peut apprendre de ses erreurs quand il le veut vraiment.

Atris marqua alors un temps d'arrêt. Pour que son interlocutrice puisse assimiler tous ce qu'il était en train de lui dire. Mais également parce qu'il voulait qu'elle dissocie l'imperfection de la perfection.

- La perfection quant à elle n'existe pas. C'est une utopie vers laquelle tend tous les hommes. Une lueur d'espoir qui les aide à aller toujours plus loin, toujours plus haut. C'est un idéal qui vivra en eux toute leur vie. Mais un être parfait n'existe pas dans ce monde. J'ai d'ailleurs je regret de t'annoncer que tu n'es pas un être parfait. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est un humain qui t'a créé. Mais un humain est imparfait et donc ne peut créer quelque chose qu'il n'est pas. Mais soit heureuse car aux yeux de ton créateur tu étais la représentation exacte qu'il se faisait de la perfection. Pour lui tu étais la matérialisation de son rêve de perfection. Tu lui a offert le bonheur et la fierté de voir son rêve se réaliser. Mais comme je te l'ai dit, l'homme est subjectif et ce qui est parfait pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre. Oui tu as été le symbole de la perfection, mais pour un seul homme. Mais les temps on changé. L'être humain veut toujours plus aller de l'avant. Il n'en a jamais assez. Depuis ta création de nouveaux matériaux sont apparus, de nouvelle techniques. Et donc de nouveau androïdes on été conçu avec ces nouvelles avancées techniques. Ils seront alors à leur tour un symbole de perfection, mais seront bientôt remplacés par de futurs androïdes.

Il fit alors silence. Espèrant que ses propos n'aient pas blessée Améthyste. Seulement elle voulait la vérité, elle posait des questions. Il n'aurait pas été logique de la part d'Atris de ne pas être franc avec elle. Peut être aurait il pu choisir des mots plus souples, être plus diplômate. Mais parfois avoir de la verves peut faire plus de mal que de bien car elle dénature la gravité d'un moment. Pour finir, son regard tranquille et plein de sollicitation se posa sur la jeune femme et d'une voix éteinte, emplie de fatalité, il laissa sa dernière phrase sonner le glas de son monologue.

-L'être humain est instable.

Non Atris n'était pas à la fois le juge, le jury et le bourreau. Comme il lui avait dit tout à l'heure, il était subjectif mais avait pendant son explication tenté d'être objectif envers l'humanité. Décrivant ses qualités, comme ses défauts. Cependant Améthyste devait prendre en compte une chose. Atris lui même était un homme et donc un être imparfait. Il n'était pas infaillible et avait ses propres faiblesses. Néanmoins sa grande longévité lui avait permis d'être plus souple, plus objectif envers le monde qui l'entourait. Même s'il gardait une profonde rancune envers l'humanité.

Améthyste vint alors à lui parler de leurs seconde rencontres. La nostalgie de cette journée fît sourire Atris car elle avait été simple et agréable. Un vent frais, un ciel bleu et le silence de la méditation. Une journée parfaite selon ses critères humains. Oui Atris lorsqu'il repris contact avec la réalité avait le regard qui pétillait de vie. Il n'avait pas gagné de bataille comme le présentait Améthyste, mais avait effectivement remporté quelque chose.
C'est alors qu'elle lui fît une déclaration qui attendri l'homme qu'il était. Améthyste voulait devenir comme lui... Tendrement, il posa alors sa main sur son épaule comme pour la remercier de lui dire une chose pareille.


- Tes paroles me vont droit au coeur Améthyste, mais n'oublies pas. Je ne suis rien de plus qu'un être humain comme les autres. Néanmoins si tu veux devenir comme moi, je vais te dire comment faire. Fais tes propres expériences, vois le monde avec plus de largesse, garde ton esprit ouvert à la nouveauté. Car toute ta vie tu apprendras quelque chose de nouveau. Mais surtout, fais toi tes propres opinions. Ne laisse personne te dicter ta conduite. Oui tu es un androïde et donc en règle générale tu te dois d'obéir aux ordres car c'est ta "fonction" comme certains disent. Mais dis toi que tu es plus que ça, que tu as plus a offrir que des services. Sort des sentiers battus. La vie, ta vie est un cadeau alors ne la gaspille pas. Vie l'instant présent, mais ne te contente pas juste de ça. Regarde au delà des choses et alors tu verras le monde avec un oeil nouveau.

Voilà qu'elle était le secret d'Atris. Toute sa vie il s'était posé d'innombrables questions. Ne se contentant jamais d'une seule réponse il tentait toujours de trouver toutes les possibilités. Il restait lui même ne se conformant pas à ce qu'on lui imposait. Son regard n'était pas river sur le sol comme la plupart des romains mais toujours en direction du ciel. Ce cet océan azuré. La liberté, voilà le mot qui pouvait aisément décrire le style de vie d'Atris. Il avait ses responsabilités, des devoirs et des droits. Cependant il ne les laissaient pas empiéter sur sa vie. Bien que fataliste de nature il possédait un incroyable optimiste car en partant du bas il ne pouvait plus qu'être surpris et monter. Quand je vous disais que l'être humain était un paradoxe!

- Je vais devoir te laisser Améthyste, j'ai quelques affaires à régler de la plus haute importance. Mais je te promet que nous converserons tout les deux très bientôt. J'en ai la certitude. D'ici là jeune femme, ne vous faites pas de mal. Se poser des question c'est bien, mais ne t'en pose pas trop non plus car tu risques par la suite de t'enfermer dans un cercle vicieux. Etre curieux c'est bien, ouvert d'esprit également. Mais tout cela doit se faire avec modération et contrôle. Ne laisses pas les question t'envahir, tu dois maîtriser la situation. Tu as compris?

Lui souriant pour qu'elle se détende, Atris savait qu'il allait laissé à son sort, une petite boule de nerf chargée de questions. Cependant c'était aussi un apprentissage qu'elle devait faire de la vie. Apprendre à être patiente, se contrôler et ne pas se laisser envahir. Certains pourraient dire qu'il s'agit là d'une méthode cruelle d'apprentissage. Mais dois je rappeler à ces détracteurs quand règle générale, l'apprentissage se fait la majorité du temps dans la douleur. Car c'est elle qui nous permet de nous endurcir et de se développer psychologiquement.

Se saisissant alors la main d'Améthyste, le jeune homme se baissa vers cette dernière et un déposa un baiser. Puis se redressant il lui envoya un sourire cabotin. La personnalité enjouée de son personnage Atris était de retour. Et avant de disparaître au détour d'une ruelle il eut le temps de lui dire.


- Prends soins de toi. Tout va bien se passer.

Mais il ne lui aurait pas dit ces mots avec tant de légèreté s'il s'avait ce qui allait arriver à Améthyste.
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