[E3] Dominus, Dominus, Dominii [Servius]

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Re: [E3] Dominus, Dominus, Dominii [Servius]

Messagepar Sibylla Atilius le 27 Décembre 2012, 15:48

Etre une femme, n'être considérée que comme l'une d'entre elle. Au diable vauvert les positions sénatoriales, les airs hautains, les simagrées et autres distinctions de classe. Je ne désirais qu'une seule chose, que Servius oublie qui était le maître, qui était l'esclave. Si nous possédions les mêmes compétences, les mêmes programmes, alors aucun de nous ne simulerions. Il fit ce que je lui demandais, il prit les initiatives et s'accapara de mon corps avec la fermeté d'un homme, m'emportant loin du triclinium. A chaque pas, je sentais son sexe tout contre le mien, s'invitant mutuellement, mais aucun des deux ne se plia à l'offre. Je laissais échapper une supplique d'impatience douloureuse, un gémissement d'envie, un cri d'appel. Même l'esclave nouvellement acheté ne laissa pas parler sa force et ce fut comme sur un nuage qu'il me posa dans mon propre lit. Il ne lui fallut qu'une seconde pour que je me retrouve sur le dos. J'aurais pu imposer mon statut de maitresse, qu'il ne traite pas comme une esclave, mais au fond de moi, je savais que c'était exactement ce que je désirais, aussi ne prononçais-je aucun mot, mordant ma lèvre inférieure. Servius attrapa mes hanches et tout mon corps suivit, y compris mes bras, dont mes doigts restaient accrochés à un drap. Je sentis ses mains sur mon ventre. Le contact de sa peau était électrisant, stimulant. J'avais l'impression de trembler des pieds à la tête rien que par son toucher. Tout au fond de moi, j'eus l'impression que des millions de papillons s'envolaient dans une bourrasque de vent. Et puis, ses mains sur ma poitrine, cela m'arracha presque un nouveau gémissement, j'en fermais les yeux de cette sensation particulière. Ses doigts sur la pointe de mes seins me faisaient chavirer et je m'enfonçais dans un rêve à moitié éveillé, comme un voile éthéré passé devant mes yeux. Enfin, il finit par prendre possession de mon être, fouillant mes entrailles de son sexe tendu. Ma tête se posa sur son épaule, mon regard fila au plafond, ma main alla chercher sa nuque alors que l'autre se plaçait sur sa jumelle masculine.

Mais au comble de me sentir femme, je ne vis que deux machines cachées loin de leurs maîtres, tentant d'oublier les journées de labeur, tentant d'échapper à leurs corvées quotidiennes. Nous n'étions plus que deux êtres synthétiques, nous comprenant parfaitement, unissant nos craintes, nos peurs, nos joies, en cet instant oublié de tous. Je n'étais plus une femme, je n'étais qu'une machine faisant corps à une autre machine. Il n'y avait plus de chaîne, de caste, de rang, de secret. Il était en moi et j'étais à lui. Qu'il joue avec moi comme on traite une poupée. Entre ses doigts j'aurais fait n'importe quoi, j'obéirais aux moindres de ses volontés et ses coups de butors réveillait l'esclave que j'avais été. Poupée de chair mécanique, je souriais à ce maître imaginaire devant moi. Malgré moi, mes doigts allèrent chercher l'arrête d'une joue invisible. Mon corps répondant à chaque stimulus que Servius m'offrait. Ses mains sur mes seins me faisaient soupirer d'allégresse, ses coups de reins forçaient mes lèvres à laisser échapper quelques suppliques d'envie, de désir, de plaisir. Dans mon dos, je sentais ses muscles bouger au fil de ses à-coups. Mes programmes comportementalistes ne disposaient pas de limite dans ce genre de pratiques et ma respiration artificielle s'accéléra, les faux battements cardiaques s'intensifièrent, mon corps tout entier se plia aux réactions humaines normales, une fine pellicule de sueur se forma, des spasmes d'envie intense, de plaisir indescriptible parcoururent mes membres, et à mes lèvres, il n'y avait plus qu'un nom, à peine prononcé, celui de mon doux tortionnaire. Nos corps unis dansaient la même danse, mon souffle et ses reins donnaient le rythme, en imposaient la mesure. Les silences apportés par mes gémissements, calmaient quelques fois la partition qui défilait, mais qui reprenait de plus belle, après cela. Ô Servius, que n'avais-tu pas provoqué? A nouveau le visage brumeux de mon maître apparut et son regard froid fixait le tatouage de la peur. Je baissais les yeux, servile. Comme répondant à mes prières silencieuse, les mains de l'esclave, derrière moi, se firent plus insistante et ma tête bascula à nouveau, mon corps se cambra de plus belle, la consécration à son apogée. Ma main, contre sa nuque, se crispa, alors que mon souffle se figea. Quelques secondes qui furent éternelles.
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Re: [E3] Dominus, Dominus, Dominii [Servius]

Messagepar Servius le 07 Janvier 2013, 11:44

Je n'avais jamais eu le moindre doute quant à la nature de Sibylla. À mes yeux, son humanité trahissait le moindre de ses gestes. La seule particularité que je lui trouvait demeurait dans le dysfonctionnement de mon don. Il ne fonctionnait pas sur elle. J'avais mis cela sur une particularité très avantageuse à sa carrière politique. Les dons de détection, de manipulation mentale ne devait pas avoir d'emprise sur sa personnalité. Je l'admirais sur ce point. En raison de son pouvoir, je me concentrai beaucoup plus sur les réactions de son corps. Je battais la mesure au rythme de sa respiration, de ses soupirs et même des battements de son coeur que mes fonctions sensorielles détectaient du bout des doigts. Je remarquai la sueur de nos ébats envahir son corps. Alors, non, je n'avais nul doute sur son identité. Peu d'androïdes avaient cette perfection. Cette perfection avait été réservée aux androïdes sexuels dont je faisais partie. Et encore, certains androïdes possédaient des particularités physiques pour procurer plus de plaisir à leurs maîtres. Des lèvres plus musclées pour mieux étreindre leur maître, un sexe plus large pour mieux prendre possession de leur maîtresse demeuraient des classiques.

Malgré mon analyse bien trop scientifique, notre étreinte ne manquait pas de chaleur. J'avais été conçu ainsi. Dans les ébats, je mesurai tout à chaque seconde. J'avais compris qu'elle ne voulait ni douceur, ni violence. Elle voulait être une femme désirée et prise avec passion, voire pulsion et je faisais ce pour quoi j'avais été conçu. Je sentis sa main se refermer sur ma nuque avec force, son corps se crisper de plaisir et son souffle se figer. Je continuai quelques instants plus lentement, mais plus intensément pour la porter au paroxysme de son orgasme. Prétendre que je n'y prenais aucun plaisir aurait été pur mensonge, ou purement dû à mon plot. Celui-ci n'existant plus, je ressentais du plaisir avec cette Domina. Sa peau était splendide et douce, ses traits absolument parfaits, ses courbes fabuleuses et m'invitaient à plus de luxure. La posséder de cette façon m'enflammait bien évidemment. Mais je ne ressentais nul Amour pour elle. Ses forces l'abandonnèrent et je m'allongeai à ses côtés, particulièrement attentif à ses désirs. Un geste et je partirais sans mot dire, ni maudire.

Mais je pariai sur le désir d'une étreinte protectrice. Je m'étais donc allongé, sur le côté et je la blottis contre moi. Son dos contre mon torse, mon bras protecteur passa sur elle et la couvrit. Quand sa transpiration s'envolerait, je prendrais le drap pour couvrir son corps et la tenir au chaud en attendant qu'elle ne s'endorme. Quand son sommeil serait profond, ou quand elle me ferait croire être profondément endormie, je me lèverai et prendrait quelques initiatives. Ses androïdes à l'exception du jardinier avaient besoin d'un majordome pour les guider. J'avais l'intention demain matin de rentrer dans sa chambre et de lui porter un petit encas pour attaquer sa journée. Après tout, n'était-ce pas ce que faisait les hommes ? Du moins au début d'une relation...
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Re: [E3] Dominus, Dominus, Dominii [Servius]

Messagepar Sibylla Atilius le 17 Janvier 2013, 01:46

Le Salut, il était rare que je ressente autant de plaisir dans une étreinte charnelle. Car oui, je ressentais du plaisir, je pouvais ainsi cataloguer ces lignes de codes qui n'arrivaient pas à s'implanter comme il le fallait dans mes données personnelles. J'étais une machine, je n'étais pas destinée à ressentir quoi que ce soit. J'avais bien des programmes qui pouvaient parfaitement analyser les changements de comportements humains, qui pouvaient comprendre ce qu'était la rage, l'amour, l'envie, la peine, mais de là à ce que je puisse ressentir tout cela, ce n'était pas ce que j'appréciais. J'en jouais, mais cela était tout drôle, j'avais l'impression de ne rien contrôler. Et par le mensonge incroyable dans lequel je vivais, je ne pouvais pas me permettre de ne pas contrôler mes réactions. Il fallait que je me reprenne, mais Servius avait attisé l'ancienne Sibylla, créée pour imiter le plaisir d'une esclave sexuelle, imiter l'envie et le désir d'un maître entre mes cuisses. Non, cela ne pouvait pas. D'une main aveugle, je repoussais l'image éthérée de ce maître qui m'avait créée. De l'autre, je serrais la main de l'androïde dans mon dos, comme si je cherchais à rester dans le réel, comme si j'avais peur qu'il ne me quitte en un claquement de doigt. Une larme voulut couler, mais je la rejetais elle aussi, fermant les yeux, appréciant, non, me délectant, des derniers efforts de nos ébats.

Il me reposa dans mon lit, se serrant contre moi, comme l'amant ou le mari amouraché le ferait. Je sentais ses muscles sculptés dans mon dos, ces crépitements électriques silencieux qui courraient sur ma peau, alors que son bras passait autour de moi. Je ne savais pas ce qu'il me prit, mais je finis par rire, de manière parfaitement incontrôlable, serrant dans mes mains son avant-bras. Je tournais la tête pour le regarder en face. Mes doigts vinrent caresser l'arrête de sa joue, mes lèvres glissèrent tout près des siennes, sans pour autant l'embrasser. Mon souffle artificiel se devait d'être encore chaud de cette agitation, de ce désir comblé.


- Tu pourrais faire oublier tous mes devoirs.

Oui, mes devoirs sénatoriaux, mais ceux qui me gardent dans ce mensonge que je traine depuis bien trop longtemps et qui pèse de plus en plus sur mes épaules. Il vaudrait mieux que je fasse attention dans les bras de Servius. Dans un recoin de fichiers, je créé une alerte. Mieux valait être prudente, lui faire découvrir que je n'étais qu'une machine n'était pas bon et ne m'apporterait rien de bon non plus. Comme toute humaine, je feignais le sommeil d'après-ébats et laissais ma tête reposer sur le côté. Par automatisme mon bras gauche tomba sur la literie, cachant le tatouage à mon poignet, malgré les dizaines de bracelet. Pour être rassurée et certaine que personne ne verrait ce maudit tatouage, ma main gauche se logea sous l'oreiller. Je laissais mes alertes spatiales en activité et éteignait une majorité de programme. Je devais ressourcer mes batteries. Néanmoins, je laissais mes fonctions respiratoires et cardiaques sur le circuit auxiliaire, j'en avais toujours besoin pour me confondre avec une humaine. Je sentis le drap tomber sur nous et Servius ne tarda pas à partir, très probablement convaincu que je dormais profondément. Je n'ouvrirais les yeux que lorsqu'on passera à nouveau la porte de ma chambre.

[HRP : Je pense que l'on peut clôturer ici, non? Ah moins que tu ne veuilles continuer]
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