par Caius Aquilius le 18 Novembre 2012, 09:24
L'amour, le vrai est une chose rare dans un mariage de la haute société romaine. Bien souvent hélas, les mariages ne sont que des accords entre familles décidant de s'unir dans des buts purement politiques ou financiers. Pourtant, mes épousailles avec la belle blonde n'est pas de ce genre là. C'est une union où nos sentiments ont eu la place prépondérante et où nul intérêt extérieur, à ma connaissance, n'a eu son mot à dire...
Des enfants, c'est là le plus beau cadeau qu'on ai pu me faire, le véritable ciment de ce duo improbable que nous formons, elle la belle sénatrice de la haute société et moi l'officier issu d'une famille de propriétaires terriens adoratrice d'une divinité mineure... Dans le secret de cette chambre, nous partageons des moments qui ne sont qu'à nous, qui dépassent la compréhension.
Des moments qui sont pour moi une drogue à laquelle je deviens de plus en plus accroc au fur et à mesure que la demoiselle m'initie au Plaisir avec une majuscule.
Nos bouches se scellent alors que nos vêtements sont à présent à terre, nos langues dansent tendrement une mélodie savante, un hymne à notre amour dédié à la déesse qu'adore Valentina. J'ignore si Venus se nourrit juste du désir ou si le fait d'avoir des sentiments est important pour elle, mais à cet instant, ce n'est guère ma préoccupation... Seul compte mon épouse....
Faire l'amour.... Encore et encore, comme si c'était la dernière fois... Et de fait, l'expédition que le sénat m'a confié sous l'effet de l'influence perfide du prélat sera peut être la conclusion de ma courte vie, même si pour mon épouse et pour ce précieux trésor qu'elle porte en son sein je sais que je me battrais pour revenir victorieux de ce périple.... Pour une fois, mes désirs personnels prennent le pas sur Rome, cette maîtresse exigeante et parfois ingrate pour ceux qui sont ses plus fidèles serviteurs.
Valentina est allongée enlacée à moi alors que je la pénètre, la possède avec grand plaisir et précaution. Je n'oublie pas que l'étincelle de vie qu'elle abrite en son sein est fragile et c'est donc lentement, doucement que je lui fais l'amour, que je vais et viens en elle pour la pousser une nouvelle fois vers un plaisir mutuel, un partage.... Nos bouches s'embrassent se dévorent, ne s'interrompant que pour laisser échapper quelques gémissements mutuels, susurrant l'un à l'autre des mots emplis de douceur.
Je sens la chaleur m'envahir au moment où Valentina arrive au plaisir ultime. L'explosion des sens qui s'ensuit me terrasse et je me prends à souhaiter qu'il dure là l'éternité. Le temps, l'espace ne sont plus rien que des notions théoriques alors que je me perds dans un maelström de sensations toutes aussi diverses que délectables. Mes yeux fixés dans deux de mon épouse je me sens tel le héros parvenant aux champs élyséens, comblé et récompensé de son devoir héroique.
Enfin je m'allonge au coté de Valentina, ma main dans la sienne, le souffle encore un peu court de l'effort fourni, un sourire ravi sur mon visage. Je laisse passer alors le temps, prolongeant ainsi dans mon esprit ce moment passé avec mon épouse.
Enfin je me décide à laisser échapper des mots doux.... Des mots que je me plais à répéter encore et encore sans me lasser.
Je vous aime, Valentina.
Je la regarde. Pas besoin d'en dire plus pour profiter de ce moment.... Un de nos derniers ensemble. Les mots du consul Maximus me reviennent alors à l'esprit.... Passer du temps avec mon épouse avant ce départ vers l'inconnu, au delà des frontières de Rome.
Dans un geste lent je passe alors une nouvelle fois ma main sur son ventre, là où j'espère sentir palpiter deux cœurs palpitants à l'unisson....
Il va falloir commencer à réfléchir à des prénoms.
Me projeter dans l'avenir.... Un moyen comme un autre de garder espoir dans le futur... Imaginer deux bambins courir dans les jardins et les pièces de notre vaste demeure, comme mon frère et moi avions pu le faire dans notre enfance alors que Sapiens, notre percepteur nous surveillait. L'enfance est bien souvent le berceau de nombre de souvenirs à la bienheureuse nostalgie.
Vous avez des idées ?
Ma main remonte caressant sa chevelure couleur soleil alors que j'attends sa réponse.... De bien douces préoccupations avant la tempête....