[E3] L'assassinat de Valentina [Valentina Roenna]

[Valentina Aquilius]

Valentina flottait dans la langueur d'après l'amour, ce moment de béatitude absolue où on flotte entre ciel et terre et où la conscience semble se perdre dans un autre monde. La jeune femme était perdue dans cet univers et reprenait doucement son souffle. Elle avait éprouvé un plaisir terrible avec sa jolie androïde. Un plaisir bien plus grand que ce qu'elle aurait pu imaginé. Roenna avait peut-être été conçus pour le combat et la protection des humains mais elle avait bien d'autres talents qui plaisaient grandement à sa maîtresse qui soupirait de plaisir.

Elle sursauta en sentant sa compagne venir la rejoindre et la gratifier d'un baiser profond et fort agréable. Elle apprenait décidemment très vite. Vénus la guidait sans l'ombre d'un doute. La langue de Valentina ne mit pas longtemps à suivre celle de sa consoeur. Le baiser était intense et puissant en émotion bien que restant étonnament féminin. Avec un tel baiser, la Romaine sentait son désir renaître. Pourtant, elle ne voulait pas abuser de la situation, ni de son androïde. Roenna débutait dans ce genre de pratique, elle ne voulait pas la bousculer plus que de raison mais visiblement c'était l'androïde elle-même qui souhaitait poursuivre leurs échanges. Ses mots surprirent la jeune femme. Ils la surprirent agréablement. Elle ne s'attendait pas à ce qu'elle apprécie cela à ce point, aussi vite et veuille recommencer. Mais c'était vraiment appréciable, surtout après un tel baiser qui avait conduit à réveiller de nouveau les sens de la belle sénatrice.

« Je ne pensais que tu apprécierais cet échange à ce point. Mais j'en suis ravie. Je suis si heureuse de t'avoir donné du plaisir et que tu es aimé au point de vouloir recommencer. Toi aussi tu m'as donné beaucoup de plaisir, n'en doute pas ! »

Curieuse, Valentina observait son androïde adopter une nouvelle position. Position qu'elle avait souvent pratiqué mais qu'elle ne pensait pas que Roenna pouvait connaître. La nuit était vraiment pleine de surprises. Les dernières bien plus agréables que les dernières. Valentina ne se fit pa prier. La vision de Roenna augmentait encore son désir. Elle alla à sa rencontre, prenant la même posture et frottant son intimité encore humide contre celle de son amante. Son corps se mit à onduler naturellement, sensuellement, alors que leurs sexes se frottaient, s'excitaient, leur arrachant moult soupirs. C'était si bon.

Le regard de Valentina était voilé par le désir ce qui ne la rendait que plus belle. Elle gémissait, se mordant la lèvre sous les assauts des plaisirs qui l'assaillaient. Elle allait plus vite, frottant un peu plus fort son intimité. Elle sentait les grandes lèvres de sa compagne embrasser les siennes, leurs boutons s'exciter et gonfler sous leurs assauts récurrents, leurs liquides se mêlées. La vision elle-même de la scène était aussi excitante au plus haut point. Valentina ne quittait pas sa compagne des yeux, la trouvant si belle ainsi et même magnifique. Vénus gagnait là une superbe adepte. Son regard déviait parfois du visage de l'androïde pour se porter sur leurs intimités se frottant l'une contre elle. Vision érotique qui concourrait à exciter la jeune femme. Elle se cambra davantage pour encore plus intensifier les mouvements. Elle gémissait plus fortement encore.

« Oh Roenna... c'est si... si bon... hummm... »

[Roenna]

J’étais encore une néophyte, je découvrais et j’apprenais, pour le plaisir de ma Maîtresse apparemment qui semblait se plaire à jouer avec mon corps et ses réactions. Il faut dire que je réagissais vivement, mon corps était peu habitué à des caresses si sensuelles et douces, réagissant promptement, intensément, me menant rapidement vers l’orgasme, un peu trop à mon goût puisque je jouissais bien aisément face à ma Maîtresse. Etait-ce ses caresses qui étaient trop précises ou moi qui ne parvenait à la caresser comme il se devait ? Sans doute un peu des deux, je n’imaginais pas mes caresses parfaites de précision et de justesse, non elles sont timides et sans doute parfois trop entreprenantes, pas assez précises et parfois au mauvais moment. Ca faisait parti de l’apprentissage mais je détestais cela, même libérée de mon plot, je n’avais pas encore passé le cap de me libérer véritablement, satisfaire l’humaine que j’appelais Maîtresse était alors un devoir sacré et ne pas y parvenir avec autant de facilité qu’elle me gênait un peu. J’aimais faire jouir, sentir l’autre atteindre l’orgasme par mes attentions mais je peinais à procurer cela à ma Maîtresse, deux fois elle m’a fait prier sa déesse quand je n’ai réussis qu’une fois à lui offrir la délivrance d’un orgasme, je me sentais un peu honteuse de cela. Toutefois, excitée par la situation, j’avais envie d’encore un peu plus, je découvrais ces plaisirs avec ma Maîtresse pour la première fois et un peu la manière d’une enfant, j’avais envie d’un peu plus que ce que j’avais déjà eu la chance d’avoir. Visiblement mes mots et ma volonté sont pour plaire à ma Maîtresse dont les mots me font rougir. Timidement, le sourire aux lèvres, je réponds d’une petite voix amusée ce qu’une belle prêtresse blonde m’avait dit :

« Et puis on apprend bien mieux en pratiquant que dans les livres. »

Toutefois ce que je fis alors, c’était dans un livre que je l’avais vu. J’avais lu la petite explication mais j’étais restée figée sur l’image, imaginant bizarrement avec beaucoup de précision cette position, tout notamment quand ensuite la prêtresse Thalie fut nue devant moi. En cet instant, j’étais avec ma Maîtresse et de partager cette position avec elle m’excitait horriblement. Mon corps semblait ne plus parvenir à se calmer, je crois même que rien dans ma programmation n’était fait pour m’aider à lutter contre l’excitation qui grandissait sans arrêt en moi. Habile et souple, je n’ai aucun problème à adopter cette position et constate avec plaisir que ma Maîtresse semble très agréablement surprise de mon initiative. Avec douceur mon intimité vient rencontrer la sienne, ce contact est surprenant, chaud, brulant même, horriblement excitant, un frisson me parcoure tandis que je commence à onduler, appréciant chaque plus petite sensation que cette position m’offrait et je l’espérais offrait à ma Maîtresse. Bien rapidement, à la façon dont Valentina répond à mes caresses, je comprends que cette position lui plait. Nos mouvements se répondent, s’accordent pour que nous prenions de plus en plus de plaisir. Le regard brulant de ma Maîtresse m’est complètement insoutenable mais je n’arrive pas à en dévier pourtant, captivée, fascinée, excitée par le plaisir que je lis et tout le désir que j’y devine. Doucement mais surement le plaisir monte de plus en plus, me laissant de plus en plus haletante, la vision de nos intimités se frottant ne me quitte plus et je sens l’excitation grimper de plus en plus en moi. Et les mots de ma Maîtresse me font rougir brutalement, définitivement et complètement excitée par cela, je sens que je ne tarderai guère à jouir une fois encore. Je tente de résister, de lutter, de m’arranger pour que ma Maîtresse m’accompagne mais ça semble peine perdue, alors tricheuse et n’en pouvant plus de me sentir incapable de la faire jouir, je viens l’embrasser, me penchant au-dessus d’elle, me retrouvant juste au-dessus de son corps. Le gémissement de frustration qui me quitte n’y trompe pas et sans doute est-ce pour ça que ma Maîtresse vient me caresser, impitoyable de précisions ses doigts me caressent et quelques brèves secondes suffisent à m’arracher un cri de plaisir. Honteuse, je serpente vers l’intimité de ma Maîtresse, y plongeant ma langue et après quelques minutes lui offrant finalement un orgasme avant de m’allonger à côté d’elle, un air déçu sur mon visage :

« Je suis désolée. Je ne suis pas à la hauteur de vos attentes. »

[Valentina Aquilius]

La position était monstrueusement excitante et Valentina y prenait énormément de plaisir. Maintenant qu'elle y songeait, c'était la première fois depuis son mariage qu'elle partageait le don de Vénus avec quelqu'un d'autre que son époux. Celui-ci la sachant adepte de Vénus et amoureuse des plaisirs de la chair l'avait laissé libre de prendre du plaisir avec des femmes. Il lui avait juste demander de ne pas aller avec des hommes. Chose éminemment compréhensible et à laquelle elle s'était pliée sans peine. Après tout, Caïus valait bien tous les hommes de Rome et même du monde entier pour la jeune femme. Elle espérait bien qu'un jour son époux consentirait à partager les plaisirs avec elle et une demoiselle mais elle ne voulait pas le brusquer. Il n'était pas encore assez à l'aise avec le sexe bien qu'il est fait de grands progrès depuis leur nuit de noce. Il fallait dire qu'il avait un sacré potentiel et une vigueur sans borne.

Un potentiel qu'avait également Roenna. La Romaine le sentait à leurs ondulations de plus en plus rapides et précises. Valentina gémissait, renversait parfois la tête en arrière pour mieux se cambrer et profiter de la position. L'androïde, bien que garde du corps à la base, avait vraiment des prédispositions pour ce genre d'exercices. Son créateur lui aurait-il secrètement implanté un programme allant dans ce sens ou était-ce un don « naturel » ? Peu importait de toute façon en cet instant. Seul le plaisir était de mise et du plaisir il y en avait, à n'en pas douter un seul instant que ce soit pour l'une ou pour l'autre des deux protagonistes. Plaisir qui ne cessait de monter dans le corps de la jeune femme qui haletait de plus en plus. Elle accélérait encore le rythme, appuyant davantage ses mouvements, allant peut-être trop vite pour sa compagne, pas habituée à cela.

Valentina émit un gémissement de protestation en sentant son androïde rompre la position mais la vit avec plaisir revenir vers elle et l'embrasser. Baiser fougueux et passionné de deux amantes au bord de la jouissance. La blonde perdait un peu contenance sous la fièvre qui la dévorait et sa main trouva tout naturellement le chemin vers l'intimité de sa douce compagne, sentant son bourgeon gonflé et avide de plaisir. Sans attendre, les doigts se mirent à jouer avec ce dernier, le gratifiant de divine attention jusqu'à amener Roenna à l'orgasme libérateur.

Valentina était heureuse de lui avoir donner ce plaisir mais son corps à elle n'était pas encore apaisé. Avant d'avoir pu dire quoique ce soit l'androïde descendait déjà vers son sexe avide et impatient. La langue se fit adroite et voluptueuse sur ses chairs intimes et l'amena sans attendre à l'orgasme, lui faisant crier le nom de son amante dans la pièce alors que son corps lui échappait sous de multiples soubresauts. Elle mit quelques instants avant de doucement redescendre dans la réalité et entendit alors le commentaire, déçu, de sa compagne. Elle se tourna vers elle et la prit tendrement dans ses bras, posant sa tête sur son épaule après y avoir déposé un baiser.

« Ne sois pas désolée. Ne sois jamais désolée Roenna dans un échange comme celui-ci. Et tu as été bien au-delà de toutes mes attentes, tu sais. Tu es infiniment plus douée que tu ne le penses. C'est juste une question de temps pour te perfectionner un peu mais tu seras bien plus rapide que moi à apprendre. Cela ne m'étonnes pas que Vénus t'es apparue. - elle embrassa délicatement son cou – Elle sait de quoi tu es capable et tu m'as donné énormément de plaisir ce soir ma belle Roenna. »

Valentina se releva légèrement pour aller doucement embrasser les lèvres de sa jolie androïde avec un tendre sourire pour appuyer ses dires. Elle était vraiment heureuse et avait pris beaucoup de plaisir ce soir. Et elle était d'autant plus contente que Roenna aussi en avait éprouvé. Elle espérait que cette dernière cesserait de s'en vouloir.

« Ça a vraiment été un très beau partage et Vénus doit être heureuse. »

Elle embrassa derechef sa compagne et profitant quelques instants encore de son corps et de son épaule. La caressant doucement et affectueusement. Malheureusement, il fallait revenir à la réalité et cette dernière était bien plus sombre que ce qu'elles venaient de partager. Valentina devait aller se cacher et renvoyer ses domestiques pour quelques temps. Et elle devrait surtout abandonner son androïde à une tache bien ingrate. Elle s'en voulait de devoir agir ainsi.

« Je crains que la réalité nous rattrape Roenna. Si je veux sauver mes enfants, il faut que je parte rapidement dan la cachette que l'a prévu mon époux.- elle releva et plongea son regard azur dans ceux de sa compagne – Fais attention à toi Roenna. Je ne veux pas qu'il t'arrive malheur par ma faute ! »

C'était sincère. Peu lui importait qu'il s'agisse d'une androïde, elle était désormais bien plus qu'une simple machine. Un nouveau baiser avant qu'elle ne se détache d'elle et n'aille recouvrir son corps d'un vêtement. La parenthèse enchantée était désormais finie. La réalité et les ombres qui l'accompagnaient, reprenaient leur droit.

[Roenna]

Ce moment que je partageais avec ma Maîtresse était unique et j’étais consciente de l’honneur qui m’était fait et de la chance que j’avais. J’entendais donc profiter pleinement de ce moment et c’est précisément ce que je faisais. Je n’étais de loin pas à la hauteur de ce que me donnait Valentina, ses caresses et les miennes n’avaient rien de semblables, elle savait toujours trouver le point le plus sensible de mon corps et m’enflammer d’un peu plus d’excitation à chaque geste. Elle était comme une pianiste experte qui savait toujours quelle note venait ensuite et cela avec trois notes d’avance, sa précision était redoutable quand à l’adresse de ses doigts, elle était sans pareille. Même sa langue ne souffrait aucune comparaison, elle savait rigoureusement et précisément comment me toucher, comment incendier un peu plus encore mon corps bouillant et se tordant d’excitation. Quand à moi et bien je tentais comme je pouvais de la caresser avec précision, malheureusement l’exercice était rendu particulièrement difficile par la façon dont ma Maîtresse s’occupait à l’heure actuelle de moi. C’était ma première fois avec elle, je voulais faire bonne impression, pour une androïde, je considère cela parfaitement normal pas vrai ? Seulement je n’avais pas le sentiment de faire bonne impression, plutôt d’être ridicule face à elle. Ses doigts et sa langue me rendaient folles, j’avais tant de mal à résister, tant de mal à lui faire vivre le même traitement, j’en devenais folle. Et lorsque je nous mène dans cette nouvelle position, j’espérais vraiment réussir à la gâter et lui procurer cette délivrance qu’elle me faisait atteindre si aisément. Bien au contraire, pour mon plus grand malheur, ça ne fonctionnait pas comme je le souhaitais, la position était plus excitante que je l’avais pensée et visiblement ma Maîtresse l’avait déjà pratiquée car ses ondulations avaient de quoi me faire perdre la tête. Quelle triste image je renvoyais, incapable de donner du plaisir à ma Maîtresse, du moins incapable de lui en donner autant que je le souhaitais ! Rapidement je sens poindre un nouvel orgasme, tentant de m’y dérober très malhabilement en me blotissant contre ma Maîtresse qui a de toute évidence déjà deviné ce qui m’arrivait puisque ses doigts viennent me faire crier ma joussance en seulement quelques caresses. Alors, me glissant entre ses jambes, ma langue vient finalement lui offrir la jouissance et puis je m’effondre à côté d’elle, épuisée de plaisir mais heureuse, d’autant qu’elle se montre gentille et n’hésite aucunement à me complimenter.

« Merci Maîtresse. »

Soudainement tout change de ton, il faut revenir à la réalité, à sa vie, ses enfants, ma mission, il fallait que nous préparions son départ dès maintenant, difficile de penser à quelque chose comme ça après autant de plaisir. Mais elle a raison, il faut nous y atteler dès maintenant, le plus tôt est toujours le mieux et cela vaut mieux de nous y mettre dès maintenant. Je la regarde se lever, savourant la vue sur ses belles formes et je me lève à mon tour, passant un vêtement qu’elle me donne, un vêtement à elle. Cela est étrange de s’habiller d’un vêtement de sa Maîtresse mais pour cette mission qui m’incombait désormais, je n’avais guère le choix. Enfilant le vêtement, je m’occupe de faire disparaitre le corps de l’androïde, l’entreposant bien à l’abri des regards indiscrets et visiteurs impromptus. Puis je la rejoins et l’entends me donner les dernières consignes, me donner les derniers ordres, faire attention à moi, c’est touchant de l’entendre ainsi attentionnée envers moi :

« Prenez grand soin de vous et de vos enfants, moi je m’en sortirai, après tout je suis prévue pour m’en sortir quoi qu’il arrive. Faites bien attention, tout se passera bien, je vous le promets. »

Je la regarde partir, bien plus inquiète que je ne veux le montrer. Je suis inquiète pour elle et sa sécurité, quand à moi, je m’en sortirai sans doute toujours d’une façon ou d’une autre, mais pour elle, je m’inquiète vraiment.

« Que Venus vous protège, Maîtresse. »