[E3]Le corps expéditionnaire, le tombeau des lucioles[Event]

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Re: [E3]Le corps expéditionnaire, le tombeau des lucioles[Ev

Messagepar Lia le 04 Octobre 2012, 11:28

La souffrance est un don des Dieux.

Voilà ce que je me dis ce matin alors que mes doigts viennent caresser ce nouveau tatouage qui orne ma peau. J'ai défié les Dieux et me voilà marquée de nouveau comme un simple animal. Ce que l'on dit est peut-être vrai. Les Dieux ont crée l'homme à leur image. Je ne vois pas de différence entre Pluton et le bourreau qui me sert de maître. Je ne les envie pas. Ils doivent s'ennuyer à mourir pour avoir besoin de nous torturer ainsi. Ils sont censés avoir tous des pouvoirs ? Alors, pourquoi ne pas abolir la souffrance et tous les vils penchant de leurs enfants ? Si j'étais une déesse, je serais la déesse de la liberté. Personne ne serait plus jamais prisonnier. Je libérerais leur âme. La seule chose que me rappelle ce tatouage - car s'il est là, c'est bien pour que je n'oublie pas ce jour non ? - c'est que, oui, les dieux existent. Je n'ai plus de doute là-dessus. Comme je n'ai plus de doute sur le fait qu'ils aiment à laisser des enfants agoniser, des pères mourir et une race souffrir. J'ai dû expliquer ce tatouage à Mettius. À votre avis, comment l'a-t-il pris ? Pas bien non. Je dois encore remercier Pluton pour les marques qui voilent encore ma peau.

Je me maquille pour tenter de camoufler les bleus qui couvrent mon corps. Il est vrai que les androides régénèrent, mais pas assez vite pour que personne ne comprenne ce qui se passe sous le toit du prélat. Cela ne choque pas grand monde pourtant. De toute façon, je suis une machine. Pourquoi ressentir de la compassion pour moi ? Quand vous faites une bosse à votre grille pain, vous n'êtes pas désolé pour lui ? Là, c'est pareil. Je plains leur ignorance, sincèrement. Tout comme je plains ces pauvres hommes qui vont partir ce matin. Le prélat a tout prévu. Tout se déroule comme il l'a espéré. Je n'ai pas de sentiments envers les humains qui vont subir les foudres de Mettius. Cela ne me regarde pas. Ce que je vois dans ce départ, c'est que Rome perd une majorité de ses combattants. Son armée est divisée et la ville est affaiblie. Beaucoup d'androides sont partis aussi et la majorité ne reviendront sans doute jamais. Ce qui importe, c'est que la rébellion, elle, est toute entière et plus forte que jamais. Partez, partez, guerriers. Ne vous retournez pas.

La clochette de ma chambre retentit. Il est l'heure pour moi d'aller faire mon devoir d'esclave. Mon maître est en forme. Le jour pour lequel il a si durement travaillé est arrivé. Je l'aide à se préparer et à enfiler sa si jolie armure sans être passé au préalable entre ses cuisses. Il est beau à voir c'est sûr. L'apparat donne l'illusion escomptée. Il va faire mouiller les jezabelles en manque de puissance et d'autorité et rendre jaloux tous les maris qui ne trouvent pas cette faveur dans le regard de leur femme.

L'heure est venue et nous partons tous pour le défilé des troupes. Pratiquement tous les romains sont là. On lit la peur dans le regard des épouses des soldats. De la fierté dans celui de leurs pères. De l'admiration dans le regard de leurs fils. De l'humilité dans celui de leurs pairs. Ils partent pour sauver Rome. Ils sont l'espoir d'une patrie. Ils seront les martyrs de cette patrie.

Tout se déroule comme prévu. Tous marchent vers leur mort presque certaine et ils n'en ont même pas conscience. Je quitte le prélat alors que monsieur parade tel un pan charmant son peuple. Je vais retrouver les femmes Aurélius qui se trouvent plus loin en amont du cortège. Je dois me faufiler un instant entre les citoyens.

Dégage de là, putain !

Un homme vient de me pousser et de me faire tomber à terre. Je pourrais lui crever les yeux si je le voulais. Je me relève doucement alors que personne ne fait attention à moi. Mon regard se perd autour de moi. Personne n'est choqué ou même interpellé par ce qui vient de se passer. Quand mon regard s'ancre sur un homme. Le seul, l'unique. Je n'arrive plus à bouger. Il est là, à quelques mètres de moi. Celui que j'ai jadis aimé. Il vient dans ma direction et quand je remarque qu'il est accompagné d'une ravissante jeune femme, je panique. Je me retourne pour lui faire dos et pour pas qu'il me voit. Nos épaules se frôlent un instant ou je peux presque sentir son parfum et je le regarde s'éloigner de moi, le coeur en peine. Je l'aime et il ne se rappelle même pas de moi.

Je t'aime.

Tout ce que j'ai, tout ce dont j'ai besoin, c'est de l'air que je tuerai pour respirer alors qu'une larme coule le long de ma joue.

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Re: [E3]Le corps expéditionnaire, le tombeau des lucioles[Ev

Messagepar Galatea le 07 Octobre 2012, 17:09

C'était le jour du départ mais à la différence des soldats qui avaient le droit aux honneurs du Colisée et du discours du prélat, Galatea et ceux avec qui elle partait, attendait déjà aux portes de la cité. De toute façon, la jeune femme préférait franchement ne pas être exposée à la foule. Elle n'en avait pas l'habitude d'une part et elle n'avait pas envie d'être un espèce de spectacle ambulant d'autre part. Elle n'appréciait pas d'attirer l'attention sur elle car cela se terminait toujours mal. Les gens se moquaient d'elle ou la dénigraient, la rendant malheureuse au possible. Mieux valait rester en retrait.

Si l'expédition était avant tout militaire, il y avait besoin d'un minimum de logistique à prévoir quand même. Cinq mille hommes en campagne ça nécessitait quelques aménagements. Aussi plusieurs chariots suivraient les militaires. Ils avaient été réduits au minimum pour ne pas faire prendre trop de risques aux civils mais il fallait ce qu'il fallait. La majorité des chariots contenaient de la nourriture : pain, eau, vin, viande séchée, galettes... Tout ce qui pouvait tenir dans des caisses, des jarres ou des amphores et pouvaient se conserver sur le long terme. La consigne avait été donné aux soldats d'essayer, autant que possible, de se procurer leur repas par eux-même mais ce ne serait pas toujours possible surtout en plein désert. La nourriture était donc bien nécessaire. Ensuite, il y avait les armes. Là aussi un ou deux chariots en contenaient. Des armes de remplacement ou des matériaux pour réparer les armes en cas de besoin. Il y avait également des fers pour les cheveux. Enfin, il y avait l'infirmerie. Le chariot où se trouvait Galatea et un vieux prêtre de Jupiter, Antérios. Ce dernier était également médecin et chirurgien au besoin. Il avait été envoyé sur ordre du grand prêtre de Jupiter afin d'aider les soldats en cas de bataille ou d'attaque.

Le chariot, tout couvert, contenait tout le matériel nécessaire aux petites interventions comme aux plus grandes. Bandes, pansements, tissus, potions, pommades, baumes... étaient soigneusement rangés. Deux couches étaient également prêtes à recevoir des blessés si besoin. Galatea voyagerait auprès du prêtre. Ce dernier était aussi chargé de louer les services de sa compagne que cela soit à un but médical ou à but récréatif. Il n'y aurait pas de petits profits. En plus de cela, la jeune femme servirait d'infirmière mais aussi aiderait à la préparation des repas et à toutes autres tâches qui pourraient lui être dévolues.

La tête recouverte de son voile de coton, le cœur serré et le corps sous tension, Galatea attendait le signal du départ. Elle qui n'était jamais sorti de son temple, voilà qu'on l'envoyait en plein désert pour l'inconnu. Elle avait entendu certains dire que 'expédition ne reviendrait pas et qu'ils étaient condamnés. Cela n'avait rien de réjouissant mais on lui avait donné des consignes et elle ferait comme elle avait toujours fait. Elle obéirait et ferait de son mieux pour répondre aux ordres et demandes des prêtres de Jupiter. L'ordre fut donné et les chariots se mirent en branle, suivant le cortège de soldats. Une nouvelle aventure allait débuter.
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Re: [E3]Le corps expéditionnaire, le tombeau des lucioles[Ev

Messagepar Aquila le 07 Octobre 2012, 18:26

Le jour était enfin arrivé. La guerrière n'avait pas fermé l'oeil de la nuit et pour cause, c'était le jour le plus important de sa vie. Elle était excitée comme une puce. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'elle se préparait à quitter la cité pour aller en mission au-delà des remparts, mais c'était la première fois qu'elle se préparait à aller aussi loin. Elle était consciente que cette mission était périlleuse, mais c'est ce qui lui plaisait encore plus. Elle savait que c'était le moment ou jamais de briller devant tout Rome, prouver au monde entier qu'elle valait bien plus que sa soeur. Elle ne doutait pas que celle-ci combattrait avec talent, mais jamais aussi bien qu'elle. D'ailleurs c'est une des raisons qui l'avait fait envoyer le prêtre de Vénus sur les roses. Tiberius lui avait demandé de faire la nounou pour sa soeur. S'il avait fait une telle chose pour elle, elle l'aurait très mal pris. Il avait, par cette démarche, insulté le courage et la force de Cornelia. Cependant, elle était tout de même flattée que le romain ait remarqué sa supériorité sur sa soeur. Il avait juste fait l'erreur de la confondre avec son aîné. Une erreur qu'il ne ferait sans doute plus.

Aquila se détendait dans un grand bain chaud avant que le coq ne chante. Ce serait sans doute le dernier bain chaud qu'elle pourrait prendre avant des semaines, alors elle en avait profité longuement. Elle était sortie, s'était coiffée et maquillée comme elle aimait à le faire. Derrière ses peintures elle se pensait invulnérable, en sécurité. Une sécurité éphémère, mais rassurante. Elle ne mettrait pas d'armure comme beaucoup des soldats de Rome. Elle préférait être libre de ses mouvements. Agile comme un chat, elle serait moins accessible. Elle le savait et en avait fait l'expérience. Elle n'avait jamais réussi à combattre avec des kilos sur les épaules. Elle n'était pas aussi forte que Caius qui avait à mainte reprise tenté de la convaincre de l'utilité de ce bout de ferraille. Il ne voulait que s'assurer qu'elle soit protégée. Depuis, il avait vu Aquila grandir et devenir forte comme une lionne. Il ne tentait plus depuis longtemps de lui expliquer comment gérer ses combats.

Enfin prête, elle enjamba son cheval et le fit se cabrer avant de partir au gallo. Elle voulait être dans les premières à passer les portes et c'est ce qu'elle fit. Le regard toujours droit devant, faisant abstraction de ce qui se passait autour d'elle. Elle ne s'arrêta même pas pour saluer le prélat. Pour elle, il n'était rien. Elle partait en expédition pour sa déesse, seulement pour elle. Elle n'en avait rien à faire de la politique. D'ailleurs, elle pensa de plus en plus qu'elle était tenue par des enfants quand elle remarqua Tiberius au-dessus des remparts, les jambes dans le vide. Elle lui envoya un regard furtif. Elle ne voulait pas qu'il remarque qu'elle avait fait attention à lui. Elle ne voulait pas lui donner la satisfaction de croire qu'elle avait réfléchi à sa requête. Pour elle, sa soeur n'était rien et cela ne changerait pas, même sur un champ de bataille.

Elle passa les portes et ne se retourna pas, le regard plongé dans l'horizon, un léger sourire en coin. Les réjouissances allaient enfin pouvoir commencer.
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Re: [E3]Le corps expéditionnaire, le tombeau des lucioles[Ev

Messagepar Clarissa Vibius le 13 Octobre 2012, 14:43

Le jour est enfin arrivé. Depuis l’aurore, Rome s’agite en vue du départ du corps expéditionnaire. Un grand évènement, peut-être même le plus important depuis des décennies, des siècles. Je ne suis pas particulièrement douée en histoire, ni même cultivée. Jusqu’ici, je me suis surtout employée à survivre, à rester vivante pour le jour de ma vengeance. J’aurais bien le temps de rattraper le temps perdu plus tard, quand quelqu’un sera enfin mort. Le cortège s’organise, s’anime, prend vie, tel un animal prêt à être dompter par de simples ordres clairs et concis. Déjà, depuis quelques jours, je connais mon nouvel ordre de mission. Jusqu’ici, tout se passe comme prévu. Le Prélat, ce vieux renard de Mettius sait y faire dans son domaine. On ne peut pas lui ôter cette qualité. Grâce à ses relations, son aide, j’ai trouvé une fonction dans cette aventure hors du commun. Et si je ne suis pas captivée à l’idée de m’enfoncer dans le désert, en accompagnant cette caravane, je garde en tête mon but ultime, premier : la vengeance. Je sais qu’à mon retour, le Prélat tiendra parole, m’aidera à éliminer celui qui a gâché ma vie…

J’aurais aimé voir Tiberius avant mon départ, le Grand Prêtre de Vénus. Si j’ai voulu trahir sa confiance, ce n’était que pour mieux parvenir à mes fins. La vie ne fait pas de cadeaux, j’en sais quelque chose. Je ne prie pas Vénus, ni Jupiter d’ailleurs et encore moins Pluton. Pourtant, quelque part, en cet instant, je crois que j’aurais aimé avoir la bénédiction de l’un des dieux. Pas que je ne sois spécialement superstitieuse, mais c’est un plus, enfin je crois. J’ai beau savoir manier un glaive, savoir me défendre, je ne suis pas convaincue qu’aller se perdre dans ce désert de morts, soit une riche idée. Loin de là même. Personne n’a jamais traversé jusqu’ici cette étendue désolée. Personne ne sait ce qui se trouve de l’autre côté. Personne n’en est jamais revenu surtout ! Alors voir tous ces soldats, prêts au combat peu paraître impressionnant vue de l’intérieur de la cité, mais ici, en dehors de muraille, j’ai l’impression d’être au milieu d’une colonie de fourmis, qui se serait égarée…

J’ai une fonction bien précise durant ce voyage. Je suis chroniqueuse. A moi pour rôle d’écrire, le plus justement possible, le récit de cette aventure hors du commun. Je possède avec moi beaucoup de parchemins vierges, de quoi écrire, des provisions et un glaive dissimulé dans mes affaires, à portée de mains. Ma tenue est pratique. Pas celle d’une fille à soldat qui accompagne la caravane, pas celle qu’une servante, ni celle d’une guerrière. Juste celle qu’une fonctionnaire. Je marche lentement, en rythme, au côté de l’âne qui me sert de transport pour mon matériel. Je ne tiens pas spécialement à partager la même tente qu’un groupe de soldats, encore moins dormir avec les servantes. Et tandis que j’avance au rythme du cortège, sentant déjà la chaleur désagréable de l’horizon venir effleurer la peau douce de mon visage, je tourne la tête pour contempler les murailles comme une dernière fois, avec regret. Il est trop tard pour comprendre que cette idée n’est certainement pas la meilleure que j’ai eut jusqu’ici. Tant pis pour moi…
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Re: [E3]Le corps expéditionnaire, le tombeau des lucioles[Ev

Messagepar Jupiter le 14 Octobre 2012, 23:04

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