[E3]Le plus mauvais élève de Rome ? [Tiberius]

[Roenna]

Mettre mon plot en question était apparemment devenu une vilaine habitude des romains. D’abord mon amie Camila, la Sénatrice partie avec le corps expéditionnaire, je m’étais d’ailleurs fais la promesse que si elle revenait, je lui dirai la vérité sur mon plot. Ce n’était peut-être pas là mon idée la plus brillante j’en suis consciente mais elle m’inspirait une étrange confiance, elle était gentille et avec son androïde avait un comportement exemplaire. Quand à cet homme, lui n’aurait pas la vérité, il était léger, moqueur, joueur, indécis, il ne m’inspirait aucune confiance mais il avait un charme que je ne pouvais que lui concéder, je me demandais même si ma Maîtresse avait eu avec lui une liaison intime. C’était déplacé de ma part mais il était bel homme et elle, une femme magnifique alors je ne pouvais exclure l’idée, sans savoir si c’était une pointe de jalousie qui s’invitait en moi ou si j’avais juste trop d’imagination. Pour information, j’aurais été jalouse de lui, qu’il ait pu toucher ma Maîtresse dans l’intimité de son corps et non d’elle pour avoir pu passer un bon moment avec lui. Acquiesçant à sa remarque, je réponds :

« Vous avez raison, je n’ai pas l’âme d’une meurtrière, je n’ai aucune envie de prendre une vie humaine ou androïde, mais ne vous laissez pas berner par le physique. Celui ou celle qui tentera peut-être de s’en prendre à vous ne sera pas forcément un homme aux allures fortes, aux yeux injectés de sang et aux dents taillées en pointe, ça pourrait être une femme magnifique dont la poitrine aura hypnotisé votre regard et les fesses captivées vos mains. L’eau qui dort est plus dangereuse que le torrent en colère car on ne s’en méfie que trop tard. »

Un androïde passe brièvement, apparemment le Grand-Prêtre est parfaitement au fait de ce qu’il lui veut, quand à moi je vois déjà s’achever cette première session d’entrainement. Je n’en dis rien mais elle est bien trop brève pour le préparer véritablement à quoi que ce soit, il faudrait plus de sérieux, qu’il se discipline, qu’il écoute mieux, fasse plus d’efforts, prenne plus de temps pour apprendre. Je n’en dis rien me contentant de secouer légèrement la tête quand il joue à nouveau avec mon prénom et parle d’ordonner que je l’embrasse, je ne dis rien et le laisse faire, il est vraiment insaisissable, il avait dû rendre bien des prêtresses complètement folles s’il se comportait avec elles comme avec moi. Il m’embrasse au bord des lèvres et tandis que nous marchons vers la sortie, il s’arrête pour me ramener devant une très belle peinture. Je n’avais pas beaucoup le concept de l’art et de la beauté des peintures et autres formes d’art mais j’aimais cette peinture, la façon dont cette femme semblait prête à se défendre et défendre les autres quoi qu’il arrive. J’avais l’impression de me voir dans cette toile, libre de mon plot, choisissant de rester captive et défendre des humains alors que l’espèce humaine m’a fait vivre le pire parfois mais aussi le meilleur de temps en temps. Il me la donne, me priant de l’accepter comme un cadeau, me laissant pensive et figée quelques instants avant que doucement je ne prenne la toile.

« Merci. Vous savez, je n’attendais pas un cadeau et cette toile est magnifique. Merci beaucoup. »

J’ignorais encore ce que j’en ferai, et même si mes Maîtres n’y verront pas un quelconque inconvénient à la voir dans leur demeure. Je hoche la tête à ses dernières recommandations sur ma Maîtresse :

« Je la protègerai au prix de ma vie, je vous en fais la promesse Grand-Prêtre Tibérius, il n’arrivera rien à Maîtresse Valentina. »

Je m’incline respectueusement et tandis qu’il me salue pour partir, je viens l’embrasser, pas vraiment un baiser chaste mais rien d’indécent non plus. Juste quelques délicieuses secondes et je me recule en souriant :

« Pour vos efforts d’aujourd’hui. Songez un peu à ce que je ferai si vous continuez à faire des efforts et vous entrainer. »

Un sourire et puis je me retourne, le laissant retourner à ses occupations tandis que je me dépêche de rejoindre la demeure de mes Maîtres.