[E3]Le plus mauvais élève de Rome ? [Tiberius]

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[E3]Le plus mauvais élève de Rome ? [Tiberius]

Messagepar Roenna le 19 Septembre 2012, 15:57

Et m'y voilà de retour. Je dois dire que ça restait toujours aussi impressionnant. Le Temple de Venus. Un lieu magnifique, riche, somptueux, les décors sont envoutants et j'en garde un souvenir extrêmement marquant que je ne suis certainement pas prête d'oublier ! Pourtant je reste un instant sans oser entrer, comme si j'étais une sorcière craignant que la foudre s'abatte sur moi en entrant dans un lieu saint, pourtant rien n'est moins vrai. Je ne suis pas une sorcière et le culte de Venus, le culte de ma Maîtresse est celui dans lequel je me dois de croire. Après la mort de feu mon précédent Maître, j'avais pris décision de prier Minerve, elle représente les valeurs de ma fonction première, se battre, se défendre, en l'occurrence plutôt défendre un humain que moi-même mais en cas de besoin, j'étais parfaitement à même de me défendre. Seulement il s'avérait que Maîtresse Valentina prie la déesse Venus, je n'avais donc pas véritablement d'autre choix que d'apprendre à faire de même. Même si mes Maîtres se montrent avec moi d'une gentillesse infinie qui n'a pas cesse de me surprendre, je sais très bien ce qui se passerait s'ils apprenaient l'inactivité de mon plot, ils m'enverraient chez un forgeron qui n'aurait de but autre que celui de me réinitialiser. J'ignore si ça fait mal, puisque après j'aurais tout oublié, cela ne peut pas faire mal, n'est-ce pas ? Je préférais cependant ne pas vérifier, ma toute fraiche liberté me tenait à coeur, je n'osais la vivre pleinement pour ne pas me trahir mais je voulais en profiter. Un paradoxe complexe pour moi qui n'osais pas profiter des libertés offertes par mes Maîtres et surtout de leur volonté de me voir accepter mes envies et désirs. J'ignore s'ils savaient pour mon plot et n'y voyaient aucun mal où si ils ignoraient et se montraient vraiment toujours aussi gentils. J'avais connu bien des Maîtres, ils étaient les premiers à se comporter de la sorte, ironiquement cela me donnait plus envie que jamais de jouer mon rôle d'esclave. Pour une des toutes premières fois depuis longtemps je jouais mon rôle en y mettant un certain coeur et un entrain que je n'avais pas habituellement c'était pour moi nouveau mais surtout agréable car je me sentais moins contrainte et obligée, il y avait dans ma soumission un doux parfum de liberté.

Alors pourquoi est-ce que je reste figée bêtement devant l'entrée du Temple ? D'un Temple dans lequel je m'étais déjà aventurée par ailleurs et dont je savais qu'ils renfermaient plus de plaisirs à découvrir que de dangers. L'explication était simple, je devais rencontrer le Grand-Prêtre de Venus et cela ne pouvait pas être pris à la légère pour moi qui était esclave d'une Prêtresse de Venus en la personne de Dame Valentina. L'explication de toute cette histoire commençait avec une rencontre ma foi mémorable, celle que j'avais vécu quand, pour la première fois, je m'étais aventurée en ces lieux somptueux. J'avais alors eu pour consignes de ma Maîtresse d'apprendre sur les plaisirs entre femmes, une tâche apparemment d'une simplicité sans pareille puisque le Temple regorgeait d'innombrables ouvrages sur le plaisir, les désirs et les formes de sexe à travers les âges, les moeurs et même les croyances. J'avais donc entamé la lecture d'un de ces ouvrages dédié aux plaisirs entre femmes. L'oeuvre, bien qu'écrite d'une plume très agréable à lire et comprendre, et incroyablement gorgée d'illustrations extrêmement précises m'avait laissée quelque peu dubitative. C'est ainsi que je n'avais pas manqué d'attirer l'attention de deux Prêtresses décidées à voler à mon secours en me prouvant que la meilleure façon d'apprendre les plaisirs de la chair n'est pas de lire un livre mais bel et bien d'essayer, d'expérimenter, de tenter. J'avais été au milieu de ces deux femmes comme un petit bateau en bois ballottée par les flots de la mer, j'étais perdue, submergée, mais j'ai appris mieux que je ne l'aurais fais en ne faisant que lire. Dame Lucretia et Dame Thalie me permirent de découvrir que j'aimais me laisser toucher par des femmes, mais aussi que j'aimais donner du plaisir à une femme. Je me souviens de cette façon qu'avait eu Dame Lucretia de m'impressionner, le corps d'une femme mûre, somptueuse et impressionnante. Dame Thalie ne m'avait pas autant impressionnée, elle m'avait au contraire donné un sentiment réconfortant de confiance, j'aimerai même qu'il arrive une heure où nous nous retrouverons toutes deux en tête à tête et où elle m'entrainera dans de pareils jeux.

Pourtant c'était à la Prêtresse Thalie que je devais ma situation du jour. Elle était une amie proche de ma Maîtresse, sans doute avaient-elles parlé entre elles de ma "performance" ou mon "apprentissage", mais également de moi d'une façon plus générale. Il avait en tous les cas dû être dit dans cette conversation ma fonction première, celle d'une androïde garde du corps qui maitrisait divers arts de combats et de self-defense. Dame Valentina était restée très obscure sur la raison véritable de sa demande, mais elle m'avait demandée de rencontrer aujourd'hui le Grand-Prêtre Tiberius afin de lui apprendre quelques notions de self-defense. L'idée venait de la Prêtresse Thalie qui l'avait soufflée à Dame Valentina et me voilà devant ce Temple, un peu inquiète du rôle que j'allais devoir jouer car si je sais me battre et me défendre parfaitement bien, je n'avais jamais enseigné ce genre de choses. Je m'étais entrainée avec certains Maîtres, avec Dame Camila également mais jamais aucun ne m'avait demandé d'enseigner. Je ne pouvais évidemment pas me défiler, ma Maîtresse m'avait donnée l'ordre d'y aller, du moins ça avait été plus une demande qu'un ordre mais elle était ma Maîtresse, je lui devais obéissance et puis devant son sourire et sa gentillesse, j'avais bien du mal à résister. Aussi j'entre dans le Temple, un frisson délicieux me parcourt en passant devant cet endroit où Dame Thalie et Dame Lucretia m'avaient initiée aux plaisirs saphiques. Je revois Dame Lucretia qui me dénude habilement et moi fébrile et tremblante qui semble avoir peur pousser les bretelles de la tenue de Dame Thalie. Je secoue la tête, j'ai une autre raison d'être là que la nostalgie. Devant la porte de ce qui est apparemment le bureau du Grand-Prête, je toque et attends d'être invitée à entrer. Je vérifie rapidement ma tenue, sandale, tunique blanche très simple, mes cheveux relevés en un chignon pour ne pas me déranger, on m'invite à entrer. Je fais deux pas dans la pièce, refermant la porte et m'inclinant respectueusement devant l'homme face à moi. Un bel homme, il a beaucoup de charme, et je ne peux lui nier un certain charisme, je me demande rapidement si Maîtresse Valentina a déjà connu des plaisirs avec lui. Je chasse cette idée, souriante comme il se doit et je me présente :


« Bonjour Monsieur. Je m'appelle Roenna Aquilius, androïde au service de Dame Valentina, une Prêtresse du Temple de Venus. Elle m'a demandée de me présenter à vous à cette heure aujourd'hui pour que je vous forme un peu à la self-defense. Je pense qu'elle a dû vous en avertir. »

Petit sourire et patiente, j'attends de voir sa réaction et ce qui va être la suite des évènements.
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Re: [E3]Le plus mauvais élève de Rome ? [Tiberius]

Messagepar Tiberius le 23 Septembre 2012, 15:46

L’effervescence avait gagné le temple. Mettius prévoyait une grande fête la veille du départ du corps pour motiver les troupes. Et il m’avait ordonné d’accueillir cette fête. Quel enfoiré ! Il comptait offrir les prêtresses et les androïdes du temple aux officiers engagés. Comment pourrais-je les protéger ?

-- Monsieur ?

Interpellé par l’androïde, je relevai la tête des papiers du Temple que je consultai. Sa beauté rimait avec la perfection que la mécanique seule savait offrir. Elle portait une simple tunique blanche bien loin de la tenue d’entraîneur. Je souris au génie de son créateur. Cette femme avait une apparente fragilité, on lui aurait offert Venus sans confession. Pourtant, Valentina m’avait parlé de ses qualités en terme de self-défense. Elle faisait partie d’un plan complexe que j’avais caché au Aquilius eux-même. Mais je gageai qu’ils ne m’en voudraient pas.

Je regardais le soleil derrière moi pour observer sa position. Vue l’heure, le Sénat siégeait actuellement. Valentina devait s’y trouver.

-- Euh... non, Valentina ne m’a rien dit. mentais-je pour déstabiliser l’androïde et tester son intellect.

J’analysai ses réactions, lisais son regard, épiais le moindre signe.

Mais vous pensez vraiment que vous pourrez m’apprendre à me protéger en trois ou quatre jours ?

Je me levai et gagnai la grande terrasse baignée de soleil. Depuis les hauteurs de la colline, je pouvais observer la Rome radieuse. La journée resplendissait autant que mon coeur était meurtri. Je n’avais pas envie de jouer, ni même de m’entraîner. J’avais envie de me défouler, de serrer le cou de Mettius et des sénateurs de Minerve, sans compter ceux de Jupiter. Mais les bains de sang n’apportaient aucune solution. Je me retournai légèrement et lui fit signe d’approcher en contournant le bureau. Mes mots montraient combien je savais qu’il était trop tard pour devenir un vénérable soldat, adepte de Pluton ou de Minerve.

Je ne suis pas contre quelques leçons, mais je reste convaincu que la ruse sera ma meilleure alliée contre les assassins qui s’en prendront à … nous. Tiberius, quel est votre prénom, préceptrice ?
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Re: [E3]Le plus mauvais élève de Rome ? [Tiberius]

Messagepar Roenna le 23 Septembre 2012, 17:45

Cela ne me plaisait que moyennement d’être ici. Après avoir rencontré Dame Thalie et Dame Lucrétia pour des moments véritablement agréables, je devais rencontrer le Grand-Prêtre Tibérius pour lui apprendre à se défendre un minimum. C’était une tâche importante, Dame Valentina me l’avait clairement fait comprendre. Tout comme elle m’avait dit de ne surtout pas me laisser impressionner par l’homme que je rencontrerai et de me méfier de lui. Pas dans un sens négatif du terme où il serait violent mais parce que apparemment il n’était guère homme à écouter ce qu’on pouvait lui dire. En somme j’allais devoir apprendre à un humain indiscipliné comment rester en vie, dans l’absolu s’il tenait à rester en vie, il apprendrait non ? Cependant cela faisait apparemment déjà de nombreuses années qu’il arpentait les rues de Rome et jamais il n’avait appris à le faire, tout un paradoxe de n’avoir pas appris malgré sa place, je ne pouvais faire de miracles, j’espérais que Dame Valentina en était consciente. Je n’étais ni Pluton, ni Minerve, je ne pourrai donner à cet homme ma science innée du combat, je ne pourrai que lui apprendre en quelques jours ce qui le maintiendrait en vie en dernier recours mais jamais je ne pourrai en faire le plus grand guerrier de Rome. Je supposais que ma Maîtresse le savait, elle était une femme douée d’un bon sens énorme et capable de réflexion, elle était intelligente je n’en doutais pas un seul instant, il n’y avait donc aucune raison que les choses se passent mal même si cet homme refusait d’apprendre. Que devais-je d’ailleurs faire s’il refusait ? Tenter de le convaincre coute que coute ou au contraire, tourner les talons et partir ? Je l’ignore, ça m’inquiète, pouvait-il vraiment être aussi indiscipliné que semblait le laisser entendre ma Maîtresse ? Il n’y avait qu’une seule façon de savoir, le rencontrer et notre entrevue commençait assez mal puisqu’il m’affirmait que Dame Valentina ne lui avait rien dit :

« Vous en voilà donc averti. Il me semblait pourtant qu’elle m’avait dit vous avoir informé de ma venue. »

Après tout, je n’allais pas le contredire n’est-ce pas ? Je suis une androïde sage, douce et pas du tout un modèle au plot inactif. Non, derrière mes airs angéliques de jolie petite blonde, qui irait imaginer que je puisse avoir un plot inactif ? A sa question, je réponds très sincèrement :

« Je n’ai pas le pouvoir, ni le savoir pour faire de vous le plus grand guerrier de Rome. Je peux cependant vous apprendre comment rester en vie si quelqu’un tente d’attenter à votre vie. Cela dépendra également beaucoup de votre volonté d’apprendre, Monsieur. »

S’il était motivé et qu’apprendre ne le dérangeait pas, je pourrai lui apprendre beaucoup de choses en si peu de temps, si à l’inverse il n’avait aucune envie, soupirait et préférait s’intéresser au va et vient des prêtresses de ce temple alors c’était peine perdu. Même s’il retenait quelque chose pendant l’entrainement au moment exact où il faudra l’appliquer pour rester en vie, il aura tout oublié. Je m’approche à son invitation, je n’entends pas dans ses mots la motivation que j’aimerai entendre, mais au moins il accepte le fait que quelques leçons ne puissent lui causer aucun tort. Il se présente et me demande de faire de même, un bref instant surprise par cette question à laquelle j’ai pourtant déjà répondu, preuve d’inattention déjà ? Je réponds donc toujours naturellement :

« Je me nomme Roenna. »

Et puis repensant à ce qu’il venait de dire, je rajoute toujours sur ce ton naturellement calme :

« Sans doute votre ruse vous permettra-t-elle d’éviter habilement les pièges que vous tendront certains, mais quand se tiendra devant vous un homme armé d’un poignard ou d’une épée, seul de savoir lui arracher son arme des mains vous tiendra en vie. Monsieur, si vous n’avez pas envie que je vous apprenne et que ma présence vous importune, vous n’avez qu’à me demander de partir, je crains toutefois, malheureusement pour vous, que dans ce cas vous ne receviez rapidement visite de Dame Valentina et Dame Thalie. »

Toutes deux s’inquiétaient pour lui et avaient eu cette idée de lui faire apprendre à se défendre un peu, je suppose qu’il pouvait aisément imaginer que la visite de deux Prêtresses déterminées à le voir apprendre à se battre ne serait pas franchement agréable.
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Re: [E3]Le plus mauvais élève de Rome ? [Tiberius]

Messagepar Tiberius le 24 Septembre 2012, 02:13

-- Ah oui, c'est vrai, maintenant que vous le répétez. Je m'en souviens.

Je perdais mon temps ici et elle aussi. Je n'avais pas envie d'apprendre et toute motivation m'avait quitté depuis mon engueulade avec Camila. Je regardai la jeune femme devant moi et souris moqueur.

-- Il faudra espérer que je retiendrais mieux vos enseignements que votre prénom, Roenna.

Elle me parlait d'Eoce et de Valentina et tout sourire disparut de mon visage. Celle que je voulais voir débarquer se nommait Camila Veturia Noctua et bientôt elle quitterait pour ne jamais revenir. L'idée égoïste m'avait traversé l'esprit d'embaucher Roenna le triple de son salaire. Je tenais toujours en main le coupe papier qui m'avait permis d'ouvrir l'enveloppe de Sapiens et y découvrir mon assurance-vie. Elle contenait mon assurance-vie. Je fis sauter la lame inoffensive dans ma main et lançai en cloche l'arme improvisée à Roenna. Elle l'attraperait sans hésiter. Je la regardai et marchait vers le parapet.

-- Les mots sont un pouvoir puissant. Je ne me perdrais pas en longue tractation pour promettre une somme imposante à mon assassin pour lui faire changer d'avis. Ce serait vain. Mais si je le fais, il pourrait me sous-estimer et me laisser approcher le parapet.

Je montrai à Roenna le vide en dessous de moi. 15 petits mètres. Un humain survivrait, surtout, si pile en dessous de moi se trouvait un auvent pour protéger une petite entrée du temple. Je l'avais fait poser moi-même. Et autour il y avait toujours du monde. L'assassin ne pourrait me suivre aisément.

J'attendais qu'elle m'attaque et sans surprise, elle pourrait me trancher la gorge sans que je ne parvienne à la gêner. Je ne suis pas un guerrier.

-- Je n'ai pas envie de les voir débarquer comme des furies dans mon bureau. Vous savez comme moi que je vis mes derniers jours et je n'ai pas envie de me fâcher avec elles.

La seule que je voulais voir débarquer ici était Camila, mais elle ne viendrait pas. J'avais sans doute pousser le bouchon un peu loin avec elle. Mais je ne pouvais oublier le goût de ses lèvres.

-- Alors montrez-moi, je serai attentif et concentré. Au fait, c'est comment votre prénom ? Je voulais l'énerver qu'elle oublie la politesse. J'étais ainsi. Dans l'adversité, le vrai visage de vos amis s'affichent à vous. Et dans la colère, je sépare l'ivraie du bon grain.
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Re: [E3]Le plus mauvais élève de Rome ? [Tiberius]

Messagepar Roenna le 24 Septembre 2012, 11:19

Il prend ça avec tellement de légèreté, il semble n'avoir rien à faire de rester en vie ou de mourir, comment pouvait-on demeurer aussi distant vis-à-vis de la mort ? Il semblait ailleurs, bien présent de corps c'est vrai mais ses pensées semblent distantes et lointaines, égaré sur une planète juste à lui ou dans des pensées particulièrement préoccupantes. Avec toute l'agitation qui régnait dans la ville avec le corps expéditionnaire qui partirait bientôt, et cette peur apparemment grandissante d'assassinat envers des membres du Temple de Venus, cela n'avait rien d'étonnant qu'il puisse avoir la tête ailleurs. S'il voulait apprendre pourtant, il lui faudra être bien plus attentif, surtout s'il voulait vraiment que mes enseignements soient utiles et qu'il ne perde pas son temps. Il semble se moquer de moi et des enseignements qu'on m'a demandés de lui prodiguer, pourquoi suis-je ici si de toutes façons il se fichait complètement de ce que je pourrai lui dire ou montrer ? Etait-ce utile que je sois loin de ma Maîtresse que je dois protéger selon les ordres de Maître Caïus ? Je serai rassurée d'être à ses côtés, rassurée de pouvoir veiller sur elle et sur sa vie. Ca serait plus constructif et utile que d'être ici avec un homme ne voulant de toute évidence faire aucun effort pour apprendre puisqu'il se fichait jusqu'à mon prénom qu'il ne voulait visiblement pas retenir. Je l'observe, il est bel homme, son intelligence est évidente dans ses mots, il est vraiment dommage qu'il semble aussi distrait, qu'il paraisse tellement avoir la tête ailleurs, il pourrait sans nul doute être un élève prodigieux s'il voulait vraiment, mais il ne semble pas véritablement vouloir. J'attrape le coupe papier d'un geste fluide et précis, approchant du parapet sur son invitation.

J'écoute son explication et je constate la chute, elle ne serait pas mortelle en effet mais une mauvaise réception et c'est une cheville de foulée ou un os de cassé, autrement dit sans défense ni moyen de fuir. Quand à savoir si la foule pouvait véritablement retenir un assassin, ça dépendrait de l'assassin en question et des chances qu'il s'estimera avoir de fuir sans se faire prendre. J'approche de lui d'un pas, nos corps presque en contact alors qu'entre lui et moi, le coupe papier se situe désormais sous sa gorge. Je l'observe, il est conscient que je ne peux le tuer mais je crois que même si ce n'était pas le cas, il n'aurait pas plus l'air stressé ou inquiet de mon attitude. Je ne le comprends pas, comment pouvait-il être aussi résigné à mourir ? Comment pouvait-il ne même pas vouloir faire l'effort d'apprendre à se défendre pour tenter de rester en vie, même si ça ne fonctionnait pas et qu'il mourrait, au moins il se sera défendu et peut-être, qui sait, qu'il survivra.


« Sauf peut-être si votre assaillant ne vous laisse pas le temps de sauter. D'en bas les gens doivent penser que je suis une conquête sur le point de tomber dans vos bras, ils ne peuvent distinguer l'arme sous votre gorge, il me serait aisé de prendre votre vie sans que vous ayez la possibilité de vous laisser tomber. »

Ses mots m'atteignent étrangement, il est important pour Dame Valentina, alors l'entendre être si sûr de lui qu'il va mourir dans les jours à venir ne me laisse pas indifférente. Comment peut-on ne même pas vouloir essayer de se battre et se défendre ? Que lui est-il arrivé pour qu'il soit aussi résigné ? Retirant la lame sous sa gorge, je recule d'un petit pas, le regardant dans les yeux, ne comprenant pas son attitude :

« Je comprends que vous ne vouliez pas vouloir les voir arriver ici en colère. Je ne comprends toutefois pas pourquoi vous êtes si résigné à vouloir croire que vous vivrez encore plusieurs années. »

Le voilà disant qu'il sera attentif et prêt à apprendre, et le voilà qui me demande à nouveau son prénom. Je le regarde dans les yeux, le bougre est sérieux ! Mais comment peut-il agir de la sorte ? Comment peut-il se moquer à ce point de l'inquiétude des Prêtresses de ce Temple ? Comment peut-il se moquer autant de sa vie ?

« Comme hier, il y cinq minutes, deux minutes et demain, je me prénomme Roenna. Tenez, attaquez-moi. »

Je lui rends le coupe papier, attendant qu'il s'exécute. Je suis consciente qu'il n'est pas un combattant aguerri, d'où ma présence, son attaque est malhabile, grossière, prévisible, je me décale sur le côté, j'attrape sa main tenant le coupe papier, ma main libre frappe son bras au-dessus de son coude, forçant une pliure peu naturelle au bras, la douleur lui fait lâcher l'arme. Un pied derrière ses jambes, je le pousse avec le poids de mon corps pour le faire tomber, moi au-dessus de lui, j'attrape la lame et la dépose sous sa gorge :

« Ce n'est pas si difficile, nous allons travailler ce geste, celui du désarmement. La surprise de votre ennemi devrait vous permettre de fuir et si vous frappez assez fort le coude, vous pouvez provoquer une douleur qui le découragera de continuer sa tentative. »

Je me relève, prenant sa main pour l'inviter à se relever.

« Commençons doucement. Vous vous décalez d'un pas, vous attrapez mon bras, un coup au-dessus du coude pour me faire lâcher l'arme, puis vous me faites tomber. »

Je l'attaque, si on peut dire, mon mouvement est lent, pour l'heure le principe est qu'il intègre déjà la suite de gestes à avoir hélas il ne semble pas vraiment intéressé, ni même avoir écouté ce que j'ai dis.
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Re: [E3]Le plus mauvais élève de Rome ? [Tiberius]

Messagepar Tiberius le 27 Septembre 2012, 10:45

L'androïde se montra capable de faire de l'esprit et de ne pas respecter avec une écoeurante dévotion l'homme qu'elle doit servir. Je la testai. J'utilisai mon comportement pour agacer autrui et mieux les découvrir. Ça marchait bien.

Néanmoins, l'esprit, le mien, passe par plusieurs étapes. Je traversai la trop longue étape de la déprime, mais la façon dont Roenna me manipulait m'agaçait sérieusement. Elle se jouait de moi avec une aisance déconcertante et j'avais l'impression d'être une loque sur le pont de Venus. Je pouvais me laisser déprimer et choir à m'en écraser la cervelle dix mètres plus bas contre la pile de pont. Ou bien je pouvais réagir et sauter plus loin pour atterrir dans l'eau. Quand elle me retourna le bras, je pestai à cause de la douleur.

La lune possède une mer de sérénité, ce n'était pas celle que j'observais en voyant mon reflet sur le miroir qu'une prêtresse avait oublié là. Je voyais un homme mal rasé, qui se laissait trop allé. Elle parlait je ne l'écoutai même pas vraiment. J'enregistrai mécaniquement.

L'esprit traverse un autre désert, celui des dunes de la vexation. Elle m'insultait et me vexai avec son attaque pitoyable. Mon enfance refit surface. Je me souvins de la grande prêtresse qui refusait que je fornique avec une autre prêtresse quand j'avais 14 ans. Elle me disait d'attendre et de jouer avec des filles de mon âge. Roenna me vexa de la même façon, si bien que je ne bougeais même pas. Elle me piqua avec le presse-papier. Elle me prenait pour un gosse.

J'étais un sale gosse, un petit con même, malgré ma taille. Mais j'apprenais très vite. Entre le génie et la folie, il n'y qu'un pas m'avait dit la Grande-Prêtresse. Et je lui avais répondu que si tel était le cas je jouerai à la marelle sur le fil. Je pensai à Camila. Je n'avais pas le droit de mourir si elle revenait. Ce serait me foutre de sa gueule. J'aimais la taquiner, mais pas lui faire mal. Je me souviens de l'avoir vu à ses vingt ans dans l'arène d'entraînement. Son caractère m'avait plu. À part Éoce, c'était la première femme dont le caractère me plus avant sa beauté physique. J'avais grimpé dans les combles pour l'observer silencieusement. Elle était dans cette même position avec son mentor que Roenna et moi. Elle s'était faite blesser par l'arme factice, comme moi. Je me souvins de chacun de ses gestes, elle était belle, prestante, caractérielle, énervée et efficace. Je me souvenais de sa danse.

-- Tiberius bouge toi le cul

J'avais besoin de colère, mon bras me brûlait au niveau du tatouage de Venus et la main de Camila s'écarta et glissa à un millimètre de l'inoffensive lame de son mentor. Elle fila saisir l'avant-bras du mentor, avança en travers pour la forcer à légèrement plier le bras et renversa ses appuis au sol. La pointe de son pied fit barrage au talon de son mentor. Et comme elle avançait encore, il perdit un soupçon d'équilibre. Un soupçon fut suffisant pour détourner l'attention, renverser le poignet de l'assaillant et l'obliger à lâcher la lame. Mais au lieu de saisir l'arme, ce que j'aurai bêtement fait, elle avait maintenu sa poigne, et soulever le bras. L'épaule ne pouvait aller dans ce sens, alors le mentor se dressa sur la pointe des pieds dans un réflexe conditionné pour protéger ses articulations. Point de gravité remonté, pied gauche ne pouvant reculer, le mentor était fait. Elle le bouscula et chuta avec lui en plaçant son avant bras sur sa gorge.

La différence entre Camila et moi était qu'elle portait une petite arme à la main gauche et pouvait lui trancher la gorge. Je clignai des yeux. Roenna était à terre. S'était-elle laissée avoir ou l'avais-je piégée ? Je la regardais. J'étais allongé sur elle mon avant-bras en travers de la gorge.

-- J'apprends vite. Mais personne ne doit savoir. Répétez à Valentina et Thalie, combien je suis exaspérant comme élève. Mes adversaires doivent me sous-estimer. Après tout ce n'est pas mentir, je suis chiant non ?

Je me redressai et l'entraîna à l'intérieur.

-- Maintenant montrez-moi et ne m'insultez plus. Frappez vite, fort ! Je ne suis pas en carton et les prêtresses soigneront mes bobos. Je pourrais même me ...

Je n'aurais peut-être pas du lui dire de frapper fort. La seconde d'après j'étais par terre, mon crâne frappa un peu le sol.

-- ... me plaindre.

Mais son mouvement, je l'avais compris. Je me relevai.

-- N'oubliez pas Dona, je suis exaspérant et mauvais élève. Je peux compter sur vous ? Recommencez mais plus vite.

Je finis par éviter son attaque, mais je n'avais pas frappé son coude au bon endroit.

-- On recommence, plus vite...

Dix minutes plus tard, j'avais chuté une quinzaine de fois, et avait du frappé son bras en de multiples endroits. Mais au fil de l'exercice je parvenais de mieux en mieux à comprendre le geste.

-- Mais vous pensez vraiment que mon assassin va me frapper de face ? J'ai bien compris que c'était un exercice, mais bon... On a peu de temps avant le départ du corps.
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Re: [E3]Le plus mauvais élève de Rome ? [Tiberius]

Messagepar Roenna le 27 Septembre 2012, 12:19

Indiscipliné, arrogant, provocateur, il est tout ça à la fois, et Grand-Prêtre de ce temple par la même occasion. Je ne comprendrai donc jamais les Dieux, pourquoi choisir un tel serviteur quand il y en aurait tant d’autres qui seraient prêt à une parfait dévotion, à obéir et se dévouer corps et âme à la cause de ce Dieu. Je ne doutais pas de la foi de Tiberius, au contraire, on n’était pas un grand-Prêtre par hasard, je remettais plutôt en cause le choix de la Déesse qu’était celle que priait ma Maîtresse, Valentina. Pourquoi Venus avait-elle choisis parmi ses fidèles celui qui semblait être le plus indiscipliné de tous et surtout pourquoi par tous les diables avait-il fallu que Valentina parle à Thalie de mes talents de garde du corps et que toutes deux se décident ensemble à m’envoyer lui apprendre quelque chose. Il ne voulait pas apprendre, il suffisait de le regarder pour le comprendre, il n’avait absolument aucune envie d’apprendre, il avait la tête ailleurs, il n’était pas à ce qu’il faisait, pire que tout cela, il jouait avec moi, me provoquait, me narguait et sans doute croyait-il que je ne le réalisais pas. C’est vrai, je suis supposée n’être qu’une bête machine incapable de comprendre les subtilités de la pensée humaine, des sentiments et des émotions, mais il en faisait naitre une chez moi à laquelle j’étais peu habituée, la lassitude. En seulement quelques minutes avec cet homme je me sentais déjà blasée, pour un peu j’aurais envie d’arrêter là et dire que je ne pouvais rien lui apprendre ! Je ne le pouvais pas bien sûr, mais l’envie de le faire demeurait encore et toujours, et elle grandissait à mesure de cette nonchalance déplacée dont il faisait preuve. Il ne craignait peut-être pas pour sa vie ou il s’en fichait complètement, allez savoir, mais il s’avérait et c’était là son plus grand drame que la femme que j’appelle Maîtresse et une autre femme que je suis heureuse de connaître, veulent qu’il apprenne à se défendre avec moi. Aussi qu’il le veuille ou non il apprendra !

Je décide de commencer par un exercice somme toute assez simple, un désarmement, un renversement, après ça il aurait tout temps, si l’envie lui plaisait, de se défenestrer pour échapper à son assaillant. Ce côté de la pensée humaine me restait encore extrêmement obscur, se défenestrer pour fuir un assaillant et supposer que les probabilités de survie soient assez importantes pour que le risque vaille le coup. S’il tombe sur la tête, c’est la mort, sur les jambes elles sont brisées, sur le dos il risque la paralysie, s’il tombe sur le paravent qu’il veut viser il risque de se faire tout particulièrement mal. Dans l’absolu son idée n’est pas totalement stupide, mais il y avait trop de variables douteuses, bourrasque de vent, pluie, passage d’une personne en dessous, aurait-il seulement le temps de parvenir jusqu’à la fenêtre ? S’il saignait, blessé, ne risquait-il pas dans l’urgence de sauter par la mauvaise fenêtre ? En définitive, mieux valait qu’il sache désarmer un ennemi. Il dit pouvoir apprendre rapidement, il le prouve également, il lui faudra un peu de temps pour réussir à vitesse réelle mais s’il était aussi bon élève qu’il semblait vouloir l’être, il n’y avait aucune raison que ça se passe mal finalement. A sa remarque, sa demande que je mente, je hoche docilement la tête :


« Je mentirai alors sur votre apprentissage, Monsieur. »

Il me demande de frapper véritablement, une petite partie de moi apprécie de pouvoir le faire, tellement arrogant, se faire botter son petit cul ne pourra clairement pas lui faire de mal ! Il s’exerce, à vitesse réelle ou presque, il arrive bien à esquiver, sa frappe est maladroite mais il me déséquilibre avec aisance, il sait user de son poids pour le faire, il devrait réussir à s’en sortir. Je relève la tête vers lui à sa remarque, elle est très juste, la lame tourne entre mes doigts, je saisis la pointe entre mon pouce et mon index :

« Monsieur, sans vouloir vous vexer il y a tellement de moyens de vous tuer que je n’aurai pas le temps en plusieurs mois de vous apprendre à vous protéger de toutes les méthodes. Votre vin pourrait être empoisonné, votre nourriture, peut-être même vos vêtements, l’eau de votre bain, le parfum de votre amante préférée. Peut-être que l’assassin ne viendra même pas vous approcher et utilisera un arc, une arbalète ou une sarbacane, un couteau de lancer même. »

Joignant le geste à la parole je lance le coupe-papier qui passe juste à côté de son visage, coupant une mèche de cheveux en passant avant de se planter sur le dossier de son fauteuil :

« Si un assassin vient vous tuer et qu’il vous sous-estime, son arrogance pourrait le porter à vous affronter de face. Il peut aussi venir dans votre dos, cela est plus compliqué de se défendre de la sorte, le plus important est alors que vous appreniez à voir autour de vous. »

Je me place derrière lui, passant un bras au-dessus de son épaule pour désigner une coupelle d’argent :

« Les reflets, les miroirs seront vos plus précieux alliés si vous sentez une menace dans votre dos. Il y a beaucoup de reflets quand on sait regarder, la coupelle, le verre des fenêtres, parfois même l’oeil de la personne face à vous ou l’eau d’un verre. »

Je récupère le coupe-papier et le lui donne, me mettant devant lui, à quelques pas :

« Quand vous le voudrez, attaquez-moi. »

Ca sonnerait presque comme un ordre, il attend un peu et attaque. Un oeil sur une statue impeccablement lustrée et je le vois arriver, je me tourne juste avant son attaque, un bras me sert à détourner son attaque, mon autre main se ferme en un poing qui frappe son sternum avec juste ce qu’il faut de violence pour lui couper le souffle, mon pied s’élance et s’arrête à quelques centimètres de sa masculinité :

« Le sternum est un point à viser, le souffle coupé un assaillant est étourdi, les tempes sont aussi un endroit à viser mais plus difficiles à toucher, le foie ou la rate sont des zones très douloureuses mais si vous devez parer au plus urgent et que l’assaillant est un homme, visez l’entrejambe. »

Je le regarde récupérant le coupe-papier, le fixant dans les yeux :

« Je vous montre une base, improviser sera toujours le meilleur moyen de surprendre votre ennemi, soyez surprenant et vous réussirez à vous en sortir. »

Je passe dans son dos, attend un peu et l’attaque, comme moi il dévie mon bras mais avant qu’il attaque, je l’embrasse avant de me reculer :

« L’improvisation est une arme puissante. »

Je tapote la lame posée au niveau de son coeur qu’il n’avait sans doute même pas sentis devant la surprise de ce baiser :

« Mais ce n’est pas l’arme la plus puissante. On recommence ! »

Je me place à nouveau dans son dos et à nouveau, je l’attaque.
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Re: [E3]Le plus mauvais élève de Rome ? [Tiberius]

Messagepar Tiberius le 30 Septembre 2012, 21:39

Malgré l’impact au sternum me coupant le souffle, je tentai une sourire pour la remercier d’avoir épargner mes bijoux de famille.

Je ne savais pas si elle comptait apprendre la grimace au vieux singe. Mais, quand elle m’embrassa, je savais que je devais m’attendre à un coup de Trafalgar. Autant profiter du baiser ! Il ne fut pas si bref que cela d’ailleurs. Et j’avais bien fait d’en profiter, puisque je ne devais souffrir que d’une petite pique concernant cette lame au niveau de mon cœur. J’avais tout écouté. Je m’inquiétai particulièrement au nombre des méthodes d’assassinat offertes. De nouveau, j’en venais à me demander si j’avais la moindre chance face à un assassin. Il fallait que je le vois, il fallait ensuite que j’esquive son attaque.

C’est ce qu’elle me demandait de faire à nouveau. Esquiver une frappe dans le dos. Je cherchai rapidement un reflet autour de moi. Mais je fus trop lent et je ne parvins pas à éviter le coup porter derrière la nuque. Je tenais néanmoins à recommencer. Comment improviser face à un assassin qui avait préparé son coup, un assassin qui s’était entraîné des années durant, alors que moi, humble prêtre, j’avais reçu l’aide d’un mentor une simple journée ? À trop réfléchir, je n’avais pas pu trouver de reflets et encore une fois, je ne pus parer le coup. Mais je tenais à réessayer.

-- Quand vous êtes entrée dans la pièce, vous avez regardé toutes les sorties, tous les objets. Je pensai que vous cherchiez les objets de valeur, que vous admiriez l’art. Vous étiez déjà en train d’analyser la pièce, les issues de secours. N’est-ce pas ?

Ma question n’attendait pas de réponses. Las de prendre des coups, je demandai une pause pour observer ma pièce comme elle. Quand je compris que mon ombre pouvait m’aider. Je me retournai près à être attaqué. Je vis le mouvement, mais je n’étais pas aussi vif qu’elle. Il me fallait autre chose. Je voulais persévérer, j’y tenais. Et puis je fermai les yeux pour me concentrer sur les bruits.

-- Aïe...

Non ça ne marchait visiblement pas. Toujours dos à elle, mes yeux devinrent noir de jais. Son aura se reflétait sur tous les murs. Je lus l’exaspération et sentit le coup venir. Je me déplaçai vivement et parvint à esquiver son attaque. Je n’avais guère de mérite, j’étais averti de l'imminence de la frappe. Mais c’était un bon début. Je devais maintenant improviser et j’étais plutôt bon dans ce domaine. Une claque sur le cul, la gifle partit comme attendue et j’attrapai sa main.

-- Comment ont réagi Caius et Valentina en découvrant l’inactivité de votre plot.

J’attrapai l’autre main en profitant de la brève hésitation.

-- Bah oui, vous avez bien dit que vous mentiriez à vos maîtres... Non ?

J’avançai vers elle, contre elle. Elle recula et fut bloquer par le lit. Nous tombâmes dessus, l’un sur l’autre.
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Re: [E3]Le plus mauvais élève de Rome ? [Tiberius]

Messagepar Roenna le 05 Octobre 2012, 15:29

Finalement il se révélait même un élève attentif. Je ne pourrai pas faire de miracle en si peu de temps, juste lui donner une timide petite base qui sans doute ne serait pas suffisante pour lui permettre de vaincre mais si je comprenais bien ce qu’il attendait de moi, ce n’était pas de réussir à vaincre qui l’intéressait. Il voulait gagner assez de temps pour parvenir à fuir et trouver un refuge plein de monde où il serait intouchable, l’idée était loin d’être stupide je pense même qu’il avait ses chances. Toutefois il y avait une différence notable entre se battre contre moi qui lui apprenait et quelqu’un qui viendrait véritablement pour prendre sa vie. Il doit apprendre et vite, peu de temps, de toute façon si on décidait de l’attaquer pour le tuer, il n’en serait jamais informé que trop tard mais mieux valait tenté de s’armer tard que jamais je suppose. Il n’était pas un aussi désagréable élève qu’on semblait vouloir me l’avoir fait croire mais apparemment il avait pour habitude de joure sur une façade d’un mauvais élève et peut-être que cela pourrait lui servir. Ainsi qu’il le laissait entendre si ses ennemis le sous-estimaient alors il y avait fort à parier qu’il parvienne à utiliser ce que je lui apprends pour réussir à filer et trouver un refuge sûr où il pourra éviter son assaillant. Au final peut-être que ce n’était pas une perte de temps, peut-être qu’il était possible et probable que nous parvenions à un bon résultat, je ne voulais présumer de rien, il lui faudra du temps et de l’entrainement pour parvenir à se protéger comme il se doit, mais sa bonne volonté ne fera jamais que rendre les choses beaucoup plus simples. Au moins il me prouve être attentif aux autres personnes qui l’entourent, il a remarqué qu’en entrant mon regard avait fait le tour de la pièce comme si j’avais cherché à voir quelque chose en particulier. Je hoche la tête à ses mots avant de le corriger :

« Je ne suis pas une voleuse, je ne cherche pas les objets de valeur et je ne suis pas fuyarde les sorties sont notées mais n’apparaissent pas vraiment comme une option. En réalité je cherchais plutôt du regard ce qui pourrait faire office d’armes pour me défendre ou vous pour m’attaquer. »

Alors que je m’apprête à un nouvel assaut, il demande une pause et je m’arrête, m’inclinant respectueusement pour lui faire comprendre que sa demande était bien enregistrée. Je le regardais observer la pièce, me demandant s’il cherchait quelque chose ou, si comme moi, il cherchait à identifier ce qui pourrait être utilisé comme armes pour se défendre ou même attaquer. Malgré ma programmation de protectrice, je reste persuadée que la meilleure défense reste l’attaque, surprendre l’adversaire, ne pas lui laissez le temps de se remettre et continuer l’assaut. Il demande à reprendre et visiblement les choses ne se passent pas comme il semblait vouloir le croire. Alors qu’il laisse entendre sa douleur, je m’excuse d’un rapide petit « désolée ». Un nouvel assaut et cette fois il m’esquive avec un brio certain, une claque sur mes fesses ben voyons, je décide de me lancer pour une gifle et constate qu’il parvient à arrêter ma main ce qui n’est pas pour me déplaire, cela prouve qu’il est parfaitement attentif au moment présent et ce que je tente de lui apprendre. C’est alors qu’il parle de mon plot, le jugeant inactif, mais qu’ont-ils tous en ce moment avec ça ? D’abord Camila, maintenant lui, ça devient un sport national ? Il attrape ma main demeurant libre et me guide vers le lit en soulignant le fait que j’avais dis que je mentirai à mes Maîtres. Il me fait reculer sur le lit où nous tombons. Dans la chute je pose un pied sur son ventre et avec notre élan le fait passer au-dessus de moi, me retrouvant à califourchon sur lui, je récupère mes mains d’un mouvement vif, attrapant les siennes que je plaque à côté de sa tête :

« Si mon plot est aussi inactif que vous le dites, n’est-il pas dangereux de m’avoir fait venir ? Qui de mieux qualifier qu’une androïde ayant mes compétences martiales pour éliminer quelqu’un ? »

Relâchant ses mains, je me redresse sur le sol :

« Maîtresse Valentina m’a demandée de vous donner moyen de vous défendre. Si vous estimez qu’en disant que vous êtes mauvais élève exaspérant cela sera à même de vous protéger, alors je ne fais que obéir au premier ordre donner par Dame Valentina. Préfèreriez-vous qu’il en ait été autrement ? Voulez-vous tester mon plot ? Donnez-moi un ordre, n’importe lequel et vous verrez. »
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Re: [E3]Le plus mauvais élève de Rome ? [Tiberius]

Messagepar Tiberius le 08 Octobre 2012, 11:29

Je ne parvins pas à la garder sous mon emprise, telle une anguille, elle m’échappa. Elle se relevait et sa réponse sur le plot ne fit que confirmer mes doutes. Je n’en dis rien pour le moment. Toujours allongé, je fixai le plafond.

-- Plus dangereux ? Absolument pas. Vous ne me semblez pas une meurtrière, je lis votre âme par les reflets de votre aura. Plot ou non, vous n’avez pas l’âme d’une meurtrière.

Je me redressai à l’entrée d’un androïde. Son regard se portait sur moi. Il resta parfaitement silencieux. J’avais un rendez-vous que je ne pouvais manquer avec Cornelia Aurelius. J’acquiesçai en réponse à sa demande muette et il sortit tout en laissant les portes grandes ouvertes.

-- Bien tenté, Sylvia ! J’avoue que j’ai bien pensé à vous ordonner de m’embrasser.

Je sous-entendais avec insolence et une agaçante arrogance qu’elle disait cela pour que je lui ordonne de m’embrasser. Agaçant, je le restai.

-- Mais ce baiser imposé n’aurait pas la même saveur qu’un baiser volé

Je lui fis une bise sur la joue, à la commissure des lèvres et pris sa main pour l’accompagner.

-- Bonne journée, Navemba

Je fis demi-tour et feinta avoir oublié quelque chose.

-- Oh j’oubliai... Vous avez regardé par trois fois cette toile.

La petite toile représentait une danseuse noire aux mains ligotées. Cette toile semblait toute en mouvement. Immobile, son pied passait par dessus la tête de son partenaire de danse. Malgré ses liens, elle semblait à même de se défendre et de défendre son prochain. Je l’avais trouvée dans les trésors de la demeure de Sertorius. Je décrochai la toile du mur et lui tendit.

-- Les oeuvres ne sont pas faites pour être rangée dans un musée mais pour être regardée par ceux qui en ont envie. Acceptez ce cadeau, je vous prie ! Eplinglez-le dans votre chambre. Sinon offrez-le à quelqu’un qui l’appréciera encore plus que vous !

Je lui donnai la toile et saisis les poignées des deux grandes portes pour refermer mon bureau vide. Dans le couloir avec elle, je l’accompagnai jusqu’à la sortie. C’était une marque de respect.

-- Aurelia, veillez sur votre maîtresse, on tentera probablement de l’assassiner quand le corps sera parti. Elle dérange et on apportera la nouvelle à Caius pour le déstabiliser et faire échouer sa quête.

Je la laissai partir.

-- À demain Roenna !
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