[E3]Le destin mêle les cartes et nous jouons [Pv Tibérius]

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[E3]Le destin mêle les cartes et nous jouons [Pv Tibérius]

Messagepar Camila le 11 Septembre 2012, 18:15

Je serrais les mains de plusieurs sénateurs. La réunion devait de se termines et j’emportais avec moi quelques parchemins très importants dont je devais impérativement apposer mes initiales avec la cire. Un sceau que chaque sénateur possédait suivant pour les documents importants. Et là j’en avais quelques-uns. D’ailleurs, plus la date de l’expédition avançait, plus j’avais l’impression d’avoir une tonne de paperasse administrative à gérer. Je serai absente durant de très longues séances du Sénat. Certes, je n’étais pas la seule à m’absenter et à faire partie de cette opération militaire mais moi je connaissais la vérité sur cette mission suicide, et quand je voyais le nouveau préfet Caius, jeune époux qui allait devoir laisser sa femme, je ne pouvais m’empêcher de penser au gâchis de tout cela. Tout le monde paraissait aveugle et à force de répéter durant les sessions qu’il fallait reculer impérativement l’expédition beaucoup s’étaient insurgés de ma position et de ma place comme Sénatrice. Personne ne voulait reculer, personne ne voulait réfléchir quelques minutes sur le danger et la perte de tous ces hommes et ces femmes. Non, il fallait vénérer Minerve et porter sa gloire au-delà de nos frontières. Imbéciles !

Il ne restait plus qu’une semaine avant le départ. Les soldats étaient à la fois nerveux et excités. Tous s’entrainaient de longues heures dans l’arène du Colisée qui s’était transformé, après la fin des jeux, en antre de la guerre. Moi-même, je m’étais entrainée à leurs côtés. J’avais même sollicité Roenna, l’androïde de mon défunt ami pour parfaire mes reflexes. A l’extérieur, le danger ne serait d’aucun répit. Nous allions à la mort. En étaient-ils tous conscients ? Sur leur visage se dessinait l’envie de parcourir l’inconnue, de rencontrer d’autres terres, de braver l’enfer. Mais s’ils savaient et s’ils m’avaient écoutée au lieu de vouloir à tout prix honorer la déesse. Je laissais tout ce petit monde discuter encore alors que je sortais de la grande salle où se déroulait toujours les réunions. J’emportais sous mon bras les parchemins, foulant le carrelage magnifique des longs couloirs. D’ici deux heures, le soleil se coucherait et une nouvelle journée s’achèverait. Depuis toutes ces semaines, je n’avais cessé de penser à Caeso et mes biens. Que deviendrait-elle ? Comme tous les androïdes sans maitres, elle serait revendue sur le marché et je ne pouvais accepter cela. Je pouvais la confier à Caecilius. C’était la seule solution qui me venait en tête et la plus logique. Pour mes biens, je n’avais pas d’héritiers ni encore moins d’époux. Je n’avais jamais accepté aucune proposition de mariages enragés et ce n’était pas aujourd’hui que je me plierai à cette stupide règle. Je suis une Veturia ! Ma demi-sœur n’accepterait rien de moi. Mes parents avaient déjà leurs parts. Mais pour le reste. A qui pourrai-je donner tout ce que je possédais. Quelle serait cette personne ? Beaucoup trop de questions malheureusement.

Je ne retournerai pas pour le moment chez moi. J’avais dit à Caeso que je rentrerai tard. Les torches allumaient les longs couloirs, tout comme les lampes à huiles, les différentes pièces de cet immense édifice. Aucun sénateur ne possédait de « bureaux » si on pouvait nommer ça ainsi mais il y avait des pièces plus privées pour se reposer ou bien pour prendre le temps de compulser des documents. C’était bien vers l’une d’elles que je me dirigeais à grands pas. Le froissement de ma longue robe blanche rehaussée d’une ceinture aux nœuds dorés reflétait mon impatience. Un autre couloir, puis encore un autre. Je connaissais ce lieu par cœur, véritable labyrinthe pour les non-initiés. Il y avait quelques androïdes pour mettre tout en ordre. Chaque pièce était toujours tenue impeccablement. Je tournais enfin sur ma gauche. Au bout de ce dernier couloir, je pourrai me poser durant quelques heures.

Sauf que …

Je ne m’attendais pas à entrer dans un mur de plein fouet. C’était l’impression que j’avais eu sur le moment, laissant les parchemins que je tenais, choir de mes bras sous la violence de l’impact. Ma priorité fut de chercher des yeux tous les documents qui s’étaient étalés sur le sol avant de redresser mon regard sur …


- Tibérius ??? !!!

C’était à la fois une interrogation et une exclamation de voir le grand prêtre de Vénus entre les murs du Sénat, bien que je savais qu’il venait parfois rendre visite à certains d’entre nous. Je ne l’avais plus revu depuis cette fameuse nuit sur le pont de Vénus. Etrange comportement que j’avais eu, d’ailleurs et fort heureusement qu’il ne s’était jamais douté de ma présence. Je m’agenouillais pour ramasser les papiers, tout en gardant mes yeux rivés aux siens.

- Ne commencez pas à vous imaginer vainqueur. Je ne suis pas entre vos cuisses mais bien là pour récupérer mes parchemins.

Je me redressais une fois tout rassemblé.

- Je ne vous savais pas parmi nous…

Je reprenais un ton plus sérieux, plus poli.

- Comment allez-vous ?

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Re: [E3]Le destin mêle les cartes et nous jouons [Pv Tibériu

Messagepar Tiberius le 14 Septembre 2012, 11:32

Je devais trouver un prétexte pour me rendre au Sénat. J’allais et venais dans mon bureau tel un lion en cage. Le convoi partirait à la prochaine Lune, sept nuits pour trouver un prétexte et lui tomber sur le paletot. Cette nuit serait sans sommeil comme la précédente.

-- Pourquoi est-ce que son sort me tient tant à coeur
-- Parce que tu as des sentiments fort pour elle
-- Je préfère me dire que c’est parce qu’elle me résiste.
-- Si tu le dis...

J’étais seul dans cette pièce. J’entendais de plus en plus souvent sa voix et je parvenais même à discourir avec Elle. Elle aussi m’énervait facilement, mais elle m’aidait. Le vent vint semer le désordre sur les papiers épars sur mon bureau et une lettre tomba. Il me fallait le sceau d’un sénateur pour accepter le départ de quelques-uns de mes prêtres. J’aurai pu déléguer cette tâche. Mais je pouvais m’en charger.

-- Merci
-- De rien...

*

* *


La réunion avait durer plus longtemps que prévu. J’avais oublié le bavard qu’était cet homme et qu’il avait quatre fils à marier. Il avait fait venir du monde dans sa loge, trop fier de montrer ma présence à ses amis. Je quittai sa loge trop tardivement. J’allais manquer Camila. La colère montait en moi. Je marchai dans les couloirs lorsque je La vis. Elle me fit signe de bifurquer à droite, puis Elle me souffla d’accélérer. Le choc n’en fut que plus violent. Camila et moi nous percutâmes au croisement de deux couloirs.

Elle m’appelait publiquement par mon prénom. J’inclinai la tête sur le côté, surpris de la voir à genou entre mes cuisses. Je n’imaginai pas la scène ainsi. De la voir aussi désinvolte m’énervait encore plus. Sa remarque m’amusait et m’énervait. J’avais envie de l’étouffer avec ses parchemins. À mon tour, je ripostai.

-- Pardon ? Une théâtrale seconde de silence Ah oui ! Votre monomanie de vous retrouver entre mes cuisses. J’avais oublié !

Comme si je pouvais oublier ou ne pas y penser quand elle était dans cette position. Elle me confia sa surprise de me voir ici et demanda de mes nouvelles. Un sénateur passait derrière elle. Il nous regardait, intrigué par la scène. Je suppose que Camila le savait derrière nous pour avoir repris un discours plus "solennel". En tout cas, je remarquai le coup d’oeil porté au séant de Camila.

-- C’est à vous qu’il faut demander cela, Dame Veturia.

Hors de vue du sénateur, je tendais néanmoins la main pour l’inviter à me tendre la sienne. Je jouai mon rôle, ne sachant pas qui était derrière moi. Il y avait Caeso au loin. Je l’ignorai. Je l’accompagnai jusqu’à la porte du bureau juste à ma droite, un sourire d'apparat aux lèvres. J’entrai à sa suite et quand plus personne ne pouvait me voir, ma main se posa entre ses épaules et la poussa légèrement pour qu’elle presse le pas et que je puisse claquer la porte derrière moi. Le claquement résonna un moment. J’y avais mis de la force pour calmer ma colère et éviter de m’en prendre physiquement à elle. Je n’avais jamais levé la main sur une femme en réalité. Mais il fallait que cette colère sorte avant que je ne prenais la parole. Mon ton changea, je me mis à la tutoyer pour la première fois.

-- T’es certaine d’être toute seule dans ta tête ? Non mais franchement ! Je peux savoir pourquoi tu te jettes dans la gueule du lion comme une imbécile ? Ton père t’a enseigné l’art militaire. Tu sais bien qu’on explore avec des groupes d’éclaireurs et qu’on ne se lance pas à 5000 dans le désert ! Bordel, j’ai pris le risque d’attirer ton attention sur le complot de Mettius ! Et toi, tu te jettes quand même dans la gueule du loup et avec le sourire en plus.

Je m’approchai d’elle.

-- C’est pas à genoux entre mes cuisses que je vais te retrouver, mais allongée sur un autel, si tant est que tu ne finisses pas digérer par un vers des sables.

Je me retournai et marchai vers le fenêtre.

-- Pourquoi je perds mon temps avec toi ?

J’avais un cadeau que je portais dans ma lourde besace. Mais je gardais ce sonnant argument pour plus tard. Noctua n’était pas femme à se laisser haranguer de la sorte sans réagir. Je lui tournai le dos tant elle m'énervait à gâcher sa vie de la sorte. Putain d'honneur militaire !
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Re: [E3]Le destin mêle les cartes et nous jouons [Pv Tibériu

Messagepar Camila le 14 Septembre 2012, 15:15

Tout mais pas lui ! Je ne m’attendais ni à le voir au Sénat ni encore lui parler ce soir. Mais là, il m’était impossible de fuir comme j’avais pu le faire sur le pont de Vénus. Je n’avais aucune échappatoire. J’espérai le voir pressé par un quelconque rendez-vous, passant son chemin au plus vite et ne s’attardant pas sur moi. Mes gestes, en ramassant mes parchemins, se faisaient nerveux. J’avais un mauvais pressentiment. J’arquais un sourcil me redressant devant lui. Monomanie, je t’en foutrai moi des monomanies !

- J’ai d’autres obsessions que celle-ci, Oh grand prêtre ! Je préférai juste être directe au lieu de provoquer un quiproquo malheureux.

Je gardais mon calme, pour le moment mais le ton de ma voix avait reflété une petite impertinence de ma part. Mes documents contre moi, je lissais le tissu de ma robe de mon autre main de libre. Nous n’étions pas seuls. Des pas derrière moi me prouvait qu’il y avait une présence comme celle de Caeso qui elle était postée plus loin dans le dos de Tibérius. Regard vers mon amie, parce qu’elle était bien plus qu’une simple androïde à mes yeux, elle secoua la tête et s’en alla en silence. Le ton redevint plus traditionnel, plus protocolaire même. Je pris sa main qu’il me tendit avec une certaine méfiance tout de même.

- Je vais très bien. J’ai surtout peu de temps pour finir toute cette paperasse administrative.

Il m’accompagna jusqu’à la pièce qui faisait office de bureau pour les sénateurs. Sa trop grande gentillesse, sa trop parfaite attention éveillaient mes doutes. Cela ne ressemblait en rien au Tibérius que je connaissais. Je compris un peu trop tardivement à mon gout, la suite. La porte du bureau claqua fermement sur sa colère ? Son irritation ? Allez savoir avec lui ! Mes yeux s’écarquillèrent devant les propos qu’il prononça, me faisant sursauter. J’avais l’impression de recevoir une douche froide, incapable de parler, d’agir et de bouger. Je restais figée devant lui, ne faisant même pas attention au tutoiement qu’il venait de prendre avec moi. Ses mots résonnaient dans ma tête. Mais qu’est ce qui lui prenait de me parler sur ce ton ?? !! Quoi ? Une femme avait refusé ses avances ? Il avait passé une mauvaise nuit tout seul et cela agacé Monsieur ? Et j’étais devenue son défouloir pour ce soir ? Non mais ça ne se passerait pas de cette sorte. Il s’approcha de moi vivement et en aucun cas je ne reculerai devant sa fureur, redressant mes épaules, mon torse pour le défier de mon regard ambré. Qu’il lève la main sur moi ! Grand prêtre ou pas, je lui ferai manger la poussière. Je le laissais sortir tout son venin ne pouvant lui répondre. Il ne m’en laissait pas le temps jusqu’à ce qu’il s’éloigne vers la fenêtre faisant tomber son jugement.

Je posais sur la grande table mes documents dans un bruit sourd. C’était à mon tour de riposter :


- Tu n’es pas mon père !!! Tu n’es pas mon frère !!! Tu n’es pas mon …

Euh… stoooop! Reprend toi bon sang ! Au lieu de sortir tout et n’importe quoi. Je pris une grande respiration avant de poursuivre et faire un peu le tri dans ma tête. Je venais aussi de m’apercevoir que j’avais fait comme lui : je l’avais tutoyé.

- C’est ça !Vas-y ! Mais je t’en prie ! Enfonce-moi un peu plus ! Comme si c’était le bon moment ! Tu crois quoi Tibérius ? Que c’est facile pour moi ??
Oui, j’ai le sourire, parfait masque que je porte depuis des semaines. Je mets en ordre ma vie parce que je sais que je ne reviendrai plus ! Apparemment je suis bonne comédienne et toi, tu n’es pas capable de regarder plus loin que ça !


Mes deux mains à plat sur le bureau se refermèrent en deux poings crispés par ma colère et ma déception de le voir se comporter ainsi.

- J’ai tenté de dissuader le Sénat d’envoyer ce foutu corps expéditionnaire mais depuis la victoire de Minerve, c’est l’effervescence de toute part ! Je suis une femme politique mais aussi une guerrière ! Je me jette dans la gueule du lion tout en sachant ce qui m’attend.
Parfois, je me dis que j’aimerai être à la place de tous ces soldats qui ne savent rien.
Je vois ma vie s’égrener heure après heure, jour après jour sans pouvoir rien faire de plus !
Et tu crois que je prends cela pour une plaisanterie ???
A aucun moment tu t’es mis une seconde à ma place !



La porte s’ouvrit sans mon autorisation, Caeso venait d’apparaitre avec un plateau à la main : dessus était disposé une carafe d’eau, deux gobelets et un petit vase empli de fleurs de jasmin. Oh non ! Ce n’était pas vraiment le moment.

- Caeso, tu sors, s’il te plait !

- Bien Dame Veturia. Si vous avez un problème, je ne suis pas loin.

Elle referma la porte derrière elle, et je repris le cours de notre échange pour éviter à Tibérius qu’il ne s’attarde un peu trop sur les fleurs. Je fis le tour de la table pour le rejoindre et me mettre face à lui.

- C’est vrai ça !...Pourquoi tu perds ton temps avec moi ?
A ce que je vois … certaines choses ne peuvent changer…


Je mordillais ma lèvre parce que mes mots étaient quasiment les mêmes que ceux que j’avais prononcés sur le pont de Vénus avant de m’enfuir, lui tournant le dos.

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Re: [E3]Le destin mêle les cartes et nous jouons [Pv Tibériu

Messagepar Tiberius le 16 Septembre 2012, 20:33

Elle avait raison, je n’étais ni son père, ni son frère, ni son mari, ni son amant, ni son ami, ni son grand-prêtre, ni son conseiller. Rien ne nous liait en dehors du pouvoir que nous détenions entre nos mains. Elle marquait un point, j’appréciai cette qualité. Alors, pourquoi nous disputions nous tout le temps ? Nos enfances respectives remontaient loin, surtout la mienne. Chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, en plus de m’exaspérer, elle marquait des points. Je l’agaçais, car chacune de mes vérités faisait grimper le score de la même façon. La colère la gagna et je fus sidéré de découvrir qu’elle savait courir à une mort certaine. Je méprisai ce code de l’honneur militaire qui faisait accepter aux soldats de mourir sur un ordre stupide.

J’allais riposter, l’attaquer sur sa certitude quant aux questions que je me posais ou non. Mais Caeso nous interrompit. Je détestai les esclaves indisciplinés, il me rappelait trop mes défauts.

- Bien Dame Veturia. Si vous avez un problème, je ne suis pas loin.
- Dehors, on t’a dit !


Elle referma la porte. Je la rouvris et lança en manquant de discrétion.

- Surveille plutôt les oreilles de ces murs, Servia.

Mon pied referma avec violence la porte. Les tableaux au mur en tremblèrent. J’avais vu les fleurs de jasmin, mais la colère m’occulta de ce détail important. Camila allait me reprocher de parler ainsi à Caeso, je lui coupai la parole.

- Ton vote n’a rien changé, en effet...

Je faisais référence à son vote sur le corps expéditionnaire. Camila se distingua comme la seule sénatrice des rang de Minerve à refuser la constitution du corps expéditionnaire.

- C’est vrai ça !...Pourquoi tu perds ton temps avec moi ? A ce que je vois … certaines choses ne peuvent changer…
- Pourquoi ?


Merde, il fallait que je me sorte de ce mauvais pas.

- Parce que tu es la seule sénatrice à avoir assez couilles pour dire non à ce corps expéditionnaire. Enfin façon de parler, je n’aime pas les hommes entre mes cuisses. Mais franchement, Noctua, rien ne t’obligeait à t’enrôler ensuite. Je peux comprendre cette dévotion de ta soeur. Elle cherche constamment l’assentiment de votre père. Mais toi ? Quelle mouche t’a piqué, bordel ?

Certaines choses ne peuvent changer. Je penchai la tête sur le côté et remarqua le jasmin blanc. Je me retournai vers la porte et fus conforté dans l’idée que Caeso m’avait embrassé sur le Pont de Venus. Les androïdes éprouvaient des sentiments, Venus entendait leur prière et je je les oubliais. Je le savais, je n’oubliais pas mes crimes. J’avais choisi de privilégier la destitution de Mettius. Et je ne ressentais rien pour Caeso.

- Pourquoi t’es-tu enrôlée ? Pour ta soeur ? Sauf ton respect, s’il y en une qui doit revenir, ce sera elle. Elle a tellement de colère en elle que la Mort elle-même n’ose l’approcher. Mais toi ? Tu n’as pas son niveau.

Je remettais clairement en cause son art guerrier. Le comparer à l’exceptionnel niveau d’Aquila tempérait mes propos. Cela ne pouvait que l’inciter à me prouver le contraire et je ne voulais pas cela. Je m’écartai d’elle pour m’apaiser. La colère ne pourrait que la conforter dans son choix.

Mes yeux devinrent noir à nouveau. J’observai les effluves d’Orgone à travers les murs. Je vis Caeso qui faisait une ronde autour de la pièce, je n’oubliai ni le sol, ni le plafond. Personne ne nous écoutait. Normalement, je devais présenter mes excuses pour mon comportement, mais sa survie m’importait trop. Elle avait tort. J’avais raison. Aucun argument ne me ferait changer d'avis. J'étais obtus !
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Re: [E3]Le destin mêle les cartes et nous jouons [Pv Tibériu

Messagepar Camila le 16 Septembre 2012, 22:10

L’entrée de Caeso, indépendante de ma volonté, suscita autant en Tibérius qu’en moi une certaine irritation. Je savais que mon androïde ne prendrait pas ombrage de mes paroles mais de celles du grand prêtre…ça c’était une toute autre chose plus délicate. Caeso avait son caractère, assez enflammé comme le mien. Et lorsque je le vis ouvrir la porte pour l’apostropher dans le couloir, je levais les yeux au ciel, bougeant ma tête de droite à gauche dans un long soupir. Mais j’avais là un vrai gamin, quoi !! Croisant mes bras, j’attendais qu’il veuille bien refermer cette porte. Pour la discrétion, on pouvait repasser par contre ! Il revint vers moi, j’allais lui dire ma façon de penser mais il me coupa l’herbe sous le pied, m’expliquant que mon vote au Sénat n’avait rien changé.

- Merci du scoop…comme si je ne le savais pas !

Enervée ? Moi ? Mais non voyons, quelle idée ! Pour le reste de son petit laïus, je ne savais pas si je devais prendre cela pour un compliment ou pas. Lui coller une gifle ou bien me retenir. Pourquoi me parlait-il de ma demi-sœur ? Qu’est- ce qu’elle venait faire dans notre conversation ?

- Laisse Aquila de côté, s’il te plait. Ce n’est pas une question de savoir quelle mouche m’a piquée. Bien que je me sois opposée à la constitution de ce corps expéditionnaire, j’ai aussi un honneur à défendre, un devoir en tant que sénatrice, en tant que femme politique qui défend ses idéaux, en tant qu’adepte de Minerve, en tant que guerrière. Nous ne sommes pas tout le temps maitres de notre destin. Il faut apprendre à composer avec.

Je venais de m’apercevoir le regard qu’il porta sur le jasmin blanc posé sur la table derrière moi. Pour le moment, il ne paraissait pas faire le rapprochement entre les fleurs, mes paroles et la nuit sur le pont après les nominations. Finalement, je devais être une bonne comédienne. Dommage de ne pas l’avoir su plus tôt, j’aurai pu me perfectionner dans ce domaine.

- Je ne me suis pas enrôlée. Certains sénateurs du temple de Minerve ont été invités à représenter la déesse pour cette opération militaire. Et Oh grâce à toi, c’est d’ailleurs ce qu’on m’a fait deviner à grands mots, puisque j’ai été sauvée par le grand prêtre Tibérius, alors que je n’aurai pas dû être réélue, c’était une manière de remercier les présages divins !

Super ! Quel coup bas de me démontrer avec le sourire que je n’ai pas le niveau de ma sœur. Même là, il fallait qu’il soit blessant. Qu’est- ce que je pouvais être pathétique quand je repensais à toutes les confidences absurdes que j’avais pu faire à Caeso sur mes sentiments vis-à-vis de cet homme.

- ça me fait une belle jambe toutes tes BELLES paroles !
Contente de savoir que j’ai assez de…
-couilles restons quand même plus féminine- … d’aplomb pour avoir une certaine valeur à tes yeux !

La colère couvait en moi alors que je tentais de freiner mes pulsions de l’envoyer balader. Il s’éloigna, l’observant se reculer. Je fronçais les sourcils à ses yeux qui changèrent de couleur. Un noir sombre et souverain. Bien que je le savais doter de puissants pouvoirs, je n’avais jamais eu à faire à l’un d’eux. Je ne l’avais jamais vu utiliser ses dons devant moi. Que pouvait-il bien faire ?

Et maintenant ? Je le foutais hors de cette pièce ? Ce qui serait la meilleure des solutions tant pour mon esprit que pour ma sérénité.


- Je me fous de savoir ce que tu penses sur mes compétences de guerrière ou pas. Mais je partirai dans une semaine. – Non pas vraiment, c’était même blessant mais à l’heure d’aujourd’hui, il n’y avait plus rien à ajouter–Au moins si je ne reviens pas, tu seras enfin tranquille. Tu n’auras plus la sénatrice Veturia sur le dos, ni encore moins toutes ces prises de becs incessants !

Mentir, encore et encore. Dans sept nuits, je ne serai plus là. Alors pourquoi, ça ne serait pas plus simple de vider mon sac ? Parce qu’il serait bien capable de me rire au nez tel que je le connaissais. Et les regrets dans tout cela ? Je déroulais un parchemin que j’avais soigneusement écrit,…Mon testament, … revenant à ses côtés pour le lui présenter.

- Mes parents auront une part de mon héritage. Aquila, ce n’est même pas la peine que je la couche sur mon testament. Caeso sera récupérée par un ami, Caecilius. Elle aura quelques objets qui lui reviendront. Lui aussi.
Tu hériteras de ma demeure et de tout le reste de mes affaires personnelles.


Je n’étais pas fataliste.
J’étais réaliste.

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Re: [E3]Le destin mêle les cartes et nous jouons [Pv Tibériu

Messagepar Tiberius le 21 Septembre 2012, 00:50

Chacune de ses paroles accentuait ces sentiments de colère et de haine. La colère se tournait clairement vers Camila. Mais ma haine s’adressait au Sénat, à Mettius et à moi-même. D’une manière plus ou moins importante, nous trois portions la responsabilité de son engagement dans le corps. Mais la colère restait là, nouée entre ma gorge et mon estomac, trop intense pour que je rassure Camila. Et puis à quoi bon la rassurer. Ce n’était pas une cruche et je ne voulais pas me moquer d’elle. Elle allait mourir et elle n’aurait même pas droit à des funérailles. Je n’aurai même pas son corps pour la pleurer. Quel égoïste, je faisais de penser à moi en pareille circonstance !

Mais était-ce vraiment ce qu’elle pensait ? Elle croyait que j’allais sauter de joie parce qu’elle allait claquer ? J’avais envie de l’emplâtrer dans le mur quand elle dit cela. Et elle m’asséna le coup de grâce à me jeter son testament à la figure. Bon ok, elle se contentait de me le montrer. Je lui pris doucement des mains et le relus. Je ne pouvais pas la laisser ainsi. J’étais grand prêtre et techniquement les testaments pouvaient m’être adressé même si la tradition préconisait qu’il soit remis aux prêtres de Minerve. L’ayant réélu, on me croirait quand je dirais qu’elle est venue me confier son testament. Je le mémorisai, l’apprenais par coeur, sans oublier le moindre détail et le gardai en main.

-- Qui d’autres que tes ennemis insisteraient pour que tu partes ?

Et qui d’autres que ceux qui t’aiment insisteraient pour te garder ici ? Je ne le dirais pas. Trop de colère. Mais je le pensais si fort.

-- Et non je ne me fous pas de tes compétences de guerrières. Je ne m’en fous pas, je les déteste en réalité. A cause de ce foutu honneur militaire, tu te jettes dans le piège de tes ennemis. Tu déranges Grande Gueule. C’est pour cela qu’ils te demandent de suivre le corps. Et puis, je suis un homme, j’aime avoir le dessus sur une femme.

J’essayais de mettre de l’humour, je n’y parvenais guère. Je pris le parchemin et le déchirai sous ses yeux.

-- Ta maison, je n’en veux pas.

Oh non je n’en voulais pas. Si elle mourrait j’emménagerai chez elle. Mais ça, elle ne le saurait jamais, mais je ne voulais pas qu’elle meurt.

-- Alors désolé ma vieille, va falloir que tu ramènes ton petit cul du désert. T’as plus le choix.

Je déchirai son testament pour la provoquer, lui donner la rage de revenir. Mais je me promettais de veiller à ce que la moindre de ses volontés soient respectées. En confetti, le testament se répandit dans la salle. Je l’écartai du bras pour passer et posai ma main sur la poignée de portes.

Ne quitte jamais fâcher ceux que tu aimes. La mort pourrait vous saisir à ce moment là. Ce dicton me revint en tête. Je baissai la tête.

Camila... je sortis de ma besace des documents et les lui tendis. Ce sont des plans vers une carrière. Je... tout est expliqué... Melina avait fait des doubles des documents de Sertorius. J’en avais donné un exemplaire à Valentina pour son époux Caius. Et j’en donnais un autre exemplaire à Camila pour l’aider du mieux que je pouvais.

Et évite de donner des aigreurs d’estomac aux scorpions, tu me feras plaisir. C’était la seule façon que j’avais pour la supplier de ne pas se laisser bouffer. Je ne croyais pas en la réussite du corps. Je voulais la regarder, mais les larmes mouillaient mes yeux. Je sortis et claquai la porte derrière moi, mais dehors, je tombai sur Caeso. Je l’avais oubliée celle-ci.

Sympa le jasmin blanc !

Je poursuivais dans le couloir pour qu’elle ne découvre pas mes larmes. Seulement, elle les avait vues.
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Re: [E3]Le destin mêle les cartes et nous jouons [Pv Tibériu

Messagepar Camila le 21 Septembre 2012, 22:35

- Je sais très bien que j’ai plus d’ennemis que d’amis. Qu’au moment où je me suis opposée toute seule à ce corps expéditionnaire, la liste à sensiblement augmentée.

Je plongeais mes yeux dans les siens pour le scruter, pour comprendre d’où lui venait cette colère qui paraissait cacher autre chose dont je ne comprenais pas la signification. Mon parchemin où j’avais couché soigneusement mes désirs et mes consignes vola en petits confettis dans la salle. Je n’étais même plus en colère. J’étais même lassée de tout ce jeu entre nous surtout dans de pareilles conditions pour moi. Il partait. Voilà encore où nous menait une telle conversation. Mais avant d’ouvrir les portes, il se retourna sortant de sa besace des papiers.

Je détaillais avec attention les documents qu’il m’avait remis, plans d’une carrière et de routes qui pourraient m’aider durant l’expédition hors des murs de Rome. Nous aider tous. Et avant que je puisse le remercier, Tibérius avait déjà claqué la porte dans son dos, me laissant toute seule. En quelques fractions de secondes, une tonne de réflexions passa dans mon esprit. Et si c’était notre dernier échange ? Si c’était la dernière fois que je le voyais ? S’il ne venait pas au moment du départ corps expéditionnaire ? Je me souvenais des paroles que je lui avais dites sur le pont de Vénus : « Si vous n’aviez qu’une nuit à vivre…Qu’aimeriez-vous faire pour ne jamais rien regretter ? ». Je posais les plans sur la grande table, sortant en trombe sur les pas du grand prêtre, tombant nez à nez avec Caeso qui me remit entre mes mains, une petite bourse en tissu.


- On est venu vous livrer ceci. C’était ce que vous attendiez, Dame Veturia.

- Oui…Mais c’est peut-être un peu trop tard, maintenant.

- Il a emprunté ce couloir. Allez-y !

Un sourire pour mon androïde, pour mon amie et je courrai dans cette direction, tenant dans une main cette bourse, de l’autre relevant les pans de ma longue robe pour éviter que le tissu ne freine ma course. A l’intersection de deux couloirs, je m’arrêtais. La silhouette de Tibérius avait disparu. Du moins, je le croyais avant de voir son ombre contre un mur se refléter. Je me lançais à sa poursuite avant de me faire arrêter par deux sénateurs dont j’attendais la venue pour discuter de certains détails avant mon départ. Je ne pouvais les négliger mais ma priorité ce n’était pas eux en cet instant.

- Sénatrice Veturia.

- Sénateur Tentrius, Sénateur Volgus, je suis heureuse de vous voir et je …

- Dame Veturia, je vais accompagner Messieurs les Sénateurs dans la grande salle. Si vous voulez bien me suivre. La Sénatrice vous rejoindra.

Les deux hommes suivirent Caeso sans ajouter de mots supplémentaires. Je remerciais silencieuse celle sur qui je pouvais compter à tout moment. J’avais perdu de terribles et précieuses secondes pour rattraper Tibérius. Il serait peut-être trop tard. Pourtant, je ne pouvais me résigner. Je tournais sur ma droite, longeant encore un autre couloir. Le hasard faisait bien les choses : il venait de saluer un sénateur et cela avait ralenti ses pas. Une fois que ce dernier disparu et avant qu’il ne reprenne sa marche…

- Tibérius !
Attend !


Je fis en sorte de bloquer son avancée et de me poster devant lui de toute ma hauteur. Les lueurs des torches qui éclairaient les grands couloirs du Sénat, me donnèrent une certaine vision de son visage, et un instant j’eus l’impression de voir des larmes voiler ses yeux. J’hésitai avant de prendre sa main, sans ajouter un mot, en un geste lent et tendre à la fois, et de déposer dans sa paume cette petite bourse en tissu. Lorsqu’il l’ouvrirait, il pourrait y découvrir une fleur de jasmin qui avait été trempée dans de l’or. Les pétales délicats scintillaient. La fleur avait été travaillée avec précision pour en faire un médaillon suspendu à une chaine. Partir sans lui dire ce qui couvait en moi depuis très longtemps n’était peut-être pas la meilleure des idées. J’avais une certaine fierté, et me dévoiler aussi simplement, aussi vite, cela ne me correspondait pas. J’allais à une mort certaine. Tibérius serait mon ancre pour revenir vivante. Bien sûr, il ne le saurait pas. A aucun moment, il ne saurait que chacune de mes pensées seraient pour lui. On dit que souvent il n’y a pas besoin de mots, que tout peut être dit avec le regard

- Si vous n’aviez qu’une nuit à vivre…Qu’aimeriez-vous faire pour ne jamais rien regretter ?

Même phrase que cette nuit sur le pont de Vénus durant la fête qui avait suivi les élections. Mais je ne laissais pas le temps à Tibérius de comprendre, d’assimiler mes mots, de faire le lien avec ce qui c’était passé deux semaines auparavant.

- Sénatrice Véturia ???!!!

Une voix, un écho résonna au loin derrière Tibérius. Je voyais cette ombre avancer vers nous. Nous ne serions plus longtemps bien seuls. Alors ma main se leva doucement caressant sa nuque, provoquant le rapprochement de nos deux corps. Je me hissais pour atteindre ses lèvres. Mon baiser n’aurait pas le gout de malte mais il serait à même de reconnaitre la similitude de tout ceci. Baiser éphémère pourtant passionné avant que je ne le libère juste au moment où un androïde du Sénat vint à ma rencontre. Je contournais Tibérius, effleurant son bras, lui murmurant …

- Merci pour tout.

Et je rejoignis le serviteur …

Merci à Lia pour le Kit ♥
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Re: [E3]Le destin mêle les cartes et nous jouons [Pv Tibériu

Messagepar Tiberius le 26 Septembre 2012, 20:55

Je n’avais pas envie de m’arrêter encore moins qu’elle me tutoie en public. Elle n’allait pas se foutre des assassins sur le dos. Si un sénateur entendait de tels mots entre elle et moi, il en conclurait rapidement à une liaison et elle s’ajouterait à la liste de Mettius. En même temps pourquoi m’en faisais-je, elle s’était déjà condamnée toute seule. Je l’observai, je la toisai même recouvrant une colère de façade. Malheureusement pour nous, j’avais appris à jouer la comédie et il était difficile de connaître mes sentiments. Elle me tendit la fleur de jasmin en or.

-- Tu remercieras Caeso mais...
-- Si vous n’aviez qu’une nuit à vivre… Qu’aimeriez-vous faire pour ne jamais rien regretter ?

Elle pourra se vanter de m’avoir volé toute répartie. Je restai coi en entendant cette phrase. Caeso lui avait rapporté notre petite aventure ? Je compris ma stupidité en goûtant ses lèvres. Leur goût sans malte était différent, mais le baiser fut le même. Je compris mon erreur trop tard, elle partait déjà.

Je la regardai partir et tourner à l’angle du couloir alors qu’une ombre approchait. Je m’assurai qu’aucun témoin n’avait pu voir ce baiser qu’elle m’avait volé. Trop orgueilleux, je n’avais pas réagi à son baiser, je l’avais laissée filer sans dire un mot. Je fis demi-tour et la laissai à ce Sénat qui me privait une nouvelle fois d’elle. Je m’en voulais autant que je lui en voulais.

-- Quel con !
-- Tu l’as dit
-- Oui bah n’en rajoute pas !
-- Tu sais que je fais trébucher mes adeptes qui se permettent de me tutoyer
-- Oui, mais moi je suis différent et puis c’est toi qui a commencé.
-- Sale gosse !

J’arrivai vers un garde qui me prenait pour un fou à parler seul et quittai le Sénat. Il sourit en coin en me regardant de haut sous ses atours de garde prétorien.

-- Prélat Mettius, enchanté de vous voir ici !

Le prétorien se mit instantanément au garde à vous, claquant ses cuissardes l’une contre l’autre. Pile quand je passais, le sénateur qui approchait fut surpris par ce salut. Non, Mettius n’était pas là. Je fis un clin d’oeil à cet imbécile en passant devant lui. Je déteste l’armée. À cause d’elle, je serai le premier homme veuf non marié.

Je devais changer mes plans et improviser. Je ne pouvais pas la laisser crever dans le désert. Je ne pouvais pas me laisser assassiner en son absence. Ma dernière réelle prière remontait à des décennies aujourd’hui. Je me rendis au temple et m’approchai de ma statue. Il s’agissait de la statue dans les bras de laquelle Venus m’avait donné le sein pour me ne nourrir. Privilège de Grand-Prêtre, je demandai à tout le monde de sortir de la pièce. Je m’agenouillai et posai un genou à terre.

-- Ô Venus, protégez-la !

Je cédai, mon deuxième genou tomba à terre et des larmes ne cessèrent de couler de mes yeux. Je retenai mes larmes autant que possible, mais mes efforts furent vains. J’entendis la porte s’ouvrir derrière moi. Quelqu’un entrait dans la salle de prière. Mes yeux devinrent noir de jais, je refusai qu’on devine mes larmes dans mes yeux rougeoyants. J’essuyai mes larmes et me retournait pour m’exclamer :

-- On ne vous a jamais appris à obéi...
-- Pas même Jupiter ! Sa Voix se fit plus forte que la mienne...

La lumière d’Orgone fut si intense, la douleur si forte que je refermais les yeux sur cette apparition. Bon sang, est-ce que... je sombrai dans l’inconscience...

Je me réveillai quelques heures plus tard, une prêtresse m’appelait par mon prénom. J’ouvris les yeux et me relevai titubant.

-- J’entre ! lança-t-elle avant d’ouvrir la porte Ça fait des heures que vous priez, j’étais inquiète... je suis désolée.
-- Tout va bien, j’ai... fini...
-- Il est joli votre tatouage sur votre bras !
-- Quel tatouage ?
-- Eh bien celui de votre bras là !

Je regardais mon bras et découvris un tatouage tribale qui ceignait mon biceps.
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