par Maximus le 12 Septembre 2012, 13:02
Le sommeil gagna rapidement le colosse et il ne se rendit nullement compte de l’absence de Vita. Mais la nuit a été quelque peu agitée. La statue de Sibylla s’est animée. Au lieu de voir l’ancienne représentation de Pluton porter Proserpine, c’est lui qui kidnappe une jeune femme élancée et svelte. Il n’a jamais vu cette femme. La statue semble immobile. Dans son rêve, la statue de Minerve est toujours présente, mais la statue affiche le visage de Sibylla. Il voit également Vita faire tomber la statue qui se brise en une multitude de cristaux.
Maximus ouvrit les yeux et remarqua l’absence de Vita. Il s’assit et s’étira avec précaution. Pourtant il ne souffrait plus du dos. Il sourit et jeta un coup d’oeil vers la pièce de vie. Il remarqua l’ombre de Vita se mouvoir. Il s’habituait rapidement et agréablement à sa présence. Il repensa à la soirée de la veille et se demandait comment réagir, comment aborder cet épineux sujet. Il se leva et fit sa toilette veillant à se raser parfaitement la barbe et le crâne. Il chercha une toge, mais il se ravisa. Il enfila sa tenue d’apparât à l’exception du plastron et du haut aux rouges couleurs de Rome. Il avait subi de violents coups durant les joutes. Mais il n’y paraissait plus. Maximus avait parfaitement rénové son armure.
Alors qu’il posait le plastron sur le lit, Vita pointa son nez par l’embrasure de la porte. Sa beauté et son sourire éclairèrent la chambre. Elle ne lui en voulait apparemment pas. Il la rejoint et la remercia d’un simple mot en constatant qu’elle avait préparé le petit-déjeuner. Mais il ne resta pas dans la pièce. Il descendit immédiatement à la forge se contentant d’un simple : « Je reviens ».
Quelques secondes plus tôt, il remonta avec une plaque de métal et le fameux paquet. Il avait remarqué que Vita avait touché le brasier, mais ne dit rien. Il débarrassa le petit-déjeuner, posant tout sur la plaque improvisée en plateau. Vita semblait surprise, il lui sourit pour la rassurer. En touchant la coupelle, il comprit d’où venait l’odeur de fleurs. L’attention le toucha et il appréciait que Vita prenne ses aises dans l’appartement. Il n’avait pas compris qu’elle avait fait cela pour lui, il pensait qu’elle voulait apporter une discrète touche féminine au lieu. Torse nu, Il porta le tout sur la terrasse du balcon. Il n’y avait quasiment personne dans la rue et la fraîcheur matinale lui plaisait. C’était un moment de calme qu’il avait délaissé depuis l’arrivée de l’esclave.
Il revint vers Vita toujours dans la pièce de vie. Il se pencha vers elle et lui fit une bise sur la joue.
Je ne sais pas comment te dire bonjour, Vita.
Il toucha la matière du kimono du revers des doigts.
Tu es une très belle femme... il hésita ... et j’ai bon goût en matière de kimono.
Il ponctua sa phrase d’un petit rire expliquant qu’il était difficile de la regarder dans les yeux.
Par contre, je vais te demander de le refermer.
Il prit lui-même les pans du kimono pour bien les croiser. «Bien» signifie parfaitement. Il ne le ferma pas comme une none l’aurait fait, il ne le ferma pas comme un de ses anciens clients auraient fait, si tant est qu’il l’eut fermé. Il noua la ceinture lui-même et hésita à déposer un autre baiser. Il s’abtint.
Viens avec moi sur la terrasse, j’ai envie de discuter avec toi ![b]
L’usage de l’impératif était rare chez Maximus. Les mots avaient néanmoins été prononcés avec douceur. Comme un homme galant le ferait avec sa compagne, il tira la chaise pour qu’elle s’assied avant de prendre place face à elle. Elle s’inquiéta de sa nuit. Maximus la rassura encore une fois, inconscient qu’elle avait découché pour lui préparer cette essence qui embaumait même la terrasse.
[b]Aujourd’hui, j’ai la réunion hebdomadaire au Tribunal. Elle sera courte, mais il est probable que certains Consuls m’invitent à déjeuner avec eux. Je rentrerai en début d’après-midi.
Maximus voulait présenter sa démission du poste de Consul, il s’attendait à ce que certains veuillent en parler autour d’un repas. Il avait prit cette décision, car sa rencontre avec Vita l’avait marqué. Il ne voulait plus réinitialiser d’androïdes. Il ignorait encore que sa demande serait rejetée. Il ignorait que sa route croiserait celle de Votum, il ignorait qu’il rentrerait très tard et il ignorait surtout que Votum allait le conforter dans l’idée qu’il fallait des Consuls et sévirent vis à vis de la rébellion.
J’aimerai que les choses soient claires sur ta place ici, tes attributions, tes droits, tes devoirs et tes interdits. Seul son sourire était rassurant. Voilà... Je t’ai acheté pour soigner mon dos. Cela fait partie de tes devoirs. Pour le ménage, chacun a le devoir de ranger ses propres affaires. Mais ce sont là tes seuls devoirs. Si l’un de nous d’eux est débordé, l’autre peut toujours l’aider. Au niveau des interdits, je t’interdis de prendre des commandes sans ma présence. Tu n’es pas encore assez compétente pour savoir ce que je peux accepter ou non. Pour le travail de la forge, je voudrais que tu ouvres ceci.
Il lui tendit le fameux paquet. Il contenait une tenue de travail complète pour Vita. Sa couleur était noir et le tissus de meilleur qualité que bien des vêtements. En fait, il s’agissait du même tissus que celui de Maximus. Seule différence, elle avait des gants. Une broderie de quatre lettres ornait chaque vêtement. Quand elle l’ouvrit, il lui lut les lettres : V I T A.
J’ai besoin d’un assistant à la forge avec toutes ses commandes. Et j’apprécie ta présence à mes côtés. Alors je tiens à te proposer cet emploi en premier. Si tu le souhaites, ce travail est pour toi. Je te paierai le salaire normal d’un assistant. Ni plus, ni moins. C’est très peu. Pour le reste, tu es libre de faire ce que tu veux. Pour tout le reste.
Maximus tenait à être très clair sur ses obligations sexuelles envers lui.
Mes devoirs maintenant. Je suis ton maître, je veillerai donc sur toi. Tout ce qui est en rapport avec ta santé, enfin ta … maintenance, je le paierai bien évidemment. Je t’apporte également ma protection. Soyons clairs, je t’interdis d’accepter les coucheries avec quelqu’un d’autres. Sauf si tu le désires, évidemment, cela ne regarde que toi. Si un homme te manque de respect, dis-lui bien que tu as ordre de me rapporter tout agissement incorrect.
Bref, pour aujourd’hui, si tu acceptes ce poste, je te demande de rallumer le feu pour le début d’après-midi et d’être présente. D’ici là, tu es libre.
Libre ! Quel mot dans la bouche d’un Consul ! Il but et regarda Vita. Son regard glissa sur ses seins à peine voilés.
Désolé, tu es vraiment attirante... Je … Dis-moi, tu as des questions ?