[E3](Terminé) Quand le temps suspend son vol [Caecilius]

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[E3](Terminé) Quand le temps suspend son vol [Caecilius]

Messagepar Camila le 10 Septembre 2012, 13:48

Dernière édition par Camila le 09 Octobre 2012, 18:30, édité 2 fois.

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Re: [E3] Quand le temps suspend son vol [Pv Caecilius]

Messagepar Caecilius le 10 Septembre 2012, 19:48

Les jeux du Colisée ? Très peu pour moi. Je ne voyais de toute façon rien et en prime dans le brouhaha incessante de la foule je ne pouvais même pas suivre ce qui se passait avec mes oreilles. Alors je restais gentiment chez moi et j’attendais le lendemain que les résultats me parviennent aux oreilles, évidemment j’avais souvent les résultats avant l’heure puisque tout le monde en discutait en rentrant chez soi. Je n’étais pas particulièrement impliqué dans la politique, bien entendu je m’y impliquais assez pour savoir qui était choisis, quel Dieu emportait le plus de suffrages, mais là n’était pas tout ce qui m’importait cette fois. Non il y avait bien quelque chose qui m’importait plus que le reste, cela concernait une femme. Evitez de penser « évidemment ! » car je suis parfaitement conscient qu’il y a une femme, après tout, n’y a-t-il pas toujours une femme ? Son nom est Camila Veturia et elle est peut-être bien la femme pour laquelle je ne devrai pas avoir le genre de sentiments que je lui porte. Seulement voilà, dans ma cécité et le fait qu’elle me dérangeait visiblement moins qu’elle dérangeait les voyants, mes amis se comptaient sur les doigts d’une main et Camila faisait parti de ceux-là presque depuis les premiers instants. Il faut dire qu’elle avait su entrer dans ma vie avec un courage certain et un tonus vraiment surprenant et émerveillant. Je n’ai pas souvent regretté de ne pas pouvoir voir mais elle avait réussis le pari un peu fou de me faire regretter de ne pas être doué de la vue. Non pas que parce que je l’imagine une femme d’une beauté sublime mais tout simplement parce que lorsqu’elle est entrée dans ma vie, c’était pour me défendre, une arme à la main, de voleurs qui avaient visiblement trouvé une proie assez aisée à attaquer à leur goût. En condition, après avoir touché quelqu’un qui regardera un combat, je savais me défendre, mais quand trois hommes me tombent dessus sans crier « gare », je me retrouve pris au dépourvu et bien incapable de me défendre. Elle l’avait fait, elle m’avait protégée et m’avait rendue ma bourse alors que je lui étais un inconnu complet.

Cela m’avait suffis pour savoir que je l’appréciais déjà. Je n’avais eu besoin que de l’entendre bouger pour comprendre qu’elle portait une tenue de combat, visiblement elle était une habituée de ce genre d’exercice et s’y entrainait. Elle était de loin pas le genre de femmes qui me viendraient habituellement en aide. Bien incapable de savoir qui elle était, je l’avais écoutée se présenter comme étant Camila, sans un mot de plus ou sans me dire son nom. Alors je l’avais vue comme une femme de la cité, une femme parmi tant d’autres à ceci près qu’elle m’avait protégée et défendue, qu’elle était déjà pour moi une amie et que je l’appréciais. Toutefois ma surprise fut bien grande quand quelques temps plus tard nos chemins furent appelés à se croiser à nouveau. Et cette fois le moment devait trahir la vérité de sa personne, loin d’être une femme ordinaire, elle était Camila Veturia, pas une femme comme une autre, non elle avait eu trois mandats, elle était une femme connue et respectée. Gêné de ne l’avoir reconnu, je ne su pas vraiment comment venir l’aborder et lui parler, mes yeux pour cela étaient traitres de ne pas voir, je ne pouvais reconnaître les gens pour les avoir aperçus un jour, il me fallait les avoir côtoyés, leurs avoir parlé, avoir sentis leur odeur, entendu le son de leur voix. Je n’avais eu aucune chance de la reconnaître ce jour-là, pas plus que j’en aurai eu ce soir-là si ça n’avait été d’un homme qui l’avait appelé par son nom. Pourtant loin de s’embarrasser de mon ignorance d’alors, elle était revenue vers moi et nous avions discuté. De plus en plus souvent, elle s’ouvrait à moi et moi à elle, elle est l’une des rares à savoir ce qui est arrivé à mon frère, cela la rend véritablement incroyable à mes yeux. Une amitié s’est tissée, un véritable lien de confiance, nous nous trouvons parfois pour discuter, simplement pour soulager nos coeurs.

Il est pourtant sur mon coeur une confession que je ne peux lui faire. Une femme forte comme elle serait sans doute mal perçue à se voir entichée d’un aveugle incapable de se défendre par lui-même. Elle avait une position à défendre, une position importante et malheureusement son mandat avait été reconduit une fois de plus. Si elle n’avait plus été cette femme importante, alors sans doute aurai-je eu mes chance, sans doute aurais-je pu tenter le fol espoir de lui avouer ce que je ressens, mais je ne le peux. Je ne le dois pas. Cela n’a rien d’agréable de garder cela sur le coeur, plus encore qu’elle m’a confessée être perdu quand à cet homme, Tiberius. Difficile de dire que j’ignorais qui il est. Loin d’être aveugle, un homme en forme et qui savait visiblement y faire avec la cité pour pouvoir placer certaines personnes comme par exemple la belle Camila. Je me devais donc de rester au secret, et cela n’était jamais plus facile qu’en restant chez moi au milieu de ce petit jardin que j’aimais tant.

En ce début de soirée, j’y étais d’ailleurs divinement bien, mes pensées s’éloignaient ainsi que ce que je ressentais en mon coeur. Allongé dans l’herbe, je fermais les yeux bien que ce fut inutile et j’écoutais le chant des oiseaux, le pas de quelques passants dans le lointain, le bruit du vent qui me porte une odeur familière, puis le bruit de quelqu’un qui approche de moi. Je me relève, quittant l’ombre de l’arbre pour me mettre en direction des pas. Sa voix me fait sourire, sa présence est toujours aussi agréable. Je la sens approcher, en confiance avec elle, je n’ai aucun problème à la sentir me déposer un baiser sur la joue. Je lui adresse un sourire désormais que je sais où elle se trouve :


- J’ai toujours du temps pour une Sénatrice de la Cité.

Ma façon de lui dire que les rumeurs vont très vites et que je suis déjà au courant :

- Toutes mes félicitations pour ce succès.

J’étais sincère et vraiment enthousiaste, elle était une sénatrice talentueuse, d’ailleurs je devais bien dire que l’imaginer en guerrière aussi talentueuse que sénatrice était quelque chose d’amusant :

- Cela dit, je dois bien avouer ne pas avoir prévu de recevoir de la visite, je crains de ne pas avoir cuisiné non plus, mais je suis assez talentueux pour improviser quelque chose. Je dois avoir largement de quoi faire. Pas question de te laisser partir le ventre vide, surtout pas si tu viens me faire l’honneur de diner avec moi. D’ailleurs, maintenant que nous savons que tu es toujours sénatrice, je ne devrai pas te vouvoyer et t’appeler Sénatrice Veturia ?

Je me moquais doucement, la taquinant, bien conscient que nous étions loin de ce genre de comportements.
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Re: [E3] Quand le temps suspend son vol [Pv Caecilius]

Messagepar Camila le 12 Septembre 2012, 12:22

Bientôt le Sénat se tiendrait dans toute sa splendeur, dans toute sa puissance pour voter la date exacte de l’expédition militaire hors de nos frontières. Ma nomination pour un quatrième mandat avait un gout de cendre dans ma bouche. En fait depuis la terrible vérité que Tibérius m’avait révélée au sujet de cette opération suicide et son véritable but. Sénatrice ou pas, j’aurai pris les armes. Mon statut de femme politique de la cité ne me mettait pas à l’abri d’une telle folie. Enfant de Minerve, je suivrai les soldats en terres inconnues. Quel destin ironique. J’avais tout fait pour reconquérir ma place avec ce quatrième mandat, ne pliant pas l’échine devant les idioties du grand prêtre de Vénus qui avait été franc en me choisissant moi plutôt que le neveu de notre prélat. Je devrai être heureuse. La nuit dernière avait été très particulière. Mais je n’avais aucun regret. Je ne voulais partir avec aucune trace de remords et de mélancolie. Allons ressaisis-toi Camila ! Tu dois passer tes dernières semaines avec les personnes que tu apprécies le plus, à commencer par Caecilius. Savoure chaque jour avec délicatesse, et surtout ne montre jamais ta faille. Tu es une guerrière !

Grace à mon pouvoir sur la téléportation, j’apparu très vite devant la demeure de mon ami. Je ne l’avais pas averti de ma venue, et j’espérai qu’il soit chez lui. J’avais besoin de parler mais je ne pourrai l’inquiéter. Cela ne faisait pas partie de mes desseins pour cette nuit. Je tenais par la hanse, le grand panier en osier où j’avais pris soin de placer notre petit diner. Je toquais quelques coups à sa porte mais aucun bruit n’émanait de l’intérieur. Je soupirai nerveusement, tournant sur moi-même. La maison de Caecilius était un peu comme la mienne, en retrait de la ville. Elle se mêlait aux hauteurs de Rome. Je fis le tour de la bâtisse. Derrière, il y avait un petit champ. Je connaissais sa passion pour les plantes, pour la nature et son silence bienfaisant. Et j’avais eu raison de me laisser guider par mon intuition.

Il était là. Caecilius venait de se redresser des hautes herbes. Sa silhouette se détachant de l’ombre du grand arbre. Je m’approchais de lui à grands pas tout en lui parlant pour qu’il puisse reconnaitre le son de ma voix. Un baiser sur sa joue. Une question dès plus banale.


- Merci. Mais je ne suis pas là en tant que sénatrice. Je suis là en tant qu’amie. Je retrouverai bien vite mon statut de femme politique, demain aux premières lueurs de la journée. Les prochaines semaines ne vont pas être de tout repos.
J’ai, là, juste envie de passer un agréable moment avec toi loin de l’agitation de la ville.


Mes obligations professionnelle et ma destinée reviendraient bien vite me sortir de ma bulle. Comment dire à un ami que dans un mois, je partirai mourir au combat ? Comment expliquer à tous ces gens qui m’entourent et que j’apprécie, que je ne serai plus là ? Je n’ai pas peur de la mort mais j’aurai aimé pouvoir mourir d’une toute autre manière qu’à cause des imbécilités de certains puissants de notre monde à vouloir à tout prix jeter des âmes innocentes dans le gouffre de l’enfer. Je secouais légèrement ma tête de gauche à droite pour chasser ses pensées sombres. Ne plus penser à cela… Pas ce soir.

- Ne t’inquiète pas pour tout cela. C’est d’ailleurs ma faute. Je ne t’ai pas averti de ma visite. Je voulais te faire une surprise tout en sachant que peut-être tu ne serais pas chez toi.
Alors j’ai tout prévu. Je tiens en ma main un panier en osier avec de bons petits plats que j’ai préparé rien que pour nous deux.
Donc, tu ne t’occupes de rien. Ha si ! Juste une chose.
Tu choisis l’endroit où tu veux que l’on dine : à l’intérieur ou bien ici parmi les étoiles ?


Je redressais mon visage vers la voute bleutée. Le soleil se couchait. Au loin, on pouvait apercevoir la couleur rosée qui indiquait bientôt la nuit. Un spectacle magnifique qu’il ne pouvait voir. Mais sentir le parfum des plantes, la petite brise de la nuit sur le visage, ça il pouvait s’en rendre compte.

- Me vouvoyer ? Ho mais quelle bonne idée ! Et puis tu serais à mes petits soins ?
Fais attention à toi, je suis très exigeante… Et en tout !


Je le taquinais et je ne prenais en aucun cas au sérieux ses mots ni les miens. Depuis tout ce temps, jamais il n’y avait eu un tel vouvoiement entre nous deux. Pas besoin de tout ce protocole pour se respecter. Si beaucoup usé de leur rang de sénateur, j’étais très loin de leur ressembler, une fois sortie des murs du Sénat.

- La sénatrice Veturia n’est pas là, ce soir. Il n’y a que Camila. J’espère que tu n’es pas trop déçu ?

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Re: [E3] Quand le temps suspend son vol [Pv Caecilius]

Messagepar Caecilius le 12 Septembre 2012, 18:49

Camila faisait parti de ces élus qui ne me dérangeaient jamais. Elle pourrait arriver comme un cheveu sur la soupe en plein milieu de la nuit pour simplement discuter qu’elle ne dérangerait pas. Son titre de Sénatrice n’était pas une raison pour moi de me comporter ainsi, elle aurait pu être simple femme du peuple que j’aurais eu l’exacte même attitude envers elle. Si je savais bien une chose c’est que les titres et les rangs n’importent qu’à ceux qui veulent que leur titre ou leur rang importe. A la façon dont nous nous étions rencontrés, sa façon d’être venue me défendre et d’ensuite s’être simplement présentée comme une femme ordinaire, j’avais compris que son titre n’était pas quelque chose dont elle cherchait à se vanter en toute heure et tout instant et en un sens je pouvais le comprendre. Comment savoir qui vous apprécie pour vous vraiment lorsque vous avez un titre comme celui de Sénatrice. Je n’étais pas fier de ne pas l’avoir reconnue ce jour-là, mais j’étais heureux de ce qu’il y avait désormais entre nous, de cette amitié qui nous séduisait l’un autant que l’autre. Même lorsque j’avais découvert la vérité, bien qu’embarrassé, mon jugement sur elle n’avait pas changé, elle avait tout pour être une amie proche et importante pour moi. De discussion en discussion, de rencontre en rencontre, elle l’était devenue, j’étais pour elle un confident, un ami, quelqu’un a voir en cas d’urgence et je me félicitais que ça soit le cas. Je ne compte que peu d’amis, ma cécité n’aide pas toujours à nouer des liens, je ne supporte pas ceux qui me prennent en pitié, je deviens fou quand on pense qu’il faut m’aider, me protéger en tout instant et tout lieu, alors je garde une petite distante de sécurité vis à vis des gens. Comme une façon de me protéger, une armure. Elle était différente, jamais elle n’avait eu de condescendance envers moi, elle avait été franche et amicale. Alors me lier d’amitié avec elle avait été d’une simplicité infantile, me rapprocher d’elle n’avait pas été bien dure quand elle semblait y tenir elle aussi.

J’avais peut-être pourtant fais une erreur la concernant, celle de ne rien faire pour guérir les sentiments grandissant qu’elle avait fait naitre en mon coeur. Lentement, sûrement, parce qu’elle était justement si sympathique et attentive, si disponible et agréable, j’avais finis par l’aimer. Ce n’était pas un amour fou et inconditionnel, c’était le genre de choses qui me faisaient penser à elle quand vraiment je m’ennuyais, quelques fois au moment de finalement sombrer dans le sommeil. Aujourd’hui elle était là, je la reconnais à son parfum, toujours cette même odeur si agréable, à sa démarche un rien trop masculine pour une femme de son rang et de sa beauté. Un baiser sur ma joue que j’aurais aimé sentir sur mes lèvres, mais je ne dis rien et je l’accueille avec le sourire exactement comme je me dois de le faire pour une amie aussi importante qu’elle l’est pour moi :


- Alors tu es venue à la bonne adresse, je te promets que tu vas passer une bonne soirée et que tu seras en pleine forme demain pour renouer avec ta stature de Sénatrice. Et puis une grande fille comme toi, une guerrière aussi talentueuse, tu ne vas pas te laisser impressionner par de vieux barbus grisonnants. Je suis sûr d’ailleurs qu’au moins la moitié ne regarde pas ton visage ou tes lèvres quand tu parles.

Je dis ça avec le sourire, je ne l’ai jamais « regardée » à la façon dont un aveugle pour le faire. Elle m’avait un jour proposée de le faire mais je n’en avais rien fais, me contentant de lui dire que ce n’était pas la peine, que j’en voyais bien assez juste à la côtoyer et l’entendre me parler en passant du temps avec moi. Je ne profitais pas de ma cécité pour ce genre de choses avec des inconnus, alors avec une amie ! Pourtant je dois dire que j’adorerai découvrir son visage sous mes doigts, mais je me l’interdis, aujourd’hui que je sais mes sentiments plus encore qu’avant. Elle me prend ce soir pourtant au dépourvu, mais visiblement elle avait absolument tout prévu. Elle a emporté le diner, un diner préparé apparemment par ses soins, je souris en l’entendant et je réfléchis à sa question :

- J’ignorais qu’il y avait une activité cuisine au Sénat, il serait peut-être temps que je m’implique un peu plus dans la vie politique de cette ville. Et puisque je dois choisir où nous mangeons, que je ne vois de toute façon pas les étoiles mais qu’il fait encore bon en ce début de soirée, et que ça ne va pas durer car il va bientôt pleuvoir, pourquoi ne pas manger ici avant la pluie ?

Je lui demande si je me dois de me comporter comme un citoyen lambda face à une sénatrice maintenant qu’elle est ré-élue et visiblement je provoque chez elle un certain amusement. C’était le but soit, mais je remarque qu’elle rentre dans le jeu d’une façon qui me fait sourire. Je réalise donc une révérence adroite :

- Je suis tout à votre écoute ô puissante Sénatrice Veturia, que puis-je faire pour votre bonheur ?

Et elle termine en ramenant tout cela simplement à nous deux, deux amis qui s’apprécient et profitent de bons moments ensembles :

- Non au contraire, je n’aurai pu rêver soirée plus agréable qu’avec une ama … amie aussi chère et importante pour moi. Et puis tu sais bien que ma porte t’est et te sera toujours et à jamais ouverte.

Je souris et m’assois dans l’herbe, l’invitant à faire de même d’un geste assez maladroit :

- Alors dis-moi, qu’est-ce qu’une grande et puissante sénatrice comme toi peut bien avoir cuisiné ? Dois-je redouter quelques plats exotiques de ta confection ou es-tu restée très classique ?
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Re: [E3] Quand le temps suspend son vol [Pv Caecilius]

Messagepar Camila le 22 Septembre 2012, 00:28

Je voulais oublier pour quelques heures cette mort qui trônait au-dessus de ma tête depuis plusieurs semaines, aujourd’hui. Caeso m’avait poussée à profiter de mes jours, de mes nuits avec les personnes qui étaient les plus chères à mon cœur. Ce soir, cette nuit, c’était comme une bulle, une sorte de pause hors du temps et où rien ne pourrait m’atteindre. En venant voir Caecilius pour diner en tête à tête, je n’avais cessé de repenser à ce qui me rongeait : je ne lui avais pas encore dit que je faisais partie du corps expéditionnaire. Que dans deux semaines, je partirai aux côtés des soldats et du nouveau préfet, Caius pour conquérir les terres inconnues qui se trouvaient au-delà de nos murs. Mais ce n’était pas tout : je connaissais grâce à une conversation avec le grand prêtre de Vénus, que cette mission était vouée à l’échec. Faire mourir 5000 hommes, serait donc 5000 bouches en moins à nourrir, et donc plus de provisions, de nourriture pour les romains. Les terres agricoles n’étaient plus aussi denses pour toute cette population. Voilà pourquoi on nous amenait à l’abattoir. Je connaissais le risque, les dangers. En tant que femme politique et adepte de Minerve, je ne pouvais reculer et me désister. Réaliste et non fataliste, j’avais fait en sorte de régler progressivement ma succession lorsque je ne serai plus là, parmi les vivants. Etrange histoire que de vivre ses derniers moments. Sortir de ma demeure, discuter avec un ami, c’était le plus important. Et si j’étais venue dans l’idée de ne rien lui dire, plus les minutes s’écoulaient, et plus, avouer mon terrible secret devenait de plus en plus oppressant et imposant. Comment tout lui dire sans le blesser, sans le mettre en colère, sans le décevoir ?

J’étais finalement soulagée que Caecilius ne puisse pas me voir ainsi. Derrière les intonations de ma voix enjouée, mes yeux reflétaient ma tristesse d’abandonner mes amis, ma famille, tous ces gens auxquels je tenais tant. Je pouvais retirer mon masque avec mon ami et ne me concentrer que sur mon ton que je donnais à notre conversation. Il ne verrait ni les larmes voiler parfois mon regard, ni le tremblement de mes doigts sur la hanse du panier en osier. Rester maitresse de mes réactions, c’était ce que je souhaitais pour cette nuit. Je ne désirai pas qu’il assiste à ma faiblesse. Je fronçais légèrement les sourcils à ses derniers mots.


- J’ai pris l’habitude de me dresser face à ses vieux barbus grisonnants. Et tu as raison, ils ne regardent que rarement préfèrent baiser les yeux ou bien murmurer des messes bases à leur voisin.
Toi non plus, tu ne m’as regardée avec tes…propres yeux.


Je désignai par-là, le fait, qu’il avait toujours refusé de me toucher, d’effleurer le contour de mon visage avec ses mains et ses doigts, sans jamais savoir pourquoi véritablement, comme si quelque chose le freiner envers moi. Sa réflexion sur l’activité cuisine au Sénat me fit sourire.

- J’arrive donc à te surprendre encore ! J’adore !

Avant la pluie ? Je relevais mon visage vers le ciel bleuté. Le soleil avait terminé sa course et bientôt les étoiles naitraient lentement dans cette voute majestueuse.

- Oui, avec plaisir. On aura tout le temps de rentrer avant la première pluie.

Sa révérence accentua mon sourire. Il arrivait à me faire oublier la noirceur de mes pensées. C’était si agréable, et moi j’étais écartelée entre lui dire mon terrible secret, et le laisser en paix. Mais pourrait-il me pardonner lorsqu’il saura, tôt ou tard, même s’il ne s’occupe pas de la politique, que jamais plus je ne reviendrai ? Non, je ne pouvais pas me comporter avec lui de cette façon.

- Diner avec moi serait le commencement de mon bonheur.

Je pris exemple sur lui, m’installant dans l’herbe et déposant le panier devant nous. Je déballais avec soins les petits plats tout en écoutant ses mots que me firent reflechir, cette seconde de silence où il se reprit sur le mot « amie ».

- A toi te juger.
Tous les plats sont froids.
Pour commencer : des brochettes de légumes grillés agrémentées de tranches de fromages à l’huile d’olive. Des petits sandwichs au jambon, d’autres à la tapenade, à la ratatouille. Une salade de pâtes.
Pour le dessert : une salade de fruit et une mousse au chocolat.


Je plaçais tous les plats sur l’herbe en les disposants d’une façon bien méthodique :

- Tout est placé, en partant de ta gauche vers la droite : tu as les brochettes, puis les différents sandwichs : jambon, tapenade et ratatouille. La salade de pâte que j’ai mis dans deux petits ramequins, donc un chacun, ainsi que la salade de fruits qui vient après et pour finir la mousse.
Au-dessus, tu as les couverts, le pain, les gobelets, les serviettes et un bon vin de ma cave personnelle
Bon appétit !


Je pris une serviette que je dépliais sur mes cuisses, prenant une brochette de légumes grillées et de fromages.

- Je suppose que même loin de tout ce qui peut se passer dans la cité, tu as eu vent de la levée d’un corps expéditionnaire qui doit aller à la rencontrer des terres inconnues ?

J’inspirai doucement et douloureusement, un petit silence avant de poursuivre et ma voix se fit plus fragile.

- Je fais partie de cette mission militaire…

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Re: [E3] Quand le temps suspend son vol [Pv Caecilius]

Messagepar Caecilius le 22 Septembre 2012, 11:59

La venue de mon amie, bien qu’elle fut surprenante et inattendue, ne manquait pas de me faire plaisir. Après tout, je prenais toujours du bon temps avec Camila, elle avait ce don d’oublier qu’elle était Sénatrice, ne pas se croire meilleure qu’elle ne l’était et pourtant si il y avait bien une Sénatrice en qui je pourrai avoir confiance, c’était bien elle. Le seul fait qu’elle vienne me voir le prouvait, après tout je n’avais rien à lui apporter politiquement, je n’avais aucun réel pouvoir sur quoi que ce soit, je faisais ma vie en marge, au milieu des fleurs et des jardins de la Cité, pas très important comme personnage, ça me convenait. Ma cécité m’empêchait, disait-on, de voir correctement les choses, souvent je les voyais avec plus de clairvoyance que ceux qui avaient des yeux pour se laisser berner par ce qui brille, ce qui semble doux, ce qu’on a envie de toucher. Je savais, peut-être mieux que quiconque dans la cité, que le toucher était un sens beaucoup plus puissant que la vue, toucher quelque chose c’était en voir sa vraie nature. Quelque chose qui paraît beau peut être rugueux, glacé, poisseux, désagréable sous les doigts et au toucher alors qu’à l’inverse quelque chose de peu plaisant aux yeux peut être une vision de rêve quand les doigts viennent le découvrir. J’aimerai parfois que les voyants voient comme je peux voir, ils découvriraient des choses surprenantes, mais je sais aisément que pour se battre, mieux vaut disposer du pouvoir de la vue. Il est redoutable au combat, et il permet parfois de voir arriver certains évènements dont je suis privé. Pas de jeux du cirque pour moi, le plaisir de la vue d’une belle femme inconnue à qui je ne parlerai jamais ne m’a jamais été accordé, mais en vivais-je plus mal ? Non je n’y croyais pas un seul instant, je faisais ma vie comme je l’entendais, malgré ma cécité, vivant avec car je savais le faire.

Camila a raison, jamais je ne l’ai regardée comme je le faisais, jamais je n’avais posé mes doigts sur son visage pour la découvrir, un choix que je faisais, que je m’obligeais. Si mon coeur semblait doucement convaincu de ce que je ressentais pour elle, je savais qu’un homme comme moi n’avait pas sa place à ses côtés. Elle était une guerrière, adepte de Minerve, une Sénatrice, elle n’avait rien à faire au bras d’un simple herboriste sans histoire, qui plus est s’il était frappé de cécité et incapable de la protéger. Enfin … Je me demande combien d’hommes oseraient prétendre pouvoir défendre la Sénatrice mieux qu’elle ne le ferait elle-même. Je souris à ce qu’elle dit, peu osent la défier, rien d’étonnant à cela, elle n’est pas du genre à courber l’échine, écouter docilement et faire ce qu’on lui dit, elle a son caractère, ça fait parti des choses que j’aime tant chez elle.


- Non c’est vrai, je ne l’ai jamais fais. Un jour peut-être. Qui sait ? Quand le moment me semblera opportun.

Aimerait-elle que je la découvre de cette façon ? Si elle me le demandait, je refuserai sans doute encore aujourd’hui, je connaissais la beauté de son coeur et de son âme, sans doute serait-il dangereux d’ajouter la beauté de son corps alors que je savais que je ne pourrai jamais me voir à ses côtés. C’était comme une sécurité que je me contraignais à connaître, comme une façon de me freiner, de m’empêcher de faire une bêtise énorme. Ce n’était pas mon idée la plus géniale, je n’avais jamais été doué de toute façon pour les bonnes idées, faute de mieux je faisais au moins quelque chose, en espérant qu’elle ne s’en offusque pas. Elle pourrait le prendre personnellement finalement, j’espérais vraiment que ce n’était pas le cas car c’était tout sauf cela. Elle semblait dubitative sur mon affirmation concernant la pluie :

- Je t’assure qu’il va pleuvoir. Tu ne le sens peut-être pas mais l’air est plus froid, plus humide que d’habitude.

Je joue finalement le rôle du romain ordinaire se retrouvant en présence d’une Sénatrice comme Camila, je peux percevoir son amusement face à mon jeu et comme toujours, elle reste très simple et très sobre, ne se perdant pas dans son rôle alors même qu’elle y est invitée. Elle est Sénatrice c’est vrai, mais une femme avant tout, et ce soir une amie qui visiblement semble bien décidée à partager avec moi un repas :

- Un repas en tête à tête avec une Sénatrice ne se refuse pas !

C’est là que me vient un mot malheureux que je coupe assez vite pour le rattraper, elle ne semble pas relever cela et je peux sentir qu’elle déballe les plats qu’elle avait cuisiné. Les odeurs affluent, diverses et variées, délicieusement alléchantes, je l’écoute détailler ce qu’elle a préparé tout en essayant de deviner avant qu’elle ne le dise. Bon, je m’avoue surpris, tout ça semble vraiment délicieux et la salade de fruits … J’adore vraiment cela, tout comme d’ailleurs la mousse au chocolat. Et puis tout ce qu’elle a pris le temps de préparer sent délicieusement bon et me donne véritablement envie. Je vais donc me risquer à goûter de tout. D’ailleurs pour m’y aider, elle dispose les plats selon un ordre qu’elle me présente. Une Sénatrice attentive à ce qu’un bête aveugle puisse manger aisément, ce n’est pas tous les jours qu’on voit ça pas vrai ?

- Et bien … Une Sénatrice aussi attentive à ma petite personne, je vais faire des jaloux et des envieux, bientôt je devrai me méfier de ne pas trouver de scorpions dans mon lit !

Je souris, pendant que je le peux encore. Je me saisi d’une brochette, décidé à la goûter avec appétit et puis soudain, alors qu’un « hum » de délice vient clairement faire comprendre que j’aime ce plat, le sourire s’efface, la nourriture a un goût de terre, les odeurs sont insipides. J’avale ma bouchée d’une façon forcée, regardant dans la direction où elle se trouve :

- Alors c’est un repas d’adieu ? Le dernier repas de la condamnée ? Tu es trop intelligente pour ignorer le fait qu’en dehors de ces murs il n’y a que la mort qui t’attende ! Tous ceux qui partiront trouveront la mort dans ce suicide collectif.

Je pose la brochette, me grattant la tête un instant de perplexité avant de finalement relever la tête :

- Tu n’es pas là pour que je te fasse changer d’avis pas vrai ? Non réponds pas, je le sais très bien, tu ne te défileras pas. Et tu n’es pas là pour que je te plaigne ou que je te supplie de ne pas le faire. Tu es vraiment venue pour passer une bonne soirée avec un ami, la dernière apparemment. Je ne te la gâcherai pas, c’est d’accord mais … J’aurai alors pour toute doléance de pouvoir te faire une confession avant que tu ne partes, une confession à laquelle tu ne devras rien me dire ou me faire comprendre de tes pensées ou ce que tu ressentiras en l’entendant. Tu écouteras simplement puis tu partiras. Si tu es capable de me le promettre et d’y tenir, alors je mangerai avec appétit, sourirai et serai l’ami que tu es venue voir. Sinon … tu peux partir de suite parce que je doute d’être de bonne compagnie.
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Re: [E3] Quand le temps suspend son vol [Pv Caecilius]

Messagepar Camila le 22 Septembre 2012, 13:56

Un doux sourire teinté d’une tristesse que je ne pouvais masquer orna mes lèvres lorsqu’il me fit la promesse qu’un jour viendrait où de ses doigts il découvrirait mon visage. »Quand le moment serait opportun ». Pourquoi faut-il la présence d’un évènement redoutable pour souhaiter faire tout ce que l’on désire ? L’humain préfère lâchement toujours reporter à plus tard pour des raisons différentes mais c’est ainsi. Plus pour moi. J’ai besoin de vivre mes derniers jours sans aucun regret. Il n’est pas facile pour moi de me dévoiler que cela soit face à Caecilius ou bien à d’autres personnes. On a, toutes et tous, notre fierté, un caractère qui nous définit si bien que cela devient problématique quand on essaye d’offrir un peu de nous-même. Etre vrai, sans fards, sans masques. Mentir, jouer la comédie avec cet homme qui est devenu au fil du temps plus qu’un ami m’était difficile. Et pourtant, j’étais venue dans l’idée de ne rien lui montrer sur mon inquiétude. Mais je serai lâche et je perdrai le titre d’amie si je le laissais dans ce mensonge pour le protéger et le préserver de mon départ et de ma mort.

- Peut-être que ce moment-là est arrivé …

Il avait choisi de rester dans ce petit champ qui donnait juste derrière sa demeure. La nuit commençait à étendre ses ailes sombres alors qu’il me disait que le temps changeait, que l’air devenait plus humide, que la pluie ne tarderait pas. Non, je ne ressentais pas ce petit froid peut-être que je n’en avais pas conscience à cause de ce qui me tourmentait intérieurement.

- Je te crois. Alors commençons à diner avant d’être obligés à devoir tout ramener à l’intérieur.

Je disposais les petits plats dans un ordre bien précis que j’expliquais à Caecilius pour qu’il puisse se servir comme il le souhaitait. Je le savais autonome et indépendant, et il ne désirait certainement pas que je l’aide pour dans un tel moment avec moi. Je ne pus m’empêcher de rire à sa plaisanterie. Il avait le don de m’apaiser, de me faire oublier durant quelques minutes mes soucis.

- C’est ça de connaitre une Sénatrice ! Ta vie devient plus pimentée ! Ton quotidien change !

Plus pour très longtemps, pensais-je en silence. Nous commençâmes à manger, et ce fut à ce moment que je me décidais de lui avouer tout ce que j’avais sur le cœur. Aucun mot ne serait assez idéal pour lui annoncer mon départ, le danger que j’allais devoir affronter, ce non-retour parmi les vivants. Je baissais mes yeux lorsque je compris que Caecilius avait deviné ce que cachait l’expédition de ce corps de soldats. Sa voix venait de changer sous l’émotion qu’il ressentait, comme la mienne.

- Je sais ce qui m’attend à l’extérieur. En tant que Sénatrice et une fidèle de Minerve, je ne peux rien contre cela. J’ai tenté de m’opposer au corps expéditionnaire mais seule, je n’ai pas vraiment eu d’impact sur les autres sénateurs. Je connais les risques, je connais ma mort…
Je tente de vivre mes derniers jours avec les personnes que j’aime le plus, de passer le plus de temps avec eux.
J’ai voulu te préserver de cela. Mais, je me suis dit aussi que tu ne m’aurais jamais pardonnée de t’avoir caché une information aussi importante me concernant. Je ne pouvais pas te mentir ainsi. C’était trahir notre amitié et la confiance que tu as en moi.


Mes yeux passèrent de son visage à ses mains qui reposaient la brochette sur la serviette. Je m’attendais à le voir se redresser et à me fuir. Non, ce ne fut pas le cas. Son discours me surprit, l’écoutant avec attention sans vraiment comprendre où il voulait en venir. Caecilius était amer mais je ne pouvais lui en vouloir. J’aurai certainement réagi de la même façon que lui si les rôles avaient été inversés. Quelle était cette doléance ? Pourquoi était-il si mystérieux soudainement ? Qu’est ce qui pouvait être si complexe à me révéler pour que je sois dans l’obligation de ne rien lui dire, rien lui répondre sur ce qu’il me dévoilerait, sur ce que je pourrai ressentir en l’écoutant ? Je n’allais tout de même pas m’opposer à sa requête.

- Je te promets que tu n’auras aucun commentaire de ma part. Que je garderai mes pensées et mes réactions pour moi. Je ne tiens pas à partir. Je ne tiens pas à te laisser là tout seul. Et d’ailleurs, j’ai amené avec moi un petit cadeau pour toi. Mais avant cela, je t’écoute.

Je m’étais installée à genoux, sur l’herbe, mes mains à plat, posées sur le haut de mes cuisses. J’étais prête à tout entendre de lui. Du moins, j’étais à la fois curieuse et soucieuse de ses prochains mots.

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Re: [E3] Quand le temps suspend son vol [Pv Caecilius]

Messagepar Caecilius le 22 Septembre 2012, 14:31

Mes doigts me brulaient en réalité, je désirais vraiment la toucher, découvrir son visage, pouvoir voir sa beauté que je pouvais aisément deviner grande. Elle avait beaucoup de coeur, elle était une femme de caractère, une femme intelligente, elle attirait les regards des hommes pour son physique, elle attirait le mien pour tout ce qu’elle était. Son amitié pour moi, l’amitié que j’avais pour elle, notre amitié, rien ne semblait pouvoir venir la ternir, elle m’était une amie précieuse, une amie chère à mes yeux, je l’appréciais énormément. Le temps avait voulu que finalement mes sentiments à son égard évoluent, qu’ils deviennent plus personnels, qu’ils deviennent plus poignants, pourquoi avait-il fallu que de toutes les femmes de Rome, mon coeur se laisse emballer par la plus inaccessible de toutes pour un homme comme moi ? Je savais bien le manège de Tibérius, elle m’en avait parlée, comme elle ne m’avait pas gâchée son propre trouble à l’égard du Grand-Prêtre à qui elle devait apparemment sa nouvelle nomination en tant que Sénatrice. Il était bien plus convenable qu’une Sénatrice soit avec un homme de sa trempe, un homme impliqué dans les affaires de la Cité, un homme que la ville connait, avec assez d’influences pour la protéger ou, à défaut d’y parvenir, la venger. Pour moi plus que pour quiconque sans doute, il était clair et évident que cette femme était très loin d’être faite pour moi. Rien que son amitié était proche d’être miraculeuse, j’avais eu de la chance, mais apparemment une part de moi souhaitait abuser de cette chance que j’avais eu. En abuser au point d’espérer qu’elle puisse ressentir ce qu’elle me faisait ressentir. Je n’étais pas dupe, ce n’était et ne serait sans doute jamais le cas, je me devais donc de l’accepter et tant bien que mal je le faisais. Ce soir plus encore qu’un autre, avec la confession qu’elle me ferait bientôt, mes sentiments seront encore beaucoup plus difficiles à supporter. Je la sens changée, différente, dans sa voix quelque chose n’est pas enjoué comme à son habitude, comme si elle se forçait et se contraignait, pourquoi ce soudain intérêt à me sentir la toucher et la découvrir de mes doigts ? Je l’ignorais, je ne comprenais pas. Pas encore.

Alors le plus naturellement du monde, je tâche de profiter, d’être l’ami qu’elle venait voir, ce n’est définitivement pas un jeu difficile car sa présence est agréable et visiblement je sais encore la faire rire et l’amuser. C’est visiblement la meilleure chose que je sache faire, être un bon ami pour elle, un rôle dans lequel je semblais condamner à rester car finalement qui pourrait espérer mieux pour moi à son égard ? Elle apprécie mon humour et y répond avec un humour qui me fait sourire, ma vie devient plus pimentée à ses côtés ? Si seulement elle pouvait savoir combien c’était vrai. Je ris, amusé :


- Oh tu sais, je crois que même si tu n’étais pas Sénatrice, tu as tout le caractère et les savoirs nécessaires pour pimenter la vie des personnes autour de toi !

J’y croyais sincèrement pour le vivre moi-même, mais pourtant elle allait porter un coup violent à la bonne ambiance qui était en train de se mettre en place entre nous dans cette soirée. Elle partait avec la mission en partance pour les terres désolées hors de la Cité. Suicide collectif, le seul nom qui me venait pour parler de cette folie, j’avais vu ce qu’il y avait dehors, ça m’avait pris mon frère et apparemment ça allait aussi prendre la femme que j’aime. « Ca », un mot sans appel pour désigner les bêtes horribles que l’Homme a un jour crée et qui continue de vivre sur ces terres, en maître absolu qui plus est, au sommet de la chaine alimentaire, bien loin au-delà de l’Homme qui fait aujourd’hui pâle figure à côté de ses créations d’antan. Elle m’explique ce qu’elle a tenté de faire, une lutte vaine contre l’expédition, son obligation d’y aller, j’ai envie de réplique que la seule chose à laquelle on est obligés dans cette vie, c’est de mourir. Tout le reste on peut choisir de le faire ou pas, mais de mourir, ça tout le monde est obligé. Riche, pauvre, adorateur de Venus, de Jupiter, de Pluton ou de Minerve, d’un Dieu mineur ou même athée. Tout le monde meurt un jour, ainsi vont les choses, ainsi va la vie, mais de sortir se battre, c’est courir droit vers la mort pour l’embrasser, un suicide.

- Je te remercie de ton honnêteté. J’aurais fini par te pardonner, on pardonne tout avec le temps il paraît. Je préfère l’apprendre de ta bouche et comprendre la raison de ta présence de cette façon que dans quelques jours quand vous serez partis par les mots d’un autre qui en rirait.

Je lui fais un petit chantage, mais je crois qu’après ce qu’elle vient de me dire, c’est un moindre mal. Elle va partir à la mort, finalement peut-être est-il temps qu’elle sache ce que je lui cache, qu’elle sache pourquoi j’ai refusé de la toucher et la découvrir pendant tout ce temps de notre amitié. Elle s’installe autrement, juste face à moi, assez proche pour que je sente la chaleur de son souffle se dissiper dans l’air. Avec douceur je cherche son visage, sentant sa tête qu’elle a penché pour m’aider à trouver sa joue. Doucement, je caresse sa peau, aussi douce que je l’avais imaginée :

- Si pendant tout ce temps j’ai refusé de te voir comme je peux le faire, c’est pour une raison Camila. Tu es entrée dans ma vie d’une façon peu commune, sans te présenter, sans jouer de ton rôle de Sénatrice et je crois même que si je ne l’avais pas découvert ce soir-là, tu aurais tout fais pour que ce ne soit jamais le cas. J’admire ce trait de ton caractère, modeste et humble malgré tes responsabilités et tes fonctions. J’aime savoir que tu trouves le temps de venir voir un homme comme moi, qui n’a rien à apporter en politique ou dans le domaine de la guerre. Tu es une femme aux multiples facettes et je les apprécie toutes, la guerrière qui sait être implacable et protège son prochain, la Sénatrice qui se bat contre la mort inutile de centaines de personnes, la femme qui me surprend d’un diner avec moi, l’amie qui se montre honnête. J’ai laissé mon coeur aller à des sentiments qui ne doivent pas être envers toi, parce que justement j’aime tout ce que tu es et qui fait qui tu es, je suis tombé amoureux de cette femme qui voulait cacher son rôle de Sénatrice et qui m’avait protégé un jour. Ne pas te toucher est comme une façon de me protéger, de ne pas céder à ces sentiments que je devrai pas avoir pour toi.

Doucement je me penche vers elle et du bout des lèvres l’embrasse d’un léger baiser avant de me reculer à nouveau, ma main abandonnant son visage pour revenir contre mon corps :

- Je ne suis pas l’homme qui doit être à tes côtés et je le sais parfaitement. Mais je crois que tu devais savoir cela avant de partir, en fait non c’est purement égoïste, je voulais que tu le saches pour ne pas, quand on me dira que tu ne reviendras jamais, que je regrette de ne rien avoir dis. L’égoïsme est un cruel défaut et je m’en excuse, mais je ne voulais pas te voir disparaître sans avoir dis ce qui pèse à mon coeur. Et maintenant … Je crois que nous avons un diner savoureux à partager.

Un sourire vient orné mon visage, un petit clin d’oeil encourageant, passée la confession, maintenant comme je l’avais promis, un ami heureux de la présence de la jeune femme.
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Re: [E3] Quand le temps suspend son vol [Pv Caecilius]

Messagepar Camila le 28 Septembre 2012, 00:55

Le temps du départ approchait. Etait-il propices aux confidences ? Etait-il plus facile d’ouvrir son cœur et d’enfin révéler tout ce que nous gardions ainsi sous scellé pour ne pas faire souffrir l’autre, ou pour ne pas se sentir gêné ? Certainement. Moi-même en venant voir Caecilius, je m’étais promis de ne rien lui dévoiler sur mon engagement dans le corps militaire qui partirait prochainement. Je ne désirai pas ternir notre soirée mais lui mentir serait encore plus pire. L’apprendre de la bouche d’une autre personne, je ne pouvais le concevoir. Alors, je m’étais lancée. Il m’avait écouté en gardant le silence mais je voyais combien mes révélations le touchait et le déstabilisait. Je n’aurai pas pu partir et le laisser dans l’ignorance d’une telle situation dès plus importante. Il fut conciliant, comprenant parfaitement mon dilemme, me remerciant de lui avoir finalement tout révélé. Ce qui me déconcerta le plus, ce fut la suite de notre échange. Etrangement, je ne l’avais jamais vu aussi sérieux que ce soir. Et cette demande éveilla ma curiosité comme une certaine gêne, je devais bien me l’avouer. Alors, tout en délicatesse, je me plaçais à quelques centimètres de lui, à genoux dans l’herbe, mes mains sur le haut de mes cuisses. J’attends nerveusement ses prochains mots. Et avant cela, je lui avais fait la promesse de ne faire aucun commentaire sur ce qu’il allait me dévoiler.

Mes yeux suivirent le mouvement lent de sa main qui s’éleva vers mon visage, cherchant ma joue tout doucement. Je penchais ma tête sur le côté pour le guider dans son geste. C’était la toute première fois que Caecilius me touchait. La toute première fois que je sentais ses doigts effleurer ma peau. Je fermais les yeux presque par reflexe pour apprécier sa caresse. Et petit à petit alors qu’il me parlait, qu’il m’ouvrait son cœur, je compris. Mes yeux, à nouveau, le détaillèrent. Chacun de ses mots résonnaient en moi comme un écho profond et sincère. Comme soudainement une éventualité qui me sautaient que ce soir, aux yeux. Comment avais-je pu être si aveugle ? Pathétique comme situation quand on savait que c’était lui le malvoyant. J’avais envie de lui répondre mais je ne pouvais pas. Je venais de lui faire une promesse et je la tiendrai. Mordillant ma lèvre, mon cœur se serra d’un sentiment délicat. J’avais néanmoins beaucoup de mal à imaginer un homme quel qu’il soit à tomber amoureux de moi. J’étais une « grande gueule » comme se plaisait à me le rappeler un certain grand prêtre. Je ne courbais jamais l’échine. Ma personnalité flamboyante tranchée très souvent avec toutes ces femmes romaines, douces, soumises à leurs époux. Je n’étais pas ainsi et je ne le serai jamais. Alors l’entendre de la bouche d’un homme qui ne pouvait me voir, je trouvais cela très touchant.

« Ne pas te toucher est comme une façon de me protéger, de ne pas céder à ces sentiments que je devrai pas avoir pour toi. » Cette dernière phrase résonna un très long moment dans ma tête même lorsque ses lèvres touchèrent les miennes en un baiser sucré avant de se reculer de moi. Je n’avais jamais été embrassé ainsi, pas de cette façon si fragile. Me livrer son secret puisque je ne reviendrai plus…et moi alors ? J’inspirai profondément, secouant un peu la tête pour reprendre le fil de la discussion et reprendre une autre position. Ne pas revenir sur tout cela me demandait un énorme effort. Je sortis du fond du panier en osier une sacoche.


- J’ai fait on testament. Mes parents recevront une part de mes possessions ainsi que trois autres personnes qui figurent aussi dans ce papier officiel. Je ne pouvais laisser mes biens à la ville sachant ce que pourrait en faire le prélat. Oh bien sûr, je suis une adepte de Minerve et normalement cela devrait revenir au temple mais je suis aussi une sénatrice ce qui peut aussi poser quelques soucis.
Tu fais partie de ces personnes dont j’ai couché le nom sur mon testament. Tu auras quelques objets utiles pour toi, des meubles aussi. Et je souhaiterai que tu prennes possession de mon androïde Caeso. Elle ne doit pas retourner sur le marché. C’est une amie qui m’a toujours fidèlement servie.
J’en appelle à ta bienveillance pour accepter d’être son protecteur.


Je poursuivis le repas, mordant dans un sandwich. L’air, effectivement, comme il me ‘lavait annoncée un peu plus tôt, commençait à se rafraichir. Mais pour le moment j’étais bien. J’aimais cette brise nocturne qui chassait la chaleur de la journée et ramenait avec elle les parfums des herbes et des plantes autour de nous. Je plongeais ma main à l’intérieur e de ma longue cape, cherchant la petite poche.

- Voici mon cadeau pour toi. C’est ma grand-mère maternelle qui me l’a donnée lorsque j’étais toute petite.

Je lui pris sa main doucement, déposant au creux de celle-ci une broche.

- Ce bijou en or est le symbole de la force, de la bravoure et de la liberté. Il représente un cheval ailé. Il est dit qu’il y a très longtemps, Jupiter possédait un magnifique cheval qui le servait, lui apportant les éclairs et le tonnerre sur l’Olympe.
C’est pour toi.


J’avais beau tenté de mettre de côté le discours de Caecilius concernant ses sentiments pour moi. J’en étais incapable. Il ne voulait aucun commentaire. Je ne lui en donnerai aucun. Me redressant de nouveau sur mes genoux face à lui, mes doigts glissèrent au creux de son cou. Je le sentis se reculer effrayer ou peut-être étonné. Je ne sais pas vraiment.

- J’aimerai pouvoir te toucher. Je ne l’ai jamais fait.
Est-ce que je peux ?

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Re: [E3] Quand le temps suspend son vol [Pv Caecilius]

Messagepar Caecilius le 03 Octobre 2012, 00:20

Elle allait partir loin de la Cité pour ce qui semblait se vouloir être un voyage sans aucune retour possible, le temps n’était-il alors pas venu de la toucher et la découvrir comme j’en avais eu si longtemps envie ? Ce geste pouvait sembler simple et stupide, pour un voyant, c’était un geste très simple, qui n’avait rien de complexe mais le fait était pourtant que ce geste signifiait énormément pour moi, bien plus que je ne voulais l’admettre mais aussi et surtout plus que je ne pourrai en gérer. Toucher quelqu’un pour un voyant, c’était simplement de pouvoir toucher quelque chose qu’il connaissait déjà, ça n’avait rien de vraiment important, pour moi c’était de découvrir complètement quelqu’un. Avec la voix, je me fais une image de la personne, par ses mots et son attitude, ce qu’elle me fait ressentir, je me fais une idée, mais ce n’est finalement que quand mes doigts se poseront sur une personne que je saurai précisément à quoi elle ressemble. Alors pour moi, poser les doigts sur un visage, toucher un corps, cela avait une valeur véritablement particulière. Quand à ce qui était arrivé avec Vita ? C’était en quelque sorte un accident de parcours, un délicieux accident de parcours car sentir les mains, les lèvres et tout le corps de l’androïde avait été un plaisir extrême mais un plaisir inhabituel. Qui n’arriverait pas avec Camila, je l’imaginais mal agir ainsi que l’avait fait l’esclave, je l’imaginais mal le faire avec moi, pas après ce qu’elle m’avait dit sur son attirance pour le Grand-Prêtre de Venus. Un jour peut-être, si elle revenait par un miracle quelconque, nul ne pouvait jurer de ce dont le futur était fait et même si sortir semblait rimer dangereusement avec mourir, je voulais croire qu’elle reviendrait vivante, pas parce qu’elle était une grande combattante, mais parce que je voulais la voir revenir.

Je me risque à caresser sa joue du bout des doigts avant d’entamer un discours que je ne devrai peut-être pas lui tenir. Je sais horriblement égoïste de me comporter de la sorte, lui demander de ne surtout rien dire sur ce qu’elle allait ressentir ou même sur ce qu’elle ressentait tout court, c’était facile de se comporter de la sorte, je me sentais stupide mais je préférais ne pas savoir. Ne pas la savoir partir alors qu’elle m’aimait et que j’avais été stupide de ne pas prendre mon courage à deux mains, ne pas la savoir en danger de mort alors que peut-être je la maudirai bêtement de m’avoir brisé le coeur. J’ignorai et ne préférais rien savoir de ses sentiments mais surtout ne rien savoir non plus de sa réaction, ça pourrait être pire. Je scelle on discours d’un baiser du bout des lèvres, baiser d’une douceur prodigieuse dont le but est de l’empêcher de répliquer, dont le but est principalement de pouvoir enchainer sur autre chose, sur une diversion. Je termine en parlant du diner, tentant de ramener surtout à une discussion plus légère et une discussion où tous les deux nous pourrions tranquillement discuter l’un avec l’autre sans risque de tomber dans un déluge émotionnel. Je ne peux nier qu’une partie de moi souhaite plus que tout pouvoir lui demander de me parler de ce qu’elle ressent, en fait j’adorerai pouvoir pénétrer dans sa tête, pouvoir lire et écouter la moindre de ses pensées, savoir ce qu’il en est. Ca serait mal, terriblement mal, il ne faut pas, certaines choses doivent rester secrètes et je souhaitais que ça reste un secret que ses sentiments envers moi.

Elle ne revient pas là-dessus mais ce que j’entends ne me plais pas vraiment pour tout dire. Elle parle de son testament, elle semble vouloir déjà se condamner, ne devrait-elle pas essayer d’être optimiste ? Peut-être les Dieux accepteraient-ils de la faire revenir, peut-être craindraient-ils tout simplement de devoir supporter son caractère souvent si fort et qu’elle leurs dise sa façon de penser ? Elle dit que plusieurs personnes apparaissent sur son testament, elle dit que j’y figure et mes lèvres s’ouvrent pour répliquer mais aucun son finalement ne sort car déjà elle parle de son androïde dont elle veut que j’ai la garde et que j’en prenne soin. Elle sait pourtant que mon rapport envers les androïdes est redoutablement froid et que leur présence ne m’est pas franchement ce qu’on pourrait qualifier d’agréable alors pourquoi moi ? Je ne parvenais pas à la comprendre, j’essayais de récapituler tout cela dans ma tête, il y avait donc mon nom sur son testament, des objets qui me reviendraient mais surtout son androïde que je devrai prendre en charge et que je me sentirai forcer de prendre en charge car ça aura été la volonté de la personne que j’aime le plus de cette ville ? Un véritable comble, je me sentais piégé mais incapable de dire « non », je baignais dans l’incompréhension :


- Camila … Je ne veux rien qui puisse venir de ta mort. Je prendrai soin de ton androïde car tu viens de le demander mais le reste je devrai le refuser. Ca me rappellera trop qui tu étais et ce que je ressens pour toi. Je pense que tu peux le comprendre.

Je l’espérais en réalité. Elle bouge et tiens visiblement à me faire un cadeau, m’expliquant son origine je peux comprendre qu’il soit précieux pour elle, pourquoi me le donner, n’est-ce pas là un porte-bonheur ? Habilement, je découvre l’objet de mes doigts, le faisant tourner avec dextérité pour en découvrir chaque plus petite aspérité et chaque défaut. Ce qu’elle me dit me permet de deviner la matière, l’or une matière précieuse, la plus précieuse, c’est à elle que je pense immédiatement en entendant ce mot. Je baisse la tête, comme pour regarder l’objet entre mes mains et lui souris timidement :

- Merci.

Je frisonne au contact chaleureux de ses doigts dans mon cou, écoutant sa demander, j’hésite et finalement je hoche la tête :

- Oui je t’en prie.
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