[E3][Flashback] Comment vivre sans eux ? [Caecilius - Votum]

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Re: [E3][Flashback] Comment vivre sans eux ? [Caecilius - Vo

Messagepar Caecilius le 10 Décembre 2012, 19:53

Combien rare avait-il été dans ma vie que de me retrouver ainsi proche d’une jeune femme ? Je ne saurais le dire, mais je n’avais pas l’habitude de ce genre de contacts si doux et chaleureux, je savais que c’était là le rôle auquel je m’étais engagé au moment même où j’avais choisis de venir en aide à cette inconnue mais pourtant cela restait étrange. Sa présence si chaude et triste contre moi me touchait énormément, j’aimais la sentir ainsi blottie contre moi, une part de moi apprécie véritablement cela tout en ne pouvant ignorer le triste côté de savoir que c’est motivée par la peine que cette jeune femme si charmante est contre moi. Je préfèrerai que ça soit par gaieté, amitié ou amour, mais c’était là par réconfort, quelque chose que je consentais sans hésitation aucune à faire car sa peine, celle de perdre la personne qui nous est la plus chère, je ne la connaissais que trop douloureusement. Et pourtant je me rendais compte que même dans sa peine et sa tristesse, je parvenais quelque peu à l’apaiser. Cela me faisait plaisir de voir que je parvenais à dédramatiser un peu l’horreur cruel de cette situation qu’elle vivait. J’entendais à nouveau dans sa voix un sourire, je la sentais plus détendue, plus à l’aise, cela me rassurait de savoir qu’elle ne pleurait plus, qu’elle s’apaisait un peu, cela montrait que finalement je n’étais pas si nul dans les relations humaines que j’avais voulu le croire. En tous les cas, ses mots me font sourires autant que plaisir, l’entendre parler des fleurs comprendre et réaliser que nous partageons pour les fleurs le même amour, cela est surprenant, je n’avais jamais imaginé tomber un jour sur quelqu’un qui me donnerait le sentiment d’être comme moi. Pourtant nous nous ressemblions tant dans notre amour des fleurs, j’en restais stupéfait et particulièrement heureux. Heureux d’avoir choisis de lui venir en aide, heureux de la rencontrer, de me rendre compte que je ne suis pas le seul fou à parler aux plantes en espérant une réponse et parfois en entendant même l’une d’elles répondre :

- Pourquoi devrait-on avoir honte d’aimer les fleurs comme on le fait ? D’être différents à cause de ça. Moi j’aime bien être différent, aimer les fleurs d’une façon que peu de personnes comprend, et je veux bien être différent avec toi.

Une façon de plus de la rassurer, lui faire comprendre que je ne mentais pas, j’étais là ce soir pour elle, pour la rassurer et la consoler, lui donner la chaleur humaine dont elle semblait avoir besoin, et je serai encore là demain, le jour d’après et tous ceux qui suivront jusqu’à ce finalement les dernières fleurs qui seront proches de moi orneront ma tombe. Clio était la jeune fille aux fleurs mais j’imagine que ça devait avoir une signification précise pour les autres, différente de celle que nous avions elle et moi, pour moi c’était positif qu’elle soit ainsi surnommée, sa belle différence, cet amour un peu fou et incompris des plantes. Elle me touche énormément quand elle dit qu’elle se serait sentie moins seule si j’étais entrée plus tôt dans sa vie, c’est une confession bien étrange qu’elle me fait là, évidemment je ne peux qu’apprécier de sentir qu’elle me valorise de la sorte mais pourtant je reste surpris de sa solitude. Elle est si douce et gentille, comment pouvait-elle avoir souffert de la solitude alors qu’elle me semblait être un tel ange ? Peut-être que de me retrouver en elle sur certains points me faisait prendre parti en sa faveur, mais pourtant Clio est quelqu’un de formidable, je peux le sentir dans sa voix, ses mots, simplement dans le contact de son corps contre le mien, rien que le fait qu’elle aime les fleurs la rend unique et importante. Jamais eu d’amis. Comment est-ce possible alors qu’elle est si charmante ?

- Oui mais désormais tu n’es plus toute seule Clio. Et n’importe quand lorsque tu te sentiras seule, tu pourras venir me trouver, tu pourras venir me voir, me parler, je serai là tout le temps. Et je te demande pardon de ne pas être entrée dans ta vie avant, que tu aies été si seule, mais cela appartient au passé, désormais je suis là et tant que tu voudras de moi, je resterai.

Sa nouvelle question en revanche me laisse sans voix, est-ce que je veux être son ami ? Voilà qui semble une façon horriblement brutale de présenter les choses mais même si je voulais qu’il en soit autrement, n’étions-nous pas déjà amis en cet instant ? Et puis comment ne pas dire « oui », comment ne pas considérer que c’est déjà le cas tandis que la serre contre moi avec tendresse pour lui faire oublier sa tristesse et son chagrin ? C’est donc avec le sourire que je lui réponds d’une voix chaleureuse et amicale :

- Aussi longtemps que tu voudras que je sois ton ami.

Avec douceur je me surprends à déposer un baiser sur son front, signe tendre de mon affection pour elle, je la connais depuis peu de temps, mais tout en elle me plait, comment ne pourrait-on pas aimer ce petit ange des fleurs ? Posant doucement ma tête contre la sienne, je ferme les yeux quelques instants, c’était si rare que je me retrouve ainsi avec une femme, pourtant c’était si agréable :

- J’aime beaucoup ton odeur, tu sens les fleurs, plein de fleurs, c’est un mélange vraiment très agréable à sentir, je trouve que c’est un parfum qui te va vraiment très bien.

Puis finalement, n’oubliant pas sa détresse et sa peine, je prends le risque de demander même si je me doute que sa réponse sera sans doute toute relative :

- Ca va un peu mieux ?
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Re: [E3][Flashback] Comment vivre sans eux ? [Caecilius - Vo

Messagepar Clio Manilius le 14 Décembre 2012, 17:03

Je ne pouvais m'empêcher de sourire à sa remarque. Il s'excusait de ne pas avoir été là plus tôt mais comment aurait-il pu ? comment aurait-il su que j'existais ? Nous ne nous étions jamais croisés avant. Difficile de connaître quelqu'un si on ne l'a jamais vu. D'ailleurs, on aurait pu ne jamais se croiser. Passer toute notre sans vie sans jamais se rencontrer, sans avoir qu'il y avait un autre un peu comme nous, qui nous ressemblait. Cette rencontre était presque un miracle mais elle m'avait quelque part coûté cher. Si j'avais eu le choix j'aurai préféré garder les miens. Mais le choix ne m'avait pas été donné et les dieux m'avaient pris ma famille. Peut-être avaient-ils voulu que je me sente moins seule et m'ont envoyé ce jeune homme. Ou peut-être était-ce mon père et Senecca qui ont guidé ses pas jusqu'à moi. Je suppose que je n'aurais jamais la réponse. Mais au fond était-ce si important ?

"Tu n'as pas à t'excuser tu sais. On ne se connaissait pas c'est tout. c'est comme ça."

Je souris quand il me dit vouloir être mon ami. Il était vrai que tout dans son attitude allait dans ce sens mais j'avais besoin de l'entendre. Tout semblait m'échapper alors j'avais besoin de me raccrocher à quelque chose, à lui. Bien sûr, il pouvait me mentir mais je me disais que quelqu'un qui aimait les fleurs autant que moi ne pouvait pas mentir. Les fleurs n'avaient pas besoin qu'on leur mente, juste qu'on soit là, qu'on prenne soin d'elles, qu'on les aime simplement.

Je rougis quand il déposa un baiser sur mon front. Personne n'avait jamais fait cela, à part mon père mais c'était différent. Là, c'était quelqu'un qui n'était pas de ma famille, un jeune homme, un ami. Je ne m'étais jamais vraiment intéressé aux garçons. J'étais trop occupée par mes fleurs et puis tous ceux que je rencontrais me semblaient si brutaux, si durs, si... Enfin si différent de moi. Mon père avait bien essayer d eme faire rencontrer quelques jeunes gens, espérant certainement qu'un jour je finisse par en épouser un mais à chaque fois, je me sentais à des milliers de kilomètres de ces jeunes gens. Certains étaient gentils mais je ne m'étais jamais vu vivre avec aucun. Je savais que mon père en était triste. Il me disait souvent, surtout ces derniers temps, qu'il ne serait pas toujours là et qu'il voulait que quelqu'un prenne soin de moi. Je lui répondais toujours qu'il avait encore beaucoup d'années à vivre et que j'avais bien le temps pour me marier. Si seulement j'avais su. Je crois que e me serais mariée au premier venu juste pour voir mon père heureux et soulagé de savoir que je ne vivrais pas seule. Mais c'était trop tard à présent.

Le front chaud de Caecilius contre le mien me fit du bien comme tout chez lui. Qu'il soit aveugle ne me gênait pas. en quoi cela devrait me gêner d'ailleurs ? Il était fort bien ainsi. Enfin c'était pour lui que cela devait être dur. Mois cela ne me posait pas de soucis. J'étais heureuse qu'il devienne mon ami. Mon cœur semblait soudain moins en peine. Il me demanda alors si j'allais mieux, ramenant à moi la peine quelques instants mise de côté. Mais curieusement, je constatais qu'elle était peut-être un peu moins violente qu'avant.


"J'ai toujours mal. Ils me manquent. Mais je me sens un peu mieux... grâce à toi. Merci."

Je ne mentais pas. Il était rare que je mente. Je n'en voyais guère la nécessité sauf quand c'était pour ne pas blesser quelqu'un. Il m'avait aidé bien plus que je ne l'aurai cru au départ. Je ne pensais pas que quelqu'un puisse comprendre ma douleur. Mais n'avait-il pas connu une grande perte lui aussi ? Alors il connaissait aussi cette douleur sourde qui envahit tout notre être et nous fait bien plus mal qu'une douleur physique.

"Je ne sais ce que je serais devenue sans toi et sans l'androïde. Je ne pense pas que j'aurai trouvé le courage de vivre. Je n'avais personne chez qui aller ou vers qui me tourner... jusqu'à aujourd'hui."

Je souriais toujours. Ma douleur était toujours bien là. Elle me faisait terriblement souffrir mais la présence de Caecilius semblait la contenir, la soulager d'une certaine manière. Je savais qu'il serait là pour moi. Il me l'avait dit et je le croyais. Son attitude me rappelait de vieilles histoires que j'avais lu. Des histoires qui s'inspiraient des temps anciens. Je me rappelais d'une gravure et je me disais que Caecilius y ressemblait beaucoup. Je laissais mon corps aller contre lui alors que ma tête se nichait entre son cou et son épaule.

"Dans les anciens livres, un jour j'ai vu une image qui me fait penser à toi. Celle d'un être qui vient du ciel, un homme avec des ailes. Un ange. Tu es surement un ange descendu du ciel pour m'aider. Merci."

J'aimais cette idée, cette image. Je trouvais qu'elle lui allait bien. Il lui manquait peut-être les ailes mais moi je les voyais d'une certaine manière. Je les sentais presque m'entourer dans une sorte de cocon protecteur entre ces bras. Un cocon chaud et rassurant. Mes yeux se fermèrent et la fatigue aidant, je commençais à flotter dans une semi inconscience. J'aurai voulu lui parler encore, lui poser des questions sur les plantes, les fleurs qu'il utilisait, sur qui il était, ce qu'il aimait mais le sommeil m'emporta bien avant. J'avais trouvé un nid bien chaud où me poser. Je ne demandais ce soir rien d'autre.

"Je suis si bien avec toi, Caecilius."

Des mots murmurés avant Morphée ne fasse son œuvre et m'emporte loin de la douleur que j'éprouvais. Il ne restait que cette douce chaleur qui émanait du corps de celui contre lequel je me blottissais comme une enfant. La chaleur de son corps mais aussi et surtout la chaleur de son cœur.
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Re: [E3][Flashback] Comment vivre sans eux ? [Caecilius - Vo

Messagepar Caecilius le 14 Décembre 2012, 20:01

Je savais que je n’aurai eu aucun moyen d’être là plus tôt pour elle, nous ne nous connaissions pas alors comment aurai-je pu être là pour elle ? Peut-être que si les choses avaient été différentes, nous ne nous serions même jamais connus, mais désormais c’était fait et puisque la demoiselle connaissait une telle douleur et une telle peine que je ne connaissais hélas que trop bien, j’entendais prendre grand soin d’elle. Je n’avais jamais été trop tactile avec les gens, je n’avais jamais été trop proches des gens, d’une parce que souvent je préférais les fleurs, de deux parce que j’avais toujours du mal à parvenir à accepter ma place au près d’eux. Disons-le honnêtement, ils me donnaient l’impression que je suis juste « l’aveugle » vous savez qu’il faut protéger, défendre, aider, tout le temps, alors forcément un moment donné ça épuisait, surtout quand vous vouliez vivre sans personne pour vous surveiller comme si vous étiez en sucre. Sa remarque pourrait presque me fait sourire tant elle est vraie. Presque.

- Oui mais maintenant je te connais et les choses seront différentes pour toi et moi.

Bien que surprise à sa question suivante, je ne vois pas quoi répondre autrement que « oui ». Après tout nous le sommes déjà, allongés sur ce canapé, elle dans mes bras, allongée tout contre moi, comment pourrait-on nous définir autrement que comme amis ? Et puis c’était la première fois que je rencontrais quelqu’un qui aimait les fleurs de façon aussi inconditionnelle que moi, alors forcément que j’avais envie de la compter parmi mes amis ! C’était déjà pour moi une denrée assez rare que je puisse sans même y réfléchir plus de quelques secondes, y ajouter une jeune femme aussi sympathique et attachante que Clio. Surtout si en prime elle aimait les fleurs au point de se considérer elle-même comme un peu folle dans sa façon d’être avec elles. Moi-même j’étais fou dans ma façon d’être avec mes fleurs, leurs parler, les écouter comme si elles répondaient, avouer que je les préférais aux humains, c’était de la folie, ma folie, finalement aujourd’hui je le découvrais, notre folie. Notre folie à tous les deux, à Clio et à moi.

Le mariage était quelque chose que je n’avais même jamais envisagé, peut-être avec Camila mais soyons honnête de part en part, je savais que jamais ça n’arriverait puisque son coeur était occupé par nul autre que Tibérius, Grand-Prêtre de Venus et crétin notable totalement incapable de se rendre compte de l’amour que lui porte la belle. Pour un Grand-Prêtre de Venus, passer à côté de l’amour qu’on lui porte, je ne suis pas totalement certain de moi mais, ne serait-ce pas là un crime de lèse-majesté ? Bref oublions tout ça, ce n’est pas comme si Clio et moi allions nous marier enfin ! La gentille demoiselle avait d’autres chats à fouetter avec sa peine et sa douleur et prochainement sans doute l’enterrement à organiser et tout cela occupait énormément l’esprit, je le savais bien assez.

Alors pour l’heure, je tâche de lui faire oublier tout ça par ma présence, je semble y arriver fort bien mais ne pouvant voir son visage et ses expressions, je n’ai pour toute arme pour savoir si elle va mieux que de la faire parler et malgré moi, je le sais, de l’entendre parler de ce qui est arrivé. Aussi si ma question sur son bien-aller peut sembler stupide et déplacée, elle ne l’est pas tant, je n’écoute pas vraiment ses mots, j’écoute plus la façon dont elle le dit. Les voyants n’entendent pas bien les subtilités de la voix, moi si et ce que j’entends me fait sourire, elle va un peu mieux, légèrement soulagée bien que la peine soit toujours présente et cela était plus que normal.


- Non, ne me remercie pas Clio, je suis heureux de pouvoir t’aider, qu’importe les remerciements.

Heureux de pouvoir faire quelque chose de bien, je ne me voyais pas comme quelqu’un de bien à tout dire je n’avais pas le souvenir des dernières fois où j’avais vraiment bien agis. Pas que je faisais le mal loin de là mais d’habitude je laissais glisser sans faire attention aux autres peut-être un peu par mépris ou par jalousie de ce que leur vue leurs permet de faire, peut-être aussi tout simplement parce que d’habitude je me fiche des humains. Clio est tellement différente, tellement plus parfaite que les autres humains.

- Ne dis pas des choses comme ça, tu es quelqu’un de gentille, d’extrêmement touchant et de très attachant, tu dois vivre, surtout maintenant que tu sais que tu peux venir m’embêter avec n’importe quoi à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Ma porte t’est et te sera toujours ouverte.

La suite est à nouveau une vraie surprise, moins claquante que sa question sur l’amitié qui nous unissait désormais. Me comparer à un ange ? Voilà bien quelque chose à quoi je ne m’attendais absolument pas. Un ange ? Alors là c’était bien une toute première fois qu’on m’appelait ainsi.

- Je doute d’en être un, je n’ai jamais eu d’ailes, je n’ai pas souvenir avoir un jour perdu de plumes et je dois dire qu’un aveugle volant, c’est peut-être un peu dangereux comme ambition. Mais merci, c’est très touchant.

Lentement je sens sa respiration s’apaiser, elle prend ce rythme si régulier, celui qui nous mène au sommeil, c’est bien, dormir va lui faire beaucoup de bien. Sa dernière phrase me laisse sans voix, je e contente de la serrer un peu plus contre moi et de m’assurer qu’elle soit bien couverte tout en la laissant s’endormir. Je ne bouge pas de la nuit, restant ainsi, elle tout contre moi, je finis par trouver le sommeil moi-même, heureux de cette rencontre si surprenante et inattendue mais pourtant si plaisante.
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