par Titus Acilius le 08 Septembre 2012, 00:22
Alors que la marchande s'activait sur l'androïde, Titus l'observa agir. Elle se laissait parfaitement faire, comme une poupée de chiffon se laisse manipuler. Oui, il avait fait un bon choix. En tout cas, elle obéissait sereinement. Il espérait maintenant qu'elle puisse agir sans avoir constamment besoin d'ordre. Son regard militaire s'attarda également sur la vendeuse. Son vêtement était bien trop voyant, mais elle aussi semblait compétente dans son domaine. Elle aimait la couture, tout comme lui aimait défendre sa ville. Il y en avait peu des humains qui travaillaient concrètement, la majorité regardait leurs androïdes travailler et eux lézardaient au soleil. Non, non, il ne pourrait jamais faire cela, il avait trop besoin de tenir une épée, plutôt que le fouet. Enfin, là n'était pas la question. Il attendit patiemment, quoi que très mal à l'aise, dans la boutique. La femme notait, gribouillait, mesurait, parlait, mais personne n'écoutait réellement. Finalement, le Garde de Pluton demanda à Tiziana ce qu'elle voulait. Elle ne tarda pas à faire son choix sur des vêtements déjà confectionnés, bah, au moins, il pourrait les acheter immédiatement. La bonne marchande attendit le consentement verbal du maître, mais elle ne reçut qu'un hochement de tête.
- Ah, très bien, très bien. Vous allez pouvoir partir avec comme cela. Elle pourra s'habiller comme il vous plaira. Quant aux deux autres ensembles... Hmm, je pense que dans 4 jours cela sera prêt. Vous n'aurez qu'à m'envoyer votre androïde pour les dernières retouches.
Là encore, le militaire ne fit que hocher du chef. Il se leva également, pour lui, c'était terminé. La couturière s'activa prestement devant le travail, emballant d'un geste automatique les deux robes. Le paquet terminé, elle le plaça entre les mains de l'androïde avant d'entrer dans la partie que vendeur-acheteur détestaient le plus. La négociation. Elle lui donna un montant, mais il nia de la tête, il en proposa un, mais elle fit non. Finalement, ils trouvèrent un consensus entre les deux et chacun oublia la rencontre avec l'autre. Titus entraina Tiziana au dehors, dans la rue. Ils continuèrent jusqu'à un quartier paisible, assez ancien pourtant, mais déjà il y avait beaucoup moins de bruits de ville, simplement le passage d'un chariot ou les rires des enfants. Dans une rue, une boutique attirait l'attention. Plaçant une main sur l'épaule de Tiziana, le Centurion l'arrêta.
- C'est la boutique de ma famille. Si tu continues la rue, tu arrives aux remparts. Les temples sont très loin d'ici, on peut accéder au Tibre si tu descends la rue, là-bas. Entrons, cela sera plus calme qu'ici.
Ils passèrent le porche vestibule entre les deux boutiques et arrivèrent dans l'atrium. Cela fourmillaient assez, mais déjà on n'entendait plus les cris des acheteurs et les hurlements des vendeurs. Titus mena sa nouvelle acquisition jusqu'au jardin d'intérieur. Ici, il n'y avait plus aucun bruit, si ce n'était les criquets et les oiseaux. Il s'arrêta de nouveau.
- Voilà ta maison désormais. Nous sommes six à y vivre. Ma soeur Tana et son nouveau mari, mon frère et sa femme, ainsi que mon père. Les androïdes n'ont pas le droit de venir dans cette partie de la maison, à moins d'avoir une excellente raison. Toi, tu y vivras.
Voilà, il ne savait plus trop quoi ajouter. Il avait déjà pas mal parlé et comme ce n'était pas sa tasse de thé, peut-être qu'il avait tout dit.
- Tu as des questions?