[E3] De vieilles cartes...

Ce forum contient les archives de tous les RPs ouverts par les personnages durant les préparatifs et le départ du corps expéditionnaire.

[E3] De vieilles cartes...

Messagepar Tiberius le 04 Septembre 2012, 20:49

Le lendemain matin des festivités

*
* *


-- Maître il est temps de vous lever
-- Ouah... Pourquoi le soleil se lève à l'ouest ce matin ?
-- Je vous rassure, ce matin, il s'est levé à l'est...


Mes yeux agars incitèrent l'androïde à poursuivre ses explications...

-- Là, il se couche maître...

À peine assis, la tête me tournait déjà. Je voyais l'androïde osciller devant. Je me mis une claque sur le visage pour tenter de me réveiller et gagnait un premier bain pour me laver. Il prit une couleur un peu rouge. Inquiet, je regardais si je m'étais blessé. J'avais l'arcade un peu ouverte, un coude légèrement râpé, les genoux rugueux, mais tout allait bien. Je compris que cette couleur sombre venait de raisins quand je découvris les brindilles d'une grappe dans mes cheveux. Je me lavais abondamment, profitant de n'avoir pris aucun rendez-vous. Je me prélassai depuis deux courtes minutes quand je vis une prêtresse s'approcher.

-- Tu m'accompagnes ?
-- Pas ce soir, je viens te secouer les puces ! Je te rappelle que tu as rendez-vous avec Valentina.
-- Valentina ? Oh putain !!! Valentina !!!

L'androïde me regarda inquiet et me demanda si j'allais bien.

-- Bien sûr ! Pourquoi cette question ?
-- Bah vous parlez tout seul !
-- Je ne parle pas tout seul, je parle avec ...


Je regardai sur ma gauche et découvrit que la prêtresse blonde en toge blanche avait disparu... Je me tus et plongea la tête dans l'eau, espérant vainement que ma migraine ne passe.

*

**


Je n'avais aucune idée de l'heure, mais j'étais en retard. Je portais des vêtements assez simple, j'avais pris le temps de me raser et de me coiffer. Je n'aimais pas ne pas être présentable. Mais les cernes sous les yeux trahissaient mon état. Le soleil se couchait sur les remparts quand j'arrivais dans l'ancienne demeure de Sertorius. Je traversai rapidement l'atrium content de découvrir que Valentina n'était pas encore arrivé. Je me rendis directement dans la bibliothèque pour chercher ce livre que j'avais trouvé. Melina avait déplacé de nombreux meubles, de nombreuses commodes. La bibliothèque semblait organisé, mais mon esprit refusait de comprendre l'algorithme de classement. Aussi simple fut-il, je n'aurai rien compris de toute façon. Mais le livre de cuir bleu m'apparut soudain. Il était sur la table en fait. Je l'ouvris et retrouvai mon marque-page. Voilà tout était là !
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Re: [E3] De vieilles cartes...

Messagepar Melina Sertorius le 05 Septembre 2012, 00:17

Les lieux avaient un peu repris vie. Ce n'était pas vraiment encore l'éclat que Melina voulait donner à la Villa, elle avait de nombreuses idées pour en faire un endroit plus ou moins à son image... Mais avant cela il faudrait commencer par donner à Tiberius ce qu'il voulait afin qu'il ne prête pas trop d'attention à ses activités, et en l'occurrence il s'agissait d'un Museum dédié aux pièces que possédait Sertorius. Le problème auquel elle se heurtait en premier lieu était la façon d'exposer ces oeuvres... Car la plupart n'étaient pas que des pièces de Culture mais aussi de Savoir, des livres donc... Et comment peut-on exposer un livre pour qu'il soit facilement lu par tout un chacun ?

Clairement à force d'être manipulés ils finiraient tous dans un triste état, lamentable même probablement. La solution serait donc de les faire recopier intégralement, tous... Autant dire que le prix à payer serait considérable, d'autant que les langages utilisés sur la plupart des ouvrages étaient perdus depuis longtemps, et recopier un texte sans en comprendre le sens n'est pas simple...

Elle avait donc commencé par remettre les meubles en place afin de remettre la Villa dans son état d'origine. Réflexe informatique. En cas d'erreur, revenir aux paramètres originaux. Ensuite, elle décida de classer les bouquins un par un, en mettant en évidence ceux qu'elle avait le plus de chances de consulter et laissant aux endroits plus difficiles d'accès ceux qu'elle avait peu de chances de lire. Encore une fois, réflexe informatique : laisser compressées et "de côté" les données peu utilisées pour fluidifier le transfert et la lecture des informations. Ce n'était pas encore terminé, et il lui manquait une bonne trentaine d'ouvrages à remettre à leur place, ramenés récemment par un des serviteurs du temple de Venus. Tiberius leur avait demandé de ramener toutes les possessions de Sertorius, afin que Melina en prenne possession et les place "proprement".

Mais surprise : lorsqu'elle entra dans la bibliothèque, une des plus grandes pièces de toute la maison d'ailleurs, elle y retrouva Tiberius. Elle ne s'attendait clairement pas à le trouver là, et espérait même qu'elle ne le trouverait pas ici avant un moment, que tout son discours sur le génie de Sertorius c'était pour pouvoir après se la raconter auprès des jolies prêtresses de Venus... Il semblerait que pas tant que ça au final.
Il s'intéressait manifestement à un très très vieil ouvrage, Mel' ne connaissait pas le langage employé dessus mais à l'époque il avait beaucoup intéressé Septimus.

- Maître Tiberius ! lança-t-elle avec un ton surpris. Je ne m'attendais pas à vous trouver ici. J'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de l'état des lieux, il y a encore beaucoup de préparations à faire avant que l'endroit ne puisse être un musée digne de ce nom.

Jetant un oeil sur le bouquin avec un air curieux, pendant quelques secondes, elle se demanda ce qu'il pouvait bien avoir de si intéressant pour que Septimus, puis Tiberius, ne s'y intéressent autant.

- Cherchez-vous quelque chose de proche de cet ouvrage ? De multiples sources peuvent parfois être utiles pour forger un raisonnement complet et documenté. Il est possible que je possède autre chose traitant d'un sujet similaire, proposa-t-elle alors en se dirigeant vers les rayons.

Se dirigeant vers les rayons... Avec une démarche plus que provocatrice pourrait-on ajouter. Sa robe était comme toujours plutôt étrange dans l'environnement Romain traditionnellement plus sobre, longue d'un bleu sombre aux nombreux dégradés, parcourue de coutures et broderies aux motifs turquoise, l'arrière étant formé de plumes de ce qui semble être un oiseau de grande taille, de la même couleur que l'ensemble.
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Re: [E3] De vieilles cartes...

Messagepar Valentina Aquilius le 09 Septembre 2012, 11:56

Les festivités avaient duré fort tard dans la nuit; Pourtant Valentina n'avait pas fait plus la grasse matinée que ça. Sa nomination surprise et la victoire de Minerve lui avait ôté toute envie de sommeil. La nervosité lui tenaillait le ventre. Elle n'avait pas tellement pu parler à son époux encore. Comme à son habitude, il était parti très tôt malgré la nuit mouvementée. Il avait beaucoup de choses à régler notamment concernant le recrutement. Valentina ne pourrait pas aborder le sujet de cette maudite expédition avant le soir voir le lendemain.

Elle n'avait pas oublié la demande de Tibérius. Le grand prêtre souhaitait la rencontrer le soir-même pour lui montrer un ouvrage en particulier. La jeune femme se demandait bien de quoi il pouvait s'agir. Elle se méfiait surtout après le tour qu'il lui avait joué la veille au soir. Elle était un peu en colère contre lui. Plus parce qu'elle avait été mise devant le fait accompli que par colère vis-à-vis d'une nomination au Sénat qu'elle souhaitait même si elle ne s'y était pas préparée. La Romaine consacra sa journée à compulser les lois et règlements qui régissaient le Sénat et son fonctionnement.

Alors que le soleil déclinait, la blonde jeune femme n'avait toujours pas décidé si elle devait ou non se rendre à ce rendez-vous. Elle n'en avait parlé à personne y compris pas à son mari. Mais une chose était certaine, si elle n'y allait pas, elle se torturait l'esprit à savoir de quoi ce diable de prêtre aurait voulu lui parler. En plus, il y avait peut-être une chance qu'il veuille aider son époux à revenir en vie de cette expédition. S'entourant d'une cape longue d'un brun chaud, elle sortie en prétextant une course et refusant tout accompagnement. Elle traversa le pont de Vénus et remonta la ville jusqu'à atteindre la maison que lui avait indiqué Tibérius la veille, celle de Sertorius. Elle semblait inhabitée. Elle poussa la porte et pénétra le lieu. On avait l'impression de se trouver dans un lieu d'exposition ou quelque chose de ce genre. Valentina tendit l'oreille mais ne perçut aucun bruit significatif.


« Est-ce qu'il y a quelqu'un ? »

des bribes de voix semblaient venir d'une pièce, la nouvelle sénatrice avança et écarta un peu plus la porte, se retrouvant alors devant Tibérius et une femme aux vêtements très étranges bien que loin d'être laids. Original serait bien le terme. Elle salua les deux personnes avant de prendre la parole.

« Comme vous le voyez Tibérius, je suis venue. Que souhaitiez-vous donc me montrer ? »

Elle n'aimait guère tourner autour du pot et l'heure était trop grave pour faire des ronds de jambe. De plus, il lui avait semblé que le grand prêtre n'était pas non plus très fan du protocole. Alors inutile de jouer autant avancer surtout que le temps leur était compté.
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Re: [E3] De vieilles cartes...

Messagepar Tiberius le 10 Septembre 2012, 11:35

Bonjour Melina

Occupé à retrouver ce que j'avais découvert, je ne levai pas les yeux vers elle et ne remarquai pas son étrange tenue. Le désordre restait relatif et ne me dérangeait pas le moins du monde. Je procéderai à l'état du lieu plus tard. Pour l'instant, Melina avait ma naïve confiance -- sur ce point en tout cas. Je suivais quelques courriers indiquant la bonne restitution des oeuvres de Sertorius par le domaine. Elle me proposait ensuite sa précieuse aide.

Oui, Melina, des documents bien précis ! Je recherche des cartes, des atlas antérieurs à l'arrivée des Dieux, antérieurs à la Grande Guerre.

Je décrochai enfin mon regard de cet encyclopédie et découvris sa tenue aussi détonante que sa démarche.

Jolie tenue ! J'en fis uniquement part pour contraster avec mes remarques sur notre dernière entrevue. Si vous avez connaissances de certains de livres ou de cartes, j'en aurai besoin.

J'entendis alors la voix de Valentina Aquilius. Je souris, elle avait répondu favorablement à mon officieuse invitation.

Par ici, dans la bibliothèque à l'étage

Je m'écriais à la barbare, faisant fi de toute forme de galanterie. On ne traitait pas ainsi une dame, encore moins une sénatrice mais peu m'importait. J'étais le Grand-Prêtre de Venus et dans ce genre de situation, je m'affranchissais de politesse. Je préférai agacer pour mieux connaitre mon entourage. Elle ouvrit donc la porte elle-même. Enrubannée dans une cape sombre, elle venait en toute discrétion et montra sa volonté d'aller droit au but. Je souris et appréciait de plus en plus le caractère de la sénatrice. Maligne, fûtée, elle se montrait désormais efficace. J'en jalousais -- presque -- Caius.

Bonjour Dame

Devant Melina, je ne fis mention ni de son nom, ni de son titre pour respecter la cape. Je précisai Dame pour ne pas paraître plus impoli que je ne l'étais. Mes projets pour le peuple de Rome nécessitaient son aide. Je ne voulais ni la froisser ni me montrer plus insupportable que je ne l'étais. Et je fixai la barre haute en général.

Regardez ceci ! Mon doigt pointa un symbole au milieu d'une carte de l'ancien Monde. Cet Atlas est couvert de routes, de villes, de ponts qui n'existe plus. Le désert a enseveli la plupart des villes, la grande guerre a rasé les infrastructures. Mais là, il y avait une carrière. Et regardez ces croquis ! Regardez ce ... ce truc là ... On dirait une pelle immense. Et regardez la taille de cet homme... À mon avis, ce n'est pas le genre de site qu'on rase facilement.

Je cherchais dans ma tunique un papier. Pourvu que je l'ai pris avec moi... Oui ! Je sortis le rouleau de parchemin et le déroulait.

Voici la dernière carte des côtes du précédent navarque. Je ne suis pas doué, mais ces côtes ne ressemblent à rien, sauf... Je retourne l'atlas et le positionnai à l'envers .. si on se place ainsi. Si je devais dessiner Rome sur cette carte, je mettrai la ville ici. La carrière... Rome... 100 lieues... Ce qui nous empêche de construire une seconde ceintures de rempart se trouve là. Et regardez ce que vient de me donner Melina...

La nouvelle carte différait, Des cercles concentriques adjacents les uns aux autres la constituait. J'ouvris les volets, la lumière du crépuscule m'éblouit et je pointais la colline, le mont Olympe et la côte, ainsi que les falaises plus au nord.

En fait toutes les cartes sont à l'envers. Melina, est-ce que Sertorius avait cette aiguille qui montre toujours la même direction, la boussole ? Enfin bref, le Mont Olympe serait là où les cercles se concentrent le plus. La colline des temples, la voici et ... les falaises. Bon le seul truc qui cloche c'est que la mer devrait être à deux lieues à l'est, enfin l'ouest sur leur carte à eux... Mais on voit bien ici le trou de la carrière.

Mon doigt pointait la carrière. Sur cette carte qui semblait préciser les altitudes, ce point était formé de carrés et autres formes géométriques régulières.

Ça sent l'empreinte de l'homme. Mais ce que je veux vous montrer, c'est cette route.

Mon doigt se déplaça sur la carte de colline en colline. La première nous la connaissions, il s'agissait d'un avant poste où une famille vivait il y a peu. [La famille de Fausta] Mon doigt montrait qu'on pouvait peut-être avancer d'avant-poste en avant-poste.

La première route commerciale pourrait se nommer la Via Tibérius Scribonius Festus. Non ? Je ne pouvais pas rester sérieux. Bon d'accord, la Via Venusia c'est moi égocentrique... Je cherchai son approbation. Bon d'accord, Via Neptuna.

Sous mes blagues, j'espérai que le message se faisait plus clair. Je l'avais nommé au Sénat de façon impolie, je l'avais commandé comme un sagouin. Mais en cette seconde, je témoignais que je pouvais, de temps en temps, par courts instants -- Oui Venus, très courts instants -- apporter ma carrière de pierres à l'édifice romain.
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Re: [E3] De vieilles cartes...

Messagepar Melina Sertorius le 10 Septembre 2012, 13:11

Lorsque Tiberius demanda à ce qu'elle lui retrouve des cartes et atlas antérieurs à l'arrivée des Dieux, elle sur immédiatement quoi chercher : c'était un livre assez épais donc la majorité des pages étaient maintenant trop dégradées pour être lisibles, elle ne l'avait pas encore répertorié ou rangé. Sans dire un seul mot, elle se dirigea vers les caisses contenant tous les ouvrages qui n'étaient pas encore triés convenablement, tout en inclinant la tête avec un sourire poli à l'attention de Valentina au passage.

Visiblement, l'adepte de Venus semblait plus qu'enthousiaste à l'idée de voir ces vieilles cartes, et avait une idée plus que précise en tête, restait à savoir laquelle... Car la "carrière" en question ne devait pas être très sécurisée vu sa distance de Rome, et s'il se faisait tuer, Tiberius ne lui servait concrètement pas à grand chose. Mais... Il semblait avoir trouvé quelque chose, Melina se retrouvait donc tiraillée entre sa propre curiosité de savoir ce qu'il avait bien pu dégoter, et sa prudence qui lui dictait de ne pas lui donner plus de documents.

La curiosité l'emporta pour le moment, et toujours sans prononcer le moindre mot elle revint vers lui en lui tendant le précieux livre.

- Et regardez ce que vient de me donner Melina... continua-t-il tout en parcourant les pages.

Quelques instants plus tard il parla de la boussole de Septimus. Elle n'était pas loin non plus et pour avoir vu le vieux Sertorius la fabriquer elle savait qu'il n'avait rien inventé, le principe lui était venu d'un autre vieux documents mais elle ignorait lequel par contre, il ne lui en avait jamais parlé, et de toutes façons à l'époque elle ne le manipulait pas encore suffisamment pour qu'il lui parle de tout et n'importe quoi. Alors qu'elle s'éloignait dans un coin de la salle pour revenir quelques secondes après avec une petite boîte en bois, contenant la fameuse boussole, elle réfléchit un peu à ce que disait Tiberius, répondant finalement :

- L'empreinte de l'homme ce ne serait pas incohérent. S'il a pu tout transformer en désert inhabitable il est fort probable que creuser une telle carrière eut été facile pour lui. Peut-être même avaient-ils des gigantesques androïdes conçus pour cette tâche, conclut-elle en haussant les épaules. Qu'il existe plusieurs types d'androïdes, avant, était une théorie que Sertorius aimait beaucoup. Par contre cet endroit est loin d'être calme... Y créer une route commerciale semble un peu ambitieux pour l'instant. Peut-être faudrait-il que la zone soit sécurisée avant ?
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Re: [E3] De vieilles cartes...

Messagepar Valentina Aquilius le 13 Septembre 2012, 11:11

Valentina approcha de la table et observa les ouvrages anciens, les cartes et suivait, avec plus ou moins de mal, les explications de Tibérius. Peu lui importait son manque d'étiquette à son égard. Il y avait plus important. Elle suivait ses explications mais avait un peu de mal à voir où il voulait en venir.

« Certes ces cartes sont très intéressantes et apportent des indications précieuses mais pourquoi me montrer cela ? Je ne suis pas géographe et mon époux pourrait bien mieux exploiter ces documents que moi. Il en a l'habitude, pas moi. »

La jeune femme disposait d'une culture très large et avait bon nombre de connaissances mais al cartographie n'en faisait pas partie. Caïus aurait certainement été plus à l'aise qu'elle. Néanmoins, elle se pencha de nouveau sur les cartes, essayant de les ajuster, de voir presque au-delà, ce qu'elles voulaient peut-être lui montrer par delà les dessins et les figures géométriques.

« Je suis du même avis que la demoiselle. Il me semble un peu présomptueux de vouloir établir une route commerciale si vite. Il faudrait déjà y parvenir et voir si cet endroit peut-être réexploiter si c'est cela votre idée Tibérius. Si par le passé, nous avons disposé d'androïdes gigantesques, c'est loin d'être le cas aujourd'hui. Comment donc remettre en exploitation un tel endroit ? Vous comptez utiliser la roche pour créer une nouvelle enceinte pour Rome ? »

Valentina lançait des idées plutôt que des affirmations. Elle avait toujours autant de mal à cerner le grand prêtre et était décontenancé par ce qu'il faisait et sa façon d'être même si elle commençait à s'y habituer. Elle releva la tête vers l'androïde.

« Vous disiez que cet endroit était loin d'être calme. Que voulez-vous dire par là ? Des créatures plutoniennes garderaient cet endroit ? »

Le danger était inhérent au sein du grand désert alors que des créatures des ténèbres se trouvent en un tel lieu n'aurait rien de bien surprenant. Mais encore fallait-il le savoir !
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Re: [E3] De vieilles cartes...

Messagepar Tiberius le 15 Septembre 2012, 20:44

Je regardai les deux femmes tour à tour et réalisait encore une fois qu'en dehors du style excentrique de Melina, il était impossible de différencier une androïde d'une humaine. L'une comme l'autre avait sans doute raison. Je n'étais ni tacticien, ni cartographe militaire. Toutes deux semblaient pourtant attendre mes réponses. Malgré son plot, ma confiance ne se tournait pas vers Melina. Son aura, ses effluves d’Orgone n’étaient pas assez neutres. Parano ? Possible ! Je ne donnais pas le nom de Valentina volontairement.

C'est exactement cela. Donnez ces cartes à votre époux ! Elles lui seront bien plus utiles qu'à moi. Je ne suis ni cartographe, ni tacticien. Partir dans le désert avec une carte est plus prudent que de suivre la course du soleil. Et non, je ne pense pas être présomptueux en parlant de route commerciale. Il faudra d’abord se rendre en ce lieu, vérifier la présence de la carrière. Même s'il ne reste rien sur place en terme d’androïde, je vois mal la roche disparaître. Ensuite, le Préfet sera bien plus à même que nous de décider de la valeur de cette découverte. Il pourra faire chemin arrière et avertir Rome de sa découverte ou se perdre plus loin dans le désert, s’il estime que cela n’en vaut pas la peine.

Je marquai une pause et reprit sur une question que j'avais précédemment écartée.

Les silos sont de moins en moins remplis. À la fin de chaque hiver, il reste de moins en moins de nourriture dans ces silos. La famine est loin, mais sauf à perdre 5000 hommes tous les ans dans le désert, elle surviendra. Il faut protéger les champs. Si Caius Aquilius revient avec cette nouvelle, nous pourrons envoyer des explorateurs en petites unités. Ils pourront paver les routes, les protéger avec des fortifications toutes les quatre ou cinq lieues. Et puis quand la route sera sûre, on pourra construire une allée de remparts, ceindre les champs et étendre la ville. Je trouve cela plus prudent que de chercher une autre civilisation. Qui sait sur qui nous pourrions tomber ? Je ne dis pas que ce sera simple et immédiat. Rome ne s’est pas faite en un jour, mais c’est tout ce que j’ai à offrir.
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Re: [E3] De vieilles cartes...

Messagepar Melina Sertorius le 15 Septembre 2012, 22:00

Melina observa la carte, l'air pensive. Tous ses processeurs étaient en pleine activité. Ce que disait Tiberius avait du sens, pour elle : les humains avaient besoin de nourriture, et de fait, il faudrait forcément finir par étendre les cultures. Mais si les humains mourraient de faim petit à petit... La ville passerait inévitablement sous le contrôle des androïdes. Restait à savoir si c'était ou non une bonne chose, car si Melina était sûre d'elle-même, elle n'était pas certaine que d'autres androïdes au plot inactif seraient aussi "raisonnables" qu'elle. Et elle-même mettait des guillemets autour de "raisonnable" car elle savait pertinemment qu'elle faisait des erreurs et des mauvais calculs.

- Cette carrière se trouve à l'extérieur de la ville, répondit-elle avec un air préoccupé. Il y aura forcément des créatures indésirables. Si des groupes veulent l'explorer ils devront être d'une extrême prudence, et bien armés... Pour l'instant il n'y a pas d'urgence, et mieux vaut perdre un peu de temps que de finir avec des blessés ou pire encore. C'est Sertorius qui m'avait appris ça. Il aimait bien les vieux ouvrages parlant de stratégie. Si vous en voulez, je peux vous les retrouver, ajouta-t-elle en regardant Tiberius.

C'était faux, en réalité elle avait elle-même pris le temps de lire tout ça. Septimus n'était pas un grand adepte des trucs militaires, mais plutôt de tout ce qui touchait à la science en général. Et dans ce domaine, Melina s'était intéressée de près à des vieux appareils technologiques qui ne fonctionnaient plus depuis longtemps. Elle ignorait quoi en faire et comment les faire fonctionner mais pour elle, il était évident qu'ils contenaient quelque chose de digne d'intérêt.

Elle reprit en tout cas, en écho à Tiberius :

- Mais faire des copies des cartes est une bonne idée, oui. Il serait possible de poser des postes dédiés à l'agriculture, dans ces environs... commence-t-elle en montrant un endroit de la carte qui semble plat. Ici, et par là également. Mais ça reste loin de la ville... Il faudrait quelque chose permettant d'alerter les autres rapidement en cas d'attaque, comme une tour avec des brasiers au sommet qui seraient allumés en cas d'urgence par exemple. Enfin... C'est du long terme tout cela et c'est loin d'être mon domaine d'expertise. Je suis une gardienne de la connaissance, pas une architecte, conclut-elle avec un sourire amusé, alors qu'elle repartit vers la bibliothèque, reprenant le rangement des derniers livres qu'il restait à classer.
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Re: [E3] De vieilles cartes...

Messagepar Valentina Aquilius le 23 Septembre 2012, 10:57

Que ce soit Tibérius ou cette femme, les deux avaient raisons. Valentina aurait préféré que ce soit Caïus qui soit présent. Elle se sentait un peu déphasée avec tout cela. Mais peu importait. Elle était là et pas lui. Alors autant faire ce qui était le mieux en faisant le moins d'erreurs possibles.

« Il faudrait plusieurs copies de ces cartes. Des cartes que le préfet pourra emporter avec lui mais également des doubles qui resteront en sécurité sans oublier les originaux. Elles devront être mise en sécurité. Le préfet sera le plus à même de décider de la conduite à tenir sur le terrain et au moment opportun. Impossible de prévoir les choses pour nous pour le moment. De plus, le temps nous est compté. Je crains que l'expédition ne soit mise rapidement en place. Néanmoins, malgré le laps de temps restreint, les hommes seront préparés au mieux. »

Nul doute que son époux ferait tout ce qu'il faut pour que les hommes soient bien équipés et entrainés même s'il n'avait pour cela que quelques semaines devant lui. Elle avait confiance en lui tout comme l'armée et le peuple.

« Il faudra attendre le retour de l'expédition pour voir ce qui pourra être fait par la suite même s'il semble évident pour tous que la famine est une épée de Damoclès au-dessus de Rome. L'idée de créer des postes avancés et de faire des murailles étape par étape me semble fort bonne. A voir ce que cela donnera dans le temps. Les tours d'alerte seront indispensables également. Mais là encore, je n'ai pas envie de mettre la charrue avant les bœufs. Voyons déjà ce que l'expédition nous ramènera comme informations et après nous prendrons des décisions en conséquence. Mais rien ne nous empêche durant l'absence des hommes de réétudier ses plans de manière plus affinée et de voir à déjà faire des propositions que nous pourrons adapter selon les échos qui nous reviendrons. »

Tout cela valait bien sûr dans la mesure où les informations leur parviennent un jour et que donc certains membres de l'expédition reviennent à Rome. Valentina ne pouvait qu'espérer le retour de son époux en ses heures sombres et que ce fiasco annoncé soit, par la suite, transformé en éclatante victoire.
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Re: [E3] De vieilles cartes...

Messagepar Tiberius le 26 Septembre 2012, 21:54

Qui a dit que les stratégies militaires étaient les affaires des hommes ? Elles avaient l'air douées, en tout cas plus douées que moi, ce qui, je l'accordai volontiers, n'était pas bien difficile. Chacune avait ses idées mais Valentina savait ne pas confondre vitesse avec précipitation. Ne voulant vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, elle conclut en quelque sorte le débat avec panache.

L'affaire semblait entendue. Je priai Melina de remettre de préparer des copies pour Valentina et je lui demandai de m'en remettre également. Il y avait une autre femme à qui je voulais en remettre. Une idée se dessina dans mon esprit. Je n'en parlerai à personne car cela concernait Camila.

Fini d'être sérieux.

-- Bien, ce n'est pas que je m'ennuie. Croyez bien que j'aimerai bien passer toute la nuit avec vous deux, mais je dois retourner au temple avant que mon absence aux cérémonies ne courroucent les prêtresses. C'est qu'elles me mènent la vie dure ! Melina, je repasserai ce soir pour les copies.

Je devais repasser parler à Melina, mais je ne tiendrais pas ces propos devant Valentina. J'avais confiance en elle, je ne craignais pas d'être trahi, mais moins de monde en saurait sur les plans de Sapiens et moi et plus nos chances de survivre augmenteraient. Et je savais que si mes ennemis devaient faire parler quelqu'un, ils sauraient s'y prendre. Je me tus donc et les saluais.

-- Mesdames...

Je fis une révérence en reculant et disparut par la porte de la pièce. Je repasserai dans la soirée prendre les copies et me rendrait au Sénat pour les remettre à l'écervelée Camila. Bon sang, rien que de penser à elle m'énervait au plus haut point. Comment et pourquoi s'était-elle enrôlée dans le corps expéditionnaire ?
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