par Roenna le 12 Septembre 2012, 14:52
Je me sens piégée, horriblement piégée. Je pourrai sans doute mettre hors service les deux prêtresses avant qu’elles n’aient le temps d’esquisser un mouvement, mais ça serait trahir mon plot désactivé, ça serait prendre un risque inconsidéré puisque de secondes en secondes l’idée qu’elles ne puissent véritablement me vouloir due du bien devenait la plus forte dans mon esprit. Je n’avais pas véritablement peur, j’étais même curieuse, désireuse d’apprendre, seulement il y avait quelque chose qui m’impressionnait. Je ne pourrai pas le nommer, aucun mot ne me venait à l’esprit, mais cette femme me faisait ressentir un sentiment d’infériorité. Son amie, belle et ravissante jeune femme aux cheveux couleur des blés m’attirait vraiment énormément, elle m’impressionnait car à sa façon de se comporter je comprenais son savoir faire et son expérience. La prêtresse aux cheveux d’ébène m’attirait tout autant c’est vrai, mais il y avait une différence, devant elle je ne tenais pas son regard, je me sentais soumise, elle m’impressionnait véritablement, comme si tout mon corps acceptait la blonde comme une égale mais était prêt à complètement se soumettre devant l’ainée. Sans doute est-ce d’ailleurs mieux alors que ce soit elle qui mène la danse ou du moins qui me mène moi. Je me laisse sagement faire entre ses mains, je ne résiste pas quand elle me relève, réalisant que je n’avais toujours pas réagis à la demande de la prêtresse de déshabiller une d’elles, mais à choisir mon choix était fait, celle qui avait posé la question serait ma « victime ». Seulement je viens de perdre contrôle sur cette décision, guidée comme une enfant je laisse les choses arriver, n’osant poser que le bout de mes doigts pour découvrir les courbes parfaites de la jeune femme. Je suis toujours aussi rigide mais un tout petit peu moins timide quand finalement mes mains se trouvent posées sur les bretelles du vêtement de la blonde. Je suis prête à parier qu’elle n’a rien dessous, qu’en un tout petit mouvement je pouvais la mettre à nue, la voir, admirer son corps mais je ne bouge pas, je reste figée, tremblant comme une feuille sous le vent d’automne, j’hésite, pousse les bretelles et me ravise. Aux mots de Lucretia, je peine à croire, comment cette femme avait-elle un jour pu être aussi timide et impressionnée que moi ? Il y avait en elle une telle assurance que ça semblait impossible. Je hoche pourtant doucement la tête tout en répondant timidement comme si mes seuls mots risquaient de provoquer une réaction catastrophique :
« D’accord. »
Un seul mot, merci de ne pas demander plus, la Roenna que vous demandez est temporairement indisponible. Je sens la prêtresse me déshabiller, laissant apparaître ma poitrine, une petite poitrine menue et dont les pointes trahissent d’ores et déjà mon trouble et ce début d’excitation que tout cela fait naitre en moi. Finalement je parviens à pousser les bretelles du vêtement de Thalie, sursautant en sentant les mains chaudes et douces qui s’emparaient de ma poitrine, je me fige complètement, le regard captivé, obnubilé par la poitrine offerte à ma vue. Ce n’est que quelques secondes plus tard que je réalise que le vêtement a complètement abandonné le corps de la prêtresse, mon regard est aussi timide que je le suis pour descendre un peu plus bas encore, mais il remonte vivement pour chercher une réaction sur le visage de Thalie aux mots de la prêtresse dans mon dos. Qu’ont-elles pu oublier ? Avais-je oublié quelque chose moi aussi ? Sans aucune réponse, je me retrouve mise à nue, allongée sur les coussins, jambes serrées de façon on ne peut plus stricte, bras le long du corps, les mains et doigts tendus à m’en blanchir les phalanges. J’admire le spectacle de leur baiser, la dextérité des doigts de la prêtresse pour jouer avec les seins de son amie, j’essaye de retenir ce geste, d’apprendre mais je n’ai qu’envie de faire exactement pareil. Tendant l’oreille j’écoute attentivement ce qu’elles se disent et je rougis vivement, rouge tomate, quand je réalise ce qu’elles ne vont sans doute pas tarder à faire. Je les regarde approcher, me figeant encore d’avantage comme si j’avais eu le drame de croiser le regard de Méduse.
Chacune d'un côté de mon corps, un baiser doux, chaud, brulant, je peine à répondre, complètement tétanisée, et si je n'aimais pas ? Je n'avais pas le choix, ma Maîtresse n'accepterait surement pas que son culte ne soit pas le mien également. Les doigts de la prêtresse se perdent sur mon corps, elle évite habilement mon intimité, elle semble chercher des points sensibles et ne tarde pas à en trouver, notamment la courbure de mes fesses. Je ne sais pas si c'était ma programmation au moment de ma création ou si c'était moi qui aimait vraiment ça, mais mes fesses étaient cruellement réactives aux caresses. De son côté, la plus jeune des deux prêtresses se prête aussi au jeu, les sensations se multiplient et rapidement je m'entends gémir. Je sens mon corps qui se détend, mes bras finissent par ne plus être tendus, mon corps lui aussi se détend, je m'affaisse et rapidement je me rends compte que j'aime ce qui arrive et que ça me détend. Les mains de femmes sont plus douces que celles des hommes, plus tendres mais leurs caresses sont plus précises, plus excitantes. Et je me surprends à vouloir les toucher moi aussi. D'une main timide, j'effleure la hanche de Thalie, me ravisant immédiatement et puis j'y reviens, du bout des doigts, constatant qu'elle se laisse faire. Je pense faire la même chose avec Lucretia, constatant alors qu'elle est la dernière vêtue, je me tourne vers elle, m'échappant quelque peu à leurs mains si douces et ennivrantes. Je la regarde dans les yeux, dans mon regard ma soumission est évidente, mes doigts se saisissent de son vêtement. J'approche un peu d'elle, un peu plus, un peu plus, je l'embrasse. Moins timidement mais toujours avec beaucoup de retenue. Sa tenue finalement retirée, je la contemple, et le mot est faible, j'approche pour un nouveau baiser quand un traitre de coussin se dérobe, je lui tombe dessus, allongée sur son corps. Je l'observe, un peu paniquée mais captivée par sa beauté et surtout ses lèvres que je ne quitte plus de mes yeux. Je me penche, je l'embrasse à pleine bouche, un baiser maladroite mais avide de goûter à plus, avide d'apprendre. Le baiser se termine et je sursaute :
« Désolée, j'ignore ce qui m'a prise ! »
Peut-être que mon discours aurait eu une chance si mes mains n'avaient pas eu l'indécende de s'emparer pour l'une d'un sein de la prêtresse allongée sous mon corps et pour l'autre de chercher la nuque de la seconde prêtresse pour la faire approcher. Finalement si, je sais ce qui m'a prise. Jouant très maladroitement avec ce sein dans ma main, j'embrasse Thalie, et je me rends compte de mon excitation devenue évidente désormais, je me rends compte aussi que :
« Je veux apprendre. »