[E3] Sur le pont de Venus, on y danse, on y danse...(Camila)

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[E3] Sur le pont de Venus, on y danse, on y danse...(Camila)

Messagepar Tiberius le 27 Août 2012, 12:30

Je quittai le Colisée avec empressement. La colère de Mettius allait croissante et bientôt il allait commencer à aboyer des ordres, frapper des androïdes et menacer son entourage. Et puis, ce soir, était le soir où je disparaissais ! J'arrivais rapidement dans les coursives, une androïde du temple était présente. Je l'avais choisie car elle ne savait ni lire, ni écrire, ni parler. elle me remit des tenues qu'elle avait acheté au marché et volontairement traîné dans le sable pour les salir et les abîmer. Tout en marchant, je passais mes mains dans un abreuvoir à chevaux et les passait dans mes cheveux. Je tendais ma toge à l'androïde et m'habillait dans une tenue des plus simples, des plus romaines. Ce soir j'étais Monsieur tout le monde. Éoce, prêtresse du temple était au courant de ma sortie. C'était elle qui viendrait me chercher dans les geôles si je faisais trop de conneries ce soir. L'an dernier, je m'étais fait arrêter parce que je pissai dans une fontaine à la gloire de Mettius et il avait fallut cinq jours pour qu'on me retrouve au fond des geôles. J'aimai me mêler à la foule, mais il y avait des limites.

Changé, grimé, je ressemblais à un simple romain, mon statut de Grand-Prêtre s'effaçait pour laisser place à Festus. Loin d'être schyzophrène, je désirai simplement festoyer et chaque année, cette nuit rimait avec tous les excès. Et les excès les plus fous avaient lieu sur le pont ma déesse. Je me rapprochai de ce pont pris dans une lièce populaire autour de saltimbanques qui fêtaient Minerve. Mais les adeptes de la déesse de la guerre continuèrent plus loin. Pour ma part, je commençais à gravir le pont et une musique plus endiablée me parvenait. À mi chemin, sur une estrade un chanteur criait plus qu'il ne chantait. C'était un pamphlet à la gloire de Mettius...

Que de beaux discours, de belles paroles et de mots d'amour,
Mais derrière les petits fours, les vautours cachent un compte à rebours,
Pouvoir, pouvoir, toujours plus, et là pas question d'amis,
Ce sont les terres du Sénat, arène de l'hypocrise,


J'exulte, je danse, suis bousculé, j'écarte les bras et tourne sur moi-même. La musique enflamme mon corps, mes yeux m'offrent les effluves d'Orgone qui s'échappent de la foule qui s'enflamme. Les ondes parcourent mon corps, je monte sur le parapet face aux musiciens pour accueillir chaque note de plein fouet.

Sans aucun remord, pendant que le monde se meurt chaque jour,
ils crament leur putain d'trésor, le disséminent au gré du vent,
Tout ça pour briller comme un sou flambant neuf,
Au sein d'un atrium dorée, faite de pétasses et de palmiers


Un homme et une femme grimpe avec moi. Seul l'équilibre était précaire. À trois nous finirons bien vite dans le Tibre. Mais peu importe, ce soir, on va se déchaîner, l'eau ne sera pas de trop pour nous apaiser. J'attrape une chope qui passe. Elle devait être pour quelqu'un, peu importe, ce soir tout est gratuit, je bus jusqu'à plus soif et continuai encore tant qu'elle ne fut vide. Jupiter empoisonne moi, je t'attends !

Allez-vous rester les bras croisés, à regarder le monde crever de faim
Des enfants vous supplier de ne plus explorer pour rien,
Des milliers de malheureux pour le seul plaisir de vos yeux
Même si vous les ignorez, moi je ne vois qu'eux !


La tête me tournait, je manquait de tomber, mais sautait toujours plus haut. La femme chut et l'homme plongea la récupérer. Je redescendais pour profiter jusque l'aube, il était trop tôt pour me baigner. La danse n'en était plus une, il s'agissait de se défouler de chanter et de crier sa haine envers le Sénat et ce système où tout n'étais pas à jeter, mais ce soir, je jetai tout et le brûlait sur l'autel de ma déesse Venus. J'attrapai une femme qui me regardait et la fit virevolter, elle partit sourire aux lèvres. La connaissais-je ? Peu importe ! Une autre chope passa, j'en pris une gorgée et la partagea avec mon voisin avant de tourner toujours un peu plus vite.

Arrêtez, Arrêtez de prôner l'amour, la gloire et la beauté,
notre putain de monde n'est fait que de misère et de pauvreté,
pendant que le corps expéditionnaire vacille face à ces monstruosités,
c'est l'ensemble de nos prières qui entretiennent leur sainteté !


La musique stoppe tout le monde exulte. Gloire à Pluton ! Ce n'est pas mon Dieu mais qu'importe tout n'est pas à jeter dans tous les temples. Je ne demanderai pas à quelqu'un de changer de dieu. Je lui demande juste de revoir son avis sur Venus et de lui adresser des prières de temps à autres. Je suis les enseignements des Oracles, je ne renie aucun culte !

-- Gloire à Pluton !!! criai-je en coeur que Venus enserre de ses cuisses rajoutèrent par orgueil bien placé. La foule rit. Tout simplement, elle rit !
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Re: [E3] Sur le pont de Venus, on y danse, on y danse...(Cam

Messagepar Camila le 04 Septembre 2012, 16:09

J’étais restée une heure de plus au Colisée, ne pouvant me défaire des discours et des salutations des prêtres du temps de ma Déesse comme ceux des sénateurs. J’eus même droit à la politesse de Mettius malgré la défaite de son neveu à cause de Tibérius. Le prélat ne montra pas son amertume ni sa fierté, du moins pas sur l’instant, devant faire bonne figure devant des gradins et des tribunes qui commençaient à se vider. Seuls tous les sénateurs s’étaient rassemblés autour de Mettius trinquant aux nouveaux mandats et au prochain corps expéditionnaire qui n’allait pas tarder à se déployer. J’avais encre en tête mes récentes conversations avec le grand prêtre de Vénus. Malheureusement personne ne pourrait freiner cette vigueur qui paraissait enflammer les soldats. Ainsi je me prêtais aux échanges. J’avais demandé à Caeso de partir. Elle n’avait pas à rester avec moi. Elle avait insisté pour m’attendre mais j’avais préféré qu’elle vaque à ses occupations. Je n’avais plus besoin d’elle pour la nuit. L’astre solaire s’était couché depuis quelques heures maintenant, et les torches étincelaient de leur lueur le Colisée qui s’était enfin endormi après avoir connu combat et sang. Je finis par présenter mes respects à tous les sénateurs et au prélat, quittant ainsi l’édifice des jeux.

Rome était en liesse. Chaque ruelle, chaque recoin, la foule s’agglutinait, dansait, chantait, riait à en perdre toute notion du temps. Minerve avait vaincu les autres temples. J’étais prise entre deux feux : la fierté d’appartenir à ce culte, mais aussi l’inquiétude des dangers qui se dessinaient pour notre avenir à tous. J’avais récupérai ma place au Sénat, et bien plus encore, je ferai partie de ce corps expéditionnaire. Si Tibérius disait vrai, et je n’avais aucun doute la dessus, peut-être je reverrai-je pas la cité ni les visages familiers auxquels je m’étais attachée. Guerrière, je n’avais pas peur de la mort mais comment ne pas y penser quand je savais aujourd’hui que cette expédition ne serait que pur suicide.


- Dame Veturia …

Je me retournai subitement en entendant cette voix que je connaissais si bien.

- Caeso ? Ne t’avais-je pas dit de profiter de cette fête ?

- Oui, je sais bien Dame Veturia mais j’ai pensé que vous auriez certainement besoin de cela. Vous avez peut-être envie de laisser pour cette nuit la sénatrice de côté.

Surprise, j’observais le petit sac qu’elle ouvrit. A l’intérieur de celui-ci, une simple robe de romaine, des sandales et surtout une longue cape plus sombre. Elle n’avait pas tort. Ma robe aux voiles dorés et ma parure de bijoux ne me permettaient pas de passer inaperçue dans cette foule en délire. Un petit groupe de danseurs passèrent près de nous, nous invitant à la fête, et s ‘éloignèrent toujours en chantant. Caeso me conduisit dans un recoin où personne ne pourrait venir nous déranger, me parant de mes nouveaux vêtements. Je lâchais mes longs cheveux bruns, remontant la capuche sur ma tête. Seules les longues mèches ondulaient contre ma poitrine. Vêtue ainsi, j’étais méconnaissable. Le tissu de la capuche dissimulant ainsi les traits de mon visage. Fêter avec le peuple cette récompense sans qu’on puisse venir me saluer à tout bout de champs me semblait une excellente idée. Il n’y aurait pas de sénatrice Veturia. Seulement Camila. Mon androïde me laissa, repartant loin de ces festivités.

Avec aisance, je me fondis dans la masse, me laissant entrainer par le rythme des chants et des musiques. Les chopes coulaient à flot. Les rires des uns se mêlaient aux baisers et aux caresses des autres. C’était comme si la population venait de se libérer de ses chaines, ne désirant plus que péchés et plaisirs pour toute la nuit. Je m’avançais dans la masse, prenant au passage une choque que je partageais avec une autre femme. La gloire de Pluton fut criée, et la petite allocution à Venus me fit tourner le visage, cherchant cet homme que tout le monde applaudissait en riant. Il n’y en avait qu’un qui pouvait avoir cette audace. Mais, je ne trouvais aucune trace de Tibérius. Pourtant, j’étais persuadée de sa présence. Une silhouette venait de se détacher du groupe, s’adossant au muret. Les vêtements étaient différents mais pas le visage même avec les cheveux plaqués en arrière. Ses yeux le trahissaient.

Mon sourire s’afficha soudainement. Voyons voir s’il était lui aussi capable de me reconnaitre. J’avançais vers lui, prenant avec moi, au passage, quelques fleurs de Jasmin. En serait-il la signification ? Car chaque fleur à sa propre représentation. Arrivée à son niveau, je lui tendis les fleurs de jasmin. Il ne pouvait voir de moi que mes lèvres, ma capuche cachant le reste de mon visage.


- Dans quelques lunes, des âmes périront.
Dans quelques lunes, elles ne reviendront pas.
Si vous n’aviez qu’une nuit à vivre…Qu’aimeriez-vous faire pour ne jamais rien regretter ?

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Re: [E3] Sur le pont de Venus, on y danse, on y danse...(Cam

Messagepar Tiberius le 05 Septembre 2012, 13:58

Les rires se turent, la musique reprit en rythme et tout le monde se mit à danser. Une femme prit mon coude dans le sien, nous tournâmes deux trois fois avant de nous séparer. Je me retrouvais de nouveau au bord du pont. Une femme au visage dissimulé me tendit un bouquet de fleurs. Je l’observai étonné de la situation et l’écoutai. Le jasmin s’offrait pour déclarer sa flamme. Et la couleur des pétales témoignaient de la force des sentiments. De petits bouquets blancs déclarait un amour timide, des pétales jaunes accentuait la passion emportante des sentiments. La couleur rouge exprimait avec érotisme un désir charnel. Mais ma tête me cognait un peu. Avec tout cet alcool, je ne cherchai même pas à identifier les fleurs. Quand bien même je connaissais le jasmin, à cette heure avancée, j’étais bien incapable d’identifier ces pétales. Pour l’heure, sa devinette m’avait légèrement surpris. Mon esprit replaçait difficilement les mots dans leur contexte. Des âmes périront et ne reviendront pas.

Malgré mon état, je compris l’allusion. Cette devinette se fit trouble-fête, limite rabat-joie. Le corps expéditionnaire. L’heure était à la fête. J’ignorai le nom de cette femme, mais soit la mort l’attendait dans les dunes, soit elle me prenait pour un soldat de Minerve en sursis. J’inclinai la tête sur le côté pour tenter de découvrir les yeux qui se mariait à ces belles lèvres. Mais je ne découvris rien. Elle se jouait des lumières avec aisance. S’il ne me restait qu’une nuit à vivre... Voilà une question que me posait régulièrement les prêtresses !

Un homme passait avec un plateau de fruit. Je pris une grappe de raisin et goba le premier grain. Je grimaçai quand mon palais m’informa que le fruit avait macéré dans de l’eau de vie. Plutôt sympa ! J’échangeai une tige fournie de la grappe contre quelques brins du bouquet. Je les glissai à ma ceinture et avalait mon raisin avant de répondre. La question m’était souvent posé par les prêtresses et la réponse ressemblait à une récitation.

-- J’égorgeai le prélat. J’essuierai la lame sur le cadavre de Spurius. Ensuite, je botterai le cul de la sénatrice Veturia.

L’idée d’offrir du jasmin rouge aux prêtresses de Venus pour mourir dans une orgie m’avait traverser l’esprit. C’est ce que je répondais habituellement aux inconnus. Mais pourquoi ne pas cacher mes véritables intentions envers cette inconnue ? L’alcool déliait les langues, je n’échappai pas à la règle. Et de toute façon personne ne prêterait attention à mes mots. J’étais loin de me douter que ma dernière phase se verrait si percutante. La musique reprit, mon coude s’emboîta dans celui de la jeune femme et nous dansâmes sans nous laisser l’occasion de répondre. J’entonnais comme tout le monde le refrain paillard. Quand la musique stoppa, nous étions au pied de la scène de l’autre côté du pont. Nous venions de le traverser dans sa largeur. La dense foule plaquait nos corps l’un à l’autre.

-- Et vous que feriez-vous ?

Même l’un contre l’autre, sa capuche dissimulait son visage. Ce jeu avait une agréable part d'érotisme.
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Re: [E3] Sur le pont de Venus, on y danse, on y danse...(Cam

Messagepar Camila le 10 Septembre 2012, 15:04

Le jasmin est la symbolique de la sympathie voluptueuse. Il est également le symbole de l’amour et de la tentation féminine. Le jasmin est bien connu pour son parfum enivrant. C’est une offrande sensuelle dissimulée derrière un geste amical. Alors le savait-il ? En avait-il conscience ? J’aurai aimé à cet instant lire dans ses pensées. Mais peut-être ne valait-il mieux pas découvrir le jardin secret de Tibérius. Certaines inconnues doivent le rester. C’est ainsi. S’il ne lui restait qu’une nuit à vivre avant de partir à la mort, que ferait-il ? Que choisirait-il ? J’observais sourire aux lèvres ses gestes enhardis par l’ivresse de l’alcool, des chants et du plaisir qui coulait à flot tout autour de nous. Je suivis des yeux le petit fruit qu’il croqua comprenant que celui-ci avait été mêlé à une eau de vie pour le rendre encore plus meilleur. Sa réponse ne se fit pas attendre. En étais-je étonnée par ce que je venais d’apprendre ? Hum… pas vraiment. Etais-je vexée par ses dernières paroles ? Venant de Tibérius, je commençais à prendre l’habitude et je ne me voilais pas de ses propos. C’était même assez amusant et agréable de voir que le grand prêtre avait malgré tout toujours une pensée pour moi, même si c’était pour me botter les fesses. A croire que depuis tout ce temps, il aimerait me voir entre ses cuisses et aussi se glisser dans mon dos.

Nous fûmes pris dans le tourbillon de la danse et de la musique, reprenant à plein poumon les paroles des chants paillards. Heureusement que je n’avais pas encore trop bu d’alcool pour garder la tête sur les épaules et surtout tout mon esprit logique. Enfin… j’espérai. Je me laissais entrainer par les gens heureux, en pleine folie de cette fête qui célébrait la victoire de Minerve sur les autres Dieux. Le souffle court, haletante, la musique s’arrêta soudainement me permettant de respirer et de calmer les battements de mon cœur, incessants. Sans nous en rendre compte, nous avions traversé tout le pont. Tous ces hommes et ces femmes s’amusant, chaloupant entre eux, nous poussaient l’un contre l’autre, mes paumes glissèrent sur le torse de Tibérius pour me retenir à lui. Sa question me parvint comme un boomerang. Que ferai-je au moment de ma dernière nuit ? Où serai-je ? Avec les autres soldats pour parfaire notre conquête d’un nouveau monde ? Chez moi avec Caeso ? Avec un ami ? Tant d’envies et pourtant si peu de temps.

Répondre à Tibérius dévoilerait automatiquement et bien vite mon identité à ses yeux. Non, je ne désirai pas cette nuit qu’il puisse comprendre et savoir à qui il avait à faire, du moins pas tout de suite. Je devais faire très attention à chacun de mes mots.


- Je vous aiderai à tuer le prélat. Mais plus encore, je laisserai tomber mon masque pour gouter à l’interdit. Aucune limite, aucune entrave juste pour quelques heures.
Les dernières heures…


Je pris au vol deux chopes dont une que je lui tendis, buvant la mienne d’une seule traite avant de la poser sur le rebord du pont. Certains avaient déjà plongé dans le Tibre. Les vêtements devenaient inutiles, les corps s’offraient aux éclats de la lune ronde. Délicatement, mon index redessina les lèvres de Tibérius, exquise caresse alors qu’il ne pouvait toujours voir mon visage.
Ne pas perdre le contrôle de soi.


- Et certainement…ça…

Ma main glissa sur la nuque du grand prête de Vénus, mes doigts agrippèrent sa chair avant de le faire lentement basculer vers moi, me redressant sur la pointe de mes pieds. Mes lèvres se posèrent sur les siennes en un long baiser intense, découvrant sa chaleur, son gout unique. Nos langues se cherchant et s’emmêlant dans mon soupir avant de le libérer de mon étreinte et de me reculer de lui.

- Discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder.
C’est très tentant…mais certaines choses ne doivent jamais changer...


Je fis volte-face, le laissant là, sana attendre une réponse et une réaction de lui, m’engouffrant dans la foule pour me créer un chemin et m’éloigner de ce pont et de cette fête.

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Re: [E3] Sur le pont de Venus, on y danse, on y danse...(Cam

Messagepar Tiberius le 11 Septembre 2012, 12:34

Ainsi cette étrange inconnue n’aimait pas le prélat et en viendrait au crime si l’occasion se présentait. Je souris devant cette déclaration et ris pour m’assurer du second degré de la situation. Elle me parla de masque et des dernières heures. Si j’avais ma tenue de Grand-Prêtre, j’aurai sauté dans le Tibre. Ses propos ressemblaient à ceux d’un assassin. Elle me demandait ce que je ferai de ma dernière heure, me dirait ce qu’elle ferait de sa dernière heure avant de mourir pour m’avoir assassiné. Pendant qu’elle descendait sa chope, je réfléchissais sans l’accompagner. Étais-je paranoïaque ? En réalité, je commettais de nombreuses imprudences. J’avais foi en Venus. Cette foi me tuerait peut-être et mon âme s’effacerait dans les limbes, mais je ne regretterai rien. Alors, ce baiser me surprit. Franc et passionné, le baiser avait le goût de la bière et ne me déplaisait pas.

J’avais serré sa taille pour coller nos corps, sa main gauche tenait ma nuque, ma main gauche s’assurait discrètement que sa main droite ne sorte pas une lame. Mes yeux restaient grand ouverts, opaques comme l’onyx, sa tentation était forte et sincère. Elle me libéra de ce baiser. Je clignai des yeux pour recouvrer ma vue naturelle. Elle m’avait surpris, étonné, intrigué. Qui était cette inconnue. Le goût de ses lèvres teinté de malt ne me rappelait aucun parfum féminin. Je ne me souvenais d’aucune femme embrassant de la sorte.

Elle s’éclipsa aussitôt. Cela ressemblait à une fuite en avant. Je clignai des yeux sans bouger. On aurait dit un androïde cherchant un programme de secours pour répondre à une situation inconnue. J’attrapais ma chope et la portait à mes lèvres. Elle n’y avait rien versé, ses sentiments étaient trop sincères. J’en bus deux gorgées et la reposa sur le parapet à côté de la sienne, vide. Quelle descente ! Quelle étonnante femme ! Qui était-elle ? Je ne courus pas après elle. Ce n’était pas par pêcher d’orgueil, nos routes se recroiseraient. Elle provoquerait la rencontre. Pour éprouver de tels sentiments, elle devait me connaître, moi, Tibérius Scribonus Festus et non le saltimbanque festif que j’incarnai ce soir.

Qui était-elle ? J’énumérai mes relations, rayai de la liste celled que j’avais déjà embrassées. Il en restait quelques-unes. La première que je rayai fut bien évidemment Camila. Trop orgueilleuse, elle n’aurait jamais pris le risque que je la reconnaisse. En plus ce soir, le seul verre qu’elle m’offrirait serait une tasse du Tibre qu’elle me ferait avalé de travers en me tenant la tête sous l’eau.

La foule me captura comme tout le monde et nous montâmes sur le parapet. Les plongeurs comptèrent jusque trois avant de se jeter à l’eau, avec moi.

Venus protège-moi !

Par chance, hommes et femmes autour de moi s’écartèrent légèrement. Je tombai dans l’eau. Personne ne me tomba dessus. Le fleuve m’emporta sur une centaine de mètres avant que je ne regagne la rive. Je sortais de l’eau, détrempé. J’aurai bien aimé finalement que ce soit Camila, j’aurai pu la faire suer avec cela. J’étais intrigué. Je repensais à sa devinette, un indice s’y cachait. À moi de le trouver. Des âmes périront dans quelques lunes et ne reviendront jamais...

Le corps expéditionnaire !
Pardon ?
Non rien, je divague...
Je m’engage demain, mon nom sera reconnu comme un de ceux qui ont franchi le grand désert.
Ou pas...

Je quittai le soldat et rejoignis la foule. L’eau froide m’avait dégrisé et cette femme obnubilait mes pensées. Qui serait assez stupide pour s’engager dans mon entourage ? Valentina ne s’engagerait pas, elle aurait aimé être auprès de son époux. Il l’aimait trop pour qu’elle risque sa vie. Voluptia, Sidonye non plus. La seule qui pouvait s’engager était Camila. Et elle ne m’embrasserait pas elle. Alors qui ? Caeso, l’androïde de Camila ? Les androïdes pouvaient éprouver des sentiments. Je le savais et gardais cette information pour moi. J’avais déjà trop d’ennemis politiques pour me lancer dans le combat pour les androïdes. Quoi qu’il en fut, je ne serai pas étonné qu’une femme comme Camila accepte une androïde sans contrôle mental. Je misai sur Caeso.
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