[HJ : Ce rp se passe quelques jours après les jeux du Colisée]
La journée était magnifique. L’astre solaire gouvernait un ciel d’un bleu tout aussi intense que la chaleur qu’il produisait et qui se reflétait sur les pierres des maisons et des bâtisses. J’avais laissé Caeso, seule, dans ma grande demeure. Bien que parfois, nous donnions toutes les deux l’image d’une maitresse avec son androïde esclave, la vérité était tout autre. Mais personne ne devait savoir, se douter de quoi que ce soit ou bien Caeso et moi-même finirions en piteuse état : Elle, certainement, démantelée. Moi, jetée en prison pour ma traitrise, renonçant à tout rôle au sein de la cité. Et là, je ne pouvais accepter la moindre erreur de nous deux. Je profitais donc de la douce matinée, évitant le marché aux esclaves qui m’insupportait de plus en plus, tout comme ce cher Spurius – c’est ironique, ne vous inquiétez pas – qui devenait à chaque fois plus soupçonneux envers moi. Que savait-il exactement ? Aucune idée pour le moment. Il faut beaucoup de patiente mais tôt ou tard viendra le jour, où j’aurai toutes les cartes en mains.
En parlant de mains, je tenais serrée contre moi, un sac en bandoulière correspondant plus à une très vieille besace qui avait servi à mon père. A l’intérieur j’avais placé dans une pochette plusieurs feuilles qui comprenaient des dessins très particuliers, des schémas que j’avais moi-même dessinés et sur lesquels j’avais passé presque une année entière à glaner des informations un peu partout pour avoir un rendu quasiment impeccable. Je longeais les différents stands. Je n’avais pas le temps, ni l’envie, pour le moment, de chiner devant les travaux des artisans de Rome. Mes sandales foulées la terre et les pavés du chemin que je venais d’emprunter, saluant quelque fois des visages familiers, d’un simple hochement de tête ou d’un sourire.Un peu en retrait, et après avoir zingué parmi la foule, j’aperçus enfin la devanture et l’étale de la forge de Maximus. C’était la toute première fois que je venais ici. Toutes les armes que je possédais, glaives et épées, m’avaient été offerts en différentes occasions. Aujourd’hui, c’était très différent. Avec le revers de ma main, je poussais sur le côté le rideau qui dissimulait l’antre du forgeron. La chaleur y était oppressante même si le foyer principal était assez éloigné de l’entrée. Il n’y avait personne jusqu’au moment où une silhouette imposante se dressa à quelques mètres de moi.
- Consul Maximus, je vous présente mes plus sincères salutations en cette belle matinée.
Je n’étais pas une femme à tergiverser très longtemps. Au contraire, j’étais direct, j’allais toujours au but de mes idées, balayant les détails inutiles. Ma longue tunique blanche rehaussait d’un bordeau lumineux bougea au rythme de mes mouvements, me rapprochant du colossal silencieux. Entre nous, un plan de travail sur lequel je posais ce qui m’était précieux à cet instant précis. Je délaçais la besace pour y sortir le dossier que j’ouvris devant lui, étalant les croquis qu’il pouvait voir à présent.
- Vous êtes le meilleur pour forger les épées, les glaives ainsi que les plus petites pièces métalliques qui puissent exister. Je souhaiterai votre aide.
Ces dessins viennent de moi. J’y passais presque une année à me documenter sur de nombreux points pour éviter tout illogisme. Bien que je sache manier les armes, je ne sais pas les créer ni les fabriquer. Voici donc, ce que j’ai nommé Larius. Lorsqu’on regarde ce premier schéma, on peut penser à un cercle qui se tient en son centre. En fait, c’est plus complexe que cela.
Je lui montrais le second et le troisième croquis.
- Cet anneau se lance avec force contre l’adversaire. Il prend sa vitesse grâce à ses diverses rotations lorsqu’il fend l’air. Il peut se diviser en deux demi-cercles qui sont aussi tranchants que la plus terrible des lames d’un guerrier.
Maintenant, il était bien évidement que ma demande pouvait lui paraitre dès plus particulière, et j’en étais consciente. Je répondrai à toutes ses questions.
- Pouvez –vous me créer cet anneau, cher Consul ?