[E3]Histoires d'étoffes

Ce forum contient les archives de tous les RPs ouverts par les personnages durant les préparatifs et le départ du corps expéditionnaire.

[E3]Histoires d'étoffes

Messagepar Vita Proteus le 25 Août 2012, 21:55

Nous avons quitté la boutique. Mon maître souhaite visiblement faire des achats. En chemin, je l'écoute me réprimander et affiner sa position quant à ce que doit être un androïde fonctionnel. Je garde le silence, affichant un moue boudeuse et un air renfrogné. Il m'explique aussi que cette Lucretia semble faire un jeu avec les bracelets. Inutile de me préciser lequel. Je vois très bien de quoi Maximus veut parler. Je constate malgré tout que je l'ai vexé. Il semble chercher sa direction. Moi qui pensais qu'habiter près du marché en facilitait sa connaissance ! Sauf si mon maître s'est contenté du strict minimum comme visite.

Je n'ai jamais pensé que vous étiez quelqu'un de vénal. Mais quand un humain achète un androïde, il faut bien que ce dernier rapporte. C'est dans la logique des choses. C'est ce que l'on m'a toujours demandé de faire en tout cas...

Maximus ne semble pas en colère après moi visiblement.

Je veux bien apprendre mais je n'ai pas votre force. Il se passera quoi si j'échoue ?

Je crois que je vais devoir attendre pour la réponse. Mon maître vient de me faire entrer dans un magasin de vêtements. En pénétrant à l'intérieur, j'ai eu le temps d'apercevoir le nom de la boutique : L'échoppe d'Octavius. J'aperçois la femme qui est venue à la forge la veille. Lucretia Albinus ! Elle adresse un sourire à mon maître avant de me saluer. Ce que je fais à mon tour en prenant garde d'y mettre les formes. C'est une cliente de Maximus tout de même. Ce n'est qu'à cet instant que je réalise ce qui m'entoure. Des alignements complets de tenues diverses pour femmes. Essentiellement des robes réparties sur les différents présentoirs de l'échoppe. Et sur chaque côté, une cabine d'essayage d'après ce que je peux voir.

Laissant mon maître parler avec la prêtresse, je m'éloigne sans m'en rendre compte. Mon regard se pose sur des tenues toutes plus belles que les unes que les autres. Ces vêtements sont réservées aux femmes de la haute société romaine. D'ailleurs, si je ne me trompe pas, celle que porte Lucretia vient d'ici. Je furète un peu partout, mes doigts frôlant les étoffes en prenant garde de ne rien abimer. Et oui, même une androïde peut aimer les jolies choses. Deux d'entre elles retiennent particulièrement mon attention : une robe sexy de couleur bordeaux dont le décolleté et l'ouverture sur la jambe gauche attiseraient bien des envies et une autre, plus conventionnelle, dans les tons moins voyants mais qui souligne avec grâce les courbes féminines.

Je finis par réaliser que j'ai planté mon maître à l'entrée du magasin et que j'ignore ce que nous sommes venus faire ici. Je me retourne lentement, le cherchant du regard, avant de revenir vers lui, tête baissée. Décidément, ce n'est pas ma journée. La prêtresse me taquine gentiment, expliquant qu'elle-même a du mal à rester de marbre quand elle vient ici. Soit elle se moque ouvertement de moi, soit elle cherche à m'éviter une punition.

Veuillez m'excuser, maître. Je crois que je me suis laissée emporter.

Je me souviens de ce que mon maître m'a dit un peu plus tôt. Nous sommes sortis pour me trouver des tenues supplémentaires. Je fronce les sourcils avant de le regarder, l'air surpris.

Je croyais que vous vouliez me prendre d'autres tenues... Nous ne sommes pas dans le bon magasin...

Le rire de Lucretia me surprend. Je secoue la tête, ne comprenant pas en quoi ce que je viens de dire est risible. Je n'ai encore jamais vu une androïde habillée avec ce genre de tenues.
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Re: Histoires d'étoffes

Messagepar Maximus le 27 Août 2012, 00:32

Maximus ne pouvait pas en vouloir à Vita. Beaucoup d’humains achetaient des androïdes dans le but qu’il leur rapporte plus qu’ils n’avaient dépensé pour les acheter. Qu’ils veuillent une aide pour la récolte des céréales, qu’ils veuillent un précepteur pour l’éducation de leurs enfants, qu’ils veuillent goûter aux plaisirs de la chair, ou qu’ils veuillent des soins, les humains ne souhaitaient pas jeter leur argent par les fenêtres. Maximus n’osa contredire Vita. Son investissement lui rapportait même trop. Elle se dévouait corps et âme et avait risqué sa vie pour soulager ses maux. Il n'en demandait pas tant. Même s’il détestait Spurius, l’investissement lui rapportait beaucoup. Il aurait pu lui rapporter encore plus de plaisir. Mais Maximus ne voulait pas s’imposer à Vita. Malgré ce qu'elle avait dit, il craignait qu’elle ne le désirait pas et qu’elle accepterait uniquement parce qu’il était son maître.

En l’emmenant dans ses boutiques, Maximus tenait à remercier Vita et à lui témoigner son affection. Il était cependant très maladroit. Elle lui posait une dernière question, mais en ouvrant la porte, il fut surpris par ce qu’il vit. Visiblement à l’attitude de Vita, il ne fut pas le seul. Il salua et remercia Dame Lucretia qui avait accepté de lui venir en aide. Son esclave revint vers lui, tête baissée, navrée de l’avoir oublié en découvrant ses robes. Lucretia rit à la remarque suivante. Maximus lui venait de remarquer quelque chose de très intéressant. L’androïde était restée en admiration devant les robes et son regard s'était mis à pétiller d'une rare intensité.

Le colosse baissa la tête pour passer sous une poutre et s’approcha de Lucretia. Comment lui dire bonjour ? Il prit sa main et mima un baise-main élogieux.

Lucretia, vous avez déjà croisé Vita. Vita, je te présente Lucretia Albinus, la prêtresse de Venus qui nous a commandé ces bracelets, hier.

Maximus s’approcha des tissus et en admira la qualité et la finesse.

Vita, je ne m’y connais pas trop en vêtements. J’ai demandé à Lucretia de l’aide pour te choisir quelques tenues. Je ne suis pas très bon, mais je sais reconnaître la qualité. Nous sommes donc bien dans le bon magasin.

Maladroit, il l’était parfois. Venait-il ici pour s’excuser ? On pouvait le croire ! Mais la vérité était bien plus simple. Il souhaitait la remercier, tout simplement. Il savait bien que ces tenues n’étaient pas celle d’une androïde. Et alors ? Si on l’ennuyait avec cela, il vexerait son interlocuteur en lui rétorquant que, “lui”, il pouvait se le permettre. Il se déplaça pour saluer Octavius avant de revenir parler à Lucretia.

Je crois que je n’ai pas le choix, je vais devoir suivre vos conseils. Je n’y connais rien... Mais elle s’est arrêtée sur ces deux robes.

Maximus s’avérait donc être un fin observateur. L’intérêt de Vita ne lui avait pas échappé.

Vous pouvez m’en dire plus sur vos plans, Dame Albinus ?sourit Maximus plus détendu depuis le regard qu’avait lancé l’androïde sur les robes.

Tout en l'écoutant répondre, il observait les autres modèles, s'attardait longuement sur la texture des voilages. Il faillit rire en se disant qu'il avait bien fait de se laver les mains à deux reprises. Lui, aussi, son regard s'arrêta sur une robe. Il l'appréciait notamment pour le haut de la robe. Pragmatique, il se dit que le bas de la robe serait vite noir dans la forge. Mais peut-être Octavius avait-il la même robe qui s'arrêtait au niveau des genoux en un fin drapé.
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Re: [E3]Histoires d'étoffes

Messagepar Lucretia Albinus le 27 Août 2012, 10:45

Je me suis levée de bonne heure aujourd'hui. J'ai un rendez-vous important dans l'après-midi avec le Consul Maximus. Bien que faire les boutiques en compagnie de ce colosse risque fort de susciter bien des interrogations. J'ai pris soin, en quittant la forge hier, de prévenir mes magasins favoris de notre venue. Inutile de dire qu'une telle annonce a eu de l'effet. Je donne quelques consignes à Cassia pour la journée. Demain, nous devons aller au Temple. Je dois lui acheter une robe convenable pour s'y rendre. J'ai prévu de le faire chez Octavius. C'est d'ailleurs l'une de ses créations que je porte ce matin : une robe en mousseline beige dont la transparence révèle mon corps par touches subtiles. De quoi troubler bien des hommes... Je quitte ma demeure alors que la chaleur commence à se faire sentir de plus en plus. J'ai décidé de me rendre au marché à pied, ce que je fais en chantonnant doucement une ode à ma Déesse. Il me faut une petite heure de marche pour parvenir à la boutique.

Lucretia, c'est toujours un plaisir de vous voir chez moi !

Octavius m'accueille tout sourire, comme à son habitude. De taille moyenne, il n'est pas ce que l'on peut appeler un bel homme bien que non dépourvu de charme. Nous discutons quelques minutes, le temps pour moi en fait de faire l'achat d'une tenue somptueuse pour mon esclave. Je remarque qu'Octavius est nerveux. L'idée de recevoir le Consul dans sa boutique semble le mettre sur les nerfs. Le ciel semble se voiler mais je me rends compte qu'il ne s'agit que de Maximus qui vient de passer la porte d'entrée, son imposante stature peinant à passer la porte d'entrée. La jeune femme que j'ai aperçue la veille l'accompagne. Elle est magnifique. Son corps entier semble être dédié aux plaisirs charnels.

Maximus, c'est un plaisir de vous revoir. Je suppose qu'il s'agit de la jeune femme dont vous m'avez parlée hier. Je suis ravie de faire votre connaissance, Vita.

Elle me salue avec politesse, visiblement soucieuse de ne pas commettre d'impair. Cette demoiselle est donc une androïde. Difficile de s'en rendre compte au premier regard tant elle semble parfaitement humaine. Surtout quand je la vois partir et s'égarer dans les rayons sous l'œil étonné de Maximus. L'esclave finit par revenir et je ne peux m'empêcher de rire à sa remarque.

Votre amie a très bon goût mon cher.

J'évite de m'adresser à Vita directement. J'écoute Maximus avant d'aller étudier les deux robes qui ont attiré l'attention de l'androïde. Je remarque malgré tout que le Consul semble lui aussi intéressé par l'une des tenues présentes. Je souris en pensant que sa longueur pourrait poser souci dans une forge. Je rejoins malgré tout Maximus pour la décrocher du présentoir avant de la tendre à Vita.

La cabine est derrière toi.

Je la vois hésiter avant d'aller se changer. Elle réapparaît rapidement. La robe lui va comme un gant.

Octavius ? Cette robe est trop longue. Il faudrait la raccourcir.

Je me tourne vers Maximus. Le marchand se hâte de faire venir un androïde pour poser des épingles afin d'avoir une idée précise de ce que peut donner la tenue en version courte.

Elle ne peut traverser votre atelier avec un tel vêtement. Mais il serait dommage de vous priver d'un tel achat. Regardez.

La robe arrive maintenant aux genoux de Vita qui tourne sur elle-même pour montrer le résultat à son maître. Avant que je ne lui donne les deux robes qu'elle a remarquées. L'esclave disparaît de nouveau dans la cabine.

Je peux faire les modifications pour ce soir si vous le souhaitez Consul Maximus...

Ce cher Octavius ! Toujours aussi serviable et efficace.
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Re: [E3]Histoires d'étoffes

Messagepar Vita Proteus le 27 Août 2012, 11:25

Immobile aux côtés de mon maître, je suis la conversation sans pour autant m'en mêler. Lucretia semble être une femme de goût mais j'apprécie assez peu sa proximité avec mon propriétaire. Je m'entends dire que nous sommes dans le bon magasin. La surprise qui s'affiche sur mon visage n'a rien de feinte. Suivant du regard Maximus qui se déplace dans le magasin, je le vois s'arrêter devant une splendide tenue. Et il a besoin d'aide ! La prêtresse le rejoint avant de revenir vers moi avec la robe en question puis me la tend en m'indiquant où me changer. Une cabine... Pour moi qui suis habituée à être nue en public, c'est une première. Mais je ne dois pas la froisser. Je m'exécute non sans avoir jeter un regard vers mon maître. Je me change rapidement. Je n'ai jamais porté quelque chose d'aussi raffiné. Ma poitrine se retrouve mise en valeur tandis que ma taille est discrètement marquée. Je sors de la cabine pour ne pas faire patienter mon maître trop longtemps. Je tourne sur moi-même pour donner un aperçu complet du résultat. Une androïde s'approche à la demande d'Octavius. Trop longue ? Pour la forge, sans aucun doute possible. Je ne peux m'empêcher de remarquer que l'esclave porte l'une des créations de la boutique. Je la laisse poser les épingles, perdue dans mes pensées. Je tourne de nouveau pour présenter les modifications. Si je m'écoutais...

**Reprend-toi ! Il veut juste affirmer son statut !**

Lucretia me tend les robes que j'avais remarquées. Je m'éclipse de nouveau dans la cabine, laissant mon maître et le marchand discuter. Je passe d'abord la plus sage des deux. L'étoffe est douce sur la peau et la coupe tombe parfaitement. Je ne peux réprimer un sourire. Combien de romains habillent ainsi leurs esclaves ? Peu selon moi. Je sors pour me montrer mais au lieu de rester à distance, je me rapproche de mon maître. Mes yeux pétillent d'une lueur malicieuse. Devant lui, je lève le regard pour le regarder.

Qu'en pensez-vous maître ? Ces tenues sont toutes plus belles les unes que les autres. Et je remercie Dame Lucretia de vous avoir donné cette adresse.

Cela ne me coûte rien de me montrer aimable et polie envers la prêtresse. Qui me gratifie d'un sourire. Je laisse mon maître me détailler à sa guise. Avant de filer passer l'autre robe ! En voilà une dans laquelle je suis parfaitement à l'aise. Elle est faite pour attirer le regard et attiser le désir. Me voilà en terrain connu. Et à voir la tête de mon maître à mon apparition, il est loin de rester de glace. Amusée, je m'approche d'une démarche féline. La robe dévoile mes cuisses à chacun de mes pas, invitation muette à venir découvrir ce qui s'y cache. Je joue de ma sensualité face à mon maître et sous le regard amusé de la prêtresse de Venus. Elle doit en connaître un rayon en matière de séduction vu qui elle prie. Une lueur coquine dans les yeux, je viens tranquillement me présenter à mon maître, mon corps frôlant le sien dangereusement. Je ne m'attends pas à ce qu'il réponde à mon petit jeu mais tout de même, il ne peut nier mon désir pour le coup.

Cette tenue devrait vous être réservée mon maître...

Pivotant sur moi-même, mes fesses viennent au contact des cuisses de mon maître.

Puis-je vous demander ce que vous en pensez, Dame Lucretia ?


Après tout, une adepte de la luxure peut toujours être d'une aide précieuse pour briser la retenue de mon maître qui doit me maudire intérieurement. Au moins, je ne boude plus.
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Re: [E3]Histoires d'étoffes

Messagepar Maximus le 27 Août 2012, 19:15

Maximus salua avec respect Octavius qui était resté en retrait. Le forgeron observait la scène avec un certain attachement à Vita. La voir sourire lui fit plaisir tout simplement. Elle venait de se changer sur les consignes de la prêtresse. La robe qu'il avait remarqué lui allait à merveille et après les retouches de l'androïde, un sourire éclaira le visage du géant.

-- J'apprécie Octavius mais nous ne sommes pas à une journée près Octavius.

Maximus réfléchissait. Son programme pour les semaines à venir ne comptait aucune cérémonie. Certes il y avait toujours la soirée entre Consul. Mais il ne s'y était jamais rendu. Il remarqua que Vita était partie se changer, mais ne prêta pas attention au temps qu'elle passa dans la cabine. Il était absent, balayé par toutes ses pensées. Vita bouleversait sa vie plus qu'elle n'aurait dû, beaucoup plus que prévu. Mais il atterrit rapidement quand le rideau de la cabine s'ouvrit pour dévoiler le corps de l'androïde totalement sublimé par cette robe. Bien des hommes se seraient perdus dans la profondeur du décolleté ou sur le chemin de la cuisse de l'androïde. Mais Maximus ne vit que ses yeux ! Le regard de l'androïde avait tellement changé. Ce regard vivait. Il réalisa soudain. Maximus marqua une pause nette. Cette semaine, il travaillait sur un androïde très froid, un garde du corps qui avait frappé l'un de ses maîtres. Leur regard étaient si différent. Maximus observa les yeux de Lucrétia, ceux d'Octavius et revint sur ceux de Vita alors qu'elle ondulait vers lui. Elle se rapprocha tellement de lui qu'il fait un léger pas de côté et se cogna à une poutre quand les fesses de l'androïde frolèrent sa cuisse. Était-elle humaine ?

Vita s'adressa à Lucrétia. Maximus fit un signe à Octavius signifiant qu'il achetait les trois robes. La main du géant se posa sur l'épaule de la petite androïde d'Octavius. Elle se tourna surprise. Son pouvoir n'était pas aussi terne que celui du garde du corps, mais il ne luisait pas du tout comme celui de Vita. Il lâcha l'androïde sans un mot et recommença avec Vita. Il les observa tour à tour. Avant d'observer Lucretia. Maximus avait déjà vu des plots désactivés. Mais cela était sans rapport et il était convaincu que Vita possédait le sien. Elle l'avait protégé à en risquer sa vie.

Maximus n'avait jamais reconditionné de rebelles, il reconditionnait essentiellement d'anciens droïdes particulièrement grippés. Mais il commençait à comprendre. Tout devenait clair aujourd'hui.

Merci Lucrétia pour vos conseils !

Maximus s'éclipsa quelques secondes pour régler à Octavius les trois robes. Reconnaissant le travail du maître-tisseur, il ne négocia pas un instant le prix demandé. Quant à l'androïde d'Octavius, elle ne prit pas plus de mesures, sa main se posa sur Vita et la silhouette de l'androïde passa de celle de Cassia à Vita. Sa taille se cintra, elle grandit et sa poitrine gonfla légèrement. Elle changeait de corpulence à volonté et Octavius pourrait faire ce soir toutes les retouches nécessaires sur les trois robes. Maximus ne fut guère surpris, mais il constata encore plus que l'androïde restait totalement différente de Vita. Elle mimait parfaitement son corps, mais ni son attitude, ni son regard, ni son sourire n'était comparable à celui de ... son amie.

Octavius les remercia de leur visite et confirma qu'il livrerait bien les trois robes dès ce soir, malgré la politesse du Consul. Qui es-tu ? Voilà la question qu'il n'avait pas posé à Vita. Elle lui brûlait les lèvres, mais il ne demanderait jamais rien en présence de Lucretia. Voilà que Maximus faisait dans la politique. Maximus sortit en compagnie des deux femmes et les suivit jusqu'à la prochaine boutique. Il participait à la conversation, mais ses yeux cherchait le regard des autres androïdes. Rien n'était comparable.

Les yeux sont la fenêtre de l'âme Maximus...
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Re: [E3]Histoires d'étoffes

Messagepar Lucretia Albinus le 27 Août 2012, 21:21

Maximus a-t'il conscience que son androïde ne voit que lui... Chacune des robes présentes dans cette boutique lui irait. Pourtant, Vita cherche l'accord de son maître de façon systématique. Tout comme Cassia, elle fait profondément humaine. De quoi perturber bien des mâles. Sauf Maximus visiblement. L'esclave passe les deux autres tenues mais sans conteste, la seconde décuple son charme et la demoiselle le sait. Il n'y a qu'à voir comment elle joue avec les nerfs du Consul. Qui me remercie pour mon aide.

Je vous en prie Maximus. Quelle femme ne serait pas ravie d'aller faire les boutiques ?

Je le regarde s'éloigner pour payer les robes. Son esclave le suit du regard. Ses yeux brillants montrent son trouble et son plaisir. Elle ne semble pas comprendre pourquoi son maître fait de tels achats pour une androïde. Je m'approche d'elle avant de lui murmurer quelques mots.

Il t'apprécie bien plus que tu ne le penses.

Je m'éloigne avant le retour de Maximus. Je m'accorde un dernier tour de magasin pendant que l'androïde d'Octavius prend la forme de Vita pour les retouches. Vita retourne ensuite se changer avant de revenir auprès de son maître. Qui semble enfin comprendre qu'il se passe quelque chose en elle. Les derniers détails réglés, nous quittons la boutique. De retour dans la rue, je discute avec Vita. Elle parle peu, restant sur la défensive. Maximus semble chercher quelque chose. Je le vois regarder un peu partout.

Je vous propose de poursuivre en allant chez mon amie, Laelia Memmius. Ses tenues de bains sont les plus travaillées de la cité.

Dans mon sillage, Maximus me suit, son androïde le suivant à la trace. Il ne peut ignorer les regards de certains hommes sur son esclave, ni l'air contrarié qu'elle affiche. Elle ne supporte pas ces attentions dirigées vers son corps. Comme un trop plein qui déborde brutalement. Nous arrivons rapidement chez Laelia qui m'accueille en m'embrassant avant de saluer le Consul et son amie. Je tais le fait qu'elle est une androïde. Après tout, ce n'est pas à moi de le dire. J'explique rapidement la raison de notre venue et voilà mon amie partit fouiner dans ses tenues avant de revenir avec l'une d'elles. Elle la tend à Vita, lui expliquant où aller se changer. L'androïde obéit puis disparaît se changer. Elle revient rapidement vêtue d'un haut à bretelles fines s'arrêtant sous ses fesses ainsi que d'un pantalon bouffant s'arrêtant au-dessus de ses genoux. Le tout d'une couleur blanche. Laelia lui indique un bassin, au centre de la pièce. Elle hésite avant de descendre dans l'eau. Sa tenue colle à son corps mais reste opaque. Vita semble surprise.

Voilà ce dont je parlais Maximus. Ainsi habillée, nul ne peut voir plus que ce que la décence ne permet, surtout dans les bains publics.

Vita semble perdue. Il est clair que la pudeur n'est pas dans ses habitudes. Son regard se fixe sur le Consul. Laelia explique qu'elle dispose de la même tenue qui devient transparente dans l'eau. J'entends la jeune esclave demander si elle doit la passer. Je me retourne vers Maximus.

À vous de voir Maximus mais il ne faut pas laisser cette demoiselle trop longtemps dans l'eau tout de même !

Il faut qu'il prenne conscience qu'elle cherche à lui plaire, que c'est important aux yeux de cette androïde. Quelque chose l'effraie mais je n'arrive pas à savoir quoi. Et j'ignore si son maître s'en rend compte. Voilà ce qui me pose le plus de souci.
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Re: [E3]Histoires d'étoffes

Messagepar Maximus le 28 Août 2012, 11:02

Il n’était pas habitué aux présences féminines. Quand Lucrétia lui expliquait que toutes les femmes aimaient les boutiques, ce n’était peut-être pas une révélation pour Maximus. Mais cela sonnait néanmoins comme une information nouvelle pour lui. La complicité et les confidences entre femmes, il ne les soupçonnait pas non plus. Alors, après avoir payé, il n’avait pas conscience qu’elles avaient échangé quelques mots pourtant lourds de sens.

Dehors, alors qu’ils marchent, Maximilus observent les regards des humains et des androïdes. Certains ont les yeux morts, d’autres non. Humains, androïdes... La différence est parfois évidente, parfois subtile. Mais un autre regard se porte sur lui, enfin sur celle qui le suit. Celui d’hommes en appétit pour son androïde. Son androïde. Le poing de Maximus se referma avec rage. Mais le Consul ne pouvait broyer la machoire d’un inconnu pour un regard aussi vicieux soit-il sur une androïde. Il passa. Le regard noir de Maximus interdit l’homme d’oser la moindre remarque.

Arrivée chez Lealia, il ne manqua pas le bassin. Saluant respectueusement l’artisane, il ne précisa pas plus que leur amie était androïde. Il voulait tester l’artisane sur ce point. Maximus observait très attentivement un tout autre spectacle que les choix vestimentaires. L’attitude de Lealia était l’objet de ses attentions. Vita en serait peut-être jalouse, mais il cherchait autrechose. Se rendrait-elle compte de parler à une androïde ? Et si oui, comment ? Par son attitude ou en raison du regard de l’androïde ?

Maximus était ailleurs, son attention se reporta sur Vita quand Lucrétia le rappela par son prénom. Il observa Vita et sa beauté, l’élégance des vêtements. Il appréciait, mais ses préoccupations étaient autres. Loin de comprendre que Vita souhaitait lui plaire, sa réponse ne fut pas celle attendue.

Je ne tiens pas à imposer mon regard à la pudeur d’une femme.

Malin, il utilisait le mot femme volontairement et cherchait du regard la réaction de l’artisane.

Si cet ensemble te plait, nous le prenons Vita.

Détaché, il s’approcha d’elle et lui tendit la main pour qu’elle sorte du bassin. L’eau ruissela sur les vêtements aussitôt. Ils semblaient secs déjà. D’autres artisans que le forgeron avaient reçu des dons des Dieux. Une statue représentant la déesse Venus trônait contre une alcôve. Il voulait parler à Vita, mais au centre des attentions, leur discussion ne serait pas privée.

Laelia, auriez-vous un pagne à ma taille ?
J’en doute, mais nous pourrions choisir la couleur du tissus et un modèle et je pourrais vous réalisez l'ensemble de votre choix. Je reviens...

L’artisane disparut quelques instants. L’idée de prendre un bain avec Vita plaisait à Maximus, mais les bains ne sont pas mixtes et jamais il ne l’emmènerait dans un Lupanar. Mais comme ils étaient là, Maximus passa commande d’un modèle à sa mesure. Seulement, la suite n’était pas prévue.

L’un de mes androïdes a eu un soucis l’an dernier. Il a réalisé un modèle au double de la taille demandée et j’ai le sentiment qu’il devrait vous aller à merveille.

La surprise se lisait sans difficulté sur le visage du Consul. Et visiblement, il ne pouvait refuser l’essayage. Il prit le vêtement dans lequel les trois femmes auraient pu tenir et se dirigea vers la cabine. Incroyablement gêné, il se retourna vers l’artisane et demanda s’il était possible de se changer dans l’arrière boutique. Quelques rires... Maximus n’aurait jamais pu entrer dans la cabine. Il revint cinq minutes plus tard, habillé d’un pantalon blanc qui lui arrivait à mi-tibia. La couleur tranchait avec celle de sa peau.

Maximus avait maigri depuis qu’il avait quitté les rangs de l’armée. Sa musculature était moins saillante, mais gardait sa majesté. Sa carrure restait incroyable et torse nu, l'âge ne prenait pas sur cet homme. Une cordelette rouge cintrait la taille de son buste en V. Au biceps, Maximus portait un imposant bracelet de métal noir, preuve d’une certaine forme d’attention à lui-même. Il s’avança vers l’eau, mais le bassin n’arrivait qu’à mi-cuisse.

Il est dans le même tissus que celui de Vita ?
Oui rit l’artisane Soyez tranquille !

Maximus se baissa et se releva. Le tissus était agréable, léger et lui allait à ravir.

Qu’en penses-tu Vita ?
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Re: [E3]Histoires d'étoffes

Messagepar Vita Proteus le 28 Août 2012, 13:52

Collée à mon maître, je le sens reculer pour éviter mon contact. Décidément, je ne le comprends vraiment pas. Il s'éclipse avec Octavius. La prêtresse vient me murmurer qu'il tient à moi. Pendant ce temps, l'androïde de service se transforme... en moi ! Enfin en un truc qui me ressemble. Je comprends rapidement pourquoi. Elle va servir de modèle pour ajuster les tenues. Je n'en reviens toujours pas que mon maître m'offre de telles tenues. Je retourne repasser ma robe avant que nous ne quittions la boutique. À l'extérieur, la chaleur me surprend. Mais pas seulement. J'écoute Lucretia d'une oreille. Pour la première fois, les regards des autres hommes sur moi s’insupportent. Comment peuvent-ils oser une telle chose ! C'est un manque de respect envers mon maître. Si je pouvais, je les castrerai tous sans hésiter !

Nous finissons par arriver à la boutique. J'ignorais qu'il existait des tenues de bains. Je le fais en nue en général... Enfin... Ces humains ont décidément de drôles de mœurs. La propriétaire nous accueille avec chaleur. Même moi. Je le suis du regard alors qu'elle part fouiller l'un de ses étals. Pour en revenir avec une étrange tenue... Elle m'indique la cabine et je m'empresse d'aller me changer. Déjà que mon maître prend le temps de venir m'acheter des tenues, je ne vais tout de même pas le faire attendre plus que de raison. Je me retrouve dans un bassin que je n'ai pas vu à mon arrivée. Bien que mouillée, ma tenue reste totalement opaque. J'avoue ne pas comprendre le but. C'est à peine si je suis la conversation. J'entends parler d'une autre tenue et machinalement, je propose d'aller la passer en fixant mon maître... qui semble d'avoir d'yeux que pour la vendeuse au passage ! J'obtiens une fin de non-recevoir mais il s'approche de moi pour m'aider à sortir du bassin. Le vêtement sèche aussitôt. Comment est-ce possible. Je relève la tête pour sourire à Maximus.

Je l'aime beaucoup oui.

Visiblement, l'achat est fait. Je m'attends à ce que nous ressortions mais non, mon maître demande une tenue pour lui ! Mon regard glisse sur le corps de mon propriétaire. L'artisane lui offre la possibilité de faire un essayage. Sauf que mon maître dans la cabine... c'est impossible. Il finit par aller se changer dans l'arrière-boutique. Son retour court-circuite toutes mes fonctions. Je le savais doté d'une musculature hors norme mais là... Je le dévore littéralement du regard. Immobile, je ne peux détacher le regard, notant scrupuleusement chaque détail. Je veux qu'il me possède maintenant. Sauf que ce n'est pas vraiment le lieu adéquat. Je ne réagis même pas quand il s'adresse à moi. Il faut l'intervention de la prêtresse pour que je reprenne un minimum de calme. Et que j'arrive à articuler quelques mots.

Vous êtes... magnifique mon maître...

Je vois l'artisane lever un sourcil. Visiblement, elle n'avait pas compris ce que j'étais. N'y tenant plus, je m'approche du bassin tout sourire. Sur le rebord, je fais lentement le tour en me mordillant la lèvre inférieure.

Vous devriez la prendre, elle met votre corps en valeur.

Vita a raison et puisque vous tenez à la pudeur de votre amie, il existe des bains privés à deux rues d'ici. Vous pouvez les louer le temps que vous souhaitez et ce en toute discrétion.

Je ne perçois aucune animosité à mon égard dans la voix de la marchande. Visiblement, humaine ou androïde, elle traite toutes ses clientes de la même façon. Mes doigts effleurent le bracelet de métal que porte mon maître avant que je ne prenne conscience qu'il apprécie peu que je m'approche ainsi. Je murmure un « pardon » avant de filer dans la cabine me changer, laissant mon maître seul avec les deux femmes.
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Re: [E3]Histoires d'étoffes

Messagepar Lucretia Albinus le 28 Août 2012, 15:11

La réponse n'est pas celle souhaitée par l'androïde mais elle est bien plus lourde de sens. Maximus a de l'affection pour son esclave et se soucie visiblement de son bien-être. Depuis notre arrivée à la boutique, Maximus observe beaucoup Laelia. Que cherche-t'il au juste ? Pour l'heure, c'est Vita qui m'intrigue. Quelque chose ne colle pas dans sa façon d'être. Je vais devoir tirer cela au clair. Et je sais déjà comment je vais m'y prendre. La demande de Maximus m'interpelle. Et je ne suis pas la seule. Il passe commande d'une tenue pour lui, avant que Laelia ne revienne avec un vêtement, lui proposant de l'essayer. L'embarras du colosse face à l'étroitesse de la cabine provoque quelques rires mais bientôt, il disparaît dans l'arrière-boutique. Laelia en profite pour me glisser quelques mots concernant Vita. Je constate que nous partageons le même point de vue la concernant.

Le retour du Consul est un véritable plaisir pour l'adepte de Venus que je suis. Je lui proposerais bien de passer au Temple de temps en temps si nous honorions la même divinité. Mais ma réaction n'est rien comparée à celle de Vita. Elle le dévore des yeux et semble prête à lui bondir dessus. La pauvre est littéralement attirée par le colosse à la peau d'ébène. Je dois la faire réagir pour qu'elle réponde enfin à la question de Maximus. Laelia me regarde. Surprise de découvrir la nature réelle de l'androïde. Ce qui ne l'empêche pas de donner une adresse au Consul pour des bains privés. Je reconnais bien là l'une de mes sœurs. Toujours partante pour inciter aux plaisirs de la chair. Vita finit par aller se changer, bien que s'enfuir serait le terme approprié selon moi. Le Consul en fait autant et nous nous retrouvons rapidement à l'extérieur.

Consul, je te propose de prendre un rafraîchissement à cette terrasse. Ainsi, Vita pourra nous précéder dans l'autre boutique. Je suis certaine qu'elle te surprendra dans ses choix.

J'indique à l'androïde comment se rendre à la boutique mais elle ne bouge qu'avec l'accord de son maître. Une fois seuls, nous nous installons à une table, à l'ombre et à l'écart. Il semble soucieux de laisser Vita partir.

Elle ne craint rien. Une adepte de Venus tient cette boutique et les choix qu'elle y fera t'en apprendront plus sur ses sentiments que ses paroles.

Tiens, j'ai visé juste. C'est donc cela que Maximus cherche à percer depuis tout à l'heure. Voilà qui va faciliter mon approche.

Consul, j'ai bien conscience que cela ne me regarde en rien mais êtes-vous certain que Vita est une androïde. Je vous demande cela, car tout chez elle laisse supposer qu'elle est humaine, y compris son désir quand elle se trouve à vos côtés. Cassia, mon androïde, est elle-même facilement confondue avec une humaine et cela la perturbe profondément.

Je m'arrête le temps qu'un serveur vienne nous porter notre commande. Inutile qu'il surprenne l'objet de notre conversation. Cela offre aussi le temps au Consul de peser le poids de mes paroles. Je reprends ensuite.

Vita éprouve des sentiments à votre égard, même si elle le montre de façon maladroite. Je suppose que cela vient de son passé. Votre gentillesse, tout comme l'intérêt que vous lui portez, lui sont étrangers et elle ne sait pas comment y réagir. Si je peux me permettre un conseil, allez faire un tour dans ces bains privés. Elle y sera à son aise et se livrera plus facilement.

Je prends mon verre pour boire un peu, attendant de voir comment va réagir Maximus. Je le sais homme de raison. Je ne m'en fais donc pas vraiment.
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Re: [E3]Histoires d'étoffes

Messagepar Maximus le 28 Août 2012, 22:33

Certains hommes ne pensaient qu’à batifoler, folâtrer. Ces vautours recelaient de trésors d’ingéniosité pour parvenir à leur fin. Le mensonge faisait partie de leur arsenal pour ramener leur proie dans leur lit. Tout opposait Maximus et ces hommes. Il vivait seul parce qu’il était aveugle aux avances des femmes. Quels beaux exemples aujourd’hui ! Sa réponse réponse désespérait les trois femmes. L’expression de Vita, lèvre pincée, surprit Maximus. On ne lui avait jamais jeté un tel regard. Quand Laelia leur proposa de se rendre dans des bains privés, Maximus ne comprit même pas l’allusion.

Si Vita le souhaite, oui, je lui réserverai ces bains.

Maximus avait-il compris ? Que nénie !

Cela m’ennuie de la laisser seule, mais je vous fait confiance

Les commandes passées, ils sortirent tous les trois. Lucretia trouva un prétexte pour se retrouver seule avec le Consul et une discussion plus directe commença entre eux deux. Lucretia doutait de la nature de Vita. Le Consul fronça les sourcils. Il n’avait pas envisagé le problème en ce sens. Tout tatoueur pouvait marquer un être humain. Mais le Consul ne comprenait pas le but d’un tel stratagème. Il apportait plus de malheurs, de drames, faisait perdre tout espoir de liberté.

Si le mot désir n’avait pas été relevé, le mot sentiment connut plus d’échos.

Je ne sais pas quoi penser Lucretia. Vita est différente. Consul, je peux aisément vérifier sa nature. Je n’ai cependant pas envie de l’emmener au Tribunal pour cela. Et je n’ai pas de doute sur la fonctionnalité de son plot. Il fit un signe de la main à Lucretia qui buvait une gorgée. Je sais que vous ne sous-entendiez pas cela. Mais elle me connaissait depuis quelques heures quand elle a risqué une surchauffe pour me soigner. Elle a sombré dans l’inconscience et j’ai dû veiller sur elle toute la nuit. Des humains peuvent guérir et peuvent présenter ensuite de tels symptômes. Mais je n’en connais pas qui se sacrifieraient pour un inconnu qui vient de les acheter.

Avez-vous remarqué son regard. Les yeux sont la fenêtre de l’âme. De nombreux androïdes ont le regard terne. Le serveur fait exception. Mais ses gestes comme son regard sont programmés. Sortez le de son contexte de serveur et son regard perdra en intensité. Regardez !

Le Consul leva la main et le serveur s’approcha. Son sourire était parfait, ses yeux fixaient les deux attablés tour à tour. Il était dans son élément.

Lucrétia hésite entre une tenue beige clair et une tenue caramel. Je lui conseille une tenue caramel qu’en pensez-vous ?

Le regard de l’androïde ne se ternit pas encore. Dérouté, il marqua une pause, attitude programmée, elle aussi. Ses programmes cherchèrent une solution. Un vieil algorithme de mariage de couleurs solutionna le problème. Mais l’androïde n’était pas programmé pour tenir ce type discussion. Son attitude se figea légèrement. Il n’existait aucune âme dans la réponse énoncée. Ses yeux s’étaient éteints.

Vous me direz combien je vous dois.
3 pièces de cuivre, s’il-vous-plaît, Consul Proteus

L’androïde retournait sur le terrain de ses fonctions initiales. Sourire, regard éclairé redessinaient un visage humain extrêmement naturel. Maximus s’acquittait de la note aussitôt. Pendant ce temps, Lucrétia put réfléchir à cette impressionnante démonstration. Monnaie en poche, le serveur repartait.

Vita a été programmée pour être une esclave sexuelle. Elle m’a avoué que son concepteur l’a programmé pour ressentir du plaisir. Ce programme lui permet de mieux... Enfin vous me comprenez. Ce désir affiché peut être un programme complémentaire. Les clients des Lupanar rêvent d’être désirés par leur prostituée. L’existence d’un tel programme ne m’étonnerait guère.

Le consul pouvait-il être si cruel, si détaché de Vita ? Non, pas du tout. En réalité, il craignait de s’enflammer, de s’attacher à quelque chose d’irréel.

Mais Vita me bouleverse. Toutes mes idées reçues sur les androïdes s’effondrent en sa présence. Quand elle boude, je suis désemparé. Voici un autre exemple : je regardai Laelia avec insistance. Je voulais découvrir si elle s’apercevait de la nature de Vita. Elle l’a découverte lorsque Vita m’a nommé “Maître”. Pas avant ! Par contre, la moue de Vita m’a sidéré. Je ne sais pas lire dans les yeux d’une femme. Mais mon poste est convoité et je cotoie souvent la jalousie. Alors, je la distingue aisément. Et aucun gérant ne peut admettre d’esclave jalouse dans son Lupanar. Ce sentiment entraînerait trop de conflits. Alors qui est Vita ? Je ne sais pas.

Pressé de la retrouver, Maximus finit son thé. Il n’avait pas fini son monologue. Il le reprit, alors qu’ils se levaient pour la rejoindre.

Lucrétia... Vita ne me prouvera pas ses sentiments en choisissant des tenues splendides. Je la désire. C’est évident. J’ai refusé avec difficulté ses avances hier. J’ai puisé la force du refus dans ma peur de la violer. Mon attitude fut maladroite. Mais j’avais peur qu’un programme touchant son plot lui dicte une conduite qu’elle ne voulait pas. J’ai envie de croire en ces sentiments dont vous parlez. Comme ce serveur quand il paie l’addition, elle sera dans son élément aux bains. M’y rendre en sa compagnie ne prouvera que mon désir. Par contre, sa jalousie ébranle tout. Hier je ne connaissais pas sa jalousie. Aujourd’hui, je ne sais plus quoi penser. Je la désire. Elle est très belle. J’aime son caractère. Elle me répond, ça change. Tout ce monologue pour dire que oui, elle est humaine. C’est une androïde, je peux le vérifier au tribunal. Mais je vous l’ai dit, je ne lui infligerais ni cet affront ni la peur de se rendre dans son lieu. Et ça ne change rien. Androïde, elle est humaine.

Ils arrivaient à proximité de la boutique. Maximus s’arrêta pour laisser à Lucrétia tout le loisir de lui répondre.
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