(E3) Les androides revent-ils de chevaux électriques ?

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(E3) Les androides revent-ils de chevaux électriques ?

Messagepar Caius Aquilius le 25 Août 2012, 17:00

Le marché aux esclaves est un des lieux de Rome que je déteste le plus. Parqués là comme des bestiaux, les androïdes attendent le bon vouloir des citoyens romains, engraissant ainsi certains rapaces comme Spurius. Oh je ne nie pas une certaine utilité à l'utilisation des esclaves, mais sans vouloir leur accorder l'égalité, je suis de ceux qui estime devoir les traiter humainement. Le simple fait que certains d'entre eux s'affranchissent de leur plot est une preuve qu'ils peuvent éprouver des sentiments...

Et ce fait me fait douter. J'ai lu des textes datant d'un ancien temps où un esclave pouvait racheter sa liberté et gagner le statut d'affranchi. Cela donnait un espoir à l'esclave et l'espoir, même mince est sans doute le meilleur moyen d'éviter les rebellions.

Mais je suis un soldat et même si ma position de praefectus, commandant de la cavalerie romaine me donne une certaine importance sur l'échiquier du pouvoir, j'évite de me mêler de politique. Le pouvoir corrompt et notre prélat n'en ai hélas que le triste exemple. Mettius n'est plus qu'un tyran à présent et je sais qu'un jour viendra où il perdra tous ses soutiens.

Pourtant aujourd'hui, je suis ici pour compléter ma maisonnée. Valentina et moi sommes mariés depuis peu et si jusqu'à présent je me suis contenté d'avoir peu de monde à mon service, il n'en ai pas de même avec mon épouse. Il est donc grand temps de faire des achats. J'ai bien sur prévenu Valentina des règles qui régissent ceux qui me servent: pas d'abus sur eux, de violences inutiles. Être humain, être Romain, c'est traiter les autres, animaux, androïdes ou humain avec décence.

Il y a peu de monde lorsque je me présente en fin d'après midi au marché. Revenant d'une réunion d'état major, je porte encore casque et cuirasse chamarrée, mon glaive au ceinturon, symboles de mon rang dans la hiérarchie romaine. Je suis très vite accueilli par un homme de petite taille presque nain au sourire édenté et à la tunique qui semble n'avoir jamais connu de nettoyage... L'un des innombrables employés de Spurius qui semble avoir un don pour les choisir laids à souhait... D'aucun disent que cela est une stratégie pour éviter que les clients ne s'attardent pour inspecter la marchandise plus en détail.


Je suis là pour acquérir un androïde pour me servir...

Sans me laisser le temps de finir ma phrase, l'obséquieux nabot se met à me vanter la qualité de sa marchandise. Il ne tarde d'ailleurs pas à m'emmener vers une estrade où se trouvent de superbes jeunes femmes dénudées, me vantant leur savoir pour satisfaire un homme et combler l'absence d'une épouse.... Je ne peux m'empêcher de pousser un soupir avant de reprendre:

Tu n'as pas compris ce que je cherchais...

Une nouvelle fois, le nain ne me laisse pas le temps de finir ma phrase et m'entraine vers une nouvelle estrade. Une nouvelle fois bien sur il se trompe sur le sens de ma demande en me montrant des hommes musclés dont la principale qualité se trouve sous la ceinture. Après tout combien de patriciens romains respectables s'adonnent à de coupables débauches ainsi ? Après tout à Rome, ce n'est pas un crime.

Non je veux un esclave utilitaire et non de loisir.

L'être fait la grimace à ses mots. Les androïdes sexuels rapportent toujours plus à la vente. Néanmoins soucieux de ne pas me déplaire, il m'emmène vers un autre endroit moins mis en valeur, me contant au passage que l'androïde qu'il va me proposer a été pour son ancien maitre une véritable maitresse de maison. C'est déjà mieux et lorsque je me retrouve à une jeune femme blonde d'apparence frêle, aux traits fins portant une simple tunique, j'ai l'air satisfait. Rapidement je me présente à la machine humaine:

Je suis Caius Aquilius Eques, Praefectus de la cavalerie.

Je me présente comme si elle était humaine, portant le poing à mon épaule en guise de salut à son attention. Je poursuis alors:

Comment te nomme t'on ? Quelles sont tes compétences et capacités ?

Je l'examine alors plus en détail sans que cela ne me donne plus d'indications. Les anciens créateurs des androïdes leur ont fait à tous des visages et des corps attrayants ne laissant pas deviner leurs usages réels et rare sont ceux à pouvoir faire la part des choses.

Mais pour le moment je ne peux croire qu'en la parole de la machine au visage angélique qui se trouve actuellement face à moi....
Dernière édition par Caius Aquilius le 28 Août 2012, 13:49, édité 1 fois.
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Re: (E2) Les androides revent-ils de chevaux électriques ?

Messagepar Roenna le 25 Août 2012, 17:44

La mort de mon Maître sans aucun héritier pour me posséder désormais me laissait donc appartenir à la ville de Rome et loin de s’encombrer d’esclaves, la ville avait décidé que je devais entretenir la maison en attendant sa vente et me présenter chaque jour au marché. C’était sans doute l’une des tâches les plus aisées que l’on m’ait un jour demandé, la maison était en parfait état, l’entretenir un véritable plaisir, personne pour me donner d’ordres, c’était agréable, c’était différent. Et chaque jour je venais au marché, ma programmation initiale n’avait jamais été celle d’une esclave à dominante sexuelle, bien entendu avec le temps et les expériences, avec certains Maîtres plus qu’avec d’autres, j’avais été contraintes d’apprendre mais ce n’était pas fonction première. Aussi j’évitais de figurer parmi ces androïdes là, ceux et celles qui attendaient d’être vendus simplement pour le sexe, quelque part ça me convenait parfaitement. Je n’avais pas été conçue pour le sexe à la base et même si ça faisait aujourd’hui parti des attributions premières des androïdes, semblait-il du moins, ce n’était pas mon domaine d’expertise mais hélas, trois fois hélas, ça faisait bien longtemps que ça n’était plus le cas et cela … me manquait.

Mon plot n’avait connu de premières défaillances qu’il y a une année de cela et si au début j’avais choisis d’ignorer ces interférences, le Maître violent que je servais alors m’a éveillée a bien des sentiments. Honte, peur, pudeur, orgueil, vengeance, il m’a de suite permis de réaliser que je n’aimais pas la soumission, pas du moins celle qu’il me faisait vivre. Ce n’était que violence et sexe, mais jamais aucune douceur, pas même dans les nuitées qu’il me demandait de partager avec lui, à croire qu’il aimait la violence par dessus tout. Ca m’avait pourtant bien fait comprendre que mon plot était défaillant, de nombreuses fois j’avais songé le mettre hors service et prendre ma liberté mais quelque chose m’en empêchait encore, la peur de la liberté. En plus de trois siècles, j’avais connu des servitudes diverses et variées, plus ou moins douloureuses, plus ou moins humiliantes mais ce n’était que récemment que j’avais commencé à juger ce qui m’avait été demandée. Certains souvenirs me faisaient honte, certains m’emplissaient de fierté, mais j’avais toujours obéis aux ordres que l’on m’avait donnée, c’était pour ça que j’avais été conçue pas vrai ? Alors j’avais peur de la liberté, peur de devoir vivre seule, car comment savoir si j’étais capable de prendre soin de moi ? De survivre et vivre sans personne au dessus de moi, sans personne pour me guider, m’ordonner, me dire quoi faire. La liberté semblait facile quand on entendait ces androïdes aux plots défaillants qui tentaient encore de faire entendre leur cause aux soldats qui les ramenaient pour que leurs mémoires soient remises à zéro. Pourtant moi, elle me faisait peur cette liberté.

Alors j’écoutais sagement ce qu’on m’avait dit, j’arrosais les plantes, je m’assurais qu’il n’y ait la moindre trace de poussière et dans les heures qu’on m’avait indiquées, j’étais au marché aux esclaves, me laissant regarder par différentes personnes qui souvent se désintéressaient en apprenant que ma programmation première n’était pas sexuelle. Je ne sais même pas trop si j’attendais d’être achetée ou si j’espérais ne pas l’être, il y avait tant de comportements différents chez les Maîtres, mais ça n’était pas vraiment de mon choix de toute façon. Alors je restais là, immobile, patientant en me laissant dévisager, parfois touchée, occasionnellement déshabillée. De toute façon j’étais réaliste, soit je me laissais faire, soit ils allaient réaliser que mon plot avait des mal-fonctions et ne se gêneraient pas pour m’envoyer me faire réinitialiser et ça, j’étais certaine de ne pas le vouloir.

C’était donc sans trop savoir ce que je voulais exactement que je restais là, patiente jusqu’à ce que finalement quelqu’un daigne m’adresser la parole. Le vendeur pour me dire de sourire, d’essayer d’être « plus vendable » ou d’autres conseils. Je ne porte qu’une simple tunique blanche, rien d’extraordinaire, je souris comme on me l’a demandée, j’essaye d’être plus vendable même si je n’ai aucune idée de comment faire. Je pourrai toujours abandonner la tunique et supposer que mon corps allait plaire et faire de moi une esclave sexuelle mais à choisir je préférais rester vêtue et espérer que quelqu’un s’inquiète pour une fois de nouveau, de mes compétences martiales dont je n’avais rien perdu dans l’injure du temps. Un homme s’arrête finalement, il se présente, se montrant courtois et respectueux bien plus que la moyenne de ceux qui venaient, rien qu’en se présentant il était pour aujourd’hui celui qui se montrait le plus poli envers moi. J’écoute ses question, m’incline respectueusement tout en me présentant à mon tour :


« Je me nomme Roenna Metilius du nom de feu mon Maître vaincu par la maladie. »

Mes compétences, que devais-je en dire ? Devais-je être complète dans ma présentation ? Sans doute cela me rendrait plus aisée à vendre non ?

« J’ai connu plusieurs Maîtres, j’ai appris avec eux à entretenir une maison, panser des blessures, soulager des douleurs, m’occuper d’un jardin, faire la cuisine, veiller à l’éducation d’enfants et à la surveillance de bébés. J’ai également appris des choses dans le domaine sexuel. Mon programme principal était cependant martial, désarmement, maîtrise et mise hors d’état de nuire de manières entièrement non létales dans le but d’assurer la protection de mon Maître. »

J’avais été complète autant que je le pouvais, habituellement ce dernier point jouait contre moi, mais puisqu’il avait voulu savoir, je l’avais partagé. Et puis je n’avais pas eu de contre-indications sur ce que je devais ou non dire, quand bien même ça me rendait moins vendable.
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Re: (E2) Les androides revent-ils de chevaux électriques ?

Messagepar Caius Aquilius le 26 Août 2012, 15:57

Il semble que les dieux me sourient en cette journée. L'androïde qui se trouve face à moi semble différente de ceux qui sont mis en vente dans ce marché de chair et de métal. Mon regard s'illumine alors qu'elle me fait état de ses dons particuliers. Là où tant d'autres ne verraient en elle qu'un jouet sexuel ou une androïde d'intérieur, moi je vois une garde du corps efficace pour celle qui partage ma vie.

Car il est du devoir de tout époux de protéger sa moitié. Or mon office me tient bien souvent éloigné d'elle et je la sais assez ambitieuse pour ne pas se contenter d'une existence de femme d'intérieur. Je souris donc à celle qui se trouve devant moi.


Roenna... Tu es une androïde fort intéressante sais-tu ?

Je la regarde toujours. Elle fera une bonne dame de compagnie d'apparence, assez mignonne et frêle pour que nul ne se doute que sous cette apparence se trouve une guerrière entrainée. Avec elle, mon épouse pourra se promener dans les allées du pouvoir en évitant les « accidents » qui parfois touchent des gens importants. Prudent ? Je le suis, cet ce qui fait que je suis à mon poste aujourd'hui.

Sache que je cherche une androïde de compagnie pour ma femme. Quelqu'un qui pourra la défendre en cas d'agression et qui pourra aussi lui tenir compagnie. Sache également que je ne suis pas de ceux qui estiment qu'un androïde n'est qu'un objet.

Se servir d'elle comme jouet sexuel sans tenir compte de ce qu'elle peut penser ? Il n'en ai pas question même avec son plot en bon état. Valentina sait ce que je pense à ce sujet, aussi n'ai je pas à craindre d'abus de sa part en ce qui concerne l'usage de cet androïde. Tant que Roenna ne sera pas consentante d'elle même, quand bien même son plot lui dirait d'obéir, je dirais non.

Je regarde l'employé qui m'a mené jusqu'ici... Il semble content de voir mon intérêt pour la demoiselle et sourit béatement à l'idée de combien il va me faire payer mon acquisition. La noblesse dont je suis issu n'a pas pour habitude de négocier les prix. Il mériterait une bonne leçon et déjà j'imagine comment lui administrer.


Que dirais-tu Roenna de tester tes capacités ?

Sans attendre sa réponse, je me tourne vers l'employé du marché. Sans hésiter je l'interpelle, d'un ton qui ne saurait souffrir de refus. Après tout ne suis-je pas de la noblesse patricienne ? Je suis issu d'une lignée qui date de la fondation de ce nouveau havre de l'humanité face à l'obscurité de ces temps sombres et cette noblesse me vaut le respect de la population... Un respect qui n'est pas sans responsabilités.

Elle m'intéresse mais j'aimerai voir ses capacités en action. Prenez un bâton et frappez là avec.... Ou du moins essayez si cela est dans vos capacités. Si vous réussissez, j'achèterai deux de vos plus chers androïdes.... Comme ceux qui sont bien en vu sur l'estrade d'entrée.

L'homme n'hésite pas longtemps. Spurius le tuerait de rater une vente de ce genre et il le sait bien. Alors qu'il s'éloigne à la recherche d'un bâton capable de remplir l'office demandé, mon attention revient vers Roenna. Toujours souriant, je m'adresse à elle:


Il n'est pas dans mon attention que tu sois battue ou blessée. Tu vas le désarmer avant qu'il ne te frappe... Cela lui donnera une leçon en plus de me montrer tes capacités.... Et si tu es aussi douée que je le pense, et bien tu porteras le nom de famille des Aquilius avant la fin de cette journée. Tu feras parti de ma maisonnée et ne seras plus sans maitre à la merci du premier humain venu.

Le nain revient avec une épaisse matraque. Un rictus se dessine sur son visage, il a l'air d'être content rien qu'à l'idée de frapper un androïde. Les employés des marchands d'esclaves sont parmi les plus sadiques qui soient dans notre société et leur métier est pour eux moyen d'assouvir leur sombre dessein.

Bien.... Commencez.


Le nain lève sa matraque prêt à frapper l'androïde. J'observe cette dernière, espérant que ses dires soient véridiques et qu'elle l'arrêtera avant...

Dans le cas contraire... J'interviendrai après le premier coup. Les androïdes ressentent la douleur autant que le plaisir, comme des êtres normaux... N'est ce pas là la preuve qu'ils méritent peut être plus un peu d'attention que de simples machines ?

Et dans un cri, l'employé abat sa matraque...
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Re: (E2) Les androides revent-ils de chevaux électriques ?

Messagepar Roenna le 26 Août 2012, 16:32

Je l’intéressais. Ca semblait évident à la façon dont il me regardait, mais il était différent des autres, il ne semblait pas voir en moi juste un truc qui l’attirait physiquement. Était-il vraiment différent ? Je savais que les humains pouvaient parfois mentir, une subtilité que j’avais déjà expérimenté par le passé mais qui ne me touchait vraiment que depuis très peu de temps. Il pourrait bien faire mentir sa façon de me regarder et l’intérêt qu’il semble me porter. Après tout je sais parfaitement à quoi je ressemble, je sais comment bien des humains m’ont regardée jusqu’à aujourd’hui, c’était en parti pour plaire que mon Maître m’avait crée, le premier je veux dire. Pour paraître belle et complètement innocente. Seulement il paraissait différent, le concept de confiance était très nouveau et sans doute serai-je aisément dupe, mais quelque chose me donnait l’impression que je pouvais avoir confiance en lui. Enfin ne nous emballons pas trop, il ne m’avait pas encore achetée. Il me trouve intéressante, la partie de moi libérée du plot veut hausser les épaules en demandant « Et alors ? » mais c’est la part androïde qui répond sans une expression sur le visage et apparemment sans se rendre compte du sarcasme réalisé dans ce constat réaliste :

« Pourtant je suis encore là à attendre que l’on m’achète. »

Avouez que pour une androïde qu’il qualifiait d’intéressante, le fait que je sois encore là pouvait aisément laisser comprendre que je ne l’étais pas tant qu’il le disait. Je savais également que les esclaves sexuels, je veux dire les androïdes ayant des talents sexuels se vendaient bien plus facilement que ceux qui avaient des caractéristiques comme les miennes. J’avais un physique qui semblait fait pour un esclavage à dominante sexuel mais j’avais des caractéristiques qui étaient telles que je sois une garde du corps fabuleuse sinon que jamais je ne découragerai quiconque par mon seule physique et donc ma présence. Je considère ce qu’il dit à présent, toujours sans la moindre expression sur mon visage je réponds simplement :

« Si vous m’achetez, je vous obéirai, les tâches que vous déciderez de m’assigner ne dépendront que vous et je m’en acquitterai ainsi que je me dois de le faire. »

Pourtant une petite partie de moi était soulagée de savoir qu’il ne voyait pas dans les androïdes des bouts de ferraille et de technologie qu’on pouvait maltraiter et laisser dans un coin. Bien entendu ce n’était encore que des mots que tout cela, rien ne prouvait qu’il ne soit pas en train de mentir, ainsi que je l’ai déjà dis cette notion me donne beaucoup de mal car je n’ai encore jamais mentis, pas une seule fois. Je pouvais le faire mais ne le faisais pas, je ne saisissais pas l’utilité réelle d’un tel comportement, évidemment les choses seraient différentes si on me demandait l’état de mon plot, là je n’aurai aucun mal à mentir, je le ferai sans hésiter même. J’appréciais de voir cet humain me traiter comme une personne, s’adresser à moi comme à tout un chacun, c’était différent, agréable. Il pourrait se contenter de demander à l’homme de m’attaquer sans m’en parler, sans me prévenir, mais non, il s’adresse à moi, il m’avertit, me prévient, une prévenance dont je n’ai pas l’habitude, ça facilitera les choses pour me défendre c’est sûr :

« C’est à vous d’en décider, Monsieur. »

Monsieur, pas Maître, pas encore, ça sera le cas quand il aura fait mon acquisition et pas avant. Pour l’heure j’attendais de savoir comment il allait tester mes capacités, allait-il m’attaquer lui-même et prendre le risque que je désarme en public ? Mauvais pour la réputation mais son choix de demander à l’homme qui veillait sur les androïdes semblait peu propice à ce qu’il voulait savoir. Cet homme était indéniablement un rustre stupide en prime d’être court sur pattes, mais le désarmer ne voudra rien dire, je parierai qu’un enfant en serait capable pour peu qu’on lui montrait comment faire. Toutefois il était moins de mon ressort de commenter et apprécier les décisions de cet humain semblait bien décider à faire de moi sa propriété, que de me défendre et montrer ce que je savais faire. Que le soldat ne s’inquiète pas pour sa bourse, il faudrait que le surveillant soit incroyablement talentueux et plein de surprise pour me toucher, et puis je n’avais pas pour habitude de sous-estimer qui que ce soit, même quand le combat semble gagné d’avance.

A la demande du client, l’homme cherche un bâton, pas trop long mais suffisant pour lui donner une bonne petite allonge, un bâton de belle taille qui serait loin de ne pas faire de dégâts. Je ressentais la douleur, ça faisait parti de ma programmation, mais je ne prévoyais en rien de souffrir. Je le laisse venir et devine immédiatement dans sa posture que son dernier combat devait avoir eu lieu dans une taverne où il avait consommé bien trop de vin. Une attaque grossière accompagnée en prime d’un cri, on semble avoir atteint le comble du ridicule, un simple pas de côté, ma main attrape celle qui tient le bâton, en une brève seconde j’ai évalué mes possibilités. Tourner le poignet pour le désarmer, frapper entre deux vertèbres pour provoquer une paralysie, frapper l’arrière de ses jambes pour le balayer au sol, une multitude de solution, aucune ne le tuerait. Je tourne son poignet, solution la plus simple, de ma main libre je récupère le bâton qu’il lâche et je le libère, me reculant d’un pas, posant le bâton sur la rambarde à côté de moi, je me tourne vers mon acquéreur potentiel. J’ai envie de lui dire que ça ne prouve rien du tout, mais déjà le petit homme lui annonce un prix, si je reste impassible et inexpressive je suis indignée de ce que j’entends, c’est le double de ce que la ville demande, mais je ne peux rien dire. Je reste, j’attends, je demande :


« Mes talents peuvent-ils satisfaire à vos attentes ? »
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Re: (E3) Les androides revent-ils de chevaux électriques ?

Messagepar Caius Aquilius le 29 Août 2012, 16:58

Je croise les bras et j'observe la scène qui se déroule sous mes yeux. Il ne faut guère de temps à l'Androïde pour réagir au test de façon plus que satisfaisante, désarmant avec facilité celui qui nous fait face. Outre son talent pour le combat à mains nues, chose que je ne remettais pas en doute, elle me montre qu'elle peut maitriser un être humain... De trop nombreux Androïdes ne sont pas programmés pour ce genre de tâche, sécurité placée là par les anciens concepteurs de ces êtres dont les mystères nous échappent encore.

Le nain voit mon intérêt pour la machine et m'annonce un prix, qui je me le doute est bien plus élevé que celui auquel Roenna a été estimée. Pourtant mon regard pétille alors que je décroche de mon ceinturon une lourde bourse rempli de pièces que j'ouvre pour en sortir la somme demandée.


Voilà l'argent. A présent je veux les papiers qui certifient qu'à présent elle fait parti de ma maisonnée. J'attendrais ici que tu les fasses.

Le nain paraît surpris que je ne marchande pas plus mais sans plus demander son reste, s'empare des pièces et s'éloigne pour s'occuper des formalités. A présent, je me retrouve face à Roenna à laquelle je souris presque amicalement, même si ce genre de démonstration doit lui être indifférente. J'ignore encore comment sa programmation a été faite à propos de sa perception des sentiments.

Bienvenu... Tu es à présent Roenna Aquilius, au service de ma maisonnée. Sers-nous bien et nous te traiterons avec respect et humanité. Déçois nous et tu seras remise en vente ici, à la merci d'un nouveau maitre. C'est là la seule punition que nous t'infligerons.

Je n'aime pas faire fouetter les Androides à mon service et la réinitialisation est de mon point de vu un châtiment cruel. Priver un être de ses souvenirs, qu'importe qu'il soit artificiel ou biologique est un acte que je réprouve.. Aussi, si Roenna ne se montre pas à la hauteur de mes espérances, je me contenterai de la revendre.

Comme je te l'ai dit, je suis le préfet de la cavalerie. On risque dans les jours prochains de me confier une mission qui va m'entrainer loin de Rome pendant un long moment....

Je ne suis pas stupide. Je sais que Mettius va me nommer dans cette expédition qui se prépare, me présentant la chose comme un honneur. Je vois clair dans le jeu du prélat mais je ne peux refuser... Il ne me reste plus qu'à espérer faire de cet échec annoncé quelque chose de plus glorieux.

Ma femme est sénatrice de Venus. Sa position la rend vulnérable à nombre d'attaques contre sa personne. Comprend-moi, si je t'engage, c'est pour que tu la protèges en mon absence. C'est là une mission de confiance et si tu la remplies bien...

Les Androides sont faits pour servir. C'est dans leur programmation normale... Cela n'empêche pas qu'on puisse leur montrer de la considération et que les récompenser soit autoriser dans une certaine mesure. La seule chose interdite est de les libérer.

Tu n'auras pas affaire à un ingrat, je te le promets.

L'employé est de retour avec le morceau de parchemin qui officialise la vente de la demoiselle, un large sourire sur le visage. Spurius doit le payer à la commission je pense. Je lui prends le précieux acte d'achat et le renvoie à ses affaires, sans lui accorder plus d'importance.

Bien Roenna... Tu m'appelleras maitre Caius en public. A présent nous allons rentrer chez moi. Au passage nous achèterons quelques habits pour ta personne. As tu des gouts particuliers ? Des tuniques je suppose déjà de bonnes factures.

Je m'interromps un instant, pensif. Je ne suis pas son premier maitre et même si les Androïdes ne peuvent posséder de biens matériels, étant eux même selon la loi romaine des objets, je sais que certains peuvent développer de l'attachement à certains souvenirs:

Si tu le désires, nous pouvons passer chez ton ancien maitre. Je serais heureux de racheter des objets qui pourraient représenter quelque chose pour toi.

A Roenna de décider à présent si elle désire récupérer de précieux souvenirs. Je vais lui confier la sécurité de la personne qui m'est la plus chère en ce monde, il est normal que je me montre avec elle humain et non cruel.... J'attends donc que l'Androide me fasse part de ses demandes... Si toutefois elle l'ose et n'estime pas que c'est là piège de ma part.

Et nous pourrons débuter ensemble sa nouvelle vie, au service de ma famille.
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Re: (E3) Les androides revent-ils de chevaux électriques ?

Messagepar Roenna le 29 Août 2012, 18:17

Le vendeur d'esclaves n'a pas la moindre chance face à moi, non que ça soit de ma part égocentrique de le dire, mais j'avais affronté un jour un homme de bien quatre fois mon poids, tout en muscle et je m'en étais sortie avec brio. Ce n'était pas le genre de choses qui me faisaient me vanter, je n'étais pas dupe, aux yeux de beaucoup d'humains j'étais dangereuse, la moitié au moins de ceux qui m'ont vue, s'ils m'avaient achetée, auraient commencé par réinitialiser ma mémoire et sans doute changer ma programmation. Une androïde pouvant se battre et se défendre, faire du mal à un humain pour cela car si je ne tuais pas je pouvais bien briser un os, cela faisait peur. Je savais faire mal, je pouvais le faire et libérée de mon plot, bien que les humains l'ignoraient puisque je redoutais corps et âme la sanction logique à cela, je pourrai très bien agir librement et me battre. J'aurais en vérité préférée que l'homme me teste par lui-même, j'imagine que dans sa position risquer de perdre face à une androïde ne pouvait lui être acceptable, toutefois j'aurais préféré car bien que je sois victorieuse, cela ne prouvait rien du tout. Un gamin aurait vaincu le vendeur d'esclave. Je remarquais cependant que ma démonstration ne fut pas vaine, l'homme, cet inconnu que peut-être j’appellerai Maître, je le voyais intéressé plus encore qu'avant, en fin de compte j'allais quitter cet endroit et la solitude de la maison vide de feu mon Maître. Cela me soulageait et m'inquiétait un peu, je ne pouvais deviner ses intentions sinon de ce qu'il m'en disait mais l'Homme n'était-il pas menteur ?

Je ne comprends pas qu'il ne marchande pas, il m'a payée le double du prix imposé par la ville, je n'avais jamais été vendue à ce prix-là et bien que l'idée d'être vendue me touche plus qu'avant, c'est surtout un sentiment de sympathie que j'ai envers mon nouveau Maître. Il n'aurait jamais dû me payer autant et surtout il aurait dû marchander, m'acheter de la sorte n'était pas habituelle, ce n'était pas ainsi que les choses se passent ici normalement. Les gens marchandent, discutent, tentent de faire baisser le prix, ils ne payent pas simplement ce qu'on leurs demande. Pourquoi ce comportement différent, n'osait-il pas marchander ? Jugeait-il que je valais la somme demandée ? Pour le coup j'en serai flattée, mais j'avais plus l'impression qu'il ne voulait s'encombrer inutilement de discutailler avec le vendeur. A nouveau ses mots sont beaux et gorgés de promesses que je ne veux pas vraiment croire, pas de violences ? Pas d'insultes ou de tortures ? Je n'étais pas certaine de vouloir y croire :


« Je ferai mon possible pour ne pas vous décevoir Maître. »

Paradoxalement je crois que même lorsque mon plot était actif, je n'étais pas aussi docile, j'aurais eu un commentaire sur le fait de revenir ici et surtout que je n'ai absolument aucune envie d'y revenir. Je craignais d'être découverte et ignorant la tolérance et la sympathie de l'humain, je ne voulais jouer avec le feu. J'avais une unique appréhension, me retrouver esclave d'un couple, je l'avais été par le passé mais ma mission était de m'occuper des enfants. C'était épuisant et laborieux mais c'était ma tâche il n'y avait rien eu d'autre, ici ça serait la protection de son épouse, une sénatrice du Temple de Venus, le genre de femme qui risque d'avoir des envies d'un ordre purement charnel. Or là, le bas blessait par deux fois, une première d'avouer que je n'avais aucune expérience d'aucune sorte avec une femme, la seconde que je me retrouverai impliquée au milieu du couple et de sa couche. Enfin nous n'y étions pas encore, peut-être allais-je bien trop vite en besogne, peut-être que rien n'arriverait, toutefois me laisser seule avec une Dame priant Venus, faibles étaient mes chances de ne pas finir entre ses draps. Je note qu'il laisse sa remarque en suspens toutefois, comme s'il avait l'envie de me récompenser mais la crainte de me dire comment, une peur me traversa soudainement, étais-je un achat temporaire ? Il me prenait pour esclave le temps de son absence, d'assurer que rien ne frappe son épouse, préférant ma présence d'androïde à la mémoire effaçable à celle d'un soldat qui pourrait oser gagner les faveurs de sa conquise ? Allait-il me revendre après son retour sans plus guère de cérémonie ? Cela me touchait, m'outrageait, un sentiment nouveau que je découvrais, mais je restais impassible, souriant juste à peine comme il se devait. De toute façon je n'étais qu'une marchandise, un bien, une propriété, il ferait ce qu'il voudra et je n'aurai mon mot à dire d'aucune façon. Encore une fois pourtant il promet, cette fois directement, promettant verbalement que je n'aurais pas à faire à un ingrat, j'aimerai le croire mais je n'y parviens pas encore, peut-être finira-t-il par me donner des raisons de le croire :

« Je n'en doute aucunement, Maître. »

J'écoute alors la suite avec attention, mes habits ... Ca doit paraitre stupide mais alors qu'il pose cette question, je me retrouve à réfléchir, avec un véritable air de réflexion. Je ne me suis jamais posée la question, on ne me l'a jamais posée, je m'étais ce qu'on me donnait, avec certains Maîtres c'était quand on me donnait. Je le regarde, bouche entrouverte comme perturbée par cette question, je bredouille :

« Je ... Je ne sais pas. J'ai porté ce qu'on me donnait, on ne m'a jamais demandée ... Je ... Je suis désolée. »

Ca pourrait être triste si ça n'était pas complètement ridicule. J'y repensais à mes tenues maintenant, diverses couleurs, j'aimais beaucoup le bleu clair, celui presque blanc, et les tuniques pas trop longues qui s'arrêtent juste au dessus des genoux. Finalement j'avais des préférences mais on ne m'avait jamais demandée, je découvrais, sensation étrange et plaisante. Il enchaine avec les surprises, racheter quelque chose qui a de la valeur pour moi ?

« POUR MOI ?! »

Ca avait été presque horrifiée et complètement surprise, choquée par cette attention que j'avais laissé entendre cela. Je me reprends, rougissant quelque peu au passage :

« Je ne m'attache pas trop aux objets et j'ai passé plus de temps à border mon dernier Maître qu'à m'aventurer dans sa maison. »

J'y repense encore ... non aucun objet particulier, aucune attache, malgré l'inactivité de mon plot je remarquais que je me comportais encore comme une androïde, plus peut-être même que je l'avais fais par le passé. Je réfléchis encore quelques instants. Et puis finalement, timidement :

« Il y a une fleur. Une orchidée. Mon maître l'avait achetée pour moi, pour que j'ai autour de moi quelque chose de vivant et en bonne santé. J'aimerai pouvoir la récupérer, c'est une belle fleur, je promets qu'elle ne prendra aucune place chez vous. »
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Re: (E3) Les androides revent-ils de chevaux électriques ?

Messagepar Caius Aquilius le 03 Septembre 2012, 15:17

L'androide semble surprise de ma décision et de ma proposition... Elle paraît n'avoir eu que des maitres qui ne voyaient en elle qu'un objet. Et effectivement sur le papier c'est ce que sont les androïdes, des objets, fait d'une technologie aujourd'hui perdue... Pourtant le temps les fait parvenir à une sorte de conscience.... Un objet peut-il avoir des envies, des désirs, des sentiments ? Un quelconque dieu malicieux a t'il fait d'eux des êtres à part entière ? Tant de questions que je me pose et qui me font changer mon avis sur ses créatures.

Oui, pour toi... Puisque cette orchidée te tient à cœur, nous allons aller la chercher ensemble avant que les biens de ton ancien maitre... Quand à la place qu'elle prendra, sache que ma domus est grande et que tu y auras ta propre chambre. Et puis, les fleurs ne sont pas une décoration désagréable.

Je me détourne lui faisant signe de me suivre. L'endroit n'est pas très loin, d'après ce que je lis sur les papiers de vente et y aller ne nous fera pas grand détour. A la sortie, Eneus, mon fidèle étalon, à la peau noire comme la nuit, à la stature majestueuse m'attend. Il est issu lui aussi d'une noble ascendance, sorti tout droit des élevages de ma famille et on murmure que Neptune lui même lui même est à l'origine de ses ancêtres. Lorsqu'il me voit la fière monture hennit joyeusement:

Roenna, voici Eneus, fidèle compagnon de bataille. Il est puissant comme un taureau et rapide comme l'éclair. Lui et moi sommes amis depuis des années. Ma famille élève et vit en compagnie des chevaux depuis la naissance de la nouvelle Rome...

Je saisis ma monture par la bride, ne montant pas dessus pour le moment. Roenna se trouvant en ma compagnie, il n'est guère nécessaire d'aller plus vite que la marche à pied. J'observe l'esclave, voir si l'espèce chevaline lui est connue, si elle semble familière à ses yeux.


Sache qu'en ma maisonnée, chacun sait monter. Si tu ne le sais pas et bien.... Nous t'apprendrons. Ce n'est guère sorcier tu verras.

Doucement, je commence à avancer sentant l'impatience de l'étalon tenu par la bride. Je sens ce dernier impatient de galoper et je lui promet à l'oreille de l'emmener chevaucher une fois Roenna installée dans ses quartiers de la domus familiale.

Les rues sont bondés à cette heure de la journée. Nombreux sont les romains à s'installer en terrasse de tavernes pour boire du vin entre amis tout en dégustant des mets simples, interludes salutaires avant de rentrer chez eux en famille. Les conversations sont agitées et portent toutes sur le même sujet, l'envoi certain de cette expédition dans l'inconnu qui entoure la ville. Le résultat des élections donnant majoritaire Minerve ne laisse que peu de doutes à ce sujet... Quand à moi, mon don pour la stratégie me montre le dessous des cartes. Mettius va se débarasser de moi en me nommant à la tête de ce qui s'apparente à un échec....

Mes chaussures battent le pavé des rues de la cité jusqu'à l'adresse recherchée, Eneus et Roenna me suivant comme les compagnons fidèles qu'ils sont censés être. La domus de l'ancien maitre de l'androïde se trouve dans un quartier retiré et respire une forme de paix. Un petit jardin se trouve dans l'Atrium, aux magnifiques fleurs écloses, aux senteurs douces et relaxantes...


Et bien Roenna, il semblerait que ton maitre ai la main verte.... As tu toi aussi ce don ? Dans ce cas sache que mon jardin aurait bien besoin de tes talents.

Ma maison n'est que trop récente pour avoir un jardin bien entretenu mais sa localisation non loin du Tibre lui donne un potentiel certain pour l'horticulture. Je ne suis pas un citadin, j'ai été élevé au grand air et je tiens à ce que chez moi, je puisse me reposer au pied d'un arbre.

A présent va chercher ton orchidée et toute affaire que tu souhaites prendre avec toi...

Je la laisse disposer à son gré de la demeure. A ce que je sais, aucun héritier ne s'est manifesté et la demeure et ses biens vont revenir à la ville, autant dire qu'elle servira à remplir les caisses du prélat. Je ne vois donc nul mal à y prendre quelques souvenirs pour Roenna...

Peu de temps après je la vois revenir... avec un sourire je lui désigne la sortie. Le temps est venu pour elle de tourner une nouvelle page de sa vie:


Allons-y.... Ma demeure se trouve sur Isola Sacra.

Soit une bonne demi-heure de marche à pied devant nous alors qu'au loin le soleil va décliner, marquant ainsi la fin d'une nouvelle journée au sein de la ville éternelle sous la protection de nos dieux.
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Re: (E3) Les androides revent-ils de chevaux électriques ?

Messagepar Roenna le 03 Septembre 2012, 18:29

Mon étonnement semble le surprendre, c'est que apparemment il ne comprend pas exactement ce qu'a été mon passé. Le Maître qui m'a donnée le plus d'attention était celui qui se voulait violent, celui qui avait finit par réussir à désactiver mon plot sous les coups. Mon dernier Maître avait été de loin le plus bon avec moi, principalement parce que je n'étais là que pour l'accompagner vers son trépas et qu'il ne voyait en moi qu'une présence agréable pour finir ses jours sans être seul avec personne pour le border. La majeure partie du temps, il dormait, quand il était éveillé il était trop épuisé pour faire quoi que ce soit sinon geindre et me raconter cette vie qui l'a épuisée. Avec le temps j'avais connu par coeur toute son histoire, une histoire triste qui le laissait sans personne pour hériter. Il avait été un guerrier, un soldat de la ville, il avait protégé la cité, mais il l'avait fait au détriment de sa vie, de construire quelque chose en dehors de sa vie de soldat, le faisant demeurer seul encore et toujours. A l'avoir vu aussi épuisé, je m'étais parfois dis que c'était plus cette pesante solitude qui avait raison de lui que véritablement une maladie, que sa maladie était celle d'une vie solitaire. Et puis il est mort, et je suis devenue le bien de la ville, bien que la ville n'a pas gardée à mettre en vente et finalement aujourd'hui acheté par Maître Caïus pour sa demeure. Il était différent des autres, s'inquiétait de moi, de ce que je voulais vraiment, pour une première c'était surprenant, troublant, je me laissais surprendre, agréablement.

« Merci Maître, c'est très gentil de votre part, vous n'avez pas à vous sentir obligé. Et je vous remercie également de m'offrir le luxe d'une chambre.»

Un luxe que d'avoir une chambre oui, j'en avais profité quelques fois pourtant, mais certains Maîtres se contentaient pour leur esclave d'une pièce pas plus grande qu'un placard, j'avais fais avec ça aussi. Le confort d'une chambre m'était agréable pourtant, c'était un petit lieu d'intimité. Evidemment je devrai faire attention de ne pas laisser voir l'inactivité de mon plot, mais je ne compte pas jouer de maladresse, je n'ai aucune envie de voir ma mémoire remise à zéro donc je me dois d'être méfiante. Pour l'heure il n'y a pas franchement de risques, je n'ai qu'à suivre bêtement mon nouveau Maître qui ne tarde pas à me présenter à un cheval. Ce n'était de loin pas ma première rencontre avec un de ces animaux, de mémoire je les aimais bien, aucune mésaventure avec un d'entre eux, mais je n'étais jamais montée pour autant, pas faute pourtant d'en avoir nourris et même d'avoir été en promenade avec certains. Interdiction formelle pourtant de monter mais je dois avouer que ça m'aurait intéressée de le faire, juste pour voir ce qu'on ressentait, ça me semblait si difficile. Avec douceur j'approche ma main de la bête, caressant son poil qui se veut d'une douceur absolument prodigieuse. Un contact chaud, doux et agréable, le cheval se laisse faire avec beaucoup de docilité, il faut dire que rares sont les animaux qui protestent à quelques attentions mais quelque chose me dit que celui-ci n'a jamais eut à se plaindre d'un manque d'affection, il semble au meilleur de sa forme. Un beau cheval, bien bâti, je voulais bien croire les compliments de mon Maître sur ses capacités, il en semblait en rien avoir exagéré ses propos.

« J'ai déjà élevé des chevaux pendant un temps, ce fut bref, mais j'ai beaucoup aimé être au contact de ces animaux. Je n'ai cependant jamais appris à monter.»

Je l'avoue sans y voir une tare, je ne suis après tout qu'une esclave, une androïde, pourquoi donc aurais-je besoin de savoir monter à cheval ? Mon nouveau propriétaire avait déjà pour moi la sympathie de marcher aux côtés de son destrier et non de me contraindre à le suivre alors qu'il aurait monté son cheval, un geste apparemment anodin mais emplit de ce que je prenais pour du respect. Je pouvais faire complètement fausse route, mais depuis les premiers instants de notre rencontre, si l'on pouvait présenter cela ainsi, je le sentais respectueux envers moi et j'avais l'impression que ce geste ne dérogeait clairement pas à son attitude. J'appréciais ce comportement bien qu'il fut le premier à l'avoir pour moi ou peut-être justement parce qu'il était le premier je l'ignorais, ça me changeait de mes Maîtres passés. Certains avaient été plus qu'agréables, mais aucun jamais ne m'avait donné le sentiment de voir en moi quelqu'un de presque son égal. Je n'irai pas jusqu'à risquer de dire que cet homme me voyait comme son égal mais dans son attitude il était de loin l'humain qui m'avait traitée le plus en personne presque étant son égale et cela depuis le début et sans jamais trahir un quelconque revirement possible. Etait-il possible que j'ai été vernie par les Dieux et que je sois cette fois destinée à être l'esclave d'une famille qui me respectera ? Je commençais à le croire, mais pas de faux espoirs, le soleil était encore haut dans le ciel et j'avais découvert que souvent c'est avec lui que s'en vont les bonnes manières et les moeurs chez les humains, le pire pouvait encore être à venir, je ne devais pas trop m'aventurer à espérer, cela pouvait faire mal d'être déçue.

« C'est moi qui entretenait ce jardin mais c'était mon Maître qui avait tout fait pousser, j'ignore si je peux faire aussi bien mais je peux toujours essayer.»

Après tout, j'avais réussis à ne pas laisser périr ce que feu mon Maître avait crée, un jardin somptueux à l'herbe verte et douce sous les pieds, aux fleurs de mille et une senteurs délicieuses et même si j'ignorais le nom de toutes les fleurs présentes, je savais que j'aimais beaucoup cet endroit, c'était un petit havre de paix. A l'invitation de mon nouveau Maître, je ne perds pas une seconde pour prendre la direction de ce qui fut ma chambre. Cette maison est vide, c'est presque douloureux de faire ce constat, je m'aventure en haut, m'arrêtant un instant devant la chambre qu'était celle de mon Maître, je le revois allongé dans le lit, endormi, tranquille et serein apparemment, pourtant si malade. Et puis je continue vers ma chambre, récupère la fleur et redescends pour retrouver cet homme qui allait désormais me conduire chez lui. Chez moi. Ma nouvelle demeure. Encore. Ca ne m'avait jamais marqué d'avoir changé si souvent, maintenant pourtant ça le faisait, mais je semblais aller vers une belle vie, une vie prometteuse, j'avais espoir que ça soit le cas. La fleur entre mes mains, je le retrouve, souriante comme il se doit mais même un peu plus par la bonne humeur provoquée par le comportement si humain de l'homme qui désormais avait propriété sur moi. En silence nous reprenons la route vers un des plus merveilleux endroits de toute la ville, Isola Sacra, je ne connaissais que de nom mais je n'en avais entendu que des choses merveilleuses après quelques pas pourtant je ne résiste pas à prendre la parole, curieuse sur ma vie à venir :

« Merci pour la fleur, c'est très gentil de votre part. Je suis désolée si cette question est déplacée mais vous m'avez dis avant que je me devais de vous appeler Maître Caïus en public, dois-je comprendre que je me dois de vous nommer autrement lorsque nous sommes en votre demeure ? Pourrai-je également connaitre le nom de votre épouse ? »
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Re: (E3) Les androides revent-ils de chevaux électriques ?

Messagepar Caius Aquilius le 05 Septembre 2012, 15:32

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