[E3](terminé) De l'importance de l'étiquette (Livia)

Rome... Cité éternelle gangrenée par des hommes et des femmes avides de puissance et de pouvoir... Rome, ma ville et non la leur. Depuis mon arrivée, je me suis montrée discrète, prudente à l'extrême. Mon père me disait toujours qu'il fallait observer sans être vue pour survivre dans ce monde d'apparences. Je m'y suis employée du mieux que je pouvais. À la perfection en somme. Comme tout ce que j'entreprends. L'heure est venue de distiller habilement mon venin dans les hautes sphères de la société. J'ai, à cet effet, prévu de donner une réception. Mais pour être certaine de tout maîtriser, je fais mander une demoiselle dont la réputation n'est plus à faire : Livia Caelius. Sa présence m'assurera de pouvoir calmer les esprits échauffés. Car il y en aura sans nul doute.
C'est donc avec soin que je choisis ma tenue en ce début de matinée. Le hasard n'a aucune place dans ma vie. Tout est réglé au moindre détail. Je choisis une superbe robe dont la broderie finement travaillée rappelle que j'excelle dans mon art. Mon invitée ne devrait plus tarder maintenant. Un rapide tour à la boutique pour m'assurer que tout se déroule normalement puis je gagne mon jardin où doit se dérouler cette discussion. Confortablement installée sur l'une des banquettes d'extérieur, je m'accorde quelques minutes de détente. Lentement, je fais le vide en moi. Mes pensées me ramènent vers mon père et son enseignement.
L'être humain est fourbe et sournois, Fausta. Tu ne dois jamais accorder pleine confiance à quiconque. Ne compte que sur toi.
Ces paroles résonnent en moi comme une litanie sacrée. Le secret de ma naissance a été cachée durant toutes ces années. Je ne l'ai d'ailleurs appris moi-même qu'à la mort de mon père. J'ai fais le serment de le protéger de tous et j'y parviens facilement. Bien que détestant m'afficher, je me suis rendue au Colisée pour les jeux. De ma place, j'ai pu observer les hauts dignitaires de Rome. De misérables pantins ! Je ne me suis pas attardée en ce lieu de débauche pour autant. La position des uns et des autres m'a informée du tissu social existant et des forces en présence. Je sais maintenant où frapper et qui frapper en premier. Ne me reste plus qu'à brouiller les pistes et je pourrai achever l’œuvre de mon père en toute quiétude.
Une voix mélodieuse se fait entendre dans la boutique. Mon invitée vient d'arriver. Je laisse le soin à l'un des androïdes de la conduite à moi. Ces machines sont peu évoluées mais suffisent pour le travail que je leur demande. Il faudra tout de même à ce que je veille à en acquérir un de plus perfectionné. Il est de bon aloi de disposer d'une telle chose dans ma ville. Je me plierai donc à cette « mode » qui n'a aucun sens à mes yeux. Ayant quitté les festivités avant le passage de Livia, je n'ai pas la moindre idée de son apparence. L'apparition de l'androïde suivie par une jeune femme me renseigne. Non seulement, elle dispose d'une voix hors du commun mais aussi d'un physique agréable. Face à moi se tient une adepte de Venus et de ce fait, charmer est naturel chez ce genre de femme. Sans rien montrer de ma réserve, je l'accueille d'un sourire chaleureux tout en lui indiquant un siège.
Sois la bienvenue en ma modeste demeure, Livia Caelius. Puis-je t'offrir un rafraîchissement ?
Je sais que mon apparence a de quoi dérouter. Je fais tellement jeune que beaucoup se fourvoie et me confonde avec la fille de la maison.
C'est donc avec soin que je choisis ma tenue en ce début de matinée. Le hasard n'a aucune place dans ma vie. Tout est réglé au moindre détail. Je choisis une superbe robe dont la broderie finement travaillée rappelle que j'excelle dans mon art. Mon invitée ne devrait plus tarder maintenant. Un rapide tour à la boutique pour m'assurer que tout se déroule normalement puis je gagne mon jardin où doit se dérouler cette discussion. Confortablement installée sur l'une des banquettes d'extérieur, je m'accorde quelques minutes de détente. Lentement, je fais le vide en moi. Mes pensées me ramènent vers mon père et son enseignement.
L'être humain est fourbe et sournois, Fausta. Tu ne dois jamais accorder pleine confiance à quiconque. Ne compte que sur toi.
Ces paroles résonnent en moi comme une litanie sacrée. Le secret de ma naissance a été cachée durant toutes ces années. Je ne l'ai d'ailleurs appris moi-même qu'à la mort de mon père. J'ai fais le serment de le protéger de tous et j'y parviens facilement. Bien que détestant m'afficher, je me suis rendue au Colisée pour les jeux. De ma place, j'ai pu observer les hauts dignitaires de Rome. De misérables pantins ! Je ne me suis pas attardée en ce lieu de débauche pour autant. La position des uns et des autres m'a informée du tissu social existant et des forces en présence. Je sais maintenant où frapper et qui frapper en premier. Ne me reste plus qu'à brouiller les pistes et je pourrai achever l’œuvre de mon père en toute quiétude.
Une voix mélodieuse se fait entendre dans la boutique. Mon invitée vient d'arriver. Je laisse le soin à l'un des androïdes de la conduite à moi. Ces machines sont peu évoluées mais suffisent pour le travail que je leur demande. Il faudra tout de même à ce que je veille à en acquérir un de plus perfectionné. Il est de bon aloi de disposer d'une telle chose dans ma ville. Je me plierai donc à cette « mode » qui n'a aucun sens à mes yeux. Ayant quitté les festivités avant le passage de Livia, je n'ai pas la moindre idée de son apparence. L'apparition de l'androïde suivie par une jeune femme me renseigne. Non seulement, elle dispose d'une voix hors du commun mais aussi d'un physique agréable. Face à moi se tient une adepte de Venus et de ce fait, charmer est naturel chez ce genre de femme. Sans rien montrer de ma réserve, je l'accueille d'un sourire chaleureux tout en lui indiquant un siège.
Sois la bienvenue en ma modeste demeure, Livia Caelius. Puis-je t'offrir un rafraîchissement ?
Je sais que mon apparence a de quoi dérouter. Je fais tellement jeune que beaucoup se fourvoie et me confonde avec la fille de la maison.