[E2] Décompresser en battant le fer.

Ce forum contient les archives de tous les RPs ouverts par les personnages durant les grandes festivités romaines.

[E2] Décompresser en battant le fer.

Messagepar Maximus le 15 Août 2012, 23:51

La tenue de Maximus pour la représentation était prête depuis une bonne semaine. Il l'avait vérifiée au moins deux fois par jour. La bienséance voulait que le Consul porte son armure et ses atours militaires quand bien même il ne serait pas dans la loge de Mettius, mais dans une loge attenante. Le rang qu'il occupait demandait une implication sans faille et il éprouvait une certaine fierté à rendre service à la cité romaine. Néanmoins, mon poste avait un côté administration qui ne plaisait guère à cet ancien agriculteur.

En ce jour, aucune tâche ne lui incombait. Festivités obligent ! Mais, il s'était tout de même levé à l'aube. Particulièrement tendu pour ce soir, il savait qu'il ne parviendrait pas à faire de grasse matinée crapuleuse. Quelques commerçants tenaient à rester ouvert en ce jour. Les achats de dernières minutes n'étaient pas négligeables dans la bourse d'un commerçant, d'autant que les androïdes des nobles avaient toujours un article précieux de dernière minute à acheter.

Mais ce n'était pas pour cette raison que Maximus avait ouvert sa forge, aujourd'hui. Il avait besoin de décompresser et ces moments où il battait le fer avec une force titanesque le calmait. Il avait pas mal de fers à chevaux à réaliser. De temps à autres, son labeur était interrompu par quelques clients qui venaient parfaire leur tenue de quelques atours. Maximus ne vendait pas de glaive, quelques boucliers, mais pas de glaive. Cet étonnant forgeron disposait d'un don : il ne se brûlait jamais. Alors, il pouvait réaliser de fines pièces métalliques. Il réalisait ainsi des rouages, des broches métalliques qu'il plaquait de feuilles d'or. Mais là, ce matin, il avait besoin de battre avec vigueur le fer. Il s'attelait donc à cette commande de fers à chevaux. Un mouvement rapide attira son attention. Un galopin venait de passer en trombe devant l'étale de sa boutique. Il regarda autour de lui, vérifia que rien ne lui avait été dérobé. Le commerçant devant chez lui, lui fit un signe de tête pour le rassurer.

Les commerçants subissaient parfois des vols. Alors, chacun veillait sur les affaires de ses voisins.
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Re: [E2] Décompresser en battant le fer.

Messagepar Lucretia Albinus le 16 Août 2012, 13:55

Les festivités s'annoncent grandioses, comme d'habitude d'ailleurs. Cassia a pour tâche de préparer ma tenue pour m'y rendre. Pour ma part, un achat de dernière minute me conduit au marché. J'erre entre les étals, observant les marchandises sans m'attarder pour autant. Il est rare que je vienne en ce lieu, trop de foule pour moi qui tient au calme avant tout. Et puis, c'est aussi pour cela que j'ai acheté une androïde. Les enfants courent un peu partout. Il est loin le temps où la Cité ne connaissait aucune naissance. Un bruit attire mon attention. Je m'y dirige lentement, le voile de ma toge dévoilant mes jambes à chacun de mes pas. J'ai en effet opté pour une tenue qui couvre à peine mon corps pour cette sortie. Après tout, je suis l'une des prêtresses de Venus et je me dois de l'afficher.

Je finis par trouver l'origine de ce bruit. Il s'agit d'une forge dont le propriétaire est en pleine action. Le Consul Maximus. Je ne comprends toujours pas comment il a fait pour arriver à cette position sociale. Sans doute à cause de sa capacité à réinitialiser les androïdes. Je reste de longues minutes à l'observer. Il est impressionnant. Déjà que sa stature en impose à elle seule, le voir en plein effort laisse peu de femmes indifférentes à ce que je constate. Combien d'entre elles seraient capables de s'offrir à lui sans aucune retenue ? Beaucoup visiblement. Ma Déesse va pouvoir recruter sans problème dans ces prochains jours. Je m'approche à pas lents de l'étal, prenant garde de ne pas brûler ma tenue. Je laisse le forgeron terminer le fer qu'il est en train de battre avant de le saluer.

Que Minerve te protège, Consul Maximus, en cette journée de festivités.

Bien que ne servant que Venus, la bienséance m'impose de saluer les personnalités importantes de Rome en fonction de leur divinité. Cela implique de savoir laquelle ils vénèrent. Surtout quand il s'agit de quelqu'un de son importance. Son regard se pose sur moi et je ne peux m'empêcher de me féliciter de devoir rester pure pour m'acquitter de mon rôle. Le colosse impressionne tant pas sa stature que par le calme qui dégage. Pourtant, je sais ne rien craindre en sa présence. La rumeur court que la gente féminine ne lui est pas familière.

Je ne pensais pas vous trouver à votre étal aujourd'hui... Il est plaisant de constater que certains hommes savent que rien ne remplace le travail et que c'est la seule source de satisfaction qui est considérée acceptable par nos divinités.

À mots couverts, j'affiche mon mépris envers ceux et celles qui conspirent pour s'emparer du pouvoir. Je ne pense pas que ce soit le cas de Maximus. Il vit en dehors des cercles politiques de Rome et est entièrement au service de Minerve d'après les renseignements que je détiens.

Oserai-je vous passer une commande en ce jour tout en sachant que sa réalisation peut attendre...

Inutile de chercher l'affrontement non plus. Je ne fais que demander et au pire, il me demandera de repasser une autre fois. Rien de grave en somme mais comme je suis celle qui a engagé la conversation, je suis tenue d'avoir une raison valable pour l'avoir fait. Reste à voir comment il va réagir.
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Re: [E2] Décompresser en battant le fer.

Messagepar Maximus le 17 Août 2012, 10:01

Entendant son prénom, le regard du titan se baissa sur la fluette jeune femme. Il était toujours aussi surpris de découvrir combien de romains connaissaient son nom et ses fonctions. Ce titre s’accompagnait de responsabilités, mais aussi d’une forme certaine de notoriété. Il ne la recherchait pourtant pas. Et Lucrétia discernait brillament les hommes motivés par le pouvoir et les honneurs. Ce n’était guère le cas de Maximus, elle avait raison. Le forgeron n’était pas contre, il était flatté des responsabilités offertes et reconnaissant envers les proches de Minerve qui lui portaient plus d’intérêts que les gardiens de Pluton.

Que cette romaine l’interpelle par son prénom lui fit plaisir et créa une certaine forme de complicité, un rapprochement tout du moins. La regardant toujours, il remarqua que la robe de la jeune femme ne cachait que peu la féminité de la prêtresse. Tentant d’en faire fi, il ne posa son regard que sur celui de la jeune femme. Elle ne se trompait pas, la rumeur non plus. Maximus n’avait pas pour habitude de côtoyer la gente féminine.

Mes respects, mademoiselle. Et je vous remercie. J’ai beaucoup de chance, Minerve semble veiller sur moi chaque jour.

Maximus regardait ses mains capables de toucher le métal au rouge sans incidence. Il l’avait nommé mademoiselle, car il ne connaissait pas cette femme. Sa tenue la mettait en valeur et semblait finement -- très finement -- ouvragée. Souvent, il s’agissait de prêtresses de Venus. Mais ne voulant commettre d’impair, il s’était poliment contenter de la nommer Mademoiselle. Le discours de la jeune femme et ses éloges sur la vertue du travail le fit sourire. Il comprenait tout le sens de ces propos.

Je vous remercie. Minerve m’a offert une passion et le loisir de m’y consacrer. Ce terme « travail » est bien plus approprié que « labeur ». Il faudra néanmoins qu’elle m’explique pourquoi on m’a nommé Consul. Il souriait en prononçant ces mots.

Il pris le fer qu’il venait de terminer et le plongea dans l’eau. À ce moment, il réalisa qu’elle avait attendu que sa tâche soit terminée pour lui adresser la parole. Cette jeune femme était fort polie et elle confirma cette impression en lui demandant courtoisement s’il pouvait l’aider. Les fers à chevaux permettaient de frapper fort le métal pour le courber et lui avait permis d’expulser toutes les tensions pour la cérémonie de ce soir. C’est très détendu qu’il poursuivit cette discussion.

Bien sûr, mademoiselle, je serai ravi de vous aider dans la mesure de mes moyens.

Ses mains s’ouvrirent, paumes vers le ciel et présentaient la boutique dans son ensemble.

Expliquez-moi ce qu’il vous faut. Mais avant cela, pourrais-je connaître votre nom ?
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Re: [E2] Décompresser en battant le fer.

Messagepar Lucretia Albinus le 17 Août 2012, 16:21

Cet homme est décidément charmant. Sa conversation est plaisante et sa voix affiche une sonorité très agréable. Je ne peux m'empêcher de sourire devant son incompréhension concernant sa position sociale. Il accepte d'aider avant de me demander qui je suis. Je me rends compte brusquement de mon impolitesse envers lui.

Veuillez m'excuser, je vous prie. Je me nomme Lucretia Albinus, prêtresse de la déesse Venus.

Notre divinité diffère mais je sais que cela est courant dans la cité. Je me rapproche un peu de l'étal. Inutile que tout le monde sache la raison de ma présence dans la forge.

J'aurai besoin d'une paire de bracelets fins en métal que je puisse verrouiller et attacher ensemble. Ces derniers sont prévus pour aller aux poignets de ma nouvelle androïde. Je vous l'enverrai pour les mesures. Je souhaitais d'abord m'assurer qu'une telle chose soit possible avant de le faire.

La proximité de nos deux corps me permet de constater qu'il est bien bâti. Mais aussi qu'il reste très réservé et que son regard ne s'égare pas sur mon corps à peine dissimulé. Il n'était pas prévu que je m'arrête ici. Ma Déesse est-elle responsable de cette rencontre ? J'avoue que la question se pose car qui, à part une prêtresse du plaisir, peut aider cet homme dans son chemin vers la volupté...

Il va de soi que votre prix sera le mien. Je connais la qualité de votre travail et je n'ai pas pour habitude de marchander lorsque je passe une commande particulière. Je n'aurai qu'une exigence en fait. J'ai choisi une esclave habituée aux femmes et ne vivant que parmi les femmes. Bien que docile, elle redoute le contact avec un homme et j'apprécierai assez qu'elle ne soit pas brusquée.

Non que je ne remette en doute la bonne éducation de mon interlocuteur mais certaines choses se doivent d'être dites. Et Cassia est trop empressée à me satisfaire pour que je la jette entre les mains d'un homme qui ne la respecterait pas. Il ne me semble pas avoir vexé Maximus. Certains disent de lui qu'il n'est qu'un simple d'esprit mais je sais qu'il n'a pas été choisi par hasard pour être Consul. Cela demande une capacité de réflexion ainsi que la possibilité de savoir garder son calme en toute circonstance.

Il semble étudier ma proposition. Voilà une attitude digne d'un marchand. Ne pas le faire m'aurait certainement offensée. Beaucoup pensent que, parce que nous vouons notre vie à Venus, nous ne sommes pas capables de disposer d'un minimum d'intelligence. Comme si connaître tous les secrets du plaisir s'apprend facilement ! Cela demande du temps et de l'énergie. Surtout quand, comme moi, on a fait le choix de quitter la protection du Temple pour venir s'installer en ville. Je patiente en attendant la réponse de Maximus, jetant un œil sur sa production. Du moins, celle qui est dans la boutique.
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Re: [E2] Décompresser en battant le fer.

Messagepar Maximus le 18 Août 2012, 18:58

Quelle marque de confiance !

Cette pensée traversa l’esprit de Maximus et se traduit par un franc sourire sur son visage. Il appréciait qu’elle ne veuille marchander et accepte son prix. Elle le trouvait honnête et se sentait en confiance.

Votre main !

Remarquant la réaction de Lucrétia à ces mots, il réalisa le double-sens de ces mots. Maximus rectifia avec humour

Ne vous inquiétez pas, je ne vous demande pas en mariage. Tendez-moi simplement votre poignet, s’il vous-plait.

Il recula d’un petit pas et augmenta ainsi l’espace entre leur corps. Cette proximité le génait un brin. Sans s'attarder, il prit sous le comptoir une fine lamelle de plomb, un métal très malléable à basse température. La lamelle faisait une quinzaine de centimètres de long sur deux de large. Elle paraissait ridiculement petite entre ses mains. La déposant sous le poignet de Lucrétia, il la courba délicatement entre ses doigts jusqu’à ce qu’elle ceigne son poignet.

Je peux faire deux bracelets que vous pourrez lui retirer à votre guise avec une clef. Une chaîne entre eux pourrait permettre de l’attacher.

Visiblement cette solution n’avait pas de rapport avec la fine tige de métal. Il prit une seconde lamelle et renouvela l’opération. Et la suite de son discours le confirma.

Ou bien je peux forger une pièce de métal sur mesure qui se fermera définitivement sur son poignet. Cela n’exercera aura aucune contrainte sur sa peau, évidemment. Et il n’y aura pas de disgracieux fermoir comme on en voit sur les chaînes des prisonniers.

La démonstration ne s’arrêta pas là. Tordues, les deux pièces de métal tenaient comme deux petits bracelets, sans élégance. Maximus voulut prendre les coudes de la prêtresse pour qu’elle joigne ses avant-bras l’un contre l’autre. Mais il se ravisa, n’osant la toucher. À la place, il mima le geste devant elle.

Joignez les poignets devant vous, que vos avant-bras se touchent sur une bonne partie de leur longueur. Voilà ! Comme ceci ! Vous remarquerez qu’il vous est impossible de toucher les tiges de métal. Si je place à cet endroit un bouton pressoir pour la libérer de ces entraves, n’importe qui pourra les actionner, mais pas elle. Qu’en pensez-vous ?

Maximus avait l’âme d’un architecte. Quand il forgeait, il imaginait toujours des pièces complexes. Et grâce à Minerve, grâce aux dieux, il pouvait donner vie à ses idées, les façonner avec une précision d’horloger.
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Re: [E2] Décompresser en battant le fer.

Messagepar Lucretia Albinus le 20 Août 2012, 13:33

Visiblement, le forgeron semble apprécier le respect que j'ai pour lui. Sa demande me fait sursauter, ce qui ne lui échappe pas. Je le vois reculer légèrement alors que je lui tends mes poignets. Ce qui confirme l'impression que j'ai de lui : la proximité avec une femme lui est inconnue et le met mal à l'aise. Je prends donc garde à ne rien faire qui pourrait augmenter ce ressenti chez lui. Je l'observe pendant qu'il manipule une petite tige d'acier avec une aisance et une facilité qui me laisse admirative. Maximus la positionne sur mon poignet avant de m'expliquer son utilité. L'idée de pouvoir ainsi relier les poignets de Cassia m'intrigue. Mon androïde est docile à l'extrême dont hormis pour la taquiner, je ne vois vraiment pas. À moins que...

Sa seconde offre retient mon attention. Des bracelets que mon esclave ne pourrait enlever par elle-même mais qui offrent la particularité de pouvoir s'apparenter à un véritable bijou tout en marquant le statut social. Suivant les consignes du colosse, je rapproche mes avant-bras comme demandés pour constater qu'il est en effet impossible de se servir d'un hypothétique bouton-poussoir. Je teste le poids des deux lamelles pour m'assurer que leur port ne soit pas une gêne bien que je doute qu'une androïde soit sensible à ce détail. Je finis par relever mon regard pour le plonger dans celui de Maximus.

Je dois dire que les deux solutions ont chacune un intérêt particulier.

Je m'offre le temps de la réflexion malgré tout. J'attache une importance particulière à ne pas dépenser ma fortune de manière futile. Le marchand a la délicatesse de me laisser le temps de prendre une décision. Preuve qu'il a reçu une excellente éducation. Certains devraient prendre exemple sur le Consul, ça ne leur ferait pas de mal.

Je vais opter pour les deux finalement. Puisque je pourrai les inter-changer, il n'y a aucune raison pour je doive choisir l'une ou l'autre de vos propositions. Je vous enverrai donc mon esclave à l'issue des festivités pour leur réalisation.

Je m'approche de Maximus, posant délicatement ma main sur la sienne. Elle paraît tellement petite... Maximus est réellement une force de la nature. Je sais qu'il doit combattre dans l'arène à la demande de Mettius. Je ne compte pas m'y rendre sachant que certaines de mes sœurs seront présentes.

Pourriez-vous avoir la gentillesse de libérer mes poignets, je vous prie. Non que je ne trouve pas cela joli mais je me vois mal poursuivre mes achats ainsi. Certains seraient capables de me confondre avec une androïde.

Je ris doucement, amusée à l'air surpris qui s'affiche sur son visage. Visiblement, cette idée ne l'avait jamais effleurée mais il arrivait que des mâles ne sachent pas faire la différence en ces machines et moi. Je lui tends mes poignets pour qu'il les déleste des deux petites tiges. Je frotte doucement ma peau, étonnée de constater que les deux lamelles y avaient finalement leur place.

Quand pouvez-vous recevoir mon esclave ? Après les festivités, je me doute mais je ne peux décemment pas vous l'envoyer ici sans prendre un rendez-vous au préalable. Cela serait inconvenant.

Bien que je sache que je peux imposer le jour de la venue de Cassia, je n'ai pas pour habitude d'agir ainsi.
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Re: [E2] Décompresser en battant le fer.

Messagepar Maximus le 21 Août 2012, 12:53

La discussion se poursuivit. Lucretia ne savait que choisir entre des bracelets conventionnels et l'idée de Maximus. Finalement, elle choisit les deux. Le contact entre leurs mains fit frissonner le colosse d'argile. Surpris il la regarda. Non, la lamelle de plomb n'était pas jolie. Il n'en prit pas ombrage, après tout, il n'avait pas dit qu'il comptait travailler un autre métal et faire une dentelle de ces bracelets.

Oh ce n'est que du plomb. Tirez dessus et vous verrez, les lames vont tomber.

Et en effet, sans effort les lamelles se déroulaient quand on tirait légèrement dessus. Elle n'était qu'un support à sa démonstration. Maximus l'aida néanmoins pour la forme et reprit les lamelles.

Avant de recevoir votre esclave, je souhaite vous montrer la suite.

Maximus entra dans la boutique et remarqua la présence de Vita. Elle s'éclipsait. Il n'y prêta guère plus d'attention. Il réalisait simplement qu'il n'était pas encore habitué à vivre avec quelqu'un, quand bien même s'agissait-il d'une androïde. Il prit une pièce bien particulière proche de la forge. Il s'agissait d'une plaque de métal très finement ouvragée, en rien comparable aux précédentes lamelles. La plaquette faisait vingt centimètres de long sur quatre de large. Mais son épaisseur était ridicule, elle semblait faire un seul millimètre. Le plus étonnant restait son aspect. Le métal était si finement ouvragé qu'on aurait dit de la dentelle.

Voilà ce que je compte réaliser plus précisément. Les tiges de métal n'était qu'une démonstration pour la technique de fermeture.


Il tendit la plaque à Lucrétia.


Essayez de la tordre de la plier ! En forçant on peut la courber, mais il est impossible de la déchirer. Pourtant il est possible de lui donner l'aspect de la dentelle.

Maximus aimait son travail et décrit ce qu'il comptait réaliser. Le bijou d'une légèreté incomparable ornerait tout l'avant bras de l'androïde comme un bracelet de dentelle. Mais elle ne pourrait s'en défaire. Maladroit mais intelligent, il essayait de rester le moins technique possible. son laïus dura quand même une petite minute.

Enfin bref... tout cela pour dire que, sauf votre respect, j'ai remarqué à votre robe que vous aimiez la finesse, la légèreté. Avec de tels bracelets, on pensera qu'il s'agit de bijoux avant de comprendre que vous pouvez en faire une entrave. Si cela vous convient vous convient, il faudra me donner les mensurations de votre androïde. Il était gêné. Enfin de son bras. Et ensuite comptez une petite semaine avant de venir récupérer votre bien.

Ceci entendu, Maximus désigna une paire de bracelets traditionnels derrière Lucretia.

En attendant, vous pouvez prendre ces bracelets plus traditionnels. Ils répondent à ma première proposition

Les bracelets étaient simples, ils étaient reliés par une petite chaîne résistante. Néanmoins un puissant androïde pourrait évidemment en venir à bout. Une clef était fichée dans la serrure et permettra de libérer l'esclave à la guise de Lucretia.
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Re: [E2] Décompresser en battant le fer.

Messagepar Lucretia Albinus le 22 Août 2012, 16:44

En compagnie du Consul Maximus, je découvre son goût pour le travail de précision et le détail. Ce qui peut sembler étonnant vu que je me trouve dans une forge et que c'est la dernière chose à laquelle les clients doivent s'attendre. Il m'invite à pénétrer à proprement parler dans sa boutique. Je le suis, découvrant une jeune femme qui s'éclipse à ma vue. Le Consul aurait-il une androïde ? Voilà qui est nouveau, lui qui a la réputation de vivre seul. L'homme me tend une plaque de métal comme je n'ai jamais vue. Finement ciselée, elle semble particulièrement fragile. Pourtant, suivant les instructions de Maximus, je constate qu'il est difficile de la briser. J'ai tout de même du mal à croire que je tiens du métal entre mes mains tant il semble fin.

J'ignorais qu'il existait de telle pièce ! Elle est magnifique !

J'écoute avec attention son explication sur l'usage qu'il me propose au sujet de ce métal particulier. Je souris en pensant que certains hauts dignitaires de Rome feraient bien de venir prendre quelques leçons avec le Consul. Sa réflexion concernant ma tenue provoque une certaine gêne chez mon interlocuteur. J'en viens à me demander la fonction précise de la femme que j'ai entrevue un peu plus tôt.

Vous avez raison, j'accorde beaucoup d'importance au paraître. Sans doute trop d'ailleurs mais en cela, je ne fais que suivre les enseignements de ma déesse. D'ailleurs, si votre amie le souhaite, je pourrai lui donner des adresses de boutique.

Cela ne me coûte rien de proposer mon aide. J'ai une passion pour les vêtements et j'adore en faire profiter mes sœurs. J'accepte l'offre de Maximus tout en précisant que Cassia viendra pour la prise de mesures. Je doute que cela enchante vraiment mon esclave mais elle ne va pas avoir le choix. Suivant du regard ce que me montre le colosse, je découvre une paire de bracelets simples reliés entre eux. Ni trop petits, ni trop grands. Je les prends en main pour les soupeser. Leur poids ne sera pas une gêne pour mon androïde.

Je vais les prendre. Cela ne change cependant en rien ma commande initiale, à savoir deux systèmes différents. Ceux-ci me serviront en attendant.

Je me retourne vers le Consul avant de m'enquérir de leur prix. L'argent n'est pas un problème en soi mais une marchandise évaluée à sa juste valeur en dit bien plus sur la personne qui la fabrique que de longs discours. Le colosse semble réfléchir. Je me demande bien à quoi...
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Re: [E2] Décompresser en battant le fer.

Messagepar Maximus le 22 Août 2012, 17:32

Maximus apprécia le temps qu’elle prit pour observer son travail. Il ressentait une évidente fierté dans son travail et dans ses oeuvres. Celle-ci n’était pas malsaine au point de s’énerver si on aimait pas ce qu’il faisait, mais il n’aurait pas apprécié qu’on lui demande quelque chose d’original pour ensuite ne porter aucune attention à ce travail.

Nous savons que l’habit ne fait pas le moine, prêtresse. Mais leur qualité, leur propreté, leurs finitions et la façon dont ils sont assortis en disent long sur nos interlocuteurs.

Maximus portait un pantalon noir comme l’ébène et par dessus un tablier qui le protégeait des projections. Les couleurs étaient identiques comme les bracelets de tissus qu’il portait au bras. Frapper le fer fondu à côté d’un four faisait transpirer le forgeron et ces bracelets empêchaient la transpiration de venir dans ses mains et de lui faire lâcher un outil. Ces couleurs s’harmonisait jusque dans la broderie noire des vêtements. Sans être un narcissique qui passait sa matinée devant un miroir, Maximus était un homme qui faisait attention à lui et à ce qu’il dégageait. Il voulait par cette tenue montrer un professionnalisme certain. Le rasage impeccable de son visage comme de son crâne était une autre preuve de sa rigueur.

Et votre déesse accorde beaucoup d’importance au paraître. Les mauvaises langues disent d’elle qu’elle ne prête attention à cela que pour mieux séduire et manipuler son prochain, d’autres prétendent qu’elle est superficielle. Je ne partage aucun de ses avis. À mes yeux, une femme superficielle n’est pas en mesure d’apprécier l’art comme elle le fait.

Le Consul réfléchit. Il ne donnait pas de tarifs à la sauvette, encore moins à la tête de la cliente. Mais comme il savait précisément le temps qu’il passerait à ce travail et le prix du métal, il aurait pu donné un prix en une dizaines de secondes. Non en réalité, il réfléchissait à ce qu’elle venait de proposer pour Vita. Devait-il accepter ? Son esclave ne pouvait se contenter d’une seule robe.

J’accepte volontiers vos adresses, si vous acceptez cette paire de bracelets. Quels sont ces boutiques que je puisse en parler à Vita ?
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Re: [E2] Décompresser en battant le fer.

Messagepar Lucretia Albinus le 24 Août 2012, 11:13

Depuis mon arrivée dans la boutique du Consul Maximus, je ne peux que me rendre compte que l'opinion que la majorité des gens a à son encontre est erronée. Non seulement le colosse est un homme de goût, si j'en juge à la présence de la demoiselle que j'ai aperçue, mais il a aussi un excellente connaissance des us et coutumes de notre société. Bien que n'honorant pas la même Déesse que moi, il est capable d'en accepter les qualités. Pour fréquenter les sphères politiciennes, je sais que peu en sont capables.

Votre proposition me semble la meilleure qui soit.

J'adresse un large sourire au colosse. Je crois que je vais me renseigner sur cette demoiselle Vita. Je n'ai aucun souvenir de l'avoir déjà croisée et je me demande bien comment elle est arrivée en ces lieux.

Selon ce que vous désirez comme vêtements, vous avez la boutique de Duvius, à deux rues d'ici, qui fournit des toilettes d'intérieur d'excellente qualité et de tout style. Comprenez par là que vous y trouverez de quoi recevoir des invités ou passer des moments intimes en compagnie de Vita. Les prêtresses du Temple y vont régulièrement faire leurs emplettes et s'en trouvent ravies à chacune de leurs visites.

Maximus m'écoute en silence mais j'ai la vague impression qu'il semble troublé par certaines de mes paroles. La rumeur dit qu'aucune femme n'a encore partagé sa couche. Ce qui me semble impossible mais bon.

Pour des tenues plus élaborées, je vous conseille l'échoppe d'Octavius. Ma tenue vient de chez lui. Robes de galas, de sorties, rien n'est impossible avec lui et il travaille aussi sur commande. Vous pouvez donc obtenir un vêtement unique que seule votre amie portera. Cela peut sembler déplacé mais ce genre de détail affiche aussi le statut d'un homme dans notre société. Et par les temps qui courent, ce n'est pas forcément inutile.

Je sais que le Consul se mêle peu à la politique mais il ne peut faire comme si il ne tenait pas une place importante à Rome. Après tout, il est l'un des rares à pouvoir réparer un androïde défectueux.

Ma dernière adresse, et non des moindres, celle de Laelia Memmius. Le must en matière de voiles et de tenues pour aller aux bains. Elle peut créer un vêtement qui, même mouillée, protège la pudeur de celui, ou celle, qui la porte. Tout comme fabriquer un ensemble en voile qui révèle au gré des mouvements tous les charmes d'une jeune femme.

Je fais évidemment allusion à celle qui s'est éclipsée un peu plus tôt et dont la plastique semble être faite pour ce type de tenue.

Ces trois adresses sont les meilleures de la ville selon moi et j'espère que vous y trouverez de quoi satisfaire vos besoins. Concernant mon esclave, elle sera chez vous dans deux jours pour les mesures.

Je finis par me taire, attendant de savoir si Maximus souhaite des explications complémentaires.
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