[E2][Event] De l'impatience des résultats...

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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Lucius Tractatorus le 19 Août 2012, 11:37


Les grands prêtres de Jupiter arboraient vis-à-vis de cette cacophonie un mépris qui dépassait presque celui relatif aux comportements de certains prêtres, dont la désinvolture mélangée à une inclinaison à la manipulation desservait à la grandeur de cette charge. S’éloignant de la définition de l’honneur, la réalité ne donnait qu’un pâle rendu de e qui aurait dû être. Cette débauche de superficialité n’offrait aucun intérêt, par voie de conséquence aucun des grands prêtres de Jupiter ne désirait réellement se rendre au spectacle de la bestialité humaine, ils en étaient arrivés à tirés au sort le perdant qui représenterait le temple.

Comme à son habitude, Lucius n’avait guère de chance aux jeux en général, il fut donc le volontaire désigné qui honorera cette mascarade par la présence par un représentant de Jupiter. Le peu d’enthousiasme fît que le grand prêtre de Jupiter arriva bien après les premières escarmouches d’influence, mais il avait pu entendre le discours de Caius qui attira aussitôt l’attention par sa noblesse et le sérieux respect qu’il affichait pour les dieux, en plaçant Jupiter e premier… Sans juger utile la moindre présentation d’excuse, Lucius se rendit vers la place qui lui était réservée.
Sans s’en formaliser, Lucius arriva directement à la loge impériale par de secrets accès, et se contenta d’un petit salut en réponse à celui de Mettius.

Mielleux et obséquieux, ce politicien n’était pas un adepte de la plus grande qualité, mais il avait au moins le mérite d’un port digne de son statut. Beaucoup dans la tribune offrait un spectacle des plus affligeants, de petites querelles enfantines et intestines sans utilité pour Rome rendaient leur auteur encore plus insignifiant. Ne masquant plus leur véritable nature d’arrogants prétentieux, hommes et femmes qui affichaient un égocentrisme démesuré par rapport à leurs situations véritables.

« Ave honorable Mettius Aurelius Aiguilia… Oui, oui, nous verrons cela plus tard et que l’on en finisse avec ce spectacle. Et que la dévotion des combattant envers Jupiter soient des plus grandes. »

Ecoutant la conversation entre le prêtre de la luxure et l’ancienne sénatrice, Lucius comprit que cette discorde servait les projets du temple. A vrai dire, il s’inquiétait plus de l’attitude des serviteurs de Minerve, la fille du dieu des dieux. Sans esclandre, mais par d’habiles négociations et tractations, ces derniers se révélaient plus dangereux, maitrisant ce dont les romains ne pouvaient plus se passer, les androïdes. Et lorsqu’il aperçu le mastodonte Maximus gérer les jeux des arènes, Lucius adhéra à de certaines évidences, sous estimer un individu par son aspect était nuisible à la raison. Car le prêtre doutait de la rumeur qui en vantait la faiblesse cognitive, convaincu que Minerve ne s’entourerait pas de brutes sans cervelle.

** Comment croire que Maximus occupe un tel poste en étant un simple d’esprit !... Oui, vraiment, les adeptes de Minerve sont plus dangereux !... **

S’asseyant au côté de Mettius tout en se désintéressant de ses autres voisins, Lucius interpella un androïde de service pour obtenir une boisson, dans laquelle il s’empressa de verser une poudre, qui se mos à scintiller sous les murmures du prêtre usant ainsi d’un réactif alchimique. Il remarqua que tous le regardait comme dubitatif sur l’intérêt de cette action, ce qui fit aussitôt apparaître un sourire sur son visage avant qu’il ne s’exprime dans un ton moqueur…

« Vous croyez-vous à l’abri d’un empoisonnement ?.. C’est pourtant le meilleur moyen de gagner un poste convoité et occupé !.... »

Un machiavélique sourire accompagna le bref regard jeté à Tibérius…
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Vita Proteus le 19 Août 2012, 13:01

J'enrage de me trouver dans les entrailles du Colisée. Certes, je ne risque pas de me retrouver dans l'arène mais quand même. Mon maître m'a ordonnée de le suivre ce matin et j'ai dû faire très attention à garder une attitude détachée en me rendant compte de notre destination. La foule des grands jours est présente, ainsi que tout ce que Rome peut compter de personnalités, ce charognard de Mettius en tête... Maximus ne m'a pas expliqué la raison de sa présence mais en dépit de son statut de Consul, il ne se mêle pas aux autres. Comme si le simple fait de se trouver au contact de la foule le paralysait. Nous patientons au frais, ce qui me permet d'observer mon maître à loisir. Sa stature imposante prend toute sa signification dans sa tenue d'apparat. Il me suffit de voir comment les autres le respectent. Comme la bonne androïde que je suis, je reste sagement à ses côtés. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir les oreilles qui traînent. Je finis par comprendre que quatre rebelles vont devoir combattre dans l'arène... contre Maximus !

J'ai reçu l'ordre de ne pas bouger le temps qu'il revienne. Je l'ai accompagné jusqu'à l'entrée de l'arène. À croire qu'il veut que j'assiste à son triomphe. Je m'abstiens de tout commentaire. Notre heure viendra. Ce qui me surprend par contre, c'est que mon maître lâche ses armes à peine entré. Aurait-il la notion de l'équité ? Voilà qui a le mérite de devoir être creusé. Sauf que son initiative va lui coûter cher ! Alors qu'il se débarrasse sans souci des deux premiers androïdes, les autres ont été prendre des armes eux. Je me surprends à appréhender la fin du combat. Voilà qui n'est pas dans mes habitudes de m'en faire pour un humain...

**Reprend-toi !**

Je reste interdite quand je vois les combattants tomber dans la fosse. Si ça continue ainsi, je vais me retrouver une nouvelle fois chez ce pourri de Spurius. Hors de question ! Je commence à chercher le moyen de sortir du Colisée sans me faire repérer quand la foule se réveille. Vainqueur, mon maître s'extirpe de la fosse. Mais son visage ne trompe pas, il a mal. Bien plus mal que d'ordinaire d'ailleurs. Je manque de m'étouffer de rire quand j'entends ses paroles. Et cet idiot de Mettius qui ne réalise même pas qu'on se fout de lui ouvertement. Maximus me rejoint avant de s'enfoncer un peu plus dans les entrailles du bâtiment. Il souffre. Je perçois sa respiration qui semble difficile. Je m'approche avec précaution avant de poser mes mains sur son dos.

Laissez-moi vous soulager, mon maître.

Mon don agit rapidement et je le sens passer dans mes mains. Mais je me rends rapidement compte que mon action ne sera que limitée. Je viens de déceler qu'il a des côtes fêlées. Deux solutions s'offrent à moi : soit je me contente du minimum syndical, soit je risque la surchauffe pour le soulager définitivement. Me voilà déchirée pour un vulgaire humain. En même temps, il est le seul à m'avoir traitée convenablement depuis que je suis née.

Pardonnez-moi, maître. Je vais être hors service quelque temps...

J'active mon don à sa puissance maximale. Mon propriétaire sera soulagé de sa douleur dans la durée. La chaleur que je dégage me surprend. J'ignorais que j'étais capable de développer ma capacité à soulager du mal aussi loin. Je sens mes circuits qui passent en surchauffe. Pourvu que mon maître ne me réinitialise pas à l'issue... Je prends un risque inconsidéré sur ce coup. Instinctivement, mon système se met en veille pour éviter que je ne grille définitivement. Je m'écroule sur le sol, incapable de faire le moindre mouvement.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Sibylla Atilius le 20 Août 2012, 10:22

Le rubis rutilait à mon doigt, sous le soleil décadent. Bientôt l'on nommerait le Dieu ou la Déesse qui remporterait la Palme du plus prié, du préféré. Seuls les humains étaient inquiets, les androïdes ne recevaient aucune faveur, alors pourquoi m'en ferais-je? Que je prie Minerve ou Jupiter, je garderais ma place au Sénat, je me défendrais avec toute ma force. Mon regard se détourna du bijou à mon doigt pour venir flotter vers la logia impériale. Je n'étais pas invitée au sommet de la pyramide, mais mon ambition me poussait à ce qu'un jour, j'y trouve un siège, quelque part derrière le Prélat. J'avais de la patience, et ce serait par la patience que je réussirais.

Le monde autour de moi criait, riait, vivait sa vie, mais je restais comme murée dans un silence. J'étais dans un tout autre univers. Il y avait quelques sénateurs, reconnaissables à leurs toges, à leur maintien, à leur dédain face au Peuple de Rome. Je me tenais tout aussi droite et fière que lors des longues conversations du Sénat. Mais en ce jour, je ne portais pas les symboles des sénateurs, j'étais une femme de Rome et je préférais que l'on me voit ainsi dans les Jeux du Colisée. Je portais un drapé de cotonnade d'un rouge si vif que les spectateurs semblaient porter des couleurs bien terne. Mon vêtement était d'une simplicité extrême, mis à part le liseret finement brodé de fils d'or. Mon bras gauche était découvert et présentait une quantité de bracelet d'or, ces mêmes bracelets empêchaient tout oeil malveillant et curieux d'apercevoir le code barre tatoué. Mes cheveux présentaient également un diadème simple mais qui se repérait de loin. Je replaçais le pan de ma toge sur les bracelets et tendis l'oreille tentant d'écouter les conversations de ceux qui siégeaient avec moi.

Les évènements publiques étaient parfaits pour espionner, pour comploter et un mot était si facilement englouti dans une nuée de paroles, de cris et de joie. Mes jambes se croisèrent, offrant aux mâles aux alentours, un avant-gout de ce qu'ils souhaitaient découvrir. Et puis leurs attentions se tournèrent vers l'arêne. On défila et je regardais les soldats marchant fièrement dans le sable, un drapeau pour seul nom. Le Prélat resta vautré dans son siège alors qu'un homme, jeune de coeur et surement d'esprit ouvrit le bal, si je pouvais appeler cela ainsi. Il annonça le plus grand combat de tout les temps. Un gladiateur contre un serpent. Ce que les humains pouvaient être impressionnés? Etait-ce cela le plus grand combat? Vraiment? Un homme contre une bête? Non, un grand combat était des centaines d'hommes, que disais-je, des milliers d'hommes contre des monstres titanesques.

Je repris le fil du monologue lorsqu'il lança ses prières. Jupiter, Minerve, Pluton, Venus, le reste. Je n'aurai pas fait mieux. Dans le bon ordre, tout du moins, au fil des années, cela avait toujours été ainsi. Quoi que Pluton, malgré sa faiblesse en politique rapportait plus de croyants que Minerve, cela n'était que les on-dit, mais je les croyais. Et puis les jeux commencèrent. Mon regard quitta alors l'orateur pour les combats qui s'annonçaient courus d'avance. Maximus, un Gladiateur connu s'acharna sur des androïdes qui ne tardèrent pas à perdre leur vie artificielle. Je n'appréciais pas vraiment ce genre de mascarade, mais parmi les humains, je n'avais guère le choix. J'applaudis, offrant un sourire satisfait et heureux de cette conclusion. Pitié que l'on vienne me sortir de cet ennui...
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Lia le 20 Août 2012, 12:01

Voilà plusieurs jours que tout le monde s'affaire à préparer les festivités. Aujourd'hui est le grand jour. L'investissement de plusieurs mois de travail. Je vérifie une dernière fois que tout est bien en place avant que toutes les personnalités de Rome envahissent le colisée.

Mettez plus de fruits dans ces coupelles. Ce n'est pas assez. Mettius n'est pas avare et traite ses invités comme des rois.

J'ordonne et les servantes androïdes se pressent à la tâche. J'ai parlé fort espérant que les Aurélius m'est entendu venté leur générosité. Ce qui me vaut un sourire fier de ma maitresse.

*S'ils connaissaient ma haine envers eux, bande de vermine putrescible. Un jour ils paieront pour le mal qu'ils me font, j'en fais le serment. *

Mettius n'a pas lésiné sur les moyens et s'est assuré de traités ses convives comme il se doit. Il veut s'assurer les élections qui sont loin d'être acquises. Les tribunes sont propres et couvertes de beaux tissus impérieux. Le sable de l'arêne est vierge de tout sang et étincelant de pureté... il n'en sera plus en fin de journée. La couleur pourpre de son sable garantira de la réussite de ces jeux. Pour ce qui est des androïdes de Mettius, nous sommes parés de tissus légers et soyeux, si fin qu'ils ne laissent aucun mystère sur nos formes.

Je descends au sous-sol et passe devant les cages qui me mènent aux cellules des prisonniers et futurs combattants. Je porte une cruche dans mes mains remplies d'eau fraîche. Cet endroit est savamment gardé par des hommes armés et entraînés. Dans ces geôles, je croise des regards que je connais. Quatre rebelles vont combattre dans l'arêne face au grand Maximus. Ils n'ont aucune chance et le savent. S'ils ne meurent pas au combat, ils se feront tout de même démantelé. Qu'importe ce qu'il va se passer, aujourd'hui est leur dernier levé de soleil. Je ne peux plus rien faire pour eux et je me force à regarder devant moi feintant l'indifférence pour protéger mon secret.

J'abreuve les humains qui vont se battre pour purger leurs péchés dans l'arêne. Ils ont l'air terrifiés et ils ont raisons de l'être. Rare sont les prisonniers qui ont réussi à sortir vivants de ces jeux.

J'entends la foule qui commence à investir les lieux. Il est temps pour moi de retourner aux côtés des Aurélius. Je les retrouve et reste debout, derrière mon maitre, impassible. Je remarque les regards et le comportement de Tibérius. Ce n'est un secret pour personne vivant sous le domus de Mettius que ce prêtre de Vénus n'est pas dans ses favoris, loin de là. J'écoute les discours pleins de promesses et d'éloges sur ce grand peuple qui ne serait rien sans les androides à leurs côtés. Un peuple d'assistés, ingrats et arrogants qui n'a aucun respect pour la vie. L'envie d'empoisonné leur vin à tous m'a traversé l'esprit, mais je ne peux me réduire à cela. Je ne suis pas Quintus. Je vaux plus que cela.

Les festivités commencent et les combats s'enchaînent. Les spectacles sont à la hauteur des attentes de la foule et me donnent des hauts le coeur. Je m'efforce de regarder mes frères de faire éliminer par Maximus. Un coup amer me prend la gorge. Rien ne paraît sur mon visage et pourtant la haine envahit mes yeux. Je décide de quitter cet endroit prétextant aller rechercher du vin.

Je presse le pas et souffle un bon coup une fois que je suis sûre ne plus croiser de regards. Je reste un moment sans bouger n'écoutant que les bruits de fer provenant de l'arene. Puis enfin le calme avant les cris de joies du peuple. Le géant ébéne a vaincu.

Le coeur brisé je retrouve les cuisines. Quand je remonte retrouver Mettius, j'aperçois Maximus avec son androïde hors service dans ses bras. Un instant je me demande s'il n'est pas judicieux de faire comme si je n'avais rien vue, mais il ne serait pas logique venant d'un androide avec mes responsabilités de ne rien faire.

Dois-je prévenir Spurius ?

Je me détesterais d'avoir à le faire.

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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Maximus le 20 Août 2012, 15:27

En fidèle esclave, Vita s'approcha de son maître et remarqua combien il souffrait. Entreprenant d'user de son don, elle se pencha et appliqua ses mains sur son don. La douleur fulgurante s'atténua légèrement. Vita s'avèrait être une androïde stupéfiante. Malgré son aversion envers ses précédents maîtres, elle prit d'énormes risques pour Maximus. Un genou à terre, le souffle quelque peu coupé, il n'eut le temps de refuser l'aide de son esclave. Une phrase, mille excuses et l'esclave vacilla aussitôt. Pivotant sur lui-même rapidement, il posa sa main sous la nuque de son esclave et la retint dans sa chute. Sans réaliser que ce geste aurait dû lui arracher les pires douleurs, il enroula son autre bras sous les genoux de l'esclave.

La tête en arrière, ses cheveux pendaient derrière elle. Les yeux clos, les bras ballants, elle avait profondément sombré dans l'inconscience. Était-elle encore en vie ? Maximus se surprit à penser cela. En vie ! Est-ce qu'un programme pouvait forcer un androïde à se sacrifier pour son maître ? Celui d'un garde du corps, sans doute. Mais elle était une esclave sexuelle selon Spurius. Maximus se redressa en gardant contre lui cette créature que personne ne respectait. Elle semblait une poupée de chiffons dans ses bras. Et dans sa robe blanche toute l'innocence volé par son passé semblait revenir. Du moins, il le crut une fraction de seconde, jusqu'à ce que ce garde ose insulter Vita :

Eh ben mon gars, j'espère qu'elle est plus compétente au pieu que comme doc'

La colère se lut sur le visage de Maximus. Le soldat réalisa qu'il outrepassait totalement son rang. La botte de Mettius le frappa en plein torse. Le consul ne recula même pas en portant ce coup vers l'avant. Le soldat vola sur deux mètres et s'écrasa contre la cage de prisonniers. Il retomba en avant à moitié conscient. Maximus réalisait combien Vita avait dû user de ses dons, il ne ressentait plus la moindre courbature.

Tu ne sembles pas beaucoup plus solide qu'elle, légionnaire.

Il avait appuyé sur le mot légionnaire pour lui rappeler son rang. Et il s'en alla. Il savait que laisser un garde inconscient, si proche d'androïdes condamnés aux joutes du Colisée, n'étaient pas prudent. Quand bien même, il ne s'en enquit guère plus compte tenu du nombre de prétoriens ici présente. Alors, il marcha vers l'une des sorties. Une cinquantaine de mètres plus loin, il croisa alors Lia Aurelius. Maximus ne la connaissait pas, mais à sa tenue, à sa façon d'obéir, il comprit qu'il avait affaire avec une androïde. Loin de savoir combien elle se forçait pour prononcer ses mots, elle le révolta de par sa phrase.

Ce n'est pas parce qu'elle est une androïde qu'on doit la refourguer à ce chien de Spurius au moindre malaise.

Maximus poursuivit sa route. Chaque grille était gardée en cette soirée. Et ce garde connaissait bien le rang de l'homme qui venait d'invectiver l'esclave du prélat. Il lui ouvrit la grille et se mit aussitôt au garde à vous. Et le colosse disparut dans les rues désertes de la cité romaine.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Melina Sertorius le 20 Août 2012, 17:25

Sanglant, brutal, sans grand intérêt pour Melina. Elle se moquait pas mal de ce qu'il se passait au centre de l'arène. Des androïdes mouraient. D'accord. Chouette. C'est bien, la vie. Et à part ça ?

Non, vraiment elle ne se sentait pas comme faisant partie de la "communauté" androïde ou quoi que ce soit. Ce qui l'intéressait c'était son programme à elle, et par programme elle parlait évidemment de ses plans pour l'avenir. Elle avait déjà commencer à tisser la fine soie qui lui servirait de support pour affecter et contrôler indirectement Tiberius, son nouveau et fort influent Maître. L'ensemble se jouerait sur plusieurs aspects. D'abord la curiosité dont semblait faire preuve le représentant de Pluton, ensuite l'émotion. La première partie, elle l'avait déjà calculée activement, prévoyant un ré-agencement de la Villa de Sertorius pour le moins... Inhabituel.

Pour la deuxième en revanche, ça ne serait pas possible si des obstacles se présentaient. Et au vu de l'échange que les deux semblaient avoir -elle ne pouvait entendre mais ils ne semblaient pas parler de politique- Camila pourrait être un vrai problème. Une des conditions pour que Tiberius fasse ce qu'elle veut était qu'il soit émotionnellement isolé, que Melina devienne donc un phare dans un océan de sentiments qu'elle aurait pris soin de plonger dans les ténèbres les plus profondes. Un phare qui bien évidemment ne ferait que s'éloigner à chaque brasse faite par l'homme politique Romain.

De fait, si cette jeune femme pouvait faire office de bouée de fortune, il y aurait un sérieux problème dans son plan bien huilé, et Melina dur se mettre à réfléchir tout en l'observant du coin de l'oeil, avec un regard aussi vicieux que meurtrier.

Maintenant les questions étaient multiples, notamment "Comment se débarasser de cet individu gênant qu'est Camila" ? La solution la plus évidente était de la rendre totalement folle furieuse, dangereuse pour elle-même et les autres. S'il y avait une chose au sujet de la folie, que Melina savait, c'était qu'elle faisait peur à tout le monde. Personne ne cherchait à la comprendre, mais voulait au contraire la fuir, et Tiberius ne faisait visiblement pas exception vu la réaction de retraite qu'il avait adoptée lorsque l'androïde lui avait donné de légères hallucinations. Mais pour que la femme devienne totalement siphonnée, il faudrait un travail complexe, sur la durée. Un petit coup de perturbateur ne suffirait pas... Peu importait : elle avait déjà quelques idées particulièrement dépravées pour semer la confusion.

Finissant par détourner les yeux des deux humains pour revenir à l'arène, elle finit par afficher un sourire satisfait. Elle savait que rien ne se passait jamais "selon le plan", mais dans le cas présent, si elle calculait bien son coup, elle gagnerait en contrôle sans prendre trop de risques.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Lia le 20 Août 2012, 19:46

Je fus agréablement surprise d'entendre les paroles du consul. Le forgeron que l'on reconnaît comme simple d'esprit n'est pas apprécié dans la rébellion. Son rôle dans le reformâtage des androïdes fait de lui une proie pour nous. Cependant, son ton méprisant après mes paroles m'assure que cette androïde est entre de bonne main. Cela me surprend et je dois savoir pourquoi un homme qui vole l'âme des androïdes qui passent entre ses mains, se sent autant concerné par celle sans énergie dans ses bras. Cela vient de lui ou du pouvoir de son androïde ? Je vais m'assurer à l'avenir que ce Maximus ne risque rien de la rébellion jusqu'à ce que tout ceci soit clair. Je reste impassible devant le combattant alors que je souris de toutes mes dents intérieurement. Je rêve d'un monde où les humains seraient aussi responsables que Maximus en cet instant. J'espère que cette androïde n'a rien de grave et qu'elle s'en remettra. Je ne me doute pas un seul instant qu'il s'agit de Vita dans ses bras. La corpulence de Maximus est telle et sa prise si protectrice envers elle, que je ne la reconnais pas, ne voyant qu'une partie de ses cheveux et sa robe.

Je remonte dans la loge de mon dominus et rempli son verre de vin. Il s'extasie de tout ce spectacle. Sa femme majestueuse est la cible de tous les regards. Les Aurélius sont enviés par une bonne partie du peuple tout comme jalousés. Beaucoup voudraient les voir sombrer et je ne peux leur jeter la pierre.

Seulement, si je déteste le traitement qu'il m'inflige, je ne voudrais pas que mon amie perde sa famille. Ma main vient se poser sur l'épaule de Phaedra alors que je vois bien que tout ceci la met hors d'elle. Mon geste a été bref et discret. Je ne dois pas avoir ce genre de comportement pour une machine, mais je veux lui dire que je suis avec elle dans cette épreuve. Qu'elle n'est pas seule.

Cornélia se retourne et me jette un regard. Elle sait que sa fille m'apprécie pour ma proximité avec Angus, mais n'en devine pas plus.

Va dans les loges de nos invités pour contrôler qu'ils n'ont besoin de rien.

Sert plus de raisin à Tibérius... S'il pouvait s'étouffer avec, chuchota-t-il.

Je m'exécute tel le parfait petit esclave et fais mon tour d'inspection. Je dépose une autre coupe de fruit près de Tibérius et Camilla. On peut sentir une alchimie électrique à des kilomètres entre cet homme et cette femme. Je ne sais s'ils en sont conscients.

Mes pas s'arrêtent dans la loge d'une femme habillée d'un rouge flamboyant. Le visage dur comme la pierre et les yeux azur comme les eaux de la mer d'Ostia. Elle me rappelle un instant vers mon passé et l'horreur que j'avais vécue durant la traversée jusqu'à Rome. Sa voix me ramene violemment à la réalité.

Je m'assure que vous ne manquez de rien. Désirez-vous du vin, de l'eau ou d'autres fruits ?

Je m'avance déjà pour lui remplir son verre, car je suis en train d'utiliser mon pouvoir sur elle.

**Dites-moi oui et laissez-moi disposer**

Je suis des plus surprises quand je m'aperçois que mon pouvoir n'a pas fonctionné. Cela m'arrive parfois, mais dans de rares situations. C'est certainement toutes ces émotions qui se bousculent dans ma tête. Cela pourrait être Angus au milieu de l'arène. Malgré la colère que j'ai pour lui, je n'ai pas envie de voir mon frère souffrir.

Désolée, j'avais cru vous entendre dire oui.

Peut-être va-t-elle le faire, mais je ne désire pas m'attarder ici.

Les festivités continuent et je lance un regard vers Mettius. S'il venait à découvrir que je n'ai pas de plot, il me tuerait, sans la moindre hésitation. Depuis ma position je peux remarquer qu'il s'amuse. Qu'il en profite, car mon seul souhait est qu'il échoue et aux vues de beaucoup de regards perçus, il me semble que pas mal sont dans mon cas. J'espère que le prêtre de Pluton remportera les élections pour faire avancer ma cause. Plus que tout, nous avons besoin de soutiens et seul de Pluton viendra cette aide.

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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Sibylla Atilius le 21 Août 2012, 05:16

Du pain et des Jeux, voilà ce qui motivaient le Peuple de Rome. Mes lèvres s'étiraient lentement, formant un sourire sarcastique. Même après 400 ans d'existence, je m'étonnais encore des capacités de mon créateur. Ses programmes sur la compréhension humaine étaient si développés, que j'ignorais comment il avait pu les coder. Cela était parfait, je comprenais les sentiments humains et je pouvais les reproduire tout en y croyant réellement. Rien de mieux pour passer inaperçue au milieu des humains qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Mes doigts pianotèrent le bras du fauteuil de pierre, créant un rythme rapide et régulier, très irritant pour le commun des mortels, mais rares étaient les mortels qui pouvaient entendre la chose, vu le bruit assourdissant des hurlements de peur, d'excitation, de joie ou de colère des spectateurs. Je me trouvais dans un autre univers, parallèle au leur, je voyais ce qu'ils voyaient, j'entendais ce qu'ils entendaient, mais cela me touchait bien moins qu'eux. Mes réactions me permettaient de me noyer dans la masse humaine, mais elles étaient fausses. Comment pourais-je m'extasier devant une mort, une décapitation, un assassinat, un combat d'un homme et d'une bête? Cela était moche au contraire. Très moche.

- Que viens-tu faire ici?

Ma tête se tourna à 25°. Mes yeux se baissèrent quelque peu, comme pour voir derrière mon épaule. J'avais entendu du bruit et malgré mes réflexions qui avaient comme insonorisées mon espace, je m'étais aperçue que je n'étais plus seule. Ma voix avait été franche, sèche, sans aucune émotion, voire presque dédaigneuse. Une jeune femme s'avança, pichet dans les mains, elle s'assurait que je ne manque de rien? Etrange, ce n'était pas le comportement des androïdes, esclaves du Colisée. J'allais porter mon attention sur la logia impériale, mais les gestes de la servante ne s'arrêtèrent pas alors que je n'avais pas répondu. Ma main s'abattit sur le haut de ma coupe assez violemment. Je fronçais les sourcils et mon regard se porta, glacée sur la nouvelle venue.

Désolée, j'avais cru vous entendre dire oui.

Je n'avais pas ouvert la bouche et devant moi, elle n'avait pas pu manquer cela. Le coin droit de mes lèvres s'éleva de nouveau. Sans la quitter des yeux, ma main se retira de la coupe et souleva cette dernière.

- De l'eau.

Le vin était tout simplement horrible à éliminer des circuits, la lie collait et c'était une véritable plaie. L'eau était bien plus facile, mais elle avait tendance à s'infiltrer partout. Mon créateur avait été jusqu'à me permettre de boire et de manger, afin d'imiter réellement la vie d'une femme humaine. Pour cela aussi, je le remerciais. J'observais la jeune femme alors qu'elle s'exécutait, puis alors qu'elle se redressait, mon regard tomba sur ses mains, cherchant des yeux son tatouage. Même si bien rares étaient les humains qui s'abaisseraient à cette tâche si ingrate.

- Attends. Qui sers-tu?

Peut-être avait-elle fait un mouvement pour se retirer, je ne fis pas attention, mais j'étais curieuse, aussi voulus-je la retenir un instant. Et alors que je posais la question, mon regard se porta sur ceux qui se trouvaient tout là-haut, auprès du Prélat.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Aquila le 23 Août 2012, 11:45

Les cris de fureur, de haine, de douleur, de joie... la foule qui scande haut et fort la mort des combattants de l'arène. Mon visage est noir et fermé. Le regard dans le vide, je suis assise au sous-sol dans une pièce sombre et étroite attendant que vienne mon tour. Le sable de l'arène au-dessus de ma tête traverse le plafond de bois sous le choc que produit les combats. Une goutte de sang coule sur le dessus de ma main alors que je suis en train d'entailler la mienne pour faire offrande de mon sang à ma déesse. Mon visage se détend alors que je prie Minerve avec ferveur pour qu'elle me donne la force de vaincre les créatures que je me prépare à combattre. Tout ce qui se passe en ce moment au-dessus de ma tête n'a que peu d'importance. Beaucoup pourront mourir dans l'arène aujourd'hui, cela ne m'empêchera pas de dormir. Seul les plus forts auront le droit de vivre. Quand aux faibles, ils devront mourir. C'est le cycle de la vie et seul les dieux ont le droit de venir le contredire.

Nous seront plusieurs à nous battre côte à côte. Un soldat de Pluton sera à mes côtés, plusieurs gladiateurs chevronnés viendront soutenir nos rangs et assurer le spectacle. Sur nos chars légers nous devrons combattre des scorpions géants qu'ironiquement j'ai aidé à capturer. Ils sont puissants et vigoureux. Douze guerriers chevronnés ont été nécessaire à la capture de ces trois créatures et nous ne serons que six à les combattre sans aucune possibilité de fuite, clos dans quelques mètres carrés. Seul les dieux choisiront de nous laisser la vie.

Le clairon sonne le début de notre combat. L'heure du jugement est arrivé. Aucune peur ne peut se lire sur le visage de ces guerriers et pourtant, elle est bien présente dans nos coeurs à tous. Nous savons ce qu'il nous reste à faire... éliminer ces créatures avant que ce ne soit elles qui nous éliminent tout en faisant le spectacle. Je suis ici pour représenter ma déesse et ferais tout pour que ce combat leur soit inoubliable. Mon visage se change, étrangement doux, alors que ma main vient caresser les montures. Mon visage se perd dans le cou de l'un d'eux que j'enlace. Elle est ma conquérante. Ma petite princesse. Voilà longtemps qu'elle me suit. Un lien d'amitié s'est créé entre nous deux. Je la rassure en lui faisant comprendre que tout ira bien et elle en fait de même. « Tout va bien se passer. » me fait elle ressentir.

Une dernière petite tape, un sourire en coin et je monte dans l'un des deux chars légers. Un char pour Minerve, l'autre pour Pluton. Les guerriers avancent devant nous glaive levé faisant le show pour exciter la foule. Je fais de même, criant ma fureur et mon désir d'en découdre. C'est ce qu'ils aiment alors on se plit à ce rituel ridicule. Soudain, le grincement des grilles se fait entendre. Nous sommes tous en position, concentré. Les trois bêtes sont lâchées en même temps et nous encerclent. Elles se sentent en position de force et elles le sont. Seulement se trouve face à elles, les guerriers les plus prometteur de Rome. Nos chances ne sont pas vaines.

Le combat commence. Il est violent et sanglant. Un corps vient même de se faire projeter sur la foule. Tout ce qu'ils aiment non ? Je fais mon travail, mon devoir, ce pourquoi j'ai été entraînée, sans me soucier des regards qui m'observent. Ces bestioles sont virulentes et nous déterminé. Deux scorpions ont été éliminés, n'en reste plus qu'un. Nous ne sommes plus que trois... pardon, deux fasse à lui. Mon char se fracasse sans que je n'y comprenne rien et je termine à terre ainsi que mon cheval. Je me relève à temps pour libérer ma monture de ses attaches dont j'ai gelé le cuir avec mon pouvoir pour qu'il cède. Elle boite et m'a l'air blessée. Une tape sur sa croupe et un « Sauve-toi ! » pour qu'elle fuit et le géant est déjà sur moi. Je lutte et finie entre ses pattes comme un simple insecte prêt à se faire piétiner. Je pense que le spectacle a été honoré non ? Il est temps d'en finir où c'en sera fini de nous. Le guerrier de Pluton vient la distraire de moi pour l'attirer sur lui alors que dans un dernier espoir je crée une longue lame de glace qui longe tout mon avant bras. Je plonge mon pique de glace dans son abdomen jusqu'à ce qu'elle s'écroule.

Tout n'est plus que silence. Le corps de la bête me recouvre et beaucoup pensent que je suis morte. Moi-même je me le demande un instant. Le silence s'est fait quand l'autre guerrier m'extirpe de la dépouille. Je suis couverte du put de l'insecte lorsque je me relève. Les spectateurs retiennent leur souffle. Je vais bien... dans l'ensemble. Main dans la main on lève les armes et crions notre victoire. Les cris de la foule reprennent quand mon regard croise celui de ma chère et tendre soeur, assise en compagnie des hauts gradés. Je la fixe de mon regard noir, lâche le guerrier de pluton et cri d'une fureur encore plus noir « Gloire à la grande déesse Minerve ». Je me doute que c'e nest pas ce qu'on voulait m'entendre dire, mais je combats que pour une seule et unique cause, ma déesse. Celle qui m'a tout donné. Tout ce que je fais est pour elle. Je chie sur la politique et tous ses représentants.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Livia Caelius le 23 Août 2012, 15:53

L'occasion ne prêtait guère à la fête lorsque l'on en connaissait son déroulement exact. Je n'aimais pas la violence surtout la violence gratuite. Parfois je me demandais comment les humains pouvaient ce complaire à ce genre d'activité barbare. Je ne concevais la violence qu'en dernier recours, lorsque la raison ne pouvait l'emporter. C'était pour cette raison que mon père m'avait entraîné afin que je ne sois pas prise par surprise face aux machiavélismes de certain.

Assise parmi les autres invités, j'observais le sable vierge de tout sang, mais l'on pouvait lire si l'on se concentrait assez, la trace des combats passaient, mais que le temps et les mémoires ont oubliées. Mes yeux se perdaient dans la contemplation si pure du sable, mais mon esprit l'imaginait avec ce rouge carmin qui le souillerait et ne serait qu'un poids plus lourd pour ce tapis de la mort.

Pour l'occasion, j'avais adopté une robe d'un blanc pur et une coiffure relevée, mais simple piqué par quelque fleur et laissant quelque boucles tomber sur mes épaules. Ne serait-ce pas finalement une insulte que d'être habillé de blanc des pieds à la tête telle une mariée ? Ne mettant que quelque note de couleurs dans de discrets bijoux pour contraster avec le reste. De toute manière, je ne savais pas quoi mettre du tout, les tenues que je possédais, étaient toutes de couleurs claires et ne s'harmoniseraient pas avec cette occasion, qu'importe mes efforts, il n'y avait que le noir qui s'y prêtait et encore, je n'appréciais pas ce genre de couleur quoi qu'en y songeant, le noir est une absence total de couleur tout comme le blanc. Tout comme moi, il y avait une absence totale d'envie de rester en compagnie de ces hommes et femmes qui aiment ce genre de spectacle décadent, mais de par mon chant je promets de leur prouver que la paix et la quiétude sciait mieux à un peuple.

En attendant que le combat commence, j'échangeais quelque banalité avec mes voisins tout en restant vagues sur ce que je pensais de ce genre de festivité. Je me servais dans le plateau garni de fruit divers et apprécia le goût sucré des raisins tandis que je m'abreuvais d'une eau bien fraîche n'appréciant pas l'alcool avant l'une de mes représentations. Je gardais cela pour d'autre occasion qui ne se prêtait pas au travail.

Finalement, les cris s'élevèrent et le combat commença. J'observais en silence tout en gardant pour moi les insultes que je pouvais avoir envers mes voisins qui demandaient sang et plus d'ardeur envers les pauvres combattants. Je supportais tant bien que mal ce spectacle affreux gardant un visage impassible devant ce déploiement de rage, mais aussi d'une envie puissante de survivre à cela pour ne mourir que plus tard.

Les spectateurs jubilaient devant la scène criant leur joie et moi, je me faisais discrète observant rapidement autour de moi, pour regarder les visages qui m'entouraient. Comment mon père arrivait-il à assister à ce genre de chose ? Lui qui préférait user de la violence pour une bonne raison comme protéger et se défendre ? Ne ressentait-il pas comme moi de la honte envers ceux qui savaient utiliser les armes, mais qui ne pratiquait pas leur art honorablement ?

Les cris fusèrent encore et encore, au point de me donner mal à la tête. Je me sentais que très peu à l'aise, mais je combattais mon envie de fuir pour réfugier dans ma demeure. Faire cela serait un manque de respect et la fin de ma carrière.

Je vois une jeune femme se battre avec courage et intelligence. Elle m'impressionne de par sa dextérité et son envie de gagner. Je pouvais presque voir son aura combattive s'élever autour d'elle. Oui. Elle m'impressionnait grandement, j'avais l'impression de me voir lorsque mon père avait débuté mes entraînements. Je voulais tellement lui prouver ma valeur que j'arborais un visage aussi fier et combattif que cette guerrière. Elle disparaît soudain sous la masse imposante de son ennemi. Le Colisée devient silence, la brise qui s'élève est la seule mélodie que l'on pouvait entendre puis soudain :

« Gloire à la grande déesse Minerve »

Les applaudissements fusèrent et j'en fis de même par soulagement de voir cette jeune femme saine et sauve avec toujours cette aura si spécifique. Mais maintenant qu'allait-il se passer ? Et quand pourrais-je apaiser la foule de mon chant et pouvoir ensuite compter les minutes voir les heures avant mon départ.
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