[E2][Event] De l'impatience des résultats...

Ce forum contient les archives de tous les RPs ouverts par les personnages durant les grandes festivités romaines.

[E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Tiberius le 14 Août 2012, 20:16

La foule s’était tûe au grincement métallique. Mieux que les cors, cette herse imposait le silence quand elle se levait. Ébranlée, une fine poussière s’en détachait et ruisselait jusqu’au sol. Le soleil se reflétant en chaque grain de sable donnait l’illusion d’une pluie d’or. La herse dévoilait alors des jambes puissantes ceintes d’une protection alliant un parfait compromis entre souplesse et résistance. Les soldats avancèrent de concert, marchant au rythme de puissants tambours. Leurs pas tonnaient dans l’enceinte du Coliseum. La ferveur gagna la foule dès le quatrième pas. Les étendards portés bien haut révélaient le blason de la famille Aurélius en dessous de l’aigle impérial. Mes yeux quittèrent le détachement militaire, pour se porter sur cet homme, quelques rangs à ma gauche. Mon meilleur ennemi. Mettius Aurelius Aegilus.

Les soldats marchaient vers lui, il souriait de cette scène qui n’était qu’une représentation théâtrale orchestrée pour asseoir son autorité. Icône dictatorial, il faisait peindre son visage sur certains murs de la ville. Je présageai que, bientôt, il prendrait les pleins pouvoirs. Son règne de dictateur serait court s’il ne se mettait pas la foule dans la poche. Convaincu que Rome ne lui suffisait pas, j’étais surpris qu’il ne prêche pas pour Minerve. Étendre la ville, asseoir son pouvoir sur Rome et sur des colonies devait exciter cet homme. Sentant mon regard sur lui, il tourna la tête vers moi et me salua avec sa coupe de vin. Je le détestais, il me le rendait bien. Je levais alors mes pieds et les étendis sur le parapet dans une pose des plus désinvoltes. Je l’agaçais, il n’en montrerait jamais rien en public et j’adorai ce jeu puéril...

Attrapant un grain de raisin à ma droite, je le portai à ma bouche pour me nourrir de cette saveur sucrée que je préférai cent fois aux vins romains.

-- Quand je pense que j’ai demandé à être assis loin de vous... J’aurais mieux fait de me taire. J’aurais dû me douter que les adeptes de Jupiter me jouerait un tour et vous placerait à mes côtés...

«Ment à ton adversaire, fourvoie-le, montre-lui qui tu détestes et il fera tout pour te le mettre dans les pattes». Très pratique, ce conseil vieux comme l’humanité m’avait été enseigné par l’ancienne Grande Prêtresse.

-- … Camilla.

Je l’avais nommé Camila, pour l’agacer, pour rappeler qu’elle n’était plus sénatrice. Me confier à un sénateur jovanien, lui témoigner combien le dernier entretien avec la sénatrice Camila Veturia Noctua m’avait énervé, tous ces stratagèmes avaient fonctionné. Pensant se venger, il l’avait placé à mes côtés.

« Garde tes ennemis à tes côtés, plus proches encore que tes amis. »

J’avais mon opinion sur ce dernier conseil de l’ancienne grande prêtresse.

-- À moins que ce ne soit vous qui ayez faite cette demande... Ah non, vous auriez demandé à être placée un rang devant moi, pour être à mes genoux.

Simple provocation puisque devant moi, c’était le vide de l’arène. Mon regard se reporta sur la foule et la parcourut. Mes pieds me rapportait toute les vibrations de la foule. Mes yeux changèrent de teinte pour s’ouvrir aux effluves d’Orgone. Je les voyais s’échapper de la foule. dans leurs teintes chatoyantes, j’observais l’impatience, l’excitation et une certaine forme de dévotion. Malheureusement, celle-ci n’allait pas vers Venus. Désinvolte, mais respectueux, je n’usai pas de ce don sur ma voisine. Alors, peu avant d’arriver à elle, mes yeux retrouvèrent leur couleur habituelle.

La parade militaire était terminée. Mettius se leva, me jeta un coup d’oeil, mais mes jambes restèrent en place. Il s’élança dans un discours élogieux... envers sa cité et le plus important en ce monde : sa personne. Il créa néanmoins la surprise en annonçant que cette année, l’homme politique qu’il avait choisi pour son discours n’était autre que le Praefectus Caius Aquilum.

Si la foule était pressée, elle n’en était pas moins respectueuse et très à l’écoute du discours du prélat. Quand il eut finit, la foule applaudit. Mais le coeur n’y était pas. Mon regard de pétrole me permis d’y lire la peur. Notre salut ! Le peuple avait peur de Mettius. Sa propagande ne prenait donc pas aussi bien qu’il le souhaitait. Je n’applaudis pas espérant que cela soit remarqué. Cela me vaudrait quelques taxes supplémentaires.

J’attendis que le nouveau préfet de Rome se lèvât et que Mettius posât son séant pour replier mes jambes, m’asseoir correctement et surtout respectueusement. Je donnai un subtil coup de coude à ma voisine et applaudis le préfet en frappant fort dans mes mains. D’autres notables suivirent mes applaudissements dans un léger chaos et la foule nous reprit en coeur. J’espérai secrètement que les applaudissements pour Caius Aiquilius Eques vinssent faire ombrage à ceux pour le prélat.

J’observai Caïus, puis son épouse croisée ce midi même. Mon attention se reporta rapidement sur le préfet qui allait prendre la parole.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Caius Aquilius le 15 Août 2012, 18:52

Rome, une nouvelle fois se réunit autour du symbole de l'unité, autour de son chef, le prélat Aurelius et de ses dieux. Plus que quiconque, je savais l'importance d'une telle cérémonie. Ce n'est qu'ainsi, oubliant pour un temps nos querelles personnelles que Rome pourrait sortir des âges obscurs dans lequel nous vivions, triomphant des horreurs crachés par les abysses du tartare...

Mais cette année est particulière pour moi. Particulière car je me tiens avec ma femme, le belle Valentina à la droite du couple dirigeant. Je n'ai jamais vraiment cherché les honneurs me contentant d'accomplir mon devoir, servant un dieu peu adoré dans cette cité, me tenant éloigné de toutes les intrigues du sénat. Je suis issu de cette noblesse chevalière qui tient sa valeur de la terre mère... Et pourtant, je suis arrivé à un statut enviable, préfet de la cavalerie romaine, au grand plaisir de mes proches.

Je regarde avec attention le défilé militaire, les soldats marcher au pas, mes cavaliers en formation les suivants. J'observe et j'analyse chacun des détails que je vois, en officier supérieur attentif à l'image renvoyée par ses derniers. J'apprécie ce moment avec plaisir, me préparant mentalement à la suite, glissant à l'oreille de ma moitié d'un chuchotement:


Et bien ma chère épouse, quel effet cela fait d'être au centre des attentions ?

Car si je suis là aujourd'hui, c'est parce que le prélat m'a fait une offre que je ne peux refuser. De toute façon, on ne refuse rien à cet homme sous peine de tout perdre. J'ai été chargé de faire le discours d'ouverture des jeux, honneur insigne m'honorant quoique je pense du spectacle qui va suivre... Car, contrairement à bien d'autres, j'estime que Rome ne peut ainsi se priver de valeureux soldats s'entretuant pour abreuver le peuple de sang et lui éviter de se poser les vrais questions...

Mais ce genre de pensées, je les garde pour moi. La roche tarpéienne n'est jamais loin du capitole dit-on et les dieux peuvent facilement retirer leurs faveurs...

Le prélat dans un silence religieux s'est levé et a commencé son discours. Un silence respectueux et craintif accueille ce dernier. L'homme est partisan d'un pouvoir fort, sans partages et ses opposants ont fâcheuse tendance à finir dans l'arène. Il est l'élu du sénat et donc des divinités, du moins pour le moment...

Il va être temps pour moi de faire mon discours. Un regard et un sourire à ma femme et je me dresse, saluant la foule et le prélat. J'ai revêtu une simple toge sans fioritures, ne voulant pas paraître pour plus que je ne suis, un citoyen romain parmi les autres et d'une voix assurée et enflammée je commence mon discours:


Romaines, Romains

Une nouvelle fois, nous nous réunissons autour de nos dieux et de notre prélat pour célébrer ce qui nous unit dans ce monde sauvage, Rome, ultime phare de l'humanité. Aujourd'hui sous le regard de notre vénéré Mettius, les meilleurs combattants de l'arène vont faire preuve de prodiges guerriers afin de montrer leur valeur... En combattant les uns contre les autres ou alors contre des créatures capturées pour l'occasion.

L'apogée de cette célébration sera atteinte dans le combat titanesque opposant le plus grand gladiateur de Rome, Decimus à une créature de légende, le terrible Oumbat. Ce nom, vous le connaissez tous, c'est celui d'une créature légendaire, un serpent géant de taille humaine aux crochets secrétant un acide corrosif qui terrorisait depuis bien longtemps les alentours de Rome. Le capturer demanda aux soldats de notre ville de nombreux efforts et de nombreux sacrifices.

Mais aujourd'hui est plus que simplement des jeux. A la fin de ceux-ci, nos prières aux dieux seront écoutées et le temps de la nomination de ceux qui conseilleront notre prélat arrivera. Chacun des grands prêtres aura le privilège de nommer un certain nombre de sénateurs en fonction de la quantité d'adorateurs qui auront adorer leurs divinités.

Néanmoins n'oubliez pas une chose, Romains. Quelque soit le résultat de ces élections, notre puissance ne peut être qu'unis face aux terribles dangers du mon de extérieurs. Aussi je vous encourage à vous dresser et à prier à mon coté pour ceux qui vont risquer la mort aujourd'hui pour la gloire de notre cité.

Que Jupiter guide leur destinée
Que Minerve arme leurs bras puissants.
Que Pluton les protège des coups
Que Vénus leur apporte la félicité
Que tout dieu adoré à Rome se montre bienveillant envers eux.

A présent que commencent les jeux.


Me rasseyant, je laisse la suite des festivités se poursuivre... Une suite pleine de sangs pour célébrer les dieux, simple prélude à un combat encore plus dur.

Le combat pour la domination de Rome entre les dieux.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Camila le 15 Août 2012, 19:32

Tout n’était que grandeur et puissance. Le Colisée enfermait en son sein le prestige de la cité romaine tout comme sa force lorsque les militaires foulèrent l’enceinte sous la ferveur, les encouragements et les applaudissements d’une foule passionnée. Un homme quelques rangs plus loin se tenait devant son public : Mettius Aurelius Aegilus, homme ayant plein pouvoir sur Rome, sur nous tous. J’inspirai nerveusement, comme un mauvais pressentiment, une sorte de destin qui allait se jouer ici même. Oh non pas pour moi puisque ma vie de sénatrice était définitivement terminée. Mais les enjeux se poursuivaient, encore plus terribles aujourd’hui. Mon voisin… avait entamé une sorte de conflit avec le prélat, et d’un regard en biais, je pouvais percevoir le jeu moqueur de celui qui se tenait à côté de moi.

Sans poser mes yeux sur lui, je cueillais dans une petite coupelle de fruits quelques grains de raisins ainsi que des quartiers d’orange dont le gout sucré étaient un vrai délice divin. Quel était l’idiot qui m’avait placé à côté de lui ? Notre dernière conversation n’avait pas été dès plus reposante mais je ne lui avouerai pas qu’il avait semé des doutes en moi et sur ce fameux corps expéditionnaire. Je pouvais être têtue et bornée mais pas idiote.


- Vous avez la langue bien trop pendue, Grand Prêtre. C’est donc à cause de vous que je dois cette place à vos côtés. C’est trop aimable de votre part d’avoir pensé à moi ! Je vous manquais tant que ça ?

Je balayais des yeux les tribunes et les convives tout autour de nous, reconnaissant certains visages auxquels je m’appliquais à répondre avec un sourire et un hochement de tête que je croisais sans dédaigner pour le moment tourner mon visage vers Tibérius. Il se délectait de son pouvoir sur moi, de cette domination qu’il exerçait. Je préférai encore adopter un masque impassible que de me dévoiler. Je pris une fraise ronde et d’un rouge magnifique mais au lieu de la porter à mes lèvres, je la fis tournoyer lentement entre la pulpe de mes doigts, oubliant que le fruit bien trop mur allait éclater sous le feu que je tentais de calmer. On m’avait apportée dès le lendemain du banquet avec les Sénateurs que Tibérius même avait mis son véto sur ma nomination. Ainsi donc il n’y aurait plus de Veturia au Sénat. Non ! Je ne me trainerai pas à ses pieds ! Et puis quoi encore ??? !!!

Amère déception qui me renvoyait à cette manipulation dont il m’avait parlée. Aurai-je pu creuser un peu plus pour faire exploser les magouilles si j’étais restée sénatrice ? Aurai-je pu freiner ce corps expéditionnaire, faire réfléchir toutes ces personnes, demander des réponses à Minerve et non pas à ses grands prêtres ? Aucune idée. J’allais devoir orienter ma vie vers d’autres cieux. La rébellion ? Je n’admettais pas la violence des actes de Quintus bien que j’apportai mon soutien et finançai ce groupe comme je le pouvais tout en discrétion. Peut-être que je n’étais plus digne de Minerve ? J’aimerai avoir un signe de la Déesse, qu’elle m’éclaire sur tous les mots que le Grand Prêtre de Vénus m’avait exposée il y a peu.


- Vous avez absolument raison ! Je plaide coupable ! J’ai bien demandé à ce que l’on me place près de vous. Mais pas pour que je sois à genoux entre vos jambes mais bien que vous soyez entre mes cuisses. Vous avez donc la position idéale pour cela. je bougeais légèrement mes jambes dont le tissu de ma longue robe dorée dessinait mon corps. Ne soyez pas vieux jeu mon cher Tibérius. Le changement de position est bon parfois. Cela évite la routine ...

Cette fois-ci, mes yeux plongèrent dans les siens, impertinente et badine, penchant ma tête sur le côté tout en mordant dans la fraise rougeoyante. Je n’étalerai pas toutes les cartes de mon jeu en quelques échanges. Je laisserai passer plusieurs rounds. J’observai avec attention les raisins qu’il croquait avec une terrible envie de le voir s’étouffer avec. Dommage que je ne possédais pas le don de suggestion, juste pour le voir porter ses mains à sa gorge, en manque d’air, suffoquant devant moi. Mon sourire était toujours bien présent sur mes lèvres rosées, et tous les curieux et invités autour de nous, pouvaient penser à une conversation dès plus conventionnelle entre un Grand Prête et une future ex-sénatrice. Ce qui était bien sûr loin du cas. Je pris une coupelle pleine de petits morceaux de melons à la chair savoureuse que je lui présentais.

- Vous connaissez la légende sur ce fruit ? On me l’a contée plusieurs fois quand j’étais jeune : On dit qu’un Pape fut victime de sa gourmandise et mourut d'avoir trop mangé de melons.

Moi ? Vouloir sa mort ? Ah mais non ! Non ! Vous faites erreur ! C’était surtout en direction du prélat que je faisais cette petite tournure ironique, à voir les regards sombres que les deux hommes se renvoyaient. Je pouvais être rancunière, orgueilleuse mais de là à vouloir la mort de Tibérius… Non. C’était peut-être au final moi qui devrai m’étouffer sous les quartiers de melons quand je repensais à tout ce que j’avais pu dire à Caeso concernant les sentiments que j’avais pour l’homme qui se tenait à mes côtés. A mon avis, c’était moi qui devais avoir un plot défaillant. C’était moi l’androïde dans cette histoire ? Non ? Bah tant pis… Je suis donc irrécupérable.

Trêve de plaisanterie, puisque Mettius nous fit l’honneur de son discours. Tibérius osait l’agacer et en quelques sortes j’en étais ravie. Puis vint le tour du nouveau préfet de s’adresser à la foule sous les applaudissements communicatifs de l’assemblée. Je ne connaissais pas encore bien ce Caïus Aquilus, et j’avais toujours préféré me faire une opinion par moi-même plutôt que d’écouter les bruits de couloir. Je frappais dans mes mains pas aussi passionnée que mon voisin mais tout en respect devant l’ouverture des jeux et de ce final qui viendrait sceller les nouvelles nominations au Sénat. Je me penchais vers lui, lui murmurant quelques mots à son oreille.


- Que nous réserve l’avenir, Tibérius ?

Merci à Lia pour le Kit ♥
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Votum le 16 Août 2012, 14:37



Je marchais depuis longtemps maintenant. Mes pas s'enfonçaient dans le sable chaud et pourtant, il ne me brûlait pas les pieds. J'arpentais les grandes rues et je n'entendais que le silence. Je mis ma main au dessus de mes yeux pour protéger ma vue et je regardais au sommet de ses grands bâtiments. Un jour, ici, il y avait eu des sentinelles. J'entendais comme un rire et je crus voir un enfant courir après une balle et sa mère se mit à courir derrière lui en riant à son tour. Et d'un coup, je cru voir une quantité de monde. Ils avaient tous la même ressemblance. Ils étaient des Androïdes. Alors je tournais et tournais sur moi même pour les trouver mais j'étais au milieu du citée sans vie. Cette citée était la nôtre ...

Nonnnnnnnn

Je me réveillais, haletante et j'entendis clairement une voix. Je me tournais vers Leto que je venais de réveiller à son tour.

Tu as entendu ?

Je n'attendais pas sa réponse pour me blottir dans ses bras. Je remontais le drap sur notre nudité. Il faisait déjà chaud et pourtant je tremblais. Mes yeux bougeaient en tous sens, témoin de l'agitation que je ressentais. Je l'entendais me dire chut et me bercer mais j'étais bien loin de lui. J'étais encore dans mon rêve. Notre citée. Alors, elle existait vraiment ?

Dis moi Leto, et si je priais Minerve ?

Et si je priais Minerve ? N'était ce pas sa voix que j'avais entendue en me réveillant ? Je me levais d'un bond en entendant ce que je venais de dire à Leto. Je n'avais aucune envie d'entendre sa réponse. Je ne voulais pas qu'il me juge. Il savait que je ne voulais prier personne. Car je voulais croire en nous les androïdes et non dans les Dieux humains. Alors pourquoi maintenant ? Car si je devais faire un choix, je prierais Pluton. C'était tellement logique. Il était le Dieu des droïdes après tout, non ? Enfin le Dieu humain des droïdes. Mais même en lui, je ne voulais pas croire. Alors pourquoi croire ce rêve ?

************************

J'étais assise bien sagement dans ce colisée. Mes mains reposaient sur ma belle robe en dentelle, autour de mes poignets j'avais noué de la dentelle qui arrivé aux genoux. Il n'était pas rare que Leto me gâte. Mais quand il avait ramené cette magnifique robe je n'y avais pas vraiment cru. Pourquoi moi ? C'était idiot. Elle serait beaucoup plus belle portée sur une humaine. Mais je n'arrivais jamais à parler de ce genre de chose avec lui. Une femme, des enfants, un apprenti. Quand penserait il à se créer une véritable vie ?

Je finis par froncer les sourcils en voyant le vide autour de moi. Que se passait-il ? Certes, il y avait encore du monde qui arrivait, mais autour de moi, à gauche, droite, en haut et en bas, il y avait de quoi placer au moins quatre à cinq personnes. Pourquoi ? Et où était Leto ? Il m'avait dit de prendre les devant, mais que pouvait-il bien faire ? Je me levais donc pour voir si il ne me cherchait pas, au cas où. Après les applaudissements d'usage bien sûr.

Mais pour être franche, j'avais très envie que Leto soit là pour me blottir dans ses bras. Pour moi, ce passage obligatoire était un véritable calvaire. Comment pouvait-on aimer le sang à ce point ? Et bien nombre des miens allaient encore mourir pour ce soir ... Je haïssais ses humains !
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Thalie Helvius le 17 Août 2012, 09:34

Lentement mais surement, le Colisée se remplit, les spectateurs se pressant pour assister aux jeux. Je suis toujours admirative devant ce bâtiment, cet ensemble immense de structures, ingénieuses et entièrement dévouées aux jeux. Une construction digne de Rome et qui fait ici, je crois, la fierté de tous. Pourtant, je ne suis pas friande des combats, du sang, des duels sans merci jusqu’à la mort non. Je préfère les orgies organisées au Temple en offrande à notre déesse Vénus. J’aime la douceur, l’affection, une soirée à échanger de simples caresses. Pourtant, aujourd’hui je suis habillée pour un jour de fête et je me dois d’être présente, moi aussi, en ce lieu qui réunit tout Rome. Je porte une tunique somptueuse, d’un blanc éclatant, dont les bordures sont cousues de fil d’or. Légère, souple, le vêtement souligne plus que de raison mes courbes, ma poitrine. Mes cheveux sont coiffés soigneusement, et Lucia la novice qui officie à mon service y a glissé une ravissante fleur mauve. Je ne sais guère son origine mais cela ajoute une petite touche à mon image qui me plaît. Je me fraye un chemin dignement parmi les citoyens, dont beaucoup se lèvent gentiment pour me faire place. Le respect envers les prêtres et prêtresses est plus que jamais palpable en ce jour. Des saluts, des sourires, des remerciements parfois et souvent des regards admiratifs ou envieux de la part d’époux, de jeunes hommes…

"Excusez-moi, excusez-moi…"

Je continue ma lente progression dans les gradins, me dirigeant vers les niveaux intermédiaires. Ne connaissant pas vraiment les coutumes en ce genre d’endroit, je crois savoir que plus l’on descend vers l’arène, plus l’on s’élève socialement. Autant dire qu’il ne me faut pas m’installer tout en haut des gradins, ce serait certainement mal vu j’imagine. Je ne sais guère. Je redescends alors de quelques étages, et trouve enfin un espace de quelques places libres. Sur ce banc, l’on pourrait aisément tenir à 6, voir même 10. Je m’installe donc, assise au centre de cet espace libre, avec personne encore pour me tenir compagnie. De là, j’ai une très belle vue sur l’arène. En contrebas, à quelques rangées sous moi, je crois apercevoir le grand prêtre, ainsi que d’autres notables de Rome. Je les contemple quelques instants avant que le discours ne commence. Cette année, je suis certaine que Vénus sera à l’honneur. J’ai œuvré dur pour que cela soit un fait avéré. Et puis, je pense sincèrement que Rome a besoin d’une période de paix, de fêtes, d’amour. Les idées expansionnistes de certains ne me plaisent guère. Pourquoi toujours vouloir plus ? Plus de place pour faire quoi ?

Les autres prêtresses du temple qui sont venues avec moi ce sont dispersées dans la foule, parmi les spectateurs. Les novices elles, sont restées en groupe, là-bas de l’autre côté du Colisée. Je les cherche du regard un instant, sans parvenir à les deviner d’où je me trouve. On retrouve dans cette foule tant de romains. C’est en somme une petite ville après tout. Les soldats paradent fièrement et si je n’aime absolument pas la guerre, je dois dire que ces troupes défilants en rang, à une allure parfaite, habillées de la sorte me font un petit effet. Ils sont séduisants, attirants, rutilants. Je souris à cette idée, appréciant le spectacle…
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Melina Sertorius le 17 Août 2012, 10:31

Melina s'en fichait.

C'est un peu raide, comme introduction, mais c'était pourtant la vérité. Voir des androïdes se faire massacrer ne lui posait pas vraiment de problème moral spécifique. Au fond, ce qui était "immoral", c'était de tuer des êtres avec une conscience... Et ayant tous un plot actif, ces androïdes n'en avaient pas vraiment plus que ça, de conscience. C'était triste, mais de toutes manières, la belle 'Lina n'aurait rien pu faire pour les sauver d'une quelconque manière. Sauter dans l'arène en faisant un beau discours serait certes courageux, très... masculin, viril. Mais mourir en héros, c'est mourir quand même, et les morts ne peuvent aider personne.

Elle était donc, ironiquement, devenue aussi humaine que la majorité des humains : penser à sa pomme avant tout, et le reste passe après. Aujourd'hui, donc, elle observerait le massacre sans réagir.

La rousse était arrivée un peu en retard, mais au fond, étant la propriété d'un grand prêtre elle pouvait se permettre ce genre de fantaisie, de toutes façons. En parlant de fantaisies d'ailleurs, c'était la raison de son retard : elle avait remis la main sur plusieurs parures que Sertorius lui faisait mettre, mais elle avait décidé de les modifier en profondeur. Le résultat donnait un mélange surprenant entre une tenue de détective des années 1920-30 et une robe qu'aurait pu porter une danseuse dans les cabarets de ces mêmes années, alliance surprenante d'atours masculins et féminins (mettant pourtant bien en avant sa féminité autant le dire), mais aussi de couleurs sobres et plus voyantes.

Le chapeau qu'elle portait était assez large, gris clair, sans folie particulière. Le reste en revanche... En descendant l'on pouvait voir qu'elle portait un maquillage bien plus sombre que d'habitude, le visage animé par un petit sourire malicieux. Plus bas encore une cravate d'un rouge vif, par dessus un décolleté plutôt provocateur, et une robe qui était moulante mais avait pourtant des coutures généralement attendues dans des costumes masculins. L'ensemble était toujours de la même couleur que le chapeau, un gris clair sobre, mais les coutures et sous-coutures, la ceinture, les manchettes, étaient de ce rouge-vif de la cravate. Pour le moins étrange donc, mais au fond venant de Melina ce n'était pas si surprenant que ça.

L'androïde arriva quelques secondes après le discours de Caius, surprenant la fin de l'échange entre Tiberius et Camila. Elle ne fit aucun commentaire au sujet de celui-ci, se contentant d'hocher la tête à l'attention de son maître avec un sourire entendu, et d'observer l'intérieur de l'arène, restant debout.

Le spectacle ne serait pas des plus délicats, mais il était malgré tout intéressant. Ici se passerait une lutte de pouvoirs passive, chacun espérant avoir plus d'influence, sans pour autant avoir de contrôle direct sur l'issue de l'évènement. Ils avaient tous fait ce qu'ils pouvaient... Manipulation, politique, tentatives de conviction, parfois de corruption pour les plus douteux, mensonge ou au contraire discours exaltés, tout pour convaincre les Romains de choisir leur Dieu et pas un autre. Une lutte qui paraissait bien décalée aux yeux de Melina... Le monde extérieur étant dévasté, les dieux n'avaient-ils pas mieux à faire, au fond, que de s'occuper de Rome ?
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Cassiopea le 17 Août 2012, 14:37

La journée a décliné rapidement, je suis fin prête pour prendre part aux festivités. Vêtue d'une de mes plus belles tenues je gagne le Colisée suffisamment tôt pour éviter le tumulte de la foule. Un vent léger s'est levé et soulève quelques mèches de cheveux blonds. Pour l'occasion Giulia a piqué des fleurs fraîches dans mon chignon, des myosotis. Tacitus marche derrière moi, ma cheville est toujours douloureuse même après le traitement de l'androïde mais j'ai pu prendre de quoi apaiser un peu la douleur. J'avance en boitillant et choisis une place dans les hauteurs. Certains se sont installés, d'autres discutent dans les allées. Le nombre de spectateurs augmente rapidement et je reconnais parmi eux certains visages. Personne ne voudrait manquer cette célébration et surtout la cérémonie de clôture qui décidera du devenir de la cité. Je souris à mon père en le voyant passer. Il est accompagné de noms prestigieux que je salue poliment. Je suis bien heureuse d'avoir refusé son invitation. Il a beau me répéter que je devrais un peu plus me mêler aux personnes influentes je préfère et de loin éviter ce nid de vipères. Giulia est venue accompagnée de ses amies. Elle est assise vers ma droite à quelques rangs plus bas.

Les présents se décident enfin à tous prendre place. Le silence ne se fait que lorsque les soldats paraissent et se placent en cadence militaire devant le maître de cérémonie. Meltius Aurelius Aegilus commence son discours, j'en écoute le début avec attention. Malgré le respect que je lui dois étant donné son rang je suis loin d'être une de ses admiratrices. Je finis vite par décrocher et par me perdre dans l'observation de mes voisins, parmi eux se trouvent quelques androïdes venus accompagner leurs maîtres tout comme Tacitus. Je reporte mon attention sur le prélat alors que retentissent les applaudissements marquant la fin de son monologue. Je me joins à la foule en tapant des mains. Mon regard suit l'homme qu'il désigne et qui m'est inconnu. Le romain prend la parole et cette fois j'écoute jusqu'à son dernier mot. Il salue dans son discours les dieux majeurs dont fait évidemment partie ma déesse. Je dois reconnaître qu'il est bon orateur, plus agréable à entendre qu'Aurelius. D'ailleurs il l'est tout autant à regarder, du moins de ce que je peux en juger à une si grande distance. Près de lui se tient une femme blonde qu'il me semble reconnaître comme étant une adepte de Vénus dont le nom m'échappe. J'applaudis de nouveau pour saluer sa verve et avec sincérité cette fois.

Les choses sérieuses vont commencer. De nombreuses rumeurs ont couru sur les combats qui se livreront dans l'arène. C'est loin d'être la partie que je préfère dans ces festivités. Néanmoins il faut saluer le courage et l'adresse des gladiateurs. Par contre il faut avoir le cœur bien accroché parce que la violence qu'ils mettent dans leurs coups n'a rien de feinte. Je me souviens de membres arrachés, de chair tranchée, de sang qui recouvrait le sol. Rien qu'à penser à tout cela je me sens un peu nauséeuse. J'ai toujours détesté la vue du sang. Néanmoins parmi tous ces gens je ne dois faire montre d'aucune faiblesse. Rien ne m'empêche par contre de détourner le regard. Et puis il s'agit d'une tradition millénaire à laquelle tienne chaque habitant de cette cité. Je ne dirai jamais à voix haute que la mort inutile de ces braves qui sont prêts chaque jour à sacrifier leur vie pour Rome me navre au plus haut point.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Tiberius le 17 Août 2012, 22:39

J’écoutai avec la plus grande attention le discours de Caius Aquilius, cherchant le sens exact de chacune de ses phrases. Les scribes n’en rataient pas une lettre et je pourrai étudier toute subtilité que j’aurai ratée à la première écoute. Mais de tout son discours, je retenais principalement ces mots : « Rome, dernier phare de l’humanité » Quelle image forte de sens !

Respectueusement, je me levai comme il nous y invitait à le faire pour prier nos dieux. Cet homme savait rassembler les foules avec brio et acceptaient les minorités en son sein. J’éprouvai beaucoup de respect pour le nouveau préfet. J’espérai même qu’un homme tel que lui puisse succéder à ce monstre de prélat.

La foule s’emporta et battait les planches à leur pieds pour faire le plus de bruit possible à l’annonce de l’ouverture des jeux. Quand le calme revint peu à peu, je me penchai à l’oreille de Valentina et félicita son mari.

Puis je me tournai vers Camila. Avant le discours de Caius, elle m’avait cherché et avait réussi à m’agacer, je devais l’admettre. Sa fraise, j’aurai chiqué dedans du bout des doigts pour lui envoyer au visage ou dans le décolleté. Oh qu’elle m’énervait ! Même dans ses instants-là, je la trouvait attirante. Cela m’agaçait encore un peu plus. La colère ne m’aveuglait pas, je discernai les conseils de prudence qui se cachait derrière ces mots-ci.

Dans l’arène les combats commençaient. Il y avait d’abord des androïdes qui combattaient entre eux. Ce genre de spectacle m’ennuyait quand les créatures. Je tournai la tête vers Camila. Sa dernière question, je ne l’avais pas ignoré. Mais la foule s’était levée quand les herses libérèrent deux créatures que je croyais disparues. Des tigres à dents de sabre ! Eh bien Mettius avait mis les moyens pour divertir les foules.

Pendant cette ferveur, je regardai Camila. Des pieds à la tête puis de la tête au pied. Ce jeu de celui qui s’agenouillerait le premier devant l’autre me fit sourire. Cette femme avait beaucoup de charisme, une beauté que je ne niais pas. Mais quel foutu caractère !

-- Nous ? Tout de suite les grands mots ! et je me retournai pour regarder derrière nous.

Plus haut, derrière moi, j’avais vu Melina et la salua d’un signe de tête pour lui répondre. J’observais attentivement la foule et remarquai Thalie que je salua discrètement. Il y avait également d’autres sénateurs, d’autres prêtres.

La foule fit énormément de bruits à l’entrée des gladiateurs. Mettius nous rejouait la traque d’une meute de fauves qui avaient fait des ravages, il y a plusieurs années dans les terres agricoles. Les cris emplirent le Colisée. Son accoustique travaillé nous réverbéra la ferveur des romains. Alors je me penchai vers Camila

-- Du sang Camila. Je vois beaucoup de sang. Plus que dans l’arène. Je vous l’ai déjà dit.

Il ne restait qu’un seul fruit dans la coupe entre nous deux. Je le pris volontairement avant elle et le croqua à pleines dents. Je lui souhaitais de comprendre mon conseil de prudence. Je ne voulais pas la voir partir dans ce corps expéditionnaire et se faire laminer. C’était une sénatrice et qui pus est, elle maniait trop bien les armes pour ne pas être envoyée dans ce corps expéditionnaire avec sa soeur.

-- Il faut que je prenne soin de vous, on dirait ! Puis à son oreille Et dîtes-en moi plus au sujet de votre présence à mes côtés !
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Camila le 18 Août 2012, 02:22

La fin du discours du nouveau préfet, Caius Aquilius, annonça les débuts des jeux dans l’arène. Homme peut-être d’un renouveau, il fut applaudi par toute la foule assemblée dans le Colisée. Sa phrase « Notre puissance ne peut être qu'unis face aux terribles dangers du monde extérieurs. » me rappela la conversation que j’avais eu quelques nuits plutôt avec Tibérius. Je fis un signe de la tête pour saluer avec politesse l’épouse de préfet qui se trouvait à côté du grand Prêtre de Vénus. Etait-il homme à unir toute une population au lieu de faire passer ses propres intérêts à lui, comme le prélat qui se dressait tout sourire devant son public ? Aucune idée, seul le temps pourra y répondre. Tout le monde reprit sa place, lissant doucement l’étoffe dorée de ma robe, mes mains croisées sur le haut de mes cuisses, j’observai le cœur de l’arène qui allait recevoir les premiers combattants.

Guerrière, le sang ne me faisait pas horreur mais de là à voir et regarder des hommes se faire tuer juste pour exalter la foule, pour plaire à Mettius, je n’y étais pas vraiment adepte. Mais mon rang, ou du moins, mon ancien rang de sénatrice, m’obligeait à assister à ces jeux. Je savais déjà ce que pouvait penser Caeso, mon androïde, lors de ces combats où les siens devaient se sacrifier. Je n’étais pas partisante d’un tel spectacle mais parfois, il était bon, selon certaines situations, de porter un masque et de faire croire tout autre chose à des personnes qui maniaient le pouvoir avec brio.

Une nouvelle fois, la foule se redressa, applaudissant, hélant à l’apparition des tigres à dent de sabres, sublimes et mystérieuses créatures. Je sentais le regard de l’homme près de moi me dévisager mais en aucun cas je ne lui ferai le plaisir de poser mes yeux sur lui. Je le narguai, j’aurai presque souri à la situation mais je gardais mon sérieux. Oh ! Il pouvait me détailler de la tête aux pieds, s’imaginait ce que le tissu soyeux pouvait dissimuler comme courbes. Il n’aurait que son imagination comme alliée. Je faillis lui arracher les yeux à ses mots, restant tout de même impassible. Seul, le fait de mordiller ma lèvre inférieure reflétait mes intentions… Jusqu’à ce que ma verve reprenne le dessus. Comédienne jusqu’au bout. Agaçante aussi ! Je me tournais vers Tibérius.


- Ho ? Je suis vraiment peinée de voir que vous ne partagez pas la même idée que moi.
Moi qui ne rêve que de voir mes draps froisser de votre présence.


Je me réinstallais retrouvant un semblant de sérieux alors qu’il saluait une jeune femme dans notre dos vêtue d’une tenue particulièrement originale. Puis vint au tour des gladiateurs d’entrer en scène. Et de nouveau des paroles qui me rendirent cette fois-ci plus fébrile, plus sincère.

- Je sais. Notre précédente conversation m’a fait énormément réfléchir. Peut-être serait-il temps de rendre la vue à beaucoup d’entre-nous, non ?
Vous n’allez pas me faire croire que vous allez rester sans rien faire ?


Lui, un des grands prêtres de Vénus, un homme influent et efficace. Je ne pouvais penser qu’il ne ferait rien, qu’il resterait passif dans son coin. Il ne serait pas que spectateur, et j’espérai ne pas avoir tort. Maintenant, la tâche ne serait pas facile. De mon côté, n’étant plus sénatrice, serai-je en droit de refuser une place dans ce corps expéditionnaire ? Je n’avais jamais refusé de prendre les armes mais aujourd’hui tout était si complexe, si compliqué …
Machinalement, je suivis le geste de sa main, alors qu’il prenait entre ses doigts le dernier morceau de fruit. Ses propos rejoignaient à la perfection mes pensées du moment.


- C’est très aimable à vous, Tibérius, mais je vous vois mal perdre votre temps à devoir prendre soin de moi. Ce ne sont pas dans vos … attributions.

Une phrase qui cachait un tout autre sens. Comprenez : « Merci de me protéger de ce corps expéditionnaire malgré toutes vos tâches plus prioritaires ». Je m’intéressai aux gladiateurs dans l’arène. C’était du moins ce que je voulais faire croire, ne décrochant pas un autre regard envers le Grand Prêtre de Vénus. Je ne pus m’empêcher de rire discrètement, percevant son souffle tout contre moi, je décidais de tourner mon visage très proche du sien.

- Une femme ne dévoile pas tout. Fort heureusement !
Qui de nous deux à placer l’autre à côté ? Ça serait plutôt à moi de vous demander pourquoi vous avez si soigneusement feinté auprès des adeptes de Jupiter pour pouvoir passer ces jeux en ma compagnie ?


J’effleurai du bout de mon index la toute petite perle sucrée du fruit qu’il venait de croquer contre la commissure de ses lèvres.

- Seriez- vous impatient ? Ou alors curieux pour savoir ce que cela fait d’être entre mes cuisses ? Ha non… C’est vrai ! D’après vos propres mots : de nous deux, c’est moi qui apprendrait beaucoup d’être à vos pieds, que vous aux miens.
Donc, c’est peine perdue. Je ne courbe pas l’échine pour lécher simplement des pieds…


Et là, ce fut à moi de lui murmurer la fin de ma phrase dans le creux de son oreille.

- Et détrompez-vous. Je ne titille pas le mâle pour le vexer mais pour le faire réagir.

Les cris de la foule me permirent de reprendre une certaine position, applaudissant devant les jeux de glaives des gladiateurs et de celui qui venait de sortir vainqueur de ce combat.

Merci à Lia pour le Kit ♥
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Maximus le 18 Août 2012, 23:58

Obéir et servir l'ordre... Ces préceptes avaient été enseignés à Maximus. Orphelin de père, il avait besoin d'une autorité à laquelle obéir. Mais loin d'être simple d'esprit, il se demandait s'il servait le bon prélat. Il attendait sagement son tour. Quelques heures plus tôt, il avait revêtu son armure, véritable uniforme d'apparat. Pourtant, il allait jouter. Mettius avait capturé quatre androïdes rebelles la semaine dernière. Ils avaient été enfermés et gardés au chaud pour être offert en pâture dans le Colisée.

"Et pour rappeler l'ordre, les sentences et le bourreau, qui de mieux que mon plus impressionnant Consul ?" avait demandé Mettius.

Maximus n'appréciait pas les exécutions publiques. C'étaient de vulgaires machines, il suffisait de les reprogrammer. Là, elles étaient stigmatisées. Et Maximus n'aimait pas cela. Quand bien même, il devait obéir à son "suzerain". "Drôle de démocratie !" avait-il pensé.

La herse se levait et Maximus avança dans l'arène où quatre androïdes l'attendaient. Il se faisait jeter des tomates et des fruits trop mûrs pour être mangé. Ils méritaient leur sort. Maximus n'avait pas de pitié pour les meurtriers qu'ils soient humains ou androïdes. Mais les voir ainsi jeter en pâture le peina. Il avança et la foule le reconnut. En même temps, il n'y a pas beaucoup d'immenses black en armure doré à Rome. Son nom fut scandé par la foule. Trois syllabes qui lui rappelaient un livre de sa bibliothèque. Elle traitait d'un gladiateur nommé Spartacus.

Sans doute pour ne pas risquer de voir le consul mourir, les androïdes ne disposaient pas d'armes. Alors, il fit un pas en arrière et lâcha glaive et bouclier dans une fosse d'où quelques minutes plus tôt un tigre à dents de sabre avait bondit. Le combat commença aussitôt et s'avérait rude. Il avait néanmoins réussi à mettre hors d'état de nuire les deux plus frêles androïdes.

Il avait néanmoins commis une grave erreur. Il n'avait pas regardé l'arène avant de jeter ses armes. Et si les deux androïdes les plus malins l'avait laissé se battre seul contre les deux autres, c'était pour aller chercher des armes que de précédents combattants avaient perdu sur le sable. Maximus se retrouva donc à mains nus contre deux androïdes, l'un armé d'un bouclier, l'autre d'une lourde chaîne en fer. Il improvisa un plan et le réussit avec plus de brio qu'espéré. Il recula jusqu'à la fosse et fit semblant d'y tomber après avoir reçu un coup dans les reins. Toutes ses douleurs se réveillèrent et les bienfaits procurés par son androïde n'avait plus d'effet tant la douleur était vive.

Mais Maximus était satisfait car il n'offrirait pas leur mort en spectacle. Il chuta, les androïdes sautèrent dans la fosse. Ils étaient condamnés de toute façon. Alors autant emporter le Consul avec eux ! Le public entendit des coups. La chaîne frappait le bouclier que Maximus avait ramassé. Le glaive de Maximus rencontrait le bouclier de l'un des androïdes. Mais il ne voyait rien. Et puis, soudain, les bruits cessèrent. Le silence régnait dans le Colisée. Les secondes passèrent. Maximus souffrait du dos plus que jamais. Des murmures commencèrent à se faire entendre. Que se passait-il dans la fosse ? Un bouclier fut jeté hors de la fosse. Une chaîne en fer apparut ensuite au public qui crut le Consul mort. Mais la seconde suivante, une main noire et poussiéreuse, une main immense, tirait sur la chaîne. Maximus se hissait et sortit de la fosse . Il entoura la chaîne autour de son bras, remit son bouclier en place et s'avança vers la loge principal. Il frappa le torse et tendit la main en avant.

Avé Mettius
Tu aurais pu nous ramener une tête Maximus lui répondit Mettius.

Oui, il aurait pu. Mais il ne voulait pas. Mettius regarda les personnes présentes. Il en connaissait si peu ! Même le préfet lui était inconnu. Il connaissait son nom évidemment, mais pas son visage.

Oui Mettius Aurelius Aguilia... J'aurai pu. la voix du géant était forte, rauque et puissante.

Mettius eut un sourire crispé ne sachant comment interprété cette phrase. La rumeur disait que Maximus était un simple d'esprit. Lucrétia savait discerné l'intelligence et savait combien cette réputation était infondée. Ce n'était pas le cas de Mettius. Alors, il prit cela pour une réponse digne d'un simple d'esprit et décida d'en rire. Il se força et la foule reprit en coeur. Mettius frappa alors dans ses mains pour applaudir son fidèle représentant. Maximus s'inclina pour le saluer. Si Vita observait, elle pourrait néanmoins reconnaître une très légère grimace sur le visage de son maître. Il souffrait de son dos. La chaîne avait fêlé deux de ses côtes.

Maximus salua ensuite le préfet et quitta l'arène en passant sous la loge principale. Cette mise en scène théâtrale asseyait encore plus le pouvoir de Mettius.
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