[E2][Event] De l'impatience des résultats...

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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Isaac Stanislaus le 24 Août 2012, 04:46

Adossé à la fraîcheur des coulisses, bras croisés et lèvres closes, le prêtre observe les combattants se préparer. Un œil vivant pour observer. Un œil mort pour lancer ses regrets. Mort ou presque. On ne sait pourquoi les prières à Jupiter ne peuvent le ressusciter.

Un jour, il ira voir son grand prêtre, le grand soigneur. Et si cela ne suffit pas, il ira à l’Olympe. Isaac en a assez, des monstres qui tuent ses amis et les travailleurs des champs, des affections qui l’empêchent de guérir, des politiques contre lesquels il ne peut rien faire.

Et aussi, dans sa famille, on chuchote tout bas, tellement bas que plus personne n’y croit, que tous les prénoms des mâles Stanislaus sont ceux d’un culte oublié. C’était un dieu à l’esprit jaloux et malade, qui interdisait les cultes de ses pairs. Depuis des siècles, le Dieu haï est prisonnier à l’Olympe, contait sa grand-mère.


« Isaac, tu combats ? »

Le prêtre guerrier Ferre, l'ours, l'accoste. De l'animal bourru, Ferre a la carrure, la taille, la voix. Une épée pend de chaque côté de ses flancs énormes.

« Non. »

Minerve a suffisamment de prêtres guerriers pour ne pas envoyer un borgne au combat.

Dans la poussière du sol, des corps emmêlent leurs masses inertes. Les androïdes que Plurimum le rutilant a vaincus dans le sombre de la fosse. Des hommes s’approchent de ces ersatz d’hommes. Pourquoi ? Y a-t-il des décharges de faux humains ?


« Un instant. »

Les chairs factices vibrent encore, par endroits, de l’énergie étrange et inconnue qui les animait avant leur ultime engagement. Cela, la peau d’Isaac, cette peau qui produit des arcs d’énergie, peut le sentir. Il se penche vers le plus grand droïde. Il a les yeux mi-clos et doucement bleus, comme lui.

Le prêtre s’accroupit. Sa tunique flâne au ras du sol. D’un index lent, il caresse une paupière inerte. La soulève, s’introduit entre la pellicule de derme et le globe. Force le passage. Un autre doigt. L’œil ne veut pas venir. Il est bien là où il est, niché dans les os qui ne sont pas de calcaire.


« Que fais-tu ? »
« Je prends son œil. »
« C’est pas interdit ? »
« Hm. 'pense pas. Il le thorax défoncé. »

Il s’en fout. Il tire. Ca ne vient pas. Il risque de l’abimer.

« Donne ton épée. »
« C’est pas un peu dégueulasse ? »
« Hm. »

Schtak ! Voilà qui est mieux. Le visage est entrouvert. Un liquide rouge coule discrètement, deux perles carmines, timides, glissent comme des larmes de sang. Si peu de sang...
L’œil vient facilement, à présent.


« C’est bizarre à l’intérieur. »
« C’est toujours bizarre dans les intérieurs. »
« Ouais, aussi. Tu vas te le coudre ? »
« Pas celui-là. »

Il recommence avec le second œil. Schtak ! Glop ! C’est plus facile, la seconde fois. Il apprend vite, après tout.

« Et celui-là, tu vas te le coudre ? »
« Peut-être. »

Isaac sourit. Précautionneusement, il replie les pans de cuir souple d'une besace, menue et propre, autour des deux sphères pâles qu'il vient de subtiliser à moins organique que lui. Ses ongles tournent un lacet épais autour d'un bouton en corne de bouc. Sans ajouter plus de mots, il se penche de nouveau vers le faux-humain-vrai-guerrier. Du plat de la main, il écarte le tissu près du cou. Il est scarifié près du code barre. Un plot défaillant rebelle? Probablement.

Il se redresse. Des hommes emmènent les restes d'androïdes.

Quelques gouttes de silence tombent. Une question, muette mais assidue, se glisse entre Ferre, celui qui la force de l'ours et Valens, celui qui n'a plus de fort que son passé.


« Où est le problème? »
« Tu fais ce que tu veux, Valens. »

Ce dernier hausse les épaules. Déjà, il s'est retourné. Déjà, il observe la suite des réjouissances. Les coulisses s'ébrouent, s'affairent. Bellatora, dit la rumeur, chante la clameur, vaut bien un homme. La prêtresse guerrière va entrer en lice. Isaac hausse un sourcil. Certes, elle vaut un homme. Malheureusement. Une femme au combat, quand lui est mis en retrait à cause d'une petite infirmité...

Les humains, les chevaux sortent sous le soleil et le métal explose de lumière. Les fêtes contre les bêtes, aussi sanglantes soient-elles, exposent au grand jour les capacités des militaires. Dans l'ombre des couloirs qui mènent à l'arène, depuis une fenêtre de couloir grillagée, l'homme des sciences concrètes repère ce qu'il peut améliorer dans les armes et les chars. Par curiosité personnelle, par fidélité à sa déesse, aussi.


« Non... »

Le char de la femme a cédé, mais la loi de ce combat est intraitable, les lutteurs divertissent au prix de leurs vies. S'ils ne risquaient de mourir, où serait le plaisir? Isaac est du même bois que les autres, il accepte la cruauté et s'en nourrit. Cependant, une dame...
Il est plus que temps de mettre à profit ces trois dernières années, passées à renouer avec les chiffres et la logique. Demain, il ira voir les chars.


« Gloire à la grande déesse Minerve »
« Mrf. »

La main droite se crispe en serre nerveuse autour d'un barreau de protection, la main blanchit aux jointures. 'Mrf', dans le langage d'Isaac, cela veut dire: "Et si tu étais restée au temple, on n'aurait pas eu peur pour une de nos rares prêtresses." Parce que, malgré tout ce que peuvent dire les prêtres les plus virils du bout de leurs lippes dédaigneuses, une présence féminine, c'est agréable. Surtout à la vue.

Du coin de sa lassitude, il voit les survivants recevoir soins et accolades, les trépassés défiler sous les couvertures rouges et pudiques qui cachent leurs traits figés. A près de deux siècles, Isaac ne s'émeut plus guère des décès. Le flux incessant des braves et des intrépides a quelque chose de si lancinant... Il laisse aux autres la tâche d'accueillir les vainqueurs, de pleurer les perdants. Et puis, il ne les connaissait pas vraiment. S'ils avaient été amis...
Le prêtre cligne des paupières, qui effacent l'idée de ses pensées.
Qui préfèrent ne pas imaginer.
Qui se laissent capturer par un bruit étrange.

La multitude frappe de ses milliers de mains une cadence lente. Chaque paume claque contre une autre, rythme des hululements modulés par l'excitation du moment. Les gradins encouragent et incitent les protagonistes. Sur les visages, une mélasse de crispation et de sourire, de peur et d'envie. Qui du serpent monstrueux ou de l'humain puissant veulent-ils voir vaincre, en réalité?

Oumbat porte ses écailles vertes en une armure taillée sur mesure. Par endroits, le soleil rebondit et lance des nuances de jaunes venimeux.
Decimus porte son armure, simple et grise, presque mate. Par endroits, le soleil s'éteint contre la peau sombre du gladiateur.

Regards à même hauteur, haine sur les bouts des crocs ou à bout d'épée, ils se jaugent. Il y a quelque chose de beau, dans le port altier et fauve du serpent capturé. Il y a quelque chose de triste, dans la détermination du combattant enfermé dans les besoins d'argent.

La foule a fini par se taire, laissant enfin le silence gronder dans les ventres, enfler dans les rangs. On n'entend plus que les sifflements des corps qui attaquent, subitement, si rapidement qu'on devine plus qu'on ne voit, les mouvements de l'un et de l'autre. Isaac est sorti des coulisses. Assis sur le dernier rang, il sent une froideur tressaillir le long de sa colonne vertébrale, comme si le serpent remontait ses vertèbres, une à une, pour se venger d'être transformé en bête de foire. Cela dure un certain temps. Un ballet incongru, de déplacements lents, entrechoqués par des charges sur-agressives.

L'épée est dans le crâne. Avec la vitesse que seuls les êtres en danger peuvent déployer, Oumbat a attaqué, gueule ouverte et Decimus, cette fois, a foncé vers l'avant. Le bronze perce de part en part la gueule du monstre qui se cabre. Des coups de queue battent le sable. Il se tortille. Et c'est affreux, ce si bel animal réduit à se tordre de douleur de façon aussi grotesque.

Lorsque deux forces de la nature se rencontrent, la confrontation est souvent brève. La moindre faille est tout de suite envahie par toute la force de l'autre. Ici, les muqueuses fragiles par la lame inflexible.

Decimus tente de s'avancer. Veut-il l'achever par pitié ou? Mais les soubresauts du corps d'écailles lui refusent l'approche. Alors Decimus appelle un serviteur. D'un geste de la main, il demande. On lui donne. Une lance. Il faut en finir. Homme ou bête, il faut respecter l'adversaire. La lance dans la chair. Une fois, deux fois.
Oumbat, il faut cesser la bataille.
La gueule expire la reddition, la tête se couche, les muscles se détendent. Un spasme. Et la mort, enfin.

Les gens ne disent rien. On n'applaudit pas. Les serpents, même mis à mort, seraient-ils hypnotiques comme le dit la légende? Mais quelqu'un commence à applaudir. Puis un autre, puis un autre, puis un autre... Les anthropoïdes sont d'obéissantes vagues qui suivent le courant de la masse. Ils sont heureux, à présent. Et Isaac frappe aussi des mains, réflexe de mimétisme social. Ses cheveux blonds retombent sur son œil inutile. Au fond de lui, il se dit que les guerriers de Minerve sont loin de tous avoir la force du géant noir, la dextérité de la femme guerrière et la rapidité du gladiateur roi. Les envoyer face au désert ou face à l'Olympe, c'est les envoyer face à la mort. Combien seraient vraiment capables de la duper?

Mettius se lève, l'air satisfait.

La lèvre inférieure de l'ingénieur se pousse vers l'avant, en moue mi-boudeuse mi-perplexe. Si une expédition est menée sous l'aval de Mettius et qu'elle réussit, cela servirait-il à renforcer son image? A moins que la gloire ne retombe sur l'homme qui mènerait l'expédition... Non loin, Aquilius est un préfet qui semble honorable. Son dieu est mineur, cela est sûrement une bonne chose, la neutralité d'un dieu mineur ne pourrait gêner les quatre autres. Mais son épouse aime Venus et Aquilius aime son épouse, parait-il.

Toutefois, une expédition vouée à l'échec pourrait aussi être programmée.

Certains langues disent qu'il ne faut pas aller chercher si loin, pour obtenir de l'influence. Que le fils de Mettius est beaucoup plus jeune, donc plus influençable. D'autres disent qu'il suffirait d'agrandir les remparts autour des champs. Ou de ruiner la fertilité de ces champs. Quand les ventres ont la faim, les esprits ont la haine.


« Politique de m... »

Murmure le prêtre de Minerve. Si un prêtre secondaire y a songé, qu'en est-il des politiciens aguerris en tortueuses pensées? Parfois, la stabilité de Jupiter est un garde-fou très valable. Incontestablement handicapante et nécrosée néanmoins...

D'une main, il se hasarde à repousser ses cheveux vers l'arrière. Peine perdue. Certains combats sont inutilement menés.


« ... Sirena »

dit la voix de Mettius.

« Hein? »

Il revient du pays des hypothèses farfelues, il atterrit dans le Colisée qu'il a quitté quelques secondes, en pensée du moins.

« Chut! »

L'index posé sur ses lèvres, une dame aux tempes déjà un peu grises, aux rides déjà creuses, reprend ce qui ressemble à un jeune adulte pas très attentif.

« Mrf. »
Dernière édition par Isaac Stanislaus le 24 Août 2012, 05:23, édité 1 fois.
La logique

de l'âme

ne doit rien

à la raison
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Titus Acilius le 24 Août 2012, 05:18

On se foutait souvent de sa tronche, parce que son épée était vieille, usée, rafistolée, usée de nouveau, élimée, rafistolée encore et encore, mais qu'importe, c'était son épée et jusqu'à aujourd'hui, elle ne l'avait jamais trahi, alors pourquoi en changer? Titus était un homme de tradition et aujourd'hui, il allait devoir bouleverser ses traditions. Les autes instances politiques et religieuses avaient demandé à son régiment qui voudrait se battre, seul avec un Soldat de Minerve et des Gladiateurs contre des bestioles venant de l'extérieur? Cela était contre nature, les Gardes de Pluton étaient sans conteste bien meilleurs ensemble, formant un groupe que seul. Et puis, un Soldat de Minerve? Hors de question de se battre à leurs côtés et pour les Gardes de Pluton, un gladiateur ne valait pas tripette, surtout contre une bestiole. Ne désirant pas voir ses hommes, voire même un homme tomber inutilement au combat, il se présenta, volontairement. Un silence avait suivi dans la salle. Le Centurion était apprécié par ses hommes et tous pensaient que ce combat signerait une mort tragique, car l'issue était loin d'être évidente, s'ils considéraient les minerviens et les gladiateurs comme des bleus au combat.

Alors il était là, silencieux à observer les gladiateurs qui se foutaient presque de sa tronche devant son épée qu'il avait retirée du foureau, à côté d'une femme. Bon sang... Une femme... Qu'est-ce qu'elle foutait là? Une femme, c'était à la maison avec les mioches à surveiller. Elle n'avait rien à foutre dans une arène. Enfin, ce n'était pas le moment d'y penser. Quelques minutes avant le son des trompettes, il adressa une prière sincère et profonde à Pluton. Les bestioles avaient traversées les Portes de l'Enfer, la Gloire revenait à Pluton et à personne d'autres. Le Cor acclama leur entrée et il grimpa prestement dans le char. Il était un Fantassin, pas un cavalier, le char pour lui représentait un moyen de locomotion pour traverser le sable, mais il descendrait aussitôt arrivé au milieu du Colisée. Quand la populasse hurla de joie leur entrée, il ne put retenir un frisson d'excitation. Etre là, minuscule au milieu de tout ces gens... Instinctivement, il chercha Cassiopea du regard, mais il était vrai que la foule était tellement condensée qu'il était presque impossible de voir les visages des gens.

Ce fut le début du combat, les grilles fracassèrent l'air d'un coup de tonnère avant que les bestioles énormes surgissent, telles des dieux en colère. La main autour de la garde de son épée se resserra instinctivement et il sauta hors du char avant que celui-ci ne reprenne sa course. Il avait déjà assez le mal de mer comme ça. Chacun avait plus ou moins son scorpion, la dame et son char, les gladiateurs se connaissant avaient préférés attaquer ensemble et donc, il avait le sien. Cadeau. Joli cadeau. Sans emballage ni rien. Sauf si on comptait la carapace. Enfin, il était temps de montrer que Pluton était le dieu le plus fort. Il voulait terminer rapidement, car trois bestioles donnaient encore un dénouement incertain. Il usa de son pouvoir, il serait moins fatigué après cela. Et alors que l'épée parait le moindre coup donné par la bestiole, il finit par la planter dans la bouche de l'animal et la lame traversa le cerveau. Il y eut encore une minute où le scorpion bougea, frétilla et finalement, s'immobilisa, mort. Il en profita pour faire le bilan, les gladiateurs avaient vu leur nombre diminuer considérablement et finalement, ils périrent tous. Il ne restait plus que la Soldat de Minerve, encore debout, elle avait exterminé son scorpion aussi. Pendant quelques longues secondes, Titus l'observa.

Mais il redescendit bien vite sur terre quand le cri de rage du scorpion le rappela à l'ordre. D'un même élan les deux seules personnes encore bien vivantes se ruèrent sur la bestiole. Terriblement enragée par la mort de ceux de sa race, ayant gouté le sang des gladiateurs, elle en demandait encore plus et parvint à s'emparer de la femme comme on se saisit d'un fétu de paille. Le Centurion usa de toute sa force pour couper net une patte à la jointure de sa carapace, tranchant net le membre et envoyant jusqu'aux spectateurs à plusieurs mètres de là une gerbe de sang d'un vert peu ragoutant. La bestiole dans sa haine lacha la minervienne et tenta de couper en deux le plutonnien. Mais l'homme malgré sa fatigue était plus agile et évita les pinces tranchantes. Il en profita pour couper une autre patte et le scorpion se tordit de douleur, non pas du coup de Titus, mais bien de celui de la femme, sous lui. Perdant l'équilibre, la bestiole s'écroula. Le spectacle était terminé. Le Centurion vint en aide au soldat de Minerve, lui tendant la main silencieusement. Ce simple geste montrait qu'il reconnaissait les capacités guerrières de la femme, mais jamais, oh grand jamais il ne l'avouerait de vive voix. Elle s'extirpa du cadavre. Titus finit par lever son épée, signe d'une fin de combat glorieux et son épée dégoulinante de sang semble vouloir crier pour lui. La femme prêche gloire à sa déesse. Titus garda la bouche close. Pluton préférait la discrétion, mais le centurion le pria intensément en son fort intérieur. Tournant les talons lentement, Titus se retira. Sa lourde armure lui avait éviter toute blessure, mais dessous, il devait avoir pas mal de bleus dont il mettrait de nombreux jours à s'en remettre.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Lia le 24 Août 2012, 21:49

J'ai été trop sûre de moi sur ce coup-là et je suis consciente du risque inutile que je viens de prendre. Seulement, je veux tellement être partout à la fois que je me dissipe dans tous les sens faisant des erreurs de débutantes. Je lui serre de l'eau comme si de rien était, essayant de faire oublier au maximum ce qui vient de se passer. Elle cherche à savoir à qui j'appartiens. Si j'avais un coeur, celui-ci palpiterait à m'en traverser la poitrine tellement j'ai peur qu'elle dise quelque chose qu'il ne faut pas à Mettius. Il peut être violent dans nos rapports et rester de marbre sous l'humiliation n'est pas toujours simple.

Mettius Aurelius Aguila madame.

Un nouveau combat a débuté. Cela allait bientôt être la fin des jeux et le début des votes. La jolie Livia, qu'il m'a été si agréable de rencontrer, va devoir bientôt chanter pour émerveiller les foules et calmer leur soif de sang. En parlant de sang : J'essaye de ne pas faire attention à ce qu'il se passe dans l'arène. Tout y est si violent et horrible. Si seulement seul les humains concourraient dans ce délire, mais malheureusement des androïdes auront dû payer de leur vie eux aussi pour satisfaire les caprices de ce peuple romain si évolué. Je me demande encore parfois comment je fais pour continuer à jouer ce jeu et comment j'ai fait pour ne pas encore péter un fusible comme cela arrive parfois chez les machines.

Je me dois de laisser cette femme avec une autre compagnie que la mienne, mais mon sens du relationnel, qualité que Cornélia apprécie à sa juste valeur chez moi, me fait lui proposer ce qu'elle désire au vu de ses regards.

Je peux vous faire rencontrer mon dominus après les festivités, si vous le désirez ?

Je ne lui force pas la main et je respecterais son choix de le rencontrer ou pas. Un corps s'échoue non loin de nous à quelques rangs en dessous de nous.

*Franchement j'ai pas que ça à faire de nettoyer leurs cadavres.*

Je me presse de sortir de la loge de la dame en rouge pour trouver une androïde de Mettius. Très rapidement j'en rencontre une et lui donne l'ordre de retirer le cadavre... finalement ce ne sera pas nécessaire, alors que je vois le corps du gladiateur sans vie se faire porter et jeter tel un paquet de linge sale dans l'arène. Mes poings se serrent de fureur devant une telle sauvagerie, mais qui suis-je pour dire quoi que ce soit ? Absolument personne.

Je retrouve la loge de notre jolie sirène. Elle est là à attendre sagement son tour. J'arrive près d'elle et prend ses mains dans les miennes et lui demande douce et souriante :

Vous êtes prête à calmer ces bêtes ?

Je sais que je ne devrais pas avoir ce genre de paroles, mais je sais aussi que Livia ne dira rien car elle doit certainement en penser de même.

Vous êtes magnifique. Aussi belle qu'une déesse.

Je me fous d'offusquer les dieux. Je ne suis pas humaine, je ne prie pas et en plus, je me fiche de ces clown. C'est de leur faute si je suis devenue l'esclave de Mettius. C'est de leur faute si mon père est mort. Ils n'ont pas jugé nécessaire de lui sauver la vie alors qu'on a tous prié pour son âme. Sans compter ma nièce qui tous les jours souffre de plus en plus de la même maladie qui frappa mon père. Comment les croire divin, capable de miracle, quand ils arrivent à oublier une famille aussi pleine de bonté que les Demeter.

Suivez-moi !

Je l'accompagne jusqu'à une pièce faite pour elle. Tout est fait pour qu'elle s'échauffe la voix au calme si besoin est. Qu'elle se rafraîchisse et se restaure à l'abri des regards. Pendant ce temps, l'arène est dégagée de ses cadavres. Des tentes sont tendues sur les parois servant surtout à cacher les traces de sang et un tapis de velours est placé sur le sable. Une estrade est montée ornée d'or et de ruban.

Vous n'avez pas peur ?

Je sais que cela peut paraître futile après que des hommes aient vécu plus que l'enfer dans l'arène. Y chanter n'est pas comparable, mais attirer tous les regards sur soit est tout de même impressionnant.

Vous allez pouvoir y aller dès que vous vous sentirez prête.

Ma main passe sur son épaule pour lui retirer une mèche de cheveux.

Je vous écouterais depuis la loge du prélat. Vous allez tous les charmer, j'en suis sûre.

Je suis tombée amoureuse de sa voix, je n'y peux rien. Tout comme Ulysse et les sirènes de la mythologie, elle m'a envoûté de son chant et je ne doute pas un instant qu'elle en face de même avec tous ces politiciens. Je le souhaite vraiment de tout coeur.

Ces hommes vont vous porter jusqu'à la scène.

Je la laisse s'asseoir sur le trône et la regarde partir vers la lumière.

Je me dépêche de retrouver mes maîtres rien que pour jouir du spectacle à la meilleure place. J'espère juste qu'après l'intervention de la jeune guerrière, Mettius ne sera pas trop sur les nerfs.

Spoiler: Afficher
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Valentina Aquilius le 25 Août 2012, 17:19

La journée avait été particulièrement longue et elle était encore loin d'être finie. Bien au contraire, le moment le plus important arrivait, les jeux du Colisée suivit de la nomination des temples ayant reçu le plus de faveurs et qui auront donc le plus de représentants au Sénat. Valentina avait passé une journée agitée mais se réjouissait de cette soirée où son mari était mis à l'honneur et donc elle aussi par extension. Caïus devait prononcer le discours d'ouverture des jeux à la demande du prélat Mettius Aurelius. La Romaine était ravie de voir son mari ainsi honoré mais espérait que cela ne risquait pas d'amener quelques coups fourrés. Être ainsi exposé pouvait entraîner des jalousies dévastatrices. Néanmoins, elle lui faisait confiance et serait toujours là pour lui.

Installée à la tribune d'honneur auprès de son époux, Valentina suivait le défilé militaire d'un œil attentif tout comme elle avait observé tous ceux qui étaient réunis autour d'elle. Si elle ne les connaissait pas personnellement, elle les connaissait au moins de vu et de réputation. Une des rares exceptions était le grand prêtre de Vénus, Tibérius Scribonius, qu'elle avait rencontré l'après-midi même dans les jardins suspendus et avec qui elle avait eu une discussion des plus passionnantes. Un homme qu'elle commençait à apprécier. Il semblait quelqu'un de valeur mais cela, l'avenir le lui apprendrait.


« Et bien ma chère épouse, quel effet cela fait d'être au centre des attentions ? »

Elle souriait à son époux. Bien que lui préférait les tenues sobres, elle avait opté pour une toge argentée brodée de fils de soies sombres. Posant sa main sur celle de son époux, elle se pencha à son tour vers lui.

« Eh bien cela n'est pas déplaisant mon aimé. »

Mais elle n'oubliait pas que c'était sa soirée à lui. Il avait beaucoup travaillé son discours et elle se doutait qu'il avait réalisé quelque chose d'exceptionnel. Bientôt le prélat se leva pour faire son propre discours. Comme tous, Valentina se tut, écoutant avec attention les propos de Mettius même si elle ne l'appréciait guère. Un jour, son mari lui succéderait peut-être mais en attendant, il faudrait subir cet homme. La jeune femme applaudit à la fin, un léger sourire poli sur les lèvres. Puis vint le tour de son époux et son cœur se serra. Elle espérait que tout se passerait pour le mieux. Le cœur battant, elle suivit les paroles de son mari et ne fut guère surprise de voir que son discours était aussi parfait qu'elle l'imaginait. Elle se leva pour prier comme tous ceux présents et orienta ses prières vers Vénus comme toujours. Les applaudissements suivirent puis ce fut le début des jeux.

Elle souriait à son époux alors qu'il venait reprendre place à ses côtés. Elle lui serra la main de nouveau et déposa un chaste baiser sur sa joue. Valentina savait qu'il n'aimait guère ce genre de démonstration et elle aimait à le taquiner de la sorte, n'allant cependant jamais trop loin. Taquiner ne voulait pas dire froisser ou gêner plus que nécessaire. Ses yeux se posèrent alors pour suivre les jeux.


« Magnifique discours mon époux. Il a trouvé un grand écho auprès de tous dans le Colisée. Un écho plus que favorable. Vous mériteriez de devenir prélat et de diriger cette cité. Votre abnégation devrait servir d'exemples à tous. Je suis fière d'être à vos côtés, mon époux ! »

Reprenant son sourire, Valentina suivit les jeux. Son sourire cette fois était non plus un sourire de circonstance mais un vrai sourire de femme heureuse et fière de l'homme qu'elle avait épousée et qu'elle aimait.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Livia Caelius le 25 Août 2012, 17:35

Au milieu de la loge, je tentais de calmer les battements de mon coeur qui prenait des allures de tambour de guerre violent. La voix de Lia me parvenait dans un faible écho, mais je pense qu'elle comprenait que j'avais besoin de calmer mon trac naissant. Même si j'étais habituée à monter sur scène pour chanter devant des centaines de spectateur, je ressentais toujours la crainte de me produire, mais cela s'évanouissait dès que la première note était jouée.

Intérieurement, je priais Vénus de me donner force et courage pour me tenir au milieu de l'estrade pour chanter et calmer la sauvagerie qui avait envahi le coeur des participants ainsi que des spectateurs qui criaient leur joie et honoré Mettius en prononçant son nom. Le moment approchait lentement, trop pour ma part, car cela ne faisait qu'augmenter mon trac. Les androïdes se dépêchaient de recouvrir le terrain préparant la décoration prévue pour m'accueillir sur scène.

Ma nouvelle chanson plaira-t-elle au public ? Chanterais-je juste ? Ce sont des questions qui apparaissent sans cesse dans mon esprit et me hante avant chacune de mes représentations. Je tentais toujours de faire de mon mieux et de créer de nouvelles mélodies pour ne pas rester dans le même style, j'aimais rendre mes mélodies et ma musique unique. C'était ce qui plaisait en général. Le prêtre de Vénus était dans les tribunes et je devais lui faire honneur en tant qu'adepte de Vénus et ainsi que pour le nom de mon père et le surnom donné par Santorius qui sûrement se dissimulait dans les tribunes dans l'attente de m'entendre chanter.

Vous allez pouvoir y aller dès que vous vous sentirez prête.

A cette phrase, j'ouvris les paupières et regardais l'androïde face à moi qui me soutenait. Un sourire apparu sur mon visage à son attention, elle était bien prévenante, cela en était adorable.

Je vous écouterais depuis la loge du prélat. Vous allez tous les charmer, j'en suis sûre.

- Je l'espère ravissante Lia, je l'espère...

Ces hommes vont vous porter jusqu'à la scène.

Hochant doucement la tête, je tapotais amicalement l'épaule de l'androïde avant de m'asseoir sur le trône qui me porta lentement vers la scène sous les acclamations du public qui reproduisaient à la perfection les battements de mon coeur qui accélérait encore et encore, j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine tellement son rythme s'accélérait.

Les musiciens sur la scène se levaient par respect envers moi, tandis que deux choristes se tenaient droite le sourire aux lèvres attendant patiemment que je les rejoigne. Les cartes sont jetées, voilà que l'on me posait à terre. Lentement et avec grâce, je montais les escaliers de bois qui menaient à la scène. Depuis sa loge Mettius me présenta au public comment à faire un petit discours, j'appréciais cela, car cela me donnait du temps pour me calmer.

Après mon signe de départ, ma voix s'éleva au milieu du Colisée offrant mon chant aux spectateurs qui lentement enlaçait la tranquillité et la douceur de mon chant. Je pouvais les voir se détendre. Mon regard semblait capter chaque regard pour intensifier la sensation qu'ils recevaient chacun à leur manière.

Dédié à la Déesse, à tous ceux qui sont là, mais aussi ceux qui ont succombés sous la violence de la créature. Leurs âmes volant bien haut dans le ciel d'azur, le soleil fit briller plus ces rayons d'or pour leur montrer la route à suivre.

La peur ayant disparu, je me laissais porter par la mélodie, les musiciens m'offrant la bonne note et mes choristes donnant tout aussi de leur coeur à l'ouvrage et dont leurs voix m'apaisaient également.

Passion et amour se lisaient dans mes yeux, rien ne pouvait éteindre cette puissante émotion qui coulait dans mes veines dès que je chantais. Avec la brise, la mélodie s'envola pour d'autre horizon et bientôt ma chanson allait se terminer, lentement. Comme une douce caresse offerte, les notes diminuèrent suivi de près par ma voix jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que silence.

Silence presque lourd comme si le temps s'était arrêté puis ce fut les applaudissements et les cris des spectateurs, ce qui me soulagea rapidement. Sourire aux lèvres, je les remerciais m'inclinant avec grâce face à Mettius qui inclina simplement la tête ainsi qu'un sourire étirant ses lèvres.

Comme à mon habitude, je présentais d'un simple geste de la main les artistes qui m'avaient accompagné, car eux également avait le droit aux honneurs. Puis, doucement, précédent les autres, je descendis de la scène reprenant place sur le trône qui me portait vers ma loge.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Tiberius le 26 Août 2012, 23:43

Vivez avec votre époque répondait Mettius à ceux qui détestaient les jeux. Je le comprenais pour une fois. Je détestai ces combats, mais le constat s'entendait à ses cris : le public en demandait toujours et encore. Lucius purgeait son vin pour éviter toute tentative d’empoisonnement et me souriait étrangement en finissant sa phrase. J’étais susceptible, égocentrique et pris sa remarque comme un avertissement aux teintes de menace. Mais j’étais homme d’esprit à la réplique directe.

Lucius, je sais que votre culte est de moins en moins compétent pour soigner les mourants, les Demetter notamment, mais je pensais votre culte encore capable de nous soigner d’un vulgaire empoisonnement.

Votum avait raison, Voldius avait un don pour mettre les pieds dans le plat. Je n'étais pas mauvais à ce jeu là non plus. A ce grand prêtre de Jupiter qui m’attaquait sans raison, je m’affichais souriant avant d’observer Lia quitter la loge. Les combats se poursuivirent. J'eus presque un regret que le Consul s'en sorte. Cela aurait été comique si Maximus était mort. Une belle revanche pour la rébellion : un consul offert en pâture aux rebelles par Mettius lui-même. Je soupçonnais quand même que le combat avait été truqué, d'une manière ou d'une autre. J’observai attentivement le combat d'Aquila. La soeur de Camila se battait avec rage. J'admirai au passage la technique plus expérimentée du garde de Pluton. Mais durant tout ce combat, je ne dis pas un mot. Si les prêtres et prêtresses de Venus, sont comme des frères et soeurs, ils ne sont pas la chair de ma chair. J’ai beaucoup de respect pour ma voisine Camila. C'était sa chaire dans cette arène. Le silence était de mise. Durant tout le combat, je me tus.

-- Gloire à la grande déesse Minerve ! lançait Aquila ! Son regard était noir comme la plus profonde des rages que j’avais connue et se dirigeait vers nous. Eh oh doucement, pourquoi ce regard vers nous deux là ?

-- Je vous jure Camila, je n’ai jamais couché avec votre soeur. Ce regard noir, il est pour vous ! Pas pour moi !

Une fois Camila rassurée, il fallait bien que je la taquine ! Je rigolai, mais sur le coup, je me demandai ce qu’en pensait le garde de Pluton, Titus, à ses côtés. Je n’aurai pas apprécié ce cri à sa place. J’aurai rajouté un petit “Et à son sauveur Pluton, sans qui elle serait morte” ou quelque chose dans le genre. Mais apparemment, les gardes de Pluton préférait la modestie de la défense.

Le combat entre Oumbat et Decimus se poursuivit. Le public adora. Je m’ennuyais et m’impatientais d’entendre Sirena. Je savais que, comme la dernière fois que je l’avais vue, j’allais boire le bouillon ensuite. La dernière fois, j’étais tombé du haut des jardins suspendus pour finir ma course dans le Tibre. Et ce soir, mon culte allait boire la tasse, balayé par les trois autres cultes.

La chanson me fit oublier ces tracas. Pendant son champ, on aurait pu me tuer, Camila aurait pu se retrouver entre mes cuisses que je n’aurai pas réagi. Mais quand la chanson fut finie, les problèmes revinrent à moi immédiatement. Je me levai, l’heure de la cérémonie de la coupe allait commencer.

-- Bien, place à mon humiliation...

Je regardai Camila. Il n’était guère secret que nous serions le plus petit des quatre cultes majeurs. Mon assession au trône de Grand Prêtre de Venus avait plongé notre culte dans l’oubli. Bon j'exagérai un chouilla. Le temple de Venus n’était plus un Lupanar où mes prêtresses plus que mes prêtres s’offraient malgré eux au Sénat. Nous avions perdu des croyants mais gagner en honneur. Mais ce soir l’honneur nous ferait une bien belle jambe.

La suite fut un rituel particulièrement long. Même le public s’impatientait. Devant moi, il y avait une dizaine de coupes. Je les observai et deux d’entre elles me surprirent. Je souris amèrement... J’avais raison. J’en étais triste. Un corps expéditionnaire allait être levé. Cela ne faisait aucun doute. Mais la situation était plus complexe que prévue pour moi.

-- Les résultats sont les suivants... dit un ancien sénateur, porte parole et représentant de la cérémonie... Une liste de nom de dieux fut citée, mais leurs coupes ne contenaient pas assez d’eau sacrée pour remplir une cuillère et donc nommer un sénateur. Mais par rapport à l’an dernier, une coupe de plus restait en lice.

Il restait Cinq coupes et le sénateur devait les placer dans le bon ordre. Un brouhaha parvint de la foule interloquée. Neptune dieu des mers avait fait son apparition parmi les cultes pouvant prétendre à élire un sénateur. Ensuite, la coupe de Venus. Je regardai Camila en haussant les épaules. Je n’étais pas surpris. Le regard de certains jovaniens me faisait enrager intérieurement. Je répondais d’un sourire. J’allais faire du bruit de toute façon. Mais la suite me stupéfia.

La coupe de Jupiter !!! Un Ohhhhh envahit le public ! Jupiter n’avait pas perdu une, mais deux places dans le coeur des romains. Le calme mit du temps à revenir. Il restait deux coupes que le sénateur portait un bout de bras. Laquelle poserait-il en premier ? Qui de Minerve et de Pluton remporterait la victoire

La coupe de Pluton fut posée en premier, révélant ainsi que la grande gagnante était Minerve. Je repensais à la soeur de Camila et à son cri. “Gloire à la grande déesse Minerve !”

La foule reprit les éloges d’Aquila en coeur et commença à se disperser pour aller fêter cela dans les rues romaines. Savoir qui nous, prêtres et prêtresses, allions nommer ne les importaient pas autant.

Quelques minutes plus tard, il ne restait qu’un millier de romains dans le public. La ville festoyait autour du Colisée. Devant nous tous les prétendants à un poste au sénat étaient présents. Le sénateur plongea une louche dans la coupe de Neptune. Et elle fut remplie... Un prêtre de Neptune avança. Il regarda Caius.

-- Pourvu que cet imbécile ne nomme pas Valentina ! j’en implorais Venus !

Il nomma un sénateur proche de Pluton. Je soupirai de soulagement. Caius aurait perdu tout légitimité si le prêtre avait choisi son épouse. Cela aurait été interprété comme un passe-droit. Notre culte devait ensuite passer... Tous les noms, à l'exception d'un, que le Culte de Venus choisissait furent nommés. Nous avions choisi nos sénateurs. Il nous en restait un à nommer. Celui ci serait nommé à la fin comme le voulait la coutume. Ce fut au tour des adeptes de Jupiter, puis de Pluton, puis de Minerve. Crixus était réélu, Sibylla également, Camila aussi.

Mais, comme pour le neveu de Mettius, cette simple nomination ne suffisait pas à Camilla. C’était leur quatrième mandat à tous les deux. En plus d'une nomination, il fallait que les quatre cultes acceptent leur réélection, sinon ils seraient exclus. Cette année, ils étaient deux dans cette situation.

-- Grand Prêtre Tiberius Scribonus Festus, quel est votre dernier sénateur ? Acceptez vous la réélection de Camila Vetura Noctua ? Acceptez-vous celle du neveu de Acer Tenebres neveu de notre prélat Mettius Aurelius ?

Son neveu aurait dû être vexé qu’on rappelle son lien d’affiliation avec Mettius. Mais il était trop stupide pour réaliser cela. Il tapait la causette avec Camila et lui proposait sa couche après leur réélection commune... Cela me fit sourire. Elle allait le dévorer en deux secondes. Je me levai.

-- Maître de cérémonie... Peuple de Rome... Je dois choisir un dernier sénateur parmi les personnes présentes dans l’arène. C’est bien ce que disent les textes ?
-- Voyons Tiberius devons nous vous rappeler les textes ?


Le Sénat rit de moi. Je souris et leur demandai de me citer le texte exact.

-- Le prêtre ou la prêtresse peut choisir un sénateur parmi l’assemblée présente dans l’arène. répondit le maître de cérémonie.
-- L’arène ?
-- Oui Grand Prêtre Scribonius ! L’arène ! C’est écrit noir sur blanc.
-- Ça me rassure, car voyez-vous, parmi les candidats non encore nominés et présents devant moi, personne ne me plait.

Je fus conspué, j’adorai lire leur colère dans leurs yeux.

-- C’est pour cela, que suite à notre longue discussion dans les jardins suspendus, je choisis comme sénatrice, une femme qui ne s’est pas présentée au poste de sénatrice.
-- Vous ne pouvez pas ! objecta le maître de cérémonie
-- Si elle est présente dans l’arène, si !
-- Mais qui voulez-vous désigner ?
-- Je choisis Valentina Aquilius Lux.

Tout le monde se retourna et regarda la femme du préfet. Je m’étais approché d’elle et lui fit un baise-main. Et pour montrer que je la choisissais pour ses idées à elle et non pas parce qu’elle était la femme du préfet, je précisai à haute voix :

-- J’aime vos idées novatrices, Dame Aquilius.

La foule hésita, mais Caius avait le vent en poupe. On applaudit de plus en plus fort, sans remettre en cause cette interprétation des textes. Elle devra lutter pour faire sa place. Mais chacun sa croix et j’avais confiance en elle.

-- Bien bien... Et pour nos deux sénateurs en quatuor de mandat ? relançait le préfet.
-- Je leur ai déjà dit à tous les deux ma position. Petite allusion à mes cuisses que seule Camila pouvait comprendre...

J’avais dit au neveu qu’il pouvait compter sur mon soutien. J’avais dit à Camila que je ne la nommerai pas au Sénat sauf si elle me léchait les bottes. Elle refusa évidemment. Le neveu sautillait de joie. Camilla... C’était difficile à dire. Je me demandai si j’allais bouffer d’abord sa sandale ou si elle allait m’étouffer avec sa robe ou tourner les talons et partir ou ne rien dire...

-- Grand Prêtre dois-je en conclure que vous acceptez la quatrième investiture d’Acer et refusez celle de Camila ?

Mais je ne pouvais pas me moquer du neveu plus longtemps. Mettius souriait et il allait déchanter.

-- Je choisis la droiture, je choisis la franchise, je choisis le courage des opinions, la force de caractère, je choisis son côté grande gueule et même si j’ai souvent envie de l’étouffer avec ses quartiers d’orange, je choisis UNIQUEMENT Camila Vetura Noctua.

Parce que même menacer de perdre son titre, elle ne s'abaissait pas à lêcher mes bottes ! Les sénateurs de Minerve se regardèrent avec étonnement et se félicitaient de ce choix. Je crois que si Mettius avaient pu à ce moment-là m’égorger, il l’aurait fait. Je décidai de partir aussitôt, de ne pas attendre la confirmation de Camila. Jupiter l’avait déjà confirmé, Pluton aussi. Ce n’est pas Minerve qui la refuserait. Je tournai donc les talons et quittai le Colisée. Je venais de déclarer officiellement la guerre à Mettius. Pour le coup, j’allais sûrement finir occis un jour ou l’autre. En tout cas, j’étais égocentriquement content de mon show.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Sibylla Atilius le 27 Août 2012, 08:23

Je contemplais aussi bien le combat sur le sable de l'arène que les agissements de mes confrères dans le Colisée. Mon créateur m'avait doté d'une vue parfaitement humaine, mais cela ne m'empêchait pas d'être observatrice et les toges des sénateurs étaient visibles de loin. Gracchus était là, légèrement à l'écart, un vieux cheval au milieu de ses poulains. Ces derniers discutaient visiblement des réélections, jetant de temps à autres quelques prières aux Cieux. L'androïde me rappela sa présence en répondant à ma question. Mon regard darda alors la loge impériale. Ainsi, elle appartenait à l'homme le plus influent de cette ville, de notre monde devrait-on plutôt dire, vu que personne n'avait réussi à franchir les murs et à rentrer vivant pour nous décrire les cités autours de la notre. Alors que je gardais le silence, l'androïde synthétisa ma question en une suite logique. Peut-être voulais-je rencontrer son maître?

- Non. Tu peux te retirer.

Non, pas maintenant. Il était trop prématuré pour rencontrer la pointe de la pyramide hiérarchique, il me fallait d'abord me rapprocher avant de le rencontrer. Et puis, il avait déjà une image très peu appréciable parmi le peuple de Rome, maitrisant les habitants d'une main de fer, visitant les lits aussi bien de draps de soie que ceux des lupanars. Mes doigts continuaient de pianoter sur le bras de pierre de mon siège. Les jeux n'étaient pas la raison de ma présence ici, j'attendais impatiemment, comme tout le reste des sénateurs l'annonce du grand vainqueur de cette année. Mais ce n'était pas encore prêt et une remarquable chanteuse fit son apparition, sa voix légère et divine fit taire tout le Colisée et j'en profitais pour scruter tous les visages que je pouvais avant de reporter mon attention sur l'ancien sénateur qui rapportait les coupes des dieux priés. Les premiers résultats étaient attendus, évidents même. Bien peu de croyants, peu de prêcheur et donc peu d'eau sacrée.

Vint les derniers résultats. Neptune se dressa, sortant du lot des dieux mineurs. Il avait même un tel pouvoir qu'un siège se libéra pour lui. Neptune était un dieu sauvage, comme l'eau dont il était le gardien, impossible à emprisonner et tellement puissant. Cela ne m'étonnerait pas que dans les années qui allaient suivre, son culte grandisse à tel point qu'un temple pourrait lui être dédié et que ce même temple fourmille d'activité. Mes yeux se déplacèrent sur les visages présents dans la logia. Venus fut annoncée, elle perdait des voix, des coeurs, des fois, des croyants. Tibérius était un bon représentant, il était puissant et savait mener sa propre barque, ce n'était que ses idées qui avaient mal été interprétées, il reprendrait du poil de la bête l'année prochaine, à n'en pas douter.

Jupiter. Mes lèvres s'entrouvrirent, mes sourcils se levèrent, un sourire se dessina à la commissure de mes lèvres. Jupiter? Et alors que l'assistance démontrait leur surprise à voix haute, je gardais le silence. Cela signifiait que Minerve et Pluton avaient eu respectivement plus de croyant que Jupiter. Cela était tellement incongru. Mon cerveau rationalisa le tout. J'allais garder ma place sans aucun problème. Mes yeux quittèrent le vieux sénateur pour mes collègues, adeptes de Jupiter. Dépités, ils discutaient entre eux. Gracchus était un croyant jupitèrien. Il garderait son siège, cela ne faisait aucun doute, il se débarrasserait des jeunes sénateurs qui n'avait encore pas beaucoup de pouvoir dans le Sénat.

Pluton finit sur la deuxième marche du podium. Ainsi cette année serait tournée vers la Guerre. Et mon sourire brilla à son paroxysme, non pas que la Guerre m'intéressait, mais bien parce que c'était ma maison, ma soit-disant croyance qui dirigerait tout le monde. J'étais persuadée que Minerve, comme tous les autres dieux et déesses, existait, mais les dieux ne parlaient pas aux androïdes. Qu'importe, je me devais à mon rôle. J'applaudis, tout comme tous les minerviens. Les sénateurs du culte prêchaient l'esclavage pur et simple des androïdes. Mais j'avais près de 400 ans à jouer la comédie, ils ne découvriraient jamais mon secret.

Je restais encore jusqu'à la fin, alors que la majorité du peuple de Rome, connaissant désormais les résultats s'était éclipsée. Il eut alors un débat sur le nouveau sénateur vénusien, ainsi que sur deux autres, dont un devait perdre sa place. Et ce fut Tibérius qui devait avoir le dernier mot. A la vue de son visage aux traits espiègles, je ne doutais pas qu'il allait révolutionner le Sénat, c'était sa manière de faire et au final, je n'étais pas contre, bien que mon rôle restait plus conservateur. Valentina Aquilius fut nommée pour représenter Venus. Et le bien malheureux neveu du prélat fut destitué. Un sourire discret et amusé traversa mes traits alors que je me levais et quittais la loge. Il n'était pas bon de rester dans les gradins, la colère du maître de Rome allait carboniser tout ce qui se trouverait présent et je ne tenais pas à ramasser mes circuits à la petite cuillère.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Caius Aquilius le 27 Août 2012, 17:15

Sang. Honneur. Sacrifice. Gachis. Ce sont là les mots qui me viennent à l'esprit alors que les combats d'arènes ont lieu. Je vois des connaissances se battre, comme Aquilia à qui, avant qu'elle ne devienne la fière prêtresse de Minerve qu'elle est, j'ai appris l'art de monter à cheval. Adeptes de Pluton et de Minerve rivalisent en audace pour la gloire de leurs dieux respectifs, pour le plus grand plaisir des Romains et du prélat non loin de moi dont le regard cruel s'illumine à chaque mort.

Je ne vois pas où est l'honneur à faire preuve de sa force dans ce Colisée. Le champ de bataille n'est pas un spectacle pour la populace. Je suis un officier et j'ai vu au long de ma carrière des combats bien plus terribles contre des animaux de légende pour protéger Rome. Il n'y a rien de beau à voir la fine fleur des soldats romains périr dans la boue pour défendre notre ville... Mais je suppose que cela évite à la population de se soulever contre le tyran qu'est Mettius. Des pains et des jeux...

L'interlude suivant est plus plaisant lorsque les adeptes de Venus font preuves de leurs talents artistiques, enchantant la foule de leurs voix d'or. Je savoure cet instant en compagnie de mon épouse sachant que ce qui va suivre va décider de l'avenir de Rome.

Les coupes sont placées... Les prêtres se livrent à l'examen de l'eau sacré et à ma grande surprise, pour la première fois de l'histoire de notre ville, un dieu autre que les quatre grands obtient le droit de nommer un sénateur. Et pas n'importe quel dieu, puisqu'il s'agit de Neptune, celui que ma famille adore depuis le retour des divinités sur notre terre. Voilà qui laisse à présager des choses plus qu'intéressantes...

Mais il semblerait que nous ne soyons pas au bout de nos surprises. Devant la foule ébahie, Jupiter rétrograde à la troisième place, laissant Pluton et surtout Minerve prendre place en haut du divin podium. Pourtant je m'attendais à un tel bouleversement: le culte de Jupiter, par son conservatisme, son refus de l'évolution, sa perte de pouvoirs et surtout par son soutien à cet abruti qui gouverne comme un tyran s'est aliéné la population. Alors que les cris de joie éclatent autour de moi, je sens mon cœur se serrer...

Mettius ne se laissera pas faire. Le corps expéditionnaire réclamé à corps et à cri par les adeptes de Minerve risque de lui donner l'occasion de se débarrasser de ses opposants les plus virulents... Personne ne les entendra mourir dans le désert à la recherche de nouvelles terres. Quand à moi, je pense toujours que des petits groupes d'explorateurs et d'éclaireurs seraient plus efficaces que cette armée dont certains rêvent. Et à propos d'opposants, j'ai l'impression que l'un d'eux vient de se déclarer.

Tibérius, haut prêtre de Venus vient d'annoncer ces dernières nominations... Valentina ma femme, devient sénatrice, ce qui me fait sourciller, d'autant que le prêtre n'en reste pas là. Favorisant une sénatrice de Minerve, Camilla, il inflige un camouflet retentissant au prélat en refusant de mettre son propre neveu au pouvoir.. Or je connais suffisamment l'homme pour savoir que sa colère va être terrible. Je me tourne vers ma femme et avec sourire je lui glisse à l'oreille:


Ma chère, bravo pour votre nomination... Mais je crois voir qu'une tempête menace, aussi je vous suggère que nous rentrions à notre domus fêter cela avec nos amis.


Me redressant, je salue le prélat qui ne me voit qu'à peine, tout à sa colère. Me détournant, je me dirige vers la sortie, interpellant au passage deux des décurions de la cavalerie en service.

Décurions, j'ai bien peur que quelques orages viennent à gâcher les festivités. Mettez les hommes qui ne sont pas en permission en état d'alerte. Placez la première décurie en stationnement prêt d'Isola Sacra et la troisième non loin du temple de Vénus.

Les larges rues des quartiers aisés de Rome sont un terrain idéal pour la cavalerie et le maintien de l'ordre. A nouveau, je regarde le prélat... L'homme pourrait être tenter d'envoyer quelques uns de ces sbires déguisés régler ses comptes avec ceux qui l'ont déplu.

Et si je respecte l'autorité du prélat, je n'autoriserai pas qu'il mette à mal les institutions sacrés de notre cité que sont le sénat et les temples.


Voyez aussi si vous pouvez mettre quelques hommes en civil à la protection du grand prêtre de Venus... Après tout, un incident est si vite arrivé dans l'agitation de la fête.

Mes ordres sont donnés et mes hommes me saluent, s'exécutant en bons soldats. Je suis fier de ce que mon corps d'armée est devenu sous ma direction, une troupe d'élite. Puis, reprenant le bras de Valentina, je l'entraine vers vers la sortie à travers la foule qui mue par un instinct de conservation s'éloigne du prélat...

Que les dieux nous protègent de cet homme.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Votum le 28 Août 2012, 12:46

Je me sentais seule au milieu de ce colisée. La foule était en liesse, mais mon cœur n’était jamais à la fête pendant ces festivités annuelles ( ?). Pour moi, tout ceci n’était qu’une mascarade. Les jeux ne se jouaient pas dans l’arène, mais bien dans les salons privés du Sénat. Tout ceci ne me concernait pas et je me sentais bien loin de ses conspirations politiques. Je suivais donc le spectacle sans vraiment y prendre goût. Je n’aimais pas cette violence gratuite.

Non, en fait, je n’aimais pas voir des êtres qui n’avaient aucune envie d’être dans cette fosse. Alors quand je vis Aquila suivit de Titus entraient dans l’arène pour combattre. Je pris plaisir à vois ce spectacle. On sentait qu’ils avaient envie et c’est bien la seule fois où l’on put m’entendre un peu. Le combat avait été haletant et palpitant. Je me retrouvais dans cette forme de spectacle. Comment essayait de dépasser ses limites. Oui, j’aimais beaucoup cela.

Vint ensuite la voix d’or de Rome. Que l’on veuille ou non cette jeune femme ne laissait pas indifférente. Elle nous transperçait le cœur et elle nous laissait vide quand sa voix s’arrêtait. J’applaudis de concert avec les autres trouvant cela bien trop court à mon goût. Quand les choses sont belles, on en veut toujours plus. C’est dans la nature humaine je crois.

Et vint enfin le passage pénible et obligatoire. Les Dieux. Voir une cinquième coupe me donna espoir ! Le Dieu des droïdes ? Mais non, il s’agissait de Neptune. C’était tout de même surprenant mais j’étais déçue. Si les androïdes priaient notre Dieu, il serait surement apparu avec une coupe. Mais ils étaient tous bien conditionnés pour faire ce que les humains voulaient d’eux. Pourquoi d’ailleurs ? Pourquoi l’humain avait-il toujours besoin d’esclave à son service ? C’était rageant ! Et finalement, quand je vis la coupe de Jupiter relégué au troisième rang, je fus de nouveau très surprise. Finalement ces festivités étaient étranges. Que se passait-il donc réellement ? Est-ce que tout ceci n’était pas une vaste tricherie ? C’était impossible non ? Et Minerve finit par être nommé et cela m’agaça ! Cela me rappela mon rêve et le fait que j’avais cru l’entendre. Est-ce qu’elle me donnerait réellement cette citée si je la priais ? Mon humeur devint encore plus maussade qu’il ne l’était déjà.

Je n’avais aucunement le cœur à la fête, alors je me levais quand cela fut permis. Et je maudis intérieurement Leto de ne pas être venu. Où était-il ? Que faisait-il encore ? Etait-il de nouveau partit en vadrouille ? Si vite ? Il voulait que je meurs de peur ou quoi ? Avec Leto, c’était toujours comme ça. Je dansais un pied sur l’autre, sans jamais pouvoir m’arrêter. Souvent je rêvais d’une vie calme et sans personne. Peut-être que la solution serait de quitter au Rome au final ? Car qu’est ce qui me retenait ici ?

Oui, qu’est ce qui pouvait bien me retenir ici ? Si cette citée existait vraiment, je pourrais tenter de la trouver non ? … Oui, mais les monstres en dehors de cette forteresse, comment faire ? Je repartis donc comme j’étais venue, seule.
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Re: [E2][Event] De l'impatience des résultats...

Messagepar Valentina Aquilius le 30 Août 2012, 10:54

Le spectacle se poursuivit. Valentina n'appréciait guère le spectacle des combattants. Voir des hommes s'entre tuer ou se blesser juste pour le plaisir de la populace était stupide à ses yeux mais le peuple avait ses traditions et ses exigences auxquels il fallait hélas se plier. La jeune femme suivit les affrontements mais préférait songer à autre chose. Elle fut plus attentive à la suite des festivités avec notamment les adeptes de Vénus, sa déesse. Elle ne disposait d'aucun talent particulier dans le domaine artistique et s'émerveillait d'autant plus de voir ses confrères et consœurs s'illustrer de si belle manière. Elle applaudit fortement à la fin de chaque représentation. Mais il restait encore de l'animation à venir, à savoir la cérémonie des coupes. Elle espérait que Vénus gagnerait quelques places.

Les prêtres disposèrent les coupes et à la surprise de tous, un dieu mineur, Neptune, eut le droit de nominer un sénateur. Voilà qui était inattendu mais agréable. La jeune femme tourna la tête pour féliciter son mari d'un sourire. Il devait être fort heureux de voir le dieu qu'il honorait commencer à prendre de l'importance dans la cité. Valentina se doutait que son mari n'y était pas pour rien. Il avait un écho favorable au sein du peuple. Certains avaient du se rallier au culte qu'il honorait. C'était un bon présage aux yeux de la jeune femme. La suite fut moins agréable par contre.

Non seulement Vénus arriva en quatrième position mais surtout Minerve finit en tête ce qui signifiait que l'expédition militaire allait avoir lieu et que son mari serait sans nul doute à sa tête. Mettius n'allait pas risquer de perdre une telle occasion. L'idée de voir partir son mari ternit irrémédiablement sa soirée. Même sa nomination surprise ne lui rendit que partiellement son sourire. Elle s'y attendait si peu. A aucun moment, elle n'aurait songé à ce que Tibérius puisse la nominer cette année. Elle en resta totalement interdite et ne put bredouiller qu'un simple merci alors que le grand prêtre lui baisait la main. Il lui faudrait quelques heures pour appréhender une pareille nouvelle. Mais cela ne s'arrêta pas là car le grand prêtre de Vénus avait décidé de faire des siennes ce soir. Il confirma le quatrième mandat de Camila mais refus celui du neveu du prélat. Il déclarait ouvertement la guerre au prélat de Rome. La suite risquait d'être mouvementée aussi bien dans la soirée que dans les jours qui allaient suivre.


« Ma chère, bravo pour votre nomination... Mais je crois voir qu'une tempête menace, aussi je vous suggère que nous rentrions à notre domus fêter cela avec nos amis. »

Valentina hocha simplement la tête et se leva pour suivre son époux. Effectivement, mieux valait ne pas trop rester dans les parages. Restant auprès de Caïus, elle l'écouta gérer les gardes et reconnaissait bien là son sens tactique. Il prévoyait toujours tout ou presque au niveau militaire. Avait-elle prévu aussi son départ avec l'armée ? Il ne lui en avait pas parlé jusque là mais la question allait devoir se poser mais quand ils seraient seuls, chez eux. La blonde romaine voyait un avenir sombre se dessiner sur Rome et sur sa famille. Pourvu que la déesse Vénus les protège !
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