(E2) Au bord de l'eau [Titus] (terminé)

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(E2) Au bord de l'eau [Titus] (terminé)

Messagepar Cassiopea le 13 Août 2012, 17:59

J'aime ma Cité et j'adore m'y promener. Je marche dans les rues pavées, j’observe les passants, les petites scènes de la vie de tous les jours. Ce romain amoureux qui vient quotidiennement acheter des légumes à cette marchande sans oser lui demander autre chose qu'une botte de radis. Puis cette vieille femme qui s'assoit chaque après-midi sur le même banc de la même place et qui si on prend le temps de lui parler vous raconte de fantastiques histoires sur les époques qu'elle a connu, son mari qu'elle a perdu. Une pauvre femme si gentille et si seule. Il m'arrive de croiser des groupes de chenapans qui s'éloignent en riant trop pris dans leurs jeux. Parfois je m'arrête devant la boutique d'un artisan pour le regarder travailler ou derrière un groupe de sénateurs pour les écouter parler. Oui vraiment, j'aime ma belle cité de Rome.

Il est un endroit que j'affectionne beaucoup et où je me rends souvent. Je passe de longues heures à flâner le long du Tibre ou à rêvasser sur le pont de Vénus. En de plus rares occasions je me baigne dans le fleuve. Ce lieu me rappelle ma mère qui m'y amenait souvent quand j'étais enfant. Elle me contait des histoires sur ce que l'on trouve par-delà les fortifications de la ville. Elle me chantait la gloire de ces grands héros célèbres ou inventés. J'aimais surtout les péripéties d'Ulysse e de Pénélope son épouse.

Il fait grand soleil aujourd'hui alors que je m'arrête sur le pont. Je fuis un peu les festivités pour la quiétude. Appuyée contre la balustrade, je ferme un peu les yeux. Une très légère brise me caresse les cheveux, soulevant quelques mèches. Je souris paisiblement en fermant les paupières. Au loin me parviennent le bruit de quelques baigneurs se rafraîchissant dans l'eau, les rires de femmes lavant leur linge non loin de là, le chant de quelques oiseaux que je ne saurais reconnaître. Le doux clapotis de l'onde me berce aussi quand ne claquent pas les rythmes militaires des soldats de Pluton qui vont et viennent le long des berges pour en assurer la sécurité.

Souffrant un peu de la chaleur, j'ôte le très léger châle que je porte en guise d'apparat et le pose sur la rambarde près de moi. Je soupire de bien être en sentant les rayons du soleil sur mes bras nus et mon visage. Je songe qu'en rentrant je m'installerai dehors pour répéter. Mais je veux encore profiter de ma balade, pourquoi ne pas aller me mouiller un peu les pieds en suivant le rivage ? Riche idée. Et alors que je rouvre les yeux je constate non sans une certaine contrariété que le châle d'un joli bleu turquoise est tombé. Je me penche par-dessus la rambarde pour tenter de l'apercevoir mais sans succès. Bon, je n'ai plus qu'à redescendre le pont et gagner la berge en espérant qu'un passant ne le chaparde pas avant puisqu'il est en étoffe précieuse. C'est un cadeau de mon père, l'avantage qu'il soit marchand de tissus nobles.

Me pressant sans pour autant courir, je me dirige vers le bord du Tibre. Je suis contrainte de faire un léger détour avant de descendre sur la berge. Bien sûr perdre le vêtement ne serait pas dramatique, cela ferait le bonheur de quelqu'un d'autre. Néanmoins je l'aime beaucoup, il est agréable à porter, doux au toucher et très léger. Puis c'est un cadeau. J'avance à grands pas dans l'espoir de voir le joli turquoise qui ne devrait pas être dur à repérer.
Dernière édition par Cassiopea le 16 Octobre 2012, 11:48, édité 1 fois.
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Re: (E2) Au bord de l'eau [Titus]

Messagepar Titus Acilius le 14 Août 2012, 13:16

Qu'est-ce que c'était que cette chose qui vennait de tomber devant lui? Un drap? Non, trop fin, trop petit. Un truc à femme sans doute. Le centurion ramassa la boule de tissu. Un joli bleu mais un peu trop voyant à son gout. Sans doute quelqu'un qui l'avait laissé tombé du haut du pont, un peu du genre des contes et légendes : une demoiselle émourachée qui jette un mouchoir à son aimé. L'homme se frigorifia une seconde. Pfffff, pas possible. Il se prit à rire à l'image que la pensée lui renvoyait. N'importe quoi, y avait-il seulement des femmes qui pensaient cela? Perdre un si beau vêtements rien que pour les yeux d'un prétendant. Non, les femmes étaient trop avares pour jetter n'importe quoi.Néanmoins il leva les yeux, mais il était bien sous le pont, le vent ayant porté l'étoffe quelques mètres.

Et qu'est-ce qu'il fichait sous le pont? Hmm? Très trop ce matin, il avait inspecté les murailles, pour être certains que les bestioles aient du fil à retordre si elles essayaient de franchir les pierres centenaires. Mais pour une fois tout avait été calmes, peut-être qu'en ce jour sacré, elles s'étaient accordé une pause, peut-être que les Dieux les avaient enchaînées quelques heures, juste pour passer les célébrations tranquillement et sans anicroche. A imaginer les fêtes qui se préparaient, il accorda une rapide prière à Pluton, qui cette année, il en était persuadé serait le grand vainqueur des Dieux, il le fallait, si les Gardes des Portes voulaient vaincre les bestioles, il fallait que Pluton dans sa grande puissance gagne du terrain.

Bref, il avait quitté rapidement les remparts pour conduire certains de ces hommes sur les berges du fleuve et même en profiter pour les faire s'entrainer en traversant à la nage. Et puis, c'était ainsi que continuant le courant, ils étaient arrivés sous le pont et que cette chose était venu se jeter sous ses pieds. Il l'avait donc ramassé et le tenait à bout de bras. L'image devait être assez comique. Un grand gaillard fièrement bâti, sans parler de l'armure qui le recouvrait, sa coupe de cheveux originale, une moue plus ou moins dégouté sur le visage, avec un châle qu'il tenait le bras tendu et du bout des doigts. Le militaire s'assura que personne n'était en train de le regarder et surtout pour trouver l'heureux propriétaire ou plutôt l'heureuse propriétaire, restons logiques
, mais personne ne semblait correspondre à la description : quelques militaires, des femmes occupées à laver le linge, des enfants sautant dans le fleuve, des passants cherchant un itinéraire rapide pour rentrer chez eux...

- Ca vous fera une jolie toge, un peu courte sur le derrière, un peu transparente aussi, mais le bleu vous va si bien.

SHTLOOOOONG!

Ok, explication. Les paroles venaient d'un imbécile de Décurion, qui se payait largement la tête de son Centurion. Bah, de temps à autres, fallait bien un peu d'humour dans ce monde de brute. Oui, mais ce n'était pas l'avis du Centurion. Du coup, il balança un poing dans l'armure qui parait le torse du Décurion, d'où le "shtlooooong". Il aurait bien dit et fait autre chose, mais il y avait des témoins et pas que des plus laids...
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Re: (E2) Au bord de l'eau [Titus]

Messagepar Cassiopea le 19 Août 2012, 13:10

Le pont est en vue aussi je parcours du regard tout ce qui m'entoure dans l'espoir de le trouver. Soudain mon regard est attiré par sa couleur. Visiblement quelqu'un l'a trouvé avant moi. Je détaille le soldat étrange qui tient l'étole dans sa main. Il a fière allure dans son armure, sa carrure est assez imposante dans son armure rutilante. Un de ses frères d'armes se tient à ses côtés et ils semblent un peu se chamailler. Je prends une grande inspiration avant de franchir les quelques pas qui nous séparent. Je ne devrais pas me sentir aussi intimidée fasse à deux représentants de l'ordre romain pourtant c'est le cas. Arrivée à leur hauteur je me sens petite et fragile, je ne laisse rien paraître pour autant. Je souris aimablement, me tenant droite et affichant une certaine assurance forgée par des années à m’entraîner à paraître. Autour de nous la vie suit son court et me parviennent les rires de baigneurs tout proches.

« Bonjour, excusez moi mais vous avez visiblement quelque chose qui m'appartient. Je l'ai maladroitement laissé tomber du haut du pont en m'arrêtant pour admirer la vue.

Je tends lentement la main vers lui sans le quitter des yeux. Je souris toujours avec douceur en attendant de récupérer mon bien. Je rosis légèrement malgré moi, fichue timidité qui me perdra un jour.

- Vous voulez bien me le rendre s'il vous plaît ?

Il m’apparaît un peu cavalier de partir une fois que j'aurais récupérer mon châle. Je songe donc à rester quelques instants en leur compagnie bien que je ne veux pas non plus les distraire de leur tâche. Je regarde le long des berges avant de revenir sur le soldat.

- Lorsque l'on se balade ici on oublie que c'est à vous que nous devons de pouvoir profiter du calme. J'imagine que vous avez encore plus à faire avec les festivités. Allez-vous y participer ?

Je suis très admirative et respectueuse de ceux qui choisissent la vie de centurion. Ils travaillent, risquent leur existence chaque pour protéger la cité et ses citoyens. Ils sont contraints à la discipline et aux exercices. Bien sûr comme partout on trouve de mauvais éléments. J'ai déjà eu quelques mésaventures avec des soldats enivrés ou juste un peu trop entreprenants.

La douleur dans ma cheville se réveille un peu, je tâche de ne rien montrer. J'aurais dû écouter Giulia et éviter de partir me balader mais l'envie de me promener était trop forte. Bon, je me reposerai à mon retour.


- Vous êtes affecté à la sécurité des rives du Tibre depuis longtemps ?

Mon intérêt est certes poli et néanmoins sincère. Ce décurion dégage quelque chose d'étrange qui m'intrigue. Et puis la population a trop souvent tendance à ignorer ceux qui sont les garants de l'ordre et de leur protection.
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Re: (E2) Au bord de l'eau [Titus]

Messagepar Titus Acilius le 20 Août 2012, 04:29

Il fallait tout de même avouer que certaines femmes vallaient toutes les prières du monde. Et si son intégrité religieuse allait à Pluton, la jeune femme qui venait d'apparaitre était digne d'une déesse. Elle s'approcha légèrement, d'un pas typiquement féminin, agréable, sans lourdeur, digne d'une femme qui connaissait les plaisirs de la vie, pas comme celles qui se pliaient à la tache. Il avait l'habitude de voir les androïdes ployer au soleil pour ramasser les fruits et les légumes. Et la jeune femme qui s'approchait ne ressemblait en rien à celles qui travaillaient jusqu'à s'user les os. Un joli beau brin de fille. Il serait tenté, c'est bien ce genre de femme qu'il choisirait, mais comme il était loin de vouloir se marier, il considéra la jeune femme comme telle, une belle jeune femme, rien de plus. Elle s'identifia comme la propriétaire de cette chose en tissu. Il était encore en train d'observer le visage délicat et attirant de l'étourdie quand elle réitéra la demande, ses joues prenant une couleur qui lui seyait parfaitement bien. Alors, tel un automate, il pivota sur ses talons, sans pour autant changer de position. On aurait dit un de ces androïdes de l'ancien temps, ceux qui fonctionnaient difficilement et qui rouillait en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Néanmoins, le centurion qu'il était, laissa glisser lentement l'étoffe afin que cette dernière tombe lentement entre les doigts de sa propriétaire. Pour lui, l'affaire était terminée. Il pouvait reprendre l'entrainement, il allait se retourner, enguirlander le décurion, faire souffrir les soldats et puis il oublierait l'épisode du voile. Oui, mais voilà, les femmes, ça pensait différemment.

- Lorsque l'on se balade ici on oublie que c'est à vous que nous devons de pouvoir profiter du calme. J'imagine que vous avez encore plus à faire avec les festivités. Allez-vous y participer ?

Ah... Ca, ça voulait dire deux choses. Un, elle entamait une conversation. Mais le pire, c'était bien le deux, car la deuxième chose, c'était qu'il allait devoir répondre. Il ne voulait pas paraitre impoli, mais il était vrai qu'avec les femmes, il n'était pas le plus habile. Mais bon, c'était un sujet assez facile, s'il s'en tenait à son métier.

- En effet, il y a beaucoup à faire. De nombreux citoyens passent les portes et oublient que dehors les monstres les guettent. Aujourd'hui plus que jamais, nous devons faire attention à ce qu'aucun de ces monstres n'entrent, mais qu'aucune personne ne sortent. Les festivités rendent les gens... un peu trop euphoriques...

Euphoriques... si ce n'était complètement bourrés. Il avait fait son monologue, il était content, le peu qu'il parlait suffisait généralement, mais là, il avait fait fort. Il ne parlait pas beaucoup en tant normal, ses soldats le comprenaient sans qu'il ait besoin d'ouvrir la bouche, à sa posture, à ses gestes. Mais pour les demoiselles, il fallait parler. Il allait lui souhaiter bonne journée, car il ne voulait pas s'attarder, mais elle fut plus rapide.

- Vous êtes affecté à la sécurité des rives du Tibre depuis longtemps ?

Le décurion se retint difficilement d'éclater de rire et ce fut donc Titus qui le renvoya d'un geste de la main, un geste impatient et énervé. Il lui règlerait son compte plus tard. Le centurion se tourna donc vers la demoiselle.

- En temps normal je surveille les Portes de Pluton, celles qui mènent les citoyens aux champs, mais aujourd'hui, jour de festivité, personne ne travaille, je viens donc m'assurer que tout ce passe pour le mieux ici-même.

Ah, ce n'était pas bien de monopoliser la conversation, il devait retourner la question, sans pour autant la questionner comme un militaire qui venait d'intercepter un espion. Et puis, allez... c'était jour de fête!

- Nous allons en effet participer aux réjouissances. Il y a un match Soldats de Minerve contre Gardes de Pluton. Nous acclamerez-vous?

Oh miracle, un sourire. Oui, Titus n'était pas un androïde, il peut sourire quand il le voulait. Et puis, c'était presque une invitation pour baisser la popularité de Minerve et réhausser celle de Pluton, le tout sur un ton amical. C'était juste pour relancer la conversation, bien qu'il ne soit pas très habitué à ce petit jeu.
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Re: (E2) Au bord de l'eau [Titus]

Messagepar Cassiopea le 23 Août 2012, 13:32

Mon châle récupéré je le secoue un peu puis le replace sur mes épaules d'un mouvement gracieux. Je soulève les mèches de cheveux qui se sont coincées dessous puis relève le nez vers le garde. Je l'écoute répondre à mes questions. J'ignore si cela vient de son allure quelque peu stricte ou s'il s'agit juste d'une intuition mais il me semble que cet homme n'est pas un grand bavard. Je ne peux nullement le blâmer, je n'ai pas toujours le cœur à faire la discussion surtout à des personnes barbantes. Combien de fois à des soirées mondaines ai-je dû subir ce calvaire d'écouter parler des êtres dont la seule passion était leur propre personne ou leurs ambitions démesurées ? Est-ce que je l'ennuie ? Peut-être qu'il n'apprécie pas que je le retienne ici alors qu'il a sans doute bien mieux à faire. De ce qu'il me décrit j'imagine que ce sont les romains inconscients plus que les créatures monstrueuses du dehors qui leur posent problèmes aujourd'hui.

« On se sent bien plus en sécurité avec des personnes comme vous en tous cas.

Par on je veux évidemment dire moi. Je suis sincère, quand on sait toutes les choses horribles qui rôdent au delà des remparts il y aurait de quoi vous priver de sommeil. C'est un soulagement de savoir que des personnes aussi fortes et consciencieuses se chargent de veiller. Je hoche la tête en souriant lorsqu'il me parle de ses tâches habituelles. Il m'arrive quelques fois de me balader jusqu'aux champs, cela reste assez rare ce qui explique aisément pourquoi je ne l'avais pas croisé. Je me serais sans nul doute souvenu de son apparence si particulière, je suis très observatrice et j'ai une excellente mémoire. J'enregistre toutes les images que je vois, sans même le vouloir. Pour la musique c'est un avantage indéniable. Je retiens une partition entière au premier coup d’œil. Sa réplique suivante me surprend un peu. Ma dévotion va entièrement à la déesse Vénus, je supporte en général ses fiers représentants. Pour ce qui est de Pluton ou Minerve je respecte les croyances de chacun. J'imagine qu'il n'y a pas d'inconvénients à ce que j'en courage ce garde là en particulier puisque je viens de faire sa connaissance. Je lui souris avec douceur.

- Je le ferai oui. Je participe toujours à cette fête. Probablement que vous ne m'entendrez pas parmi les autres spectateurs de l'arène mais soyez assuré que je vous encouragerai.

Je plonge mon regard dans le sien, j'accorde depuis toujours une importance particulière aux regards des gens que je croise. On peut exprimer tant de choses, en comprendre aussi juste par ce simple échange. Ses prunelles ont la couleur de l'émeraude.

- Je ne me suis pas présentée, je me nomme Cassiopea Alestra. Je suis musicienne. C'est la première fois que vous participerez aux jeux ? J'imagine que vous aimez d'avantage prendre part aux combats que les regarder faire.

Il semble en effet être plus un homme d'actions qu'un orateur. Je le vois plutôt foncer dans la mêlée que se planquer dans les tribunes. Bien qu'à première vue nous n'ayons pas grands choses en commun, je suis d'avantage curieuse de découvrir quelqu'un comme lui qu'un de ces politiciens arrivistes qui ne pense qu'à briller et au paraître. Ces gens là me voient comme un faire valoir ou comme une riche héritière qui serait pour eux un parti avantageux. Ma musique ou qui je suis réellement les désintéresse royalement. C'est sans doute le cas pour cet homme là aussi mais lui au moins ne cherche pas à faire semblant ou à me flatter par intérêt.


-Je ne voudrais pas vous retarder trop longuement. Si vous devez retourner à votre patrouille n'hésitez pas. J'imagine que les gens passent souvent près de vous sans vous voir alors que vous assurez tous notre protection. Vous êtes un peu comme ces murs qui nous préservent et que l'on ne regarde plus puisqu'ils font partie du décor. J'avais dans l'idée de saisir l'occasion de découvrir ceux qui se cachent sous l'armure et vous remercier pour votre dévouement."
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Re: (E2) Au bord de l'eau [Titus]

Messagepar Titus Acilius le 26 Août 2012, 19:07

Ah Venus... Venus avait des dons incroyables et même avec la meilleure volonté du monde, avec le plus de contrôle sur soi possible, il était difficile de résister à une de ces suivantes. Cette jeune femme était des plus ravissantes, il était certains et bien des regards sur le pont, sous le pont et parmi les hommes de Titus se tournaient vers elle. Très mal à l'aise, car se trouvant non loin de ce centre d'attraction, il baissa le regard, cherchant à observer la composition des petits cailloux qui se trouvaient là. Et bizarrement l'étude des cailloux était très fascinante.

« On se sent bien plus en sécurité avec des personnes comme vous en tous cas.

Titus inclina la tête pour la remercier. Cela faisait du bien qu'on lui dise cela. Et puis, s'il pouvait protéger des jolies jeunes femmes comme elle, il le faisait bien volontiers. Il se racla discrètement la gorge. Ce n'était pas le moment de conter fleurette et puis il arrivait à la fin de son compte de petits cailloux. Il releva les yeux juste au moment où elle souriait. Et voilà, il allait rougir, c'était malin, heureusement, il dirigea immédiatement son attention sur ses soldats. Aaaah, ça c'était mieux. Il reprenait tout son sérieux, tout son contrôle. Elle confirma qu'elle se rendrait aux Jeux. Il la regarda rapidement, mais dévia de nouveau. Il n'avait pas totalement retrouvé son contrôle sur lui-même.

- Une jeune femme de votre qualité brille au milieu de la foule. Je vous trouverai tout de même.

Osé... Trèèèèèèès osé... Mais tant pis. C'était dit. C'était pensé et s'était volontaire. Une fois dans l'arène, ou après dans les gradins, s'il survivait, il la retrouverait. Allez, à la guerre comme à la guerre. Elle se présenta finalement. Elle était musicienne. Il avait visé juste la plaçant parmi les suivantes de Venus. Belle comme un coeur, grâcile, fine et angélique, cela ne pouvait être que cela. Et puis, Cassiopea... Un nom de constellation. Magique. Mais pour le moment, il fallait répondre.

- En effet, nous sommes plus à l'aise dans le sable que dans les gradins. Nous sommes... meilleurs avec une épée qu'avec des paroles.

En gros, ils étaient des brutes de décoffrage. Comme les Soldats de Minerve après tout. Mais si les minerviens se battaient pour le combat, les Plutoniens se battaient pour Rome. Il se rappela qu'elle s'était présentée et pas lui. Il se redressa presque, concentra toute son attention sur Cassiopea et prit la parole.

- Titus Acilius, Centurion des Gardes de Pluton.

C'était clair, net et précis. Il donnait son nom, son grade, sa fonction. Voilà, c'était comme cela qu'il se présentait, toujours. On avait pas besoin de toujours poser des questions après et puis n'appréciant pas les longs monologues, il avait trouvé la formule parfaite. Elle reprit la parole décrivant les Gardes de Pluton comme un mur auquel on ne prenait pas garde. Il fallait bien avouer qu'il pensait la même chose, les plutonniens préféraient rester invisibles. Ils n'aimaient pas les élans de Gloire rutilante. La stratégie, l'humilité, voilà ce que les adeptes du Dieu des Portes de l'Enfer encourageaient.

- Je vous en prie, découvrez-les, les Soldats de Pluton ne mordent pas, du moins personne ne nous l'a rapporté.

Moui, quelques fois, il pouvait faire un peu d'humour. Mais c'était rare, il ne fallait pas non plus lui en demander de trop.
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Re: (E2) Au bord de l'eau [Titus]

Messagepar Cassiopea le 01 Septembre 2012, 11:32

Je suis un peu surprise du compliment, étrangement je ne m'y habitue jamais. Bien sûr on a déjà vanté ma beauté héritée de ma mère mais je me donne parfois tellement de mal pour ne pas être remarquée que je m'étonne encore que l'on me voie. Je lui souris aimablement en guise de merci. J'imagine que ce genre de personnes a plus l'occasion de côtoyer des hommes que des femmes. Il fait plutôt bien illusion cependant. Sa remarque suivante abonde dans le sens de mon intuition. Il suffit d'observer leur carrure, leur musculature pour se rendre compte que l'armure n'est pas sur eux juste pour faire jolie. Ils l'ont mérité par leurs efforts et leurs entraînements. Je suis admirative et respectueuse devant ceux qui font le choix des armes et de vouer leur vie à la protection des autres. Il se présente à son tour et j'incline légèrement la tête, avec grâce.

« Enchantée de vous connaître Centurion Acilius. Vous avez rejoint la garde de Pluton il y a longtemps ?

Je souris amusée par sa remarque au sujet du fait que ces soldats ne mordent pas. Je ne crains pas une chose pareille. Par contre il m'est déjà arrivé de passer près de militaires et leurs regards, leurs propos étaient un peu trop familiers à mon goût. Indignes en somme d'hommes censés représenter l'image de notre cité. Bien sûr je comprends qu'ils soient des hommes avant tout et que tous ne soient pas parfaits. Celui là au moins semble courtois. Puisque d'une certaine manière il m'y a invité, je décide de m'attarder un peu pour faire sa connaissance. Un regard autour de moi me rassure, l'endroit est toujours aussi calme. Je ne voudrais vraiment pas les gêner dans leur tâche.

Vous êtes issu d'une famille militaire ou bien la vocation vous est venue d'elle-même ? Pour ma part j'ai hérité la fibre musicale de ma mère. Mon père lui n'y entends pas grands choses. Il sait par contre l'apprécier ce qui est déjà beaucoup.

Je souris à nouveau. Mon père n'a en effet jamais souhaité apprendre à jouer d'un instrument. Pire que tout il chante terriblement faux. S'il a une prédisposition autre dans le domaine des arts je l'ignore. Néanmoins il a l’œil pour apprécier les jolies choses, c'est un esthète ce qui le sert beaucoup dans son commerce.

Vous aimez la musique ? Je donne un concert prochainement. Si vous le souhaitez je pourrais vous y faire inviter. Vous pourrez bien sûr venir accompagné de votre épouse ou de la personne de votre choix.

Non ce n'est pas du tout une façon détournée de savoir si quelqu'un partage sa vie. On vient rarement seul à un spectacle puis cela ferait pingre de l'inviter juste lui. A mon sens la musique est faite pour être partagée.


Ce serait un juste retour des choses puisque moi je vais vous voir combattre ce soir. »
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Re: (E2) Au bord de l'eau [Titus]

Messagepar Titus Acilius le 09 Septembre 2012, 04:54

Il n'était vraiment pas à l'aise auprès d'une femme. Pourtant, dans sa tête la femme était celle qui restait à la maison, qui dépensait l'argent de son époux et qui ne faisait rien de la journée. De ce fait, il n'aurait pas dû être mal à l'aise, non? Alors pourquoi, chaque fois qu'il parlait à une femme, il voulait prendre les jambes à son cou et fuir très loin? Et puis, la présence de Cassiopea lui donnait... chaud? Ouai, chaud. Il ne savait pas pourquoi, il n'était pas malade, il faisait bon dehors, il n'avait pas attrapé un coup de soleil ou autre, mais il avait l'impression d'avoir chaud oui. En fait... non, pas chaud. Enfin... Raaah, c'était compliqué à décrire, il n'avait pas chaud sous son armure, seulement au visage. Pourquoi, il ne savait pas. Il gardait pourtant son visage militaire, assez froid et impassible, mais voilà, il avait chaud. La voix de la jeune femme était mélodieuse, gracile, comme une succession de notes harmonieuses.

- Depuis mes premières classes. Notre famille possède de nombreux fermiers.

Donc le culte de Pluton était un choix logique. Mais pas besoin de dire cela, avec un peu de réflexion, la jeune femme comprendrait surement. Bon, d'accord, il y avait le côté minervien aussi de la famille, mais cela, Titus passa sous silence, car il était le Dominus de sa maison et c'était lui qui décidait du culte qui règnait dans sa demeure et Pluton était son dieu. Personne d'autre. Cassiopéa resta sur ce sujet, parlant des militaires, et indiquant que son père n'était vraissemblablement pas un adepte de Vénus. Pourtant les familles cherchaient à se lier entre elles, elles n'appréciaient pas vraiment les couples mixtes. Et puis, elles avaient le caractère tellement têtu qu'il était difficile de lier deux familles aux dieux différents. Minerve et Pluton s'accordaient relativement bien, mais alors que l'une préférait la gloire des combats, l'autre défendait le peuple de Rome. Les Acilius avaient opté pour une union pacifique. Si la fonction première de la famille restait le travail aux champs, quelques fils et filles pouvaient se rendre dans la cohorte de Minerve. Mais généralement, les Pater Familiae préféraient choisir dans les rangs des familles plutoniennes.

- Je ne voulais pas aller aux champs et ramasser toute la journée des légumes. Je voulais faire quelque chose d'utile et honorer Pluton en servant dans les Gardes a été la meilleure chose à faire.

Et puis, elle posa une question bien étrange. Est-ce qu'il aimait la musique. En vérité, il ne s'était jamais posé la question. Est-ce qu'il aimait la musique. Il ne pouvait pas vraiment dire oui, car il n'était jamais allé à une représentation uniquement pour de la musique et il ne pouvait pas dire non, car cela pouvait combler les vides dans une situation délicate. Cassiopéa continua sur sa lancée, elle projetait de donner un concert et l'invitait, comme lui venait de l'inviter pour les jeux. Il aurait été mal poli de refuser. Et même si, de but en blanc, cela ne l'intéressait pas trop, il accepterait de découvrir l'art de Cassiopea.

- Je ne suis pas marié et ceux de ma famille n'apprécient pas vraiment la musique. Mais cela sera avec plaisir que je m'y rendrais, si cela est possible.

La réponse avait été automatique. On lui posait une question, il y répondait normalement. Il n'y avait pas vraiment de tabou. En plus, il avait horreur des mondanités. Mais qu'importe, il surpasserait tout cela. Il était tout de même curieux, car les arts étaient quelque chose de tellement intangible qu'il ne savait pas comment on pouvait "aimer" ou non, un art, la musique en faisant partie. Titus acquiesça de nouveau du chef pour confirmer qu'il viendrait si cela était possible, bien évidemment. Après tout, pourquoi pas. Si en plus de cela il pouvait voir Cassiopea encore, il serait content. Et voilà qu'il avait encore plus chaud du coup. Vite, fallait trouver quelque chose à dire ou faire. Plutôt faire que dire, car il n'aimait pas vraiment parler. Du coup, il se tourna vivement vers le fleuve, ses tresses dans le dos suivant plus lentement. Ok, ok, quoi dire maintenant. Après quelques secondes de réflexion, il ajouta assez maladroitement.

- Le fleuve est calme en cette période de l'année. On vient ici souvent pour entrainer les jeunes recrues.

Voilà, le coup de chaud venait de passer.

- On dérange souvent la population, car c'est un lieu paisible où on peut rencontrer des gens.

Rah, mais ce n'était pas possible! Ca recommençait! Il fallait vraiment changer de sujet.

- Je me demande si Jupiter gardera la majorité cette année...
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Re: (E2) Au bord de l'eau [Titus]

Messagepar Cassiopea le 15 Septembre 2012, 20:06

Je suis ravie à vrai dire de cette discussion qui s'installe. J'ai peu l'occasion de rencontrer du monde en dehors des cercles mondains qui sont loin de ce que je préfère. Le garde s'y prête aimablement même si je sens qu'il n'est pas très à l'aise. Je fais de mon mieux pour lui faciliter la tâche en ouvrant la conversation sur des domaines certes banals mais au sujet desquels il aura forcément à dire. Cela me permet de le découvrir un peu, lorsque l'on sait écouter on apprend beaucoup sur les êtres juste à travers leurs paroles ainsi que leur gestuelle. Je déduis par exemple que pour lui être garde est plus honorable que fermier. Il semble penser que la protection est plus utile que l'agriculture. J'aurais du mal à trancher aussi catégoriquement. Sans personne pour cultiver la terre nous mourrions tous de faim, et sans gardes pour protéger les paysans nous arriverions à la même issue inévitablement.

Je note également qu'il ne me répond pas au sujet de la musique. Il précise que ses proches ne l'apprécient pas énormément. J'ai du mal à imaginer que l'on puisse vivre sans musique ou ne pas aimer en écouter. Je sais évidemment que c'est le cas pour certains, cela ne m'en paraît pas moins étrange. La mélodie parle à nos émotions et hormis les androïdes nous en ressentons tous. Selon moi ceux qui prétendent pas apprécier se coupent juste de leurs émotions ou ne savent pas écouter. Pour ma part je ne peux vivre sans elle, je respecte malgré tout les goûts de chacun. Au moins il accepte mon invitation ce qui lui donnera l'opportunité de découvrir un peu mon monde puisque d'une certaine manière je suis en cet instant et plus encore ce soir spectatrice du sien.


« Il faudra dans ce cas me laisser une adresse, un endroit où je pourrais vous faire parvenir les invitations dès demain.

Je lui souris aimablement encore et promène mon regard aux abords du Tibre. Il évoque ensuite la politique, le sujet qui est depuis quelques jours sur toutes les lèvres. J'avoue que je ne me mêle pas vraiment de ces affaires là en général. Il y a peu de sénateurs qui ont mon respect. J'en connais quelques uns, ce sont pour la majorité des arrivistes, des égocentriques, imbus de pouvoir et de leur personne. Vraiment pas des êtres que j'aime côtoyer. Ils sont tous habiles pour manier le verbe et promettre à grand renfort de sourires. Derrière par contre ils ne servent que leurs propres intérêts. Bien sûr le choix qui serait fait ce soir marquerait l'avenir de notre belle cité. D'un côté se trouvent les conservateurs, de l'autre ceux qui veulent que les choses changent, qui souhaitent que notre peuple parte conquérir d'autres terres. Je ne sais vers quel avis me ranger. Je crains ce que nous trouverons au-delà de nos murailles et je pense à la vie que des soldats comme celui-ci risqueront si un groupe est envoyé loin de Rome. D'un autre côté je suis curieuse de ce qui n'est pas Rome, nous sommes coupés du reste du monde depuis si longtemps !

Je l'ignore pour être honnête. Les choses changent, je ne sais si c'est en bien ou en mal. Seul l'avenir nous le dira. Il faudrait être dans le secret des Dieux pour savoir ce qu'il nous réserve. J'imagine que vous aimeriez que Pluton occupe une part plus importante de notre vie politique par l'intermédiaire de ses représentants ?"

C'est ce que souhaite chacun, que la voix de son Dieu et des sénateurs qui le vénèrent puisse être entendue. Les adorateurs de Vénus vont grandissants mais on trouve parmi eux surtout des artistes, guère de politiciens.
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Re: (E2) Au bord de l'eau [Titus]

Messagepar Titus Acilius le 18 Septembre 2012, 23:00

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