[E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politiques

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Re: [E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politi

Messagepar Maximus le 24 Août 2012, 17:35

La forge tournait et rendait étouffante la chaleur de cette pièce. La large cheminée ne suffisait pas à évacuer la température. Maximus s'en doutait mais ne se rendait pas précisément compte combien cela pouvait être oppressant. Loin d'être inconscient à ces températures, il avait donc ouvert son étale sur la rue.

Le four avait été porté à haute température pour porter du métal à l'état liquide. Le précieux métal fondu coulait le long de la plaque de métal pour en combler chaque interstice. Une fumée noire s'échappait du moule quand il le referma. Le crépitement des charbons de bois dissimula les fluets pas de son esclave descendant les escaliers. Il poursuivit sa tâche et chassa tout excédent de métal. La prochaine étape; les finitions, affinera le métal pour le rendre souple comme un vêtement. Mais pour l'instant la pièce devait doucement descendre en température. Trop contraindre ce métal n'affaiblissait pas sa résistance, mais cela le rendait moins pur, moins brillant.

Puis il l'entendit annoncer qu'elle était prêtre. Il se retourna et la découvrit si triste et renfrognée qu'il ne remarqua pas que la robe était repassée et ses cheveux si bien coiffés. La discussion de ce matin ne pouvait l'aider à comprendre cette attitude. Il pensait avoir été clair, respectueux en refusant ses avances. Elle, elle se sentait vexée voire humiliée d'avoir été repoussée. Maximus était désemparé quand elle lui demanda si elle devait patienter ici ou retourner dans ses appartements. Elle craignait de le déranger. Non, elle avait été vexée. Maximus, loin de penser cela, cherchait à comprendre pourquoi elle avait le sentiment de déranger.

Le sentiment de déranger... Était-ce une erreur d'un programme d'analyse comportemental ? Peu de chance ! Maximus remarqua l'absence de sourire, l'attitude totalement différente de Vita. Comment réagir ? Il ne savait pas et cela avait peu d'importance. Son esprit était obnubilé par ce sentiment de déranger. Constatant l'attitude de l'androïde et habitué aux caprices d'une de ses aînées, il savait qu'attaquer de front n'était pas la meilleure solution.

Alors, il adopta une toute autre démarche. Sa puissante main se referma avec une infinie douceur sur celle de Vita.

Je t'en prie, reste, tu ne me déranges pas. Tient regarde !

Loin d'être idiot, il n'allait pas lui montrer comment il fabriquait une paire de menotte pour une androïde. Aussi subtil soit la finesse de ce bijou, sa fonction première était de contraindre une esclave androïde. Il continua son chemin et lui présenta un patron de tableau.

Ce soir je vais devoir fabriquer une armature pour un tableau. Si cela t'intéresse, je peux te montrer et tu pourrais m'assister.

Si elle acceptait, il lui montrerait combien il était ravi en l'embrassant sur la joue. Si elle refusait, il lui dirait qu'il le ferait seul, mais qu'elle ne devrait pas se gêner au cas où elle changeât d'avis. Mais au fond de lui, Maximus s'attendait à une réponse de normand. Comme il vous plaira, comme vous préférez.. Alors, il ne saurait pas cacher son embarras mais ne lui donnerait ni l'ordre de l'aider, ni l'ordre de prendre congé.

Quoi qu'il en soit, il monterait rapidement se laver le visage et les mains avant d'enfiler une toge pour se préparer pour faire les boutiques que Lucretia lui avait recommandées.
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Re: [E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politi

Messagepar Vita Proteus le 24 Août 2012, 18:21

J'observe mon maître s'approcher sans broncher, ni même relever mon regard. Il ne répond pas immédiatement à mes questions. L'une de ses mains se referme sur la mienne. Je le suis, docile, non sans regarder ce qu'il fabrique. Je suppose que ce sont les fameux bracelets ! Il se dirige vers une autre partie de la forge. Il fait chaud ici. Ma robe me colle et je ne me sens pas vraiment à l'aise autant vêtue dans cette étuve. Je me garde bien de le faire remarquer par contre. J'ai opté pour un minimum de communication. Et oui, j'ai la fâcheuse habitude de bouder quand je suis contrariée. J'écoute Maximus m'expliquer ce qu'il doit faire, ainsi que me proposer de l'aider. Je cherche rapidement la meilleure réponse qui soit avant de prendre la parole.

Si telle est votre volonté, je vous assisterai.

Je ne peux m'empêcher de regarder les moules qu'il manipulait à mon arrivée. Je frémis, à la fois de rage et d'impuissance. Si je m'écoutais, je les enverrai voler loin de la forge pour les briser. Seulement voilà, je ne peux pas le faire. Mon air renfrogné en dit assez long sur ce que je pense de ces « bijoux ».

Quelle tenue devrai-je mettre ? Cette robe ne me semble pas indiquée pour le travail à la forge. Quant à ma nuisette...

Je ne termine pas ma phrase. Quel intérêt de la mettre puisque de toute façon, je suis une vulgaire machine. Je me demande même pourquoi il perd son temps à m'apprendre à forger un cadre. Sauf si il compte me faire travailler dans cette fournaise pour rentabiliser son achat bien sur. Cette pensée me révolte. Je secoue la tête sans quitter ces maudits moules des yeux. Comment peut-on faire cela à une androïde ?

Toutes les machines portent ce type de bracelet ?

J'insiste volontairement sur le mot « machine ». Je suis au bord de l'explosion intérieure même si mon visage conserve sa neutralité. Tête baissée, je fixe de nouveau le sol. Après tout, je n'ai qu'à lui dire que mon plot est inactif. Comme cela, il effacera mes souvenirs et je ne serai plus qu'une carcasse vide. Ce que je vais devenir de toute façon en vivant ici.

Vous auriez du acheter un androïde mâle si vous aviez besoin d'aide à la forge. Je doute avoir la force nécessaire pour vous y aider et comme vous n'avez nul besoin d'aide pour entretenir votre demeure, vous n'auriez pas gaspillé d'argent pour rien.

Bon d'accord, le provoquer n'est pas forcément une bonne chose mais je me vois mal finir ma vie à travailler ici. Je n'ai pas été conçue pour cela tout de même. Je finis par murmurer un « elle était stupide ». Avant de me décider à regarder de nouveau mon maître qui doit se dire qu'il a écopé d'un sacré numéro.

Vous ne pouvez pas briser une femme en deux en la possédant... Vous savez maitriser votre force. Sa réflexion était idiote et sans fondement... La femme de mon ancien maître... C'est elle qui m'a vendue au marchand d'esclaves parce qu'elle trouvait que son mari passait trop de temps en ma compagnie. Si vous aviez eu une femme, nul doute qu'elle se serait opposée à ma venue ici. Beaucoup l'ont fait chez Spurius et lui... il en a profité.

Que puis-je dire d'autre de toute façon. Je vois comment les femmes me regardent et me haïssent simplement parce que j'existe.

J'ai entendu le marchand dire qu'un androïde ne ressent rien et que dans le cas contraire, il faut le reprogrammer.

Voilà qui devrait donner à réfléchir à mon maître. Pourquoi ferai-je part de mes émotions alors que l'on m'a enseigné que je ne devais pas en avoir sous peine d'être punie.
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Re: [E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politi

Messagepar Maximus le 24 Août 2012, 20:48

La réponse n’avait pas surpris Maximus. Même s’il y était préparé, il ne savait pourtant pas y réagir. Elle changeait rapidement de sujet pour parler de sa tenue. La robe blanche n’était pas du tout en adéquation avec le travail de la forge. Elle avait raison, mais excédé par son humeur, il ne répondit pas. Il était agacé. C’est pourquoi il montait sans répondre dans ses appartements. Il se changea promptement et rangea avec soin tout ce qu’il avait sorti. En prenant ses vêtements, il remarqua que la nuisette était correctement suspendue.

Il réalisa combien il s’était habitué à cette solitude et combien la présence de quelqu’un à ses côtés lui manquait. Même de mauvaise humeur, Vita le captivait. Prêt, il redescendit et la trouva, intriguée par les bracelets. Maximus ne réagit pas au mot machine, il est surpis par sa phrase en son ensemble. Si surpris qu’elle poursuit sa discussion sur l’intérêt qu’il pourrait avoir eu à choisir un homme. Elle vient de commettre une erreur et Maximus compte bien s’y engouffré pour la faire réagir. D’ailleurs pour lui montrer combien sa réflexion n’avait de sens, il ouvrit la marmitte et y prit quelques pièces d’argent et une pièce d’or. Il n’est pas très doué avec les femmes, mais sa soeur capricieuse lui a appris à reconnaître une femme étouffant sa colère. Il la laisse poursuivre jusqu’au bout son discours, alors qu’il referme la porte de la boutique. Marchant côte à côte dans la rue, il sourit aux phrases suivantes.

-- Merci, Vita Il la remerciait pour cette remarque sur la jeune femme qui avait eu peur d’être brisée en deux. Les humains sont complexes et pluriels. Certains s’entretuent, alors je ne suis pas surpris que certains attachent leurs esclaves. Je pense quand même que Lucrétia attache plus son androïde dans des jeux que par méchanceté.

A ce moment là, il lui aurait bien fait la réflexion qu’elle n’avait pas de bracelets, elle. Mais il n’en fit rien. Il voulait lui faire passer un autre message.

En tout cas ce marchand a tort. Certains androïdes ne ressentent rien, ceux de ma famille comme je te le disais. Mais d’autres, comme toi, ressentent. Et ce n’est pas une raison pour les réinitialiser. Non, il faut réinitialiser ceux qui ont des défauts. Dernièrement un androïde, garde du corps a failli tué le fils de son maître. Son programme a pris le coup d’ours en peluche pour une agression. C’est un bel exemple de bug. Une autre fois, j’ai réinitialisé des rebelles qui venaient d’assassiner un homme. Il y a quand même une marge entre des androïdes qui assassine et un androïde qui boude. Regarde-toi ! On dirait ma soeur quand elle tirait la tronche. Je n’ai pourtant pas l’intention de te réinitialiser. Pourtant si tu as ce comportement, c’est que j’ai dit quelque chose qui t’a vexé. Et si je t’ai vexé c’est que tu ressens, voire que tu as des sentiments. Et ça c’est nouveau pour moi. Mais j’aimerais revenir sur un point.

Il s’arrêta et cherchait du regard la boutique. La découvrant, il se remit en route.

Je ne t’ai pas proposé de m’assister pour gagner de l’argent sur ton dos. Je ne manque pas d’argent. Je l’ai fait pour partager quelque chose avec toi, pour t’occuper, pour que tu ne t’ennuies pas en ma compagnie. Maintenant si ça ne te plait pas, il suffisait de le dire. Cela m’a énervé, j’ai eu le sentiment que tu me prenais pour quelqu’un de vénal.

Il la laissa lui répondre, puis il ouvrit la porte. Le marchand l’y attendait avec Lucrétia. Dans quel guêt-apens se fourrait-il tout seul ?

[Fin du RP à la forge]
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