par Maximus le 22 Août 2012, 18:52
Maximus crut lire l’espace d’un instant une once d’agacement dans les traits de son androïde quand il couvrit ses jambes. Mais il était incapable de la comprendre correctement. Il ne l’interprétait pas comme de la frustration assaisonnée d’une pincée de colère, mais comme de la désapprobation. Après réflexion, il se demandait s’il n’était pas allé trop loin en touchant la robe de Vita. La pauvre risquait réellement la surchauffe avec cet homme.
Elle parlait de son passé avec un détachement tout relatif. Maximus comprit qu’elle était encore plus différente de ses androïdes qu’il ne le pensait. Elle était capable d’apprendre alors que ses androïdes répétaient chaque année les mêmes erreurs. Elle était également capable de désirer. Il avait bien compris cette notion de mise en veille. Mais était-ce parce que les soins à lui apporter la mettaient en danger, qu’elle s’était mise en veille ?
Quoi qu’il en soit, il l’écouta parler de son expérience dans les lupanars et autres bordels de la cité romaine et la façon dont son concepteur vendait ce corps au plus offrant. Quand elle expliqua qu’elle ne considérerait pas comme un abus qu’il se serve d’elle comme esclave sexuel, il commença à lui rétorquer qu’elle ne considérait pas cela comme un abus mais qu’elle ne considérait pas cela avec engoument. Mais il ne finit pas sa phrase car elle lui répondait qu’elle ressentirait bel et bien le contraire d’un abus. Il en perdit son latin quand elle lui demande quelle femme ne serait pas honorée de partager sa couche. Elle se tût parce qu’elle réalisa qu’elle cherchait à séduire un être humain. Maximus crut qu’elle se taisait car elle lui avait coupé la parole.
Elle s’assit alors que Maximus cherchait à comprendre le sens profond des mots de l’androïde. Il n’en était plus à penser qu’elle souhaitait simplement le flatter. Il se demandait naïvement quelle femme trouverait honneur à partager sa couche.
Si une femme trouve honneur à partager ma couche à cause de mon titre, je préfère passer mon chemin
Quand il le voulait, Maximus savait être bêta ! Il ignorait combien un homme de sa carrure pouvait plaire et séduire en plus de protéger une femme. Il la regarda s’asseoir et se dévêtir. Mais cette fois, il comprit pertinemment le jeu auquel elle jouait à son air mutin non dissimulé. C’était la première fois qu’il lut un tel regard posé sur lui. Vita n’était pourtant pas la seule femme à l’avoir ainsi regardé. Mais c’était la seule qui parvint à le lui faire ressentir. De toute évidence, il aurait volontiers dégagé tout ce qui se trouvait sur la table pour la prendre fougueusement. Et avec la même évidence, elle ne tenait pas debout. L’une des plus belles femmes que la terre ait porté jouait à le provoquer. Et il ne s’inquiétait que de savoir ce qu’elle ressentait vraiment au fond d'elle-même.
Il s’approcha et s’assit à côté d’elle. Il avait regardé sa poitrine. Elle était splendide. Spurius avait écarté les bretelles de la nuisette rose qu’elle portait au marché et avait pris ses seins en main en recommandant à Maximus de les peloter pour en tester la parfaite fermeté. À ce moment, Maximus s’était fait violence pour ne pas expédier Spurius à travers son marché les quatre fers en l’air.
Assis à côté d’elle, de l’index, il dégagea ses cheveux en arrière et osa l’embrasser. Elle avait un corps parfait. Malgré ses défauts, ses appétits sexuel et pécunier, son concepteur avait un don. On ne pouvait pas le nier en observant Vita nue. Qui aurait résisté à cette beauté, à ces regards, à ces courbes ? En un sens, la réponse était : Maximus. en effet, il l’embrassait oui, mais pas d'un baiser fougueux. Non il l'embrassait amicalement et sur la tempe !
Tu tiens à peine debout Vita. Allez, allonge-toi sur le ventre au lieu de me faire perdre mes moyens ! Je vais te masser à mon tour, cela t’aidera peut-être à retrouver ton équilibre. Et si cela n’aide en rien, bah tu auras pu profiter d’un massage.
Elle lui obéit faute de choix et Maximus osa enfin un geste moins catholique. Quand elle fut allongée sur le ventre, il l’aida à retirer sa robe. Il put observer de splendides fesses livrées à son regard. Il prit alors une serviette et couvrit les fesses de son esclave.
Ne bouge pas, Vita ! Je reviens.
Il se leva en prenant la robe blanche, approcha d’un léger renfoncement de la pièce et tira la tenture qui le dissimulait. Derrière on pouvait remarquer une penderie. La pièce la plus remarquable était la tenue d’apparat de Maximus. Il l’avait déjà nettoyée pendant la nuit. Il devrait redresser certaines pièces et il l’aurait déjà fait si Vita n’avait pas eu besoin de repos. Tous les vêtements du colosse se trouvait là. Et contrastant par la taille, la nuisette était délicatement pendue à un cintre. Il suspendit d’abord la robe blanche avant de revenir avec la nuisette qu'il posa sur une chaise, à portée de main de Vita.
L’homme s’assit de nouveau sur le lit, juste à côté d’elle. L’admirant, il constata qu’il se perdait un peu en restant si proche d’elle. Ses larges mains se posèrent sur les épaules de Vita et commencèrent un massage étonnant par sa douceur. Dans une moindre mesure que lui, la soeur de Maximus souffrait également du dos à se baisser pour récolter les baies dans les champs. Il avait appris la douceur des soins en la soulageant de ses mains.
Ton Concepteur avait du talent. Mais les romains sont trop souvent odieux avec leur création. Ma famille possède deux androïdes pour les champs. Ils ne peuvent pas apprendre par l’expérience, ils ne peuvent pas sourire, ils sont inexpressifs, ils ne peuvent pas s’adapter. Le premier fait son rapport au crépuscule. Le second attend que le premier ait terminé avant de commencer le sien. Et bien, le dernier répète les mêmes phrases que le premier. Son rapport est stricto sensu le même. Je les considère comme de vulgaires outils. Mais toi, tu es si différente que je ne serai pas surpris de te découvrir une âme.
Ces paroles étaient lourdes de sens. Mais Maximus pêchaient également d’un léger narcissisme et d’un manque de confiance en lui-même par instant. C’est pourquoi, comme elle ne fixait pas son regard, il osa lui poser des questions plus personnels, plus intimes tout en continuant à lui masser le bas du dos. Il espérait des réponses rassurantes en un sens.
Dis moi... Quel honneur une femme pourrait trouver à partager ma couche ?